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Wake up, beautiful Moon !
##   Mer 15 Fév 2017 - 11:50
Alice Borges

Personnage ~
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Alice Borges
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Alice remonta les escaliers après son repas. Elle était rassasiée, et fatiguée de sa journée de cours. Elle marche vers sa chambre tranquillement, croise quelques initiés en leur souriant. En entrant dans sa chambre, elle manque de marche sur une feuille pliée en deux. Tiens, elle n'avait pas le souvenir d'avoir oublié un gribouillage ici. Elle ferme la porte et ramasse la feuille. Mais, ce n'est pas son écriture... C'est une lettre. L'incompréhension cède rapidement la place à l'excitation. C'est elle, elle le sait, c'est elle. Allez Alice, on enlève ses chaussures, on va s'asseoir à son bureau, et on lit. Elle se force à se calmer, à prendre son temps. Ne pas se précipiter.

Elle pose son regard sur la première ligne. Directement, un sourire s'accroche à ses lèvres. "Ma douce", à nouveau. Elle connait déjà le début de la lettre, elle le sait parce qu'elle connait ce genre de lettre, ce genre de discussion. Elle le sait parce qu'au final, elle était dans le même état, cette fameuse nuit. Elle ne lui en a jamais voulu, elle a simplement attendu. Oui, écrire est parfois bien plus simple, mais ce n'est pas non plus une mince affaire. Des choses qu'elle doit savoir ? Alors Hamilton allait lui parler, lui expliquer un peu plus qui elle était, parce qu'elle en ressentait le besoin. Alice se sentait toucher. Elle lui faisait confiance, et cela la rend heureuse.

Elle ne sait pas. Elle ne sait pas parce que personne ne lui jamais donné d'amour. La seule personne l'ayant fait l'a abandonné à ses yeux. La Terre se sent triste d'un coup. Hamilton n'est clairement pas la seule dans ce cas, et elle aimerait pouvoir l'aider. Pourquoi tant de gens souffraient comme cela. Des relations qui la font pourrir... Alice grimace. Ce n'est pas du tout quelque chose qu'elle a connu, et pourtant elle tente de comprendre cette souffrance. De plus, elle n'avait pas directement compris que ce genre de relation pouvait également venir d'elle, et cela la fait encore plus souffrir. Non, Alice ne voulait pas qu'elle en souffre. Bien que les histoires passées nous construisent, Alice reste persuadée que l'on peut s'en détacher, les connaitre, s'en souvenir, mais les tourner en une sorte de force. Elle voudrait pouvoir le lui dire.

Sa maman aussi l'a abandonnée alors... Elle ne la connaissait pas, et avait l'air d'à peine connaitre sa demie-soeur. Toute cette histoire affecte Alice. Elle sent une petit boule dans son ventre, désir d'aider sa Lune. De lui dire que tout ira bien maintenant. Elle continue de lire. Oui, elle ne peut pas toucher Hamilton, alors elle la laisse venir à elle lorsqu'elle en a envie. Elle comprend alors. Pause. Elle ferme les yeux, interrompt sa lecture. D'un certain point, Alice ne voulait pas faire du mal à la Feu. Surtout pas. Mais d'un autre, elle ne supporterai pas longtemps qu'Hamilton la sous-estime ainsi. La salir ? Elle se trompait, elle la faisait rayonner. Il en faut plus à Alice pour être salie. Elle ne sait d'ailleurs pas elle-même comment cela serait possible. L'abîmer peut être, mais c'est un risque à prendre, et elle s'en est toujours remise. Elle n'avait pas peur. Elle le lui avait déjà dit.

Elle rouvre les yeux, chassant cette colère naissante, pour lire la suite. Perdre son temps après ce qu'elle venait de lire ? Quelle idée. Alice l'aiderait, et elle ne serait certainement pas la seule à l'aider à aimer. Apprendre à se reconstruire. Elle serre son poing. Pourquoi, mais POURQUOI tout le monde la pense si fragile ? Non, elle n'est pas fragile, elle n'est pas naïve, elle n'est pas idiote. Elle sait, elle est consciente, elle donne de l'espoir plus facilement, c'est tout. Elle sait se protéger. Ce manque de confiance en elle la vexerait presque, mais elle comprend tout de même. Elle comprend les peurs et les doutes d'Hamilton, sans pour autant être en accord avec. Et puis à la fin, un appel à l'aide. Très clairement.

Son coeur accélère, alors, elle a besoin d'elle ? Et elle le sait puisqu'elle le lui dit. Un sourire renait sur le visage de la Terre. Les masques qu'elle voyait, se craquelaient, et puis, elle voulait apprendre, elle voulait la voir, lui parler. Elle était d'accord. Elle s'était ouverte. Cela réjouissait Alice tout autant que ses jolies déclarations.

Adélaïde. Les yeux brillants de joie, elle pose sa tête contre le papier. Elle rit un peu. Après cette excitation, c'est la fatigue qui retombe. Elle se lève. Sautille sur place. Se glisse dans son lit, les yeux grands ouverts, la lettre dans sa main, et s'endort, un doux sourire aux lèvres.


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Moonshine:
##   Mer 15 Fév 2017 - 12:00
Alice Borges

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Un rayon de lumière dans la pièce. Elle ouvre les yeux. La lettre est froissée. Elle se redresse. Eveillée directement. Elle doit la voir, lui parler. Elle doit lui répondre. Répondre. Elle se lève, pose la lettre qu'elle a mémorisée presque par coeur, déjà. En ouvrant son placard lui vient une idée. En s'habillant, elle la met en place. Elle sourit comme une idiote en la peaufinant et en lassant ses chaussures. Et elle jubile en se coiffant, trépigne d'impatience. Elle sait. Elle sait comment elle va lui répondre. Elle espère que cela lui plaira.

Elle ouvre la porte de sa chambre. Il est un peu tôt, mais pas de cours aujourd'hui. Elle se rue vers la cage d'escalier et les dévalent, ignorant les regards posés sur elle. Elle ouvre grand la porte de l'Institut arrivée en bas, et sort dans l'air froid. Elle se met à courir, contourne le batiment, dérape et manque de se casser la figure. Elle se rattrape. Une fois en place, elle cherche quelle fenêtre est celle d'Hamilton. L'étage des Feu se dessine dans sa tête. Elle retrouve sa chambre, et en conclut à une fenêtre close, volets ouverts. Elle y tourne le dos. Pliant un genou, elle vient toucher la terre. Elle ferme les yeux, se concentre.

Tout bouge, la terre libre autour d'elle se dessine, comme elle s'entraine si souvent à le faire. Elle dessine petit à petit, sent chaque grain pour rester en connexion avec eux. Et puis, elle se redresse, admire son travail, et sourit, rayonnante. De nouveau elle se tourne vers la fenêtre de la Feu. Elle rit un peu, et puis redevient sérieuse. Elle gonfle ses poumons. Et d'un coup, elle crie :

« HAMILTOOOOOON ! »

Adélaïde, crie-t-elle dans sa tête. Mais elle ne veut le hurler dans la cours, devant tout le monde. C'est son secret, qu'elle a décidé de partager avec Alice.

Elle se répète, elle s’époumone. D'autres élèves passe une tête à leur fenêtre, la regardant comme une folle. Et pourtant elle continue, s'en fichant complètement. Elle crie, espérant voir sa Lune se montrer. Les yeux des élèves deviennent tout rond lorsqu'ils se concentrent un peu.

Sous la Terre, un immense Soleil, stylisé, est dessiné sur le sol.


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##   Mer 15 Fév 2017 - 12:20
Adélaïde Hamilton E.

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Je n’ai pas dormi de la nuit. En tout cas, je n’en ai pas l’impression. Trop nerveuse. Alice a dû lire ma lettre maintenant, qu’en a-t-elle pensé ? Est-ce qu’elle va venir ? Est-ce qu’elle va m’ignorer ?

Je me redresse sur mon lit. Une douche, cela devrait me remettre les idées en place. Oh et puis… Non. Flemme. Je suis fatiguée. Ma tête retombe mollement sur l’oreiller.

Distraitement, j’attrape le téléphone que Nicolas m’a offert à Noël et en allume l’écran. Je grimace. Il est tôt. Je n’ai pas cours aujourd’hui, mais j’aurais aimé sortir, fuir cette chambre qui m’oppresse toujours plus… et pourtant l’envie d’essayer de dormir un peu commence à me faire me dire que je ne vais peut-être pas bouger. Et puis, qui sait ? La douce pourrait passer…

Un rire triste m’échappe. Mais oui Hamilton, elle va venir… Bien sûr… Au moins, tu as de l’espoir. Ce n’est pas mal. Je soupire et passe mes mains sur mon visage fatigué. Aaaah je déteste attendre. Sans savoir ce que j’attends qui plus est. Est-ce que ce ne serait pas plus simple que la Terre m’ignore, finalement ? Est-ce que ça ne règlerait pas les choses ? Est-ce que-

- HAMILTOOOOOON !


Je sursaute et me redresse. D’un bond, me voici debout. Mon prénom est encore crié plusieurs fois. Cette voix, je la reconnaitrais entre mille. Mais je ne veux pas l’admettre. Alice ne peut pas être dehors dans la cour et m’appeler ainsi.

Si ?

Je m’approche de la fenêtre en remettant mes boucles en place ainsi que mon écharpe. J’ouvre, pousse mes volets puis me penche un peu.

- Qu’est-ce que-


Je me stoppe net en comprenant. La douce est là, en bas, et fixe ma fenêtre avec un sourire à couper le souffle. Tout le monde la regarde, penché comme moi aux fenêtres. Et puis je saisis que le dessin qui l’entoure est un Soleil. Un gigantesque Soleil fait à même le sol avec la terre. Je ne dis rien. Me contente de le détailler de mes yeux fascinés. Je recule finalement, attrape mes converses que j’enfile sans en faire les lacets et quitte la chambre en laissant la fenêtre ouverte.

Devant la porte d’entrée, je m’arrête. Je suis descendue sans savoir ce que j’allais dire à la douce. Et soudain, la nervosité monte. Elle ne parait pas m’en vouloir… Alors qu’allons-nous faire, maintenant ? Je sens mon ventre se nouer et je déglutis difficilement alors que ma gorge se serre. Allez, Hamilton, du courage.

Je pousse la porte et pose un pied dehors. Je m’approche lentement d’Alice et stoppe mes pas à environ un mètre d’elle. Pas trop loin, pas trop près. Je la regarde, silencieusement, incapable cette fois de baisser le masque de l’indifférence, de la neutralité. Peut-être ai-je trop peur de ce qui se cache derrière, de cette émotion inconnue que je ressens et qui m’embrouille le cerveau.

- Ton Soleil est magnifique, lâché-je soudain d’une voix trop plate par rapport au sentiment que j’éprouve.

Tu es magnifique.

Mes yeux caressent son visage, se perdent un instant dans les siens. Alice, qu’attends-tu de moi ?


##   Mer 15 Fév 2017 - 17:34
Alice Borges

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Alice sourit encore plus fort lorsqu'elle voit la Feu ouvrir ses volets. Elle met du temps à comprendre ce qui se passe, et pourquoi elle est là. Et puis elle disparait. Alice sourit un peu, essouflée. Elle attend patiemment, ayant compris qu'elle ne fuyait pas. Elle ne sait pas à quoi s'attendre. Est-ce qu'Hamilton va revenir avec quelque chose aussi ? Est-ce qu'elle...

La Terre entend des pas sur le coté, et tourne la tête vers Adélaïde. Elle lui adresse un sourire à nouveau. Elle la voit hésiter un peu, et puis avancer, et venir tout près d'elle. Elle la regarde, sans parler un moment. Elle lui laisse prendre la parole la première. Elle n'est pas pressée, elle est heureuse de la voir, elle est heureuse qu'elle soit venue la rejoindre. Toute les deux au centre de son soleil, immobiles, dans le silence matinal. Pas de masque maintenant, pour aucune des deux. L'expression d'Hamilton est nouvelle pour Alice, et elle en est contente. Elle est amoureuse d'une flamme, qui change de forme tout le temps mais qui n'en reste pas moins magnifique.

Et son Soleil l'est aussi pour elle. Elle sourit encore plus fort, laissant voir ses dents, ses yeux se plisse. C'est un merci silencieux. Et puis, elle referme doucement la bouche. Ses yeux restent planter dans les siens.

« Je... J'ai lu ta lettre. Je suis d'accord. J'ai beaucoup de questions. Tu dois en avoir beaucoup aussi. »

Elle parle avec une voix encore plus douce que d'habitude, et toute son affection se fait ressentir par son regard. Elle avance d'un mini pas vers la Feu, ne voulant pas briser la distance dont elle peut avoir besoin.

« Je voudrais avoir le droit d'être là pour toi. Et quoiqu'il arrive, je ne veux pas que tu aies peur de me briser. Je ne suis pas aussi fragile qu'il n'y paraît. Et puis, si tu m'aides un peu, ça ira. Tout ira bien si tu es là. Et j'aimerai pouvoir faire en sorte que l'inverse soit vrai. »

Son sourire revient, et elle penche la tête sur le coté, et rajoute, tout doucement, presque en un murmure, rempli de tendresse.

« Parce que je t'aime, je t'aime vraiment, Adélaïde. »

Risque. Risque de la faire tiquer. Comme de lui faire extrêmement plaisir.


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##   Mer 15 Fév 2017 - 20:23
Adélaïde Hamilton E.

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Son sourire… Ses lèvres étirées jusqu’aux oreilles. Ses yeux plissés. Elle est… Elle est à couper le souffle. Je l’admire. Je l’admire tant que je le peux, comme si je n’allais plus jamais pouvoir la regarder. Je contemple cette fille qui fait chavirer mon cœur alors que je pensais cela impossible.

Tout le monde nous observe. Je sens les regards nous fixer intensément. Curiosité, amusement ? Je m’en contre fiche. La douce est là. La douce me parle. Le reste importe si peu.

Nos yeux ne se lâchent pas. J’acquiesce doucement. Les questions viendront, c’est certain. Mais là, je me laisse envelopper par ses paroles, par son regard. En un instant, elle m’apprivoise, me rend si docile. Je ne réponds rien, la laisse continuer. Lorsqu’elle s’approche un peu, je ne bouge pas.

Les mots qu’Alice prononce me rendent heureuse. Me comblent de bonheur. Je souris timidement. Je sais que tu n’es pas plus fragile qu’une autre, ma douce. Mais il est quand même possible de te blesser, comme n’importe quel humain. Et toi, toi précisément, je ne veux pas te blesser.

Mais soudain tout bascule. Mes lèvres étirées se crispent en même temps que ma mâchoire et mes poings se serrent. Et puis mon sourire disparait. S’éteint d’un coup. Mon regard s’assombrit et se détourne de la Terre. Je ne veux pas qu’elle voit la rage qui anime désormais mes yeux. Je ne veux pas qu’elle se sente attaquée alors que ses mots étaient beaux, qu'elle me disait m'aimer.

- Ne m’appelle pas comme cela.

Mon ton est glacial et un instant de silence flotte ensuite. Soudain, les regards des autres Terraens me dérangent et je secoue la tête avec agacement.

- Viens. Allons ailleurs.


Je ferme mon manteau que j’avais enfilé à la hâte et m’éloigne sans trop réfléchir vers le lac. J’ai oublié mon tabac dans ma chambre. Cela m’agace. J’en aurais eu besoin, là. Alors je marche, mains dans les poches, sans souffler mot. Je repense à ceux d'Alice, qui me dit m'aimer.

Je t'aime aussi, ma douce... Et un jour j'aimerais pouvoir te le dire.

Je jette un regard en coin à la Terre. Et merde. Je me suis emportée. Encore. Un petit soupir m’échappe et je prends la parole avec un calme retrouvé.

- Je déteste que l’on m’appelle par mon prénom. Je ne l’accepte pas. C’est celui de ma mère. Pas le mien.

Je hausse des épaules et m’arrête devant le lac. Je suis toujours incapable de m’excuser, n’est-ce pas ? Même à Alice…

Je m’assois dans l’herbe, face à l’eau et me tourne une nouvelle fois vers la douce.

- Alors… Par où veux-tu commencer ?

Je suis perdue. Je ne sais pas ce que nous sommes censées faire, dire… J’ai l’impression d’être un enfant découvrant la vie. Et pourtant, peu à peu, la joie que m’avait apportée la vision de la douce à ma fenêtre revient, dessinant une nouvelle fois un mince sourire sur mon visage.


##   Sam 18 Fév 2017 - 18:01
Alice Borges

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Le risque est prit et brise l’instant magique, le doux sourire si sincère qui éclairait le visage de la Feu. Elle le saura maintenant, elle aurait peut être dû lui demander d’abord, mais ce n’est pas grave, c’est comme ça. La Terre continue de lui sourire malgré la froideur de son ton. Elle hoche simplement la tête, elle ne l’appellera plus comme ça. Ce n’est pas un souci pour elle.

Elle la suit en silence, sans la toucher. Elles marchent jusqu’au lac, abandonnant l’immense soleil qu’elle avait créé. Alice observe le lac une fois arrivée, et respecte le silence d’Hamilton. Le spectre de son sourire est toujours là, elle est heureuse d’être avec elle. Elle est heureuse qu’elle ait accepté. Qu’elle n’ait pas fuit.

Elle l’écoute sans la regarder d’abord, et puis tourne la tête vers elle, avec son éternel sourire. Elle hoche la tête de nouveau, en silence. D’accord. Ce n’est pas un souci. Elle s’assoit dans l’herbe avec elle, et fait mine de réfléchir. Se rendant compte qu’elle n’a pas prononcé de mot depuis le début, elle commence par répondre :

« Ok pour ton prénom, qui n’est pas le tien. Tu veux que je continue de t’appeler Hamilton alors ? Ou tu préfères autrement ? »

C’est une question simple, peut être un peu idiote, mais c’est important. Peut être qu’elle n’aime pas non plus son nom de famille. Peut être qu’elle aimerait qu’on l’appelle autrement. Peut être qu’elle n’y a jamais réfléchi. La Terre la fixe, curieuse. Et puis elle baisse les yeux un instant, le temps de retrouver ses questions.

« Tu viens d’Ecosse, c’est bien cela ? C’était comment chez toi ? Où est-ce que tu aimais aller? »

Alice et ses questions. Elle préfère parler de tout, et pas se concentrer sur les choses que l’on juge traditionnellement « importantes », qui sont souvent des mauvaises choses. Elle lui demandera sûrement aussi puisqu’elle a envie de mieux la connaître, de la comprendre, mais pas seulement comme cela. Elle aimerait aussi savoir plein de choses « anodines », qui la définissent et qui font d’Hamilton ce qu’elle est maintenant.

« Est-ce que tu en veux toujours à ton père ? Et à ta mère ? Est-ce que c’est pour cela, en plus, que tu en veux autant à l’existence toute entière ? »

Alice l’avait compris sans jamais le formuler. Mais elles s’étaient dit qu’elles se parleraient franchement. Alors elle le fait, toujours avec autant de bienveillance. Elle n’est pas pleine de curiosité morbide, ou de pitié, non, elle n’éprouve même pas de compassion. Seulement une certaine tendresse, et un désir de la comprendre.

« Pardon, je pose beaucoup de questions d’un coup. Dis, si tu as des questions aussi, tu peux me les poser. Ok ? »

Alice devrait peut être lui dire, sans même qu’elle pose la question, qu’elle est télépathe, et qu’elle s’excuse d’avance si elle comprend certaine chose sans le vouloir. Elle attendra de voir les questions de la Feu avant de le lui dire. Pour elle ce n’est pas non plus un sujet amusant à aborder comme cela, sérieusement.


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##   Dim 19 Fév 2017 - 0:21
Adélaïde Hamilton E.

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Alice accepte que je ne veuille pas de ce prénom. Alice me demande comment elle doit m’appeler.

Je pose sur elle un regard perplexe. La dernière personne à avoir demandé cela était Ys, cela avait fini par Aby. Nicolas, lui, m’appelle « La Miss ». Ariana trouve des surnoms avec mon nom de famille. Que peut faire la douce ? Un instant, je m’imagine lui dire de m’appeler « Mon amour », comme font la plupart des couples, et un rictus sauvage file sur mon visage une fraction de seconde avant de disparaitre. Nous ne sommes pas un couple, et de toutes manières « Mon amour »… Très peu pour moi.

- Tu m’appelles comme tu le souhaites, Alice. Sauf par mon prénom. Tu peux même en inventer un nouveau. Ys m’appelle Aby. Je m’en porte plutôt bien.

Je hausse des épaules. Aby. C’est plutôt sympathique, Aby. Qui sait, un jour…

Plus tard. La question du prénom sera réglée plus tard, Hamilton.

La Terre enchaine sur l’Ecosse. La Terre laisse tomber plein de questions. « Tiens, prend et débrouille-toi avec. ». Cela fait un peu ça. Mais après tout… Je lui ai dit de les poser, alors autant la laisser faire.

J’attends qu’elle finisse en essayant de retenir toutes ses interrogations pour ne pas omettre une réponse. Je déglutie. Cela va être dur. Sauf que j’ai promis. J’ai promis de ne pas me buter, de ne pas fuir.

Pourquoi n’aies-je pas pris mon tabac ?

J’inspire profondément.

- Ne t’excuse pas. Je vais tenter de répondre à tout… Si j’oublie quelque chose, dis-le moi.


Je me tourne vers elle. Nos yeux se rejoignent. Un demi sourire de mon côté.

- Oui. Si j’ai des questions, je te les poserai.

Allez. Il faut se lancer. Par où puis-je attaquer ?

Le plus simple. Le moins douloureux. L’Ecosse. J’amorce :

- C’est cela, je viens d’Ecosse. Des Highlands. Le Nord. Du village… Du village Hamilton.

Oui, c’est bizarre à dire. C’est bien ce que je me disais. Voilà pourquoi je ne l’avais pas dit à Ys quand il m’avait posée la même question. C’est… Bizarre. Je reprends pourtant rapidement, et à mesure que je parle, mon regard quitte celui d’Alice pour se perdre dans le lac.

- C’est… Magnifique comme endroit. L’air y est froid. Et humide. Alors les gens n’aiment pas toujours. Mais moi, j’adorais. Tout y est splendide. Les montagnes. Les Munros ! Ce sont des montagnes gigantesques… Elles doivent bien faire 900 mètres de hauteur, voire plus je pense. Quand tu es là haut… Rien. Rien que toi et la vue. Il y a du brouillard parfois, et toi, tu es au-dessus. C’est… Tellement magique.

Oui, j’ai connu la magie bien avant d’être à Terrae. La magie qui naissait dans mon cœur. La magie que créait mon esprit lorsque je me perdais dans les forêts, dans ces chemins sinueux entre les rochers.

A mesure que je parlais, mon regard s’illuminait, brillait de vie. Maintenant, il semble étinceler de bonheur, j’en suis certaine. De bonheur, d’espoir et de rêve.

Ce sont ces yeux que je plonge dans ceux d’océan de la douce. Un sourire apaisé aux lèvres, je reprends.

- Les lacs, les forêts, les montagnes, les châteaux… J’aimais tout en Ecosse. Cela semblait digne du plus beau des contes de fées. Mais, lorsque je voulais un endroit juste pour moi, je rejoignais la falaise. Nous n’en étions pas loin. Parfois, mon père m’accompagnait, mais souvent j’y allais seule. Je m’asseyais, les jambes dans le vide, et j’admirais l’océan.

Il aurait eu la même couleur que tes yeux, ma douce, s’il n’y avait pas eu tant de vent et de nuages. Toi, tu es mon océan sans le mauvais temps.

Un instant de silence. Puis mes yeux retrouvent le lac et je reprends.

- Il y avait du vent. Beaucoup. L’océan là haut est souvent agité, tu sais. Et j’aimais cela. La nature qui se déchaine, qui te montre ton impuissance, l’impuissance de l’Homme. Je trouve cela beau. C’est comme passer toute la nuit à regarder un orage particulièrement violent, ne pas pouvoir aller dormir simplement parce que l’on veut l’admirer. J’aurais pu passer des nuits à regarder mon océan.


Un dernier sourire à la douce avant que je ne me souvienne qu’il y avait d’autres questions. Moins agréables. J’inspire profondément.

Une clope, par pitié.

Toujours pas. Allez, il faut y retourner. Visage neutre retrouvé. Voix posée.

- Qu’est-ce qu’il y avait ensuite ? Ah oui… Mes… Parents.

Aha. Parents. Ne faut-il pas être un minimum là pour être qualifiés ainsi ? Puis-je réellement considérer ma mère comme telle ? Rire amer. Cela fait mal.

- Est-ce que je leur en veux ? Bonne question.


Je lève la tête vers le ciel. Quand elle m’avait posée la question, j’avais eu envie de rire car elle avait osé lancer que j’en voulais à l’existence toute entière. Cela m’avait rappelé Allen qui m’avait dit que j’étais en colère contre la vie. Ils n’ont pas tout compris…

- Le suicide, c’est moche. Cela te fait te sentir coupable. Et pourtant, tu es plein de rancœur pour la personne qui l’a fait. Tu te dis que tu aurais pu faire quelque chose, peut-être. Aider. Sauver. Mais, d’un autre côté, tu te dis que la personne est lâche, qu’elle t’a trahie, qu’elle aurait dû se battre. Il n’aurait pas dû baisser les bras.

Merde. J’ai la gorge qui se serre. Je cligne des paupières. C’est bon. C’est passé.

- Je n’aurais rien pu faire. J’avais 16 ans. J’étais mal nourrie. Trop maigre. Je supportais mon père en larmes dans mes bras tous les jours. Cet homme qui avait tout perdu a fini par se rendre compte que sa fille en bavait trop. Qu’elle était seule. Affamée. Plus fragile qu’elle n’en avait l’air. C’en était trop pour lui. Que veux-tu ? Je ne peux plus rien y faire. Lui en vouloir ne changera rien. Tout comme je ne peux pas lui en vouloir d’avoir caché la vérité à mes grands-parents au début. Ni d’avoir couché avec une prostituée. Ni-

Je passe une main sur mon visage pour couper mon flux de paroles dont le débit s’était accéléré dangereusement. Je reprends au bout de quelques secondes, un peu plus bas.

- Oui, je lui en veux. Je lui en veux pour m’avoir abandonnée, pour avoir été un menteur, un mec qui foutait rien de sa vie et attendait que tout lui tombe dans les mains. Il n’aurait pas dû être étonné de tout perdre. Sa vie était un empilement de choses bancales… Malheureusement, je faisais partie de la pile. Heureusement, j’ai juste été abimée quand tout s’est brisé.

Juste abimée, mmh ?

Exact.

- Quant à ma mère… Je ne la connais pas. C’est une femme qui avait besoin d’argent. Elle n’y est pour rien dans toute cette histoire. Je ne comprends pas pourquoi j’ai son prénom, mais tant pis. Comment aurait-elle pu prendre en charge une gamine ? Il aurait déjà fallu qu’elle puisse prendre soin d’elle.

Et pourtant, elle a eu Elwynn.

C’était avant.

Est-ce qu’elle, elle s’en est occupée ?

Qu’est-ce que cela changerait ?



Je ne dis plus rien. Je me sens mal. J’ai l’impression d’être un peu voutée sur moi-même, comme si j’avais voulu me cacher. J’essaie de me redresser, mais j’ai mal. Mes muscles sont tendus à bloc, je ne m’en étais même pas rendue compte.

Allez Hamilton, tu peux le faire.

Inspiration. Cela va le faire. Je tâtonne, trouve la main de la douce. J’ai besoin de force pour continuer. Aide-moi. Mes doigts se posent simplement sur les siens. Je veux juste ce petit contact, sa peau contre la mienne, pas plus. Juste du courage.

- Je n’en veux pas à l’existence entière…

Sincérité. Allez.

- J’en ai peur. Elle peut être si cruelle… Je le sais. Je l’ai vécu. J’ai été cruelle et l’on a été cruel avec moi.

Ma voix redevient froide, distante.

- J’ai appris qu’il fallait être dure pour ne pas souffrir. Glaciale, un mur pour les autres. Sinon, c’était dangereux. Ne pas montrer ses faiblesses.

Sourire triste. Je retrouve un ton simplement neutre.

- Voilà pour la démonstration… Mais tu connais. Tu m’as vue ainsi.

Mes yeux trouvent les siens. Mon index effleure doucement sa peau.

- Cela a commencé lorsque mon père est entré en dépression. J’ai créé une carapace pour pouvoir le soutenir sans qu’il ne ressente ma tristesse. Cela a continué au foyer où j’ai dû avoir l’air d’une dure afin d’obtenir ce que je voulais. Sinon… Sinon je me serais fait violer sans rien en retour en plus. Un peu bête, n’est-ce pas ?

Je ris jaune. Mais bon, il faut bien que j’arrive à en rire, un jour, non ?

- Du monde extérieur je n’ai connu que le foyer ou les nobles qu’étaient les faux amis de mon père. Lorsque je suis arrivée ici, j’étais sincèrement convaincue que n’importe quel humain était corrompu, opportuniste, intéressé, mauvais… Après tout, c’était ce que j’étais aussi.


Je soupire doucement et baisse la tête. Oui, c’était moi. Mais plus aujourd’hui. Nous changeons tellement vite, ici, c’est fou…

- Mais j’ai rencontré de nouvelles personnes. Sincères. Pleines d’envie de vivre.


Nicolas. Ys. Même Ariana… Tous m’étaient aujourd’hui précieux. Et me permettaient d’un peu moins en vouloir à l’existence entière, comme disait la douce. J’étais moins en colère contre la vie, dirons-nous.

- Et puis, je t’ai rencontrée toi.


Mes joues rougissent un peu. Mais je continue.

- Et tu m’as semblée la preuve même que toute l’humanité n’était pas mauvaise. Tu as l’air si…

Je me retourne vers elle.

- Si pure.

Une émotion m’agite. Je ne saurais mettre le doigt dessus. Mes yeux brillent un peu, pas autant que lorsque je parlais de l’Ecosse, mais de l’espoir y nait une nouvelle fois. Un sourire.

- Voilà. Je crois que j’ai répondu à tout… C’est ton tour.


Je garde ma main sur la sienne. Mes yeux sur son visage. Elle est belle, ma douce. Elle est splendide, ma douce. Je pourrais passer des nuits à la regarder, ma douce.

- Je ne sais pas poser des questions… Est-ce que… Est-ce que tu pourrais juste me raconter des choses qui sont importantes pour toi dans ta vie ? Tes parents, tes rencontres, les endroits que tu aimes… Ce que tu veux. Parle-moi de toi, Alice…

J’éprouve une curiosité sincère. Nouvelle et surprenante, mais sincère. Je voudrais tout savoir sur elle, sans vraiment comprendre pourquoi.


##   Dim 19 Fév 2017 - 1:50
Alice Borges

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Elle écoute sa réponse pour son prénom. Ok, elle ne l'appellera pas comme cela. La Feu se fiche du nom qu'on lui donne. Hamilton lui va, et d'autres lui ont déjà trouvé un surnom. Alice n'a pas besoin de réfléchir pour savoir comment elle aimerait l'appeler. Elle n'a pas non plus besoin de se poser pour savoir qu'elle risque ne pas vouloir non plus. Mais après tout, elles sont là pour parler, non ?

« T'appeler Hamilton ne me dérange pas. Est-ce que, parfois, je pourrai t'appeler Lune ? »

La Terre se concentre sur les dires de la jeune femme. Elle l'écoute avec attention, ses yeux rivés sur son visage. Elle écoute aussi attentivement qu'un enfant sage. Alice n'est pas surprise par le nom du village. Déjà parce qu'Hamilton est un nom qu'elle avait déjà vu auparavant, et parce qu'en plus, elle se doutait que sa famille venait d'un milieu plutôt aisé. Elle ne dit rien pourtant, la laissant continuer, atténuant le malaise qui pouvait naitre.
Les yeux de la Terre s'éveille petit à petit. Dans les descriptions d'Hamilton, elle voit les montagnes, le brouillard, sens l'air frais sur sa peau. Alice imagine tout comme si elle y était vraiment, son visage est enchanté. Son sourire est doux, presque rêveur, et pourtant elle ne rêve pas, elle est toujours très à l'écoute.

Le regard de la Feu s'éveille lui aussi. Lorsqu'il se pose sur Alice, deux choses la remue : la première est son pouvoir qui manifestement est déclenché par le contact visuel, mais qu'elle bloque directement. La seconde, c'est la gifle que lui met la simple expression de sa Lune. Elle est sincère, elle est pleine d'espoir, elle est comme elle est quand elle doit être heureuse. Et Alice la trouve magnifique, rayonnante, non bien plus que cela. L'envie de la prendre dans ses bras s'empare d'elle, de la sentir tout contre elle, de... Non, Alice n'a pas le droit. Elle la regarde simplement. Et elle sourit. Elle a même un peu rougit, sentiments trop forts obligent.

Elle enchaine en parlant de forêt, d'océan. Elle la regarde plus fort en parlant de l'océan. C'est quelque chose qui compte pour elle, et Alice ne peut que sourire plus fort. Ce qu'elle raconte l'émerveille comme une enfant, et pourtant son regard bienveillant fait bien plus âgée qu'une gamine de 17 ans. La Terre reste suspendue à ses lèvres, transportée elle aussi dans ses souvenirs. Et puis la magie se brise. Elle inspire plus fort, et on entame les choses moins facile. Alice le sent, et s'ouvre un peu plus à elle, pour que ce soit plus simple.

Tout part mal. Elle parle vite, sa gorge se noue. C'est sensible, terriblement sensible, malgré l'épaisse carapace qui la protège. Alice perd un peu de son sourire, elle a peur qu'elle se fasse mal toute seule. Mais elle lui fait confiance en même temps, et l'écoute toujours avec attention. Elle a peur, parce que le monde est dur. Elle a peur d'être de nouveau abîmée. Elle en veut à la possibilité d'être blessée, et à la fragilité que chacun de nous possède. Elle en veut à sa souffrance même plus encore qu'à ses causes. Dans la poitrine d'Alice, c'est comme si un arbre pleurait. Elle ressent la douleur, ressent la peine, qui s'en vont et coulent avec les paroles de la Feu. Elle voudrait pouvoir soigner tout cela. Elle en veut à ses parents.

L'existence entière, pas encore. Elle a simplement peur. Alors elle se construit une muraille. Sa carapace est justifiée, et Alice comprend tout à fait ce choix. Puisqu'elle ne l'a pas vraiment eu. C'est étrange, elles ont un mode de fonctionnement inverse. Oui, Alice sait comment Adélaïde se protège. Et elle-même fait l'inverse. Elle accepte, ne le garde pas à distance. Elle l'engloutit en elle pour le faire sortir par la suite. La douleur n'est que passagère chez elle, elle ne reste pas. Puisqu'elle est inévitable, autant qu'elle ne dure pas.

Hamilton était devenue comme le monde qu'elle connaissait pour s'en défendre. Et Terrae l'avait changée. Alice sourit un peu plus en comprenant que oui, Terrae était une solution pour elle. Cela la rendit heureuse, réellement heureuse. Elle ne disait toujours rien, elle n'avait pas forcément envie d'approfondir les questions, elle avait de vraies réponses. Avant même que la Feu rougissent, les joues d'Alice virent au rose. Elle ? Alors, elle avait l'air si... Particulière à ses yeux ? Elle rit un peu, sans être gêné, seulement flattée, parce que son avis avait de l'importance pour cela.

« Je suis contente d'avoir pu réaliser cela. »

Elle sourit, et l'écoute à nouveau. Sa main toujours contre celle d'Hamilton, il parait que c'est son tour. Elle sourit un peu, et met du temps à parler. Elle a apprit beaucoup, beaucoup de choses. Elle n'a pas osé demander plus à la Feu pour l'instant.

« Tu sais déjà beaucoup sur ma vie d'avant. Je ne suis jamais allée à l'école. J'ai grandi dans une grande cabane, ou une petite maison, mais une grande cabane, c'est plus rigolo. Mon papa est libraire, ma mère était aventurière. Elle est morte quand j'étais plus petite. J'aime ma mère. Des fois, elle me manque, mais je n'ai jamais vraiment souffert de la mort de ma mère. Je sais qu'elle m'aimait. Et ça me suffit. Elle m'a apprit beaucoup de choses que j'affectionne, comme la musique, certaines disciplines sportives. L'aventure. L'acceptation des autres, mais mon papa aussi m'y a aidé. Ma mère m'a apprit à être indépendante. Mon père est... Muet, depuis sa mort, ça tu le sais. Il a arrêté de parler lorsqu'elle est morte. C'est ça qui était le plus difficile. Le voir perdu. »

Ses yeux se portent sur le lac. Elle est rêveuse, elle est partie dans ses souvenirs, embarquant Hamilton avec elle.

« Ma maman aimait le ciel de la nuit, et mon papa le ciel du jour. Tu sais déjà lequel je préfère, moi. Pour ce qui est de mes rencontres... »

Blanc. C'est le moment ? Elle s'est confiée, Alice doit en faire de même.

« J'ai rencontré beaucoup de gens, petite. Plus tard, je suis tombée amoureuse aussi. 2 fois. La première fois c'était dans ma cabane. Il s'appelait Yang. Et il était... Alcoolique. Ca ne m'a pas trop aidé à me sortir de mon Vide, mais quand j'y pense maintenant, je suis heureuse de l'avoir connu. »

Soupir.

« J'ai commencé à sortir un peu, à aller en ville, tenter de comprendre le monde autour de moi. J'ai rencontré Lag par la suite. Lag, était en fauteuil roulant mais trouvait la force d'être aussi souriant que moi. C'est drôle quand j'y pense, parce qu'il était très différent de Yang, mais il explosait des fois. Il explosait parce qu'il ne voulait pas être un poids, il ne voulait plus de mon aide ni même de mon affection. Il crisait. Mais il s'en voulait encore plus après. Ce n'était pas grave. Je parle au passé parce qu'il est mort il y a 2 ans. »

La mort entoure la vie d'Alice, et pourtant, tout en parlant, son sourire est toujours le même.

« Il n'a pas souffert. C'était brutal. Il est mort percuté par un camion. Il aurait sûrement trouvé ça ridicule. »

Elle rit un peu, triste, mélancolique, mais heureuse en même temps. Heureuse de l'avoir connu et d'avoir été aimée.

« Quand je suis arrivée à Terrae, et même avant, les gens m'ont toujours dit que j'étais rêveuse, trop pleine d'espoir, bizarre, et m'ont fait tout pleins de remarques sur mes yeux. Tout ça, c'était toujours un peu négatif. Je sais que la vie, c'est pas marrant. J'ai vécu le Vide, j'ai senti la souffrance des autres, j'ai côtoyé la mort, j'essaie de comprendre toutes les histoires. Parfois, c'est fatiguant quand personne ne comprend la vôtre. J'ai l'impression que je n'ai pas le droit d'appréhender les choses autrement. Moi, et tu le sais, Hamilton, j'ai toujours voulu rendre les gens heureux. J'ai toujours aimé observer, comprendre. Apprendre. Créer surtout. Ce n'est pas très compliqué. »

Son regard retrouve celui de la Feu, il est intense, il est plein d'elle.

« Je voudrais arriver à te comprends comme il faut. J'espère que j'y arriverai. Est-ce que tu pourrais essayer de faire la même chose ? Tu sais, je ne suis pas "pure" au sens propre. Je veux juste voir les choses le mieux possible. »

Elle laisse un silence. Et puis elle réfléchit à nouveau. Que lui dire d'autre ?

« Je crois que j'ai presque fait le tour. Depuis que je suis arrivée à Terrae, j'ai fait pleins de super rencontres. Avec des gens gentils. Et toi. Ca ne veut pas dire que tu n'es pas gentille, ça veut dire que tu es différente. Différente en bien. Oh ! Hamilton ! J'ai complètement oublié de te dire... »

Non, cette fois-ci, ce n'est pas un "Je t'aime". C'est bien pire.

« Je suis Terre Solaire. Je suis télépathe. S'il te plaît ne te fâche pas, je ne contrôle pas mon pouvoir. Je ne l'aime pas vraiment, je déteste être intrusive envers les autres, je ne veux pas forcer les choses. Je n'ai entendu presque aucune pensée de toi. S'il te plaît ne m'en veux pas. »

La Terre est sincère, elle ne veut pas la gêner. Elle ne la supplie pas pour autant, elle lui demande très simplement de ne pas lui en vouloir. Elle fait de son mieux pour contenir ce pouvoir, et elle espère que la jeune femme, qui la connait déjà bien, comprendra.


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##   Dim 19 Fév 2017 - 12:10
Adélaïde Hamilton E.

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« Lune », hein… Je grimace intérieurement. La Lune brille grâce au Soleil. La nuit, nous pourrions croire que c’est elle qui nous éclaire, mais c’est encore et toujours le Soleil. Et puis, parfois, elle disparait. Comme cela, elle abandonne tout, nous laisse dans le noir. Je préfère les étoiles. Les étoiles, si belles et fascinantes. Alice est une étoile, une étoile brûlante. Le Soleil. Alors pour elle, je suis la Lune… Logique.

- Si cela peut te faire plaisir. Oui.

Je lui ai dit de m’appeler comme elle le souhaite. Il ne me reste qu’à accepter.

Et puis je parle. Et elle m’écoute. Attentive aux moindres mots que je prononce, je peux le sentir. Elle rougit, sourit, s’attriste. Elle ressent, elle ressent à partir des paroles que je débite sans plus m’arrêter. Je n’ai pas l’habitude d’être écoutée ainsi sur ma vie. J’apprécie qu’elle ne m’interrompe pas. Alice est attentive et patiente. Je ne saurai jamais lui dire à quel point cela peut m’aider.

Quand enfin je m’arrête, la douce a un petit rire, les joues un peu colorées. Elle est si mignonne. Je lui rends son sourire puis c’est mon tour de l’écouter.

J’aime quand elle parle. Elle est si calme, si apaisante. Elle pourrait parler du souvenir le plus horrible en le rendant beau, j’en suis convaincue. Je suis toujours surprise de me souvenir qu’elle n’a pas été à l’école, elle non plus. Un jour, j’aimerais que nous en discutions. J’aimerais savoir comment elle l’a vécue, si elle pense que cela aurait été différent pour elle en fréquentant d’autres enfants. Un jour, je lui en parlerai. Mais là, je la laisse finir.

Elle me parle de son père. De sa mère. Je suis étrangement persuadée, au fond de moi, que sa mère et moi nous serions bien entendues. J’aurais aimé la connaitre. Elle devait être si forte. Et cette force, elle l’a transmise à sa fille. Tout comme sa curiosité du monde, son ouverture à tout ce que nous pouvons lui offrir.

Et puis la Terre part sur ses rencontres. Mon cœur se serre. Pourquoi a-t-elle dû vivre dans la souffrance ? dans le deuil ? Elle aurait mérité mieux. Elle aurait mérité de ne jamais pleurer.

Mon visage est neutre. Ma gorge est pleine. Je voudrais la serrer dans mes bras. La garder contre moi. La protéger. Qu’elle ne souffre plus. Mais aujourd’hui, c’est moi qui risque de la blesser…

Alice me parle de Terrae. Des gens qui la trouvent étrange. Oui, elle est étrange. Mais pas négativement. Je fronce les sourcils. Elle est si pleine de bonté… Il faudrait que tout le monde la lui rende pour que cela soit juste, moi la première. Je m’en rends bien compte.

Nos yeux se trouvent. Elle me demande d’essayer de la comprendre, comme elle fait avec moi. Oui, pour toi je ferais tout petite créature.

Je ris un peu lorsqu’elle me dit que je suis différente. Mais mon rire m’étrangle ensuite lorsqu’elle m’apprend son pouvoir. Télépathe. Une pierre qui tombe dans mon estomac.

Mutisme. Ma main quitte la sienne. Mon regard ne lâche pas son visage. Mes yeux vides.

Télépathe. Presque aucune pensées. Ce qui signifie qu’il y en a eu.

Je passe mes mains sur mon visage en me décalant à peine. Trop près, j’étoufferais. J’essaie de me souvenir comment j’étais parvenue à dépasser le fait que Nicolas soit Sensitif. Aha. Oui. La confiance. La magie de la confiance. Faire confiance à la douce, mmh ? Ce n’est pas censé être aussi compliqué. C’est même censé être simple. Elle, elle me fait confiance alors que j’ai un jour utilisé mon pouvoir sur elle. Elle veut que je la comprenne. La comprendre, c’est aussi accepter qu’elle ait un pouvoir dont elle ne veut pas. Qu’elle fasse des erreurs avec car elle ne le contrôle pas. C’est l’aider à mieux vivre avec. Ne pas l’abandonner alors qu’elle-même n’est pas heureuse avec.

J’inspire profondément. Encore. Puis me tourne vers elle, le regard toujours un peu sauvage mais sans inquiétude.

- Tu es une drôle de fille, Alice… commencé-je, étrangement douce.

Oui, c’est moi qui dit cela. Tout à fait.

- Faut-il vraiment que l’on soit tous un jour parents d’au moins l’un de nos parents ? C’est l’impression que j’ai lorsque je rencontre les Terraens. Je trouve cela… Fatigant.

Un rire m’échappe. J’ai peut-être décidé que malgré la lassitude, je ne voulais plus me morfondre tous les jours. Alors j’en ris.

- Tu n’as pas eu de chance, Alice. Ce Yang… Je suis heureuse que tu saches relativiser, mais en sachant qu’il t’a fait du mal, je t’avouerai ne pas avoir la même facilité.

Un sourire contrit. Il a fait du mal à ma douce. A partir de là, mon petit côté rancunier prend le dessus.

- Ta capacité à relativiser, tes yeux, ton espoir… Que les gens aillent se faire voir.

J’ai dit cela calmement. Mes lèvres légèrement étirées vers mes oreilles. Mon regard est plongé dans celui d’Alice. J’approche ma main de son visage, effleure à peine sa joue de mon index.

- Tu aimerais faire le bien autour de toi. Tu aimerais que les gens soient heureux. Tu aimerais les aider, toujours leur tendre la main. C’est admirable. Alors ignore les, eux qui te disent que tu es étrange. Si cela te blesse, n’y prête pas attention. Tu es décalée par rapport aux autres, ma douce, et c’est ce qui fait que tu es si particulière à mes yeux. Tu n’es pas comme les autres, c’est une qualité. Et par pure, j’entends que tes gestes ne sont pas intéressés, que tu es restée intacte de méchanceté. Tu es toi, et ne cherche pas autre chose. C’est beau…

Je replace ma main au sol, délaissant sa peau préservée de toute impureté.

- Je veux bien essayer de te comprendre…


Mes yeux trouvent le lac. Je soupire doucement.

- Mais ton pouvoir m’effraie, tu t’en doutes. Je… Je vais tenter. Je vais tenter de faire avec. Je sais que ce n’est pas simple pour toi. Je déteste mon pouvoir, alors je comprends ce que tu peux ressentir. Je veux bien t’aider. Juste… Juste essaie de me le dire, lorsque tu lis en moi sans le vouloir. C’est tout.

Je me mordille la lèvre inférieure, gênée pour le coup. J’ai accepté. Donc mon ami le plus proche est Sensitif, et… Euh… Alice, nous chercherons comment la qualifier plus tard, est Télépathe.

Un rire nerveux m’échappe. Sérieusement, j’ai l’art d’attirer les bonnes personnes. Pouce en l’air pour Hamilton ! YEAH !

Ok, du calme. La nervosité. C’est tout.

Je jette un coup d’œil en coin à la douce. Damn… Ces yeux… AH LES YEUX.

- Ah, j’ai failli oublier. Oublie les remarques sur les yeux aussi. Moi, je les trouve magnifiques. Tu sais, Alice, ils me rappellent l’océan. Mon océan.


WOUAAAH NON POURQUOI AIS JE DIS CA ? JE-

Cerveau en panne. Plus de réponse. Youhou ?

DE RETOUR. DIRE QUELQUE CHOSE. VITE.

- Est-ce que je peux savoir ce que tu as entendu comme pensées de moi ?


Mes joues chauffent. Merde, heureusement que je ne vire pas au rouge tomate trop facilement. J’ai juste voulu la rassurer, moi ! Elle avait l’air toute triste de ce que disent les autres alors qu’elle est parfaite ! RAAAAH JE VEUX PARTIR. LAISSEZ MOI M’ENFUIR.


##   Dim 19 Fév 2017 - 15:08
Alice Borges

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Alice décide de ne pas l'appeler sans cesse comme cela, puisque ce n'est pas elle qui a choisit. Cependant, elle aime tant l'astre qu'il représente, le pouvoir magnétique qu'il exerce sur toute la vie sur Terre, et comment elle guide et illumine les moments les plus sombres, qu'elle est heureuse de donner ce nom à Hamilton. Au moins qu'elle sache comment elle l'appelle dans sa tête.

Pendant qu'Alice parle d'elle, qu'elle lui explique comment elle est, Hamilton l'écoute, attentive. Elle doit se poser des questions, peut-être qu'elle les lui posera plus tard. Pour l'instant, elle a choisit, comme Alice précédemment, d'écouter sans interrompre. Laisser le temps de penser, de se perdre avec l'autre dans les souvenirs. La Feu semble réellement intéressée par la vie d'Alice, et cela la touche. Elle ne sait pas trop quoi en conclure. Mais sûrement qu'elle a de l'intérêt pour elle, et elle s'en sent flattée.

Lorsqu'elle parle de ses rencontres, elle sent la tension qui nait en Hamilton sans en comprendre la nature, alors elle continue, sans s'arrêter. Elle continue de parler de Lag et de Yang, sans plus développer. Elle n'y arrivera pas sans question. Pas comme cela. Pas pendant un échange entre deux personnes. Ce n'est toujours pas des sujets faciles pour elle, bien qu'elle n'ait aucun souci à en parler.

Etre un parent pour les siens, hein ? Elle l'avait été en quelques sortes. Sans vraiment l'être non plus. Elle ne s'en était en tout cas jamais plainte, et ne s'en plaindra pas maintenant, puisqu'elle n'en veut pas à son père, et qu'elle comprend. Mais cela n'empêche pas les interrogations.

« Je me pose aussi souvent cette question. Nous sommes nombreux. »

Elle rit un peu en entendant sa phrase pour Yang. Elle comprend. Il ne lui avait pas fait beaucoup de mal à proprement parler. Il l'avait rendue terriblement heureuse, et avait ralenti sa chute dans le Vide. Son départ n'avait pas été mal vécu puisqu'ils étaient toujours en bon termes. Non, c'était vraiment l'alcool qui lui avait fait du mal. Ses états, sa violence envers lui-même, son désespoir, toute sa souffrance sans plus aucune limite. Souffrance qu'Alice avait du mal à encaisser et à ne pas se noyer dedans. Mais c'était passé.

La main de sa Lune passe alors sur sa joue, et elle envoie le monde se faire voir parce qu'elle, elle la considère comme elle est. Elle trouve beau sa façon de vivre. Et c'est une des rares fois que l'on lui dit. Qu'on lui dit si sincèrement. Elle ne rougit pas cette fois, mais elle sourit, l'air réellement touchée. Comme lorsqu'on fait un vrai compliment, qu'on se sent compris. Qu'on se sent bien.

Et puis elle tourne la tête. Elle est devenue froide à l'évocation de son pouvoir. Bien sûr elle ne doit pas aimer ça. Bien sûr qu'elle a peur. Alice aussi, a peur de son pouvoir. Alors elle regarde sa Lune, et reprend une bouffée d'espoir en entendant le fait que oui, elle veut bien essayer de la comprendre. Elle aussi, n'aime pas son pouvoir. Pouvoir qu'elle avait d'ailleurs utiliser pour faire peur à la Terre. Alice finit par sourire, fort, heureuse. Elle se sent soulagée. Elle l'a acceptée. Elle ne pouvait offrir plus beau cadeau à Alice.

« Oui. Je préfère te le dire de toute façon. Ca me semble plus honnête. Merci d'essayer. »

Hamilton replonge son regard dans le sien. Son regard qui ne porte plus de masque. Sincère, perçant, qui entre en Alice, et dans lequel elle se laisse errer. Et puis, la Feu lui envoie comme ça, qu'elle aime ses yeux. Qu'ils lui rappellent son océan, si important pour elle. Les yeux d'Alice s'agrandissent, et passe rapidement de l'un à l'autre de ceux d'Adélaïde, comme pour vérifier que cela est bien vrai. Elle a l'air réellement surprise, et elle rosit un peu à nouveau, comme si elle n'avait jamais reçu ce genre de compliment, pas aussi fort en tout cas. Elle est en fait terriblement heureuse que sa Lune la trouve belle, tant à l'inverse, elle la trouve magnifique.

Blocage des deux cotés. Bug. Blanc.

Hamilton reprend la discussion. En posant une question. La première qui lui vient à l'idée. Et en écho aux joues d'Hamilton, celles d'Alice deviennent écarlates. Elle détourne même le regard, toute gênée, ce qui n'est pas courant chez la Terre pourtant si calme.

« Ah euh... Je n'en ai entendu qu'une de toi... Je n'ai pas pu te le dire parce que tu es partie juste... Juste après l'avoir pensé... »

Elle frotte ses pouces l'un contre l'autre. Elle lève les yeux brièvement vers la Feu, puis les rebaisse, et parle, tout, tout doucement.

« Tu disais que... Tu disais que tu m'aimais... »

Silence.

En posant sa question, elle relève les yeux vers elle, sans la quitter des yeux cette fois. Elle parle encore plus bas, encore plus timide, ne voulant pas la brusquer, tentant de lui faire comprendre qu'elle n'attendait rien d'elle, qu'elle n'avait aucune obligation, qu'elle voulait juste savoir, et qu'elle accepterai tout. Elle ne voulait rien casser. Seulement savoir.

« Dis, est-ce que c'est vrai ? »


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##   Mar 21 Fév 2017 - 22:48
Adélaïde Hamilton E.

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Alice aussi se pose cette question, me dit-elle. Mais cela semble moins la lasser que moi. Tout coule sur ses ailes, à ma douce. Rien ne l’atteint, plumage blanc que je me refuserais à tâcher. Elle rit doucement lorsque je lui réponds par rapport à Yang. Pourquoi faut-il toujours qu’elle sourit, qu’elle rit ? Lorsqu’elle est ainsi, une boule nait en moi. Une boule de bonheur inconnu qui ne demande qu’à exploser, qu’à s’extérioriser en mille sourires, mille baisers que je lui offrirais.

La Terre accepte ensuite de me prévenir lorsque son pouvoir dérapera. Elle sourit, encore. Elle rayonne lorsqu’elle sourit ainsi, ma douce. Elle est si franche, si honnête avec les autres et elle-même. Elle vit ses émotions sans aucune barrière. Elle… Elle est elle, simplement. Elle est Alice et ne cherche pas à être quelqu’un d’autre.

Mais alors que je me surprends moi-même de ma propre sincérité nouvelle, je vois que la douce est aussi étonnée que je le suis. Ses yeux que j’aime tant s’agrandissent, plus beaux que jamais, et ses joues rosissent.

Merde.

Puis je pose ma question. Et je vois du coin de l’œil les joues d’Alice passer de rosées à rouge pivoines. Son regard se fait même fuyant. WOUAH. QU’EST-CE QU’ELLE A ENTENDU POUR REAGIR COMME CELA ?

Une seule pensée. Je suis partie après. Qu’est-ce que-

… Sérieux ?

Je braque mes yeux sur le lac. Ne pas la regarder. Ne pas la regarder. NE LA REGARDE PAS JE TE DIS HAMILTON.

Mais je sens son regard sur moi. Alors je me tourne un peu. A peine. Juste assez pour que sa question, dite si bas que je me demande au début si j’ai bien compris, combinée à son air si timide, si doux, achève de me faire paniquer.

Retour au lac. Il est joli, ce lac, mmh ? Une très belle eau. Très claire. Magnifique vous dis-je.

AAAAH. JE PENSE A 50 000 TRUCS EN MEME TEMPS TOUT LE TEMPS. POURQUOI A-T-IL FALLU QU’ELLE ENTENDE CELA ?

Je ne sais pas moi. Elle aurait pu entendre que j’aime secrètement chanter DNA de Little Mix sous la douche. Et que oui je connais la chorégraphie – YouTube c’est mal les enfants. Ou que je trouve les furets absolument trop mignons – non mais, est-ce que vous avez vu ces bouilles toute poilues, toute mignonnes ? Ce devrait être interdit…

MAIS NON. ELLE, ELLE A ENTENDU CELLE-CI DE PENSEE EVIDEMMENT. UN « JE T’AIME », EVIDEMMENT.

Ok. Cela fait un petit moment que je suis silencieuse, je crois. Cela doit commencer à devenir stressant pour la douce.

Je me racle la gorge et prends enfin la parole, sans pour autant déplacer mon regard du lac.

- Je… Je n’ai jamais aimé personne. En tout cas, pas de cette manière là. J’ai aimé mon père. J’ai aimé mes grands-parents Puis j’ai été éloignée de l’amour. Mon père est mort, et mes grands-parents m’ont rejetée pour avoir été la fille d’une prostituée. Ensuite, il y a eu le foyer.

Je marque une pause, cherche un peu mes mots. Puis je reprends.

- J’ai appris en arrivant ici à aimer certaines personnes comme des amis. A savoir à donner et recevoir ce sentiment de quelqu’un d’autre que de sa propre famille. J’ai découvert tout cela, et je crois que, peu à peu, je suis parvenue à l’accepter.

Je passe nerveusement ma main dans mes cheveux. Je n’ai toujours pas réussi à reposer mes yeux sur la douce.

- Je n’ai jamais été amoureuse.

Ma voix se fait plus basse, toujours plus sincère.

- Je ne sais pas ce que cela fait, d’être amoureuse. Des fois, lorsque je te vois, j’ai mal au ventre, je me sens nerveuse. Et pourtant, je suis heureuse. Lorsque tu souris, ton bonheur me fait du bien. Je… Je ne supporterais pas de te faire du mal.

Mes yeux trouvent enfin les siens. Pour la première fois depuis la mort de mon père, mon regard est timide. Je me perds dans ce bleu, son bleu si apaisant.

- Est-ce cela, d’être amoureuse ? Nicolas m’a dit que je l’étais mais… Toi, comment sais-tu que tu m’aimes ?

J’aimerais pouvoir affirmer avec autant de force qu’elle, autant de sincérité, que je l’aime. J’aimerais pouvoir lui rendre ce qu’elle veut m’offrir si généreusement. Mais j’ai besoin qu’elle me guide. J’ai besoin qu’elle m’apprenne à aimer.


##   Mer 22 Fév 2017 - 23:13
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Ok. Alice est rouge. Adélaïde est rouge. Tout le monde est rouge. La lac reflète la douce lumière du matin, et n'est pas rouge, mais il n'est pas à prouver qu'il est fortement intéressant n'est-ce pas ? Alice sent qu'Hamilton chercher à comprendre pourquoi elle réagit comme ça. Le pire sera sa réaction. Rien. Du rouge et rien d'autre. Et puis, doucement, Alice reporte son regard sur Adélaïde. Elle attend. Patiente. La Feu ne détache pas son regard du lac. Le silence tombe, sans pour autant gêner la Terre. Au final, la voix de la rousse s'élève, sans qu'elle écarte son regard du lac.

Elle n'a pas aimé. Elle n'a jamais aimé comme cela. Personne ne lui apprit, ni à donner, ni à recevoir. Personne ne lui a jamais dit que cela peut aider, faire du bien. On apprend à ne pas en souffrir, à se protéger en tout cas. Sans le refuser pour autant.
Ici, elle avait pu trouver des amis. Elle avait pu retrouver une certaine confiance en les autres. Bien sûr tout cela était relatif. Mais elle avait réussi à aimer de nouveau. Et ça, c'était déjà un grand progrès. Alice ne lui demandera jamais plus si elle ne peut pas, ou ne veut pas.

La Feu ne la regarde toujours pas, parle de plus en plus bas. Alice se rend alors compte à quel point elle s'ouvre à elle. Elle répond à sa question du mieux qu'elle peut, ce qu'elle refusait complètement de faire avant. Alice la regarde, la détaille. Ses cheveux, courts maintenant, pas coiffé, puisqu'elle n'avait pas du prendre le temps pour la rejoindre... La couleur de ses cheveux, de ses yeux. L'intensité de son regard.

Elle ne sait pas ce que ça fait. Elle essaie de comprendre, en décrivant ce qu'elle ressent. Alice sourit, un petit sourire timide, nerveux. Alors, elle ressent réellement des choses aussi fortes pour elle ? Alice n'est pas sensitive, et ne pourra jamais recevoir ses émotions, mais elle la croit sur paroles lorsqu'elle se confie.

Les yeux d'Hamilton finissent par rencontrer les siens à nouveau. Sans les lâcher. Et c'est sans les lâcher qu'Alice répond, toujours doucement, mais certaine d'elle, réellement.

« Je me suis posé la question longtemps, et j'ai mis beaucoup de temps à m'en rendre compte. De toutes les fois où j'ai aimé, je ne sais pas dire à quel moment c'est arrivé. Tout doucement d'abord, et puis d'un coup comme ça. Mais pour toi, j'avais plus... d'appréhension. J'étais impressionnée. Mais je n'avais pas peur. - sourire - Je te l'avais dit. Je n'ai pas peur de toi, et je n'aurai jamais peur de toi. »

Respiration, tranquille. Toujours dans le calme, Alice.

« Je sais que je t'aime. Parce que c'est évident. Parce que j'ai envie de construire des choses avec toi. J'ai envie de me sentir bien avec toi, j'ai envie que tu te sentes bien avec moi. Qu'on soit heureuses, ensemble. J'ai envie que tu puisses compter sur moi, et inversement. J'ai envie de pouvoir te parler librement. J'ai envie de me sentir moi avec toi. »

Son regard se fait plus intense.

« Ca, c'est l'évidence. Et puis y'a les détails. Je suis un peu trop heureuse de te voir. Tes sourires me bouleversent plus que ceux des autres. Quand tu me regardes, et me fais un compliment, j'ai l'impression d'être la personne la plus importante du monde. J'ai envie que tu te sentes la personne la plus importante du monde. J'ai envie de te dire, environ tout le temps, que je te trouve magnifique, et que je suis amoureuse du moindre de tes regards. Même quand tu t'éloignes, au final, je ne cesse pas de ressentir tout cela. Je... »

Plus complexe, même pour Alice.

« J'ai envie de te tenir la main. Et quand tu décides de me prendre dans tes bras, c'est comme si tu me faisais le plus beau cadeau qui soit. J'ai envie... De t'embrasser. Souvent. Je veux te voir heureuse. »

Sourire un peu gêné, et pourtant rempli d'une tendresse absolument pas cachée.

« C'est comme ça que je sais que je t'aime. Je le ressens avant de le savoir. Ca vient tout doucement parfois. Ce n'est pas grave. Moi je t'aime. Même dans les moments pas évidents, ça reste une évidence. »


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##   Dim 26 Fév 2017 - 14:49
Adélaïde Hamilton E.

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Nos yeux sont liés. Un pont entre nous deux renforcés par des paroles. Des paroles qui fragilisent mon masque – mes masques - tout en solidifiant les fondations de notre relation. Alice m’explique comment elle a su qu’elle voulait voir quelque chose se construire entre nous. Alors qu’elle me parle, une porte s’ouvre, une porte vers un monde moins oppressant. Un monde avec Alice.

La douce était impressionnée. Une surprise fugace éveille mon regard perdu auparavant. Par quoi l’était-elle ? Par moi ? Cela me semble absurde, moi qui suis si maladroite, qui erre dans ces sentiments inconnus et qui manque maintes fois de m’y noyer. Mais si elle est impressionnée, elle n’est pas craintive. Je ne lui fais pas peur, et rien que cela, c’est un véritable soulagement pour moi.

Alice me raconte ce qu’elle ressent lorsqu’elle me voit, lorsque nous sommes réunies. Je comprends ses émotions car, mises en parallèle avec les miennes, elles sont si semblables.

Si son regard n’était pas si ancré dans le mien, je me serais probablement détournée à la suite de ses paroles. Elles sont trop fortes, me touchent trop pour que cela soit simple pour moi de les accepter. Y croire me parait insurmontable. Mon cœur s’est accéléré, mon ventre s’est noué, j’en ai la chair de poule, à force de l’écouter parler, de l’entendre me raconter. Je ne mérite pas que tu penses tout cela de moi, ma douce. Je ne le mérite tellement pas… Je ne suis rien, à côté de toi. Je ne pourrai jamais rien être, à côté de toi, si ce n’est une Lune éclairée par tes sourires ensoleillés.

- J'ai envie... De t'embrasser.

Mon cœur saccadé rate un battement et mes yeux lâchent ceux de la Terre. Mes joues ont encore rosi. Un baiser, c’est si sacré. J’en ai eu tant que je ne souhaitais pas…

- Je veux te voir heureuse.


Me voir heureuse. Un rire léger, à la fois heureux et étrangement empreint d’une tristesse mal dissimulée, m’échappe. Me voir heureuse. Je secoue doucement la tête. Me voir heureuse. Les mots tournent dans mon esprit, s’y agitent et j’y suis tant obnubilée que j’en oublierais presque de me concentrer sur le reste. Presque.

Je jette un regard en coin timide à Alice. Les mots ne me viennent plus. Je ressens trop pour parvenir à penser correctement. Je n’aurais jamais cru, en arrivant ici, pouvoir un jour éprouver ne serait-ce que le quart de ce que j’éprouve aujourd’hui. A tâtons, ma main retrouve celle de la douce, mes doigts se lient aux siens, un instant du moins.

Nos yeux se retrouvent, le pont est remis en place. Mon regard est doux, d’une douceur rare chez moi. Il est tendre. Il est amoureux, je m’en rends bien compte. Sans un mot, je lâche la paume que j’avais posé contre la mienne et glisse mon index plié sur la joue de la Terre. Lentement, effleurant à peine cette peau parfaite.

- Je ne sais pas comment cela marche, Alice. Je ne sais pas comment nous sommes censées nous comporter, ce que je suis supposée faire ou dire.

Le bout de mon doigt glisse sur son menton, remonte avec légèreté sur ses lèvres voluptueuses. J’effleure un instant l’inférieure, mes yeux la caressant distraitement, comme si je ne m’en rendais pas bien compte, puis je reprends d’une voix calme, posée.

- J’ai l’impression d’être un enfant découvrant le monde. Comme si j’avais passé une partie de ma vie les yeux bandés et que soudain je recouvrais la vue.

J’aimerais pouvoir lui dire que je suis amoureuse. J’aimerais pouvoir lui dire que j’ai besoin d’elle, que je ne veux plus jamais la lâcher. J’aimerais pouvoir lui dire que mon unique envie, là maintenant, est de pouvoir caresser ses jambes, ses hanches, sa taille. Pouvoir glisser mes doigts si impurs dans sa chevelure si soyeuse. Pouvoir poser mes lèvres sur les siennes et découvrir le goût des baisers offerts et acceptés, ceux que notre corps nous réclame, ceux qui donnent l’impression de s’envoler.

Les mots ne sortiront pas. Mes yeux retrouvent les siens, et en eux brûlent un désir nouveau, une passion jusque-là inexistante. Ce que je suis obligée de taire, mon corps le crie. Mon index quitte sa lèvre, descend doucement sur son cou et ma main vient se glisser dans sa nuque.

- Mais tout ce que tu m’as décrit, je le ressens aussi, soufflé-je du bout des lèvres.


##   Dim 26 Fév 2017 - 20:46
Alice Borges

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Alice accroche le regard d’Hamilton. Elle sent qu’elles sont connectées, liées à ce moment-là. Elle ne se confie pas dans le vide, et ce qu’elle dit semble avoir énormément d’importance pour la Feu. Alice peut même voir son soulagement lorsqu’elle lui dit qu’elle n’a pas peur d’elle. Non, elle n’en avait pas peur, et c’était une certitude. Elle n’avait jamais vraiment eu peur des gens, seulement de ce que certains étaient capables de faire, parce qu’elle n’arrivait pas à le comprendre. Et encore, pouvait-on vraiment appeler cela de la peur ? Pas vraiment.

Alice, tout en parlant, vit réellement ce qu’elle dit. Elle a réellement envie de tout cela, elle pense tout ce qu’elle peut exprimer. Le rire d’Hamilton la surprend un peu, en bien. Alors, la jeune femme est heureuse que quelqu’un puisse avoir envie de la voir heureuse ? Avait-elle tant besoin que l’on lui dise ? La Terre voit bien qu’elle a déclenché énormément d’émotion en elle. Beaucoup plus que d’habitude, et puis son masque n’étant plus présent, son expression est plus authentique, elle représente plus ce qu’elle ressent. Elle se montre. Elle s’ouvre à Alice, qui en si heureuse. Elle fait de même. Pour l’aider, parce que ce n’est pas facile quand on en a pas l’habitude.

Et puis, elle n’avait pas vu les doigts de la Feu s’approcher des siens. Le contact de sa main l’apaise. Et puis le regard d’Hamilton se repose dans le sien. Il est tendre. Désespérément doux, comme elle ne l’avait jamais vu avant. Elle se sent emportée par son regard, se concentre pour ne pas s’y perdre. Le contact de sa main sur sa peau lance un frisson dans le dos de la Terre. Elle sourit, n’a pas le courage de parler, alors elle lui fait simplement comprendre en la regardant, qu’elle se débrouille très bien. Et puis son ventre se noue, agréablement, lorsque ses doigts effleurer sa bouche. Alice doit être un peu rose, mais elle sourit toujours. Elle n’est pas gênée. Elle se sent si bien.

L’expression d’Adélaïde se transforme. Le petit coeur d’Alice accélère, bien qu’elle reste calme. Elle se laisse emporter par son regard, tout en l’enveloppant du sien, encore plus doux, encore plus tendre. Qui devient légèrement fiévreux lorsque la main de la Feu descends au creux de son cou, et se glisse dans sa nuque. Respiration à peine plus rapide. Battement de coeur raté. Alice se perd. Doucement, tout doucement, sans la brusquer, elle approche son visage du sien, et vient poser son front contre celui d’Hamilton, comme elles le font souvent. Tout le corps d’Alice est traversé de fourmis qui la chatouille gentiment. Elle se sent légère, elle se sent vivre, elle sent heureuse. Ses paroles la font sourire tendrement. Elle se fiche complètement de si Adélaïde peut voir tout ce qu’elle peut déclencher en elle.
Et puis, ses yeux se posent un instant sur ses lèvres. Retrouvent les siens. A nouveau sa bouche, puis ses yeux. Elle murmure, tout doucement elle aussi.

« Fais ce que tu as envie de faire. C’est la seule chose à savoir. »

Elle regarde de nouveau ses lèvres. Sa voix retrouve son timbre doux, rassurant. Le ton d’Alice.

« Moi j’aimerai m’offrir, si tu veux bien de moi. »

Lentement, avec un geste rempli de douceur, Alice vient poser ses lèvres sur celles d’Hamilton. Son geste n’a rien de violent, elle ne vient rien lui prendre, au contraire, elle lui donne sa personne, toute entière. Comme aux thermes, la Terre s’ouvre à elle, entièrement, et donne tout ce qu’elle peut à Hamilton, sans la noyer. Elle lui laisse le choix de s’en aller, de rester là, ou de continuer. Elle ne la force pas. C’est elle qui choisit, à ce moment-là. Alice l’aime, et c’est tout ce qu’elle fait.


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##   Dim 26 Fév 2017 - 21:21
Adélaïde Hamilton E.

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Tout est tendre, entre nous, rassurant. Son regard, son sourire, me donnent confiance, m’aident à me livrer, à me confier un peu plus. Elle m’apaise, m’encourage silencieusement à ne pas interrompre mes gestes ou mes paroles.

Son regard se fait plus fiévreux alors que le mien devient passion. La peau de sa nuque est chaude, agréable sous mes doigts fins. Avec une lenteur douce, le front de la Terre vient trouver le mien. Je sens le creux de mon estomac se nouer alors que son souffle rapide me parvient. Ma respiration rejoint le même rythme que la sienne, et je ne peux m’empêcher de penser que nos cœurs doivent battre à l’unisson, aussi vite l’un que l’autre, aussi saccadés. De si près, je vois les moindres détails de son visage. La finesse de ses traits, la fraîcheur de ses lèvres souriantes, la roseur de ses joues, la beauté surprenante de ses yeux.

Ses yeux qui quittent un moment les miens, puis les retrouvent pour repartir l’instant d’après… sur mes lèvres. Nos regards s’ancrent à nouveau l’un à l’autre. Faire ce que j’ai envie de faire… Cela semble si simple, lorsqu’elle le dit. Je perds à nouveau ses yeux. Elle reprend la parole. Et mon cœur lâche. Pour repartir à toute vitesse ensuite, comme pour rattraper les battements perdus. Je sens le moindre de mes poils se hérisser, chacun de mes muscles se tendre en une sensation moins désagréable que d’habitude, comme si mon corps me réclamait de me laisser aller. De laisser mes désirs prendre le dessus sur la réflexion. De…

J’abaisse les paupières. Une caresse sur mes lèvres. Une note au piano qui s’envolerait. La légèreté même d’un oiseau dans le ciel.

Par instinct, je recule un instant le visage. Mes yeux balaient celui de la douce. Mes dents viennent mordiller l’intérieur de ma lèvre inférieure. Je n’ai pas lâché la nuque d’Alice. Je ne veux pas la lâcher.

Lentement, je reviens placer mon front contre celui de la Terre. Toujours lentement, je viens retrouver ses lèvres. Elles sont brûlantes. Ou bien sont-ce les miennes qui dégagent cette chaleur ? Je ne sais plus. Je découvre. Je découvre le plaisir de sentir l’amour dans un baiser. Je découvre que cela peut être empreint de pureté, un baiser. S’il est voulu, s’il est offert, s’il n’est pas un motif de troc, d’échange. Pour la première fois, je m’ouvre, prolonge ce moment que nous avons toutes deux tant attendu. De sa nuque, je laisse mes doigts filer vers sa chevelure dans laquelle je me perds un moment. Mon autre main cherche la sienne, et je laisse nos paumes se trouver et ne plus se lâcher. Je profite. Je profite tant que je le peux. Avant que les nausées ne reviennent. Avant que les souvenirs ne se montrent une nouvelle fois. Car je sais que cela arrivera, et je sais que cela coupera le moment.

Et en effet, au bout de quelques secondes mes doigts lâchent les siens et je recule d’un coup. Les joues rougies, je regarde la douce en lui offrant un sourire désolé. Ma main quitte ses cheveux, effleurant au passage, juste un instant, sa nuque, puis je la ramène à moi. Les contacts sont coupés, les images se disputent dans mon esprit. Un baiser peut rappeler tant de choses, si vous saviez…

- Je… Je ne peux pas faire plus, lâché-je un peu tristement.

Cela sera-t-il toujours comme cela ? Aurai-je éternellement du mal à échanger ne serait-ce qu’un baiser malgré l’envie que j’en ai ? Ne pourrai-je jamais dépasser ce blocage ? J’aimerais savoir, au fond de moi au moins, qu’un jour je parviendrai à oublier, à ignorer les souvenirs qui luttent en moi. J’aimerais pouvoir avoir la certitude qu’un jour, je serai capable d’offrir à Alice le plus beau de ses baisers, sans devoir l’interrompre ainsi. J’aimerais que la douce soit heureuse avec moi, ne croit pas que je la rejette.

J’aimerais tant être capable de te serrer contre moi, ma douce, et ne jamais te lâcher. T’embrasser, te garder dans mes bras sans me sentir incapable de continuer. J’aimerais t’offrir tout ce que tu veux, ma douce, tu n’as pas idée.


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