HRP> désolé, je tente au mieux pour faire court è_è

Non, Ys n'aura pas le temps de s'énerver sur le moustachu et c'est bien dommage. Car s'il avait bien besoin d'un prétexte pour déverser sa rage, ce gars là aurait été une bonne solution. Malheureusement, ou peut être heureusement, Afya les tira loin d'ici, loin de ce serpent. Bah au moins, il y en avait une qui savait ce qu'elle faisait. 
C'était les pires vacances de toute sa vie. Même son voyage en Alaska n'aura pas été si horrible. Encore une bonne idée de Terrae. Quoi? Il faut un fautif, je regrette!

"Je sais pas... je sais plus..."

Ouais, bien sûr il connaissait la réponse mais même là, il manquait d'énergie, il était vidé. Cette île l'avait vidé. Même la jeune femme a le pouvoir de le transporter, il flotte dans les airs comme une vieille feuille, tout banc. Bah la bonne chose, c'est qu'il reprend du poils de la bête en se vengeant de pourrir l'eau, cette source tant attendue. C'est qu'elle s'est faite désirée celle là! Du moins, jusqu'à ce que le power ranger cesse ses moqueries pour venir à son secours. 


"Des piranhas? Non mais sérieux, de quelle planète tu débar-"

Se stoppant net, Ys laissa glisser son regard sur la surface de l'eau. Et si il disait vrai l'idiot? Ah ouais, il venait de lui en sauver une bonne. Après tout, aucun d'eux n'était capable de vivre dans un endroit pareil. Enfin sauf peut être Afya.

"T'as peut-être raison.... Sautes dedans pour voir!"

Il fallait bien un volontaire n'est ce pas?! Bon, Moustachio a vite rompu ses rêves quand ce dernier se coupe le doigt pour verser quelques gouttes de sang. Ils attendaient tous avec leurs têtes d'idiot et là: aucune réaction. 

"Yeah!! On va pouvoir bouffer!!"

Comme émerveillé, d'un geste vif et glamour, Ys se débarrassa de sa chaussure qui vola plus loin. Tant puis, il vivra avec une chaussure. Appelez le grand (blond) roux avec une chaussure noire!

"Gné?!"

Coupé dans son élan de pêcheur, Ys détourna son regard vers notre pathétique héros. Qu'est ce qu'il fout par terre encore?! Il est encore plus maladroit qu'il ne l'est lui même! Quand ce dernier s'exclama, attirant rapidement la curiosité du petit groupe. Devinant de ce qu'il en coûtait, Ys l'attrapa très vite, hors de la portée de ce dangereux phénomène.

"Tu permets?! C'est pas que j'ai pas confiance en toi, mais je me souviens encore comment on terminait les canaux..."

On s'en souvient tous n'est ce pas?! Bref, sans perdre de temps, Ys s'empressa d'ouvrir le contenant. Il avait tapé juste. Ils étaient enfin sauvés. Chargeant le petit pistolet, Ys reprit fièrement:


"Nous voilà sauvé. Ce sont des fusées de détresse. Il suffit de voir ou d'entendre un avion, ou un bateau. Et ils verront ce signal. Et parce qu'il est mieux que ce soit moi qui me charge de ça, je garde le flingue! De toute manière, il n'y a que moi ici qui sait s'en servir!"

Prétentieux n'est ce pas? Ceci dit, alors qu'il faisait de larges mouvements, Ys fut très vite interrompu dans sa modeste personne quand le coup lui échappa. Malheureusement ce fut le palmier quelques mètres plus loin qui n'avait pas de chance. Il prit instantanément feu. 

"Aaahhhh...... Bah, ils pourront aussi voir ça. C'est toujours un signal de détresse."

Pas de quoi s'affoler, ce n'est pas non plus un incendie forestier. Ceci dit, elle est loin l'époque où il savait se servir d'une arme. Terrae l'enterre....ou sa maladresse plutôt!

L’alliance Moustacho-Ys le superbe battait son plein. Cela ne présageait sans doute rien de bon pour l’avenir immédiat de la jeune fille ni de qui que ce soit en réalité. Réunir deux imbéciles semblait tout à coup bien plus dangereux que s’ils avaient été de vaillants esprits maléfiques. L’enfer est pavé de bonnes intentions disait l’adage…
Il entrainaient en plus la jeune femme dans leurs bêtises sans qu’elle n’ait le moindre recul sur la chose. Un jour elle repenserait peut-être à cette journée en souriant se rappelant à quel point elle pouvait être crédule.

Un peu plus tôt elle avait trempé ses mains dans l’onde claire, n’imaginant pas un instant qu’elle put être dangereuse. Elle ne ressemblait en rien aux marigots dans lesquels progressaient les seigneurs crocodiles. Elle était clair transparente et sous le chaud soleil on y voyait jusqu’à plusieurs mètres. Elle se morigéna intérieurement de son manque de réflexion qui aurait pu lui couter un doigt au deux. Elle aurait été bien ennuyée !

Elle reste comme souvent un peu en recul, elle est timide rappelons le, et si son rôle de guide est terminée elle ne se sent plus l’âme de quelqu’un de loquace. Elle écoute l’échange entre les deux jeunes hommes, elle trouve que Moustachio est bien prévenant avec son ami roux, elle y voit une marque d’intérêt et se dit qu’elle s’éclipsera à la première occasion pour lui laisser toutes ses chances. Elle aime les histoires d’amour qui finissent bien !

Elle regarde la boite de plastique rouge, elle ne connait pas les codes qui en font une aide en temps de naufrage. Elle n’a jamais rien vu de tel, elle s’apprête à demander ce que c’est quand Ys répond déjà à la question. Il doit être elle ne sait plus quoi qui lit dans les pensées. C’est pas possible ! Elle veillera donc à ne plus penser à des choses bizarres en sa présence…

« Hm… Mais il doit bien y avoir des tonnerres ou des feux pour faire des signaux si quelqu’un passe… Et peut-être même des télépo… »

Elle ne finit pas sa phrase que le feu prend dans l’arbre non loin. Elle a fait un bon en arrière à la détonation. Elle n’a jamais aimé les armes à feux, elle n’a jamais aimé le regard des hommes quiles utilisaient. Ceux-là qui faisaient payer trois fois la douane entre son village et la ville, ceux-là qui disaient protéger le peuple mais ne l’avaient pas protégée elle… Ni aucune femme.

Elle serre les dents, trop habituée qu’elle est aux feux de brousse elle tend ses minces pouvoirs vers les flots et réussit tant bien que mal à déplacer… Un verre d’eau. Bravo. On va aller loin, mais aussi étrange que cela paraisse l’humidité ambiante de la cascade et celle de la forêt retiennent le feu.

« ON FAIT QUOI ? » elle demande un brin paniquée.

[On te pardonne Ys :D]

Sans attendre une seconde de plus, je me jetai sur ma découverte. Malheureusement, ce fut trop tard, Ys avait été le plus rapide. Faisant alors mine de bouder comme un gosse à qui on venait de piquer son jouet, mon regard se déposa sur le voleur. J'espérais qu’il ai pitié de moi et qu’il me rende ce pistolet. M’enfin c’était inutile d’insister, il avait de bons arguments pour que cette chose ne finisse pas entre mes mains et apparemment, il savait s’en servir.
Même si selon moi le rouquin avait plus une tête à jouer de la cornemuse qu’à tirer avec un revolver, mais bon… Parfois les apparences sont trompeuses vous savez.

Bref, la minute de gloire de “Tête d’oursin” était passé, la fusée qu’il tira alla se réfugier au sommet d’un palmier, le faisant instantanément brûler. Heureusement il nous en restait deux autres.
Tandis que nous regardions le haut du palmier cramer, une seule personne s’inquiéta de l’avenir de mère nature: Afya bien sûr. C’était à se demander si elle n’était pas la seule personne responsable dans le lot. Cependant, la tentative de l'africaine fut un bel échec, si peu d'eau pour éteindre ce feu, c'était impossible.
On ne pouvait pas la blâmer, car elle essayait de faire de son mieux.

Voyant que la situation ne s’améliorait pas, il était donc de mon devoir d’intervenir.  Il était temps d’épater ces deux débutants.

- Ne t’inquiètes pas Babe. Dit-il à Afya. Je m’occupe de tout !

*Laissons place à notre narrateur pour raconter la suite des évènements*
Tandis que notre héros rassurait la gente demoiselle avec un sourire digne d’une pub de dentifrice, sa main se glissa sur la hanche de celle-ci, la ramenant une nouvelle fois contre lui et… Mais où est passé sa chemise?
Oui, Moustachio était maintenant torse nu, laissant visible ses pectoraux d’acier, ses abdos en béton et… bien d’autres muscles saillants. Tout bon héros se doit d’avoir un corps sculpté n’est-ce pas?
Relâchant ensuite son étreinte sur la jeune femme, il s’élança en avant pour affronter le feu.

Le regard fixé sur le palmier il leva son bras, quand tout à coup une lumière éblouissante jaillit de sa main. Notre héros se mit alors à brandir un éclair tel Zeus. L’éclair chargé, il le lança alors comme s’il s’agissait d’un javelot.

- Moustachioooo-Thunder ! S’écria-t-il en lançant son attaque foudroyante.

L’éclair partit tout droit vers le ciel, arrachant au passage la tête du palmier en feu. La partie supérieur de l’arbre tomba alors juste derrière eux, dans le ruisseau, créant une grande éclaboussure et ainsi une petite pluie qui retomba sur le groupe.
*____Bito prend la relève____*

J’étais tout simplement classe, je dirais même plus: J’étais fantasmagorique !
Arrêté sur la pose du "Penseur" de Rodin que j’avais adopté juste après mon lancé d’éclair, je me relevais enfin pour venter mes performances.

-Eh oui! Moustachio, l’homme le plus fort de Terrae. Fit-il avec un sourire en coin. Sachez que je suis le seul à avoir dépassé le stade de Master, je suis un... Hypster! Même les pouvoirs de Mitsuki c’est de la nian-niante à coté des miens !

@Mitsuki Hojitake
[#Moustachio #Hypster #Mythomane #MitsukiLaNoob]

Il y a du dégout de la rage et de la peur dans ses yeux ? Trop d’émotions pour un si petit corps, trop de rancune, trop de haine et de désespoir. Pourquoi s’attarder sur le pire quand une personne est capable du meilleur ? La jeune femme ne va pas mieux. Elle fait juste semblant, pourquoi le monde entier semble-t-il si pressé de lui rappeler à quel point elle se dégoute et à quel point les hommes la dégoute. Elle retient son souffle, s’empêchant de crier. Elle se fige un instant sans qu’ils ne semblent le remarquer, se maitrisant avec une force qu’elle ne pensait pas posséder. Il est gay crie son cerveau quand son cœur hurle d’effroi. Il la touché, et ce simple geste l’a replongée plus d’une année dans le passé. Seule Adjambo avait réussi à franchir le mur qui l’entourait jusqu’à présent sans provoquer une réaction de stress intense.
C’est ce qui se passe actuellement dans la petite tête de cette petite femme, elle est déboussolée, affolée, elle a peur. Pourtant elle se maitrise, à moins que ce ne fut la peur qui la pétrifie ? Peu importe le moment est vite passé, et personne n’y aura prêté attention. Seule elle aura été traumatisée par le contact d’une peau étrangère et d’un corps masculin. Heureusement, elle en aurait eu grand honte. Trop droite pour oser attribuer des intentions qu’il n’avait pas au jeune homme, trop blessée pour ne pas avoir ressentie de peur. Un jour elle serait grande et forte, mais pour l’instant sa vie était encore parsemée de petits drames.

La cime de l’arbre tombe non loin dans un fracas qui rend à la jeune dame Soubagamousso ses esprits. Elle se rend compte alors de la scène à laquelle elle a assisté. C’était une grande démonstration de pouvoirs. Elle n’en avait pas profité, c’était dommage. Encore une fois elle s’en voulut, mais elle n’était pas capable d’applaudir ni même d’adresser autre chose qu’un sourire crispé à ses deux compères. Elle s’est même un peu reculée sans s’en rendre compte.

Les poissons qui remontent à la surface de l’eau sont une bonne distraction, ils ne sont pas excessivement nombreux, mais il y en a déjà une dizaine. Ce ne sera sans doute pas suffisant pour tous les nourrir. Peu importe, elle s’aventure de l’eau froide. Elle est déjà tellement tendue qu’elle ne se crispe pas plus  quand l’onde remonte le long des membres, elle  baigne maintenant sa taille, avançant précautionneusement pour ne pas glisser.
Quand elle arrive au niveau des poissons morts, son buste n’est plus épargné et seule sa chiche poitrine surnage. Elle reserre le nœud de son pagne pour ne pas le perdre et se saisit un poisson :

« Vous réceptionnez ? »

Question de rhétorique avant de balancer un poisson après l’autre aux jeunes hommes. Avec plus de force et de précision qu’on aurait pu s’y attendre. Piler du manioc et porter des calebasses remplies de vivres sur plusieurs lieux avaient tôt fait de vous muscler une jeune fille. D’ailleurs ses tirs ne manquent pas, et un poisson emmène avec lui la moustache du sieur Moustachio, atterrissant avec un bruit étrange sur le visage de ce dernier. Cela remplacerait bien les tomates que sa dernière réplique eut du lui couter… Elle avait lancé vite et le poisson destiné à Ys était déjà en route quand le premier percuta Bito.

« DESOLEE ! »



Un Strike eut été plus approprié !

Mon orgueil venait d’atteindre son summum. Toutes ces flatteries que je me lançais à haute voix, s’en était presque devenu de l’arrogance. En même temps, j’étais persuadé qu’il y avait un surplus de classe en moi, l’homme parfait. J’étais tout simplement Fantastique…  je dirais même plus: J’étais Bitotastique ! Et Ys était là pour le confirmer avec son petit compliment.
Étais-je en train de devenir narcissique ? Oui, cependant un poisson volant vint vite me faire redescendre sur terre.

J’aurais pu esquiver ce poisson en toute simplicité, j’avais bien éviter un serpent furax tout à l’heure. Mais cette fois, j’étais bien trop occupé à embrasser mon biceps qu’à faire attention à ce qu’on me lançait. Ce fut donc sans aucun problème que ce poisson me claqua en plein visage.

« DESOLEE ! » S’exclama la coupable de cet acte impardonnable.

Mettant mes mains sur mon visage après le choc, je sentis qu’il manquait quelque chose: ma moustache.
En plus d’avoir une belle marque rouge sur la joue, je venais d'être démasqué. Moustachio n’était plus, il avait laissé place à Bito… Rappelez moi de prévoir un troisième masque la prochaine fois.
Lançant alors un regard on ne peut plus contrarié à la jeune femme, je la fixais pendant cinq longues secondes. Jusqu’à ce que je fasse comme si rien ne s’était passé… Si tout paraît normal, les gens ne se poseront pas de questions, non ?
Afya allait sûrement se passer de demandes, elle se sentait déjà bien assez coupable de m’avoir mis cette chose en pleine figure. Sauf que je n’étais pas à l'abri de la curiosité du rouquin. C'est pour ça je fis en sorte d’attirer toute son attention ailleurs. Quelque chose qui allait sûrement éveiller le toxicomane qui sommeillait en lui.

-Hey ça ne serait pas un Eucalyptus ça ? Fis-je en montrant un grand arbre. Il paraît qu’on peut FUMER les feuilles de cet arbre. Ca ne remplace pas une bonne CIGARETTE, mais bon...

“Fumer” et “Cigarette” étaient deux mots parfait pour distraire notre camarade en manque de nicotine.
Je me souvenais encore de la tête de psychopathe qu’il avait affiché en arrivant sur cette île. Lui qui pensait trouver un bureau de tabac ici…
Bref, je profitais de l’occasion pour ramasser ma moustache et la remettre à sa place. Ni vu ni connu, je m’approchai alors du lac.

-Je veux bien ramasser ces poissons, mais je ne pense pas qu'on arrivera à les amener jusqu’à la plage. Regardes ce truc.

Saisissant le poisson qui était par terre, celui-ci lui me glissa instantanément des doigts et retomba à la flotte. C'était impossible de tenir ce truc plus de deux secondes sans qu'il ne vous échappe. Il nous fallait de quoi faire un espèce de sac.
Et je ne mis pas longtemps à trouver quelque chose qui pourrait faire l'affaire.

-Tu m’prête ton paréo ? T’as quelque chose en dessous au moins ?

[Désolé du retard les amis !]

Des missiles. C'était des missiles qui leur frôlaient la tête à chaque lancée de la demoiselle. Mais d'où tirait -elle cette force? Elle cachait bien son jeu. C'est ce qu'il manquait au paysage, des poissons volants. Pour le moment, on appréciera le spectacle un autre jour, Ys était plutôt occupé à éviter ces attaques. En revanche, notre super héros n'avait pas activé son détecteur de danger. IL se prit en pleine poire un poisson aussi gros que son mollet. 
Il ne reste plus qu'à imaginer la scène en mode ralentit. Ys se redresse, prêt à exploser de rire, et tandis que son regard se détourne sur ce qu'il devait resté du garçon, voilà que son œil se mit à briller. Fumer??? Pas une ni deux, Ys ne posa pas de question.

"Où ça? Où ça?"


Ouais c'est pitoyable d'être aussi accro. Et Joyce qui l'oblige à l'arrêter. C'est pas du challenge ça! Néanmoins le jeune homme put garder son identité secrète plus longtemps. Et tandis qu'il ne le savait pas encore, Ys venait de se faire berner. 

"Je reviens vous aider plus tard!!"

S'éloignant du petit groupe, comme une guêpe attirée par la lumière, Ys s'approcha de l'arbre en question. Dommage qu'il ne s'était pas mieux renseigner que ça parce qu'un Eucalyptus, il n'avait aucune idée à quoi cela pouvait ressembler. Mais bon, c'est plus une question de confiance, c'est une question de survie. Et son corps réclame son du. Comme au bon vieux temps, Ys roula immédiatement deux feuilles ensemble pour se fabriqué une cigarette. C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. S'approchant d'une braise restée encore intacte suite à l’attaque de Moustachio, Ys s'installa paisiblement, fumant son précieux.

"Oh ouaiiiisss..... Je le sens là. Je peux enfin me détendre. Ça se répand, c'est très... très..... bizarre!"

Au fur et à mesure qu'il fumait sa cigarette, sa vue devint trouble et une étrange sensation posséda son corps. De petits boutons apparaissaient et son teint devint aussi rouge qu'une tomate. Il avait là comme une expression d'idiot bien heureux. Drogué, complètement drogué. Et il était tellement bien, se sentant aussi léger qu'une plume, qu'il se leva difficilement, tanguant de gauche à droite.

"Wouah les coupains?! Où vous êtes? Je...OOoohhh...."

Un sourire béat, Ys fixa longuement la falaise qui surplombée la petite source. Sautillant, Ys arriva très vite en haut, observant ses petits camarades en bas.

"Hé les gars!! Ayé, je sais volé!!!"

Arrachant d'un geste vif son t-shirt d'une force étrange jusqu'à maintenant, Ys ne perdit pas de temps pour s'élancer. Tel l'oiseau qui dépolit ses ailes, il plane dans les airs. C'est beau, il vole.... il vole.... il flanche.... et s'écrase comme un plomb. Et ça claque quand son corps rencontre la surface de l'eau. Autant dire qu'il est rouge de partout et ses cacahuètes sont plates. D'ailleurs ça aura eu l'occasion de le réveiller, un peu. Son corps remonte à la surface, visage resté dans l'eau, bras et jambes écartés. Il ne bouge plus, il n'y a que quelques bulles qui remontent à la surface. 

Et moins un pour l’aventure!


HRP> Moi aussi....

Quand les choses ne peuvent pas plus mal tourner, appelez Bito et Ys et laissez-les faire. Avec un peu de malchance ils trouveraient le moyen de faire exploser l’île avant la fin de leur séjour. C’était d’ailleurs INCONTESTABLEMENT SURPRENANT que Terrae ait résisté si longtemps à leurs bêtises. (Et sans doute tout aussi surprenant que personne ne les ait encore tués, bien qu’il faille se l’avouer avec ses dernières frasques sur le bateau la liste de ceux qui auraient bien refait le portrait à Bito n’allait pas en s’amenuisant.)

Pourtant Afya encore trop bonne poire se sent coupable d’avoir ainsi abimé la moustache de Moustachio. Elle est vraiment pas maline celle-là, elle pourrait capter qu’il lui manque un gros grain non ? Ah. Tiens, déclic, son cerveau se remet en branle, elle comprend que ce que portait l’autre débile n’était qu’un postiche. Il ne serait pas tombé avec tant d’aisance s’il en avait été autrement. Concrètement elle s’en tape de ce genre de détails.
Elle voit qu’il se passe quelque chose entre les deux jeunes hommes sur la rive, mais elle n’en saisit pas trop le contenu. Le gargouillis de l’eau couvrant leurs paroles. Elle se rapproche et voit celui qui jadis pouvait encore porter le nom de Moustachio essayait de recoller le postiche, mais la colle étant rentré à de trop nombreuses reprises au contact de l’eau, elle n’adhère plus aussi bien à la peau, et quelques instants plus tard la factice moustache tombe à nouveau.
Profitant de cette distraction Ys partit escalader les rochers menant au haut de la cascade… Qui heureusement n’était pas haute de plus d’une dizaine de mètres. Ce qui serait suffisant pour l’assommer, et débarrasser quelques instants Afya d’un de ses deux problèmes. En attendant l’autre revient à l’assaut. Elle pourrait rougir, elle n’en fait rien, elle regagne la rive sans répondre à la question déplacée de l’autre dégénéré.

« Je garde mon pagne, on va faire plus simple. »

Elle s’approche d’un arbre et casse une branche qui lui semble à peu près droite. Elle fait en sorte que bien que non aiguisée l’entame garde tout son tranchant. Tranchant dont elle transperce un des poissons qu’elle retient à l’aide de son pied. Elle le fait remonter avant de perforer le second des poissons ayant gagné la rive par voie aérienne.

« Tu as compris comment faire ? Après il suffit de les porter à deux par les bouts. » demande-t-elle alors que le cri du roux couvre le clapotis de l’eau. Elle l’avait presque oublié ce drogué-là. Le splatch qu’il fait en percutant l’eau ne laisse préjuger de bon. Putain quelle bande de bras cassés à eux deux ces mecs.
Afya qui avait de nouveau décidé de retourner balancer à tour de bras des poissons depuis la rivière avait de l’eau jusqu’aux mollets. Elle fut éclaboussée et ne put retenir un cri aigu tant l’eau lui semblait froide comparé à la chaleur ambiante. Elle avait besoin de plus de temps pour y entrer. Elle se dirige tout de même vers la nouvelle espèce de poissons volant qu’elle tâte du bout de l’index.

« T’es vivant ou on peut te bouffer ? » demande-t-elle avec humour. Car oui, elle peut faire preuve d’humour.

Tentant encore et encore de recoller cette foutue moustache, celle-ci finit par tomber définitivement. Et dans la flotte. Je n’eus pas le temps de la récupérer, car un poisson ayant vu cette chose flotter à la surface de l’eau s’empressa de la choper et de la ramener avec lui sous l’eau…
Adieu Moustachio. Si seulement tu ne t'étais pas approché aussi près de la rive, tu serais encore là, parmi nous. Va en paix mon vieil ami.
Bon, ne pleurons pas plus longtemps la perte d’une moustache et concentrons nous sur la méthode de la demoiselle pour transporter les poissons. Car ce n’était pas tout ça, mais je commençais à avoir la dalle moi.

- Aahh pas con ! M’exclamais-je en la voyant planter les poissons un par un. C’est comme une brochette de poisson ! Heureusement, que tu y as pensé, sinon tu aurais fini à poil… enfin l’objectif n’était pas de te voir te déshabiller… Pas du tout… Je t’assure.

Crédibilité où es-tu ?
Des fois, je ferais mieux de me taire. J’allais donc me corriger, quand tout à coup Ys attira l’attention. Il avait trouvé de quoi fumer, mais apparemment ce n’était pas la plante dont je lui avais parlé. C’était... beaucoup plus puissant que ça.
Ses yeux étaient grands ouverts et il avait un air totalement débile collé sur le visage. M’enfin pour moi ce n’était pas un vraiment un problème, il allait juste se mettre à courir dans tous les sens et surtout pas sauter du haut d’une colline… Oh le con, il ne va pas faire ça !?
Eh bah si. Ys fit le grand saut. Il déploya majestueusement ses bras et s’élança en l’air, tel un oiseau qui prenait son envol… pour s’écraser lamentablement dans l’étang. Un beau plat.

D’ailleurs notre oiseau roux ne bougeait plus, mais les petites bulles qui remontaient au niveau de sa tête montraient qu’il respirait encore. C’était rassurant. Rappelez-moi de prendre un peu de cette herbe avant de quitter cette île… Juste pour me faire un petit souvenir bien sûr.

« T’es vivant ou on peut te bouffer ? »

- Hmmm vu son état, je ne sais pas s’il va te répondre... Par contre, l’idée de le manger n’est pas mauvaise. Avec un peu de piment je suis sûr qu’il aura un bon goût de chorizo !

Rien que d’en parler mon ventre se mit à grogner pour crier famine, mais malheureusement ce n’était pas aujourd’hui qu’Ys allait finir dans mon assiette. Approchant alors du drogué flottant pour sortir sa tête de l’eau, je vérifiais s’il était encore conscient. Il était assommé et j’allais en profiter pour faire de lui une chouette marionnette.

~ Je m’appelle Ys le sublime.~ Fis-je en faisant bouger sa mâchoire manuellement et en tentant d’imiter sa voix.

Je n'allais pas jouer les ventriloques plus longtemps, sinon j'allais y passer la soirée. Je mis donc deux ou trois petites baffes à notre pigeon roux pour qu’il se réveil, puis je lui laissais un peu de temps pour qu’il reprenne ses esprits.

- Aller réveils toi. On doit encore ramener tout ce poisson sur la plage pour se faire un barbecue géant ! Tu ne voudrais pas rater ça ?

Parler de bouffe, il n’y avait rien de plus motivant pour un homme non ?

Encore une fois ce cher Bito montrait son manque de finesse, et Afya ne se démonta pas. Finalement ces quelques années passées à Terrae lui avaient permises d’assez se reconstruire pour qu’elle réponde de manière calme et objective :

« Soit on aurait utilisé ta chemise comme sac, soit je l’aurais passée en cédant mon pagne si la pêche avait été plus fructueuse que prévue vu que tu ne sembles pas avoir besoin. »

En disant cela elle ramasse le morceau de tissus laissé à l’abandon et le plie soigneusement. La logique implacable de la jeune femme et son aplomb ne sont qu’une arme dérisoire face au dégoût et à la honte qui grondent en elle à l’idée de se retrouver nue devant des hommes, si blanc fussent-ils. Si gays fussent-ils aussi. C’est en se forçant à penser ainsi qu’elle calme les battements affolés de son cœur. La peur est mauvaise conseillère, la noire le sait et essaie de la juguler, mais elle ne peut réfréner ce sentiment croissant de malaise.

Le divertissement offert par la chute de Ys est le bienvenu, s’ils abandonnent rapidement l’idée de le manger Bito ne compte pas laisser l’honneur déjà bien entamé de leur camarade intact. Sous le regard étonné de la jeune femme il fait de lui sa marionnette.

« Que tentes-tu de faire ? Tu sais que ça ne va pas le réveiller ? »

Elle ne comprend pas l’utilité des actes de l’ancien Moustachio et futur Clark Kent. Au moins avait-il tiré le roux de l’eau. La jeune femme avait dans un premier temps cru qu’il simulait, c’était d’ailleurs pour cela qu’elle avait demandé avec humour s’ils pouvaient le manger. Une réaction l’aurait rassurée… Non pas tant sur son état de conscience, mais plus sur la raison qui l’aurait poussé à se jeter du haut d’une cascade si haute.

« Tu crois qu’il a essayé de se suicider ? » demande-t-elle l’air grave.

Pourtant ce n’est pas cela, leurs paroles la rassurent. Il est donc tombé d’inanition. Tout devient très clair, sauf que comme souvent elle est totalement à côté de ses pompes. Qu’importe. Elle regarde le roux avec toujours la même candide interrogation dans les yeux teinté d’un soupçon d’inquiétude :

« Qui est Clark Kent ? Tu voies quelqu’un d’autre ? Tu t’es vraiment assommé ? »

Sans doute trop d’ailleurs vu qu’il croque dans le poisson frai à pleines dents sous le regard passablement dégouté de la jeune femme.

« Moustachio pourrait te le griller comme il a griller le palmier non ? »

Je lâchais un regard totalement dépité en direction d’Afya.
Avec toutes ces questions qu’elle posait, je commençais à me demander si cette fille ne venait pas d'une autre planète. Tout le monde connait Clark Kent ! Tout le monde... sauf elle apparemment. Bref ce n’était pas grave, j’allais juste devoir lui expliquer les bases de la vie.
Mais avant ça il fallait que je ramasse un maximum de poissons, car Ys était déjà bien déterminé à retourner sur la plage pour se faire une bonne bouffe.
Rapidement, j’embrochais alors plusieurs poissons grâce à l’outil-miracle que m’avais filé l’africaine.

- Attends, je finis avec ça et je m’occupe de ton cas...

Je ne mis pas longtemps à rassembler une quinzaine de poissons et à rejoindre le groupe, nous avions maintenant une belle brochette de poisson pour ce soir. Il était maintenant temps d'enchaîner sur quelques explications auprès de la jeune inculte.

- Du coup, “Clark Kent” c’est la véritable identité de SuperMan. Un super héros de bande dessinée américaine. En gros il retire ses lunettes, il enfile des collants bleus et un slip rouge, une petite coupe au gel et Hop ! Personne n’arrive à le reconnaître.
Tu sors d’où pour ne jamais avoir entendu parlé de ça ? Les super-héros c’est ce qui fait rêver tous les gosses pourtant.

Pendant cette brève explication sur SuperMan nous avançâmes dans la jungle. Ys était en tête, il prenait le bon chemin malgré sa démarche chancelante. D’ailleurs, je me demandais comment il faisait pour manger un poisson cru. Au japon, on le mange bien, mais pas avec tripes et les écailles.
Tournant à présent la tête vers Afya, je répondis à sa proposition de griller le poisson grâce à mes pouvoirs.

- Je pourrais le faire griller vite fait ouais. Mais je ne suis pas sûr qu’une grillade à l’électricité soit très saine pour…

Je me stoppais tout à coup de parler quand j’eus l'impression de voir quelque chose se déplacer dans le dos d’Ys. Ce truc était passé tellement vite que je cru que ma vue me jouait des tours. Je me frottais donc les yeux et quand je les ré-ouvris, je vis ce gros insecte velue à 8 pattes se promener dans les cheveux du rouquin.
Voyant cela, je fis barrage avec mon bras devant Afya pour la faire s’arrêter. D’ailleurs mon bras, vint à rencontrer malencontreusement… Et j’insiste bien sur le mot “Malencontreusement”, sa poitrine.
Approchant maintenant à pas de loup vers Ys, j’attrapais un bout de bois qui traînait par terre.

- Surtout ne bouge plus Ys…

Pourquoi ai-je l’impression qu’il va faire tout le contraire ?

Elle avançait d’un bon pas suivant, celui dont le prénom lui semblait aujourd’hui plus que jamais incertain. Moustachio n’était qu’un postiche, dans tous les sens du terme il faut le reconnaitre. La discussion n’était pas plus animée que par les palabres du jeune homme qui lui expliquait le sens de la vie. Ce qui passablement pour une fois l’énervait, elle en avait un peu mare de base qu’on la prenne pour une sauvage, en quoi leur culture valait mieux que la sienne ? Ce ton plein de préjugés la fatiguait, l’homme blanc était décidément un idiot, et elle commençait à se rendre compte de la profondeur de cette bêtise.
Tout comme elle se rendait compte qu’il lui avait menti sur son nom et se foutait de sa gueule depuis le début. Magnanime, elle garda néanmoins son calme :

« Tu as juste grandis avec des mythes différents des miens. »

Des mythes bien moins sains, si on allait par là. La sincérité s’était perdue dans le bénéfice depuis longtemps dans son monde. Pourtant la jeune femme ne se permit aucun commentaire.

Les hommes. Sérieusement faut-il encore les présenter ? La baffe partit d’elle-même, il l’avait me direz-vous bien mérité, et ce pour des raisons tellement multiples qu’elles devinrent innombrables. Afya regarda sa main partir sans savoir ce qui la mouvait, la pudeur qu’elle avait déjà perdue renaissant de ce geste en trop ? De cette erreur commune que la prudence guidait ? Elle pouvait tolérer beaucoup de chose il faut le croire, mais pas cette dernière attaque.

Elle ne retint pas plus les hommes alors qu’ils dévalaient la pente. Téméraire, non suicidaire son poids plume n’aurait rien arrangé à leur chute. Par contre l’élan aurait pu être bien maléfique. Elle les regarda chuter jusqu’à entendre un bruit sourd faisant écho à sa précédente baffe, alors que pour une fois le jeune homme se conduisait réellement de manière héroïque, ses deux compères comptaient bien lui faire passer cette drôle d’idée. Le bruit d’une tête rencontra une pierre résonna dans toute la vallée, mettant semble-t-il fin à la confusion de l’africaine, et aussi inutilement qu’elle le pouvait elle se précipita vers eux en demandant :

« VOUS ALLEZ BIEN ? » question conne quand l’un des deux à un œil qui saigne et l’autre les deux yeux fermés.

Sérieusement quelle bande de branque… Que pouvait-elle faire ? Elle inspira, et expira une paire de fois avant d’agir elle plaqua ses mains sur la plaie de celui dont elle ne connaissait pas le nom qui saignait abondamment. Elle se saisit des mains de monsieur magnifique et lui fit reprendre la compression à sa place.

« Essaie de pas tourner de l’œil, j’vais chercher de l’aide. » sur ce elle s’élance vers le camp.

HRP : si vous trouvez que j’ai pris trop d’initiatives, envoyez-moi un MP je modifierais

- Non arrêter de bouger Ducon ! Viens par ici... Non pas si près ! M’approches pas avec ce truc !
NON NON NNOOOoooooonnn ..!

Voici mes dernières paroles qui résonnèrent haut et fort avant que je ne tombe du haut de cette pente avec Ys. Je l’aurais bien insulté pour m’avoir embarqué avec lui dans ce suicide, mais par malheur ma tête rencontra un petit rocher qui me fit perdre connaissance pendant quelques instants…

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- Si nous nous sommes réuni dans ces lieux, c’est pour unir cet homme et cette femme par les liens sacrés du mariage.
Bito, désirez vous prendre pour épouse mademoiselle ici présente ?

- Je le veux.

- Mademoiselle désirez vous prendre pour époux monsieur Bito ici présent.

- Je le veux !

- C’est donc par les liens sacrés du mariage que je vous déclares Mari et Femme! Vous pouvez embrasser la mariée.

Et au moment où je retirais le voile de la mariée, je découvris avec horreur que je venais d'épouser... Ys.
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- NOONN !! Gueulais-je en revenant tout à coup à la réalité.

La première chose que je vis en me réveillant fût ce rouquin qui appuyait minutieusement sur mon crâne. Cet effroyable cauchemar était-il en train de continuer ? Étais-je maintenant en lune de miel celui que je venais d’épouser !?
Je m’apprêtais à le cogner, mais l’état de son œil me rappela ce qu’il s’était passé avant que nous ne tombions dans ce trou. Il n’y avait donc jamais eu de mariage entre lui et moi. C’était rassurant, mais maintenant il fallait que je réussisse à effacer cette horrible image d’Ys en robe mariée de ma tête.

En parlant de ma tête, je senti tout à coup un liquide dégouliner le long de ma tempe et je ne pu m’empêcher de vérifier ce que c’était en touchant ce truc et en l’apportant devant mes yeux. Du sang, il y avait tant de sang. J’étais persuadé que j’allais mourir, alors je levais la main en l’air comme si je tentai d'attraper le soleil.

- C’est le dernier Rayon de soleil Ys…
Je simulais une toux maladive et une voix faible.
Avant de mourir, j’aimerais que tu dise à Timmy que Papa ne rentrera pas pour Noël... Puis tu dira à Barbara que je n’ai pas cessé de penser à elle et…
Encore une fois je toussai, postillonnant sur le visage du roux pour que cela donne un peu plus de réalisme. Tout ça pour...
Et ces gens ont besoin d’un protecteur. J’aimerais te transmettre un costume. Es tu prêt à devenir le nouveau Héro dont Terrae a besoin ?

Jouer avec sa pitié pour le recruter en tant que Terrae Rangers? Je n’oserais jamais !
Levant les yeux et fermant légèrement les paupières, je relâchai mes muscles pour simuler une mort digne d’une scène dramatique.
Je mériterais un oscar pour cette performance.