Il y a tout un tas de choses que je voudrais te dire. Certainement ne puis-je pas le faire pour une raison qui m'échappe encore, et qui me rend peu à peu complètement dingue. Mon égo ne me permet pas de me montrer faible face à toi, pourtant, dieu sait à quel point tu me connais mieux que je ne suis capable de le faire. Parfois, j'aimerais juste pouvoir te serrer dans mes bras et me dire que tu es là, que je n'ai pas besoin d'avoir peur tant que j'apercevrai ton visage et tes yeux si doux. Ton sourire me transporte ; si tu savais comme je l'aime. J'aimerais être capable de t'avouer à quel point j'ai besoin de toi, plus le temps passe. Parce qu'il passe, mais qu'il n'efface rien. Nous n'oublions pas nos griefs passés, nous n'oublions pas tout ce qu'il s'est produit. Pour autant, est-ce que nous méritons de le ressasser, encore et encore ? Est-ce qu'il n'est pas plus simple d'accepter ?

Mon cœur se comprime en y repensant, c'est vrai. Comme à chaque fois que j'y songe, malgré moi. Cela aussi, je crois qu'il faut apprendre à l'accepter. Pourtant aujourd'hui, ce n'est pas de l'affection que je viens quémander. À vrai dire, je crois que, pour une fois, je ne suis pas prêt à te demander quoi que ce soit.

Tu étais encore endormie lorsque j'ai déposé le petit sachet dans lequel tu as trouvé ce mot, au pas de ta porte. Je ne voulais pas te réveiller, moins encore déranger tes songes qui, je le sais, étaient doux cette nuit. Il me plaît de jouer au marchand de sable, parfois, lorsque ta tête est déjà posée sur ton oreiller. Chasser tes cauchemars est bien la seule chose que je puisse encore faire pour toi, et je te demande de me pardonner, une fois de plus, la médiocrité de mon attitude à ton égard.

Dans la petite boîte, au fond du sac, tu as déjà dû trouver ton cadeau. Un joli pendentif en forme de soleil – la pierre qui en orne le centre est un peu spéciale. Ici, à Terrae, la coutume aimerait que l'on offre un cristal à ceux que l'on aime. Il m'a semblé, il y a quelques temps, que je ne t'en avais jamais créé un. Il est un peu maladroit, et la forme est plus imparfaite que je ne l'aurais souhaité. J'espère que tu l'aimeras tout de même, et qu'il te protégera de tout ce qui t'effraie ou te rend triste, simplement en le serrant entre tes doigts. Qu'en le regardant, tu te souviennes que je suis là. Même si je sais qu'au fond, je ne suis certainement qu'un abruti pour toi. Tu es ma sœur chérie. Et je voulais simplement te dire que je t'aime.

Alors bon anniversaire, Cassidy.


P.S. Rejoins-moi à la maison quand tu seras habillée. Surprise !