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L'histoire du seigneur Feu.
##   Sam 7 Mar 2015 - 1:10
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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Tu regardes la lumière de la salle d’attente. Comme d’habitude tu t’ennuies, le professionnel qu’on te force à aller voir a pas mal de… problème avec la ponctualité. On dira cela ainsi, pour rester poli. Alors toi ça fait une heure que tu devrais être en face de lui… sauf que quand t’es en face de lui t’as rien à dire. Oui, c’est presque drôle mais c’est surtout pitoyable.

Tu as passé ta vie à l’inventer, à raconter des contes. Toujours parler… Mais jamais vraiment de toi. Enfin de ta vraie vie je veux dire. De tes rêves, ou de tes ambitions. De toute manière des rêves t’en as plus vraiment depuis que le verdict est tombé. Ca a tout gommé, un peu comme une éponge sur un tableau écrit à la craie. Tout effacé, tout envolé, l’avenir tu ne l’as plus imaginé… Et même maintenant que tu sais, que tu as encore le droit d’espérer, tu n’y arrives pas. Tu as peur du prochain coup d’éponge.

Ca t’a brisé, ou ça a brisé ta vision de l’avenir… Mais ça à cette femme, tu ne peux pas le lui dire… Et pour la première fois tu ne trouves pas les mots. Toi qui n’étais que paroles, tu t’es tue. Tu ne lui racontes même pas d’histoires, leur flot semble s’être tari devant la savante. Tu ne sais que dire pour combler ses attentes, alors tu ne dis rien. Tu passes vos trente minutes hebdomadaires à la fixer dans le blanc des yeux… Et elle te dit chaque semaine à la prochaine.

Tu ne comprends pas vraiment ce que tu fous là dans cette salle d’attente, tu ne comprends pas pourquoi tu l’attends. On t’a dit de le faire alors tu le fais… et puis ce n’est pas comme si tu avais grand-chose à faire ici. Seule tu ne trouves en fait rien à faire. Dans le dortoir pour t’occuper tu faisais les lits défaits, un peu de ménage et de rangement. Sauf que maintenant t’as ta chambre. Elle rangée, propre et vide.

A la limite tu préférais le dortoir parce que tu n’y étais pas seule, maintenant dans cette chambre aussi impersonnelle que ces bâtiments de béton, tu te sens perdue. Tu n’as rien à faire. Alors tu sors tout le temps. Trop souvent peut-être tu vas au cirque et tu restes devant la cage de ton amie la panthère noire. Tu sais que tu as captée son attention, et… A elle tu lui parles. Parce que tu sais qu’elle elle ne répètera à personne. Tu lui parles parce que d’elle tu n’as pas peur.

Le premier psychologue qu’on t’a envoyé voir était un homme. Mauvais choix stratégique. Tu l’as vu, il a ouvert la porte et telle la gazelle tu t’es enfuie. Parce que non, te retrouver enfermée seule dans la même pièce qu’un homme, aussi savant et docteur soit-il tu ne pouvais pas. C’était au-dessus de tes forces. Parce que tu es forte. Tu gardes la tête haute. Tu as compris que tu n’allais pas mourir, et c’est quelque chose de magnifique. Ce que t’as compris aussi c’est que tu serais malade toute ta vie.

Et ça d’un coup c’est moins magique… Mais au final la maladie ne change rien à ta vie. Celle qui a changé ta vie c’est toi, le jour où tu as accepté de partir. C’est toi aussi le jour où tu as accepté de recevoir tes pouvoirs. Tu n’as pas pris ça à la légère. Tu y as murement réfléchi quand on te l’a demandé… Parce que ça voulait dire accepter de ne plus jamais rentrer… Mais rentrer, c’était accepter de mourir. Tu ne te fais pas d’illusion, ce qu’ils nomment trithérapie, chez toi ça n’existe pas.

Alors t’es là à étendre tes jambes dans le cabinet du psychologue, tu ne sais même pas lire les magazines entassés sur la table basse. Tu attends en regardant la lumière, que ton tour prochain arrive. T’attends… Pour te distraire entre une jolie jeune femme à la peau laiteuse et au galbe audacieux, enfin elle n’est sans doute pas là pour ça, mais c’est ce qu’elle est pour toi… une distraction. Alors tu la salue alors qu’elle s’assit, et toi la bavarde qui aime peupler les silences de tes histoires tu lui demande :

« Tu veux que je te raconte comment le seigneur feu à imprégné de sa chaleur tes cheveux ? »


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
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##   Dim 8 Mar 2015 - 12:25
Ludmila Parker

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Un psy. Non mais sérieux un psy quoi! OK, j'avais déconné j'admets. Mais punaise pas un psy! C'est bon faut pas délirer non plus, j'avais compris la leçon, je ne tenterai plus d'apprendre à voler! La haine. L'infirmière de l'hôpital m'avait forcé à venir, et moi, j'avais plus qu'à me taire.
Voilà donc comment, un samedi matin, je me retrouvai à devoir me lever pour aller parler de mon problème. Mon problème. Je venais de perdre ma sœur, je crois qu'il était normal que j'ai du mal à l'intégrer. Putain. Le psy allait me dire quoi toutes façons? "Vous avez un traumatisme lié à votre vécu et à la récente perte de votre sœur"? Imbécile, ça je le savais déjà hein. Sinon, je serai pas à Terrae.

Ce jour-là pourtant, forcée et contrainte, j'y allai. Dans la salle d'attente, il y avait une jeune femme noire. Elle était superbe. Jeune et jolie, elle ne devait pas être plus âgée que moi, c'était clair. Bon après, il y a une chose qui me choquera toujours, c'est que les noirs ont cette tendance à toujours paraître plus jeune. Je sais pas pourquoi. Mais ça m'énerve, imaginez leur chance quoi! J'aurais aimé être noir. Cette fille était vraiment belle en plus. Et elle avait l'air gentille et douce. Elle me plut tout de suite.
Je pars m'assoir sur un siège libre quand elle me salue, et dans un sourire, je lui réponds.

« Tu veux que je te raconte comment le seigneur feu à imprégné de sa chaleur tes cheveux ? »


Le seigneur feu? Ça attisa tout de suite ma curiosité. Oui j'étais une vrai gamine et j'aimais les histoires. Curieuse de naissance et certes, carrément heureuse de faire une rencontre pareille, je m'approchai d'un siège d'elle.

- J'en serais ravie. Je m'appelle Ludmila au fait.

Je lui ai souris et j'ai ramené mon bras contre moi, toujours emplâtré. Plus qu'une ou deux semaines. Heureusement, je pouvais plus le supporter!


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##   Lun 9 Mar 2015 - 23:14
Afya Soubagamousso

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« Afya Soubagamousso, enchantée. »

Ta voix s’élèves brise le silence et l’ennui. Claire elle raisonne et vogue. Elle emporte et cajole.

« En des temps lointains vivait Wéya. Il éclairait le jour et la nuit de son regard sage. Il dissipait les ombres par son savoir absolu. Il connaissait tous et toutes choses. Il était un peu marabout et un peu magicien et les gens du village le craignaient. Comme l’on craint toujours celui qui sait. De cette crainte de se voir révélé, de voir ses peines, ses amours et ses ambitions révélé au regard de tout un chacun.

Le savoir apporte en lui cette force souveraine que craignent les ignorants, et Wéya fort de son savoir en avait assez d’être laissé de côté. Laissé pour compte à cause de ce qu’il ne pouvait maitriser. D’humain il n’avait plus le statut aux yeux de ceux qui l’avaient vu grandir. Alors Wéya quitta la contré qui l’avait vu croitre et devenir une pouce vivace. Il quitta ceux qui avaient été les siens et devenaient en cette heure des étrangers.

Fort de son expérience l’homme, décida de se faire passer pour un simplet. Il lui semblait qu’ainsi enfin il serait accepté par ses pairs. Alors il entama une vie de saltimbanque, sous le nom d’Hani le joyeux, ses mains devenaient des papillons, des oiseaux ou des lions au grès de la lumière incertaine du feu de bois. Les ombres naissent et disparaissent au fil des récits des autres. Car il ne parle plus, les mots lui ont fait du mal, alors ils restent prisonniers.

Et alors on l’accepte, on accepte son ombre. Ce n’est pas qui il est. Il n’est plus complet, lui le magicien, il perd ses pouvoirs car il a décidé de les cacher. Quand les autres l’acceptent tu ne s’accepte plus, lion ayant revêtu la peau de gazelle. Il œuvre désœuvré, mais il aspire à autre chose, ils aspire à l’avenir. Alors ses yeux s’ouvrent et sa voix brise le silence comme l’avait faite celle de l’enfant univers bien longtemps avant lui.

Elle monte mais ne rompt pas les choses, elle leur rend leur forme. Comme si seule elle pouvait les définir leur être. C’est cela, ton savoir illumine toutes choses dans la nuit… Alors ce ne sont plus des ombres qui s’offrent aux yeux des hommes, mais l’essence même des choses. Elles ne paraissent plus et devenaient. Elles vibraient aux regards de tous par ses mots qui brisaient leurs illusions.

Alors on l’accepta. Non plus pour ce que l’on voulait voir en lui mais pour lui. Et c’était beau. Alors il ne rêva plus sa vie mais il la vécut. Mais les belles histoires n’ont pas de fin et l’amour ravit son cœur. Il voilà pour la première et dernière fois son regard. Les défauts de la belle Anouket étaient floues, mais cela ne gacha nullement votre histoire. Car l’amour est une histoire qui se vit à deux…

Mais un soir que mère obscurité était descendue dans leurs cieux. Les lumières des étoiles disparurent et il perdit dans cette sombre nuit. L’obscurité masquait jusqu’au feu de ton amour. Egaré, il ne reconnaissait plus ces choses auxquelles il avait donné vie. Les ombres blessent son cœur et il perd ce savoir qui l’a toujours défini. Alors il ferme les yeux et ne cherche plus à l’extérieur de lui, la flamme ne brule pas hors de lui mais en lui. Alors guidé par son monde intérieur il donne sens à une nouvelle chose…

Quand le jour revient sur sa raison, la magie l’envahit et pour ne plus jamais perdre son aimée tu lui lances un sort et emprisonne la lumière du feu ton ami dans les cheveux de ton aimée… »


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##   Mar 10 Mar 2015 - 20:15
Ludmila Parker

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« Afya Soubagamousso, enchantée. »

Afya? C'était joli comme tout. A la voix doux et sauvage. Un peu comme un loup déguisé en agneau. Sans plus de cérémonie, elle me conta un conte pour enfant, de l'un de ceux que l'on entend que rarement, quand nous avons la chance de connaître la personne adéquate et disposée à nous les narrer.

Et alors on l’accepte, on accepte son ombre.

Je me reconnais dans certaines de ces actions. Durant deux ans, moi aussi j'ai été une ombre. Comme un souvenir, un murmure de celle que j'avais été jadis, avant que le miroir ne se brise, avant que le ciel ne s'effondre sur ma tête pleine de rêve à jamais bafoués. Envolés.

Mais un soir que mère obscurité était descendue dans leurs cieux. Les lumières des étoiles disparurent et il perdit dans cette sombre nuit. L’obscurité masquait jusqu’au feu de ton amour. Egaré, il ne reconnaissait plus ces choses auxquelles il avait donné vie. Les ombres blessent son cœur et il perd ce savoir qui l’a toujours défini. Alors il ferme les yeux et ne cherche plus à l’extérieur de lui, la flamme ne brule pas hors de lui mais en lui. Alors guidé par son monde intérieur il donne sens à une nouvelle chose…

Quand le jour revient sur sa raison, la magie l’envahit et pour ne plus jamais perdre son aimée tu lui lances un sort et emprisonne la lumière du feu ton ami dans les cheveux de ton aimée…


Les derniers mots coulent dans les airs comme un murmure égaré. Un instant fugace d'oublie, un moment infime de sourire. L'histoire était jolie et bien racontée. On voyait bien qu'Afya vivait les mots plus qu'elle ne les citait.
Je relève les yeux vers elle, un petit sourire se dessinant sur mes lèvres. Pas vraiment franc, ni même joyeux, mais ce qu'il faut pour remercier.

- C'était un bien joli conte. Et tu as une jolie manière de le narrer. Merci Afya.

Quoi dire de plus? Je n'étais pas vraiment dans mon assiette, j'avais le moral dans les chaussette et en plus de ça, une envie féroce de ne pas voir ce psy merdique que l'on m'avait collé dans les pattes.
Néanmoins, une nouvelle rencontre ne pouvait pas me faire de mal, et s'il est vrai que l'histoire avait été magnifique, je voyais mal comment enchaîner suite à cela... C'est alors que ma curiosité pris les rênes, et je n'eus qu'à ouvrir la bouche pour avoir une répartie, disons convenable.

- Se n'est pas là une histoire que j'ai l'habitude d'entendre. Tu en connais d'autres?


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##   Jeu 12 Mar 2015 - 23:34
Afya Soubagamousso

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Assise sur une chaise, la femme n’entre pas dans la salle d’attente. Elle entend pour la première fois la voix de la jeune noire s’élever. Cette voix aux couleurs de l’Afrique qui malgré la puce traductrice a du mal à être comprise. L’accent diront certains, mais que voulez-vous, la puce n’a pas une voix préenregistrée qui traduit tout d’une voix monocorde, la puce traduit aussi l’accent on dira… Cette voix, la psychologue croyait qu’elle s’était tue, à peine l’avait-elle entendue dire bonjour et au revoir, elle l’avait aussi écoutée répondre poliment à ses questions poliment… Mais elle ne t’as jamais entendue, alors elle s’est assise et écoute votre conversation.

Tu souris à cheveux de feu, Ludmila elle t’a dit s’appeler, et sans connaitre la réelle traduction de ce prénom, tu as entendu « Ludmi là » la lumière est là. Ça ne veut pas dire ça, pour toi. Tu ne peux imaginer la signification réelle de ce prénom, mais ton imaginaire court déjà après celle que tu lui as donné. Toujours cherchant à créer cet univers que tu ne comprends pas avec des mots que tu maitrises. Ainsi il te parait moins terrifiant, plus à ta portée.

« J’en connais beaucoup même. Je suis conteuse. »


Et puis peut-être pas, en fait ça avait été ton métier pendant quelques années, depuis que tu savais parler en fait. Tu avais ce don d’unir les gens dans une case, autour du feu ou sous l’arbre à palabre. Ta voix s’élevait et rassemblait les flâneurs. Tes contes étaient le théâtre et la télévision. Seulement tu n’es plus là et Adiambo seule doit peupler la scène. Sa voix solitaire doit s’élever à ce moment même. Ton cœur se serre, mais ton sourire ne perd pas en puissance.

Il est ton arme contre l’impuissance, si tu arrêtes de sourire cela revient à dire que tu invites le malheur. Sauf que tu n’inviteras jamais le malheur à entrer dans ta vie. Tu l’en as chassé à grands sceaux de rires, parce que les larmes n’ont jamais trouvé le chemin de tex yeux. Ta vie n’est pas triste après tout.

« Enfin, je l’étais chez moi… Ici je sais pas, hé. Je comprends pas vos cours hé, je sais pas en quoi ça va me donner un travail de comprendre votre géométrie là. Ca me donnera pas travail hé. »


Oui c’est bien le problème tu ne savais pas à quoi t’en tenir. Tu ne savais pas de quoi serait fait l’avenir. A quoi demain ressemblerait. Mais tu l’attendais impatiemment.


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##   Jeu 12 Mar 2015 - 23:58
Ludmila Parker

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Elle sourit comme si tout était beau. Parfait. Heureux. Afya, ouvre les yeux, la vie c'est pas le sourire aux lèvre. Mais au fond, n'avait-elle pas raison de sourire sans raison? Faire un pied de nez à cette vie merdique qui nous brisait sans réelles excuses, c'était ça finalement, le secret du bonheur. Qu'on soit à terre ou debout, coucher ou sur nos deux pieds, quelle différence si nous ne pouvons pas affronter notre vie?

« J’en connais beaucoup même. Je suis conteuse. »


Beau métier que celui de conter. Une histoire, c'est un imaginaire. Un rêve lointain nous faisant oublier un instant, un moment qui nous sommes et pourquoi nous sommes. Un espoir d'aventure face à quelques obstacles et ennemis du bien. Ou peut-être une histoire sur les valeurs de famille ou d'amitié et qui sait? Peut-être même les notions de courage et d'humilité.

Et elle continuait de sourire alors que moi, jamais je ne le pouvais. Comment sourire après mon rappel à l'ordre? Comment sourire face à la mort? Comment plaisanter ou rire face à la perte d'un être cher? Face à l'abandon d'un enfant?

« Enfin, je l’étais chez moi… Ici je sais pas, hé. Je comprends pas vos cours hé, je sais pas en quoi ça va me donner un travail de comprendre votre géométrie là. Ca me donnera pas travail hé. »

J'aimais son accent, plein de chaleur et de lumière. A elle seule, elle comblait par sa voix chaque recoin où se terrait le vide et le silence de l'indifférence.
Non Afya, il est vrai que pour certains, les études ne valent rien. La vie nous use, nous massacre et on a beau se débattre, nos études et nos boulots ne seront que du vent.

- Il est vrai que j'ai moi-même du mal avec certaines notions. Mais rassure-toi, un jour, les efforts paieront, les études permettent d'ouvrir la voie professionnelle à ce que l'on nous raconte. Mais pour tout te dire, le seul cour qui m’intéresse vraiment, c'est l'option musique. Alors de là à dire que se sont des études, je ne sais pas...

Je me tus, car au fond, pourquoi parler pour ne rien dire? C'est pas comme si ce que j'avais à dire avait une quelconque importance.


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##   Sam 21 Mar 2015 - 23:31
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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Afya n’est pas malheureuse, elle est perturbée. Perturbante aussi, mais elle n’est pas malheureuse, elle prend toujours le parti de voir ce qui est beau dans le monde. Elle a grandit dans un endroit laid, vraiment je veux dire. L’eau croupie, le sable sale, oui, ce n’était pas tous les jours beaux… Mais elle préférait se concentrer sur le marigot. Les animaux qui s’y retrouvent au crépuscule et à l’aube. Elle se concentrait sur le sourire d’Adiambo plutôt que le regard vide et désabusé de sa mère. Oui elle inventait des histoires, tout le temps, parce que elle voulait voir ce qui était bon et beau dans le monde.

Voir venir le jour. Toujours dans les plus sombres ténèbres, elle se concentrait sur ce qui viendrait. Bien sûr tout ne serait pas beau. Les couleurs, les rêves tout cela l’ébranle alors que la misère la frôle à peine. La douleur n’a jamais été son amie, et elle la fuit. Seulement ouai, si on cherche elle souffre. Seulement comment pourrait-elle parler de sa souffrance, alors qu’elle refuse de la voir ? C’est évident qu’elle a des soucis. Qu’elle pourrait se laisser mourir, après tout, il lui suffisait d’attendre comme tout un chacun, sans doute moins longuement que tout un chacun. Elle était destinée à mourir. La trithérapie n’était qu’un interlude à une fin déjà écrite.

Elle n’avait peut-être même pas conscience de cela. Elle était crédulement persuadée qu’elle vivrait toujours, et que demain serait meilleur que hier… Même si cette certitude avait été ébranlée l’année passée. Elle sourit, réponse au sourire factice de la rousse. Lumière elle la nomme déjà dans on esprit.

« Tu chantes ? Adiambo ma petite sœur chante aussi, elle a la voix la plus jolie des trois Afriques. Tu chantes quoi hé ? Tu veux me chanter quelque chose ? »


Qui pourrait ne serait-ce que s’en soucier d’elle. Seule elle est. Seule elle restera. Adiambo n’est pas là est face simple d’une pièce, elle est incomplète… Mais voilà tout. Elle n’est pas complète. Elle est partielle. Fragmenté, et perdue sa raison de vivre est restée au pays… Pourtant si elle était rentrée elle serait morte. Voilà le choix qui s’offrait à elle,, une demie vie ou une mort totale.

« Hé tantine, tu peux sortir ! Je t’ai entendu. Viens écouter avec moi ! »


Alors la psychologue démasquée entre dans la pièce. Amusée, ou pas.

« Continuez mesdemoiselles faites comme si je n’étais pas là. »


La noire regarde Ludmila et son regard se perd. En un instant tout s’écroule et se reconstruit, elle était debout la voilà assise sur le sol sans que la transition est été claire. Une image floue, quelques secondes à peine une image … Troublante. La rousse, le sourire aux yeux un ventre rebondi. Woh. Sauf que la jeune fille qui lui fait face est à des lieux de ça… genre mais à des millénaires. Ventre plats, joues creusées… La médium ne sait pas ce qui vient de se passer. Elle a l’impression d’avoir rêvé. De devenir folle.

Une envie de vomir la prend. Violente. Elle se lève et court vers l’endroit où elle avait vu en entrant noté WC. Oui, elle a vu le futur et ça l’a chamboulée… Mais inexpérimenté qu’elle est, comment pourrait-elle savoir si ce futur sera proche ou lointain ? Elle n’a qu’à peine eu le temps de reconnaitre la femme. Une impression, une ombre mouvante. Une ombre enceinte jusque aux yeux.

Elle s’agenouille devant la cuvette des toilettes et laisse couler cette bile acide qui ne demande qu’à sortir, retenant d’une main en arrière sa lourde chevelure de charbon.


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##   Mer 8 Avr 2015 - 21:35
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« Tu chantes ? Adiambo ma petite sœur chante aussi, elle a la voix la plus jolie des trois Afrique. Tu chantes quoi hé ? Tu veux me chanter quelque chose ? »

Une petite sœur? Cette seule pensée me serra le cœur. Blue... C'était un souvenir bien douloureux que celui du sourire de ma petite sœur. Que je revois sa mort ou sa joie, sa détresse ou son sourire, c'était tout autant difficile, car un certain 13 janvier, j'avais tout perdu d'elle.
On dit que quand on devient maman, on perd toute notion de priorité car notre enfant surpasse tout le reste. Mais quand on devient l'aîné d'un petit être, nous ressentons la même chose.
Quand Blue est venue au monde, petite chose fragile et forte à la fois, je n'y ais cru que lorsque maman me l'a mise dans mes bras. J'avais deux ans, j'étais toute jeune et pourtant je m'en souviens encore. Du moment où j'ai vu ma petite sœur, ma tendre petite Blue, j'ai su que pour elle, je vaincrais monstres et montagnes, traverserais mille et un pays pourvu que cela fasse son bonheur et son confort.
Pourtant, aucunes de toutes ses belles paroles n'auront servi à la préserver, puisqu'elle était morte le mois dernier, ou à peine plus.

« Hé tantine, tu peux sortir ! Je t’ai entendu. Viens écouter avec moi ! »


Je revins au moment présent, me rappelant que je n'avais pas répondu à la jeune femme à mes côtés. Une femme sortie alors de derrière une cloison, comme si le fait que ses patientes discutent de tout et de rien la dérange. Mon regard se fît plus sombre. Qu'aurais-je à lui dire sinon que j'avais enterré ma sœur un an après avoir fuit mon passé? Qu'aurais-je à lui dire sinon que j'étais orpheline et meurtrière de ma sœur mais aussi de ma vie? Qu'aurais-je à lui dire si se n'était que les faits? Mes émotions n'appartenaient qu'à moi, à quoi bon les lui divulguer?

« Continuez mesdemoiselles faites comme si je n’étais pas là. »

J'avais déjà détournai mon attention de la psy, et mes yeux s'étaient portés sur Afya. Je ne compris pas, elle avait perdu en couleur, semblait troublé. Et l'espace d'une seconde, peut-être à peine plus, elle sembla ailleurs. Puis elle se leva si vite que j'eus à peine le temps de voir la porte des WC s'ouvrir pour se refermer sur une ombre.
Je ne compris pas avant que la psy ne prenne la parole, d'une voix acide.

- Elle a encore eu une vision. Et vu son regard, peut-être vous concerne-t-elle.


Une voyante? Donc une eau. J'ai approuvé de la tête mais laissé là cette femme qui m’insupportai. Je me suis approchée des toilettes, et j'ai toqué à la porte.

- Ça va aller Afya?


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##   Dim 19 Avr 2015 - 22:29
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C’est pas vraiment consistant ce qui sort de ta gorge gamine, ça brûle l’œsophage. Si t’avais mangé correctement ce matin, ça ne serait pas arrivé, mais là t’as pas eu le temps. Pas eu l’envie, pas eu l’courage d’aller te frotter à ceux qui t’observent comme un animal. T’es l’attraction, la jolie noiraude. Enfin, jolie pas pour tout le monde, certains ne te résument qu’à la noire, en même temps c’est normal, t’es la seule de cette couleur ici. Il y a bien quelques cafés au lait, quelques chocolats… Mais des noirs il y a que toi !

Quand on pense que l’humanité vient d’Afrique, c’est p’t’être un comble. Pourtant te voilà à genou gamine, devant la cuvette des toilettes. Une main s’agrippe à la faïence tandis que l’autre retient tant bien que mal tes longs cheveux en arrière. Ouai t’essaie de viser le trou, et de ne pas en mettre partout. Quand les spasmes s’arrêtent tu poses ta tête contre le mur froid. T’essaie de te calmer, t’étais juste pas préparée.

Une vision, mon cul ouai, c’était pas flou, c’était pas fictif. C’était la réalité, ça c’était imposé, avec des couleurs des odeurs des sensations. Ca t’avait emporté, broyé et recraché. T’étais malade. Tu étais déboussolée. Elle était où la r »alité, est-ce que c’était aujourd’hui, là maintenant la toi en train de dégobiller tout ce qu’il restait dans ce petit corps, la fille rousse qui t’écoute et la psychologue qui espionne ? C’était ça, ou c’était ce futur, cette vision ? La femme au ventre rebondi et aux lèvres souriantes. Ouai, ce futur était vachement plus sympa que le présent et la mine déconfite de la cocotte.

Elle te demande si ça va et t’as juste envie de lui dire de ce taire. Pas méchamment hein ? Mais ça pulse dans ta tête, ça te lance. T’as le cerveau en train de danser la macarena à l’envers sur du Nyan-cat. Un truc de ouf, genre méga de ouf en fait. T’as juste envie que la lumière arrête de faire bourdonner ta tête et que tout reprenne ça place dans ton univers. Sauf que non, elle parle et elle s’inquiète que tu ne donnes pas de réponse. T’as pas envie de répondre,

Tu te forces cependant à ouvrir ta grande gueule pour qu’elle ne s’inquiète pas. C’était bien toi grande bécasse, te forcer pour pas inquiéter les autres.

« J’ai connu mieux. »


Le marteau piqueur cesse de cogner furieusement dans ta tête et tu te relèves, vachement calme. Tu tires la chasse d’eau après t’être essuyée les coins de lèvres avec du papier cul et l’avoir jeté dedans. Tu remplis ta bouche d’eau au robinet et tu gargarises, pas tellement en forme, t’essaie de te débarrasser de ce gout abominable. T’y arrives presque même si un cout de dentifrice ne serait pas trop demander. Tu t’asperges le visage pour retrouver toutes tes pensées.

« Dis Ludmila, tu es enceinte ? »



Comment ça trop jeune ? Non, mais si t'avais pas eu une maman si dévouée toi t'aurais déjà le second en route à ton âge. C'était dans les choses de la nature.


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Mar 21 Avr 2015 - 19:09
Ludmila Parker

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Ludmila Parker
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« J’ai connu mieux. »

Je voyais bien que ça allait pas fort, mais j'ai rien dis. Ça me regardait pas pi on voyait assez bien pourquoi tu avez une tête toute pâle.
Tu es sortis des toilettes, le teint blafard mais je n'ai pas piper mot. Au contraire de la psy, qui commençait à m'agacer prodigieusement. Ouai. Carrément.

- Afya, tu devrais éviter de te laisser submerger par tes pouvoirs ainsi.

Genre, comme si on faisait exprès?! Je me rappelais très bien mes débuts. Grands moments de solitudes. Des téléportations foireuses, des éclairs riquiquis, une envie de gerber quand je me prenais trop la tête... Bref. Une vrai horreur.

« Dis Ludmila, tu es enceinte ? »

J'ai manqué m'étouffer dans une respiration tant ta question m'a étonné. Moi? Enceinte? Avec ma phobie? C'était le monde à l'en.... Attendez une minute. Tu étais voyante. Afya, tu venais de voir mon avenir! Et dedans, j'étais enceinte! J'ai dû m'assoir. En faîte non. Je me suis écroulée sur un siège, tentant par tout les moyens de réfléchir.
Si tu m'avais vu enceinte cela voulait dire qu'à part être la vierge Marie, je devrais dans un plus ou moins lointain avenir pouvoir affronter ma peur et même m'en débarrasser.

- Que... Quoi?!

Mon Dieu... Un enfant? Un jour? Moi?! J'étais perdue. Non... Afya, c'était cruel de me dire ça. Tu aurais dû le garder pour toi!

- Non, je ne suis pas enceinte Afya. Qu'est-ce-que tu as vu?

- Se n'est pas une bonne chose que de connaître son avenir Mlle. Parker...


- Oh vous taisez-vous!

J'étais trop choquée pour penser à être polie. La psy n'a pourtant rien dit. Je me suis relevée et me suis approcher de toi.

- Dis le moi Afya. Es-tu sur que c'était moi?


L'histoire du seigneur Feu. 624485fgh
##   Mer 22 Avr 2015 - 0:04
Afya Soubagamousso

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Violente ou injuste ? Tu ne vois pas les choses sous cet angle là, tu as besoin de retrouver ta réalité, bien au-delà de ce que tu peux voir. Ta réalité n’a jamais été celle des autres, elle est plus fournie, plus coloré. Plus animée, tu vois des histoires là où certains ne voient que la morne teinte d’une réalité fanée. Tu redonnes des couleurs, tu restaures de tes paroles chaleureuses l’étincelle de lumière tarie, tu créés ce monde que tous souhaitent arpenter. Tu as besoin de savoir quelle est la réalité dans laquelle tu évolues…. Et parfois régresse.

Tu n’as pas posé cette question pour rappeler aux souvenirs de la rousse la douleur que vous partagez. Le pacte du silence que tu n’as pas brisé. Les mêmes cendres ont consumé votre passé. Seulement, jamais tu n’en parleras. Il est des choses que tu préfèreras nier, le passé est passé.

T’as pas fait gaffe aux paroles de la femme, les aurais-tu entendues que tu n’aurais rien trouvé à redire. Peut-importe ces pensées, tu sais accepter ce que tu ne peux contrôler. Pourquoi s’appesantir sur ce qui est sans solution ? S’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème. Alors pourquoi créer des nœuds quand la simplicité te sied si bien ?

Ludmila veut savoir et la femme lui conseille de ne rien demander. Elle a raison, et elle a tord. Le futur est une vision partielle, tronquée. Comme si on te demandait d’ouvrir les yeux dans l’océan salé et de décrire les poissons qui le sillonnent. Comme si on te donnait la possibilité de briser ce voile opaque. Ce que tu as vu, ou ce que tu as cru voir. Quelle est la réalité ? Ou est le juste ?

« L’avenir est incertain, ces deux mots vont toujours de paire. »


Pourtant la voilà qui insiste, alors tes yeux de lune s’ancrent dans les siens. Tu ne la laisseras pas décrocher ; elle n’a pas le droit de regarder ailleurs quand elle a demandé. Tu ne chercheras pas à la rassurer, seule la vérité compte.

« J’ai vu une cheveux de feu le ventre arrondie par l’approche de la naissance. Elle était rayonnante. C’était toi et ça ne l’était pas. Ça pourrait être toi, un jour, et ça pourrait n’être qu’un reflet. Le futur sera ce que tu voudras en faire. »


Tu te redresses, droite comme un I, tu regardes la femme qui fait ta taille. Tu es une enfant, tu es une femme. Elle te dévisage et tu lui rends son regard scrutateur en retour. Tu ne baisses pas les yeux, pourtant ce n’est pas par manque de respect. La réalité est là. La réalité est dans ce cauchemar qu’est devenue ta vie depuis cette nuit où ils t’on volée ta lumière. Elle sait. Elle juge. Ton regard devient dur. Acéré. Juge, elle n’a pas à l’être. Elle vous juge pourtant, toi et cheveux de feux. T’as envie de lui griffer la gueule. D’être désobligeante.

« Ludmila va m’amener voir un médecin, je ne me sens pas assez bien pour y aller seule. Je te remercie pour aujourd’hui tantine. »


Tu te saisies de la main de rousse et sans attendre plus longtemps tu prends la poudre d’escampette, avant de faire quelque chose de regrettable. Tu as envie d’effacer la pitié que tu vois dans ses yeux à coup d’insolence.


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Mer 29 Avr 2015 - 16:03
Ludmila Parker

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« L’avenir est incertain, ces deux mots vont toujours de paire. »

Je me rappelle m'être un peu calmée. Il était impensable que tu ais pu m'avoir vu enceinte, pour la simple et bonne raison que jamais plus je ne voulais qu'un homme -qui qu'il soit- me touche d'aussi... près.
J'avais déjà du mal à laisser Rin m'embrasser et les garçons me faire des câlins. Je montrais rien, bien sûr, mais c'était difficile. Ça l'avait toujours été et ça le serait toujours. C"était une peur irréversible, je ne pouvais pas y faire grand chose. Alors oui, j'avais offert ma confiance aux garçons et hommes en général, mais oui, j'avais encore besoin de beaucoup de temps.
Tu m'as regardé, droit dans les yeux, et je n'ai eus d'autres choix que de te fixer, toi, Afya.

« J’ai vu une cheveux de feu le ventre arrondie par l’approche de la naissance. Elle était rayonnante. C’était toi et ça ne l’était pas. Ça pourrait être toi, un jour, et ça pourrait n’être qu’un reflet. Le futur sera ce que tu voudras en faire. »


Ben... Joker? J'avais juste envie de fuir, de te fuir et de fuir ta vision. Pourquoi avais-je voulu savoir?
D'un œil distrait, je t'ai vu affronter le regard plein de jugement de la psy, et moi, je suis restée là, la tête me tournant tant la nouvelle me paraissait grande et difficile à entendre.
Tu t'étais redressée et j'ai fait de même, avec difficulté.

« Ludmila va m’amener voir un médecin, je ne me sens pas assez bien pour y aller seule. Je te remercie pour aujourd’hui tantine. »


Tu m'as pris la main et nous avons filé à travers les couloirs, sans attendre la réponse de la psy qui nous regardait avec pitié. J'aurais tant aimé lui arraché les yeux tant sa pitié me faisait mal.
La pitié, personne n'en veut. Ça sert à rien si se n'est à nous rappeler nos erreurs et nos douleurs. Ça ne servira jamais à rien sinon à nous enfoncer encore plus dans les méandres de notre mémoire.
On est ce que l'on est, et l'on devient qui nous sommes par la force des choses. Qu'on le veuille ou non. Et la pitié n'y changera rien.
Je ne savais pas vraiment quoi te dire, ni même quoi faire. On ne se connaissait pas, on ne s'était jamais vu. Et pourtant, tu venais de me dévoiler la chose qui aurait peut-être le plus d'importance dans ma vie: Un avenir heureux. Un avenir sans peur. Un avenir sans passé.
J'y ai longtemps repensé, et longtemps, j'en ai rêvé. Je savais que tu ne pourrais m'en dévoiler plus, car la suite du chemin, c’est moi qui devrait la parcourir. Accepter ou réfuter cette vision de mon avenir.

- Afya. Ça t'arrive souvent d'avoir ce genre de vision?


L'histoire du seigneur Feu. 624485fgh
##   Mer 29 Avr 2015 - 23:51
Afya Soubagamousso

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Tu tires et tu pousses, t’entraines à ta suite la rousse t’as pas besoin de courir, mais ça te fait du bien. Tu peux encore courir, ça semble bête dit comme ça mais chez toi, une demie année après avoir reçu l’annonce, ils sont nombreux ceux qui ne peuvent plus courir. Tout tu peux, tu respires, tu peux, tu aspires encore à un avenir. C’est illogique et en même temps ça tombe sous le sens. T’es vivante, alors tu ne peux pas t’arrêter, tu te dois de continuer à aller de l’avant et dans ta course tu entraines cheveux de feu.

Vous vous arrêtée une fois bien éloignées, t’as envie de rire à gorge déployée, mais t’es à bout de souffle ? Oui rire parce que ça fait mal, t’as un point côté et tu peines à retrouver ton souffle. Ca brûle et ça tire, mais ça te fait te sentir vivante. C’est ça qui compte non ? Te sentir vivante, sans l’être pleinement, tu serais vivante si la main que tu serres n’étais pas blanche mais sombre comme la nuit, tu serais libre d’être vivante si le bras qui la prolongeait n’était pas celui de Ludmila mais d’Adjambo.

Tu n’es vivante pleinement que quand ton ainée est à tes côtés. Pourtant, tu ne dis rien et tu prends les bonheurs de la vie comme ils viennent. Tu ne fais pas ta difficile et d’un rien ton cœur se rassasie. Tu ne sais pas le trouble que tu as jeté sur les épaules de ton comparse. Si les rôles avaient été inversés, qu’aurais-tu fais ? Tu n’as jamais ne serait-ce qu’imaginé pouvoir laisser un homme un jour te toucher car tu n’as jamais imaginé qu’un homme puisse encore avoir envie de te toucher… Tu n’es plus « apte à la consommation. » T’es bonne qu’à salir ceux qui essaieraient un jour de t’aimer. Ca tu l’as bien compris… Alors les rôles seraient inversés tu n’y croirais tout bonnement pas.

Tu ne peux pas être enceinte un jour puisque tu es malade. C’est pas que tu puisses pas imaginer que dans le futur on ne puisse pas te toucher, c’est qu’on ne peut tout simplement pas te toucher POINT. Les rôles ne pourraient tout bonnement pas être inversés.

Tu reprends lentement ton souffle quand la question surgit un peu venue de nulle part. Non, en fait elle doit brûler les lèvres de dame feu depuis que tu as fini de parler précédemment. Depuis que tu lui as vendue la mèche, elle est prête à exploser.

« En fait non. C’était la première fois que ça m’arrivait. Je ne sais même pas si on peut appeler ça une vision, ce n’était pas simplement ma vue, mais mon tact, mon ouïe, mon odorat, tout mon être y était. C’était plus réel que la réalité, ça sentait meilleur, c’était plus coloré. »

Tu lui livres tes impression comme ça sans trop réfléchir, parce qu’elle a demandé tu te sens le devoir de répondre.


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##   Dim 3 Mai 2015 - 20:16
Ludmila Parker

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Après que cet homme m'est ainsi sali, j'ai longtemps pensé que jamais je ne pourrais me relever. Il m'était facile de penser que jamais je ne pourrai admettre que l'on me touche de nouveau. C'était tellement plus simple de se dire cela.
C'est Blue, la première, qui me démontra l'opposé. Elle pensait qu'il me fallait juste du temps. Elle n'avait pas vraiment tord finalement.
Quand je suis rentrée, le lendemain matin, je n'ai pas vu Blue. Mon père m'avait cherché toute la nuit, et maman, inquiète, était restée à la maison. Blue était en train de dormir, et mon père était enfermée avec moi dans ma chambre, pour savoir. Pour comprendre. J'ai reçu le premier coups d'une longue série de deux ans ce jour-là, après lui avoir dis que j'étais restée pétrifiée, interdite, ne sachant que faire, pour finalement abandonner après un trop fort choque sur le crâne. J'avais regardé mon calvaire commencé, à moitié dans les vapes tant le coups fut rude.
Longtemps je me suis haïs, et longtemps je m'en suis voulue. Je m'en veux encore. Pourquoi n'ai-je pas lutté plus? Pourquoi n'ai-je pas tenté de crier plus fort? Pourquoi n'ai-je pu que pleurer en silence? Des questions qui même maintenant, restent sans réponses.

Quand j'ai vu Rin la première fois, je me souviens m'être demandé si je ne ferai pas mieux de sauter du toit plutôt que de passer une nuit enfermé sur celui-ci avec cet inconnu. J'avais plus peur de lui que de son tigre c'est dire!
Et puis dans un éclair de lucidité, j'ai décidé de rester, pour le meilleur et pour le pire. J'ai appris ainsi à le connaître, et plus tard, à l'aimer, malgré tous nos ratés. Il y en a eu des disputes. Il y en a eu des erreurs. Il y en aurait encore probablement.
Rin m'avait permis d'accepter mon erreur d'autrefois. Nous avions tous deux nos démons à enterrer, et Dieu seul savait si nous y arriverions un jour.
Rin et moi, c'était étrange. Nous étions à la fois semblables et opposés. Nous étions à la fois les mêmes et différents. Et d'une certaine manière, on se complétait l'un l'autre.  

« En fait non. C’était la première fois que ça m’arrivait. Je ne sais même pas si on peut appeler ça une vision, ce n’était pas simplement ma vue, mais mon tact, mon ouïe, mon odorat, tout mon être y était. C’était plus réel que la réalité, ça sentait meilleur, c’était plus coloré. »


Je suis revenue à la réalité suite à ta réflexion. La première fois? Y avait-il une chance pour que tu te sois trompée? Moi, maman? Non mais sérieusement! Maman voulait dire rapports et là... Ça coinçait sévère.
J'ai tenté de ne plus y pensé, pour ne pas angoisser. Nous étions dans un hôpital, et c'était déjà assez compliqué sans que j'en rajoute encore un peu. Je me suis redressée un instant.

- Dis moi Afya... Tu es ici depuis combien de temps?


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##   Dim 10 Mai 2015 - 23:14
Afya Soubagamousso

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Ferme les yeux inspire. Le bruit intérieur disparait doucement, le bourdonnement l’échos de ta vision a disparu, tu ne trembles plus. Tu n’étais pas prête à assumer ce genre de choses. Tu n’étais pas prête à le vivre, et pourtant… Comme trop souvent tu n’es pas préparée à la vie mon petit oiseau de jais. C’est ridicule, personne n’est préparé à vivre au final, non ? On vous a tous jeté dans le même merdier, balancé dans une vie dont on perd vite l’envie.

T’as pas les épaules assez fortes, t’as pas la carrure, et pourtant t’es encore là à te redresser. Ce n’est pas nécessairement un trait de caractère de ta part, même si oui, tu en redemanderas au dessert de la vie. Aussi pénible qu’elle fut, aussi pénible qu’elle sera vivre c’est déjà gagner. Tu es bien loin des pensées de la jeune fille, pour toi te laisser vaincre par l’inacceptable ce serait perdre. Perdre quoi ? Perdre, tout simplement. Tu ne laisses pas le poids de leur mains de leur violence peser sur tes épaules. Oh, la cicatrice sera là à vie, bien ancrée dans ta peau. Elle sera là à vie, et tu n’en as cure. PARCE QUE TU VIES.

C’est ta victoire, contre eux. Ceux qui t’ont volé à toi-même. Ceux qui t’ont changée et infectée. Tu vies, encore et toujours. Tu te tiens droite, même si tu as honte de ta condition, oui tu es séropositive… Et alors ? T’es vivace, et vivant dans un pays du nord tu n’en mourras pas. Oui t’auras pas la vie à laquelle tout le monde aspire par convention. Non tu ne fonderas pas de famille… (Bien qu’il soit aujourd’hui possible d’assurer une fécondation in vitro et une grossesse normale sans risque de transmission du virus lors de l’accouchement, de nombreux laboratoires refusent par principe « éthique » de pratiquer les fécondations in vitro lorsque l’un des deux parents est atteint du SIDA… Mais ça elle ne le sait pas.) Quand bien même ?

Tu es heureuse, et fière d’être noire ici où la pâleur de la peau n’égale pas celle des coutumes. Tous sont rivés sur leurs appareils électroniques, toi… Tu es la flamme qui vivote, la flamme de l’imagination. Tu es capable de les faire rêver les gens. C’est ça ton véritable pouvoir, il ne résidera jamais dans ces visions. Oh ! Bien entendu pour faire rêver les gens il faut voir plus loin qu’eux. Différemment d’eux. Tu es un hymne au rêve jeune femme. Le cauchemar touche à sa fin et toi tu espères que tout ira vers le mieux.

Tu es vivante, tu prends un plaisir incommensurable à chacune de ces inspirations, même si parfois il y a cet étau sur ta poitrine, ce manque dans ton cœur. Adjambo, elle te manque… Tu aimerais qu’elle te rejoigne tout en sachant que cela n’est pas possible. Tout en souhaitant qu’elle ne ressente jamais le vide qui s’est ouvert en ton sein. Toutes les parures bigarrées du monde ne changeront rien à ce vide. Il te manque encore quelque chose… Quelqu’un pour être guérie. Pour être pleinement celle que tu dois être. Alors tu lutes pour ce bonheur hors d’atteinte. Tu es une battante Afya.

Elle te demande quand… Depuis quand ? Tu réfléchis. Les saisons sont un peu différentes, quel doux euphémisme, de celles dont tu avais l’habitude… Tu n’as pas l’habitude de compter le temps en mois ou en jours, du coup c’est un peu compliqué…

« Je dirais depuis la fin de l’été. »


A peu près. Tu plisses les yeux en essayant de te souvenir… Mais non. Impossible, tu abandonnes.

« ça te dirait qu’on quitte ce bâtiment ? Enfin j’veux dire qu’on aille se balader à deux pour le coup hé ! »



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