| ## Mer 11 Nov 2015 - 18:58 | ||
 Roxanne Tessier  Messages : 307 Date d'inscription : 20/10/2012 Age : 28 Emploi/loisirs : Bavarder ♥ Humeur : Explosive ~ | Le mois de Novembre, l’entre-deux, Halloween passé, Noël droit devant. Une période qui ne m’a jamais plu, encore plus quand c’est à cette période que ma vie est devenu un petit enfer à elle toute seule. Je soupire et attrape un énième livre dans ma chambre, il faudrait que je songe à emporter à la bibliothèque ceux que j’ai terminé, et que j’en emprunte d’autres. En attendant, je prends The Immortal Nicholas avec moi, et descends en salle commune, histoire d’être au chaud et à l’aise pour le lire. En fait, il m’a clairement tapé dans l’oeil quand je l’ai vu à la bibliothèque. Je ne sais toujours pas ce qui m’est passé par la tête quand je me suis retrouvée au rayon mythologie et contes populaires, mais en tout cas, je ne le regretterai probablement pas. C’est juste que, la première de couverture déjà est assez belle à regarder, donc forcément, ça m’a donné envie de lire la quatrième, et les commentaires laissé par les nombreux journalistes donnent simplement envie de lire. Alors bien sur, je l’ai pas pris de suite, j’avais envie de savoir de quoi ça parlait avant, du coup j’ai fouillé sur internet et pouf… Alors il paraît que c’est l’histoire du Père Noël, genre, quand il était seulement encore un gentil papounet et pas encore ce merveilleux vieil homme que les enfants adulent et adorent, de manière pas du tout objective. Parce que, franchement, quel enfant va penser à Santa, sans penser à cadeaux derrière ? Je veux bien qu’ils soient innocents mais faut pas pousser mémé dans les orties hein. Je m’installe tranquillement sur un des fauteuils près du feu, c’est presque s’il me manquerait pas une tasse de chocolat chaud là. Mais, le peu de personne actuellement dans la salle n’a pas l’air du tout motivé à préparer quelque chose, que ce soit du thé, du café ou bien du chocolat. Donc tant pis, je vais certainement pas le faire, ils arriveront tous et je serai coincée sans pouvoir lire mon livre, et dieu ce que j’ai envie de m’y plonger pour oublier ma mauvaise nuit. Rapidement, je me prends d’affection pour le personnage principal, pour l’histoire en elle-même, c’est un peu une manière de rendre visite à une très vieille amie. Vous savez que rien n’a changé, que vous l’aimez toujours autant, et pourtant, c’est comme si vous la découvriez entièrement à nouveau. Je fais une pause dans ma lecture pour y penser, est-ce que j’ai ce genre d’ami ? Je suis incapable de nommer une seule personne comme ça, peut-être Misao à la limite, mais ce n’est pas comme si j’allais le revoir non plus, pas dans les même conditions et surtout pas en bons termes je suppose. Rien que d’y penser me fatigue, pourquoi a-t-il fallut que ce soit comme ça ? Je laisse mon crane reposer sur le dossier et fixe un instant les portes d’entrée de la salle, closes… Un peu comme lui, fermé, impossible à approcher, pas moyen d’entrer, c’est comme s’il installait lui-même des pièges quand on tente de s’approcher de trop près, ou que l’on tente d’en savoir plus que ce que l’on devrait selon lui. Il a ses démons, ceux qu’il ne veut montrer à personne, et ça va le faire brûler de l’intérieur un jour, ou bien exploser, et ce sera moche. Enfin, si jamais ça arrive, parce qu’il se pourrait très bien que ça n’arrive pas. Je divague un sacré bout de temps comme ça, la tête à l’envers face à l’entrée, quand les portes s’ouvrent finalement sur un bonhomme. Il a l’air bizarre, enfin, je le regarde pas dans le bon sens aussi, mais c’est pas pour ça que je vais bouger, les yeux plantés sur lui, sans vraiment le voir en fait. Vous savez, quand vous fixez un truc, mais comme si vous pouviez voir à travers ? Bah là, c’est pareil, pouf, je le vois, mais je le vois pas. Et les portes se referment. Un léger soupir se fait entendre et je me rends compte qu’il vient de moi. Pourquoi est-ce qu’ils doivent tous avoir l’air jeune, beau et fringuant à côté de moi ? Ou alors, c’est moi la loque du coin, ce qui ne m’étonnerait pas. Je passe mon temps à… Manger, dormir, lire, manger, aller tirer sous le gymnase, et dormir. Encore, et encore. Quelle vie incroyable, faudrait que je vérifie si j’ai pas du boulot qui s’entasse quelque part, ça me paraît louche quand même. Je dirige mes yeux vers le visage du petit nouveau venu, tiens, lui, il est pas européen, jouons donc aux devinettes allez… Chinois ? Ou peut-être Vietnamien ? _ Salut. Bah quoi ? Faut bien entamer la discussion, et il a pas l’air très vif planté là, il a vu E.T. ou quoi ? Il leur en faut peu de nos jours hein.  ![Twinkle, twinkle, little star ~ [Ryu] IEfwWlgpjpz_Roxanne-2019-signa](https://www.cjoint.com/doc/19_05/IEfwWlgpjpz_Roxanne-2019-signa.jpg) Vit en #3399cc | |
| ## Mer 11 Nov 2015 - 20:37 | ||
 Invité | Terrae. Un lieu intriguant, mais pourtant fascinant. Sans doute qu'un tel lieu échappe à toute logique tant ce qu'il pouvait s'y passer relevait du domaine de l'étrange. Et je faisais désormais partie de ce petit monde. Alors que j'avais pensé en finir, me voici ici, à me demander ce que l'avenir me réserve à présent. Nous étions au mois de novembre, autant dire que les chaleurs de l'été n'étaient plus d'actualités et qu'au contraire, on se rapprochait plutôt de la fraîcheur hivernale. Raison suffisante pour me presser à me faire entrer dans le bâtiment. Mais alors que j'en avais franchi les portes, un horrible sentiment m’envahit. En effet, je ne connaissais absolument rien ni personne ici. Et j'avais horreur de ça, de me retrouver confronter à mon ignorance. J'allais sans doute devoir demander de l'aide pour me repérer mais je n'allais tout de même pas abordé quelqu'un, comme ça, et demander une visite guidée. Si ? Bon, une chose était sûre vu que cet endroit recueillait bon nombre de personnes à ce que j'avais cru comprendre, il devait bien y avoir des dortoirs. Et ça allait donc naturellement devenir mon objectif premier. Il devait bien y avoir une indication quelque part quand même, ce n'était pas possible autrement. Ou alors il fallait avoir un 6e sens qui nous indiquait le chemin. Aller savoir… Ainsi commença ma longue aventure de « Trouve ton chemin, Ryujin. » J'ouvris de nombreuses portes, montai de nombreux escaliers et découvris de nombreux endroits, mais rien à faire, flâner ainsi ne sembla pas me mener aux dortoirs et je devais alors bien me résoudre à demandé de l'aide. Mais à qui ? Bon sang, j'étais pas à l'aise à l'idée de m'approcher de quelqu'un comme ça pour demander un service. Mais il semblait bien que je n'avais guère le choix. Alors j'allais essayer de trouver une salle avec du monde, ça serait déjà moins embarrassant. Je finis, à force de marcher encore et encore, par ouvrir finalement la porte qui me mena à ce que je cherchais. Une sorte de salle commune à première vue ? Ce ne fut qu'après un petit moment à faire le poteau que je remarquais qu'en fait, il y avait quelqu'un face à moi. Ça se passait toujours comme ça, je n'étais même pas surpris au final de tomber de cette manière sur quelqu'un. Je la regardais, oui parce que c'était une femme, silencieusement en ne sachant pas trop quoi dire. Bon sang, je commençais déjà à ne pas être très à l'aise, qu'est-ce que ça allait être à l'avenir ? Fort heureusement, elle prit la parole avant moi. Bon, ce n'était qu'un simple salut mais c'était un début de conversation, classique certes, mais, début tout de même. Inclinant la tête en signe de salutation et surtout en signe de respect, je pus enfin sortir quelques mots de ma bouche. « Euh… salut. » dis-je faiblement. Bah quoi ? J'étais intimidé moi. Ma première vraie rencontre dans cet endroit et en prime avec une jeune femme. J'avais plus l'habitude de côtoyer des personnes. Mais bon, il fallait bien que je m'y réhabitue. Reprenant vite la parole, je me disais qu'avec un mot comme « salut » je pouvais bien me permettre de la tutoyer non ? « Dis… Je suis navré de te demander ça, je viens d'arriver et… Je suis un peu perdu. Est-ce que tu pourrais m'aider si tu en as le temps ? » prononçais-je d'une voix plus claire Mal à l'aise peut-être, mais ça ne m'empêchait pas de la regarder dans les yeux. Signe de respect quand on parle à quelqu'un voyons. Je m'imaginais déjà dans ma tête toutes les possibilités de réponses auxquelles j'aurais droit, espérant simplement qu'elle ne m'enverra pas bouillir de façon hautaine. Ça serait le comble de l'embarras je pense. | |
| ## Mer 11 Nov 2015 - 22:53 | ||
Roxanne Tessier Messages : 307 Date d'inscription : 20/10/2012 Age : 28 Emploi/loisirs : Bavarder ♥ Humeur : Explosive ~ | J’entends à peine sa réponse, faut croire que j’intimide, enfin, je pense que je serai comme lui si je me retrouvais en face de quelqu’un qui me fixe la tête à l’envers, ça doit faire bizarre à n’importe qui. J’ai pas envie de bouger pourtant, au pire, si ça ne lui va pas, il n’aura qu’à passer son chemin, je suis bien comme ça moi, et puis, chacun sa bizarrerie hein, pas de jugement non mais ho, manquerait plus que ça. Je le détaille un peu plus longtemps, tout en noir hein, ça respire pas franchement le bonheur tout ça, enfin, ça fait surtout contraste avec mes propres vêtements beaucoup plus coloré. Non parce que oui, même quand je suis pas bien, je fais péter les couleurs. Enfin, là, c’est plus les motifs que les couleurs, parce qu’avec mon haut avec pleins de tête de Simba et ma salopette short, je dois avoir l’air pas mal bizarre aussi, surtout que j’ai enfin mis mes superbes collants avec des têtes de lapins blanches ! Oh, et j’ai aussi trouvé ces genres de Doc rouge, mais pas Doc parce que c’est cher, du coup, je suis trop à l’aise avec mes chaussures un peu surélevées, pour une fois que je gagne des centimètres sans me casser le dos et les chevilles, miracle ! M’enfin, c’est pas le sujet, on parlait du petit terrorisé en face de moi. Petit terrorisé qui finit par me demander de l’aide, ah, c’est vrai que l’orientation, faut l’avoir dans le sang ici, pas de chance pour toi mon coco. Je ne bouge pas, l’écoutant avec attention, la tête toujours à l’envers, le livre toujours ouvert sur mes cuisses, mon marque page bien posé dessus. Ah, le pauvre, je suppose que pour arriver maintenant ici et finir par le demander clairement, il a du se perdre un moment dans les couloirs… _ Est-ce que tu crois au Père Noël ? Ce n’est pas comme si ma réponse m’importe, en réalité, je le fais simplement pour le détendre, parce qu’il a l’air sacrément stressé le pauvre et c’est pas l’idéal pour retenir le chemin vraiment. Du coup, s’il se détend et pense à autre chose, son cerveau fera tout le travail à sa place et hop, plus de labyrinthe. Enfin, ça c’est si ça marche, parce que c’est pas garanti, malheureusement. Quand sa voix s’éteint à nouveau, après sa réponse, je me relève brusquement, ma tête tourne quelques secondes et le livre claque entre mes deux mains. Mais je suis rapidement debout de l’autre côté de mon fauteuil, face à lui. _ J’ai tout le temps dont tu as besoin, mais tu devras venir prendre un café avec moi après, ou un thé, ou bien un chocolat chaud si tu préfères hein, je suis pas difficile. J’attrape mon écharpe irlandaise, qui fait plus couverture qu’écharpe en fait, mais ça me permet de sortir sans mettre trois couches de vêtements et ne pas avoir froid, parce que frileuse comme je le suis, c’est ce qui arriverait si je n’avais pas au moins ça, ahah. Je lui tends mon bouquin, parce que j’ai beau être agile, ahah, la bonne blague, plus maladroite y a pas et ça a déjà été prouvé, bah, mettre mon écharpe avec une main prise, j’y arrive pas. _ Tu peux me tenir ça trente secondes ? J’ai pas envie de l’abîmer en mettant mon écharpe. Je balance rapidement l’écharpe sur mes épaules, bien qu’elle finit par couvrir tout le haut de mon corps, et je reprends mon livre, avant de lui tendre la main, histoire d’être polie, de manière sobre, parce qu’il faut bien ça au moins. C’est vrai quoi, on va passer un petit moment tranquille, au moins, si on connaît nos noms, ce sera plus simple que de s’appeler par des surnoms étranges, j’ai déjà testé, donc franchement, c’est pas l’idéal de regarder quelqu’un et l’appeler “Toi” ou bien “Grand brun” ou encore “Beau gosse”, déjà c’est gênant pour certains ou certaines parfois, et puis sérieusement ? Je souris et me présente en lui serrant la main doucement. _ Moi, c’est Roxanne, comme je suis là depuis un petit moment, j’ai déjà ma propre chambre. Mais tu verras, ça viendra vite pour toi aussi, le temps file à une vitesse incroyable ici, ou alors c’est juste moi, c’est possible aussi. Depuis quelques temps, quand je parle, j’ai plus de filtre entre ma bouche et mon cerveau, j’ai fait peur à une gamine d’ailleurs la dernière fois. Boh, tant pis, elle en est pas morte non plus. Une fois présentée, je fais un rapide coucou à une fille dans la salle que je reconnais vaguement parce que je dois probablement la croiser dans le couloir des chambres Feu, et j’ouvre les portes pour qu’on se retrouve dans les couloirs de l’institut. Allez, la grande aventure est commencée ! Vit en #3399cc | |
| ## Jeu 12 Nov 2015 - 10:48 | ||
Invité | Ce qui se passait en ce moment était précisément ce que je redoutais. Un long silence. Mais bon, en attendant de voir ce qu'elle allait me répondre, je ne pus m'empêcher de la détailler de haut en bas. Bon déjà, elle tenait sa tête à l'envers en me fixant, ça avait le don d'être un peu… perturbant, on va dire, mais rien d'alarmant. En revanche, je ne pus m'empêcher de constater qu'a comparaison de la mienne, sa tenue était vraiment haute en couleur, avec tous ces motifs qu'elle avait sur ses vêtements. Bref je tâchais de ne pas trop m'attarder sur les détails, qu'elle n'aille pas penser que je la « mate » façon playboy. Oh non, ça serait terrible que je sois dans cette situation et je pense même que je serais bien capable de partir rapidement si elle venait à penser et, à me dire ça. Bref, je chassai rapidement ces pensées de ma tête pour revenir sur le sujet principal, à savoir, attendre sa réponse. Pourquoi, dans les moments de gêne, on a toujours l'impression que ça dure des heures ? Au final, elle finit par me répondre, mais sa réponse fut… déroutante. Je haussai un sourcil d'étonnement en la regardant avant de répondre, ne sachant pas trop quoi en dire, mais autant être honnête. « Eh bien… non. Non je n'y crois pas. » Étrangement, cette interrogation avait eu le don de me détendre un tant soit peu et je la regardais avec plus d'assurance dans le regard. Croisant les bras sur mon torse quand elle se lève de son fauteuil pour venir face à moi, je l'écoutai et je compris que je devrais aller prendre une quelconque boisson avec elle suite à la visite guidée. Ma foi, pourquoi pas ? « Oh, eh bien pourquoi pas. Ça me convient. » Je la regarde essayer de mettre son écharpe et je lui tiens alors son livre. Frileuse sans doute, je ne pus m'empêcher de remarquer que moi, je ne portais rien de bien épais à part un t-shirt et une veste par-dessus, ouverte qui plus est. Seul mon gant allait me protéger du froid, même s'il ne couvrait pas mes doigts en fait. Je tenais son livre en regardant la couverture le temps qu'elle se prépare, maintenant que j'y pense, ça faisait longtemps que je n'avais pas pris le temps de lire un bon bouquin. Je lui rendais le sien une fois qu'elle eut fini de se préparer et je la regardai me tendre sa main en se présentant. Je viens prendre sa main dans la mienne pour lui serrer, inclinant au passage la tête légèrement par signe de respect. « Enchanté Roxanne, moi c'est Ryujin. D'accord… je vois. Oui, j'espère que ça ira vite pour moi aussi. J'avoue que ça fait longtemps que je n'ai pas été entouré d'autant de personnes alors j'ai encore un peu de mal à cette idée… » Je finis par lui lâcher la main afin de mettre les miennes dans mes poches en la regardant, au final ce n'était pas si désagréable et puis faut dire qu'elle était accessible alors il était rapidement mis à l'aise. Je la suivis donc jusque dans les couloirs de l'institut, étrangement, je pensais davantage à boire une boisson comme elle le voulait après la visite guidée, qu'a la visite du bâtiment. L'envie de me poser peut-être ? Faut dire que je marchais depuis un sacré moment déjà, mais bon, je ne pouvais décemment pas le lui dire alors qu'elle me rendait ce service de prendre son temps pour me montrer le bâtiment. La regardant alors en marchant à ses côtés, les mains dans les poches, me demandant ce qu'elle allait me montrer en premier. | |
| ## Jeu 12 Nov 2015 - 20:00 | ||
Roxanne Tessier Messages : 307 Date d'inscription : 20/10/2012 Age : 28 Emploi/loisirs : Bavarder ♥ Humeur : Explosive ~ | Bon, d’accord, je l’avoue, je suis légèrement déçue qu’il ne croit pas plus que ça à tout ce folklore autour du Père Noël et des fêtes de fin d’année. C’est peut-être aussi parce qu’il partage pas la même vision de ces choses-là, je l’ai vite remarqué en le fêtant ici. Les gens y attachent moins d’importance, c’est plus une excuse pour faire une soirée en plus, une fête de famille, avec des cadeaux, plutôt que quelque chose avec une réelle signification. Enfin, faut pas exagérer non plus, c’est pas comme si je m’arrêtais vraiment la dessus non plus, j’aime surtout l’atmosphère de cette époque de l’année, tout le reste ça m’intéresse pas vraiment, non, même pas les cadeaux. Enfin, ce n’est pas le sujet principal non plus. Alors passons, je me relève souplement et m’avance jusqu’à être pile en face de lui, ah, donc oui, c’était pas qu’une impression, il est plus grand que moi, enfin en même temps ça doit pas être trop difficile non plus. Quoiqu’il en soit, il accepte mon marché, et c’est plutôt cool, j’en avais marre de boire mon chocolat toute seule en silence, un peu de compagnie c’est toujours bon à prendre. J’arrange vite mes vêtements pour l’accompagner sans prendre froid, c’est dingue ce que je tombe malade vite en ce moment, et j’ai pas franchement envie de me retrouver dans mon lit demain, incapable de bouger, pas trop mon trip tout ça. _ T’inquiètes pas pour ça, c’est un peu comme aller à l’Université. Tu croises beaucoup de monde, sans t’en rendre compte, parce que les couloirs ont toujours l’air aussi vide. Mais je t’assure que ça pullule, y a qu’à voir la cafétéria de toute façon, tiens, et si on allait là d’abord ? Manger c’est genre le plus important après le sommeil donc ça te servira toujours ! Je pense un instant à ce qu’elle devrait contenir comme peuple à une heure pareille, un petit bout de monde mais pas trop quand même, ça devrait aller. J’ai plus trop non plus l’habitude, je vais souvent en ville pour manger ou simplement acheter de quoi grignoter dans la journée. Je prends vite la direction de la cafétéria alors, qui ne se trouve pas si loin que ça en fait, donc ça va, c’est pas comme si on avait tout le bâtiment à traverser, en plus, ça sent déjà bon les viennoiseries et le chocolat chaud. Bon, si on s’arrête de suite, il dira pas non je suppose, enfin, de toute façon, si ça lui plaît pas, il est libre d’aller se perdre tout seul dans l’institut, mais alors bonne chance à lui pour trouver la route. _ Et si on le prenait maintenant ce chocolat ? Y a pas encore trop de monde donc on devrait trouver de la place facilement en plus. Je n’attends pas vraiment sa réponse avant de m’installer dans la file avec mon plateau, non, je ne meurs pas de faim, la gourmandise est simplement un sacré défaut. Mais de toute façon, c’est pas comme si j’avais du poids à perdre, ou que je m’en faisais à ce niveau-là de toute façon, la femme est faite pour avoir des formes voyons, il faut de la chair ! Je me retourne quand même pour vérifier qu’il est toujours là et réfléchis à un sujet de discussion à la fois banal, mais pas trop, pour pas tomber dans le cliché du beau temps. _ Tu viens d’où ? Parce que y a un peu de toutes les nationalités ici en fait, et je suis pas une experte des devinettes ahah. Quoi que, tu peux toujours essayer de me le faire deviner en fait, je suis sûre y a moyen. Je divague à nouveau, j’ai tendance à me perdre trop facilement en ce moment, un retour assez violent de mes légers troubles que j’avais réussi à dompter quelques années avant. Je soupire et m’excuse pour mon bavardage continu en prenant mon pain au chocolat et en demandant un chocolat chaud à la gentille dame blonde derrière le comptoir. Une fois que j’ai le tout sur mon plateau, je cherche une table dans un coin tranquille pour qu’on puisse discuter et qu’il se mette à l’aise sans trop de difficulté, ce que je trouve assez rapidement et que je vais occuper en l’attendant pour pas qu’on ne nous pique notre table, ce serait franchement pas de bol. Vit en #3399cc | |
| ## Jeu 12 Nov 2015 - 20:32 | ||
Invité | Je semblais capter sa déception après lui avoir dit que je ne croyais pas au Père Noël, toutefois je n'en dis rien. Que pouvais-je bien ajouter de plus après tout ? Les fêtes ne m'avaient jamais importés après tout, et ce qu'importe la période de l'année. Je ne me formalisais donc pas plus que ça quand les diverses fêtes ponctuant l'année approchait, et puis toute cette effervescence qui s'en dégageait à chaque fois ne me plaisait pas trop. J'aimais plutôt le calme donc forcément… Alors qu'elle était pile en face moi, je ne pus m'empêcher de détourner le regard. Cette proximité avait quelque chose de gênant tout de même. Ou peut-être était-ce simplement moi qui avait du mal avec ça ? Mais avant de partir dans mes pensées comme j'en avais l'habitude, j'en fus rapidement extirpé quand elle prit la parole et compare l'endroit ou nous nous trouvions avec une université. C'est vrai qu'il y en avait pas mal de points communs. « Je vois oui… mais tu sais, j'ai arrêté les études à 16 ans, à partir de ça, j'ai potassé seul via internet. Alors je suis pas trop habitué à être mélangé à la foule. » dis-je en lâchant un léger rire nerveux Je la regardais alors en hochant la tête à sa demande. Oui pourquoi pas après tout. Même si là, manger ne me disait trop rien. Mais je me contenterais d'un simple café. Je dormais mal alors j'en avais bien besoin pour réussir à rester réveillé la journée. Je la suivis donc jusqu’à la cafétéria qui n'était pas aussi bondé que ce que j'aurais pu penser. Mes narines furent toutefois prise dans l'odeur chaude des diverses viennoiseries qu'ils proposaient ici, mais je n'allais pas succomber à l'appel de la nourriture ? J'essayais de garder au maximum la forme et j'avais suivi un régime alimentaire très strict jusqu’à maintenant, je n'allais pas céder à la gourmandise aujourd'hui. Mais bref, je m'étais encore une fois égaré et je rattrapa mon retard en la suivant dans le file, sans plateau en revanche vu que je n'envisageais qu'un café. Je l'écoutai me demander d’où je venais et esquissa un sourire et je croisa les bras en attendant mon tour. « Eh bien… je ne suis pas très doué pour les devinettes alors autant que je te le dise directement. Mais je pense que tu dois avoir déjà un léger soupçon compte tenu de mes yeux qui laissent peu de place au doute. Je suis Japonais. Mais c'est vrai que j'avais remarqué que cet endroit était un vrai melting pot… j'avoue ne pas me sentir trop à l'aise avec ces gens issu de partout dans le monde… chacun à ses coutumes ou ses manières alors ça devient assez difficile de savoir comment réagir. » dis-je avant de marquer une légère pause, reprenant ensuite « Et toi alors… d'ou viens-tu ? » C'était la première fois que je parlais autant depuis, oh seigneur, des années. Mais en l'entendant s'excuser ainsi, je remuai les mains en disant que ce n'était pas de s'excuser, qu'au contraire c'était agréable de pouvoir ainsi parler à quelqu'un. Attendant qu'elle finisse de commander, je demanda un café noir, sans sucre avant de la suivre jusqu’à la table, m'asseyant face à elle, la regardant dans les yeux. Je ne m'alarmais pas du fait que je la fixais ainsi, en fait je ne faisais même pas réellement attention jusqu’à ce que finalement mes yeux se détachent pour regarder ma tasse de café, en prenant une gorgée. Je me disais que finalement ce n'était pas si difficile de s'adresser à des inconnus. Et j'étais désormais sur de moi en sa compagnie, mais je me disais que ça serait bien que pour une fois, ça soit moi, qui lance un peu la conversation. « Et tu es là depuis combien de temps toi sinon ? » Question simple mais bon fallait bien commencer par quelque chose. Et puis au fil du temps, j'apprendrais bien à être plus… décontracté on va dire. Ca devait se voir que j'étais crispé d'ailleurs, je semblais raide comme un pique sur ma chaise, j'étais sur de moi certes mais pas encore suffisamment pour me permettre de me détendre à 100 %. Bof, tant pis, ça viendrait au fur et à mesure, le temps que je m'intègre. | |
| ## Jeu 12 Nov 2015 - 21:14 | ||
Roxanne Tessier Messages : 307 Date d'inscription : 20/10/2012 Age : 28 Emploi/loisirs : Bavarder ♥ Humeur : Explosive ~ | Je garde ces petits bouts d’informations qu’il me délivre dans un coin de ma tête, c’est vrai que moi, j’avais continué et même été dans une école d’architecture, donc ça n’était pas franchement comparable. Mais j’imagine bien me voir recluse, simplement accompagnée de mon ordinateur et de quelques carnets à dessin, c’est d’ailleurs ce que j’avais été pendant quelques semaines avant de finalement sortir de nouveau et bouger un peu plus. C’est incroyable comme ce que la vie vous donne peut parfois être en total désaccord avec ce dont vous avez besoin. Nous arrivons rapidement dans la cafétéria, de quoi grignoter en main et une table vide dans un coin tranquille en vue. Japonais alors hein, j’étais pas si loin non plus avec mes Chinois et mes Vietnamiens ! Je souris et hoche la tête en l’écoutant, je comprends totalement ce qu’il veut dire. J’avais rencontré des gens qui préféraient simplement saluer les autres de loin, d’autres qui étaient habitués à des contacts plus fréquents, certains même ne parlaient pas tant qu’ils ne se sentaient pas assez en sécurité. On s’y fait au final, on trouve tous un terrain d’entente pour faciliter tout ça, donc c’est vivable, mais il arrive encore parfois que même moi je me fasse surprendre par un geste ou un autre auquel je ne suis pas habituée. Je relève les yeux de ma tasse et finis par le fixer, droit dans les yeux, heureuse qu’il le fasse finalement. _ La France, ce vieux pays à la bonne gastronomie. Tu y as déjà goûté d’ailleurs ? C’est pas pour être vantarde mais on fait de sacré bon truc, vraiment, au moins ça remplit l’estomac. Je bois une gorgée de mon chocolat chaud et fixe un moment mon pain au chocolat, ouais, pas mal de trucs bien lourds ahah. Entre la choucroute, la tartiflette, les quiches, le pot-au-feu, et le reste, on a de quoi nourrir des régiments ! Je déchire un bout de mon petit pain et le mange en observant un peu les alentours, bon, d’accord, je suis légèrement à court d’idées là, faut dire que même si j’ai toujours des sujets de discussions en stock, ils sont peut-être pas tous appropriés là, actuellement. Je relève la tête et le fixe un moment, depuis combien de temps hein ? Je ne suis même plus sûre moi-même… Peut-être quelques mois, ou bien quelques années. Je sais que si je compte, je vais vite avoir le chiffre exact, mais ça ne fera que me renvoyer à la figure toutes ces choses que je n’ai pas su faire en autant de temps, je replonge dans ma tasse en laissant planer un léger silence avant de finalement lui répondre, parce que bon, le pauvre il fait des efforts, je vais pas les lui ruiner. _ Trois ans et peut-être un mois. Un bout de temps hein ? Ahah. J’ai grave eu le temps de m’habituer et de faire ma petite vie ici, c’est pas si terrible au fond hein. Bon, je me plains souvent du manque d’adulte mais même les ados finissent par grandir donc ça n’est plus tellement un soucis de toute façon ! Je passerai toujours pour une des plus vieilles ahah. Je grignote et bois un coup pour me redonner contenance, parce que bon, c’est pas le truc le plus joyeux du monde ça. J’aime pas trop y penser, trois ans que je ne suis pas allée voir la tombe de Maman, trois ans que je vis ici, pas tant d’amis que ça au final, parce qu’avec un caractère comme le mien de toute façon, je les garde pas longtemps, et des putain de problèmes avec mes pouvoirs. Oh bien sur, je gère de nouveau l’invisibilité, facile, mais le feu, c’est encore pire qu’avant, plus instable, j’arrive plus à me faire confiance à ce niveau-là, peut-être que je devrai aller voir Hideko à ce propos, ou bien un autre Master Feu, histoire d’avoir un coup de main, ce qui ne serait pas de refus vraiment. _ Dis, toutes ces années à bosser chez toi, c’était pas trop difficile ? Je peux essayer de comprendre, mais comme je fonctionne pas du tout pareil, j’ai du mal à m’imaginer dans ce genre de situation. Par contre, les grandes écoles, je connais, j’ai eu mon diplôme d’architecte dans une d’entre elles d’ailleurs, c’était assez cool. Tu fais quoi du coup, sur ton super ordinateur ? La curiosité est un vilain défaut à partir du moment où elle devient malsaine, là, je m’intéresse juste à son parcours, à ce qui lui plaît dans la vie de tous les jours, histoire de l’aider à s’intégrer rapidement et trouver les endroits qui l’apaiseront quand il en aura marre de tout ça, on passe tous par là à un moment donné ou à un autre, enfin, en général, je suppose. Bon allez, c’est pas tout ça mais j’ai une tasse à terminer moi… Non en fait, c’est déjà fait, et je dois avoir l’air sacrément stupide ma tasse levée, mais vide… Seigneur, on en fera pas deux comme moi hein. Je réfléchis à notre prochaine destination, que je choisirai en fonction de ce qu’il me raconte, bien qu’à mon avis, il aimerait bien savoir où il va crécher pour les quelques semaines à venir, ce qui lui serait bien utile aussi en fait. Je choisis rapidement de l’emmener aux dortoirs et d’aviser ensuite les endroits que je pourrais lui montrer, au pire je pourrais aussi très bien lui demander franchement, ce serait beaucoup plus facile pour lui et pour moi. Mais qui a dit que je faisais les choses dans la facilité ? Vit en #3399cc | |
| ## Ven 13 Nov 2015 - 10:23 | ||
Invité | C'est vrai que sans m'en rendre compte, je donnais des petites informations sur moi et ça je m'en surpris. Ce n'était pas dans mon habitude de parler ainsi, mais bon, quelque part je ne faisais que répondre à ces questions. Oh et puis ça n'allais pas me tuer. Mais je me mis à penser que le calme habituel dans lequel je régnais avant d'arrivé ici était bien révolu… enfin calme… on va appeler ça comme ça. Je buvais tranquillement mon café alors que nous étions posé à une table et ja la regardais directement, signe de respect dans une conversation après tout, et puis c'est pas parce que je la regardais qu'elle allait me bouffer. Me disant qu'elle venait de la France, dans ma tête fusa toutes les choses que j'avais apprises sur ce pays, et en quelques secondes je m'étais tout remémorer. La regardant en acquiesçant de la tête « Oui, j'ai voyagé à travers tout le pays ces 5 dernières années alors j'ai eu l'occasion de tomber sur des restaurants faisant de la gastronomie française. Et c'est vrai que c'est délicieux, bien plus que la nourriture japonaise... » dis-je en soupirant face au patrimoine qui était le mien. C'est vrai que j'avais la cuisine japonaise en horreur. Plutôt étonnant pour un japonais. Mais bon ma vie n'as pas été tellement faite pour respecter les coutumes japonaises alors ça devait jouer j'imagine. Reprenant une longue gorgée de café, je plongeai un moment dans mes pensées comme j'en avais coutume, bien que cela ne m'empêchait pas de suivre la fil de la conversation, je la regardais tandis que je me souvenais des plats français que j'avais eu la chance de goûter et c'est vrai que j'en avais de bons souvenirs. Pas autant que quand j'avais découvert la cuisine italienne, mais un régal tout de même. Gardant mon regard sur elle, j'attendais sa réponse, bah à vue de nez, je dirais qu'elle est là depuis au moins 3 ans. Une intuition comme une autre, mais toutefois elle me donnai raison et j'en souris alors. « Je vois… ça fait un sacré moment alors. Oui… j'ai constaté qu'il y avais pas mal de jeunes ici. Mais tu sais je suis un adulte moi aussi, c'est peut-être un début. » J'eus un léger rire suite à ma réflexion. 3 ans hein ? Je me demandais combien de temps je resterais ici moi. Et surtout, qu'est-ce que j'allais y apprendre et y faire. On m'avait vaguement expliqué à mon arrivé mais je n'étais encore sûr de rien et je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir hâte de découvrir tout ça. Ma curiosité était piqué au vif par toutes ces histoires et, moi qui adore étudier, j'en avais hâte d'en apprendre plus encore. Je ne sortis finalement de ces pensées que lorsqu'elle me posa des questions sur mes précédentes années ou j'étais à travailler simplement « chez moi ». « Eh bien déjà… en fait ce n'était pas chez moi, je voyageais d'hôtel en hôtel et je travaillais sur mon ordi portable aussi bien dans les chambres que dans les trains ou transport en commun. Et même dans la rue quelques nuits, là évidemment je me débrouillais pour avoir assez de batterie. » Marquant un silence, je réfléchissais à quoi répondre, prenant une fine inspiration pour ajouter. « Chacun à sa méthode de fonctionnement. Pour ma part, un événement... » dis-je avant de m'interrompre, mon visage se crispant à ce moment-là « ... à fait que je voulais être seul. Et ainsi, par moi-même, j'ai appris la médecine, le droit, les métiers du bâtiments, la mécanique, la physique théorique et la chimie organique. Ça peut paraître… énorme tout ça, mais crois moi qu'en 5 ans, en ayant que ça à faire de ses journées, ça va très vite. Et sinon en ce moment, j'apprends à créer des sites web et d'autres choses dans ce domaine. » En fait, je n'avais jamais réalisé que tout ce que j'avais appris était en fait le résultat de plusieurs grand cursus scolaires. Mais en m'en entendant le dire, je me faisais l'impression d'être arrogant et du coup mon visage arbora un air de gêne, j'espérais qu'elle ne me prenne pas pour un de ces types hautains qui pète plus haut que leur c**… Je me plongeais alors dans ma tasse de café que je finis d'une traite, visiblement embarrassé d'avoir parlé si librement et facilement de ce que j'avais pu apprendre, comme si ce que j'avais fait était mal, je pensai qu'il était temps que je sorte ma « potion magique » qui détends. Sortant donc ma flasque d'une poche intérieure de ma veste et en bois une grande gorgée. Quelque part j'espérai qu'elle ne demande rien sur la flasque, mais bon, j'assumai le fait de boire du whisky à tout heure de la journée et je ne cachai pas que c'était un problème. Mais depuis le temps, il devenait dur de s'en passer. La regardant alors de nouveau dans les yeux, je me décidai à reprendre la parole pour essayer de me détendre. « Dis-moi, comme tu connais bien les lieux. J'avoue aimé le calme… est-ce que tu ne connaîtrais pas un endroit ou, plus que les autres, on soit… au calme ? » Trouver un endroit comme ça était ma priorité. Suite à ce qu'elle m'avait dit, je n'aurais certainement pas de chambre à moi pour le moment, il me fallait donc un endroit ou je pourrais me poser pour réfléchir, lire et même dormir, si tant est que c'est possible bien sur. | |
| ## Dim 15 Nov 2015 - 15:07 | ||
Roxanne Tessier Messages : 307 Date d'inscription : 20/10/2012 Age : 28 Emploi/loisirs : Bavarder ♥ Humeur : Explosive ~ | Voyager avait été un de mes rêves de petite fille, découvrir le monde, rencontrer le plus de monde possible, mais le plus loin où j’ai été au final, ça a été Londres, assez pathétique même. Je soupire et repense à tous ces projets d’évasion à l’autre bout du monde que j’avais à l’époque, c’est incroyable que tout soit si différent de ce que j’imaginais, c’est presque comme si quelqu’un avait pris ma place et moi la sienne, ce qui n’est pas totalement faux non plus quand on y pense. Je hoche la tête à sa remarque, adulte hein, c’est un peu plus jeune que moi, mais pas trop encore, ça passe quoi, au moins, c’est pas dix ans d’écart, je préfère ça d’ailleurs, parce qu’après ça devient trop compliqué de trouver des terrains d’entente et des sujets de discussions variés et communs. Parce que je vous assure qu’entre seize ans et vingt-six, ça tourne plus franchement autour de la même chose ahah. Je l’écoute avec attention me raconter ces quelques années de sa vie où il a voyagé et vécu seul, avec le matériel de bord, une sorte de petite survie en milieu hostile parfois j’imagine, il en faut du cran pour faire ça, c’est clairement pas moi qui le ferait, j’aime trop le confort d’un bon lit moelleux et d’une bonne douche chaude. En même temps, j’ai toujours eu droit à ce confort là, une des chanceuses dans ce petit monde je suppose. Je repense à l’événement qui m’a fait quitter ma propre maison de famille à l’époque, ouais, je comprends ce sentiment, cette envie d’évasion, de changer d’air pour ne plus que ça nous saute au visage. Je n’écoute pas franchement son parcours, il peut bien avoir fait tout ce que le monde peut offrir, ce sont seulement des données qu’il a fait entrer dans son cerveau, ça n’est pas ce qu’il est réellement. _ Un lieu calme ? J’en connais deux ou trois. Je peux te montrer, mais tu veux pas au moins savoir où tu vas genre dormir pendant quelques temps avant ? Je le regarde avant de me lever et de ranger mon plateau, un endroit calme hein, je réfléchis en m’asseyant face à lui à nouveau, ouais, j’en ai en tête, après, tout dépend de si ça lui conviendra, on a pas tous la même définition du mot “calme” ahah. Parce que, personnellement, les endroits tranquilles que je préfère, ce sont la salle de tir sous le gymnase, celle d’art et musique à l’étage des salles de cours, et probablement la bibliothèque, même si j’y mets jamais les pieds, trop de bouquins vraiment. Je préfère largement me défouler en tirant quelques balles dans une forme en carton, ce qui n’est franchement pas un passe-temps sur commun, mais bon, en hiver, le tir à l’arc ça craint un peu, surtout que je préfère le pratiquer en extérieur quoi. _ On peut aller jeter un oeil dans quelques coins de l’institut où y a pas trop de monde en général, genre les salles de classes rarement utilisées, la bibliothèque, le gymnase qui est plutôt vide en dehors des heures de cours des gosses… J’ai jamais tenté les thermes non plus, mais ça doit être bien bondé en hiver, la chaleur tout ça. Ah ! Je sais, il y a l’atelier en bas, y a pas beaucoup de monde qui y traînent et l’ambiance est sympa. Je pars dans tous les sens, encore une fois, je suis même pas certaine qu’il ait suivit parce que j’ai franchement parlé vite quoi, je hausse les épaules et le regarde en me levant à nouveau, prête à partir à l’aventure, enfin, plutôt à la découverte de ce monde fantastique que regroupent les couloirs interminables et les salles sans noms. _ Allez, à toi de choisir, je te montrerai le chemin ! On sort de la cafétéria, et j’ai l’impression d’apercevoir Misao au fond du couloir, qui tourne dans un des couloirs adjacents, mais bon, je peux aussi très bien confondre, parce que des grands bruns squelettiques y en a partout hein. Mais je soupire légèrement avant de sursauter en me rappelant la présence de Ryu, ah, tout à fait moi hein, un jour je finirai par me perdre en marchant avec quelqu’un à force de toujours être dans les nuages. Vit en #3399cc | |
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