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Un retour aux sources /Feu-follet/
##   Mar 9 Mai 2017 - 22:38
Joyce Noran

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J'aurai pu commencer par vous dire ce que je foutais là, mais honnêtement, à quoi ça servirait? On peut dire ce qu'on veut de mon état de santé, parfois, il sert bien. Genre quand j'ai pas envie d'aller m'entraîner parce que les courbatures et le souffle court m'empêche de bouger le moindre muscle.

J'avais envoyer un message à Mitsuki en lui disant que j'étais désolée mais que je n'étais pas en état. Ça arrivait peu souvent que je me laisse dicter ma conduite par mon état, alors elle n'avait pas d'autre choix que d'approuver, parce que cela voulait dire qu'il y avait VRAIMENT un soucis. Même si ce jour-là, y en avait pas. Pas vraiment. J'aurai pu me lever. J'aurai pu filer à l'entraînement, pleurer de douleur et rentrer complètement éreintée. Mais ce n'était pas le jour. Franchement pas. Parce qu'aujourd'hui, ça faisait quatre putains d'années que mon frère n'allait pas souffler ses bougies. Il aurait dû avoir 14 ans.
Le pire là-dedans? C'est que je n'étais pas si mal que ça. J'avais juste besoin d'être un peu seule, juste aujourd'hui. Seule avec ma meilleure amie, mon compagnon de toujours, ma guitare.

Je m'étais donc réfugiée dans les sous-sol. Pour être tout à fait honnête, je n'y étais plus jamais retournée depuis ma rencontre avec Ys, le jour de mon arrivée. Mais je savais que j'y trouverai la paix et la sérénité dont j'avais besoin.
J'ai donc commencé à gratter les cordes, fredonnant un nouvel air, un requiem si je peux dire. Et j'ai juste profiter de cette instant de paix, où les voix se taisaient enfin, où je n'entendais plus ni les cris de mon frère et de ma mère, ni les sirènes de polices, ni encore le verdict des médecins quand j'étais revenue à moi, malade.

J'étais seule. Ou plutôt j'aurai dû l'être. J'ai passé plus de quatre heures sur la même composition, passant de longues minutes à réfléchir à chacune des transitions, à chaque mot, chaque note, pour que mon émotion prenne vie dans la chanson. Je n'avais jamais plus composer plus beau texte ni plus belle tablature que celle écrite bien des années auparavant et qui était devenue mon salut, trois ans plus tôt. Je n'avais jamais pu mettre autant de cœur ni autant d'émotion dans aucune d'elle. Pour la simple et bonne raison que je m'étais détachée de tout et tous.
Pour autant, j'avais l'envie de redevenir moi-même et je sentais chaque jour les changements opérer au creux de mon âme. Je n'étais plus la même qu'il y avait trois ans, j'avais beaucoup changé. Non. J'avais grandis. J'avais guéris, d'une certaine manière. J'avais appris, beaucoup.

J'ai doucement composer la conclusion de ma chanson avant de la reprendre du début, pour voir si l'ensemble sonnait juste. C'était géant, mais ce n'était toujours pas ce que je souhaitais atteindre. La musique était bonne, l'émotion aussi et même les paroles. Mais il manquait quelque chose. Il manquerait toujours quelque chose: Le cœur.
C'est à ce moment là que j'ai entendu un bruit. J'ai redressé la tête, scrutant les longues allées sombres des sous-sol.

- Qui est là?


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##   Mar 9 Mai 2017 - 23:20
Ys Ochikawa

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"Quoi? Mais elle t'a dis quoi?"

Étonné et perplexe, Ys observe Mitsu à l'autre bout de la table. Il dévore ses céréales, encore en caleçon. Quoi? Il a bien le droit de faire la grasse matinée. Après tout, il ne travaillait pas aujourd'hui et puisque Mitsuki devait donner un cours à Joyce, il avait préféré rester au lit. Au moins, il avait pu avoir toute la couette pour lui... pour une fois...
Mais à sa grande surprise, au réveil, la Master était toujours là lui informant des raisons pour lesquelles elle n'était pas partis aux entraînements.

Quelque peu suspicieux, Ys termina son déjeuner normalement avant d'aller se préparer. Une fois prêt, il embrassa sa belle et quitta la maison. Il devait trouver Joyce. Elle n'allait pas bien après tout, il devait la soutenir. C'est normal n'est ce pas?
Ceci dit, il eut un mal de chien à la trouver. Personne à sa chambre, ni dans les salles de musique. L’hôpital affirme bien qu'elle est absente. Personne ne sait où elle.
Inquiet, Ys prit le temps de la réflexion. Assit sur un banc, tandis que le calme plane au dessus de lui, il réfléchit. Il ne comprend pas. Il ne sait pas où elle se trouve. Généralement, ce n'est jamais compliqué de la retrouver. Mais là, plus les heures passent, plus il se faisait des films. Et si...??? Non! Il faut avancer!

Soudainement, alors qu'il se releva pour se vider la tête des idées noires, un endroit lui revint en mémoire. Il serait fou de la retrouver là Bas. Mais... après tout pourquoi pas? De toute manière, il n'avait rien à perdre et aussitôt il se téléporta aux sous sol.
L'endroit est toujours aussi vaste, sombre, humide. Bon, il ne fallait pas traîner. Il marcha un moment. Plus il avançait, plus il se disait que c'était grotesque. Et quand la raison gagne du terrain, un son lui parvint aux oreilles. Un son qui lui tira un doux sourire en coin. Il pouvait la reconnaître parmi tant d'autres, tant il la connaissait si bien.
Il se laissa guider alors par le son de la guitare. Il n'était plus très loin. Et dans l’obscurité, il vit sa silhouette, assise au sol, jouant de sa gratte.

C'est fou comme une vision suffit par calmer les plus grandes craintes. Tout va bien, elle est là. Cette dernière sentit aussi sa présence et proclama qu'il se présente. Et soudainement, un doux souvenir vint caresser le garçon. Il ne peut s'empêcher de sourire.


"Et toi? T'es qui?"

Lui lance-t'il sèchement comme au premier jour. S'avançant vers elle, il mit son visage à découvert et un franc sourire étire ses lèvres.
Fourrant ses mains dans ses poches, il lança naturellement:


"Je crois bien qu'on me nomme Feu-follet. Et toi?"

Il ne le dira pas mais il est soulagé et le plus heureux à cet instant précis. *Petite idiote, je m'étais inquièté...*


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##   Mar 9 Mai 2017 - 23:42
Joyce Noran

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Je ne crois pas qu'on puisse comprendre le lien que j'avais avec ce lieu. C'était là que j'avais commencé à guérir. Contrairement à bien d'autre, je n'avais fait aucune rencontre à mon arrivée, à l'entrée, pas plus que dans les couloirs ou encore dans les dortoirs. Non. Ma première rencontre avait eu lieux ici, parmi ses couloirs déserts et sombres, au creux d'un trou de sourie. C'était Ys qui m'avait trouvé, guidé par le son de ma guitare. Une rencontre qui avait changé ma vie.

Je n'y étais pas retournée, n'en ressentant pas le besoin. J'avais abandonné qui j'étais là-bas, qui je serais toujours au fond de moi. J'avais enterré cette Joyce Noran qui avait perdu sa famille et qui n'avait plus de repère. Ici, quand Ys m'avait provoqué, une étincelle s'était rallumée, et de là, une nouvelle vie avait commencée. On dit qu'on a deux vies, la seconde commençant quand on se rend compte qu'on en a qu'une. Ce jour-là, quand mon frère m'a provoqué au point de me laisser folle furieuse, il m'a prouvé que la vie ne s'arrêtait pas aux drames et que je n'étais pas oubliée. Je ne m'étais pas oubliée. J'étais toujours là, quelque part enfouie sous la tristesse et la peur.

"Et toi? T'es qui?"

J'ai réentendu l'insolence des premiers instants et la provocation de toujours. Je n'ai pas eu peur. Je savais exactement qui se cachait derrière cette voix. J'ai bien vu son sourire. J'ai lu son soulagement quand il s'est avancé dans la faible lumière. Ys. Mon frère.

"Je crois bien qu'on me nomme Feu-follet. Et toi?"

J'ai souris, sincèrement. M'avait-il cherché quand Mitsuki était restée près de lui après que je lui ai posé un lapin? Était-ce pour cela qu'il semblait si rassurée de me voir ici?

J'avais l'impression d'être revenu trois ans auparavant. Nous étions comme autrefois, moi jeune ado perdu et lui, casse-pied en quête d'une nouvelle victime. Ou d'un salut.

- Je crois qu'on me nomme Jojo.

J'avais ce même air provocateur qu'autrefois, ce même jeu dans la voix. De ce côté là, rien ne changerait jamais, pas vrai?

- Qu'est-ce-que tu fiches ici, Ys?

Je me suis relevée, posant ma guitare contre le mur. Je me suis appuyée contre le mur, sentant une douce douleur dans la poitrine. C'était ainsi depuis un moment maintenant, et les médecins n'avaient pas vraiment d'explications. Alors je ne disais rien. Je ne dirais jamais rien. Pas tant que ce n'était pas utile, pas tant que je n'aurai pas de solution à apporter, ni de réponses aux questions de mes proches.
J'ai fixé mon ami, peu certaine de savoir s'il devinerait tout d'un regard, comme à chaque fois. Alors je me concentrai sur autre chose. Je connaissais la réponse à ma question mais j'avais envie de l'entendre me le dire.
Quand j'étais venue ici, la première fois comme celle-ci, je voulais chercher la solitude. Les deux fois visiblement, ce foutu Tonnerre intervenait. Il ne cesserait visiblement jamais de me prouver que je n'étais et ne serais plus jamais seule, même quand j'en aurais terriblement envie.


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##   Mer 10 Mai 2017 - 23:10
Ys Ochikawa

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Bah il ne dirait rien à Mitsu. Ou bien si peut être mais en y mettant les formes. C'est que ça lui faisait chier que la Master fut trompé de la sorte. Mais il ne pouvait pas non plus réprimander sa soeur pour ça. Il savait bien qu''elle n'était pas du genre à mentir pour rien et qu'il existait bien une véritable raison pour son absence. Et surtout, le plus important était qu'elle n'avait rien. Elle ne semblait pas mal au point. Du moins, elle jouait de la guitare. Tant qu'elle fait vibrer la musique, c'est qu'elle se tient encore debout.

S'étant rapproché d'elle, Ys émit un léger sourire suite à sa réponse. Jojo... quel affreux surnom quand il y pense. Mais elle le portait si bien, c'était elle. Non, finalement, il ne le changerait pas, pas même pour lui faire plaisir. Mais tandis qu'il s'apprête à lui répondre, il vit cette dernière se relevait difficilement. Le Tonnerre s'arrête brusquement sans sa marche. Un voile d’inquiétude couvre son visage.


"Joyce... ?"

Mais ses lèvres refusent d'en ajouter d'avantage. Il aurait aimé pouvoir lui demander si ça allait. Mais il connaissait suffisamment sa soeur pour savoir qu'elle refusait d'entendre une telle question. Elle n'est pas faible, elle est forte. Elle ne veut pas de pitié et surtout, elle ne veut pas qu'on l'emmerde à lui demander si tout va bien.
Se reprenant, Ys fourre ses mains dans ses poches. Il baisse les yeux au sol un court instant alors qu'un rictus se glisse au coin de ses lèvres. Il reprend alors sa route et repose son attention sur la jeune femme.


"Bah je me promène, ça se voit pas?"

L’intolérance lui va à merveille! Mais quoi de mieux qu'une blague pour se détendre. Se tenant maintenant suffisamment proche d'elle pour apercevoir les traits e son visage sous la faible lumière, il reprit un peu plus gaiement:

"C'est ici que tu répète? Tu sais, je te l'ai déjà dis mais je veux pas d'un groupe hardcore ou métal. Faudra t'inspirais d'une autre déco..."

S'appuyant contre le muret, il lui adressa un léger sourire avant qu'il ne reprenne d'un air mystérieux et narquois:

"Bien je gagne quoi si je ne dis rien à Mitsu?"

Malgré le temps passé, c'est toujours aussi amusant de titiller sa petite soeur chérie! Surtout quand cette dernière démarre toujours au quart de tour. Et surtout quel meilleur moyen d'évacuer la peur qui nous avait dominé quelques instants plutôt.


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##   Mer 10 Mai 2017 - 23:29
Joyce Noran

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On a tous un jour connu ce genre de moment où l'on a besoin d'être seul. De se retrouver loin de tous et de tout. Loin de ce monde de merde et de cette humanité trahie par les siens. De se retrouver loin pour réfléchir, posément, calmement, à la suite des événements.
On entend tous les jours des drames, des catastrophes. On se dit que ça n'arrive qu'aux autres. Jusqu'au jour où on atterrit, avec de la chance, à Terrae, parce que non, ça n'arrive pas qu'aux autres.

J'étais dans cet esprit là avant qu'Ys n'apparaissent. J'avais besoin de me retrouver, de retrouver ma musique, mes notes et ma voix. De retrouver mon âme que j'avais toujours confier à ma guitare.
C'est quand j'ai vu le regard d'Ys que j'ai compris que toutes les heures de solitude ne pourrait rien changer à mes compositions. Il y avait bien longtemps que j'avais perdu le cœur de mes chansons.  Ys parut un instant fou d'inquiétude, à un tel point qu'il se figea.

"Joyce... ?"

Je l'ai défié du regard de poursuivre sa phrase. Je ne voulais pas de pitié, encore moins la sienne. Mais je savais aussi que j'aurai beau jouer la comédie, il saurait toujours quand ça allait, et quand ce n'était pas le cas. Et là, clairement, ça n'allait pas. Ni physiquement, ni moralement.
Me connaissant parfaitement, il n'insista pas et choisit plutôt de me répondre avec insolence. Une insolence qu'il faisait bon d'entendre. J'ai levé les yeux au ciel avant qu'il ne s'approche suffisamment pour que l'on distingue vraiment les traits de nos visages. Ainsi, lui comme moi pouvions voir nos émotions. Nos ressentis. Et merde de...

"C'est ici que tu répète? Tu sais, je te l'ai déjà dis mais je veux pas d'un groupe hardcore ou métal. Faudra t'inspirais d'une autre déco..."

Comme quoi, il ne changerait jamais. Pensez qu'il sera comme ça avec ses gosses plus tard? OMG, vous imaginez Ys père?! Cette image manqua de me faire rire. Avec des gosses, Ys serait... Pire qu'avec moi. Je pense qu'il serait surprotecteur, sur leur dos et ultra chiant. Bon, à sa décharge, quand on voit pourquoi les trois quart de Terrae ont finit là, on comprend qu'on puisse ne pas avoir envie de voir les gosses refaire nos erreurs nan?

"Bien je gagne quoi si je ne dis rien à Mitsu?"

Il avait un petit air narquois, fier d'avoir le dessus, pour une fois. Il avait été élève de Mitsu, lui aussi, alors il savait parfaitement que je n'avais pas intérêt à ce qu'elle apprenne que je n'étais pas clouée au lit avec un mal au cœur pas possible. Bon, j'avoue, j'aurai mieux fait de pas me lever mais j'en fais qu'à ma tête, c'est bien connue! Un jour, ça me tuera! Ahah. OK j'arrête les blagues, je suis pas drôle.

- Mmh... Une super compo pour le groupe? Oh non je sais! Je te débarrasse d'Akito pour une journée, histoire que tu sois tranquille avec Mitsu sans avoir à l'ignorer ou carrément partir à l'autre bout du monde!

Ça, ça pouvait pas se refuser avouez? Bon faudrait quand même que j'en parle à Liam, il allait pas aimé... Quoique vu leur rencontre aussi... Bref, passons.

- Tu m'as trouvé comment? Et me répond pas "je te cherchais pas", tu sais pas mentir.


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##   Jeu 11 Mai 2017 - 22:27
Ys Ochikawa

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Taquin, Ys attend sagement une réponse quelconque de sa soeur. S'ils n'ont pas le même sang qui coule dans leur veine, on aurait pu croire qu'ils avaient été dans le même moule. Le Tonnerre connaissait très bien la jeune femme pour savoir qu'elle saisirait sa chance. Finalement, Mitsuki en aura fait peur plus d'un à ses entraînements. Comment se fait-il qu'elle ait eu Aaron pour sensei? C'est le jour et la nuit!
Croisant des bras, toujours appuyé contre le muret, Ys défi la demoiselle du regard avec son sourire en coin quand enfin elle se décide à répondre.

Elle le sait, elle n'a pas le choix. Et ce qu'elle propose ne déplaît pas au Tonnerre. C'est vrai depuis son arrivée, Akito est collant. Il n'arrêtait pas de les suivre partout, leur demandant ce qu'ils faisaient après le travail. Il a même osé proposer de dormir chez eux prétextant une soirée pyjama. Heureusement que ce fut Ys qui tomba sur le téléphone et pas Mitsu.


"Ok, vendu!" Fit-il en checkant dans sa main.

La pauvre, elle allait souffrir. Quel magnifique sacrifice faisait-elle.
Ravi, le garçon sort une cigarette qu'il se contente de poser par dessus son oreille. S'il ne peut pas la fumer en présence de la blonde, il peut au moins profiter de ces "gestes" qu'un bon fumeur connait.
Mais voilà que la miss lui demande des réponses. Et voilà que le Tonnerre fit d'une voix mystérieuse et grave:


"Les liens de la fraternité m'ont guidés jusqu'à toi..."

Jetant un oeil sur Joyce, il vit clairement son regard qui en disait long. Ok, il a comprit, elle veut la vérité. La VERITE! Qu'est ce qu'elle pouvait être têtue aussi.
Se laissant glisser le long du mur, Ys se laissa tomber au sol dans un long soupir.


"Je t'ai cherché partout. Ta chambre évidemment en premier puis le gymnase. Les salles de répét's. Les cours. J'ai appelé l’hôpital. J'ai même regardé dans le pantalon de Liam, mais nada!"

Le Tonnerre laisse échapper un petit rire. Elle pourrait le tuer pour ça. Vous imaginez la tête des tourtereaux s'il était apparut en plein milieux de leur dé.... Ooohhh! L'horrible idée sadique qui venait de naître!! Mouahhaha!!
Mais laissons de côté cette histoire, il devait répondre. Et un léger sourire se dessine tandis qu'il laisse échapper dans un soupir:


"J'aurai jamais penser trouver ici. Pourtant, ça m'ait apparus comme une évidence..."

Se faisant silencieux, le Tonnerre vint naturellement prendre sa cigarette pour jouer avec, devant ses lèvres. Il se perd dans ses pensées. C'est vrai, en fait, il aurait du penser à cet endroit dès le début. Mais pour lui, ce lieu était le début d'une chose et la fin d'une autre. Ils n'auraient plus aucune raison de s'y retrouver. Il avait tord.
Reprenant ses esprits, il posa son regard sur sa soeur et d'une voix plus claire, il lança:


"Bon et toi, tu vas me dire ce que tu fabriques ici?"


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##   Ven 12 Mai 2017 - 1:06
Joyce Noran

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Il a finit par accepter le marché, sans que je m'en étonne. Suffisait de connaitre Akito pour comprendre qu'on ferait n'importe quoi pour qu'il nous oublie 24h durant. Ce mec était un véritable boulet attaché. Impossible de s'en défaire sans aide, collant et lourd!
Et comme Ys et moi avions les mêmes types de caractères (à se demander si on avait pas été séparé à la naissance.. Autant pour moi je suis pas aussi moche!), je savais parfaitement qu'il ne devait pas le supporter beaucoup plus longtemps que moi. Surtout qu'Akito au milieu d'un couple... Enfin, c'est Akito, on le changera pas pas vrai?

"Les liens de la fraternité m'ont guidés jusqu'à toi..."

Je lui ai lancé un regard le défiant de ne pas poursuivre sur la vérité. Je voulais savoir. Je voulais comprendre comme son cerveau avait pu deviner où j'étais. La question étant aussi de savoir s'il avait une vague idée du pourquoi j'étais là.
Il a soupiré en s'asseyant et je l'ai imité, le soupire en moins, laissant ma guitare un peu plus loin.

"Je t'ai cherché partout. Ta chambre évidemment en premier puis le gymnase. Les salles de répét's. Les cours. J'ai appelé l’hôpital. J'ai même regardé dans le pantalon de Liam, mais nada!"

Il m'avait cherché... A l'hôpital?! OK, j'étais malade, mais quand même! Ys savait quand j'avais rendez-vous... Plus ou moins. Et il faisait parti des numéros à contacter en cas d'urgence. Bon, ça, il le savait pas, d'accord. Mais c'était si inquiétant que je veuille pas aller à l'entraînement?
J'ai juré voir une lueur amusée dans son regard. Quand on connait Ys, on sait que c'est pas bon signe. Mais je préférai ne pas imaginer quelle idée il avait encore eu.
Dans un soupire mêlé d'un sourire, il m'a avoué que bien qu'il n'aurait pas cru me trouver ici, ça lui avait paru évident. Finalement, peut-être bien était-ce les liens fraternels qui lui avaient permis de me retrouver. J'ai eu un petit sourire mélancolique. Tout nous ramenait ici pas vrai?

Il a joué avec une clope et comme d'ordinaire, je me suis jurée de la lui brûler s'il tentait de la fumer devant moi. Un jour, j'aurai gain de cause. J'allais finir par mettre Mitsuki sur le coups, promis!
Alors il m'a regardé et a posé la question que je redoutais tant.

"Bon et toi, tu vas me dire ce que tu fabriques ici?"

- Non.

Oulaaaa le regard! On dirait moi quand je suis énervée. Je l'ai défié quelques longues secondes avant de rendre les armes. Je pouvais pas lutter. Y avait longtemps que je lui avais promis de ne plus lui mentir. Pas sur ce genre de sujet.
J'ai regardé vers le plafond, soupirant.

- Très bien. Je vais te le dire.

Une pause. Une inspiration. Bordel.

- Mon petit frère aurait dû fêter ses 14 ans aujourd'hui.

Et ce fût tout. Ys n'avait pas besoin d'en savoir plus pour comprendre pourquoi je n'étais pas aller à l'entraînement, ou encore pourquoi je m'étais isolée de tout le monde.


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##   Dim 14 Mai 2017 - 21:12
Ys Ochikawa

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Bon, il devrait lui dire, à Mitsu, qu'il avait enfin retrouver Joyce. Certes, les deux ne seraient pas contentes pour des raisons différentes. Mais tant puis, il fallait bien remettre les choses en place même si ça ne plait pas. Sérieusement, parfois, il avait l'impression d'être la personne la plus censée des trois. Oui, c'est l’hôpital qui se fout de la charité!

Maintenant que les esprits avaient refroidis et qu'il n'y avait plus aucune raison de s'inquiéter, Ys osa enfin demander des comptes auprès de sa soeur. Après tout, étant son aîné et considéré comme un grand frère, il avait le droit de savoir où traîner sa soeur et pourquoi. Quoi? Si un peu... un tout petit peu...
Bref, de toute façon, ils ont chacun un caractère de cochon et cela demander parfois de trouver un équilibre. Un peu comme maintenant en fait. Quand Joyce lui lâcha sèchement un "non" et un regard noir. Ok, message reçu.
Ys dirigea automatiquement son regard sur..bah rien en fait. Mais il ne fallait pas qu'il croise son regard, elle pourrait le désintégrer. Finalement, on va revoir l'histoire du grand frère et son autorité blabla.

Enfin jusqu'à que la demoiselle ne reprenne. Sans même croiser son regard, il sentit le chagrin dans la voix de cette dernière. Ainsi son petit frère aurait été un adolescent. 14 ans. Il comprenait mieux maintenant pourquoi elle avait ressenti le besoin de s'isoler. La connaissant suffisamment, il savait bien qu'elle ne faisait pas ce genre de chose pour un caprice. Il y avait de véritables raisons. Ceci dit, il ne désirait pas la laisser seule en ce jour, combien même elle le supplierait de le faire.


"Je vois..."

Laissa-t'il murmurait. Il ne saurait quoi dire. IL n'avait jamais été un grand soutien. Parler, trouver les mots justes, ça c'était pas son fort. Cependant, il ressentait le besoin de faire quelque chose pour la petite blonde. C'est qu'il l'aimait suffisamment pour ne jamais l'abandonner même s'il cela lui coûtait énormément.
Jouant avec ses doigts, il osa, même gêné, de reprendre. Il se lança sur une idée, venue comme un cheveux sur la soupe.


"Dis, ça pourrait être mieux d'être ailleurs... Pour son anniversaire..."

Il se cherchait lui même. Trouver une idée, un réconfort plus plaisant qu'ici. Et tandis qu'il cherchait une solution, quelque peu à vive voix, il trouva enfin:

"On pourrait fêter son anniversaire quelque part où vous aimer vous rendre. Enfin si tu veux bien sûr..."

Pourvu qu'elle ne lui lance pas encore l'un de ses regards noirs. Malgré qu'ils s'apprécient, c'était toujours délicat, ce genre de terrain. On ne sait jamais comment aborder la chose sans vouloir blesser la personne.


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##   Lun 15 Mai 2017 - 12:35
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J'aurai pu dire n'importe quoi pour qu'Ys me laisse tranquille, mentir ou encore nier être là par besoin de solitude. Mais il me connaissait alors ça n'aurait servit à rien, et ne lui ayant jamais menti, je ne voyais pas l'intérêt de commencer maintenant.
Il m'arrivait parfois de me demander s'il aurait voulu me connaitre, si je lui avais avoué mon passé et la maladie dés le premier jour de notre rencontre. Probablement pas, avec son vécu. Ys savait ce qu'était la perte et l'absence de repère. Il savait combien ça faisait mal et comment cela pouvait vous briser. J'aurai dû être honnête avec lui dés le premier jour, on en serait pas là.

J'aurai eu envie d'être ailleurs. Pas à Terrae, qui me rappelait douloureusement à quel point j'avais eu de la chance, contrairement à Vincent. Bon sang, pourquoi j'étais là et pas lui? Pourquoi ma vie avait-elle primée sur la sienne? Il aurait dû avoir quatorze ans! Il aurait dû être un beau collégien entouré d'ami, sortir fêter son anniversaire avec eux avant de rentrer pour que je me moque un peu à ce sujet.  On aurait dû parler pendant des heures, allongés sur le gazon du jardin, avant que maman ne nous appelle pour le dîner. J'aurai dû lui offrir un super cadeau qu'il voulait depuis longtemps, pendant que papa nous prenait en photo. Il aurait dû être pendu à son téléphone, sa première petite-amie le harcelant de message pour lui souhaiter encore et encore un joyeux anniversaire, tout en se plaignant qu'il ait dû partir si tôt de la fête. Mais non.
A la place, je me retrouvais seule, dans des sous-sol lugubre, assise par terre à composer, prétextant une fatigue pour qu'on me foute la paix. Sauf Ys. Visiblement, Ys n'allait pas me laisser seule, même si je le lui demandais.

"Dis, ça pourrait être mieux d'être ailleurs... Pour son anniversaire..."

Et où voulait-il que j'aille? Je pouvais pas sortir de Terrae, et je refusais d'être à Terrae aujourd'hui. Les sous-sol m'avait paru être un bon compromis.
Je pouvais aller nulle part. Quand à savoir où je voudrai être réellement, il y avait bien un lieu. Un seul. Mais c'était bien trop loin!

"On pourrait fêter son anniversaire quelque part où vous aimer vous rendre. Enfin si tu veux bien sûr..."

J'ai relevé la tête vers lui. Il disait bien ce que je croyais qu'il disait? Il voulait que... Quand j'ai croisé son regard, je n'ai vu que son inquiétude et sa compréhension. Ys se souciait vraiment de mon état. Étrange à quel point il pouvait être agréable et réconfortant de le voir présent, même dans ce genre de moment. Surtout dans ce genre de moment.

- Ys...

C'était juste un murmure. Un simple nom qui rassemblait tout ce que je pouvais ressentir: Le soulagement, la reconnaissance, l'étonnement et l'affection. L'incrédulité aussi.
Je l'ai fixé sans oser y croire. Comment pourrais-je un jour le remercier pour tout ce qu'il faisait pour moi? A côté, je passais un peu pour une sœur indigne. Un peu beaucoup.

- C'est bien trop loin pour que je puisse y retourner sur un coups de tête... Quand j'étais plus petite, mon père et moi avons construit une cabane. Y avait un grand arbre derrière chez moi que je passais des heures à escalader pour le seule plaisir de contempler le ciel de plus près... Quand Vince  grandit, c'est devenu notre repère. S'il lui arrivait d'être triste, je savais toujours que je le trouverai là. On y passait des heures à parler de tout et de rien jusqu'à ce qu'il se calme dans mes bras. Ensuite, on redescendait retrouver nos parents,  puis plus tard uniquement ma mère. C'est là que je l'ai trouvé quand on a perdu papa. Il y montait à grande peine, il n'avait que cinq ans. Mais ce fût la première fois qu'il y arriva seul. Et c'est devenu notre chez nous à nous quand on a perdu nos repères dans la maison, avec maman.

J'avais un sourire triste et nostalgique aux lèvres. Ouais. C'était notre endroit, à lui et moi. Mais c'était inatteignable et honnêtement, l'endroit le plus à propos à part celui-là était encore ces sous-sol. Au moins ici, j'avais un bon souvenir. Celui du jour où j'avais rencontrer un grand frère. Celui du jour où, sans le savoir j'avais gagné une famille.
J'ai attrapé mon téléphone pour chercher une photo dans ma galerie d'image. Je savais que j'en avais une. C'était les rares souvenirs qu'il me restait de ma vie passée. Lorsque je la trouvais, je l'ai montré à Ys.

- C'était pas ultra cool, mais c'était à nous. J'y retournerai probablement jamais, mais j'aime bien me dire que la cabane est toujours là. La maison n'a jamais été revendue. Jusqu'à ma majorité, tout est bloqué question héritage et autre. D'après ce que j'ai compris, j'en ferai ce que je veux une fois mes 21 ans atteint. Alors je sais qu'elle attend encore que Vincent et moi revenions.

Ah les joies de la succession...

- C'est pour ça que je veux pas sortir d'ici. Parce que je ne veux pas être à Terrae aujourd'hui. Je voudrai être ailleurs, loin de ce qui m'a sauvé y a trois ans... Alors que Vince, lui n'a pas pu l'être. Alors je préfère rester là.


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##   Lun 15 Mai 2017 - 22:29
Ys Ochikawa

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Son regard bienveillant et si rare se pose doucement sur ses yeux émeraudes. Son souffle lui caresse le visage, tout semble si diffèrent ici. Et pourtant, cet endroit était le leur. Il était unique à leurs yeux. Et même encore aujourd'hui, après tant d'années écoulées, le Tonnerre ressentait cet appel, ce Vide. Elle était ce qu'il avait été jadis, cette perte de temps à haïr le monde. Il voulait lui rendre un meilleur avenir, qu'elle ne perde pas de temps. Qu'elle puisse entreprendre l'avenir avec le sourire et l'assurance. Mais c'est encore trop tôt pour rendre le tablier. Le mal persiste encore et son regard se recouvre d'une vieille blessure.
Et combien il connaissait cette souffrance...

Attentif, son doux sourire persiste. Il entend de beaux souvenirs. Il l'entend sous un sourire nostalgique et mélancolique. Joyce n'a jamais rien oublié, elle s'est juste "bloquée". Persister ainsi pour ne plus à avoir à souffrir. Aller de l'avant, bloquer ses instants d'émerveillements. Mais elle n'est qu'une jeune femme tout juste majeure. Elle est humaine et un jour tout la rattrape. C'est l'avalanche. Et le culpabilité lui rappelle son bonheur. Parfois, il faut affronter ses démons pour aller de l'avant. Peut être est ce aujourd'hui....

Les yeux de braise se glissent sur le visage de la demoiselle. Il n'avait jamais remarqué ses traits fins, la douceur dans son regard quand le masque tombe. L'éclat de sa chevelure, le son de sa voix cristalline. Le grand frère ne veut plus jamais la voir pleurer. Plus jamais.
Ses yeux quittent les siens pour se poser sur l'écran qu'elle lui tend. Il détaille, tout. La photo passe au scanner, il s'en imprègne. Tout comme il s’imprègne de ses souvenirs, comment elle détaillait cet endroit unique à ses yeux. Il se mêle à ses souvenirs, à sa vie, dans son intimité.


"Joyce, ne poses plus de questions..."

Il a l'habitude. Il sait, il connait les règles. Son action lui coûtera surement cher. Hideko ne le laissera pas passer cet emportement, mais qu'importe. Les corvées qui l'attendent ne sont rien face à l'appel que lui lance sa soeur. Elle en a besoin, inconsciemment, et le jeune homme l'entend. Alors tant puis, après tout, il est son grand frère.
Délicatement, sa main vint se poser sur sa tête. Et d'un murmure:


"Fermes les yeux..."

Tout se passe rapidement. La magie les emporte loin des sous sols de Terrae. On peut sentir un soulèvement au coeur, mais tout est fait avec douceur. Puisqu'ils étaient assis, Joyce n'aura pas eu à ressentir que ses pieds aient quitté le sol. Cette téléportation se sera passé pour le mieux. Et les voilà, entre quatre planche en bois, dans un coin, face à une fenêtre ouverte donnant sur un ciel bleu. Tout parait calme ici. Le silence est roi, l'air reposant.

Ôtant sa main, le Tonnerre est satisfait, il aura réussi. Il se saura contenter de souvenirs racontés et d'une photo. Il aura progressé et ceci, il sait à qui il le doit. Mais il reste en arrière, il laisse le devant la scène à sa soeur. C'est son espace, son souvenir. Son chez elle.


"Et ici, tu voudrais y être?"


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##   Lun 15 Mai 2017 - 23:47
Joyce Noran

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J'étais perdu dans mes souvenirs. J'avais pas de larmes, ni de sanglots, mais j'avais le cœur gros. J'aurai voulu que ma mère soit là et qu'elle me serre contre son cœur en me chantant cette berceuse qui m'avait tant apaisé. J'aurai voulu entendre papa me chuchoter combien j'était courageuse. Je ne l'étais pas, ne le serait jamais. Mais j'aimais entendre mon père y croire pour moi.

C'était quand je me sentais le plus démunis qu'ils me manquaient le plus, mes parents. Vince aussi, bien sûr, mais c'était moi qui veillait sur lui et non l'inverse. Ys ressentirait-il la même chose que moi actuellement si je venais à disparaître? Je me posais souvent la question de savoir si les liens du cœur pouvait valoir les liens du sang.

Il a fixement observé l'image, comme s'il allait y découvrir une vérité qui me serait cacher. L'image datait du moment où j'avais eu mon premier concert. Le premier vrai je veux dire. J'avais sept ans. Papa et moi étions dans la cabane, se tenant l'un l'autre par l'épaule. On pouvait voir maman à l'entrée, tentant de grimper pour nous rejoindre tandis que Vincent jouer dans les bras de papa. C'était l'une des rares photos que j'avais conservée. On discernait facilement par la fenêtre notre maison ainsi que les écuries, un peu plus bas. Le soleil brillait ce jour-là. Papa m'avait fait la surprise d'installer un matelas. J'y avais passé tout mon été. Y avait même des outils, et je m'étais amusée à faire la déco, peu à peu rejointe par Vincent qui faisait les tableaux. Enfin les tableaux! Plutôt des dessins d'enfant de quatre ans.

"Joyce, ne poses plus de questions..."

Je l'ai observé, perplexe, avant qu'il ne me cache la vue en me demandant de fermer les yeux. Je ne l'avais jamais vu aussi doux. Aussi... gentil. Elles étaient loin, nos chamailleries. Avait-il comprit que je ne pourrai pas jouer aujourd'hui?
J'avais tombé le masque. Il m'était impossible de le conserver à l'évocation de ma famille, particulièrement à celle de mon frère. Ce gamin je l'avais aimé et protégé. Pas assez certes, mais les dernières années de sa vie, j'avais agis comme une mère envers lui, la notre étant incapable de le faire. J'avais pas quinze ans.

J'ai senti la tête me tourner un instant, sans comprendre. Et puis Ys m'a rendu la vue. Et je suis restée sans voix, en ayant l'impression de faire un saut dans le temps, d'être dans un rêve.

"Et ici, tu voudrais y être?"

Il s'est effacé pour me laisser regarder ce qu'il avait fait mais je suis restée figée, incapable de dire ou faire quoi que ce soit. Même respirer me semblait difficile. Lentement, sans que je ne le veuille vraiment, mes émotions ont pris le contrôle et je me suis retrouvée à sentir de l'eau salée sur mes joues. J'ai retenu un sanglot.

- Oh mon Dieu...!

C'était plus un croassement qu'autre chose mais j'étais pétrifiée par l'émotion. J'étais chez moi. J'étais chez moi putain! Les dessins de Vincent, dans leur papier plastifié étaient toujours là. Y avait sa peluche dans un coin et mon premier carnet de partition dans une caisse en plastique transparent. Le matelas était toujours là, des coussins et une couverture attendant dans la caisse.
Tout était tel que nous l'avions laissé, le jour du drame. Rien n'avait bougé. Par la petite fenêtre, j'ai pu reconnaître ma maison bouffée par le lierre. Tout était clos. L'écurie en contrebas avait été déserté, mais elle était toujours là, elle aussi. Je reconnus le chemin que nous avions pris, le jour où j'avais tout perdu. C'était comme si rien n'avait changé, comme si je n'étais jamais parti.

J'ai inconsciemment tendu la main vers la peluche de Vincent. Elle était à moitié défoncée, mais je reconnaissais bien son Pan-pan. Ça me serra le cœur. Je l'ai serré contre mon cœur avant de réaliser ce qui m'arrivait vraiment et à qui je le devais.
La cabane n'était pas bien grande, on devait être à genou pour ne pas se cogner. Mais c'était bien ma cabane. Notre cabane. Et Ys m'y avait emmener. Alors qu'il était interdit aux élèves de sortir de Terrae sans un master, il m'avait emmené au seul endroit pouvant soulager ma peine.

J'étais complètement submergée par l'émotion. Je lui ai pas laissé le temps de s'interroger plus sur mon état que je m'étais déjà retournée pour lui sauter dans les bras, pleurant à chaude larme tant mon cœur se serrait face à tant de souvenirs et d'émotions.

- Qu'est-ce-que je ferai sans toi?

Sans doute rien. Je serai toujours cette gamine perdue, égoïste et froide. Je serai toujours détruite. Je pouvais pas parler plus, j'en étais incapable. Mais j'espérais qu'il comprendrait seul le "merci" silencieux, ainsi que toute l'affection que je lui portais. Ys venait de m'offrir la seule chose qui aurait pu me soulager de ma peine: Une manière de me sentir proche de ma famille.


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##   Mar 16 Mai 2017 - 21:29
Ys Ochikawa

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Restant en arrière, de son regard bienveillant, il vit sa petite soeur se déplaçait ce qu'il avait été autrefois un souvenir. Il la vit serrer contre son coeur une vieille peluche. Elle détaillait cet endroit d'un oeil neuf, comme s'il était important de ne jamais rien oublier. Le jeune homme est discret, il ne bouge pas d'un pouce. Cet instant lui appartient, il ne faut surtout pas envahir son espace.

Il la suit du regard. Bien qu'il est conscient qu'elle pouvait heureuse d'être ici, il avait mal silencieusement. Il ne pourrait jamais lui donner plus. Il ne peut pas rendre la vie. Il ne peut pas effacer la douleur qui la taillade. Il peut seulement la soulager un certain temps.
Après tout, Terrae l'avait révéler pour ça. Ce n'était pas la première fois qu'il partait à l'autre bout du monde pour une personne qu'il aime. Dans un sens, il se sentait utile, il pensait pouvoir ôter cette douleur qui les fait tant souffrir. Et quelque part, il se rendait également service.

Et tandis qu'un sourire se dessine doucement au fur et à mesure qu'il vit sa soeur, le regard perdu et nostalgique, voilà que cette dernière se jette dans ses bras. Elle était si différente, elle avait fait tombé le masque. Elle pleurait. Peut être bien qu'il avait réussi à apaiser son petit coeur. Mais pour une fois, il n'était pas gêné de cet enlacement, au contraire, il le renforça. Elle lui paraissait si petite, si fragile, si....


"Joyce, tu peux profiter de cet instant. Promènes toi, chez toi, le temps qu'il faudra, avant de devoir rentrer..."

Il lui laisserait le temps. Joyce ira où bon lui semble. Elle fêtera l'anniversaire de son frère comme bon lui semble. Ce moment lui appartient, qu'elle l'utilise comme il se le doit. Car le Tonnerre le sait, à un moment où à un autre, un Master apparaîtra.
Doucement, Ys se détache de la blonde, et pour la rassurer, il ancra son regard dans le sien.


"Mais promis, on traînera autour de Terrae."

Ils ne rentreront qu'au soir. Après tout, il y avait un village. Ils n'avaient pas besoin de retrouver leurs chambres. Ils pourraient terminer autre part, qu'importe où, du moment que Joyce garde le sourire en ce jour fatidique.
D'une main généreuse, il essuya les larmes de sa petite soeur et lui offrit un doux sourire de compassion.


"Tu voudrais lui laisser quelque chose? Un message?"

Ses mains posées sur ses frêles épaules se détachent doucement. Il lui laissa la liberté d'aller de l'avant. Il ne fallait pas la forcer, il la connaissait suffisamment forte pour se relever. Mais si un jour, elle venait à trébucher, il serait toujours là, pour la relever. Encore et encore. Jusqu'au jour où elle n'aurait plus besoin de lui. Et ce jour là, il sera le grand frère le plus fier du monde.


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##   Mar 16 Mai 2017 - 22:49
Joyce Noran

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Il a resserré ses bras autour de moi, m'étreignant comme pour soulager ma peine. Et ça marchait. J'avais l'air de faire mon âge, vraiment je veux dire. J'avais plus de masque, je cachais plus rien. C'était impossible ici, même si je l'avais voulu. J'étais chez moi. J'étais chez moi putain! Et je n'y étais pas seule.
Il m'a regardé, pour me montrer sa sincérité.

"Joyce, tu peux profiter de cet instant. Promènes toi, chez toi, le temps qu'il faudra, avant de devoir rentrer..."

Oh Ys... Pourrai-je un jour te remercier suffisamment? Je savais parfaitement qu'on devrait rentrer, et de toutes manières, je ne voudrai rester pour rien au monde. Ma vie et ma famille n'était plus là mais dans ce lieu d'espoir qu'était et serait toujours Terrae. Mais juste une journée, juste aujourd'hui... Je voulais revenir sur ce passé qui m'avait tout volé, sur cette vie qui m'avait tout prit.
Il m'a assuré qu'au retour, on traînerait plutôt que de rentrer chacun chez soi. J'étais à la fois émue, gênée, heureuse et reconnaissante. Ys ne saurait probablement jamais le soulagement qu'il avait réussit à me procurer. Parce que pour la première fois en trois ans, je me sentais plus légère, comme si le poids sur mes épaules s'était allégé.
Il a essuyé mes larmes d'un geste doux avant de me sourire. J'ai compris que pour cette année et les suivantes, je ne serai plus jamais seule. Il y aurait toujours ce feu-follet un peu chiant pour sécher mes larmes et me montrer que la vie ne s'arrêtait pas là.

"Tu voudrais lui laisser quelque chose? Un message?"

- Le message je suis déjà en train de le lui laisser Ys. Je suis en train de le leur laisser: Quand ils ont disparu, quand Vincent est mort... J'étais toute seule, j'avais plus rien. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, particulièrement en ce jour. Et ça c'est grâce à toi.

J'avais un petit sourire à la fois gênée et terriblement franc bien que craintif. Ys m'a lancé ce regard qui voulait dire qu'il serait toujours là, peu importe les épreuves, jusqu'au jour où je saurai me tenir debout et fière sans son aide. Ce qu'il n'a probablement jamais compris, c'est que ce jour n'arriverait jamais. J'aurai toujours besoin de lui. Ne serait-ce que pour me pousser à coups de provocations à donner le meilleur de moi-même.

- Suis-moi, je veux te montrer quelque chose.

Je suis descendue de la cabane en faisant attention à ne pas glisser. Il faisait beau, mais le bois était encore humide d'une pluie ne datant probablement que de la veille, si ce n'était pas plutôt du début de matinée.
J'ai attendu qu'Ys me rejoigne pour chercher entre deux planches de bois la clé ouvrant la porte. J'ai pénétré ce qui fût jadis chez moi avec une lenteur presque apeuré. Il y avait un silence de mort à l’intérieur.
Rien n'avait bougé. J'avais toujours le doudou de Vincent dans la main, résolue à ne pas le laisser ici. Pas encore. J'ai avancé vers l'escalier, montant les marches avec prudence. J'appréhendais d'arriver en haut, sachant déjà que j'y trouverai trois portes: Ma chambre et celle de mon frère ainsi qu'une autre pièce beaucoup plus importante. Les portes étaient encore ouverte. Je suis passée devant celle de Vincent en y jetant qu'un coups d'oeil avant de pénétrer la mienne. Mon lit était encore défait et c'était encore en bordel. Il y avait quelques carnets sur une étagère, que je posai sur mon lit avant d'attraper la petite boîte planquée derrière. J'y pris la clé avant de ressortir. Ys ne devait pas comprendre. Je me suis avancée vers la dernière porte.

- Vincent avait son endroit, la cabane, que nous partagions. Mais pendant des années, cette pièce a été la mienne. C'était... Mon antre à moi. Mon lieu.

J'ouvris la porte et laissai mon ami passer devant. Il pu y découvrir une pièce de 7m² à peine, avec quelques étagères, un ampli, un socle de guitare et un micro. Dans un coin, deux pouf de couleur rouge et verte trônaient, attendant que certains s'y posent. Sous les étagères, une sorte de meuble de rangement faisait office de bureau. J'y posais mon ordi quand j'enregistrais, plus jeune. Et non, il n'y a pas d'âge.

Ici, c'était réellement chez moi. Il m'arrivait de rester des heures enfermée ici. Et puis dans la soirée, j'appelais mon père ou ma mère et je les laissais voir ce que j'avais créé ou répété. Vincent adorait se poser sur le pouf vert pour m'écouter composer ou simplement jouer. Il disait parfois que c'était une pièce magique. Peu importait combien je pouvais me sentir triste, une fois entre ces quatre murs, je retrouvais tout de suite la paix.

- Ys... Tu sais pas ce que représente pour moi ce que tu viens de faire en m'emmenant ici. Je sais que je te l'ai jamais dis mais... T'es probablement la plus belle rencontre que j'ai faite de ma vie. Alors merci. Merci d'être un frère aussi génial.

Je ne le lui dirai probablement plus jamais, mais il venait de m'offrir la seule chose me permettant un jour d'avancer. Il venait de me donner l'envie de continuer de me battre. L'envie d'avancer, encore et toujours. Parce que j'avais tellement grandis depuis ces années que je passais enfermée ici à composer seule dans mon coin!
J'avais un sourire, un vrai sourire. Celui qui fait briller le regard d'une étincelle de vie si puissante que ça en est troublant. Celui qui veut dire qu'on se relève et qu'on ne tombera pas deux fois au même endroit. Celui qui voulait dire que j'allais bien et que c'était grâce à lui.

HRP:


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##   Mer 17 Mai 2017 - 23:11
Ys Ochikawa

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Relevant son regard sur la jeune femme, un sourire né, doucement. Elle lui laissait surement le plus beau message. On ne saura jamais ce qu'il se passe une fois mort, mais on était sûr, ils restent près de nous. Et son petit frère devait être heureux de la voir ainsi et tellement rassuré.
Bien qu'il fut gêné, il ne put s'empêcher d'être heureux pour elle. Il est inutile d'en dire plus, tout a été déjà dis. Joyce faisait cela très bien. Et contre toute attente, la blonde l'invite à la suivre. Et parce qu'il ne la laisserait jamais sans surveillance, sagement, il se leva et la suivit.


"C'est vraiment fait pour les gosses..."

Ouais il est grand le garçon. Il a du mal à se déplacer mais c'était assez drôle. Il n'avait jamais connus de cabane dans les arbres. Vaut tard que jamais!
A son tour, il descendit, laborieusement. Le soleil était haut, aveugle une fois dehors. On croirait pénétrer un rêve, un autre monde. C'est ça, ici, ils sont coupés du reste.
Une fois pied au sol, le Tonnerre vit sa soeur ramassait quelque chose. Il la suivait. Sans un mot, il restait en arrière lorsque la porte d'entrée s'ouvra sur de vieux souvenirs. Tout est calme ici. Froid. Ancien. Mais c'était beau. A croire que la maison avait une âme, qu'elle attendait la petite fille d'autrefois.

Silencieusement, de son regard de braise, Ys découvre l'endroit où sa soeur avait grandis, souris, ris. Il imaginait déjà une petite blonde courir dans ces escaliers devenus poussiéreux.
A l'étage se trouve plusieurs portes. Traversant le couloir, d'un oeil discret, Ys vit par l’entrebâille l'intérieur et ses secrets qui y résident. Joyce avait grandis ici. C'est ici qu'elle serait encore si le Vide ne s'en était pas mêlé. La voix de cette dernière l'interpelle, et il accélère le pas, se tenant près d'elle. C'est alors qu'il découvre son jardin secret.
Et un sourire se dessine inconsciemment.

On aurait dit que rien n'avait bougé. Comme si la vieille, quelqu'un était venu. Il découvrait Joyce chaque jour un peu plus. Mais cette fois, il savait tout d'elle. Cette gamine...
D'un pas tranquille, il s'avance dans cette petite pièce et dévore du regard cet endroit. C'est ici. C'est ici qu'elle a laissé sa voix...

Il l'entend. Il relève doucement le regard sur elle. Il est gêné mais pas intimidé. Il voulait juste lui rendre le sourire. Simplement. Mais ses paroles lui mirent du baume au coeur. L'étonnement laisse place au sourire.


"Je regretterais jamais d'être descendu dans ces sous sol et surtout, pour une fois, de n'avoir pas été idiot. De s'arrêter à seulement une gamine arrogante."

Ouais, il le regrettera jamais. De caractère brute, généralement, Joyce n'aurait du être une amie s'il l'avait regarder avec ses yeux d'autrefois. Mais pour une fois, il avait essayé d'être mature, un homme. Et il avait eu raison.

"Tu es tellement plus que ça, Joyce."

Un dernier regard reconnaissant, et doucement, il porte instinctivement son attention sur le micro. Une idée lui vint. Au moins, avant de disparaître d'ici pour un temps indéfinis, elle pourrait reprendre là où elle s'était arrêté.
Délicatement sa main se pose dessus et des petites étincelles électriques jaillissent. Le courant fonctionne de nouveau, au moins le temps qu'il faudra.


"Et si tu nous chantais la dernière chanson que tu as laissé. Il ne faut jamais laisser un travail inachevé."

Et si tu lui rendais une seconde vie à cette maison, à tes souvenirs?


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##   Mer 17 Mai 2017 - 23:55
Joyce Noran

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J'ai entendu Ys râler en sortant de la cabane. J'ai reconnu mon jardin et le potager de maman. J'ai vu le garage où j'ai deviné les outils de papa ranger dans l'ordre. La moto n'était plus là depuis longtemps, vendue pour payer de quoi manger. Je reconnus chaque fenêtre, sachant à quelle pièce elles appartenaient. Je me souvins de Vincent sur la balançoire et de maman sur le transat. Je revis papa dans le jardin en train de construire cette cabane, sa fille de cinq ans l'aidant comme elle le pouvait, un grand sourire aux lèvres.
J'avais bien trop de souvenirs ici pour y être heureuse de nouveau un jour. Quand je suis rentrée dans la maison, j'ai tout de suite reconnu mon salon. Y avait des cadres de ma famille de partout. On était unie. J'ai reconnu une photo de papa sur l'une des étagères. Elle était jolie cette photo.

Je suis montée à l'étage pour montrer à Ys ce que j'avais de plus précieux dans cette baraque. A part ma famille, personne n'était entré ici, et personne n'y rentrerait jamais. Mais Ys, c'était la famille, mon frère. S'il y en avait bien un qui avait le droit de découvrir qui j'avais été, c'était bien lui.
Il a sourit à mes mots. C'était particulier comme moment. On avait rarement été aussi proche, et je ne lui avais jamais dis ce que je pensais vraiment de notre amitié. Entre nous, les "je t'aime" étaient tabou, au profit d'un "tu me fais chier" régulier. C'était notre façon de nous supporter.
Il avait l'air étonné que je puisse me montrer si frêle et si honnête. Mais s'il y avait bien un endroit au monde où je ne pourrai jamais tricher, c'était ici.

"Je regretterais jamais d'être descendu dans ces sous sol et surtout, pour une fois, de n'avoir pas été idiot. De s'arrêter à seulement une gamine arrogante."

Dieu que je l'étais! Il m'arrivait encore de me comporter comme cette enfant perdu que j'avais été quand j'avais atterrit à Terrae, quand tout n'allait pas et que j'avais besoin d'air. Ys ne s'était jamais arrêté à ça, ni le jour de notre rencontre, ni plus tard, quand, folle de rage suite à sa prétendue trahison, il était venu me trouver pour tenter de se faire pardonner. J'étais encore cette gamine arrogante.

"Tu es tellement plus que ça, Joyce."

J'ai relevé le regard sur lui. Je ne m'attendais pas à ce qu'il réponde à ma confession, ni à ce qu'il me dise que je valais plus que ce qu'il n'y paraissait. J'étais heureuse qu'il le croit cependant. J'ai souris, pour de vrai, et un instant, j'ai eu de nouveau l'envie de jouer, comme d'habitude avec ses nerfs.

- Ah oui? Et je suis quoi alors feu-follet?

Mais j'avais déjà la réponse: Plus qu'une gamine arrogante et insupportable, j'étais sa sœur. Et ça, ça valait bien plus qu'une vraie réponse de sa part.
Encore une fois, je m'étais mise à nue, cette fois entièrement, en lui montrant ce que j'avais été jadis. Tout ici montrait quel enfant j'avais été et quelle ado j'étais devenue. Tout ici montrait que j'avais été aimé et choyé mais aussi abandonnée et obligée de prendre des responsabilités qui n'étaient pas les miennes.

Ys s'est tourné vers le micro. C'est ce qui nous avait fait nous rapprocher en premier, la musique, lui et moi. C'était à nous.

"Et si tu nous chantais la dernière chanson que tu as laissé. Il ne faut jamais laisser un travail inachevé."

J'ai souris, sachant pertinemment où il voulait en venir. Il voulait que j'enterre la tristesse que j'avais emmené d'ici à Terrae. Bien sûr, je garderai toujours le manque de ma famille comme une cicatrice, mais je n'étais plus seule, et c'était cette crainte et ce fait que je devais abandonné ici.
Sans un mot, j'ai filé jusqu'à ma chambre où j'ai glissé une main sous le matelas du lit. Le carnet était toujours là. Vous vous souvenez quand j'ai dis que ma plus belle mélodie était celle que j'avais chanté au premier des concert de Paws up? Il se pourrait que j'ai mentis. La plus belle de mes compositions, je l'avais offert à mon frère il y avait de cela presque cinq ans. Nous avions perdu notre père trois ans plus tôt et je devais quasiment m'occuper de tout toute seule. Vincent vivait très mal la situation et faisait énormément de cauchemars. Alors je lui avais écrit une berceuse, mais pas n'importe laquelle: une berceuse rock, à ma manière. Une chanson d'une sœur à son frère, pour apaiser ses tourments, ne serait-ce qu'un instant. Pour vous la faire courte, j'expliquais simplement à mon frère que peu importait le nombre de kilomètres entre nous, peu importait les vents et marrés, je serais toujours à ses côtés. Qu'il aurait toujours un toit sur la tête pour le protéger de l'averse et un peu de pain pour le guérir de la faim. Et que s'il advenait un jour que l'on soit séparé, alors nos cœurs, eux, ne se quitteraient jamais. Et enfin, je lui affirmais que si les parents s'étaient éloignés, pour des raisons plus ou moins variées, ils nous aimaient et qu'un jour, on se retrouverait.
J'avais treize ans quand j'ai écris ça. Je suis revenue dans la pièce avec mon carnet et une guitare électrique. Et oui les gars, je sais, sacrilège, j'avais laissé mon second bébé à la maison... En même temps en pleine fugue on prend que l'essentiel. Je l'ai branché à l'ampli et j'ai réglé le tout. Y avait tout juste assez de jus. J'ai échangé un regard avec Ys, d'un air entendu, et je lui ai tendu de le carnet. Je connaissais chaque note et chaque parole par cœur.
Alors, sans un mot et dans un dernier souffle, j'ai chanté les derniers mots que j'avais à mon petit frère, devant le regard protecteur de mon grand frère. Ce fût là la plus belle manière de mettre un terme à ce deuil qui n'avait que trop duré.


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