Elle n'avait plus envie de rien, plus envie de rire ni de respirer... Prisca voulait juste mourir un an ou deux, ou même vingt. Se reposer calmement, oublier.
Oublier.
Mais personne ne lui laissait le temps d'oublier quoi que se soit... La détresse l'envahissait sans avoir de réponse a ses interminables S.O.S.... Elle était tel un phare dans la nuit auquel personne ne faisait attention... des bateaux allaient finir par se fracasser sur ses rochers noirs et cachés...
Elle voulait juste marcher et, ce matin la, elle ne savait pas vraiment ou elle allait. le soir, elle avait pris des somnifères et avait pleurée durant son sommeil, la voix dans sa tête s'était tue mais ne tarderait pas a se réveiller, pour lui susurrer des atrocités tel un dangereux et sombre fantôme... Aucune larme n'avait perlée sur ses joues, elle n'avait plus rien à pleurer. Elle s'était donc levée il y a moins de trente minutes, n'avait pas déjeuner et marchait donc actuellement dans la nature qui environnait les bâtiments de Terrae. Terrae... même ça, ça n'arrivait pas à la réjouir... à quoi bon tenter de vivre si la vie en a décidé autrement...
Le lac se rapprochait d'elle et Prisca sentait déjà la voix s'éveiller... Elle bougeait avec sa tranquillité habituelle et la détruisait intérieurement...

Que fais-tu ici de bonne heure? Tu n'as jamais été assez matinale pour profiter d'eux alors pourquoi le faire maintenant qu'ils ne sont plus?

Elle tiqua, s'arrêta quelques instants pour baisser la tête, lutter. mais elle savait bien que toute lutte était inutile, elle n'était plus forte. L'avait-elle déjà été? Elle avait tout oublié du passé et de l'ancienne Prisca, seule demeurait la nouvelle, triste âme perdue si semblable a celles qui rôde dans les port en attente d'une chose qui ne vient jamais.

Tu as rêvé ta force comme ton passé, il n'y à que dans la douleur que l'on vit vraiment...

Au dessus d'elle le soleil se levait, calme. Quel heure était-il? Sept heure? Peut-être huit. De toute façon elle ne dormait plus, a part avec des somnifères, ne mangeait plus, a part en se forçant et ne bougeait plus. Elle voulait juste faire un effort aujourd'hui. Vingt jours. Un nombre rond. cela faisait vingts jours qu'ils n'étaient plus. Vingts jours qu'ils étaient morts. le simple mot la fit frissonner.
Elle regarda les eaux troubles mais calmes du lac. S'y jeter était la meilleure chose a faire. Histoire de mourir une bonne fois pour toute, pourquoi résister? Par simple orgueil.

Tu as toujours été trop bornée. Laisse toi aller, tu ne mérité plus la vie.

La voix avait raison. Elle jeta un cailloux dans l'eau, distraitement, puis, elle s'assit sur le rebord du lac, les jambes dans l'eau. elle portait ce jour ci une robe noire froissée et une veste en laine assez longue passé sur la robe. ses cheveux étaient défaits et emmêlés et ses yeux toujours gonflés par les larmes. Elle surprit son reflet dans l'eau du lac avant qu'un froissement à sa surface ne le fasse disparaitre. Elle avait l'air désemparé, faible, triste et tellement absente. Elle avait déjà un pied dans la tombe, il ne restait plus que l'autre.
Elle enleva sa robe. Maintenant, elle ne portait plus que ses sous-vêtements. Elle ramassa de lourds cailloux autours du lac et tenta de faire de sa robe une sorte de sac ou les mettre, elle peina mais sa technique finit par marcher. Une fois le sac bien chargé, elle je ta un dernier coup d'oeil autour d'elle. Il y avait un jeune homme a à peine dix mètre qu'elle n'avait pas v, elle sursauta en le voyant.
Puis, elle se jeta dans le lac ou elle sombra, emporté par son sac de cailloux.
Le dernier regard qu'elle avait jeté au jeune homme était emplit de la plus pure des détresse.

Elle coulait. Le lac était plus profond qu'il n'en avait l'air et l'eau était fraiche. Très fraiche. Elle se sentait partir, doucement car le sac n'était pas assez lourd et ne l'entrainait pas très rapidement vers le fond. Elle avait instinctivement cessé de respirer mais ne pourrait pas tenir ainsi pendant très longtemps...
Mais elle sentit des mains, des mains qui la saisissent et la remonte vers la surface, vers la vie, des bras. Elle sentit la terre sous elle, sous son corps, elle entendit des toussotements. Elle ne fut pas déçue, elle savait qu'elle allait être sauvée. Elle s'en doutait, son destin n'était pas de mourir maintenant, elle allait souffrir avant. Elle se redressa péniblement, en toussant, ouvrit les yeux. la première chose qu'elle vit fut un jeune homme aux cheveux blancs lui aussi en train de tousser. C'était donc lui son sauveur? Ce garçon d’à peine 15 ans?

-Ça ne va pas la tête??? T'as faillis te faire tuer!


Elle se demanda si elle avait bien entendu, le jeune homme avait l'air bien naïf... Ou peut-être n'avait il jamais entendu le mot "suicide"... Elle était sonnée et des points noirs apparaissaient autour d'elle, c'était du au manque d'oxygène, elle respira profondément pour ne pas s'évanouir avant de se rendre compte qu'elle était en sous-vêtement. même si le jeune homme avait 5 ans de moins qu'elle, ça la gênait. Elle chercha autour d'elle la veste en laine qu'elle portait avait de se jeter a l'eau et l'enfila. Elle ferma les boutons uns a uns de ses doigts tremblants et engourdis par le froid et frissonna, une fine brise venait caresser sa peau déjà glacée.
Elle ne savait que dire, que répondre au jeune homme qui l'avait sauvée?

-Merci. Personne n'a faillis me tuer, j'ai faillis me tuer toute seule car je suis ma pire ennemie et je te suis reconnaissant de m'avoir évité ça... je mérite bien de souffrir encore un peut avant ça...

-Tu sais... Sa ne serre a rien de vouloir mettre un term' a sa vie comme sa... Moi j'ai bien perdu toute ma famille devant mes yeux... Ils se sont fait assassiner... Et je n'essaye pas de me suicidé ou quoi que se soit d'autres... Tu devrais faire la même chose car tout sa ne servira qu'a te donner pleins de regrets a la suite...Souffrir dit tu? Sa ne serre strictement a rien... Réfléchis avant d'agir... C'est bien se que je fait toujours

"Toute sa famille morte devant ses yeux? Ben moi c'était ma famille et mes amis sans que je sache pourquoi et par ma faute en plus! Alors faut peut être pas pousser! Il m'énervait lui avec son air supérieur, "réfléchis avant d'agir c'est toujours ce que je fais".... Comment faire ça quand on est désepéré, quand on a plus de vie, quand on a plus rien, rien! Tu entends, rien!!" C'est ce que Prisca pensait a cet instant précis, mais elle ne dit rien, après tout, il l'avait sauvé! La jeune fille se sentais étrangement proche du garçon depuis qu'il avait dit avoir perdu sa famille et voulait juste en savoir plus. Elle était juste agacée et troublée, elle réagissait donc assez mal.
Elle n'éclata pas en sanglot, non, elle voulais juste rester forte et calme, montrer qu'elle n'était pas juste une femme faible mais aussi quelqu’un capable de se retenir.

-Moi aussi, ma mère, ma petite soeur, mes deux meilleurs amis ont été tués par mon père qui s'est ensuite suicidé sans que je sache pourquoi et par ma faute car, sans savoir que c'était lui , je lui ai donné mon adresse. Je ne sais pas comment tu fais pour tenir car moi je veux juste partir. Loin. Je ne veux plus être nulle part, j'en ai marre d'être moi. J'en peux plus.

Après cette déclaration, elle éclata finalement en sanglots.

Prisca sentit une main se poser sur son épaule alors qu'elle tentait désespérément de cesser de pleurer sans y arriver. Elle n'en pouvait plus d'être aussi faible, physiquement et mentalement et d'en donner l'impression, car il se dégageait d'elle une terrible aura de faiblesse et de tristesse et
elle en avait parfaitement conscience.

-... Tu ne doit pas t'apitoyer sur ton sort... Tu doit continuer a avancé... J'en suis sûre que c'est ce que tes parents voulais avant de mourir... Que tu continue a vivre ta vie tranquille et que tu avance sans montrer tes faiblesses... Tout le monde a des faiblesses... Tu me ressemble beaucoup... Sauf que mes parents on était tué par quelqu'un... Quoi qu'il arrive tu doit continuer a avancé et a pensé a un avenir meilleure...

C'était vrai, elle savait que ses, parents auraient désirés autre chose que de la voir ainsi mais elle ne pouvais pas s'empêcher de vouloir les rejoindre, ils avaient étés, ses amis et sa famille la seule attache qu'elle avait eu a ce monde, rejetée par la société elle avait mis en eux tout ce qui la retenait en ce monde et elle n'était rien désormais. Elle se sentait très proche de ce garçon maintenant qu'elle avait découvert qu'il était dans le même cas qu'elle, la seule différence était que elle ses parents avaient étés tués il y a a peine quelques mois alors que les siens étaient surement morts il y a plus longtemps...
Prisca s'essuya les yeux et regarda le jeune homme... il ne devait pas avoir plus de seize ans et avait des cheveux blancs et des yeux vairons.

-Je te remercie; je voudrais bien être aussi forte que toi mais je ne peux pas, ça fait a peine quelques mois que ma mère, ma soeur et mes amis sont morts et je n'arrive pas a aller mieux, j'ai perdu six kilos et je ne mange ni ne dors presque plus. Je suis en train de me rendre malade et je devient a moitié folle, j'aimerais tant être quelqu'un d'autre.... Je suis faible et je voudrais être plus forte mais je n'y parvient pas, il me faudrait des gens a qui me raccrocher mais malheureusement je n'ai personne... je crois que je n'y arriverais pas... je crois que ce sera bientôt la fin pour moi et que si je continue a me faire du mal j'en mourrais. Je n'en peut plus...





Elle voulait être quelqu'un d'autre, elle avait toujours rêvé d'avoir les cheveux noirs et les yeux gris, de sembler plus revêche et moins faible, rien que d'apparence. Oui, une jolie brune farouche et avec un mauvais caractère... Elle ne voulais plus être Prisca.

-Je ne me suis pas présentée, je suis Eurynome Darya.

Le mensonge allait l'aider a devenir quelqu'un d'autre. Elle allait se forger une autre personnalité.

Le jeune homme s'assit devant Prisca. Il avait l'air de bien vouloir d'elle, lui. Entre deux mondes, la jeune fille ne savait pas ou aller. Plonger dans la tombe ou rester dans cette vie précaire?

-Enchanté je suis Haru Shiro et j'ai 15 ans... Si tu veux t'accrocher a quelqu'un tu peu compter sur moi... Si ça peut t'aider a avancé ça ne me dérange pas du tout... Donc tu ne doit pas pensé qu'a la mort... Tu doit aussi pensé a ce que tu peux avoir de merveilleux dans la vie... Comme d'excellent amis... Les masters peuvent t'aider ils sont là pour ça... Mais si tu veux t'appuyer a quelqu'un tu n'a qu'a me prévenir... Je comprend ce que tu ressent...

Haru donna un mouchoir a la jeune fille qui cligna des yeux pour chasser ses larmes, il lui donnait des conseils mais ils ne serviraient a rien. le point de non retour avait été atteint, la folie menaçait de prendre possession de Prisca a tout moment ce n'était plus qu'une question de temps... Mais Haru faisait quand même des effort, avait envie de l'aider.


-Je t'aiderais il n'y a pas de soucis...Je veux pas retrouvé quelqu'un dans la solitude comme je l'ai était... Alors tu a juste a m'expliquer pourquoi tu te sent si faible... Tu ne l'ai pas pourtant...

La jeune fille éclata alors d'un grand rire vide et hystérique. Un rire sans aucune trace de joie qui lui fit mal au ventre tant il était fort et puissant. Des oiseaux s'envolèrent au loi, effrayés par le bruit. Elle regarda le jeune homme, les yeux vide et fous, la tête penchée sur le côté.

-Je suis déjà mort, Haru. Il est trop tard pour m'aider en quoi que ce sois. Je suis ce qu'on peut appeler, une morte vivante. Je suis faible parce que je ne suis rien. Voila tout. J'ai finis ma vie tandis que d'autre la commence mais moi je ne meurs pas. Ma vie est et restera un cycle inachevé.

Elle fut prise a nouveau d'un grand rire hystérique.