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“Ce monstre qui porte sur son visage la noirceur de son âme.” - Baudelaire.
##   Lun 7 Nov 2016 - 1:53
Samaël A. Lovecraft

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Samaël A. Lovecraft
Air au pouvoir solaire
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ft. Solo.


Lustmord Heresy 1

Gluttony

L
a fin de la journée sonnait comme le glas d’une dure journée pour Alan Coleman, jeune gringalet au cheveux blés qui était arrivé il y a quelques semaines de cela à l’institut. Il trouva un certain plaisir à retirer ses chaussures, les jetant nonchalamment dans un coin de sa chambre, tout comme le reste de ses habits pour aller se coucher. Il ne prit pas le temps de sortir les cours de son sac, de ranger ses affaires éparpillées çà et là sur le vieux bois meurtri. Ne parvenant à peine à garder les yeux ouverts, il n’y fit guère attention, et son corps engourdi s’effondra sur le lit, oubliant de soulever les draps, oubliant d’éteindre la lumière de son bureau. Oubliant de fermer sa porte à clé.

Un mois, ou plus, les journées passent sans vraiment y faire attention, parfois on oublie même temps qui passe, incapable de savoir quel jour on est. Lundi, mardi, ou jeudi, qu’importe. Tout ce que savait Samaël Lovecraft à cet instant, c’est qu’il était pris de douleurs. Pas une souffrance due à un mal de tête, de coups ou de coupures, non, c’était une douleur bien plus profonde, lui tordant les boyaux, lui torturant les pensées et tout raisonnement. C’était la douleur de la faim. Depuis son arrivée, il n’avait rien avalé, strictement rien, à part quelques gâteaux qu’il s’était empressé de vomir, comme si cette nourriture impure lui brûlait les entrailles. Il avait tenu bon jusqu’à maintenant, sachant très bien que les conditions n’étaient pas optimales pour accomplir son devoir et calmer sa faim. Mais il arrivait à ce point fatidique où il ne pouvait plus attendre au risque d’attenter à sa propre vie.
Au centre de sa chambre, le garçon était assis en tailleurs sur le vieux bois gris couvert de craies. Un pentagramme prenait le peu de places qu’il y avait et quelques bougies oscillaient, illuminant les murs de leur flamme blafarde. Çà et là, coupant les lignes de l’occulte dessin, des taches de sang, plus ou moins sec, parfois frais, s’étendaient. Une autre vint les rejoindre des bras ensanglantés du sataniste. Le serviteur lécha ses doigts, le goût du fer se répandant dans sa bouche, sa gorge ; un frison de plaisir lui parcourut l’échine alors qu’un fin rictus de satisfaction trancha son visage. Mais ce n’était pas suffisant pour le calmer, calmer sa faim et les voix qui chuchotaient autour de lui.
Il attrapa un rouleau de pansement, bandant ses plaies qui vinrent rougir rapidement le tissu. Mais le sang ne s’écoulait plus. Il attrapa son poignard au centre du cercle, se levant, le regard mue d’une volonté macabre. Il sortit de sa chambre.
Il faisait nuit et le couloir, sombre, était éclairé finement par les rayons blafards de la lune. Quelques portes étaient encadrées d’un halo de lumière, signe d’éveil de leur occupant. Samaël marcha doucement au centre du couloir, passant une porte éclairée, puis une autre avant de tomber sur une éteinte. Il tourna doucement la poignée, fermée, avant de reprendre son chemin. À la cinquième, la porte s’ouvrit sur les ténèbres.

Coleman leva brièvement les paupières, découvrant la porte entrebâillée, puis les rabaissa. La porte se referma dans un bruit sourd. Peut-être qu’au fond de son esprit frémissant, Allan enregistra l’ouverture de la porte qui séparait sa chambre du couloir. Peut-être qu’il sentit le flot soudain d’air glacé provenant de l’extérieur et le bruit des gonds grinçant se déplaçant. Mais il choisit de l’ignorer.
Peut-être même entendit-il les bruits de pas. Mais les bruits étaient inaudibles et la promesse du sommeil trop tentante. Il continua de somnoler. Il ne vit pas la lumière de son bureau s’éteindre, il ne vit pas le visage de Lovecraft le fixant de toute sa hauteur à côté de son lit.

Samaël regarda sa proie de haut en bas. Il était plutôt gringalet mais bien moins chétif que lui. Mais qu’importe, il fera l’affaire. Allongé sur le dos, le jeune russe s’étonnait de la facilité de son acte. Coleman lui présentait son torse comme une invitation. Il caressa la lame de son poignard, longeant l’arête du bout des doigts avant d’attraper le poignet de ses de mains. Le brandissant au-dessus de sa tête, il porta son regard sur les yeux clos de sa victime. Des yeux qui s’ouvrirent.
Les deux hommes croisèrent leurs regards comme si le temps s’était figé, réalisant chacun, dans quelle situation ils se trouvaient. Puis l’horloge reprit sa route et Lovecraft abattit son arme qui vint se planter dans le lit alors que sa proie s’échappait dans un sursaut de survie.
─ Merde ! Cracha Alan.
Un juron inutile mais lui apportant une consolation certaine. Il regarda l’étranger, avant d’avoir un haut-le-cœur en voyant le sang suinter de ses bras. Il ne savait pas s’il lui appartenait ou non, il ne voulait pas savoir. Tout ce qu’il savait à cet instant c’est que cet homme avait essayé de le tuer.
Samaël ne lui laissa pas le temps de réfléchir, se jetant sur lui pour tenter de l’atteindre une seconde fois, mais sa main fut bloquée par Coleman qui lui tenait le poignet avec une force certaine malgré la peur que reflétait son regard.
─ Qu’est-ce que tu fous, espèce de taré !!? Hurla-t-il.
Lovecraft sourit devant ces velléités agressives, le fixant de ses yeux vides, comme si aucune âme habitait son corps, vendu il y a fort longtemps.
─ Tu n’aurais jamais dû te réveiller, murmura-t-il en guise de réponse.
Puis il leva le bras ainsi que celui d’Alan et le mordit, enfonçant profondément ses dents dans sa tendre chair. Ses hurlements sonnaient comme une douce mélodie. Samaël aurait dû attaquer la gorge et lui arracher les cordes vocales. Mais il ne le lâcha pas, il avait raté son coup maintenant qu’il avait appelé à l’aide, alors le cannibale voulait lui laisser un souvenir avant qu’il ne puisse plus. Niant les coups que lui infligeait sa nourriture, il resserra sa mâchoire jusqu’à atteindre l’os avant d’arracher un lambeau sanglant qu’il avala. Puis énervé, il attrapa son poignard avec sa main libre et le planta dans l’épaule opposée d’Alan, ce qui lui arracha un autre hurlement.
─ Tu fais trop de bruit… On va t’entendre…
Avant de reprendre son macabre festin.

Coleman n’arrivait plus à savoir si ceci était réel ou pas. Il se faisait dévorer, au sens propre le bras, s’étiolant morceau de chair par morceaux de chair comme un simple morceau de viande. Mais à chaque morsure il hurlait, revenant à l’horrible réalité alors que son esprit divagué. Des cris comme un réveil qui fit sortir les autres de leur chambre. Ils se rassemblèrent à l’entrée, mues par une curiosité plus forte que leur instinct de survie, assistant avec blême au terrifiant spectacle.
Samaël se redressa pour le regarder, il n’en eut à peine le temps. Un courageux, ou un fou, n’avait pas hésité à attraper la première chose lui passant sous la main pour le frapper. Une vive douleur lui traversa le crâne et Samaël s’effondra sur le sol. Sa vision devenant floue, il ne vit qu’un homme plus âgé se diriger vers lui en courant, le plaquant contre le sol, lui liant les mains, avant qu’il ne s’évanouisse dans les limbes.


Samaël's theme :

Twenty One Pilots - Fall Away
 

“Ce monstre qui porte sur son visage la noirceur de son âme.” - Baudelaire.

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