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Des excuses s'imposent, n'est-ce pas ?
##   Dim 22 Nov 2015 - 14:04
Mitsuki Hojitake

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Mitsuki Hojitake
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Je ne cessais de tourner en rond. J'étais retournée voir Allen. Il allait mieux. Beaucoup mieux. Les infirmières m'avaient dit qu'il aurait peut-être la chance de pouvoir sortir pour les fêtes de fin d'année. J'étais heureuse. Mais malheureusement, je n'avais personne avec qui partager cette nouvelle. Personne avec qui discuter. Avec qui attendre le retour d'Allen.
Cette nouvelle m'avait fait réaliser que je devais des excuses. De nombreuses excuses... C'est bien trop simple de se plaindre de sa solitude. C'est aussi terriblement lâche. Parfois, il faut savoir se relever, et, outre le fait d'accepter ses erreurs, il faut trouver le courage d'aller présenter ses excuses.
Je m'arrêtai de faire les cent pas juste à face de mon miroir. Je tournai la tête vers la glace et me penchai sur mon reflet.

-T'es vraiment une idiote Mitsu, hein ?


Des mots que je n'avais jamais cessé de répéter. Pourtant, j'avais bien l'impression que plus je répétais ces mots, moins ça servait. Rien ne changeait. Je restais la même. Toujours aussi idiote. Inactive. Pff.
Je poussai un soupir et m'appuyai contre le rebord du lavabo. J'ouvris le robinet et me passai de l'eau sur le visage. Je m'essuyai, et sortis de la salle de bain. J'enfilai mes chaussures, pris mon manteau, et sortis dans le froid de l'automne. Je marchais jusqu'au village. Après une bonne demie heure de marche, je sentis quelques gouttes me tomber dessus. Je fermais mon manteau et frissonnai légèrement au contact de l'eau sur mon visage. Je remontai mon écharpe sur ma tête pour me protéger de l'eau, et cherchai du regard un abri. Je me dirigeai vers le restaurant, abri le plus proche, et me collai contre le mur, observant la pluie tomber devant moi. Je croisai mes bras sur ma poitrine, attendant que la pluie se calme. C'est là que j'aperçus Ys qui sortait par une porte sur le côté du bâtiment. Mon coeur se serra. J'eus un mouvement dans sa direction avant de me résilier. Qu'allais-je lui dire ? Que pouvais-je lui dire de toute façon ? Je me pinçai les lèvres. Je croisai son regard et détournai le mien la seconde d'après. Finalement, je fis quelques pas dans sa direction.

-Salut,
soufflai-je. Ca fait un moment. Comment tu vas ?

J'osai à peine le regarder. Je devais vraiment avoir l'air d'une cruche. Me souvenant de mon écharpe que j'avais relevé comme un châle pour me protéger de la pluie, j'eus un sursaut et je retirai mon écharpe avec rapidité et, surtout, avec maladresse. Je tentai de la remettre correctement autour de mon cou, recroisant mes bras sur ma poitrine.


Des excuses s'imposent, n'est-ce pas ?  8e1h
##   Dim 22 Nov 2015 - 16:06
Ys Ochikawa

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Ys Ochikawa
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Tu auras tout essayé.
Tout était passé, tu n'avais rien laissé au hasard, tout y était. Ton ancienne vie, tu la connaissais bien, inutile de faire un brouillon. C'était d'ailleurs très simple. Tes journées étaient bien remplies, chaque chose a son moment. Finalement, contrairement à tes doutes, ton nouveau travail de serveur se passait très bien. Naturellement, tu avais trouvé ta place et ton acharnement était même reconnaissant. Ce n'est pas ici que ça cloche. Les cours ne te manquent pas, et puis tu as eu le temps de t'entraîner. Que se soit par la musculation que tu avais intensifié, ces footings que tu avais appris à faire, sans plus jamais brancher. Toujours ce même parcours mais à une heure différente d'autrefois. Les techniques étaient là aussi, tu apprenais seul, mais tu avançais. Même ton ami Mathéo avait remarqué ton évolution, c'est peut être pour ça aussi que t'avais pas baissé les bras. Et enfin c'était les répétitions avec ton groupe, ça aussi, c'était devenu ton rituel. Tu profitais de la compagnie de Joyce pour prendre des nouvelles sans éveiller un soupçon.
Tout finis toujours par te ramener au point de départ. Alors, malgré cette petite vie sage et rangée, tu décides de bousculer les choses. Et si étouffer ces nouvelles "choses" était tout simplement de redevenir ce type d'avant. Tu sais, ce gars dont personne n'aurait aimé découvrir, enfin personne, du moins des personnes censées, des personnes entières. Pas celles qui t'entourent uniquement pour tirer profit, enfin, ça, ce n'était qu'un détail, ça ne te gêné pas jusqu'à présent. Alors tu traînes tard le soir, au milieu de ces foules, plongés dans l'ivresse de ces bars. Tu connais aucune difficulté à te mêler à la gente féminine, c'est facile avec ta belle gueule. Mais voilà, elles sont lasses, fatigantes et intéressantes. Tu t'éloignes, même en plein milieu de la conversation, et ça te fait ni chaud ni froid. Les cigarettes ne te suffisent plus alors tu pousse le vice toujours plus loin. Mais même ces drogues n'effacent rien. Ce n'est plus pour toi ces conneries. T'as changé sans même t'en rendre compte, et finalement, c'était pas plus mal. Il faut croire que même toi, tu n'aimais pas tant que ça ce gars arrogant et manipulateur. Dois tu remercié Terrae? Et ce qu'il y a de nouveau chez ce gars, c'est ces "choses". Pourquoi ne pas l'admettre, les appeler par leurs noms? T'as peur d'être con? Ne plus être ce cow-boy? Et quoi d'autre? Après tout, t'étais surement plus heureux qu'à cette heure. Il serait temps de poser pied et d'aller à l'encontre. T'auras beau te mentir, tricher, mais tu ne peux pas t'en empêcher.

Dans l'ombre, à l'abri d'un regard, tu l'observe durant ses footings, ceux que t'as appris à apprécier. T'interroges ton amie de ses nouvelles responsabilités, car c'est ainsi que tu peux te souvenir de ce que ça avait été. Tu jalouses secrètement ta petite soeur de ces entraînements. Ce ne sont pas ces exercices que t'envies, mais sa présence, sa compagnie. Tu gardes en souvenir son sourire, sa façon d'agir, ses rires. C'est un ensemble. C'est de son parfum qui devrait te rendre ivre. Ce sont ses conversations que tu buvaient, qui te captivaient. C'est de cette drogue qui te manque. Et t'auras beau te purger, tu suffoques tout doucement que tu en deviens désagréable. Même toi, tu ne te supporte plus. Tu avais beau remplir tes journées, ta tête restée vide. Alors maintenant que tu as tout tenté, voudrais tu bien essayé une dernière chose? Il suffira d'une fois et ensuite ça ira mieux, quoiqu'il arrive. Parce que dans le fond, tu le sais très bien, tu ne peux forcer à mentir plus longtemps, c'était perdu d'avance. Toi aussi, tu es vulnérable, toi aussi, tu peux en être victime. Pourquoi pas toi après tout? Une seconde fois dans ta vie, c'est peut être faisable. Et t'auras beau faire ce que tu voudras, c'est bien là, encré en toi, et ce creux dans l'estomac te le rappelle considérablement.  
Ce que tu pensais réussir, ce "tout", n'était autre qu'elle. 
Elle était ton "tout".



Cette journée fut particulièrement longue, surement du au mauvais temps. L’hiver arrivait à grands pas et les fêtes aussi. Ce n’était que le calme avant la tempête. Ce pourquoi Ys fut autorisé à prendre sa pause plutôt que prévu avant la fermeture du restaurant. Il restait très peu de client, et vue le calme, Ys accepta volontiers cette offre avant de ne succomber au manque d’activité. Pour un Tonnerre, il n’y a pas plus mortel. Bref, en moins de deux, il se retrouva vite dehors, n’ayant que son tablier sur son épaule. Malgré la fine pluie, cette fraîcheur faisait du bien. 
Savourant une cigarette, appuyé contre un mur, Ys ne se rendit pas compte de suite de son entourage. Ce n’était qu’une fois ayant trouvé son confort, que le garçon leva les yeux et ce fut,à sa plus grande surprise, sur une étrange silhouette. On aurait dit une clocharde… ouais c’est pas très élégant mais à cette heure ci, le cerveau est déconnecté. 
Ceci dit, ce qu’il pensait être une pauvre fille avait des yeux qu’il connaissait bien, trop bien même. Qu’est ce qu’elle foutait là ? C’est une blague ? Mais devait il vraiment être énervé ?! Pourtant, il releva bien son regard sur elle tandis que cette dernière s’était approchée. Maladroitement elle lui adressa la parole avant de se rendre compte de la position de son écharpe laissant une mèche rebelle s'échapper. Ce qui ne manqua pas de tirer un fin sourire au jeune homme bien qu’il fut rapide. Ca lui manquait, ça aussi.


"Bien… et toi ?" 


Calme, il était calme. Il ne sautait pas de joie mais tel un mirage, il ne pouvait se mentir, il était bien heureux de la revoir. Il détaillait son visage comme si cela faisait des lustres qu’ils ne s’étaient pas vus . D’ailleurs, leurs comportements laissaient à croire qu’ils étaient de simples étrangers. Tirant sur sa cigarette, Ys se détourna d’elle mais reprit néanmoins la parole, prenant sur lui. 


"Qu’est ce que tu fous dehors à cette heure ci ?"


C’était s’interesser sans vraiment l’être. C’était prendre des nouvelles sans vraiment les vouloir. Mais c’était de pouvoir prendre ce moment, le vivre, juste entendre le son de sa voix et s’amuser de ses petites maladresses.


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##   Mer 25 Nov 2015 - 22:15
Mitsuki Hojitake

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Mitsuki Hojitake
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HRP : Mon défi de ce soir est de t'écrire un roman :D

Etais-je heureuse de le revoir ? Je m'en voulais encore. Parce que je n'avais pas su montrer ce que je ressentais. Je n'avais su que rester la même que celle que j'ai toujours été, cette lâche qui s'attache sans s'attacher, qui s'attache discrètement sans rien faire, sans rien dire, sans rien montrer. Ca a toujours été comme ça. Être persécutée, ça forge un certain style de vie. Une certaine façon de penser. On s'attache, mais on ne le dit pas. Parce que le dire, c'est l'accepter. Et l'accepter, c'est courir le risque de souffrir lorsque cette personne s'éloigne. C'est stupide de penser ainsi, et j'en suis consciente. Maman me l'a souvent répété. Parce qu'elle a eu les mêmes problèmes que moi. Elle ne voulait pas s'attacher. Elle ne voulait pas y croire. Alors elle laissait couler. Elle souffrait dans son coin.
Je suis pareille. J'ai peur. Parce que je ne veux plus souffrir. Ce qui est certainement très ironique dans cette situation, puisque je souffre. Je souffre parce que je n'ai rien dit et que je le regrette. Mais parfois, c'est plus dur de se surpasser, de changer, et surtout de montrer ces changements. De toute façon, c'est toujours plus facile à dire qu'à faire. Alors oui, je m'en voulais d'avoir été si faible.
Mais je lui en voulais aussi. Je lui en voulais pour ne pas m'avoir aidée comme je l'aurais souhaité. Bien sûr que c'est égoïste. Parce que je crois comprendre que lui aussi a changé. Le peu de fois où il acceptait de me parler de lui, même si je m'amusais à le taquiner, et qu'au final, je l'acceptais tel qu'il était... Le peu de fois où ça arrivait, je réalisais qu'il n'était plus le même. Il me l'expliquait, de manière détournée. Le masque tombait pendant quelques secondes avant que la vie ne reprenne son cours et qu'on oublie ce qu'il s'était passé. Il s'ouvrait à moi, et moi, je ne le réalisais pas bien encore. Pourtant, je lui en voulais de ne pas m'avoir aidée alors que je lui avais refusé cette aide en restant la même, inchangée, distante sans l'être.
C'est fou ce que ça peut être étrange. Être distant sans l'être. Être proche de quelqu'un en restant distant. En n'oubliant jamais de rappeler cette distance. Parce que cette distance, ce mur, c'est la seule chose qui nous empêche de totalement succomber, la seule chose qui nous permet de nous retenir, la seule chose qui nous permet de ne pas souffrir.

Ses yeux me brûlaient tandis qu'il détaillait toutes les parties de mon visage sans ciller. Il se détourna. J'inspirai doucement. Sa voix résonna dans mes tympans. Un fin sourire, délicat, étira mes lèvres. Je cessai de croiser mes bras pour glisser mes mains dans mes poches.
Sa voix m'avait manqué. Son regard aussi. Ses mimiques, ses réflexions... Il aurait certainement été plus simple d'avouer qu'il me manquait, tout bonnement. Mais c'était aussi, paradoxalement, beaucoup plus compliqué. Je n'étais peut-être pas encore prête à l'admettre. Et pourtant, c'était ce dont j'avais besoin... Parce que c'était la raison-même de notre situation actuelle. Cette situation où j'avais l'impression que nous n'étions plus que de vieilles connaissances qui se voyaient après une longue période sans se croiser. Si j'avais été franche, ça ne serait pas arrivé, hein ? Alors, Mitsuki, je t'en prie, au moins une fois dans ta vie. Admets-le. Il te manque.

-Ca va
, soufflai-je.

Je remarquai le tablier sur son épaule. Il n'était pas chaudement habillé. Peut-être qu'il travaillait dans les cuisines. J'ai toujours pensé qu'il devait faire sacrément chaud dans les cuisines des restaurants.

-Il est pas si tard que ça, tu sais, et puis... J'ai toujours préféré sortir la nuit.

Je baissai les yeux pour la première fois depuis que je m'étais rapprochée, fixant mes chaussures, cessant de détailler chaque partie de son corps du regard.

-J'avais besoin de prendre un peu l'air. Je m'ennuie un peu chez moi... Et comme j'ai fini tous mes projets, je cherchais un peu de vie dans le centre-ville du village. Histoire de me changer les idées.


Je m'adossai contre le mur du bâtiment. Je levai les yeux vers le ciel, posant mon regard sur les étoiles.

-Tu travailles au restaurant alors ? Je ne savais pas. Félicitations pour ton embauche ! C'est super.


Je ne savais pas quoi dire. Je perdais mes mots. Trop de pensées se bousculaient dans ma tête. Pourtant, j'avais envie de parler. Ca faisait trop longtemps que je ne l'avais pas vu. Je voulais profiter de cet instant, aussi court puisse-t-il être. Il était sans doute en pause, alors il n'allait pas rester longtemps. Mais je ne voulais pas gâcher une seule seconde de cette entrevue. Ne pas évoquer la dernière conversation qu'on avait eu. Parce que j'avais trop peur que ça dégénère. Je ne voulais pas qu'on se dispute. Je voulais juste discuter. Comme s'il ne s'était jamais rien passé. Comme si tout était encore comme avant. Même si, évidemment, j'avais conscience que ce ne serait plus jamais le cas. Tout était différent désormais.
Mais j'étais bien trop peureuse pour oser affronter la réalité.

HRP : Bon, j'suis un peu deg, c'est pas aussi long que ce que j'espérais ! Mais j'espère que ça te va quand même !


Des excuses s'imposent, n'est-ce pas ?  8e1h
##   Jeu 26 Nov 2015 - 0:30
Ys Ochikawa

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HRP> C'est l'intro de ton roman!! x) Mais ça me va trèèèèès bien! :D

Maladroitement, ils n'avaient jamais été aussi gênés de se croiser de cette manière. C'était d'ailleurs bien la première fois qu'ils se comportaient ainsi. Jamais, aussi loin qu'ils se connaissent, il n'existait une telle distance. 
Pourtant Mitsuki sembla un peu plus détendu qu'au départ laissant même, sembla t'il, entrevoir un fin sourire. Ceci dit, malgré leurs différents, la conversation continuait. Dans le fond, malgré sa fierté, Ys ne pouvait rejeter l'idée que ce croisement ne le déplaisait pas. S'il avait bien fait, il aurait tourner les talons, il aurait tenu tête et il n'aurait pas trahi sa promesse. 
Alors que fais tu? C'est pourtant simple mais tu préfères planter là, à l'écouter même si tu n'as rien à répondre. Ce n'est pas tellement la profondeur de ses paroles qu'il le retiennent. Bien sûr que non. Gardant pied tout en portant son attention sur sa cigarette, cette brûlure qui seule pouvait l'aider, le garçon se contenta d’acquiser d'un hochement de tête. Non il ne savait pas trop quoi dire. Il aurait aimé trouvé les mots, pouvoir partager une discussion normale, mais rien ne vient. Il devrait fuir, mais ses jambes n'obéissent plus. 


Jetant quelques regards furtifs tant à autre sur son amie, il vit cette dernière le fuir du regard. C'est embarrassant. 

"Hum... Des projets? C'est bien..." 

Sans aucun sens, il se contenta de peu. Il aurait aimé pouvoir demander quels étaient ses projets? La robotique surement, du Mitsuki. Tu en as assez entendu pour savoir. Evidemment ils se connaissaient mieux, beaucoup mieux, mais jamais assez. Il n'y en a jamais assez. Pourtant le garçon s'arrête. Il ne cherche pas en savoir plus. Pourquoi cette barrière? Ce serait simplement pour aller à l'encontre de tout ce manège, cet acharnement n'aurait servi à rien. Il faut continuer à se "purger". 

"Ouais merci... enfin je crois." 

Ce devait être un compliment... surement alors pourquoi ça sonne faux? Non ce n'est qu'une idée. Ou alors c'était ce qu'il pensait lui même. Mais Mitsu a toujours été honnête. C'était l'une de ses qualités. 
Se débarrassant du mégot, Ys fourra à son tour ses mains dans ses poches. C'était que cette pause, malgré le maigre échange, sembla courte. Ces délais sont toujours trop courts pour ce genre de situation. Il faut plus de temps pour débattre enfin, si l'envie s'en fait sentir. 
Redressant son regard de braise sur cette fine silhouette, désemparé, le garçon reprit d'une voix rauque. 

"Bon je... Je vais y retourner." 

Cette vue était insupportable. La pluie avait cessé de s’abattre sur la ville. Le bruit de cette dernière avait cessé de couvrir leur silence. Et Ys ne tarda pas à reprendre:

"Ben... salut." 

Ayant un instant un mouvement, un recul, une hésitation, Ys prit cependant la peine de prendre la décision de rentrer dans le restaurant par cette même porte par laquelle il était sorti. Il ne laissa aucune chance à la jeune femme de s'exprimer. Lâche! Tu préfères maintenir cette distance, tout cette comédie pour ton petit bien être. Tout ça pour ne pas souffrir. 
Pourtant, lorsque la porte se referma doucement, laissant un grincement traîné, le Tonnerre se stoppa dans son élan. L'idée de pouvoir laissé cette fille, Mitsuki, seule dehors alors qu'elle avait tout de même fait le premier pas... après l'avoir envoyé balader, elle était tout de même revenue. Et bien sûr que l'envie de partager avec elle une soirée le brûler de tout son être. Il pouvait le ressentir dans chaque partie de son corps. 
Ayant un instant d'arrêt, se permettant de fermer les yeux quelques secondes, tout se bouscula. C'était trop dur. Trop douloureux. D'un pas pressé, Ys alla retrouver un collègue de travail. Après tout, celui ci lui devait bien une dette. Quelques heures d'offertes, un petit service, un échange. C'est rapide et lorsqu'on est loyale, on n'a qu'une parole. Aussitôt, sans brancher, cet ami accepte et récupère son tablier. Débarrassé de ses responsabilités pour aujourd'hui, Ys attrapa aussi vite sa veste avant qu'il ne soit trop tard. Il fera moins froid ainsi. Claquant cette porte, la même, il retrouva Mitsuki. Oui, il était arrivé un peu vite, un peu pressé. Non, il avait juste peur de la louper, de nouveau. 
S'avançant vers elle, d'un pas plus soulagé, fourrant ses mains dans ses poches, il s'avança vers elle et calmement, plongeant son regard dans le sien, il perça ce silence

"Ca te dirait qu'on aille voir si y a de la vie dans le centre? Histoire de marcher..." 

Haussant les épaules, c'était peut être maladroit, autant qu'il ne l'avait jamais été avec elle. Mais cette retrouvaille avait eu le don de bouleverser ces plans. Peut être que ça devait se passer ainsi. Peut être qu'il peut y avoir du bon dans cette souffrance. Pour l'heure, il est trop tard. Tu auras préféré faire demi tour, jetant ton tablier pour profiter de sa présence comme tu le désirais. Et Dieu sait combien c'est agréable. Faisant un premier pas, Ys ouvra la voie donnant une seconde à son amie, l'invitant à le rejoindre, à le suivre. Espérant qu'elle ne le rejette pas. 

"C'était quoi tes projets?" 

Oui, parce qu'il a soif de savoir. Quelles sont ses journées, ce qu'elle faisait. Qu'est ce qui avait changé? Qu'est ce qu'il avait manqué? Et peut être aussi, dans le fond, étouffé par sa fierté, s'il avait pu lui manquer... 


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##   Jeu 26 Nov 2015 - 17:24
Mitsuki Hojitake

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HRP : Hahaha, l'intro, oui :P

Quelques mots, des débris de phrases... Je fixais les étoiles dans le ciel. Je voulais parler. Profiter de cet instant que j'avais redouté tout autant que je l'avais attendu. Pourtant, je n'y arrivais pas. Ses paroles ne me permettaient pas de trouver quelque chose à redire. Ce n'était que des mots jetés dans le vent afin de briser le silence. Ce silence qui s'était installé depuis que la pluie avait cessé de tomber.
Ys m'annonça qu'il devait y retourner. Je sentis mon coeur se serrer, et, malgré moi, je me tournai face à lui, espérant, probablement vainement, que cet instant puisse durer plus longtemps. Il me salua. Et il disparut derrière la porte du restaurant.
Je me pinçai la lèvre inférieure. Une boule se forma dans mon ventre. J'étais blessée. Blessée et perdue. Je ne savais plus ce que je voulais. C'était moi qui était partie, il y a quelques semaines maintenant. Même si c'était à cause de lui, à cause de ce qu'il m'avait dit, c'était tout de même moi qui était partie. Parce que j'avais eu trop peur de l'affronter ; de m'affronter aussi.
J'étais partie, mais je le regrettais. Et là, en le voyant, j'étais revenue vers lui. Parce qu'il me manquait, et que continuer à faire comme si ni l'un ni l'autre n'existait était stupide. Alors j'avais essayé, j'avais serré mon courage à deux mains. Et lui était parti.
Mes yeux ne quittaient plus cette porte derrière laquelle il s'était engouffré. La scène se répétait dans mon esprit. Toujours plus brusque, toujours plus blessante. Mon esprit me forçait à ne voir que le pire, il niait les hésitations de Ys, niait son regard que j'avais croisé. Je ne voyais que son départ. Sa fuite. Il ne voulait pas rester avec moi.
Le coeur lourd, je fis demi-tour. Je ne voulais plus rester ici. Je ne voulais plus repenser à ça, parce que c'était beaucoup trop douloureux. Je n'aurais jamais dû m'attacher.
Pourtant, je n'eus que le temps de faire deux pas. La porte claqua derrière moi. Je m'arrêtai instantanément. Ce n'était peut-être pas lui. Dans ce genre de travail, les employés se relaient pour leurs pauses. Ys venait de terminer la sienne, un autre avait du en profiter pour prendre la sienne. Mais pourtant j'y croyais. Je voulais y croire, parce que je n'étais pas encore prête à abandonner. Même si c'était dur de se battre, c'était encore plus dur d'abandonner. Alors j'y ai cru. Et lorsque je me suis retournée, mon regard s'est éclairé. Un large sourire a étiré mes lèvres, sourire que j'aurais préféré cacher mais qui m'avait échappé. J'étais heureuse. Parce qu'il ne me fuyait pas. Et, peut-être, je l'espérais si fort : il acceptait de me pardonner. L'espoir fait vivre, hein ? C'est le cas. Fondamentalement. Si l'espoir fait souffrir, il fait aussi vivre...
Je hochai la tête suite à sa proposition. J'enfouis le bas de mon visage dans mon écharpe et commençai à le suivre.

-Je travaille sur un nouveau système de protection. Un moyen de savoir à tout instant s'il y a des intrus qui pénètre dans l'enceinte de Terrae. En réalité j'ai pas encore totalement terminé mais... J'ai passé toute la semaine sur ça. J'avais besoin de me changer les idées...

Mon coeur s'était regonflé d'espoir -de bonheur aussi, je devais bien l'admettre. Je n'avais pas besoin de grand chose, j'en étais bien consciente. A vrai dire, c'était un peu comme lorsque je m'étais réconcilié avec Joyce. En légèrement différent. Ce que j'éprouvais me semblait plus fort.

-Tu penses qu'ils ont installé un marché de Noël dans le centre ? Je ne me suis même pas renseigné à ce propos...


La vérité c'était surtout que j'avais, si on peut l'appeler ainsi, "séché" toutes les dernières réunions de Master. Depuis que j'étais revenu avec Charlie, j'avais arrêté. Je n'avais pas suffisamment le moral pour pouvoir suivre les débats et participer aux grandes décisions de Terrae. Alors j'avais fui, prétextant travailler sur un nouveau projet. En soi, je ne mentais pas vraiment. Mais j'avançais à une lenteur inimaginable. Je n'arrivais plus à me concentrer, j'étais maladroite, je me trompais dans mes branchements et mes assemblages une fois sur deux. C'était une véritable catastrophe.
C'était hier que j'avais réalisé que ça n'allait vraiment plus. Tout simplement parce que j'avais fait la pire erreur de ma vie. Et que si même dans ce domaine, où j'avais pris l'habitude d'exceller, je n'arrivais plus à rien, c'est que vraiment, là, je devais faire quelque chose. Alors j'étais passée voir Allen. J'avais parlé aux infirmières. J'avais prié pour son retour. Et quand je suis rentrée, j'ai passé la soirée seule, encore. J'ai mal dormi. Si mal dormi que je n'ai même pas réussi à aller courir ce matin.
Mais ça, Ys n'avait pas besoin de le savoir...

-J'ai toujours aimé la fête de Noël. Avec Papa, Maman, Allen et les parents d'Allen, on passait toujours un super réveillon. On rigolait toute la soirée, on discutait, on faisait plein de jeux... C'est vraiment quelque chose d'agréable.

C'était chaleureux. Je crois que c'est cette chaleur qui me manque. Cette chaleur, que, quelque part, j'avais su retrouver à travers Ys. Cette même chaleur que j'avais repoussée. Stupide un jour, stupide toujours, n'est-ce pas ?

-Ce serait sympa qu'ils organisent quelque chose cette année pour fêter Noël.


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##   Jeu 26 Nov 2015 - 21:43
Ys Ochikawa

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En l'espace d'un instant, même si à première vue personne ne put le constater, ou que cet instant puisse être un oubli, Ys fut quelque peu ébloui par le sourire de son amie. Lorsqu'il était sorti, il avait bien remarqué cette expression, mais n'étant pas étonné ou surprit, cela ne le laissa cependant pas indifférent. Fort heureusement, cette dernière ne s'était pas "échappée". Et mieux encore, elle avait accepté son invitation. 
C'est assez ironique dans l'ensemble. Lequel des deux devraient être rancuniers? Étaient -ils quitte? Pourtant, de son point de vue, il avait forcer son amie à lui tourner le dos. En quelque sorte, c'était de la manipulation. D'accord, ce n'est pas très beau, il n'en était pas très fier. Il le regrettait armement d'être en venu jusqu'à que là pour subvenir à ses caprices. Et finalement, elle est toujours là. 
C'est un fait, il fallait l’accepter, il fallait avancer ainsi. 


Marchant côte à côte, comme de vieux amis, seul le son de leurs voix brisaient ce calme. Il n'y avait personne, et au fil de leur route, ils marchaient au bord d'un fleuve pour arriver au centre. Plus calme qu'il ne l'aurait jamais imaginé, Mitsu ne tarda pas à répondre à ses questions. C'était assez étrange comme situation, mais ne souhaitant pas bousculer les doutes, ne voulant pas se torturer l'esprit, le jeune homme se contenta juste de profiter. Un fin sourire traversa son visage. Evidemment ses projets il les connaissaient, ce n'était pas la première fois qu'ils évoquaient le sujet. Serait ce pour cette raison qu'elle semblait si fatiguée? Si fragile? Sans rien y ajouter, il hocha la tête. Se changer les idées?! Quelle ironie! Tout comme elle, il avait essayé. 
Chassant ses mauvaises passes, Ys releva la tête quand la demoiselle se questionna. 

"Hum... Je ne sais pas non plus... Bah on verra bien." 

Quelle était cette gêne? Ils n'avaient jamais eu à subir ça autrefois. Cette discussion était vraiment pour combler le vide, une excuse pour profiter de l'autre. Enfin, jusqu'à que cette dernière n'évoque des souvenirs. De beaux souvenirs. Tirant de nouveau une cigarette, Ys posa un instant son regard sur son amie. Elle semblait plus radieuse en se remémorant ainsi. 
Ainsi ses fêtes de Noel se déroulaient de la sorte... ça semblait normal contrairement à ce qu'il avait connu. Reportant son regard devant lui, il eut un instant d'hésitation mais puisque le mal était jeté, puisqu'il avait rebroussé chemin, il décida d'aller plus loin. C'était comme poser ses armes au sol, accepter de partager un peu plus que de simples entraînements. Et aussi peut être pour rattraper ce temps perdu. 

"C'est totalement différent des miens... en fait, Noel, il n'y avait qu'avec ma mère que je le faisais enfin, de ce que je me souviens... Je sais juste que ça ne durait pas toute une nuit."

Soufflant des bouffés de fumée, ce peu de souvenir qui lui rester n'était qu'une maigre consolation. Mitsuki semblait avoir vécu une belle enfance, des parents aimants, des Noel magiques. Contrairement à lui où il ne s'agissait que d'un simple cadeau offert durant l'absence de son père avant que ce dernier ne les surprennent... Quand on est petit, on ne comprend pas toujours tout mais on peut voir. Maintenant il comprenait pourquoi sa mère avait les yeux qui brillaient malgré son triste sourire durant ces quelques minutes... Le père Noel est une ordure n'est ce pas?! 
Enfin, ne connaissant rien des véritables fêtes, il n'en fut pas plus affecté que ça. Mais imaginer Mitsuki petite au milieux de ses cadeaux, noyées par ces paquets, était plutôt amusant. 

"Au pire s'ils ne font rien, on n'aura qu'à faire une petite soirée entre nous: Joyce, Allen, Aaron... enfin histoire d'être ensemble. Et puis comme ça j'aurai une idée comment tu fêtais ça." 

Ce fut court, mais le garçon avait bel et bien sourit à son amie. C'était en quelque sorte pouvoir tout recommencer, reprendre là où ça s'était arrêté. Cette distance aura tout de même servi à quelque chose: restaurer la vérité. Accepter d'avoir perdu. Accepter ces "choses". Et d'une voix hésitante, il reprit, les sourcils froncés: 

"Et euh... avec Joyce? Ca se passe bien les entraînements?J'espère qu'elle t'écoute parce que t'as pas une jolie mine..." 

C'était peut être un terrain glissant pourtant il se devait de demander, de prendre des nouvelles. Bien sûr Joyce donnait son rapport à chaque fois qu'ils se voyaient. Mais le savoir de la bouche de la Master était différent. Après tout, c'était lui qui avait en quelque sorte forcer la main. Ce début qui devait lui permettre de l'oublier. Sa faute. Surtout que rien tout cela ne s'était passé comme il l'avait imaginé, sa petite soeur avait rendu les choses plus difficiles en se refusant leur aide. En plus de la raison, cette attitude avait beaucoup affectée la jeune Master.


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##   Dim 29 Nov 2015 - 19:03
Mitsuki Hojitake

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Je n'avais pas posé la question parce que je connaissais déjà la réponse. De ce que j'avais compris, son père n'était pas un homme très chaleureux... Bien différent du mien en soi. Même s'il était particulier, j'avais toujours passé de bons moments avec Papa. Et lorsque je n'allais pas bien, il était là. A l'inverse du père d'Ys, de ce que j'avais compris.
Alors avant même de poser la question, je me doutais bien qu'Ys n'avait passé Noël qu'avec sa mère, lorsqu'elle était encore là. Peut-être que son... majordome ? si c'est bien ce que j'avais compris, le passait avec eux aussi. Mais ça s'arrêtait là. A bien y réfléchir, j'avais toujours eu beaucoup plus de chance que lui. J'avais perdu ma mère et mon père, certes, mais cette perte n'était pas restée éternelle. Et je les avais retrouvés. Grâce à lui d'ailleurs. Lui avait perdu sa mère, pour toujours. Il avait eu un père exécrable. Une enfance beaucoup plus triste que la mienne ; beaucoup plus compliquée aussi, j'imagine. En soi, comparé à lui, j'avais été terriblement gâtée. Et j'avais encore l'audace de lui en vouloir pour quelque chose dont il n'était pas responsable. Un mince sourire, maladroit, étira mes lèvres avant que je ne revienne à moi.

-Oh... Oui, oui, on pourrait faire ça. Ce serait chouette ! S'il n'y a rien d'organisé, je préparerais ça chez moi. Tu viendras, hein ?

Une question à laquelle je connaissais à l'avance la réponse. Oui. Il me répondra oui. Mais le fera-t-il vraiment ? Je l'ignorais encore. Ce moment que nous passions ensemble me semblait presque hors du temps. Presque irréel en soi. Une fois que nous nous séparerions, est-ce que ça redeviendra comme les dernières semaines ? En si peu de temps, notre relation avait tant changée... Je n'arrivais pas encore bien à le réaliser. Je n'étais pas naturelle. Je mesurais chacun de mes propos, j'agissais différemment. N'allez pas mentir pour me rassurer. Cette conversation se serait passée quelques semaines plus tôt, j'aurai sauté au cou de Ys à l'idée de passer le réveillon de Noël tous ensemble. Et là... On aurait dit quelqu'un d'autre.

-Oui, ça se passe bien. T'inquiète pas ! Elle m'écoute, on travaille bien toutes les deux, vraiment. Elle est très douée... Je n'avais jamais eu l'occasion de la voir utiliser ses pouvoirs en fait. Elle est vraiment très douée.

Inutile de l'inquiéter avec des conneries. Maintenant que j'avais repensé à lui, à ce qu'il m'avait raconté de son passé, je me sentais idiote d'agir comme ça. D'être aussi égoïste. D'aller "si mal" pour... Rien. Car oui, ce n'était rien, comparé à, pas exemple, le fait de grandir seul sans la présence d'une mère. Ca c'était quelque chose d'important. Ca c'était quelque chose dont il fallait se soucier. Et moi, à côté de ça, j'étais assez égoïste pour m'être enfermée sur moi-même à cause de quelques sentiments mal compris.
Je levai les yeux devant moi, et à travers la nuit, j'aperçus quelques lumières scintiller. Mon regard s'éclaira et je me tournais vers Ys. Ca suffit maintenant. Je devais arrêter de me plaindre. Je devais arrêter d'être triste pour des conneries. Je devais juste profiter. Profiter de l'instant présent, jusqu'au bout. Profiter, et croiser les doigts pour que cet instant dure le plus longtemps possible.

-Regarde ! Ils ont décoré le centre ! C'est magnifique.

Avec maladresse, j'approchai ma main vers lui. Je m'arrêtai en chemin. Je n'avais pas eu le courage de l'attraper comme je le faisais autrefois pour l'entraîner avec moi. Mais pour autant je ne désespérais pas. Tout reviendra à la normale. Il faut attendre que le temps fasse son effet.

-Allez, viens ! On va aller regarder tout ça ! Il y a quelques chalets là-bas ! Je me demande bien ce qu'ils peuvent vendre sur le marché de Noël de Terrae...!


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##   Dim 29 Nov 2015 - 21:54
Ys Ochikawa

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HRP> Pattééé!!

Telles de deux personnes qui apprennent à se découvrir, cette mise en scène quelque peu ironique que décalée, c’était comme devoir tout recommencer. Étouffant même, insupportable, Ys préféra resté silencieux. L’envie de vouloir tout bousculer, comme si rien n’avait jamais existé, cette ambiance devenait vraiment pesante. Jamais, depuis qu’il l’avait rencontré, il n’aurait pensé vivre une telle expérience avec cette fille. Ce n’est pas dans les habitudes de Mitsuki d’être aussi calme… Il y eut bien une fois où elle était différente, mais tout était sorti. Elle avait fini par exploser pour mieux retrouver le sourire. 
A cet instant, rien ne se passer et aucun d’eux n’ose crever l’abcès. Triste réalité. Pourtant le fait de pouvoir partager ce moment fut des plus agréables. Improbable de le penser ainsi, et marcher à ses côtés, entendre de nouveau sa voix, le garçon le sentait bien, ça faisait du bien. Baissant son regard au sol, suite à la question de la jeune femme, Ys eut un instant d’hésitation. Oui, il voulait être là. C’était une évidence. Mais comment pourrait se passer cette soirée si elle venait à exister ?! Ca suffit, ça devient ridicule ! 

"Ouais… je pense que oui."

Couvrant son nez dans le col de sa veste, Ys se contenta d’emmètre un gémissement en guise de réponse à la suite de celles de Mitsu à propos de Joyce. Au moins, de ce côté-là, tout se passer bien. Bien qu’il le sache déjà grâce aux nouvelles que lui donnaient Joyce, ce n’était qu’une excuse de plus pour profiter de sa présence. Après tout, ils pouvaient aussi restés silencieux, assis quelque part, c’était tout aussi bien. L’essentiel était là, le reste n’est là que pour combler. Qu’importe le silence. Tandis qu’il était bousculé par ses pensées, voilà que la jeune Master s’exprima et annonça leur destination.
Effectivement, il y avait bien des lumières. Il devait surement y être ce marché de Noel. Mais tandis qu’il allait pour répondre, il vit alors cette main, cet élan disparaître. Mitsuki s’arrêta. Il croisa pourtant son regard, tout était dit. Autrefois, elle l’aurait attrapé, il l’aurait laissé faire avec ce sourire en coin. Ce fut que quelques secondes, mais suffisantes pour une prise de conscience. Est-ce la confiance qui avait disparue ? Tout ce qu’il avait aimé s’était envolé. Constatant l'étendu des dégâts, frappé brutalement, à la fois troublé et paniqué, il réalisait. Tout doucement, il la perdait. 

Alors que Mitsuki prit la décision d’avancer seule, Ys resta en arrière, ses pas cessant d’avancer, doucement. La fixant de dos, tel un ultra choc, il réalisa enfin toute l’importance de son erreur. Son acharnement n’avait servi à rien, c’était ainsi. Alors que le temps semblait se suspendre, la réalité vint caresser ses lèvres. 

"Mitsuki...je t'aime." 

Ce fut d’une faible voix, mais il avait osé. Quitte à tout perdre, au moins s’expliquer, au moins pour que se soit pour quelque chose de vraie. Enfin il donnait un nom à ces « choses ». Il n’avait pas stressé, il ne s’était pas bloqué. C’était sortit tout seul comme une évidence. Et ainsi, une fois que le plus dur était arrivé, le reste parut plus que facile. 

"Tu viens, tu fais le premier pas... mais c'est à moi de le faire... J'ai été trop con de ... de penser que je pouvais t'oublier... Je voulais tout effacer, pour ne pas ressentir ces...ces choses."

C’était bien plus dur d’avouer que de parler de son passé. Serrant des poings, baissant son regard au sol, n’ayant plus le courage de l’affronter, il ne cessa cependant pas à vider son sac.

"J'avais...ouais, j'avais peur, comme un gosse. Je ne pensais pas que c'était pour moi ces conneries. Mais... je ne peux m'empêcher d'y penser. T'es la seule fille que je crains, quand t'es en colère, quand tu pète ton câble... j'ai peur de te décevoir..."

Il était moins fort qu’il ne l’aurait crus. Et jamais il n’aurait pensé qu’on puisse l’atteindre ainsi. 

"J'aime bien aussi comme tu es: délirante, aussi excitée qu'une puce. Ton côté gamine boudeur ou aussi quand tu es maladroite... Même ton côté chiant me manquait..."

Oui c’était une fatalité, il ne pouvait le nier plus longtemps. Même les autres, Mathéo, Joyce, lorsqu'ils s’amusaient à faire sous entendre quelque chose sur Mitsuki, tout ça, ça devenait insupportable. Ne plus pouvoir parler avec une personne, tout ça, parce qu’on a préféré être lâche. 

"En fait, je pense que je ne voulais pas être le seul con dans ce jeu. Alors c'était plus facile de te tourner le dos...J'aurai surement du être plus honnête avec toi, comme tu l'as toujours été avec moi....J'ai rien à te reprocher tu es...tu..."

Redressant son regard sur son amie, sentant son cœur battre comme jamais, sa respiration qui lui manquait, il vit cette dernière. Elle devait surement se demander quelle mouche l’avait piqué. Elle devait le prendre pour un fou. Ou non, un psychopathe. Elle avait eu raison. Les poings se détendant peu à peu, une fois cette vague de chaleur passée, il se détendit enfin, réalisant que c’était suffisant. Tout pouvait s’arrêter là, c’était propre. Tout était plus léger. 

"Je parle trop hein?! Je voulais juste dire que j'étais désolé... "

Lui adressant un fin sourire, la confiance n’était peut être plus jamais là, mais au moins, il était quelque peu fier de lui. Et bien que la gêne vienne doucement le réveiller, il s’avança, reprenant ce chemin qu’ils avaient commencé. 

"Viens, on va voir ce qu’ils vendent…"


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##   Lun 30 Nov 2015 - 0:18
Mitsuki Hojitake

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HRP : T'es trop plus doué que moi pour faire des pâtés, j'suis trop jalouse !

Il était là. Le marché de Noël. Peut-être aussi la fin de notre entrevue. Mais je l'avais vu. Ne serait-ce que quelques minutes. Et ça allait mieux. Aussi, par peur, toujours aussi fuyarde, je me détournai à l'instant où je croisais son regard. Continuer à avancer vers le marché. Toujours voir plus loin. Me laisser emporter par la vie qui régnait là-haut, le bruit, les lumières, tout. Me laisser m'enivrer de cette brève joie. Ne pas s'arrêter. Il allait bien me suivre, hein ? Il n'allait pas rester derrière ? J'avançais, encore et toujours. Jusqu'à ce que je m'arrête brutalement.
Le son de sa voix parvint directement à mes oreilles. Clair, net, et précis. Pourtant, à l'instant même où les mots franchirent la barrière de ses lèvres, j'eus la sensation de perdre pied, et de plonger dans un autre univers. Mon cœur se stoppa. Ma vision se brouilla. Le brouhaha au loin s'estompa pour ne plus laisser place qu'à sa voix. Je me figeai.
C'était un sentiment étrange. J'avais cette impression qu'un frisson parcourait l'intégralité de mon corps. Ses mots étaient aussi douloureux qu'attendus, sans que je ne l'ai jamais vraiment réalisé.
Je fixais mes pieds, buvant chacune de ses paroles comme si elles me raccrochaient à la vie. Le simple contact avec le sol n'était plus suffisant pour me rappeler que ce que je vivais là était bien réel. Ses mots me semblaient venir de loin, comme un écho. Je sentais mon cœur battre violemment contre ma poitrine. Mon diaphragme se soulevait avec une rapidité folle. Des fourmis remontaient le long de mes doigts, paralysaient mes mains.
Les yeux embués de larmes, j'eus enfin le courage de me tourner vers lui. Mon regard croisa ses prunelles flamboyantes à l'instant où il relevait la tête. Il ne renvoyait plus la même chose... Il semblait si... Léger. Son visage était plus serein. On aurait dit qu'il reprenait vie. Que tout allait mieux désormais. Mon estomac se tordit alors que j'apercevais son léger sourire. Ce sourire que je n'avais plus vu depuis si longtemps... Un sourire sincère. Soulagé aussi, crus-je bon de rajouter.

-Juste me dire que...
repris-je.

Mon cœur crut bon de me ramener à la réalité d'un bon battement. Car tout ceci était bien réel. Tout ceci venait d'arriver. Je sentis mes jambes trembloter alors qu'il avançait pour me rejoindre et aller sur le marché de Noël. Finalement, les mots refusant de sortir, ce fut mon corps qui décida d'agir à ma place, sans même que je n'ai le temps d'y réfléchir. Mais c'était probablement pour le mieux. Cesser de toujours vouloir réfléchir à tout. Et laisser, pour cette fois au moins, mon cœur parler sans me préoccuper de la raison.
Je me laissai tomber dans ses bras, enroulant les miens autour de ses épaules, enfouissant ma tête dans le creux de son cou. Je me blottis contre lui, sans plus chercher à ralentir les battements de mon cœur. J'essuyai du bout des doigts une larme qui avait roulé sur ma joue et fermai les yeux, profitant de la chaleur de son corps, humant à plein poumon son odeur, qui, finalement, m'avait manquée. Il m'avait manqué. Je devais le reconnaître, une bonne fois pour toute.
Alors, enfin, cessant de fuir telle la lâche que j'étais, j'acceptais d'affronter la réalité. Les mots m'échappèrent, et cette fois-ci, j'étais sûre que jamais je ne pourrais les regretter.

-J'suis pas honnête. J'suis même pire que toi. Parce que moi, je fuis.

Un ange passa. Je resserrai mon étreinte. Parce que malgré tout, c'était plus facile de parler sans le voir.

-J'ai eu un mal fou à admettre que tu me manquais. Parce que je suis têtue et lâche.

Je rouvris lentement les yeux. Petit à petit, le son émanant du marché de Noël revint à mes oreilles, comme si tout ce qui se déroulait actuellement redevenait réel.

-J'aime quand tu m'embêtes. Quand tu me cherches et que tu essaies de me gêner par tous les moyens. J'aime quand on discute de tout et de rien, quand on rit pour des bêtises. J'aime ton sourire aussi, et tes cheveux qui ont parfois l'air encore plus rebelle que toi. J'aime tes yeux perçants, qui semblent lire en moi comme dans un livre ouvert. J'aime passer du temps avec toi, pouvoir me dire que tu seras toujours là pour moi...

J'inspirai doucement, mon cœur battant la chamade.

-J'aime pas trop quand tu me dessines dessus avec un marqueur par contre
, déclarai-je dans un rire maladroit.

Je me reculai légèrement, collant mon front contre son torse.

-Tout ça pour te dire que... moi aussi. Moi aussi, je t'aime. Et que tu m'as terriblement manqué.


Mon cœur se stoppa quelques instants. Juste assez pour qu'à l'instant où il décida de se remettre à fonctionner, je me sente plus légère.
Ca y est. C'était sorti. Pourtant, c'était encore différent. Ce n'était plus comme avant, ou comme tout à l'heure. C'était quelque chose d'autre. Le début de quelque chose de nouveau.
Je me détachai de lui et laissai ma main glisser dans la sienne. Je fis demi-tour sans oser croiser son regard et commençai à l'entraîner avec moi. Je l'avais fait. Je m'étais surpassée, juste assez pour m'ouvrir, au moins pour la première fois de ma vie. Je sentis mes oreilles commencer à chauffer et remerciai le ciel de ne pas m'être attaché les cheveux aujourd'hui.
Je me sentais mieux. Mais j'avais encore trop peur d'affronter son regard. Trop peur que ce qu'il venait de se passer ne soit qu'une illusion. Trop peur qu'une lueur dans son regard ne marque la fin du rêve.

-Allez, viens maintenant ! J'aimerais bien qu'ils aient un stand de pain d'épices...


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##   Lun 30 Nov 2015 - 22:07
Ys Ochikawa

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Il n'avait jamais fais un si gros travail sur lui même. Il ne s'était jamais autant livré, mit à nu. C'est fou comme les choses vous poussent à bout afin de ne pas perdre ce qui vous semble être le plus précieux. Bien sur que Mitsuki avait de l’importance, elle en avait toujours eu. Depuis longtemps. Ce n'était que maintenant qu'il avait accepté cette fatalité. Et tant puis s'il devait connaitre le même destin qu'Allen, autrement dit devoir "taper sa tête". Puisque l'ignorance n'avait rien donné, alors autant souffrir à ses côtés et laisser mourir doucement  ces sentiments. 


Pour l'heure, il avait soulagé sa conscience, et puis, Mistu méritait une explication. C'était chose faite. Et alors qu'il pensait avoir fait un grand pas, voilà que soudainement, sans cris égard, la belle Master vint s'interposer. Frapper par l'éclair, la jeune femme se jeta à son cou. Le souffle court, ne s'attendant pas à une telle réaction, bien au contraire, Ys n'osa plus bouger. Et silencieux, il comprit alors à quel point il avait pu être idiot d'avoir eu autant peur. Peu à peu la jeune femme s'exprima et il ressentit son étreinte plus forte encore. Une étreinte qu'il partagea, encerclant son corps de ses bras. 
Combien il aurait aimé ressentir cet instant plutôt, ce moment où ils pouvaient s'évader, se couper du monde. Elle ne le fuyait pas, elle était là, encore et toujours. Jamais elle ne lui avait tourner le dos. Et aujourd'hui, il était consolable. Quand il entendit ces mots, il garda un regard dans le vide, se noyant dans ses paroles. Quelque part, il sentit une joie, une consolation. Il lui avait manqué tout comme elle. Même son petit rire maladroit lui tira un large sourire. Plus jamais il ne lui tournerait le dos, c'était une douleur atroce, insupportable. 
Alors que doucement elle se détacha de lui, vivant ce moment dans chacun de ses gestes, voilà que le garçon fut frappé de plus belle. Abasourdi, ce qu'il pensait n'être jamais réel, il l'entendit. Ces paroles résonnaient encore et encore. Ne pouvant réagir tant il pensait être perdu dans un rêve, un rêve qu'il avait longtemps tenté de noyer, voilà que la vérité explosa. Et dire qu'ils s'étaient éloignés, de vrais idiots n’est ce pas? Depuis quand ne se comprenaient-ils pas? Est ce du à la timidité? La honte? Ne pas vouloir l'accepter? Rien ne compter, rien n'exister, juste Mitsuki et cet aveu. 

"Mit..." 

Sentant son coeur battre de nouveau, une accélération, une sorte désexcitation surement du à cet aveu, Ys se laissa porter par cette main qu'il aurait penser perdre à jamais. Il ne put croiser le regard de son amie, et se laissa guider. Il mit un moment avant de réaliser. Quelqu'un pouvait l'aimer, l’accepter tel qu'il était, tel qu'il avait été. On le pardonnait?! Comment se faisait-il qu'il ait pu autant douter de ses sentiments, de ce qu'elle avait pu ressentir? Apparemment, Mitsuki n'était pas la seule à être si peu douée en relations humaines. 
Les mots ne suffisent plus pour décrire cet étrange sentiment qui, pour une fois, émanait de la chaleur. C'était si doux, si... 


Ce n'est que lorsque le brouta provenant du marché vint à ses oreilles, qu'Ys sortit enfin de ce monde. Un monde parallèle peut être. Raclant sa gorge, il avait resserré sa main dans celle de son amie, et marchait ainsi à ses côtés. Ils avaient surement beaucoup à rattraper, et sans doute, beaucoup à profiter. 

"Qu'est ce que tu comptes faire du pain d'épice?" 

Balayant de son regard la foule, il y avait là plusieurs stands. La magie de Noel avait opéré ce soir. Tentant de reprendre du poils de la bête, le garçon tenta une approche, reprendre une conversation des plus normales. Pourtant, ce moment où ils s'étaient livrés restait gravé là dans son esprit, se répétant en boucle avec tant de douceur. On aurait pu croire de deux jeunes amoureux profitant des décorations de Noel. Qu'allait -il devenir de leur relation? Qu'est ce que l'avenir pouvait leur réservé après ça? Après tout, il n'avait plus besoin de fuir désormais. 

"Je... je pense que je vois le stand.." 

Grâce à sa taille, le jeune homme vit enfin un stand qui pouvait vendre ce dont la demoiselle avait besoin. La guidant au travers des gens, sans jamais la lâcher, ils arrivèrent enfin devant ce stand. Jusqu'à présent, depuis leurs aveux, il n'avait plus croiser son regard. Rougissait-elle? Avait-elle peur? Il n'avait vu que ses yeux embués de larmes. Repensant au Noel dernier, un fin sourire vint se dessiner sur les lèvres du Tonnerre. Il reprit alors d'une voix quelque peu amusée. 

"Il faudrait que tu me dises ce que tu aimerais avoir comme cadeau..." 

Puisqu'il n'avait pas eu l'opportunité de le fêter avec elle, il aimerait pouvoir se rattraper. Pouvoir tout lui offrir, même s'il le pouvait, il lui offrirait son âme. Comme le loup fidèle, tel il l'avait promis une fois, il serait avec elle sous toutes les constellations, qu'il soit tout près ou à des milliers de kilomètres.


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##   Lun 30 Nov 2015 - 23:02
Mitsuki Hojitake

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Mon coeur battait à tout rompre mais je m'en fichais. Ca faisait du bien, d'extérioriser tout ça. J'aurais peut-être dû le faire avant. Enfin... "Peut-être". C'était certain même. Sauf que je pense que ça n'aurait pas pu être possible.
En réalité, Ys n'avait pas eu tort. Je n'avais jamais ressenti ça auparavant. Et l'expérience d'un nouveau sentiment est loin d'être simple. C'est même terriblement compliqué. Parce qu'on ne comprend pas.
Les études psycho-sociales expliquent que le meilleur moyen de remédier à ce questionnement est de parler. D'extérioriser ce que l'on ressent, essayer de l'expliquer, au moins assez longtemps pour réussir à trouver l'adjectif correct qui correspond à ce que l'on ressent. Sauf qu'évidemment, parler de ce que je ressens, moi ? Ce n'est pas chose aisée. Loin de là même. Je ne sais pas le faire, tout bonnement. C'est comme demander à un chien de miauler. Ok, j'exagère. Mais c'est quasiment la même chose. C'est demander l'impossible.
Je n'ai jamais été douée en relations humaines et je le conçois. Malgré tout l'amour qu'ont pu m'apporter mes parents, on ne peut pas dire qu'ils m'ont appris à m'ouvrir, tout simplement car eux aussi ont toujours eu le même problème que moi. Sinon, pourquoi seraient-ils partis, eux et les parents d'Allen, sans jamais chercher à parler des raisons de ce départ avec nous auparavant ? Ils auraient pu pourtant. Nous aurions pu en discuter, essayer de comprendre, décider ensemble de ce qui semblait être le mieux pour nous tous. Sauf que Papa et Maman n'ont pas réussi à envisager cette étape. Tout simplement car ils ne savent pas le faire.
Je ne peux pas leur en vouloir. Je suis pareille. Et avec les années qui ont passé, je sais que j'aurais agi de la même manière. J'aurais fait ce qu'il y a de mieux pour protéger les personnes que j'aime. Et je serais partie si c'était nécessaire. Parce que parler, s'ouvrir, c'est quelque chose d'extrêmement compliqué. Et quelque chose que l'on n'apprend pas suffisamment à faire.
Alors oui. Je n'ai pas parlé de ce que je ressentais. Je n'ai pas "vidé mon sac", comme on aime le dire. Je ne parle pas uniquement de m'ouvrir à Ys. Ça, c'est encore plus compliqué. J'aurais pu me contenter de parler avec des proches. C'est pas comme si je n'avais jamais eu l'occasion de le faire avec Aaron, Joyce, ou encore Aoi. Je suis même persuadée que ce jour où je me suis battue avec Akihiko, au lieu de me battre, justement, pour bêtement évacuer ma colère, j'aurais pu, à la place, parler avec lui, et chercher à comprendre. Akihiko a beau être encore un gamin, il est paradoxalement très mature pour son âge. Il sait écouter. J'imagine que cela est aussi dû à sa curiosité, comme tout le monde. Mais il reste une oreille attentive. Et ça, c'est tout ce dont j'aurais eu besoin.
Sauf que, hé, guess what ? J'y ai même pas pensé. Parce que si j'y avais pensé... Si j'y avais pensé, figurez-vous que je ne serais plus la même. Je ne serais plus Mitsuki Hojitake, répondant au titre de la pire des idiotes en terme de relations, aussi bien amicales qu'amoureuses.

"Amoureuse". J'avais beau avoir réussi à avouer ce que je ressentais à Ys... Ce mot résonnait encore étrangement à mes oreilles. Ou devrais-je dire qu'il résonnait étrangement dans ma tête. C'était quelque chose de bien trop nouveau pour moi. Et j'imagine qu'il allait me falloir du temps pour que je m'y fasse. Mais si ce mot me paraissait encore étranger, il dégageait aussi une douceur qui me réchauffait le coeur. Ce satané coeur qui avait décidé de ne plus jamais cesser de battre la chamade.

-Le manger, pardi ! Tu n'as jamais mangé de pain d'épice ou quoi ?

Un sourire s'étira finalement sur mes lèvres. Un sourire heureux, soulagé, libre. Je me sentais libre comme le vent. Le fardeau qui pesait sur mes épaules s'était envolé. Je me sentais mieux.
Je marchais entre les passants, gardant toujours ma main dans celle d'Ys qui avait resserré sa prise. Je me perdais dans la chaleur de sa main, profitant de ce contact comme si c'était le dernier, tout en sachant paradoxalement que c'était bien loin d'être le cas désormais.
J'eus finalement le courage de le regarder du coin de l'oeil alors qu'il se dressait pour regarder au loin. Mes yeux s'attardèrent un instant sur ses traits, plus doux, moins fermés ; plus agréables à regarder si vous voulez mon avis. Je reportai pourtant soudainement mon regard devant moi et me mis à gesticuler pour essayer de voir un peu plus loin devant.

-C'est vrai ?! Où ça ? Je vois rien !

Les gens sont gênants. J'vous jure. Ils m'empêchent de voir mon stand préféré. C'est quand même sacrément culotté de leur part. La prochaine fois que je sors sur le marché de Noël, je prendrais des échasses, au moins je serai sûre d'être à la bonne hauteur pour voir tout ce que je veux voir.
Les paroles d'Ys me forcèrent à retrouver mon "calme" et j'arrêtai de me dandiner sur place -espérant vainement que ça m'aiderait à y voir plus clair à travers la foule- pour me remettre à marcher correctement.

-Ce que je voudrais comme cadeau ? C'est super compliqué comme question ça ! Et puis, je pense que tu m'as déjà fait suffisamment de cadeaux comme ça.

J'osais enfin croiser son regard. Un sourire délicat étira mes lèvres. Lorsqu'on y repense, Ys avait probablement dû me faire plus de cadeaux que n'importe qui d'autres ici à Terrae. Et des cadeaux pas si communs que ça d'ailleurs. J'veux dire : qui emmène une fille en plein de milieu de Paris comme ça sur un coup de tête ? Et qui se dit que "Tiens, ce serait une bonne idée qu'elle ait l'occasion de revoir ses parents aux alentours de Noël !" ? Qui ? Bah Ys. Ys est le genre de gars à faire ce genre de cadeau. Des cadeaux hors du commun et totalement fous. J'imagine que c'est ça qui me plaît chez lui aussi...

-Bon... Si vraiment tu veux me faire un cadeau, alors tu peux m'offrir un plaid. J'adore les plaids. J'ai l'impression d'être une petite mamie quand je regarde la télé enroulée dans mon plaid, une tasse de thé entre les mains.


Ouais. Je sais, c'est une idée pourrie. Mais je suis nulle en idée de cadeaux. Probablement parce que j'ai jamais trop eu l'habitude qu'on m'offre des cadeaux. Déjà, les seules personnes qui m'ont offert des cadeaux, ce sont mes parents. Et Allen aussi, à mes anniversaires. Et puis Aaron, à Noël dernier. Ca s'arrête là. Et sans compter les cadeaux d'Allen et d'Aaron... Mes parents, à Noël et à mes anniversaires, ils m'offraient des trucs vachement pas ordinaires. Maman me donnait des robots, et Papa... Des objets volés. Hum. Bref. Chacun son truc.

-Oh, ça y est, je vois le stand !
m'exclamai-je en m'approchant du petit chalet.

J'attendis que mon tour arrive -rapidement, grâce à mon tour de magie "je joue des coudes pour me faire une place dans la masse"- et j'offris un large sourire à la vendeuse.

-Bonsoir madame ! Pour moi ce sera deux petits bonhommes de pain d'épices s'il vous plaît !

Quelques formules de politesse, un règlement rapide et un gentil sourire plus tard, j'étais armée de mes deux gâteaux de pain d'épice. J'en tendis un à Ys, toute contente.

-Tiens ! Goûte-moi ça, tu m'en diras des nouvelles !

Et ni une, ni deux, je déchirai le bras du petit bonhomme de pain d'épice pour croquer dedans à pleine dent.

-Comment vas Balto ?
m'enquis-je alors. Je suis sûre que je dois lui manquer.

Aux côtés d'Ys, je repris notre marche autour des chalets de Noël.

-Est-ce qu'il y a un chalet en particulier qui t'intéresse ?


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##   Mar 1 Déc 2015 - 13:16
Ys Ochikawa

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Ys Ochikawa
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HRP> Ok bah là t'as fais un beau pâté xD

"Ah euh non... pas vraiment..." 

C'est vrai que le pain d'épices, jusqu'ici, il ne l'avait vu que sous une forme rectangulaire. Alors n'y connaissant rien, Ys obtenu très vite une réponse de son amie. Alfred, de ses origines françaises, avait bien tenté de lui faire goûter mais en vain. Il n'est jamais trop tard pour essayer. La preuve encore ce soir. 
Doucement, un climat calme et de confiance s'installait. Ils retrouvaient peu à peu ce qu'ils avaient toujours connus. Certes, rien ne sera plus jamais pareil. Il y avait eu beaucoup de changement, de nouvelles. Peut être que dans le fond, par la suite, rien ne serait vraiment différent, juste plus profond, plus fort. 
Ne se détachant pas l'un de l'autre, Ys eut un léger sourire en voyant la jeune Master gesticulait pour voir le fameux stand. La Mitsuki n'avait pas disparue, elle était toujours là. Elle semblait même plus heureuse, vivante. Lui pointant du doigt l'endroit exact où se trouvait son émeraude, la tâche se révéla difficile. Y a vraiment trop de monde. Il parait que Noel, le soir de Noel, c'est la soirée où tout le monde, ceux qui s'apprécient, se réunissent. Il parait... 
Tandis qu'ils se frayaient un chemin, voilà que Mitsuki reprit la conversation au sujet du cadeau. Evidemment, ça aussi, ça allait être compliqué. Et finalement, elle répondit. 

"Un.....plaid....??" 

Fit-il en haussant un sourcil, d'un air crédule. Ok, quel cadeau! Bien sûr, il savait qu'elle n'allait pas demander quelque chose de féminin, comme des chaussures, du maquillage ou autre chose de ce style. C'était du Mitsuki et ce n'était pas pour sa féminité qu'il était tombé sous son charme. Bon bien sûr, il lui est arrivé de porter une robe, et ces rares fois suffisent pour se souvenir. En fait, Mitsuki c'est tout un ensemble qui vous envoûte, le reste n'est que bricole. Haussant des épaules, il laissa échapper un petit rire moqueur avant de rependre ses esprits. 

"Ok ok mémé. Tu ne veux pas directement une chaise roulante? Tu gagnerais du temps!" 

Imaginez Mitsu dans son plaid avec son thé et Balto à ses pieds. Merveilleux! Mais bon, c'était son choix et elle l'aurait son plaid. Et contre toute attente, il croisa enfin son regard. 
Ses yeux brillaient et ce sourire qui lui avait tant manqué... Elle lui souriait, elle ne lui en voulait pas. Que cette soirée dure... 

Quand soudainement la Master s'exclama, obligeant le garçon à lever les yeux. Enfin ils se tenaient devant le stand et Mitsuki put faire sa commande. Très rapidement, elle fut servie et fit profiter le jeune homme de son bonheur. Hésitant, détaillant le petit personnage sous tous ses angles, Ys goûta tout de même. Bon... Ce n’est pas si dégeu que ça. Ca va. D'ailleurs, il ne fit aucun commentaire, tout se lisait sur un visage. Un visage neutre. Ouais, ça c'est de l'expression! 

"Hum?" 

Reportant son attention sur son amie, délaissant cette trouvaille, il lança d'un air taquin: 

"Gollum tu veux dire?! Ouais il va bien et non, tu ne lui as pas tant manqué que ça... Je déconne!" 

Reprit-il aussitôt en voyant la tête de la jeune femme. Que dirait-elle si durant cette absence, où à chaque footing, le chien cherchait son odeur sur ce parcours qu'ils avaient l'habitude de faire tous ensemble?! Ouais, quelle ironie! 

"Tu lui as beaucoup manqué... Et il a grandit, tu verras."

Ouais il lui avait manqué.... c'est qui parle là? Le chien ou le maître? 
Aussi vite qu'il ne l'avait commencé, étonnement, il termina ce petit biscuit. Ce n’était pas si mauvais. Quand Mitsu lui posa une question. Ce dernier regarda autour de lui. Oui, effectivement, il devait trouver quelque chose. Alors, laissant traîner le son de sa voix car son attention était portée sur la foule et ses stands, son regard vint se poser naturellement sur Mitsuki. 

"Hummmm.... ouais y a quelque cho...." 

S'arrêtant soudainement, d'une main délicate, il vint débarrasser une miette de pain restée sur les lèvres de la jeune femme. Se noyant dans son regard, fixant ses lèvres qui lui brûlaient l'envie d'embrasser, un battement de coeur et il revint à lui. Son geste avait plus doux comme une caresse, et pouvoir tenir son, visage quelques secondes, cette douceur, depuis combien de temps il avait refoulé cette envie de frôler son être?! Quelque peu rouge aux oreilles, il se reprit aussitôt, chassant toute gêne et surtout ces images.

"Il me faut des vêtements chauds! Je dois partir voir Alfred!!"

Et d’un pas décidé, il entraîna avec lui la demoiselle. Sortant, réflexe habituel, une cigarette et de sn autre main il fouilla après des pulls bien épais. Tout en continuant sa recherche, il reprit 

"Il a loué un chalet quelque part en Lozére je crois… D’ailleurs, c’est la première fois qu’il prend des vacances. Je l’ai jamais vu en prendre." 

D’un léger rire, Ys imaginait son ancien majordome en tenu de ski. Non mais ça va le changer de sa tenue habituelle, celle du pingouin. Ce séjour s’annonçait bien marrant. Alors qu’il était concentré à trouver son bien voilà qu’une chose étrange mais surtout hilarante attira l’œil. D’un geste vif, il l’attrapa pour le poser sur la tête de Mitsu. Un magnifique chapeau pointu, vert, avec de deux grandes oreilles de lutin. Non en fait, c’était vraiment flippant ! Mais le jeune homme ne put s’empêcher de rire. 

"T’as raison, je dois être un psychopathe : je suis attiré par les petits gnomes ! Si tu voyais ta tête !"

Bon ok, ce n’était pas spécialement un compliment, mais au moins, peu à peu, leur complicité revivait de plus belle. Et quoi de mieux qu’un bon fou rire pour démêler ce nœud.


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##   Mar 1 Déc 2015 - 20:30
Mitsuki Hojitake

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HRP : Tu m'avais inspirée xD

Ce n'était pas très gentil de me proposer une chaise roulante d'entrée, comme ça. Mais en même temps, je ne pouvais pas me plaindre. Je l'avais dit, même si ça avait été dur de l'admettre : j'aimais quand il m'embêtait. Et j'aime toujours ça. C'est pas parce que je boude ou que je fais la tête que j'aime pas. Ce qui est paradoxal d'ailleurs... J'imagine que l'expression "Qui aime bien châtie bien" ne vient pas de nulle part...
Je continuais à manger mon pain d'épice, me laissant emporter par la foule sans vraiment faire attention à la direction où nous allions. De toute façon, depuis que j'avais mon gâteau, je n'avais plus d'attentes particulières, alors me balader était suffisant. Regarder les petites sculptures qu'ils vendaient, les stands de bonbons remplis de cannes à sucre et toutes ces choses suffisait à mon bonheur.
Pourtant, mon bonheur s'écroula d'un coup alors qu'Ys m'affirmait que BALTO -oui c'est son nom- se fichait éperdument de moi. Ok, il l'avait pas dit comme ça. Mais moi, c'est comme ça que je l'entendais. Je tournai la tête vers lui, offusquée. Mais alors que j'allais me plaindre -comme toujours vous allez dire- il me rassura immédiatement en m'annonçant qu'il... Déconnait. Il déconnait. Ouais, ok. Pas très déconnant quand même !

-C'est pas très drôle comme blague !

Je fis la moue, mais j'avoue que je ne la fis pas longtemps, mon pain d'épice suffisait à me consoler. Ys s'exprima enfin à ce sujet d'ailleurs. C'est pas que j'avais trouvé le temps long, mais franchement, son "hum ?" de tout à l'heure, c'était pas franchement suffisant pour dire que c'était bon. Parce que oui, c'est bon ! Il a pas le droit de dire le contraire. En plus, il a presque terminé alors si c'était pas bon, il l'aurait pas mangé ! Sauf que, haha. En fait, non, il me parla pas du pain d'épice, mais bien d'un stand qui pourrait peut-être l'intéresser. Je me tournai vers lui alors qu'il parlait, et fut forcée de m'arrêter quand je le vis se stopper dans sa marche. Il a perdu quelque chose ? Ah, non.
Sa main s'approcha de mon visage, et, étonnamment, je remarquai que je n'esquissais même pas de mouvement de recul. Je me perdis un instant dans son regard, profitant de sa main, qui, avouons-le, n'était plus uniquement concentrée sur la miette qu'il avait retiré du coin de mes lèvres. Je fermai les yeux et... Sa main quitta mon visage et sa voix résonna à mes oreilles. Ooook Mitsu c'est pas grave ! Je sursautai, ne m'attendant paaas du tout à ça, et revins rapidement à moi. Ca vaaa il a rien vu il regarde ailleurs. Haha. Hahaha. Rire nerveux mental. J'ai mal calculé, ok ?! C'est pas grave. J'ai le coeur qui panique, mais c'est pas grave.

-Des vêtements chauds ?
répétai-je inutilement.

Ouais, bon, ça va, hein. Arrêtez de vous foutre de maggle.

-En Lozère ? C'est quoi ça ? Y'a aucun pays qui s'appelle la Lozère non ?

Je suis nulle en géographie, ok ? Pourquoi il me parle de Lozère ? Déjà, ça va, j'ai pas demandé si ça se mangeait. Ca aurait été la honte, avouez. Encore plus la honte que ce qui vient de se passer.
Je terminai mon pain d'épice, encore un peu à l'ouest, et on arriva alors à un chalet rempli d'accessoire d'hiver. Genre des trucs supers moches... Style ce qu'il venait de prendre pour l'enfoncer sur le sommet de mon crâne avec une délicatesse hors du commun. J'arquai un sourcil alors qu'il éclatait de rire en face de moi.

-Franchement, c'est vraiment pas cool de se moquer de moi comme ça ! Tu devrais avoir honte !

OUAIS, c'est moi qui parle de honte. J'attrapai un serre-tête avec des bois de rennes accrochés dessus et lui mis sur la tête.

-T'es encore pire que moi !

D'accord, c'est pas encore dit. Parce que le serre-tête, en vrai, il était plutôt mignon. Et du coup, j'étais surprise que ça lui aille bien. Enfin, presque bien. Ouais, bon, il était pas moche quoi. Mais il était certainement mieux que moi, parce que moi, le vieux machin qu'il m'avait foutu sur le crâne, c'était clairement pas sexy ! Ouiii, je sais, on s'en fout en réalité, parce que moi et "sexy" ça fait deux, mais quand même ! Je suis sûre que si je le voulais, je pourrais être sexy !
Hum.
Je retirai le bonnet de mon crâne et le reposai sur le stand.

-Tiens, tu devrais te prendre le bonnet là-bas ! Il est suuuper beau, il t'irait trop bien ! Y'a même l'écharpe qui va avec !

Le bonnet en question était... Un peu moche en fait. On aurait dit qu'il avait été tricoté par ma grand-mère qui, précisons-le, ne sait pas tricoter, et ne sait pas choisir les couleurs qui vont ensemble. C'est-à-dire que là, l'artiste qui avait fait le bonnet, il s'était éclaté à foutre du rose fuchsia avec du vert. Pis un vert moche en plus ! Bref, je sais pas comment le marchand pouvait espérer vendre ça.

-T'as pas besoin d'un manteau sinon ? Parce qu'y a de belles perles aussi !


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##   Mar 1 Déc 2015 - 21:57
Ys Ochikawa

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HRP> Tu m'as tué avec Mitsu qui s'est pris un gros vent! xD

Mitsuki qui boude, ça vaut le coup d'oeil. Bon évidemment, ce ne fut pas une surprise, le garçon savait très bien que cette dernière allait râler. Mais ça donne tout de même envie de lui tirer sur les joues. Oui c'est assez tyrannique. En même temps, quand on voit les deux là, Mitsu et Balto, c'est clair qu'il n'y a plus de place pour le Tonnerre. C'est horrible! Ils sont là se faire des câlins et tout!! C'était pourtant Ys qui l'avait remarqué ce clebs! C'est un traite! Bah dans un sens, c'était plutôt amusant. Alors oui, c'était facile que d'appuyer sur ce sujet rien que pouvoir la tête de la jeune femme. Et d'un large sourire, Ys observa du coin de l'oeil son amie se consolait sur son biscuit. 


Sans se rendre compte de la réaction de Mitsuki suite à ces quelques secondes d'évasion, cherchant après son stand, Ys fit une grimace quand elle osa poser cette question. 

"Quoi tu sais pas? Bah c'est en France... enfin c'est ce qui parait. Après je m’en fou, l’avion fait le reste, j'ai juste à me laisser guider!" 

Oui, oui, c'est vraiment se laisser aller là. L'avion il peut t'emmener n’importe où, tu sais pas où tu seras. C'est vraiment irresponsable comme attitude n'est ce pas?! Bah en même temps, il n'était pas plus doué que Mitsuki en géographie. Il aurait du suivre ses cours un peu mieux que ça. De toute manière, ils sont téléporteurs alors qu'importe où ils tombent, ils sauront toujours s'en sortir. Peut être qu'il aurait quand même du demander à Mathéo. Ys se contenta d'hausser les épaules, une réaction typique pour un type "menfoutisme". 
Enfin les questions de Mitsu sont encore plus terribles, elle peut tuer quelqu'un avec ça! Alors que pour l’heure, loin des casses têtes géographique, le garçon eut un beau fou rire en se moquant du malheur de la Master. Et puis c'est trop bon parce que à coup sûr, elle tombe dans le piège, les deux pieds devant. Ouais enfin, jusqu'à qu'elle décide de se venger. Non mais c'était pas censé se passer comme ça et aussitôt Ys afficha un air crédule. IL avait l'air malin avec ses deux cornes sur la tête. 

"M’en fous! Tu sais quoi, je vais le garder. Juste pour que tu crises encore un peu!" 

Et d'un air fier, bombant le torse, il se détourna d'elle en faisant semblant à s’intéresser à autre chose. Non en fait, il avait les nerfs mais hors de questions de le montrer.... Bon c'est peut être rater mais autant en rire. Et puis, cette soirée là, il avait bien envie d'en profiter, surtout s'il pouvait faire sourire son amie. Là, il aurait tout gagné. 
Payant alors la femme pour le serre tête, voilà que Mitsuki l'interpella au sujet d'un bonnet. Ah! Finalement elle se rendit utile. Quoi? C'est pas du tout misogyne! 

"Où ça??" 

Se rapprochant d'elle pour voir de plus près sa trouvaille, ce petit sourire d'enfant fut aussitôt remplacer par une grosse déception. 

"Que...gné?!" 

Non mais ça va pas!! Normalement les habits tricotés de mémé ça vous tient chaud, tu vois le genre? Mais là, il allait pas mourir de chaud s'il portait cette chose. Il allait mourir de honte! C'est pire que d'avoir ces cornes de rennes sur la tête! 

"Pourquoi t'as des goûts aussi chelous?! Et dire que j'allais te proposer de venir avec moi en Lozère.... Allez salut Mitsu!" 

Oui parce que comme le bonnet ça suffisait pas, faut qu'en plus elle propose des pulls encore plus laids. Très bien, c'est noter, ne jamais demander son coup de main pour s’habiller. Et d'un salut blasé, il lança en détournant des talons: 

"Je vais me chercher des fringues normaux pour des gens normaux!" 

Lui normal? Ben ouais faut croire... Après une pointe d'ironie, le jeune homme eut à peine le temps de s'éloigner de cet horrible stand qu'il fut rapidement consolé par une vue: il y a une patinoire. 

"Oooohhhh....." 

What? Mais c'est trop bien!! Ils ont vraiment les choses en grand cette année! Bon ok, les gens n'y vont pas avec des patins à glace, ça se passe en chaussures, pas besoin d’équipements. La glace est fausse, mais au moins, ils glissent comme s'ils étaient vraiment sur une patinoire. En plus c'est gratuit et elle est assez grande, alors on va pas non plus faire les difficiles. Et de ses grands yeux, ni une, ni deux, Ys attrapa Mitsuki par la main l'entraînant sur la piste. 

"Viens!!! Tu vas voir comment je vais t'éblouir! Je vais te charmer par mes talents d'artistes!" 

Bon ce n'est pas qu'il se prenait vraiment au sérieux, mais un peu d'humour et ça vous détend. Assez pour ne pas penser qu'on peut aussi se casser une jambe. Et alors qu'il pensait s'y lancer d'un coup, il ralentit à l'entrée et doucement entra en piste. C'est que finalement, même en chaussures, on glisse bien.... plutôt bien même! Et pour preuve, certaines personnes tombent sous leurs yeux. C'était vraiment une bonne idée ça? Ne se démotivant pas et aussi casse cou, Ys prit son courage à deux mains, cherchant à se stabiliser sur ses jambes. Et franchement, il tient par vraiment l'équilibre. Et tentant de tourner sur lui même pour faire face à Mitsuki, s'aidant de ses bras pour trouver une harmonie, il reprit d'une voix tremblante: 

"Ok... alors? C'est qui le sensei là?!.... Hein?.... Aaah!" 

Oui il eut pas le temps de faire le malin qu'il manqua de tomber. Ouf! Une petite frayeur et ça va mieux!


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##   Mar 1 Déc 2015 - 23:02
Mitsuki Hojitake

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Mitsuki Hojitake
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HRP : Hahaha, ouais, j'ai trop ri en l'imaginant aussi, elle est trop tebé ! (après ma réponse, je songerais à manger >> *la nana qui vient de commencer un dossier pour les cours ET qui l'a terminé en oubliant de s'occuper des problèmes humains, genre : manger*)

Il l'a acheté. Je vous jure qu'il l'a fait. Il s'est éloigné avec son serre-tête pourri, et il l'a acheté à la vendeuse. Je suis sûre que c'est parce qu'il avait peur qu'elle nous regarde d'un oeil mauvais avec tout le grabuge qu'on faisait à côté de son stand. Enfin, là, au moins, elle est rassurée puisqu'elle a gagné de l'argent. C'est trop facile avec Ys en même temps !
Lorsqu'il revint vers moi, je lui présentais mes merveilleuses trouvailles qui ne semblèrent pas lui plaire pour un sou. Mais genre ! Le mec il achète un serre-tête moche et il veut pas du bonnet et de l'écharpe qui est dans la même gamme de produits pourris. Pff ! D'toute façon, j'm'en fiche parce qu'il y a aussi des pulls moches et... Et... Quoi ? Qwaaa ? "Salut" ? Genre il s'en va ? J'croyais qu'on était réconciliés etoo ? C'est vraiment pas gentil. Je me tournai vers lui et l'observais s'éloigner, incrédule. Jusqu'à ce qu'il revienne vers moi, les yeux brillants d'une lueur qui ne m'inspirait PAS DU TOUT confiance, et m'entraîne avec lui. C'est quoi ce machin ? Depuis quand on a des patinoires SANS PATIN ?! C'est pas normal ! Ca marche pas comme ça ! Moi je sais patiner avec des patins, mais pas avec des chaussures ! Parce que, sachez-le, les chaussures ne sont pas faites pour çaaaa.
Alors qu'on entrait en piste comme des rois -enfin surtout Ys, vu son empressement- deux personnes tombèrent à un mètre de nous. Mon visage se décomposa. Et genre, lui, il se démonte pas ? C'est un peu le genre de mec qui doit rire quand sa voiture lui dit "Attention, risque de verglas". Lui il s'en fiche et il roule. Bah là c'est un peu pareil. Avec des chaussures. Sur une couche de glace super bizarre.
Je le laissais partir devant, prenant mon temps pour m'adapter à la surface lisse. Mais il fait n'importe quoi là ! Et pourquoi est-ce qu'il parle ? Il va tomber. Il va tomber ! Il va... Ah, non, il est pas tombé. Dommage.

-Bah là, tu m'éblouis pas beaucoup en fait. Désolé chéri !

Je lui offris une moue moqueuse et essayai d'avancer sur la glace. Ouais parce que moi je prends des précautions quand même, au moins un peu.

-Fais attention à pas tomber quand même, hein, ce serait dommage que tu te fasses mal bêtement !


Je lui adressai un clin d'oeil amusé. Je commençai à prendre le rythme, et les gestes me revenaient assez naturellement (MEME SI NORMALEMENT ON PATINE AVEC DES PATINS, J'INSISTE). Par contre, j'vais être franche avec vous, hein : j'sais faire plein de trucs (merci pour l'éducation papa, p'tite dédicace), mais patiner, je me débrouille sans exceller, hein. C'est un fait, je l'admets. Tout comme le fait que je sois une piètre chanteuse. Faut s'accepter comme on est !

-J'me demande qui a eu cette idée quand même,
soufflai-je en voyant quelqu'un manquer de tomber à deux pas de moi.

C'est limite si le mec m'était pas rentré dedans quand même. Il pourrait faire attention, nan mais oh ! Il est là pour patiner, pas pour rentrer dans les gens et leur tomber dessus ! Breeef bref bref. Je me tournai vers Ys, légèrement chancelante sur le coup du "demi-tour".

-Je te proposerais bien une course mais j'ai trop peur de gagner, alors ça te dit qu'on se contente de faire un tour tranquilou, l'un à côté de l'autre, en se moquant des nuls qui tombent ?


Nan mais parce que nous, c'est mort, on tombe pas. Ys a déjà acheté un serre-tête de renne, il va pas en plus tomber sur la patinoire. Sinon c'est la lose en vrai.
Ouiiii, je suis méchante, j'aime bien. Ca me libère en fait. Surtout quand je suis pas très rassurée, comme par exemple quand je patine sur une "patinoire" qui ne fournit pas de patiiiins.
J'attendis qu'Ys me rejoigne en essayant de pas bouger. Parce que je vous assure que rester immobile, c'est pas trop ça. P't'être que c'est ça le truc. Faut bouger tout le temps pour pas tomber. N'empêche que hé ! Franchement, je regrette pas d'être comme je suis. Parce que si Ys m'avait traînée sur la glace et que j'avais été en TALONS je vous dis pas le délire hahahaha. Mais bon, l'avantage c'est que comme j'sais pas marcher avec ces trucs-là, ben j'en mets pas, du coup pas de risque.
On commença à "patiner" l'un à côté de l'autre. C'était pittoresque, j'vais pas mentir. On est un peu nuls tous les deux, et j'ai pas réellement la foi de me moquer des autres parce que si je rigole, j'ai peur de tomber. Du coup, on avance en silence, un peu comme si on était mega concentrés. Ce qui, finalement, est le cas : on est concentrés pour pas tomber.

-En vrai, t'as déjà patiné avant ? Parce qu'on dirait pas trop, t'es nul.


Je lui souris malicieusement, volontairement moqueuse. Parce que dans les faits, si ça se trouve, il est meilleur que moi. Mais bon, j'avance rien, comme j'suis pas en mesure de me voir et d'évaluer ma performance, je passe peut-être à côté de ma future nouvelle passion. Parce que oui, comme j'me vois pas, je m'imagine que je suis peut être une super patineuse.

-Sinon, là-bas ils vendent du vin chaud. J'sais pas vraiment qui a inventé ce principe, mais ça me dirait bien d'essayer, pas toi ? A moins que t'en ai déjà bu ?

Et ceci dit, je m'avançais vers la sortie de la couche de glace avec adresse et finesse. Comment ça je m'enfuis ? Pas du tout. Je profite des bonnes choses ! A savoir la bouffe et la boisson. Mes passions sont quand même mieux que celles d'Ys, nan ?


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