## Dim 26 Nov 2017 - 21:54 | ||
Ludmila Parker Messages : 1296 Date d'inscription : 08/02/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Faire chier le monde et être un vrai petit diable ;) Humeur : Ca vous regarde? Non mais sérieux laissez moi tranquille! | Il y a des choses qui ne change jamais, pas même après des années. La culpabilité, le manque, la douleur... L'espoir. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'avec le temps, il ne s'amenuise pas mais, et bien qu'il perde de sa fougue, il reste toujours tapis en nous, même quand nous n'y croyons pas. Il est toujours là, à attendre que passe le mauvais temps. Terrae a été mon espoir, il y a de cela maintenant plus de 3 ans. J'ai fuis mon malheur, aveuglée par ma rancœur et ma douleur, attendant de cet endroit magique mon salut. Je l'y ai trouvé. J'ai retrouvé la confiance en moi et la paix que j'étais venue chercher. J'ai finis par faire payé mon innocence bafouée aux véritables coupables. J'ai enfin finis par accepter la mort d'une partie de moi-même, en même temps que Blue. Après quelques recherches, j'ai découvert que j'avais été retenue pour participer à un programme d'aide humanitaire au Mexique. Etant trilingue, on m'offrait l'opportunité de partir travailler à Oaxaca, pour l'ouverture d'une nouvelle école. Je pourrai y enseigner le français et l'anglais tout en poursuivant mes études par correspondance. Pour cela, il suffit juste de faire mes adieux à mon havre de paix. Il ne m'avait pas fallut longtemps pour me décider. Si Terrae m'avait appris une chose, c'était bien que j'étais capable de bien plus que je ne le croyais. Je voulais devenir enseignante et j'étais certaine qu'un jour, j'y parviendrai. Mais pas à Terrae. Ma vie n'était pas là. Elle était aux quatre coins du monde. Je suis certaine que je ne comprendrai jamais plus à quel point un cœur peut battre pour une personne comme le mien l'a fait pour Rin. Je l'ai perdu, c'est ainsi. Je suis certaine que je ne pourrai pas me sentir plus coupable que je ne me suis sentis mal le jour où j'ai perdu ma soeur. Mais c'est de ces douleurs que je veux tirer ma force. C'est peut-être pour ça qu'à quatorze heures, alors même que nous sommes encore en proie à l'effroi du mois passé, je me retrouve à finir mon sac, embarquant avec moi mes maigres effets pour un long voyage sans retour vers une nouvelle vie. C'est peut-être pour ça aussi qu'arrivée dans le couloir, direction le bureau de la directrice, je ne me retourne une seule fois vers ma chambre. Terrae m'avait beaucoup donné. Beaucoup pris aussi. Mais il n'avait été qu'une étape et j'ai aujourd'hui besoin d'avancer seule. Terrae sera toujours ma maison. Mais j'ai besoin de trouver qui je suis et mon chez-moi. Ailleurs. Alors Adieu, Terrae. |