Je passe ma main dans mes cheveux, les écartant de devant mes yeux. Je les tire en arrière tandis que je mettais en arrièrent, yeux fermer. J’inspire lentement avant de me remettre droit, fermant le couvercle du piano. J’ai regardé par la fenêtre ; le soleil se couchait. J’avais pris des habitudes, chaque jours se ressemblait plus ou moins. Quatre mois que nous ne sommes pas vues Ludmila. Je ne t’ai pas oublié, je t’ai gardé profondément dans mon cœur. Pendant ces quatre mois, j’ai probablement grandi, changé physiquement et intérieurement. J’ai laissé mes cheveux pousser. Je les préfère ainsi, je préfère les laisser faire. Je n’ai pas vraiment remarqué mais on m’a dit que j’avais grandi, que mon corps avait changé. Peut-être, en effet. J’étais devenu plus adulte.

J’ai repris la musique. J’ai repris l’art. J’ai recommencé à vivre sérieusement et sereinement. Quand j’étais enfant, j’ai pratiqué plusieurs instruments. J’ai parvenu à dégoter un violon d’occasion. Il n’est certes pas comme celui que j’avais avant mais il fait l’affaire. Celui que j’avais possédait produisait un son qu’aucun autre ne pouvait imiter. J’ai réajusté la chemise blanche que je portais, un bouton enlevé vers le coup.  Je me suis levé et j’ai pris le violon déposé sur une table. J’ai pris la poignée de la fourre de celui-ci et puis je suis sorti de la salle de musique. Je passai d’une main une mèche de mes cheveux noirs derrière mon oreille, emboitant le pas vers les dortoirs.

Oui, j’avais changé. J’étais devenu différant mais au fond j’étais toujours le même. Mais la douleur ne me pesait plus comme avant, je m’étais trouver, j’avais trouvé la vérité et la liberté en moi. Je me suis mis à chantonné, une main dans une poche, l’autre tenant un petit carnet. Je lisais le contenu de mes notes pour la semaine. Il faudrait que je passe acheter quelque pièce de viande pour asa. C’est qu’elle me coûtait chère cette bête. Mes cheveux tombaient à présent un peu prêt vers le bas de ma nuque. Je m’étais acheté des barrettes pour les retenir. Ils n’étaient pas suffisamment long pour que je puisse les attacher alors j’avais recourt à des choses dites pour fille. Mais je ne voyais pas trop la différence entre fille ou garçon. Il n’y avait plus personne dans les couloirs à cette heure si, mise à part moi. En ce moment je rentrais tous les soirs à cette heure-là, car je me trouvais une réelle passion pour la musique. Je savais qu’en rentrant dans ma chambre, Asa me ferait la fête.

Je me suis arrêté de chanter. J’ai arrêté de marché. J’ai relevé mon visage en face de moi et j’ai souri tendrement à ce que je voyais. La belle rousse, du nom de Ludmila Parker, se tenait là, devant moi. La voir ici, la voir à ce moment-là… C’était le moment de se reparler ma chère, et je le savais car je le sentais au plus profond de mon cœur.

-Bonsoir Ludmila, lui ai-je adressé avec une voie que sonnait parfaitement juste, encore plus doux que dans ses souvenirs.

J’ai fermé les yeux, et je me suis légèrement incliner en signe de respect en vers elle avant de me redresser et de lui sourire de plus belle, calme et heureux à la fois.

Quatre mois. Quatre foutus mois étaient passé sans qu'aucun de nous deux n'ait fait un seul putain de pas vers l'autre. Pas un appel. Pas un textos. Pas un e-mail. Rien. Nada. Nous étions redevenus des étrangers. Cela me blessait plus que je ne voulais l'admettre, mais je voulais te laisser le choix une nouvelle fois de me rappeler. A mon oreille, la puce était toujours accrochée, soignée et vive. Je ne l'avais jamais enlevé, et comme pour m'assurer de sa présence, j'avais pris l'habitude de jouer avec quand je rêvassais.

Quatre mois c'est long. Très long. Surtout quand on attend après l'amour. J'étais plus certaine que jamais de mes sentiments, sentant le manque me ronger de l'intérieur. Tu me manquais terriblement, bien que je le cache comme je le pouvais. Nous n'étions plus des enfants Rin, et il faudrait bien qu'un jour, nous ayons une discussion toi et moi.

Ce soir-là, rongée par la douleur de ne t'avoir qu'aperçu sur cette croisière funeste en quatre mois de silence, je me permis d'aller courir. Quand je rentrais, je passais par la salle de musique et y entendis un air de piano. Sans y faire plus attention, je partis à la douche avant de filer à la cafétéria. La nuit était tombée dans le vent frais du début d'hiver. J'étais habillai d'un pull et d'un leggings, pour me réchauffer. Mes cheveux attachés, je marchais avec les écouteurs à fond dans les oreilles, chantonnant doucement un air pop.

Et puis je t'ai vu. Croisés par hasard au détour d'un couloir, tu me fixai, un sourire tendre au visage. J'ai baissé mes écouteurs qui crachait encore leur musique dévorante, installant un faible son parmi le silence du couloir. En cette heure tardive, tout était calme.
Tu avais changé. Tu étais plus grand, et tes cheveux avaient poussé. Tu paraissais plus adulte, et ce n'était pas pour me déplaire. A cette vue, mon cœur que je croyais brisé battit plus rapidement tandis que les mots me manquaient. Mes cheveux étant relevés, il n'était que trop facile de voir que je portais le bijoux.

-Bonsoir Ludmila.

Ta voix était tendre et douce. Juste. Tu t'es incliné et j'ai fais de même avant de te voir sourire avec douceur et bonheur. Rin... Combien de fois avais-je rêvé cet instant? Te voir ne faisait que gonfler mon cœur de bonheur et d'attente. Qu'adviendrait-il de nous?

- Bonsoir. J'allais retourner dans ma chambre... On... On fait le chemin ensembles?

Ma question n'était pas à double sens mais elle aurait pu. Je t'ai souris avec tendresse et bonheur, ma voix sonnant aussi juste que la tienne, douce. Sans m'en rendre compte, comme pour m'assurer de sa présence, je mis une main à mon oreille, et sentant la boucle, je laissai retomber ma main contre mon flanc.

- Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu pas vrai?

J’ai tout de suite remarqué l’unique bijou, resplendissant à son oreille. Par le passait j’avais remarqué qu’elle n’avait jamais fait de troue à celle-ci mais elle s’était fait exprès une pour pouvoir porter continuellement mon cadeau.

- Bonsoir. J'allais retourner dans ma chambre... On... On fait le chemin ensembles?

Tu posas ta main sur celle-ci, comme une habitude chez toi, et tu m’observais, au bout du couloir qui formait un angle en « T ». J’ai commencé à me rapprocher de toi, enlevant la main de ma poche et fermant le carnet que j’étais en train de lire avant que tu n’apparaisses.

- Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu pas vrai?

J’ai acquiescé avec un sourire avant d’arriver enfin à ta hauteur. C’est là que j’ai réellement remarqué que j’avais grandis, j’avais pris des centimètres en plus et mon corps semblait n’être que plus robuste. Avant ces quatre mois, je me rappelle, je faisais environ une demi-tête de plus que toi. J’ai replacé la sangle de mon violon sur mon épaule, celle-ci glissant un peu, et puis j’ai commencé à marcher avec toi Ludmila. Si aujourd’hui était le bon jour ? Je pensais, oui, mais seule la tournure des choses pourrait nous le dire.

-Comment vas-tu ? Ah, et oui, comment va ton furet ? Je l’avais entre vu la dernière fois.

J’étais enthousiaste, oui, je croyais en nous plus que n’importe quoi. J’avais envie de lui parler, de prendre des nouvelles, de voir que nous avions pris de nouvelles décisions. Nous étions seuls dans ce dédale de couloir, tandis que le soleil donnait une magnifique couleur orangé à tous ce qui nous entourait. Tes cheveux, semblaient être encore plus feu qu’habituellement et brillait d’une belle couleur grâce au soleil couchant. J’ai cherché dans l’une de mes poches avant de sortir deux bonbons que j’appréciais tout particulièrement. Je t’en ai proposé un, tandis que j’en posais un sur ma langue après l’avoir débarrassé du papier qui l’entourait. Je te souriais, tout le temps, car j’étais heureux de te revoir.

Tu as simplement acquiescé, sans rien dire, muet et riant tendrement. T'avais-je manqué autant que toi tu m'avais manqué? M'aimais-tu toujours? Était-il possible que nous arrivions à nous retrouver? Était-il possible que l'on se remémore notre premier baiser, et ce pourquoi nous l'avions échangé? Était-il possible qu’après ses longs mois, la seule chose ayant changé entre nous fût la peine et la douleur de notre dernière conversation?

Tu avanças vers moi avec une assurance nouvelle, comme si après tous ses moi,s tu avais finis par accepter qui tu étais, et ces pouvoirs qui t'avaient tant blessé. Tant mieux on pourrait dire, mais à quel prix l'avais-tu pu?
Tu portais à ton épaule la housse d'un violon, et je me surpris à me demander ce que cela me ferait si un jour je te voyais en jouer. Je n'aurais pas dis non. Doucement, j'ai attraper mon téléphone pour couper la musique et j'ai ranger l'appareil ainsi que mes écouteurs dans ma poche, sans te quitter du regard.

-Comment vas-tu ? Ah, et oui, comment va ton furet ? Je l’avais entre vu la dernière fois.

J'ai souris avec enthousiasme, toujours aussi surprise par ta flegme. Était-il possible qu'il se soit écoulé tant de mois alors que mon cœur battait si vite?
Tu me proposas gentiment un bonbon et nos doigts s'effleurèrent quand je le pris, te remerciant du regard. La friandise, sucrée et pleine de douceur vint un instant apaiser mes tourments. A quoi jouait-on? Nous faisions comme si de rien était, sans même savoir qui nous étions l'un pour l'autre.

- Nut? Il va bien. Pour tout te dire, ce flemmard s'est endormi pendant que je me douchai alors j'ai filer à la cafét' en le laissant dans ma chambre. Et Asa comment va-t-elle?

Pourquoi évitais-je la question pour moi? Pourquoi ne pouvais-je pas y répondre? J'allais pourtant bien. Je n'étais pas mal dans ma peau, et je m'améliorai chaque jour avec mes pouvoirs. Alors pourquoi était-ce si difficile pour moi de te répondre?
J'ai soupiré doucement en voyant que nous n'avions pas bougé, comme si le simple fait de se diriger vers nos chambres allait nous séparer. J'avais peur je dois l'avouer, mais je me devais d'être honnête, et de faire ce que je n'avais pas fait pendant quatre mois.

- Rin... Pour la dernière fois... Je te demande pardon. Je n'aurais jamais dû te parler d'Assami. Ce n'était ni le moment ni mon droit. J'ai honte de m'être montrée si odieuse avec toi. J'ai laissé ma jalousie m'envahir. C'était idiot de ma part. Pardon.

Sans même te regarder, fuyant tes yeux dont j'aimais tant la couleur, je montais les marches, pensant que tu me suivrais seulement si l'envie t'en prenait. Nous avions besoin de parler, et de savoir si nos chemins se séparaient. Mais j'avais peur de me rendre compte que tu étais passé à autre chose, et que je t'avais perdu par bêtises. Il fallait que je sache. Mais j'étais pétrifiée de peur.

Sa main à effleuré la mienne, un instant nous nous sommes touché. Cela m’avait tant manqué. Je crois que nous avions eu besoin de nous questionner sur nous-même. De grandir un peu, de voir d’autre horizon pendant quelque temps pour nous trouver. Moi, je crois que je métais trouver intérieurement. Plus calme, plus posée j’étais devenu.

- Nut? Il va bien. Pour tout te dire, ce flemmard s'est endormi pendant que je me douchai alors j'ai filer à la cafét' en le laissant dans ma chambre. Et Asa comment va-t-elle?

-T’en mieux. Asa est toujours une vraie gloutonne et j’ai l’impression qu’elle grandie et prend de la place de plus en plus ! J’aimerais bien avoir de plus grandes pièces pour avoir un espace vital.

J’ai ri par cette remarquer que je venais de faire. Malgré tout ce que je disais sur elle, je l’adoré ma boule de poile. Je les observer attentivement. Son visage avait changé, légèrement troublé. Et se trouble se manifesta par sa parole. Elle me fuyait du regard, comme si elle avait peur de me regarder, peur de voir peut-être une fausse vérité, de voir que j’avais trop changé peut-être.

- Rin... Pour la dernière fois... Je te demande pardon. Je n'aurais jamais dû te parler d'Assami. Ce n'était ni le moment ni mon droit. J'ai honte de m'être montrée si odieuse avec toi. J'ai laissé ma jalousie m'envahir. C'était idiot de ma part. Pardon.

Nous avons tous le droit de commettre des erreurs. C’est humain. Temps que l’on s’est les reconnaître et les réparé, cela était bon. Tu venais te d’excuser, et cette histoire n’avais plus d’importance, j’avais oublié et la puce que tu portais en ce moment était la preuve que nous ressentions quelques choses tous les deux. Tu es partie, du voulez comme fuir. Mais cette fois-ci je ne peux laisser filer la chance qui nous était offert. Je t’ai rattrapé rapidement, montant les marches quatre à quatre. J’ai tendu ma main vers toi et j’ai attrapé la tienne, Je t’ai retenu, et je t’ai interpelé, ne l’lâchant pas ta ma, la gardant en sécurité dans la mienne.

-Je ne te lâcherais plus Ludmila. Tu m’entends ? À présent, à présent je ne te laisserais plus. Je veux être à tes côtés et vivre ce qu’un couple ferais.

J'étais heureuse de savoir qu'Asa allait bien. Elle aussi m'avait manqué. N'oublions pas que c'était elle qui savait me remonter le moral quand toi et moi nous disputions en sa présence. Combien de fois m'avait-elle aidé, à dater du jour où sur le toit, elle m'avait réchauffé?
Il fallait bien que nous parlions du sujet qui nous avait tant éloigné pas vrai? Il fallait que je prenne mes responsabilités, même si c'était pour un adieu.

Quand ma voix s'est élevée, je n'ai pu te regarder, tourmentée que j'étais par cette discussion que j'avais tant appréhendé, impatiente et craintive à l'idée même de te revoir. Moi aussi j'avais changé. Je n'avais pas grandie mais mon regard était plus vif encore. Mon visage et mon corps était devenue plus mature, plus adulte. Nous avions grandis sans l'autre. Nous avions appris sans l'autre. Mais pouvions nous continuer sans l'autre?

Me dérobant à ton regard et à ta critique, je me suis évertuée à monter les marches, sans un regard pour toi. Je ne pouvais t'affronter, ni même te parler tant la honte, la douleur et la peine m'étouffaient.
Tandis que l'écart se creusait entre toi et moi, je t'ai entendu courir à ma suite avant de sentir ta main attraper la mienne avec vivacité, ce qui m'obligea à me tourner vers toi, croisant ton regard azur.

-Je ne te lâcherais plus Ludmila. Tu m’entends ? À présent, je ne te laisserais plus. Je veux être à tes côtés et vivre ce qu’un couple ferait.

Ma main dans la tienne paraissait frêle, et tout mon corps te réclamait une étreinte bien trop longtemps attendue. Je me contentai pourtant de te fixer, ne sachant comment réagir face à tes propos et à ton regard plein de détermination. Je tremblais. Je ne pouvais me résoudre à fuir tes yeux, et ta main me retenait prisonnière.
Doucement, avec crainte, j'ai passé ma main sur ta joue, caressant ton visage comme je l'avais fait bien des mois auparavant. Mon cœur s'affola dans ma poitrine, et je crus un instant que tu puisses l'entendre. Tu étais bien plus grand que moi, me prenant une tête. Un soupire douloureux et tremblant m'échappa tandis que ma main se glissait dans tes cheveux, les ébouriffant un peu sur son passage, jusqu'à gagner ta nuque. D'un pas, je me rapprochai de toi, comme attirée.
Silencieuse, j'ai lâché ta main, et je me suis blottie contre toi, réduisant l'écart entre nos deux corps de manière définitive. Mes mains vinrent se poser dans ton dos, et j'écoutai ton cœur battre follement dans ta poitrine. J'ai fermé les yeux et un sourire s'est glissé sur mes lèvres.

- Je t'aime.

Je ne te l'avais dis qu'une fois, alors que le sommeil m'emportait. Incapable de te l'avouer une seconde fois, il était resté là comme un rêve entre nous, sans que jamais on n'aborde le sujet.
Mais je voulais que tu le saches. J'étais prête à avancer. Prête à laisser mes craintes loin derrière moi. Prête à affronter la vie une nouvelle fois.
Je restai contre toi, attendant patiemment que les choses se fassent, tentant vainement de calmer mon cœur qui menaçait d'exploser. Je sentais doucement le stresse, l'angoisse et la peur disparaître et le poids sur mes épaules fût soulagé tandis que notre étreinte perdurait.

- Je t'en pris cesse de me briser le cœur Rin... Ça fait bien trop mal...

Elle est venue dans mes bras et tendrement j’ai posé une main à l’arrière de son crâne et l’autre autour de ses épaules. Je l’étreignais comme jamais je ne l’avait fait, baissant mon visage vers elle. Et là, elle m’a dit de la manière la plus belle du monde.  Cela me semblait encore mieux que la première fois qu’elle me l’avait dit.

- Je t'aime.

J’ai posé mes lèvres sur son crâne, embrassant avec tendresse ses cheveux, alors que ma main gauche soutenait la nuque de la rouquine. Lentement, je caressai ses cheveux roux et je la serra encore plus contre moi, tandis que mon cœur chantait le bonheur. La vie est pleine d’incertitude et de crainte. Mais elle est d’autant plus belle lorsque la vie de tout cœur, et que chaque jour nous soit rempli de bon souvenir.

- Je t'en pris cesse de me briser le cœur Rin... Ça fait bien trop mal...

La douleur fait aussi partie de la vie. Une vie ne peut être complétement parfaite mais nous pouvons nous réjouir de chaque jour que l’on peut passer avec bonheur. Je voulais lui parler en Japonais, lui parler dans ma langue natale. Cette micro puce nous empêchait au finale de voir la véritable personne que nous étions. Je voulais que tu m’entendes parler dans ma langue, comme si nous ne possession pas ce traducteur. Alors, j’ai désactivé la mienne pendant un instant, tandis que je fis de même pour toi. Je me suis légèrement écarté, j’ai souri, et je lui ai parlé en Japonais. Elle n’allait pas me comprendre, surement, mais là était la plus merveilleuse des choses. Le fait de s’observer, de s’écouter et d’interpréter ce que l’autre nous disait dans sa langue magnifique.

- Watashi wa anata o yakusoku shimasu.

Je te le promets Ludmila, nous resterons ensemble cette fois-ci, jusqu’à notre dernier souffle. Je t’avais parlé dans ma langue, cette langue que je chérissais tant ce pays que j’aimais tant, ma famille que j’aimais tant.

Tu m'avais prise dans te bras, me serrant contre ton cœur qui battait la chamade contre mon oreille. Je restai contre toi, profitant de la chaleur de tes bras et de ton odeur rassurante. J'avais l'impression d'être enfin à ma place. Enfin chez moi. Enfin chez nous. J'ai fermé les yeux, savourant cet instant de bonheur pur, ne voulant jamais le quitter.
Tes lèvres chaudes se sont posés doucement sur mon crâne et j'ai soupiré d'aise. On se retrouvait. Je te fis par de ma requête, craintive et tremblante entre tes bras. J'enfouis mon nez dans ton cou, cherchant le réconfort qui m'avait tant manqué pendant bien des mois.

- Watashi wa anata o yakusoku shimasu.

Tu avais arrêté ma puce mais je compris parfaitement tes mots. Je connaissais cette langue autant que la mienne, ayant eu pour mère une japonaise. Je n'ai pas bougé pour autant, me contentant de sourire, émue... Par déduction, je compris que tu avais toi aussi arrêter ta puce. Alors, peut-être parce que tu ne me comprendrais pas, j'ai soupiré.

- Tu m'as tellement manqué.

Un français parfait. Ma langue. Mon origine. Celle que j'étais. Celle que je voulais être. J'ai réactivé nos puces avec facilité avant de m'écarter légèrement, un doux sourire aux lèvres. Je t'ai regardé avec amour et détermination et j'ai posé mes mains sur tes hanches avant de me hisser sur la pointe des pieds pour t'embrasser tendrement, un bonheur indescriptible dans le cœur. Ma langue vint jouer avec la tienne un instant et je me surpris à penser que c'était ça, le vrai bonheur.
Après un instant, je me reculai, un sourire niais aux lèvres.

- Je parle ta langue Rin. J'ai des origines japonaise côté maternelle.

J'ai attraper ta main et j'ai entrelacé nos doigts, avant d'embrasser le dos de la tienne, sans te quitter du regard. Le comprenais-tu? Je t'aimais. Je n'avais plus peur. Plus mal. Je t'aimais Rin. Et je n'avais jamais été aussi sincère.

Tu m’as parlé, et bien que je ne comprenais pas ta langue, ces mots m’était doux et chaleureux. Nous avions bien réfléchis tous deux et nous étions prêts cette fois-ci.

- Tu m'as tellement manqué.

Je me suis légèrement baissé et nos lèvres se sont rencontrées et comme si cela était la première fois, mon cœur s’emballa. J’ai passé une mais sur ta joue, alors que nos esprits se réjouissaient déjà de leur fusion parfaite.

- Je parle ta langue Rin. J'ai des origines japonaise côté maternelle.

Nous nous sommes séparés mais l’instant m’avait semblé terriblement bon. J’ai voulu resté un moment prêt de toi, nos deux nez se frôlant. Nos doigts se sont entremêlé et une vague d’émotions ma submergé. Je crois bien que j’étais en manque, en manque de toi pendant tous se temps. Le fêtes approchaient et j’avais envie d’être avec toi, où que tu ailles. Je voulais être en ta compagnie, trainé dans les rues en te tenant la main.
Je t’ai fait un doux sourire, je crois un que je n’avais jamais pu esquissait jusqu’auparavant. J’étais libéré, voilà pourquoi tout mon être, jusqu’à mon sourire, étaient changés. Sans dire un mot j’ai commencé à l’entraîner dans les marches, ne lâchant sans aucun prétexte sa main. Je restais le plus prêt d’elle. Nous avancions dans le couloir. Ceux-ci n’étaient pas le meilleur endroit pour rattraper le temps que nous avions perdu. Je me suis arrêté un instant, me tournant vers elle, pour lui demander une faveur après le silence que nous nous étions échangé.

-Les fêtes sont bientôt là. Que dirais-tu d’aller avec moi dans les rues. Nous pourrions ainsi… avoir notre premier rendez-vous.

J’ai instinctivement serré un peu plus ta main, posant mon autre main sur celle-ci pour me sentir plus proche encore de toi. Tu es mon soleil, tu es ma lune. Je t’aime, et partager des moments avec toi, me comblerais de  joie.
En venant à Terrae, j’ai souffert, peut-être plus, mais j’ai fini par trouver mon cœur perdu en toi Ludmila.

Un sourire doux et tendre vint ourlait tes lèvres et je me surpris à te regarder, gravant à jamais dans mon cœur l'image parfaite de cet instant précieux. Ce sourire, je ne te l'avais jamais vu. Et pour la première fois, je ne me demandai pas si oui ou non, tu l'avais déjà eu aux côtés d'Assami parce que cela m'était égal. Que tu l'ai eu ou non par le passé m'importait peu, car enfin, tu l'avais à présent avec et pour moi. C'était cela qui comptait le plus. Le reste n'était que futile.
Il était vrai que je ne pourrai pas la remplacer, et je doutai pouvoir t'écouter parler d'elle avec passion et nostalgie, car enfin mes sentiments en seraient affectés. Mais je voulais être celle qui te permettrai d'oublier la douleur pour n'en garder que le bon, comme pour ta famille. Je voulais être celle qui te verrait être heureux et je voulais croire que ta famille aurait pu m'approuver, bien que cette question reste à jamais sans réponse.

Lentement, avec douceur et prévenance, tu m'as entraîné à ta suite dans les escaliers, restant toujours au plus près de moi. Depuis quand n'avais-je pas pu te sentir si proche? Depuis quand nos cœurs n'avaient plus battu à l'unisson? Depuis quand nous étions nous éloignés? Depuis quand avions nous oublié pourquoi nous nous aimions?
J'avais un sourire pleine d'espoir aux lèvres, encore étonnée par la tournure des événements. Mais je refusais de lâcher ta main. Je refusais de te voir partir, de peur de me réveiller au beau milieu de la nuit tout en sachant que cela n'avait été qu'un doux rêve.
Un instant, tu t'es arrêté, et te tournant vers moi, tu m'as offert une demande agréable.

-Les fêtes sont bientôt là. Que dirais-tu d’aller avec moi dans les rues. Nous pourrions ainsi… avoir notre premier rendez-vous.

Notre premier rendez-vous. En un an de relation nous n'en avions jamais eu. Nous n'avions jamais vraiment commencé notre relation, la mettant pour telle et telle raison en pause, que se soit pour nos étoilisations ou pour nos passés dévastateurs. Il était bien loin, le temps où sur un toit, je t'avais rencontré. J'étais encore terrifié par vous autres, les hommes, et il m'avait fallu du temps pour t'adresser la parole. C'était Asa qui m'avait rassurée, contre toutes attentes. Tu as serré ma main dans la tienne, et toi comme moi avions envie d'une réponse positive. Mais quitte à t'avoir retrouvé, je voulais au moins pouvoir en profiter.
Je me suis rapprocher de toi, collant mon corps au tient, un sourire malicieux aux lèvres, amusée.

- J'y pose une condition.

Je me suis permise de t'embrasser doucement le menton, pour te frustrer un peu et j'ai rivé mon regard au tien, attendant de voir si oui ou non, tu serai joueur comme moi.

- Restes avec moi ce soir.

Je n'avais pas d'idée en tête, je voulais simplement que tu sois-là. Je voulais seulement être dans tes bras chauds alors que dehors, le vent soufflait fortement. Je voulais ressentir ta présence, ton retour, dans ma vie. Je voulais que tu me rassures quand j'aurais peur, et je voulais être là quant tu aurais mal. Je voulais te trouver, à défaut de pouvoir te chercher.
Je me suis écartée de toi avant même de te laisser le temps de réagir à ma proposition, et, lâchant ta main, j'ai gravit les marches qui restait à parcourir pour arriver à mon étage. Je me suis tournée vers toi, les yeux brillants d'une malice que je ne me connaissais pas. Impulsive mais aussi et surtout imprévisible. Pour toi qui était si réservée de base, ce ne devait pas être simple. Et pourtant tu me supportais et m'aimais pour celle que j'étais. Tu étais le premier à ainsi le faire. Cette simple pensée suffisait à mon bonheur.

- Dois-je user de ruse pour réussir à te convaincre?

Ma voix était teintée d'amusement et de désir non dissimulés. Comprendrais-tu un jour l'effet que tu avais si moi? Tu me réparais. Tu permettais à mon cœur de battre encore et tu permettais à mes blessures de se refermer. Je serais toujours brisée, je le savais. J'en avais trop vécu pour l'oublier. Il y aurait toujours des nuits où je me réveillerai en hurlant après un souvenir ayant resurgit durant mon sommeil. Mais savoir que tu serai là? Cela rendait tout cela supportable.
Me mordant la lèvre de nervosité, je t'invitai du regard à accepter ma condition.

Ta joie de vivre m’affectait terriblement. Ce sourire malicieux m’avait manqué… terriblement manqué. Tu te jouais bien de moi mais je te sentais vivre. Nous vivons ainsi, l’un pour l’autre et ne pas être en la compagnie de toi s’avérait être comme si on m’arrachait un partie de moi. J’aurais aimé te présenté à ma famille tu sais. J’avais envie de te montrer un jour là où j’avais vécu lors de mon enfance. Oui, je te le montrerais surement un jour, bien que ce jour-là me sera probablement douloureux comme apaisant

- J'y pose une condition.

Je voyais bien sa malice, ses yeux pétillant. Je savais pertinemment qu’elle se riait de moi, qu’elle jouait avec mes réactions, pour voir si elle arriverait à me faire changer d’humeur ou d’expression. Elle a déposé ses lèvres sur mon menton imberbe.

- Restes avec moi ce soir.

Au début de notre relation, je n’aurais jamais espéré ça d’elle. Mais à présent, je crois que sa phobie en vers les hommes avait bien disparu, en tout cas pour moi. Cela était rassurant. Mais cette proposition… Elle m’était si attendue. Pourtant je restai impassible à toutes ses malices qu’elle me lançait.

- Dois-je user de ruse pour réussir à te convaincre?

Elle détala, se retrouva en haut des escaliers, me lançant ses yeux d’éclaire. Son être était tinté de joie profonde et je le remarquais sans peine.
Lentement, je laissai un sourire malicieux apparaître sur mon visage, relevant la partie droite de la bouche vers le haut, fronçant légèrement les sourcils

-Tu n’en a pas besoin. Tu es déjà assez craquante pour que je n’y résiste, prononçais-je tout en m’élançant vers elle, pour l’attraper, comme le ferait un vraie couple qui s’amuserait à se pourchasser.
Nous avons couru, mais retenu par mes affaire, j’allais bien mon vite. Elle a ouvert sa chambre, et finalement je l’ai attrapé, la serrant dans mes bras en grognant comme un gamin.

-Rouaaah ! Je t’ai attrapée Ludmila l’éclaire ! L’eau et plus rapide que les éclaires maintenant ?

J’ai ris, mais dieu sais comment cela me réjouissait. Je me délectais de ce moment, comme je ne l’avais jamais fait, en la serrant contre mon cœur. Je ne te perdrais plus jamais.

-Tu n’en a pas besoin. Tu es déjà assez craquante pour que je n’y résiste.

Tu avais le même sourire que moi aux lèvres, un sourire qui m'avait vraiment manqué. Ma proposition pu te paraître surprenante. Mais je n'avais plus peur. Quand tu m'embrassais, ou quand tu me prenais dans tes bras, ce n'était pas la douleur ou la peur qui me revenait en mémoire, c'était seulement toi. Ça le serait toujours.

Tu t'es élancé à travers le couloir, tentant de me rattraper, mais j'ouvrais déjà ma porte, quelques mètres devant. Alors que j'avais à peine ouvert, tu m'as attrapé par la taille, tes mains se calant sur mes hanches, parfaitement à leur place.

-Rouaaah ! Je t’ai attrapée Ludmila l’éclair ! L’eau et plus rapide que les éclairs maintenant?

J'ai ris avec toi, attendrie par ton côté enfantin qui me faisait toujours autant de bien. Tu m'as serré contre toi et je t'ai laissé faire, retrouvant peu à peu la sensation enivrante de ta présence. J'ai croisé ton regard, plongeant mes yeux couleur mordoré dans l'océan des tiens. Dieu combien j'ai pu aimé tes yeux! Ton sourire était tout aussi irrésistible. J'ai passé une main dans tes cheveux, jouant avec quelques mèches sur ta nuque. Tu avais grandit, et j'était maintenant obligée de me hisser sur la pointe des pieds pour croiser ton regard.

Lentement, je t'ai fais entrer dans ma chambre, refermant la porte d'un coups de pied. Mes lèvres ont rencontré les tiennes.
Je me souviens encore de notre premier baiser. J'étais détendue, dans l'eau, fermant les yeux, le corps flottant sous un doux soleil. Et puis tu m'avais embrassé, sans que nous n'y comprenions quoi que se soit. Et puis tu t'étais excusée, tandis que je me noyais. A cette époque, j'avais eu peur. Elle était loin, cette époque.

- Tu m'as attrapé parce que je le voulais chéri.

Nut nous regardait depuis son couffin, au pied du lit. Il avait l'air surprit de voir un tel visiteur à cette heure là. J'ai seulement souris avant de me blottir contre toi, simplement heureuse de t'avoir retrouver.

- Tu peux pas savoir combien tu m'as manqué Rin... Ne pars plus.

- Tu m'as attrapé parce que je le voulais chéri.

Elle me fit tirais un sourire charmeur. Nous gardions un contacte, nous nous sommes plus séparé. Un lien nous unissait, et ce lien s’était renforcé, devenu plus fort. Ensemble, nous pourrons gravir n’importe quelle étape. C’est là que j’ai compris l’importance d’avoir une personne à ses côté. En nous unissant, on n’en devient que plus fort. Jusqu’à lors, je ne l’avais jamais remarqué. Je m’étais efforcé de rester seul, croyant que rien ne pouvait m’affecter. Mais en revanche, cela détruisait toute barrière. La barrière que je m’étais créé était en fait invisible et laisser tout passé. Mais à présent, avec Ludmila à mes côté la barrière était devenu une muraille, invisible, forte et fière. A présent, je pourrais affronter toutes sortes de situations car tu étais là.

- Tu peux pas savoir combien tu m'as manqué Rin... Ne pars plus.

J’ai laissé tomber au sol toute mes affaires et puis, j’ai serré un peu plus mon emprise sur ses anches. Et puis, facilement, je la soulevai au-dessus de moi, en tournant, plusieurs tours. J’ai reposé délicatement la rouquine sur le sol, collants mon front au sien. Je l’observais de si près. Ses yeux étaient magnifiques mais son âme l’était encore plus. Et dans un murmure, plongé dans la pièce illuminée uniquement par la lune, je passai mes mains dans ses cheveux.

-Je te le promets Ludmila. Plus jamais.

Cette nuit, démarra réellement ma nouvelle vie à Terrae. Cette vie venais à peine de commencer mais je savais qu’elle serait remplie de merveilleux souvenir que nous forgerons ensemble.

Je t'ai demandé de ne plus partir. De ne plus me laisser fuir. De ne pas t'arrêter de m'aimer, et de me laisser t'aimer en retour, malgré tous les bas que nous pourrions rencontrer. J'avais peur je l'avoues, mais j'aimais cette panique qui me submergeait. Ce moment où la trouille me glaçait le sang et où je me surprenais à avoir confiance en nous, malgré tout. C'était peut-être pour ça que malgré ces longs mois sans nouvelles, je n'avais jamais pu me résoudre à rompre avec toi.
Mon cœur saignait toujours autant pour ton absence et nos mots de trop, et pourtant, le simple fait d'être dans tes bras recollait les morceaux brisés. Je ne voulais plus jamais avoir à te perdre, quand bien même toi tu l'aurais voulu. Je refusais de nous voir nous déchirer. J'avais besoin de toi.

Sans que je ne comprenne bien, tu me soulevas par les hanches et tu me fis tourner. Mon rire résonna dans la chambre tandis que je m'accrochai à toi, heureuse et amoureuse. Je te voulais dans ma vie, c'était même devenu un besoin. Sans toi, je me sentais seule.
Nos fronts l'un contre l'autre, ton doux regard rivé au miens, je sentis tes mains se glisser dans mes cheveux. Tendrement, dans le calme de la pièce, tu murmuras:

-Je te le promets Ludmila. Plus jamais.

J'ai souris, fermant les yeux sous ta délicatesse. Depuis combien de temps n'avions nous pas été si proches? Avions-nous seulement oublier? Ou n'avions nous pas compris à quel point ce lien qui nous unissait nous était nécessaire?
J'ai attrapé ta main, te guidant vers le lit. Nous avons encore parlé pendant des heures, nous racontant nos vies et ce qu'il s'y était passé. Nous nous confiâmes à propos de nos craintes concernant le passé, le présent et même l'avenir. Et alors que le matin venait doucement et que le soleil pointerait le bout de son nez d'ici deux à trois heures, apaisée et heureuse, je fermai les yeux, blottie dans tes bras et je rejoins le pays des rêves, où, là encore tu m'attendais, bercée par le mouvement de ta main dans mes cheveux.