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Entre prof et élève... et peut-être même entre deux amis? (Oksa)
##   Sam 31 Déc 2016 - 15:34
Kurei Yataro

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Kurei Yataro
Air au pouvoir solaire
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Age : 30
Emploi/loisirs : Apprendre des choses, celles que je dois pour la fac et celles que je veux arce qu'elle m'interessent. C'est cool les etudes en Allemagne :p
Humeur : Interchangeante et difficile à deviner quand elle diffère à la norme

Cela fait à peu près deux mois que mademoiselle Skily n’est plus venu en cours du tir à l’arc. J’avoue qu’au début ça m’a agacé un peu. Après tout, je comprends qu’il peut arriver qu’elle ne peut pas ou ne veut pas venir pour une raison quelconque, mais elle pourrait au moins me le dire. Ceci dit, malgré ça, je continue de venir et d’attendre le jour auquel on s’est mis d’accord, passant mon temps soit à tirer moi-même, soit à travailler mes cours. Au cas où elle reviendra. Ce n’est toujours pas le cas, mais ces dernières jours, je l’ai aperçu et entendu quelques fois dans les couloirs, plus souvent qu’autre chose en train de se disputer avec quelqu’un. Elle a bien changé. Faudrait être idiot pour ne pas comprendre qu’il lui est arrivé quelque chose. Et les affiches que quelqu’un avait mis un peu partout dans les dortoirs m’ont aidé à comprendre un peu aussi. Alors elle s’est renfermé tout court et veut plus voir personne. C’est ça le truc.

Au début, j’avais juste haussé des épaules et me suis dit tant pis. Certes, on s’est vu assez régulièrement avant sa disparition et notre relation était quelque chose entre connaissance et une relation élève-prof, mais cela ne veut pas autant dire que j’ai une raison pour l’embêter alors qu’elle veut clairement être seule.

En même temps, j’en ai appris plus sans le vouloir, juste en passant par des couloirs ou même en étant dans ma chambre alors qu’on l‘entendais du couloir. Une fois avec mademoiselle Sayanel qui avait essayé juste de lui parler en tant qu’ami. Une autre fois, je l’ai même vu partit avec un cas de rage folle évidente alors qu’elle est partie dans un autre étage – celui des Terres d’après ce que j’ai entendu après, et apparemment, elle a fait une sacré scène en engueulant un d’eux, mais je n’ai pas fait assez attention pour me rappeler de qui s’était. Mais du peu que j’ai entendu sans le vouloir, il est bien clair que mademoiselle Skily ne vas pas bien. Et si j’y pense de plus en plus, c’est parce que son comportement me rappelle un peu mes pensées à moi alors que j’ai découvert la vérité sur mon oncle. Et par conséquence, il y a des moments où je pense si je ne pourrais pas essayer d’aller la voir. Parce que s’il y a quelqu’un qui puisse dire qu’il comprend ce qu’elle ressent en ce moment, il est possible que ce soit moi.

Bon, après, je peux me tromper aussi, pour la simple et bonne raison que je ne sais point ce qui lui est arrivé. Mais je ne découvrirais si mes suppositions sont correctes ou non que si je la voie. Le problème avec ça, c’est que… eh bien… il faut bien trouver un moyen de la retrouver.

Du coup, j’ai commencé à faire un peu plus attention à sa porte pour voir si elle sorte des fois, remarquant vite que cela arrive beaucoup plus souvent la nuit que le jour. Après, faut deviner où elle va, parce que je ne suis quand même pas assez fou pour essayer de la suivre.

Du coup, j’ai commencé à sortir chaque nui et me promener plus ou moins au pif dans l’établissement en mode ‘peut-être je tomberais sur elle’. Pas de chance jusqu’à présent, mais si je suis une chose quand je le veux, c’est être têtu. Je n’abandonne pas. Pas question.

Une de ces nuits alors que je me promenais sans but, je me retrouve pas loin de la salle d’Astronomie et me décide d’y jeter un coup d’œil. Pas autant parce que je pense que mademoiselle Skily serait là, vu que je n’ai aucune raison de l’espérer, mais tout simplement parce que en y passant et en voyant la porte ouverte, je ne peux pas m’empêcher de vouloir y entrer, de regarder les cartes célestes et essayer de me remémorer les nom des étoiles et des constellations que j’avais appris autrefois. J’ai eu la chance de me remettre aux études, certes, mais entre mes deux boulots et les cours de médecine vétérinaire, je n’ai pas vraiment eu la possibilité de me remettre à l’astronomie. Tant pis. Des visites de temps en temps à cette salle quand je vois une porte ouverte vont devoir suffire pour l’instant.

Je ralenti mon pas an approchant de la porte, quand même, par simple précaution, malgré l’heure tardive. La dernière fois que j’ai trouvé la porte de cette salle ouverte alors qu’en théorie elle ne devrait pas l’être, je suis tombé sur Ochikawa et je l’ai pris pour un prof. Et disons que je n’ai pas trop envie de faire une telle expérience ce soir.

Il se trouve que mon approche prudente était le bon choix. Effectivement, encore une fois, il y a quelqu’un à l’intérieur. Cependant, ce coup-ci, je n’étais pas remarqué, puisque la personne tourne le dos à la porte. Sans faire du bruit, je m’apprête à partir quand soudainement je réalise que c’est en effet la personne que je cherche. Je m’arrête, mais ne rentre pas dans la salle de suite. J’hésite un peu. D’après toutes les fois que j’avais entendu mademoiselle Skily dans les couloirs, j’ai bien compris qu’elle ne veut voir personne et qu’elle n’apprécie pas quand quelqu’un lui approche quand même. Alors je ne le ferais pas. C’est elle qui choisira.

Prenant une grande inspiration, je me focalise sur l’air autour de moi. Les lignés noir d’un pinceau Japonais se tordent, suivant mon volonté. Cela me demande un peu de temps, surtout que bien que j’avais tenté de donner des formes diverses à l’air, ce n’était jamais quelque chose d’aussi compliqué qu’une mini-flèche pour l’arc. C’est pour ça que je ne tente pas non plus de la faire en taille réelle, mais plutôt un quart de la taille réelle. Malgré cela, l’air qui viens vers moi à ma commande ne forme pas de suite la forme que je veux et s’échappe plusieurs fois avant que j’y arrive. Et au moment que je le fais, je n’attends plus et la lance avec un peu de force, espérant que la forme tienne au moins trois secondes.

La flèche d’air passe par-dessus l’épaule de mademoiselle Skily, mais se désintègre bien avant attendre le mur au bout de la salle. N’importe. Tant qu’elle a senti l’air bouger et a aperçu au moins une seconde la forme qu’il avait, cela me suffit. Maintenant, il faut juste voir si elle réagit, ou si elle m’ignore et me demande sans rien dire de la laisser seule à nouveau.


Entre prof et élève... et peut-être même entre deux amis? (Oksa) Signat11
##   Jeu 19 Jan 2017 - 21:01
Oksa Skily

Personnage ~
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Oksa Skily
Etoile Air Solaire
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Age : 25
Emploi/loisirs : Etre ermite.
Humeur : Mieux quand tu m'auras lâchée.

Hpr : J’ai placé ce rp début janvier plutôt si ça ne t’embête pas ? Du genre, 2 ou 3 janvier, peut-être ? Si ça ne te va pas, mp !

Nous ne sommes tous que des miettes de souvenirs, n’est-ce pas ? Des morceaux de nous qu’on entasse, tentant de les faire s’emboîter correctement, les scotchant çà et là, les recollant pour qu’ils ne puissent plus bouger… jusqu’à ce que tout s’effondre. Jusqu’à ce que tout tombe. S’écroule et revienne à la poussière.

Mais l’être humain est masochiste. Malgré la douleur des souvenirs, il revient. Il revient enfoncer les mêmes pieux dans son cœur déjà saignant, relancer les rouages douloureux et lents de son cerveau afin de se remémorer, de ne pas oublier. Il quitte un lieu maudit pour en trouver un autre tout aussi blessant.

Et c’est ainsi que j’ai rejoint la salle d’astronomie. Ma main froide posée sur la vitre désormais intacte, je regarde Terrae, l’œil vitreux. J’ai dû négocier les clés, mais on m’a laissée revenir sur les lieux de mon Etoilisation. Les gens comprennent. Les gens savent qu’au bout d’un moment, il y a ce besoin de retourner là où tout s’est passé. De revivre sans fin les mêmes évènements, jusqu’à en être submergé et les laisser tomber au sol pour qu’ils y pourrissent et disparaissent. Je peux revoir la salle voler en morceaux, les vitres arrachées par la force du vent que j’avais créé. Je sens encore ce souffle violent qui se transformait en tornade autour de mon corps, et je perçois à nouveau la douleur lorsque mon œil fût touché. Et puis, aujourd’hui, plus rien. Plus d’articles sur le meurtre commis par Akira au sol, plus de sentiments trop forts qui me poussent à tout faire exploser. Juste moi et mon vide. Rien d’autre.

Je ferme les yeux et laisse tomber mon front contre la paroi de verre. Je suis fatiguée. Je n’ai pas dormi depuis quand ? Les images du corps d’Angie au poignet ruisselant de sang me reviennent souvent, trop souvent. De manière impromptue, quand je crois enfin m’en être débarrassée. Mais non. Elles restent gravées dans mon esprit, encore et toujours. Elles me disent d’aller voir s’il va bien, d’aller lui montrer que son état m’inquiète… Et puis je refuse. Je me souviens que je ne veux plus voir personne. Que je n’ai besoin de personne, et qu’ils n’ont pas besoin de moi. Et pourtant… Une vingtaine de jours sans nouvelles… C’est long.

Mes paupières se soulèvent. Une nouvelle année débute. Une année d’ermite, de solitude, de fuite. Une année incertaine et chancelante. Que vais-je en faire ?

Je déglutis difficilement comme si la salive coulant dans ma gorge pouvait renvoyer la boule s’y étant formée au fond des ténèbres. Et soudain, je sens un mouvement et un objet passe à côté de mon visage. Je ne réagis pas, mon visage reste inexpressif. L’objet se désintègre, et je réalise tout à coup que c’était une flèche. Une flèche ? Oui. Mais faite d’air. Quelqu’un est derrière moi. Qui ?

Je ne me retourne pas. Du moins, pas tout de suite. L’inconnu aurait-il utilisé une sorte de code ? Une flèche… d’air…

Mais que mon cerveau est lent ! Kurei, bien évidemment. Mon professeur de tir à l’arc. Depuis quand ne suis-je pas venue à l’un de nos cours ? Je ne sais même plus. J’ai perdu toute notion du temps, j’ai l’impression. Ou en tout cas, de ce qu’il a pu se passer avant la tentative de suicide d’Angie qui, elle, m’a ré-ancrée trop brutalement à la réalité.

Que répondre à la tentative de communication de l’Air ? Oh, je pourrais lui intimer de s’en aller sans même dire un mot, simplement sans réagir. Mais… Je n’ai pas parlé à quelqu’un sans agressivité depuis mon Etoilisation… qui commence à dater. Et ce soir, je ne suis pas d’humeur à me battre, à hurler, à abattre ma haine et ma fureur. Ce soir, je suis fatiguée. Juste fatiguée. Sans même les voir, je peux sentir les poches sous mes yeux. Mes paupières sont lourdes et mes muscles douloureux alors que je n’ai fait aucun effort.

Je tends lentement l’une de mes mains et crée une forme dans les airs, devant moi, à peine au-dessus de ma tête. Un petit nuage qui augmente doucement, devient plus gros que mon visage, plus gros, toujours plus gros… et s’évapore soudain.

Il n’y a aucun sens dans ce geste, sinon celui d’une tristesse enfouie qui vient disparaitre dans le ciel étoilé. Et c’est pourtant bien une invitation à Kurei de venir me rejoindre, de venir contempler Terrae dans le silence de la nuit, alors que le parc, la forêt et tous les autres lieux sont déserts, vidés d’humains. J’ai créé en réponse à sa flèche, et c’est à mes yeux un signe suffisant.


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