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Après moi, rétablis l'harmonie, s'il te plait... [PV: Steppe Telaris]
##   Jeu 13 Oct 2016 - 15:36
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Je n'attends plus mes propres pas, je ne les compte plus. Je m'oublies.

Quelle heure est-il ? Certainement quelque part entre le commencement de la fin et le dénouement du début d'un jour et d'une nuit dans une semaine d'un mois d'une année banale, mais passablement historique dans ma vie : je sens une odeur lointaine physiquement et spirituellement. Je ne sais plus pourquoi je suis parti, je crois que je marchais dans les couloirs comme une ombre et j'ai voulu me rendre important dans un autre monde. Cela fait un temps (deux temps, trois temps? Qu'importe.) que je marche au travers de la forêt, tendant les bras pour toucher les arbres, sentant les bruissements des pas de tous les êtres mythiques autour de moi...

C'est une odeur qui n'a rien à voir avec tout les autres parfums forestiers jusqu'à maintenant, c'est une odeur qui en ces temps modernes semblerait presque médiévale, une odeur d'enfance heureuse et saine, une odeur qui tend à disparaître, une odeur de douleur, de labeur, de mains usées et sanglantes de satisfaction. L'odeur de la terre battue au corps à coeur, de la magie vitale qui s'implante dans un sol fertil et secret, et germe enfin. Je sens par l'usure de mes chaussettes que mes pieds insaisissables m'ont conduit vraiment loin de l'Institut, en dehors de toute structure bétonneuse et froide. Ce n'est plus un sentier de poussière, effleuré par tant et temps de vivants, sous mes pieds, mais de l'herbe grasse et fraiche. Ce gel n'a rien à voir avec celui des couloirs de l'Institut, il est vivifiant ici, c'est celui de la rosée, du miel des étoiles. Je suis arrivé dans une clairière, un coin éventré où s'échouent les filantes du ciel. Je ne me suis jamais senti si fort et si faible à la fois. Derrière moi, ma voix joue à cache-cache avec les arbres; à droite, à gauche, elle se perd et me perd; en face, l'écho tombe tel la pierre dans un étang. À côté de la bête liquide et assourdissante, il y a un Arbre qui pleure et qui en remplit son ventre. Au pied de cet Arbre, il y a un ange qui chante en silence, c'est lui qui rend l'Arbre si émotif et qui donne cet l'endroit son odeur.

Il y a quelque chose ici que la jeunesse de Gide à laisser : le petit ange fait tourner le monde qui tourne autour et pour l'ange même, il est le centre de toute cette absurdité, de cette cohésion naturelle et parfaite qui avait jusque là échappée aux dissonances : j'allais entrer dans cet univers. Je prends une grande inspiration et je fais un pas dans cette galaxie. Une bourrasque de vent manque de m'emporter. Je trébuche difficilement jusqu'à atteindre enfin l'Arbre. Ma voix me chuchotait qu'il était tout près, pourquoi ai-je la sensation d'avoir mis un temps fou à l'atteindre? Je viens m'assoir aux côtés de l'ange, tentant d'être au mieux partout et surtout à ma bonne place. Je tâte et pose mon dos contre l'Arbre où je sens la pulsation de cet être pluriel, de cette colonie de kodama vermoulus et feuillus. Une araignée se hisse du haut du ciel (ou des branches de l'Arbre ?), elle se pose sur mes cheveux et je ferme les yeux pour lui faire un pond vers mon nez et ma bouche, elle saute de mon menton et disparaît. J'ai toujours les yeux fermés et je remarque que quelque chose se bat encore plus fort que l'Arbre. Je sentais encore un autre coeur tremblant au travers du pleureur. Celui de l'ange ? J'avais envi de le toucher, j'avais envi de voir, mais je sentais que déjà tout mes pas avaient suffisamment rompu l'harmonie de son monde. Je suis déjà  en amour avec cette créature, qu'importe qu'elle soit femelle ou mâle (elle n'a rien des deux, non... Elle a tout des deux.), cela ne m'a jamais dérangé. Du sexe lyric, une amitié basé d'incongrues et d'idées chevaleresques s'évadant de leur carousel étriqué. Je m'imagine déjà plein de choses futures ! J'avais envi dans faire ma patrie et non plus d'y être un étranger. "Être proche n'est pas inné". Je déteste ces moments de néant, où je voudrais sur le champ être une part intégrale de son corps immense. Un bruit me fait sursauter, et romp les gémissements qui grondent dans mon ventre, il provient de l'ange. Comprenant tout et rien de la créature à côté de moi, je choisis l'option de dire: « Je vois. » : cela me semblait être le meilleur paradoxe à répondre face à la terrible vérité de cette présence. J'attendais un autre son, mais il n'arrivait pas, je me tournais vers l'être étrange comme si j'allais y voir une révélation, mais non, toujours du noir... J'attendais...


Dernière édition par Prétextat P. Vedovanera le Ven 21 Oct 2016 - 10:51, édité 1 fois
##   Ven 21 Oct 2016 - 3:57
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Steppe glisse entre les arbres, la tête dans les airs. Steppe est triste, son ami tient dans ses bras, son ami est mourant. Son ami a la coquille brisé, pour un escargot, ça signifie la mort. Steppe est encore plus triste, il a marché sur sa coquille. Il a toujours aimé les escargots. Le ton grave, il s'adresse au gastéropode sur sa main...

"Tu sais... Mon père me racontait souvent l'histoire d'un type qu'il aimait bien, un type qui parlait de se soigner par les plantes. Il disait que c'était le bonheur du corps et de l'âme, ou quelque chose comme ça. Un type bien, c'était sûrement un ami de mon père. J'aurais du écouter un peu mieux les histoires de mon père, j'aurais peut-être su comment réparer ta coquille."

Steppe ne sent pas grand chose, il ne se sent pas non plus coupable, c'est à peine s'il sent sa propre tristesse. Pourtant il est bien triste, Steppe. Il le sait, car il est toujours triste quand il marche sur un escargot. Pourquoi l'escargot était-il dans la cour ? Il faudrait mettre des barrières pour protéger les escargots, les gens en ville ne font pas comme il faut. Son père a raison, les politiques ne font rien comme il faut. Ce qu'il faut, maintenant, c'est offrir une mort digne à son nouvel ami. Une mort au cœur des arbres, un cour d'eau serait idéal. Trouver la forêt fut déjà un défi pour lui, trouver l'endroit idéal, l'endroit qui apaisera les souffrances de son ami... Steppe aime se sentir comme un caillou au fond du lit d'une rivière. L'escargot aimera sûrement aussi devenir un caillou dans un lit.

"Ça te convient comme ça?" Il se posa la question à lui-même, sans s'en rendre compte. "Quand je deviendrais de la nourriture pour vous, je me demande si tes enfants me mangeront".

Alors qu'il parlait tout haut, ses pieds heurtèrent le corps inerte d'une larve décrépite. Steppe oublia sa tristesse quelque temps, et regarda plus à propos ce qui aurait pu être un autre escargot. Il est en chaussette, dans la forêt. Allongé, au creux d'une arborescence de racines, au pied d'un puissant arbre pleureur. Il venait de dire quelque chose. Sans avoir prêté attention à ce qu'il avait dit avant qu'il ne lui marche dessus, il se demandait pourquoi l'homme cocon n'en disait pas plus. D'ordinaire, les gens l'auraient déjà houler de ne pas avoir fait attention, mais pas cette fois. Cette fois est calme, comme une étoile dans son lit de lait. Steppe tombe dès lors sous un charme. Il n'avait jamais rien vu de pareil. Quelques vieillards lui avaient déjà fait des impressions semblable, mais jamais encore il n'avait grandit à la vue d'un être-humain.

"Dit... Que regardent tes yeux ? Ils me font chaud quelque part. Ils sont comme tes cheveux, vides mais chaud. Pardon de t'avoir marché dessus. Heureusement, tu n'es pas un escargot. Tu es un esprit ?"

Ne doutons pas de la rationalité de l'esprit de Steppe. Doutons de la rationalité de l'apparition de celui qui se présentera comme Prétextat. Jamais encore Steppe n'avait grandit en voyant quelqu'un, pauvre petit... Il avait envie de le toucher, son visage, ses cheveux, ses pieds... Il voulait toucher pour comprendre qui était à ses pieds. Pour en avoir le cœur net. Il le savait, au plus profond de lui, son essence le lui disait : il ne vivra jamais ce que cette personne avait vécu... Et ça le dérangeait. Il en était presque envieux. Steppe bourgeonnait des premières fleurs de la jalousie, qu'il ne connaissait jusqu'à lors pas. Quand à savoir pourquoi... Il est de ces choses qu'un navet n'explique pas.
Il protégea son précieux gastéropode, de ses deux mains. Son nom sera Hubert se disait-il, alors qu'il commençait à avoir peur de la personne devant lui. Il n'avait encore jamais eu peur de quelqu'un. Et une dernière question essentielle lui vient à l'esprit : "Qui es-tu... ?"
##   Ven 21 Oct 2016 - 10:48
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Pas un mot, pas un bruit... Depuis quelques minutes, depuis quelques secondes, peut-être des heures ? Des semaines...

Je savais pertinemment qu'il était à côté de moi, mais sa présence s'évaporait petit à petit de son mutisme... Il ne disait mots, ne bougeait absolument pas, aucun froissement d'herbes... J'étais un hyperactif à côté. Seul son coeur au travers de l'Arbre me rassurait, je poussais le mien tellement fort pour le découvrir que les veines du pleureur commençait à se remplir de mes mauvaises pensées, de mes peurs... Si on le coupait maintenant, l'Arbre aurait certainement un liquide noir et épais jaïllissant de ses entrailles... Mais pourquoi voudrais-je tuer l'Arbre? Un être aussi parfait et pourtant pluriel ! Il n'y a rien de comparable à un arbre... Même les fourmis ne sont pas aussi droites (et tordues à la fois), elles peuvent être corrompues, parasitées ! Elles guerroient, elles sacrifient d'autres de leurs genres à une déesse mère inaltérable... L'Arbre ne gène personne. Il est. Simplement. Et se contente de lui-même. Aucune branche ne se touche. Chacune a ses idées. Et je le sais, il frissonne sous nos dos. "Timidité botanique".

L'Arbre se remplit de ma noirceur... Mais un coeur de lumière bat encore, là... Est ce là qu'est l'ange ? Hein ? Un souffle ? Un claquement de langue ? Non, un bâillement ! -Pssssst- La noirceur s'est évaporée... Mes grands yeux, vides, doivent être si globuleux qu'ils pourraient poper de leur orbite... À cet instant, je me suis dis que s'il pouvait balayer toute la monstrueusité en moi de la même façon, je pourrais enfin être heureux. S'il me sauve, je deviendrai tout pour toujours, et serai l'écharpe qui tient chaud aux navets en hiver. Je serai le ciel fertil dans lequel il planterait ses pieds et la terre nuageuse où il perdrait la tête.

Il n'a toujours pas dit un mot, et pourtant, je me sens comblé et satisfait.

J'attendrai le temps qu'il faudra... Pour le moment, je me sens plein et.. rassasié, je.. me sens.. somnolant......


Outch!... Je me suis encore endormi devant la porte de mon immeuble?... Encore des gamins qui aiment tapé dans un corps mort?... Ah non c'est vrai, j'ai quitté tout ça... Depuis combien de temps me suis-je endormi? Où est l'ange? Ah, il est là, c'est lui qui vient de me marcher dessus... Mais il est différent quelque part... Son apparence n'a plus rien de fantomatique avec son pied sur mes côtes. Il est plus... Concrêt?

Il me demanda où mes yeux regardent, mais je me le demandais aussi, je suis resté bouche close. Il me dit que mon regard lui donnait chaud, et moi qui gisais gelé et mouillé, je me demandais s'il ne pouvait pas me rendre un peu de cette chaleur... C'est la première fois, que mes yeux n'inspire pas le froid... D'habitude je me sens obligé de les jeter ailleurs quand quelqu'un me parle, ou de les fermer quand je touche mes désirs... Avais-je tout rêvé? Notre rencontre avant qu'elle ne se produise? Il y a des choses que l'araignée ne s'explique pas. Il semble plus bavard... Sans m'en rendre compte, je souris. L'ange est encore mieux que dans mon songe.

Il respire un coup et, soulagé, me dit: «Heureusement, tu n'es pas un escargot. Tu es un esprit ?», j'ai rigolé doucement : c'est celui qui était un rêve il y a quelques instants qui me dit ça. Alors je lui réponds: «Non, ne t'en fais pas, je ne suis pas un escargot, mais pas non plus un esprit. Je suis une araignée. Rassure toi, je repousse si tu m'arraches... Par contre, l'être que tu as dans ta main... Attends.». Je cherchais à tâtons une toile sur l'arbre et je la trouvais, mais c'était celle d'une Steotoda... Beaucoup trop fine. alors je tâtais le pied de l'arbre et trouvais enfin une toile d'Agelena. J'en arrache un petit carré qui ne gênera pas la propriétaire. Je prend l'escargot qu'il tenait serré dans ces deux petites mains. Je sens la brisure béante sur son dos frêle... Je plaque la toile de l'araignée dessus et avec le mucus du blessé, je la colle. En même temps que je pratique les soins, j'explique à l'ange : «La toile d'araignée est antiseptique, elle s'adapte à tout les métabolismes vivants, la structure de son gêne est modulable à souhait. Comme ça, ton escargot n'aura pas à combattre les bactéries et pourra reconstruire sa coquille à son temps. Garde-le bien avec toi, pour qu'il ne lui arrive pas plus de malheur.» Je lui retends son ami et je me rassoies dos contre celui qui avait nourri mes rêves, les pieds dans l'eau, tout comme lui.


Dernière édition par Prétextat P. Vedovanera le Ven 11 Nov 2016 - 8:39, édité 1 fois
##   Ven 28 Oct 2016 - 12:32
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Steppe contemplait la coquille, idiotement… Il s'attendait à une coquille vide. Ou plutôt, il s'attendait tellement à ce que la coquille soit vidée par l'attente… Steppe n'était plus attristé, Steppe était tout apaisé. Le dieu navet sait combien la reconnaissance et la gratitude sont des sensations qui ne sont pas pour lui déplaire : grâce à l'homme de lait, il se sentait allègre. Le goût désagréable de sa matinée barbouillée défilait comme une pelote de laine au loin… Il pouvait sauver Patrice l'escargot! Car il fallait bien se l'avouer, Steppe n'était pas capable de retenir le prénom de quelqu'un du premier coup.

Mais ce n'était pas possible. On devait se moquer de lui. Ses parents lui avaient apprit à être méfiant des gens qui proposaient des choses faciles sans raisons."Tu dis ça pour être gentil avec moi ? Je ne crois pas à ton histoire. Et puis, les araignées ont plus de pattes que toi." Il s'arrêta un instant, dubitatif et pensif... "Tu dis que si je t'arrache, tu repousses ? Je veux bien te croire. Les gens ici font plein de magies étranges avec leurs machines. J'ai vu des chaises rouler toute seule et des portes se refermer sur moi. Je trouve donc plus logique que tu puisses repousser." Puis la réponse lui apparut soudainement claire comme l'eau des lacs de Russie. "J'ai compris! Tes pattes vont repousser ?! Je n'avais jamais encore rencontré d'araignée!" La joie prit le pas sur les questions de Steppe, alors que le fil de sa pensée achevait de tisser sa toile. Aucune autre réponse ne saurait être tolérées à ses yeux, car la magie opérait dés à présent en son esprit. Quoi de plus dur que de briser les rêves les plus naïfs, une fois qu'ils ont prit place dans le cosmos d'un petit ? Et Steppe était petit. Même pour un petit.

Steppe posa délicatement Fabrice sur le sol, il venait d'oublier ce que l'araignée quadrupède venait de lui dire, peut-être n'y avait-il tout simplement par prêter attention. "Va Maurice! Tu es libre mon ami. Puisses-tu te réincarner en navet." Il pouffa à sa blague et se posa à côté de l'homme-araignée de lait, dans une confiance aveugle en ce dernier. D'ordinaire, il aurait suivit Philipe des yeux s'en aller au loin jusqu'à ce qu'il disparaisse, mais aujourd'hui c'était différent. Il avait envie de parler. Chose rare, il était même curieux. "Dit! Tu habites ici ?" Son attention était toute portée sur sa nouvelle rencontre. "Tu ressembles un peu à un navet, tu sais ? C'est peut-être pour ça que tu es chaud. Qu'est-ce que j'aime les navets."

Il prit une des lianes dans son étui et l'alluma pour réchauffer l'atmosphère. Il ne faisait pas bien chaud. Steppe aime bien fumer, quand il ne fait pas bien chaud.
##   Ven 11 Nov 2016 - 8:36
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«J'ai compris! Tes pattes vont repousser ?! Je n'avais jamais encore rencontré d'araignée!». Je ne trouvai rien à dire de plus, je n'avais encore jamais rencontrer de légume non plus... La soupe avait un goût amer, quel être chlorophyllien pouvait-il être? Il s'assit à côté de moi.

Je sentis la fumée de l'arabisane, je grimaçais. J'avais la sensation d'un bout de forêt qui brûle. Pour rétablir une harmonie plus urbaine, je dégainais une gîtane sans filtre de ma poche, je la redressais d'un coup de main et l'abandonnais sur mes lèvres molles et sèches. Je ne fume que des gîtanes sans filtres. Un instant... N'avait il pas appeler l'escargot Hubert un moment auparavant, quand il le serrait dans ses mains? Qui est Maurice alors? Où est donc l'escargot maintenant? Je tends le bras derrière les épaules du jeune naïf et touche le sol près de nous, Je sens la traînée de bave faible, remonte facilement la piste de ... Bref, je le ramasse. Je croise mes jambes, trop longues et minces, et je le place au centre, il sera mieux dans l'herbe grasse que sur mes mains brûlées. Avec tout ça, je n'ai toujours pas allumé ma cigarette. Les allumettes dans ma poche été mouillées... Probablement les ais-je écrasé lorsque je me suis endormi. Je range ma  cigarette humide dans ma poche humide et j'ai encore plus froid qu'avant. L'ange de fumée à côté jubilait et je me suis demandé pourquoi il ne m'avait pas sauter dessus pour m'allumer. Peut-être fallait-il que je m'enflamme d'abord. Et puis, encore une fois, soudainement: «Dit! Tu habites ici ? Tu ressembles un peu à un navet, tu sais ? C'est peut-être pour ça que tu es chaud. Qu'est-ce que j'aime les navets.». Ah c'était donc ça. Il était donc un petit et simple Brassica rapa. Un navet qui a les yeux gelés par la terre hivernale, mais de là à confondre une Latrodectus avec un de ses confrères... Il y a un règne entre. Peut-être est-il un peu narcissique.

Il est dur de lancer un feu de braises détrempées... Ainsi, après avoir été dans un état d'anxiété euphorique dans l'attente d'un mot de l'ange, le navet me noyait sans que je ne puisse lâcher une bulle. La violence de cette agression interne me laissait sans voix, ou la perte de ma voix m'était perçue comme une violente agression? Je ne sais pas, mais ma bouche restait ouverte, sans but, ni contenance.

Alors j'ai dit : «J'aime bien les navets aussi.».
##   Jeu 1 Déc 2016 - 9:41
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La chose, qui n'était plus un ange, restait muette et dans ses pensées. Il n'y avait plus rien à dire. Alors mes mauvaises pensées revinrent. Et je détestais ce silence et la bouche dont il émanait. Et cette même bouche qui restait sourire. Je sentis l'escargot grimper laborieusement sur ma cheville. Il l'avait écrasé, alors qu'il avait des yeux, lui, moi, je n'ai jamais marché sur un autre être. Ou peut-être que si, mais que sur des êtres humains. Et après, il l'avait abandonné à son triste sort, dont il était le responsable. Comment un ange pourrait il faire cela? Je m'étais bercé d'illusions. Ce n'était pas que sa faute et pourtant, j'étais profondément déçu par la chose dont le nom était Steppe. J'avais envie de partir et de laisser tout là. Je songeais à aller pour la première fois aux douches. Elles sont publiques ici et c'est un problème, mais futur, pour l'instant, il me fallait fuir.
Les mauvaises pensées était si nombreuse que je ne m'étais même pas aperçu de la lenteur de la respiration de la chose : il dormait. La haine montait, montait... En me levant sans bruit, je souhaitais que son bâton fumant lui tombe dessus pendant son sommeil et le brûle, lui et le monde. Je le voulais, le voulais... Ah ! Pourquoi mon torse me brûlait maintenant, à un endroit où je n'avais pas de brûlure. Mon t-shirt me collait à cet endroit et de la chaleur s'en dégageait. Je glissais ma main sous mon t-shirt, je la retirais immédiatement, de dégoût. Ma peau avait fondu, fait des cloques comme l'incendie l'avait fait à l'époque. Sauf qu'il n'y avait aucun feu ici. Je re-glissais ma main, tremblante d'appréhension... Les cloques avaient séché instantanément. Mais la nouvelle blessure fantomatique était quand même là... Il fallait vraiment que je parte d'ici, que j'aille me désinfecter sous la douche et que je dorme. Demain sera autre chose. Certainement.
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