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Jusqu'où pourras-tu m'aimer?
##   Mar 11 Avr 2017 - 17:50
Adélaïde Hamilton E.

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Adélaïde Hamilton E.
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La douce a accepté de quitter le bal. Soudain, elle a été d’un sérieux déstabilisant, plus que le contact de sa main si sûr quand il est habituellement si doux, si attentif. Pourtant, je l’ai laissé m’entrainer derrière elle. Nous sommes enfin sorties, et nous voici finalement dans le couloir vide. Je sens le regard d’Alice devenir plus tendre, mais il redevient rapidement plus dur, malgré son sourire.

Oh. Elle craint que je n’ai pas conscience de ce que je fais, que je regrette quoi que ce soit. Un rire attendri secoue un instant mes épaules alors que je m’appuie contre le mur en lâchant la main de la Terre. Je l’observe quelques secondes puis prends la parole :

- Tu es jolie. Je crois te l’avoir déjà dit, mais vraiment, tu es très jolie.

Ne pas lui dire que regretter une chose de plus ou de moins ne changera pas ma vie. Ne pas lui dire que, dans tous les cas, si je le pouvais je changerais des milliers d’actions que j’ai faites, d’attitudes que j’ai eues. Ne pas lui dire que si c’est quelque chose que je regrette avec elle, ce sera toujours moins grave que le reste de mes regrets amers. Soudain, je réalise que je n’ai toujours pas répondu à sa question et je détache du mur pour me rapproche d’elle, sans toutefois tout de suite renouer un contact quelconque.

- Oui. Je veux bien que nous allions ailleurs.

Silencieusement, nous nous dirigeons vers la chambre d’Alice. Ce n’est que quand nous y sommes enfin que je reprends finalement la parole, un sourire un peu lointain flottant sur mon visage.

- Alice… commencé-je en m’asseyant sur son lit avant de détailler la jeune fille avec un regard brillant. Alice, fais moi un câlin.

Tant pis si c’est l’alcool qui parle, j’ai envie de l’avoir dans mes bras. J’ai envie de m’emplir de son odeur jusqu’à en être enivrée. J’ai envie de pouvoir découvrir la douceur de sa peau. Les mains appuyées de chaque côté de mes cuisses et les jambes tendues, seul le bout de mes pieds touche le sol alors que je fixe la jeune fille, dans l’attente de la voir s’approcher.


##   Mer 12 Avr 2017 - 17:40
Alice Borges

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Alors que le rire d'Hamilton résonne dans le couloir, Alice se sent de plus en plus perdue. Pourquoi Hamilton réagit comme ça ? Qu'est-ce qu'elle a fait ? Comment doit-elle faire ? Que faire. Et puis Hamilton lui dit qu'elle est jolie. Alice rosit, n’osant pas lui dire cette fois-ci qu’elle aussi, elle la trouve jolie. Enfin, bien plus que jolie. Magnifique. Sublime. Eclatante. Et pourtant, elle a peur de son regard, son regard plus terne… Non. C’est faux Alice, tu n’as pas peur d’Hamilton. Tu as peur de l’alcool, et de ce que cela peut lui faire.

« Oui, allons-y. »

Alice la suit, sans bruit, sans parole. Elle en effleurant simplement sa main. Une fois dans sa chambre, la porte close, elle tourne la tête vers Hamilton qui l’appelle. Elle est là, assise sur son lit, et… Et… Elle ne lui demande jamais cela. Elle ne lui a jamais demandé. Jamais. Elle ne comprend pas ce qu’elle doit faire. Elle observe Hamilton, s’approche un peu du lit. Elle ne cache plus sa gêne. Ni son envie de la prendre contre elle.

« … Hamilton, je… J’ai peur d’accepter. J’ai peur de te faire du mal. J’ai l’impression que je vais te faire du mal si je fais ça. Mais… »

Elle soupire. Pour une fois, simplement penser serait plus simple. Pourtant, la Terre continue de regarder sa Lune droit dans les yeux. Elle sera sincère comme elle a l’habitude de le faire. Sa voix est un peu plus sûre, parce qu’elle sait ce qu’elle veut, en parlant.

« J’en ai envie, de te faire un câlin… »

Un pas de nouveau vers le lit. Elle s’arrête, la regarde, sourit un peu, toute embêtée de la situation qu’elle impose. Elle est toute perdue, elle a trop peur de faire quelque chose qu’elle regrettera, elle a trop peur de la blesser.



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Moonshine:
##   Mer 12 Avr 2017 - 23:24
Adélaïde Hamilton E.

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La douce s’approche. Pas assez à mon goût, mais elle s’approche. Je la regarde comme si je la découvrais pour la première fois, savourant d’un regard tendre chaque détail de son visage, chaque courbe de son corps. Mais ses paroles me ramènent durement à la réalité. Je ne veux pas de la réalité. Qui plus est, la Terre soupire. Où sont passés ses délicieux sourires ? Elle fait un petit pas de plus.

- S’il-te-plait, arrête de t’inquiéter, murmuré-je.

Je me penche et viens entourer de mes bras sa taille en tirant à peine pour l’amener jusqu’à moi. Alors, je redresse mon visage, trouve ses lèvres des miennes. Je n’y dépose pas un baiser envolé. Cette fois-ci, je les y laisse. Je sens pour la première fois son souffle brûlant sur ma peau lors de notre baiser. Mes mains glissent sur ses hanches et viennent trouver ses cuisses que j’effleure du bout des doigts avant de venir placer ces derniers au creux de ses genoux. J’effectue une pression légère, juste assez pour faire basculer Alice sur moi.

Nous tombons ensemble en arrière, son corps pressé contre le mien, nos lèvres se décollent et un rire léger secoue mes épaules, illumine mon visage radieux. Je souris de toutes mes dents en enfouis mon visage dans son cou, avide de son odeur. J’inspire profondément puis laisse un baiser sur cette peau si parfaite :

- Comment pourrais-tu me faire du mal ? Tu es… Tu es Alice. Tu ne peux pas faire du mal.

Ma tête retombe en arrière et mon regard enivré plonge dans le sien. Je viens passer mon index dans sa chevelure brune pour replacer une mèche qui tombait sur son visage. D’enivrés, mes yeux passent à fiévreux de désir. La nausée accompagnant habituellement chacun de mes contacts s’est envolée, a disparu alors que l’alcool emplissait mon corps. Libérée, je découvre cette envie enfouie sur laquelle je rajoutais chaque jour un peu de terre. Libérée, je voudrais sentir la douce contre moi toute la nuit, juste à moi. Libérée, j’échappe à la réalité, l’écarte d’un baiser.


##   Jeu 13 Avr 2017 - 19:48
Alice Borges

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Hamilton détaille la Terre, son regard est comme si elle découvrait un monde tout entier. Et Alice aimerait pouvoir en faire de même, s'ouvrir à la Feu, ouvrir les portes de son monde à elle, et découvrir celui d'Hamilton. Seulement, rien n'y fait, malgré tout le désir qu'elle peut ressentir. Elle a peur de ce qu'il pourrait se passer.

Elle la laisse l'entourer de ses bras, ne sourit pas avant qu'elle l'embrasse. Hamilton ne s'en va pas, comme d'habitude. Elle reste, ses lèvres plantées sur les siennes. Alice finit par fermer les yeux, malgré toute l'inquiétude qu'elle peut ressentir malgré tout, elle a envie de continuer, elle a envie de se laisser aller. Mais elle ne peut pas, elle ne peut pas parce qu'elle a peur de faire du mal, elle ne veut pas les faire souffrir l'une et l'autre. Et puis lentement, elle pose sa main sur la joue d'Hamilton, se laisse aller un peu plus vers elle. A ce moment-là, elle tombe sur elle. Elle détache ses lèvres d'elle, les yeux toujours fermés, ses sourcils se froncent. Elle laisse Hamilton venir contre elle... Son visage est si joyeux... Elle ne sait plus ce qu'elle doit faire. Elle sent que ça se resserre dans sa poitrine. Sa voix est toute basse quand elle parle.

« Tu détestes me toucher. Je ne veux pas... Je ne veux pas que tu te forces pour moi... Et je ne veux pas me laisser aller si je te fais du mal. Je... J'ai peur, Hamilton j'ai peur de te faire du mal, je ne sais pas ce que je dois faire, je ne sais pas si je dois t'écouter et me laisser aller, alors tes baisers ont le goût de l'alcool. Je... Je ne sais pas ce que je dois faire. »

Alice n'en veut pas à Hamilton. Elle n'en veut à absolument personne. Elle ne sait juste pas ce qu'elle doit faire, et cela lui importe parce qu'elle ne veut pas se blesser, et encore moins blesser sa Lune. Elle rouvre les yeux, inquiète, perplexe. Elle lit l'envie puissante de la rousse, et de nouveau pose sa main sur sa joue. Elle regarde son visage, terriblement attirée par elle. Elle ne sait plus... Elle a tant envie de poser ses lèvres de nouveau sur les siennes. Sentir son corps contre le sien, poser ses mains pour sentir sa peau. Elle regarde Hamilton, le fantôme d'un sourire vient éclairer son visage, tentant de lui dire qu'elle a besoin d'aide, pour cette fois, elle aussi.


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##   Sam 15 Avr 2017 - 22:12
Adélaïde Hamilton E.

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En écho à ma joie persistent l’inquiétude, l’anxiété, l’hésitation. Si la douce se laisse faire, j’ai l’impression de la forcer, d’aller trop loin et de n’avoir dans mes bras qu’une poupée. Même lorsque sa main se pose sur ma joue, même lorsque je sens son corps venir un peu plus à moi… Ce n’est pas comme d’habitude. Suis-je ainsi, sans alcool ? Si froide. Si distante.

Puis les paroles viennent, me transpercent doucement. Alice fait tout, doucement. Même blesser. Un rire triste secoue mes épaules et toute envie disparaît de mon regard.

- Ne souris pas comme cela, s’il-te-plait, murmuré-je douloureusement.

Mes mains rejoignent sa taille mais cette fois-ci pour la soulever avec délicatesse et la faire glisser à côté de moi. Je me redresse, me lève et me dirige vers la salle de bain pour passer de l’eau sur mon visage. Pas un mot ne franchit mes lèvres avant que je ne revienne vers la chambre, le regard terne. Je m’appuie dans l’encadrement de la porte et croise les bras sur ma poitrine.

- Si toi tu as peur de me faire du mal… commencé-je avec un sourire amer, mes yeux plongés dans ceux de la douce, imagine mes craintes. Imagine ce que cela fait lorsque les seuls contacts que tu as connus sont ceux de l’envie malsaine, du désir déplacé, de la convoitise. Imagine n’avoir été qu’un objet échangé, qui passe de mains en mains. Imagine avoir accepté, d’être cette objet, de t’être toi-même proposée.

Je déglutis difficilement. Ma voix est plus douce que d’habitude mais les mots toujours aussi durs. J’ai l’air d’avoir dessaoulée d’un coup, comme si l’alcool avait disparu lorsque la douleur était apparue. Inlassablement, je reprends :

- Sais-tu pourquoi je ne peux pas te toucher lorsque je suis sobre ? Je ne déteste pas cela. J’aimerais, Alice, pouvoir caresser chaque parcelle de ta peau si pure, si belle. J’aimerais pouvoir t’embrasser, sentir nos lèvres se rencontrer, s’embraser, poser les miennes dans ton cou, sur ton épaule, sur ta poitrine. J’aimerais pouvoir te montrer ce que je ressens pour toi, te le dire, te le faire ressentir.

Je hausse des épaules.

- Mais chaque fois que je me sens prête à le faire, chaque fois que je me dis « Allez Hamilton, tu en es capable », une alarme retentit en moi. Celle qui me dit « Attention, tu vas lui faire du mal. Attention, tu vas la blesser. Attention, elle va devenir comme toi. ». Tu n’as pas envie de devenir comme moi, je t’assure, ma douce.

Je m’approche lentement et pose sur la Terre le regard que l’on poserait sur un enfant qui aurait fait une bêtise et n’en comprendrait pas l’ampleur :

- Je ne suis faite que de mal, lâché-je avec un sourire contrit. Et tu penses pouvoir m’en faire ? Mais Alice ! Je te veux. Pas à cause de l’alcool. Pas parce que je veux me forcer. Je te veux, simplement. Parce que tu es douce, parce que tu es belle, parce que tu es la gentillesse même. Parce que tu es tout ce que je ne serais jamais, en réalité. J’ai envie de découvrir ce que cela fait un baiser désireux mais désintéressé. Des caresses brûlantes d’envie mais pas opportunistes. Le problème étant que seul l’alcool fait taire la petite alarme, cette crainte que j’ai de te briser. Je ne voudrais pas que tes rayons arrêtent de briller.

Excuse-moi, ma douce, d’être si imparfaite. Pourtant, pour toi, je le voudrais, être parfaite.


##   Dim 16 Avr 2017 - 0:34
Alice Borges

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Alice écoute Hamilton rire, mais ne dit rien. Elle sent toute son envie partir, alors que la sienne, malgré son inquiétude, reste intacte... Terriblement sensation qu'une envie irrésistible qu'on ne peut réprimer comme on voudrait sur le moment. Sa Lune s'en va, la décale, et sort du lit. Alice s'assoit sur le lit. Elle ne la voit plus, Hamilton disparaît dans la salle de bain. Elle entend l'eau couler. Elle baisse les yeux. Est-ce qu'elle a tout gâché ? Il valait mieux cela que de faire du mal. Elle préfère être franche, et ne pas faire semblant.

Lorsqu'elle revient, la Feu a son regard terne, ce regard qu'elle a lorsqu'elle ne s'aime pas, lorsqu'elle n'aime pas la situation, lorsqu'elle parle de ce qu'elle ressent de négatif. Elle a le regard qui ne va pas bien. Alice quant à elle, reste de marbre, son expression est neutre, bien que transparait sa douceur naturelle. Cette douceur n'est pas spécialement adressée à Hamilton, mais aussi à elle-même. Elle n'a pas à reporter une faute particulière sur elle, elle ne doit pas se dire que tout est sa faute, puisque c'est faux.

Alice accepte le regard de la Feu. Elle écoute ses paroles, si amères... Elle lui rappelle, elle lui rappelle qu'elle a été maltraitée, touchée, violée, exploitée, par les autres et par elle-même. Elle lui rappelle qu'elle se sent toujours sale, souillée. Alice le comprend, Alice l'accepte, mais Alice refuse de la voir comme cela et seulement comme cela.  

La rousse a l'air de ne plus avoir une goute d'alcool dans le sang. Elle parait si sérieuse, si sincère. C'est le cas, Alice le sait, et le voit très clairement en l'entendant parler. Ses paroles la font se réchauffer un peu. C'est la première fois qu'Hamilton évoque le fait qu'elle ressent réellement des choses pour elle à voix haute. Elle ne dit pourtant, ne relève aucune de ses paroles, elle attend la fin.

« Attention, elle va devenir comme toi. »

Non. Alice ne dit toujours rien, mais c'est faux. Et pourtant, elle comprend qu'elle veuille la protéger, tout comme l'inverse est vrai. Mais ce qu'est Hamilton n'est pas une maladie, cela ne se transmet pas aux autres.

Et puis Hamilton lui assène le fait qu'elle la veut. Alors Alice comprend ce qu'elle avait à faire, un peu tard. Qu'elle veut découvrir avec elle. Et Alice ne peut s'empêcher de sourire. Ce n'est pas de la compassion, ce n'est pas de la condescendance. Non, Alice est tout simplement émue. Et elle sourit. Tant pis si cela est décalé avec la situation, elle ne cachera pas ses émotions à Hamilton. Elle garde ses yeux tout doux plongés dans ceux de la Feu.

« Je comprends tes craintes Hamilton. Elles sont tout ce qu'il y a de plus compréhensible. Mais j'ai fais le choix de t'aimer. Merci de me trouver comme tu me le dis. Merci de le penser. De le ressentir. Hamilton, merci de me le dire, même si c'est maintenant, et que ce n'est peut être pas le moment. J'en avais besoin, cela fait du bien. Mais... »

Doucement, la Terre se redresse, se met debout, devant le lit, faisant face à sa Lune.

« Si tu n'es pas prête, si tu as peur, on peut... Attendre. Je n'ai pas envie que ce soit l'alcool qui te fasses faire des choses. Je veux que tu le saches. Je déteste vraiment cette idée. Mais si tu me dis que cela t'aide, si tu me promets que tu n'en souffrira, je veux pouvoir te faire confiance, je veux pouvoir te croire, et dans ce cas, tout accepter. Je pense que tu le sais, mais, moi aussi j'ai envie de toi, moi aussi je te trouve belle, je te trouve réconfortante. Tu ne voudras peut être pas l'entendre, et je ne le répéterai si tu ne le veux pas, mais tu es si importante. Tu es la Lune, ma Lune, parce que j'ai terriblement peur du noir, et que j'ai besoin de ta lumière. J'ai envie de ta lumière si particulière. Je sais que tu en souffre encore, mais moi, je me fiche de ce que tu as pu faire avant, je me fiche du mal que tu as pu faire, je veux simplement du donner du bonheur. Et tu me dis que tu veux la même chose pour moi. »

Alice fait face au regarde la Feu, elle continue de lui parler, elle la regarde comme si elle était la chose la plus précieuse qu'elle avait rencontrée jusque-là.

« Je ne deviendrai pas toi, parce que je suis moi, et que je le serai toujours. Mais rien ne m'empêche de me donner à toi. Tu sais, je peux me défendre, et je n'ai pas peur que tu me fasses du mal. J'ai choisi Hamilton, je suis prête à l'accepter. Je ne veux simplement pas te faire du mal, ou que tu te forces pour moi. En fait, nous voulons la même chose. J'ai seulement, parfois, besoin d'entendre les choses... Désolée pour cela. J'ai peur d'utiliser mon pouvoir, et je ne veux surtout pas l'utiliser sur toi. Alors parfois, j'ai besoin que tu me dises ce que tu veux, ce que l'on fait. Tu sais, pour toi, je veux apprendre à mieux maitriser mon pouvoir pour que tu puisses ne pas toujours formuler les choses. »


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##   Dim 16 Avr 2017 - 21:52
Adélaïde Hamilton E.

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La douce me regarde, un sourire flottant sur son visage. Mon cœur se fend un peu plus face aux émotions qui traversent son regard. Alice est un livre ouvert de ses sentiments. Elle les balance sans même le vouloir particulièrement, simplement parce qu’elle ne souhaite pas les retenir, et moi je les reçois sans savoir qu’en faire, débordée, surprise et déconcertée de tant de franchise. Puis la Terre se met à parler, à parler sans plus s’arrêter.

Arrête de me remercier, Alice. Arrête. ARRETE. Je me bats intérieurement pour ne pas ressentir cette gratitude qu’elle m’envoie. Je n’en veux pas. Je n’ai jamais voulu t’aimer. Cela m’est tombé dessus comme cela, sans que je n’ai le choix. Je n’ai pas envie de te trouver si belle, de t’admirer, de t’envier et d’avoir envie de toi. Alors ne me remercie pas.

Je hurle au fond de moi. Mes lèvres sont scellées, comme mon visage.

La Terre se redresse, me fait face de toute sa splendeur. Un rire triste m’échappe. Elle comprend tout, la douce. Elle accepte tout. Même que j’ai besoin de l’alcool pour ne pas me rendre malade. Je ne veux pas entendre ce qu’elle me dit. Je ne veux pas. Je suis mauvaise. Demande-moi d’évoluer, de changer, de grandir. Ne m’accepte pas ainsi, ne me conforte pas dans la pourriture que je peux être.

Je serre les poings. Moi ? La Lune qui l’éclaire ? Laissez-moi rire. Moi je suis celle qui aime l’obscurité, qui s’y plonge et y disparait. Celle qui aimerait ne vivre que sous les étoiles mais qui devant le Soleil sait faire la belle. Si la douce a peur du noir, qu’elle court, qu’elle s’enfuit. Ne reste pas à mes côtés quand il y fait si sombre, ma chérie.

J’inspire un grand coup. De l’air. Donnez-moi de l’air.

Ce regard. Je ne peux m’en détacher, le fuir. J’aurais trop honte de ne savoir résister à sa sincérité, sa pureté renversante. Alors je ne bronche pas, même si tout en moi vacille. Alice est trop franche, trop spontanée. Je ne veux pas croire ses paroles. Je m’y refuse. Mais c’est Alice, le mensonge lui irait si mal.

Et soudain elle s’excuse. Mon regard se durcit.

- Ne t’excuse pas, je parviens froidement à articuler entre mes dents serrées.

Mes épaules s’affaissent imperceptiblement et je soupire. Je me reproche mon comportement tout en m’enfonçant dedans. Le masque que j’avais remis se fissure un peu, laissant paraitre une fraction de l’Adélaïde craintive, sauvage et terrifiée cachée derrière.

Un pas vers la douce, puis un autre. Je tends les bras, la ramène contre moi. Les yeux fermés, j’inspire profondément. Mes doigts se glissent dans sa chevelure, mon visage dans son cou.

- Ne t’excuse pas de me demander cela, répété-je dans un murmure plus doux. J’apprécie que tu fasses attention à tes pouvoirs, je ne vais pas te reprocher d’avoir besoin de m’entendre dire certaines choses. M- Merci pour ce que tu fais pour moi, Alice.

Le masque est tombé, a éclaté en mille morceaux. Une barrière est levée.

- Ne me remercie pas non plus pour ce genre de choses…

Je redresse le visage, ma main rejoint sa joue, mes yeux les siens.

- Ce n’est un service que je te rends. Ce n’est un cadeau que je te fais. Je-

Je n’ai jamais prononcé ces mots. Mes joues rosissent et je me déteste pour cela. Mais je tiens bon, ne lâche pas son regard :

- Je t’aime. C’est un fait. Mais ne m’en remercie pas. Je n’en ai pas fait le choix.

Je soupire doucement et ma tête retrouve à nouveau le réconfort chaleureux de son cou.

- Pardon.

Une deuxième barrière enlevée. Je grandis, ou du moins, j’essaie.

- Je ne veux pas te dire quoi faire. Tu as le droit de penser ou dire ce que tu veux mais… Pardon…

Des larmes me montent aux yeux. J’ai du mal à les retenir alors je renifle doucement :

- Je suis incapable de répondre à tout ce que tu m’as dit. Juste… Juste je ne veux pas te faire du mal. Je vais apprendre à formuler les choses. Nous-

Doucement, l’une de mes mains se glisse jusqu’à la sienne et nos doigts s’entremêlent :

- Nous allons apprendre ensemble, d’accord ? J’ai. Je n’aime pas mon pouvoir, non plus. Nous essaierons d’aimer nos pouvoirs ensemble. Tu veux bien, Alice ?

Ma voix se brise. Je serre la douce contre moi, mes doigts effectuent une pression sur les siens. Ne me lâche pas, Alice. S’il-te-plaît.


##   Mer 19 Avr 2017 - 1:24
Alice Borges

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De par sa respiration, son regard, ses poings qui se serrent, Alice comprend qu'elle n'a pas dit que des choses plaisantes aux oreilles de la Feu. Et pourtant, elle ne regrette pas. Il y a des choses qui doivent être dites, et Alice estimait cela juste de l'être. Alice pense tout ce qu'elle dit, et elle ne changera pas d'avis si facilement. Elle semble plus ouverte que précédemment, mais au fond d'elle, elle reste méfiante, l'alcool coule toujours dans le corps d'Hamilton, et elle n'a que trop vécu ce genre de situation.

Et puis la voix froide d'Hamilton tranche l'air ambiant. Alice se tait. Elle attend. Elle n'a plus peur, là tout de suite. Elle la laisse approcher, et se laisse aller contre elle, entourant tout doucement son corps de ses bras. Elle ne la serre pas contre elle, mais elle est là, toute douce, elle pose son nez, sa bouche sur l'épaule de la rousse. Elle respire son odeur, les yeux ouverts, elle attend la suite.

Et puis le masque tombe, et Hamilton parle. Pour la première fois, Alice l'entend la remercier, elle la remercie pour ce qu'elle fait pour elle. Alice sourit simplement. Si elle fait tout cela, c'est simplement un cadeau, parce qu'elle l'a décidé. Bien qu'elle a du mal à accepter ses remerciements, ils la touche, elle est heureuse que la Feu fasse l'effort. Et puis elle s'éloigneu n peu. Les paroles ont du mal à sortir encore, et Alice continue de lui sourire doucement, penchant légèrement la tête vers sa main.

Et puis Alice perd son sourire un instant. Ses yeux bleus deviennent un peu plus grand, et puis la joie prend sa place. Rien d'autre, du concentré de bonheur, pendant quelques secondes, Alice n'est plus que cela. Sans sourire, seulement tout elle, elle brille de joie, et puis tout se calme. Elle savait, Hamilton lui montrait. Mais ce n'était jamais exactement pareil lorsque l'on décide de poser les mots dessus.

Elle comprend néanmoins ce que lui dit la Feu. Elle n'aurait pas choisi de l'aimer si ça n'était pas venu à elle comme cela. Et c'était tout à fait compréhensible. Cependant, elle ajoute qu'elle ne veut pas lui faire de mal. Qu'elle veut, elle aussi, apprendre. Et Alice se remet à sourire, le plus tendrement qu'elle puisse. Serrant calmement la main d'Hamilton dans la sienne, elle lui répond, avec sa voix grave et chaude :

« Jusqu'à maintenant en tout cas, tu as fait le choix d'accepter de m'aimer. Et c'est déjà beaucoup. Oui, si nous apprenons ensemble, ce sera sûrement plus simple. Et puis, je suis certaine qu'on arrivera à tirer des avantages de nos pouvoirs ensemble. »

Lentement, doucement, elle vient poser sa main sur la joue d'Hamilton, repoussant un peu ses cheveux en arrière, tentant de l'apaiser un peu.

« Je suis contente que tu comprennes. Je suis contente qu'on se comprenne. Est-ce qu'on peut dire que là, ça va mieux, pour moi, et pour toi ? »

Juste après avoir posé sa question, Alice vient poser un bisou sur le nez de la Feu, tout bref, tout doux. Alice va mieux, elle sait maintenant. Parler, ça fait apparemment beaucoup de bien. Son regard enveloppe sa Lune d'une douceur et d'un amour qu'elle ne formule pas, elle sait qu'elle le sentira.


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##   Mer 10 Mai 2017 - 21:23
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Le visage de la douce est trop expressif pour moi, j’en suis si gênée. Voir, recevoir tant de joie et de tendresse sincères. C’est trop. Le masque écarté un instant retrouve bien vite sa place, me ramène à ce sentiment familier de fausseté parfaite et rien de mon embarras ne traverse la carapace. Rassurée, je peux à nouveau me conforter dans mon théâtre personnel auquel j’ai convié Alice. Erreur ? L’avenir nous le dira.

Nos doigts se serrent alors que nous construisons, pas à pas, quelque chose. Ensemble. Ensemble. Elle le répète par deux fois. Je l’ai aussi dit auparavant. Ce mot, cette unité me sont si étrangers qu’une frayeur encore inoffensive se meut en moi, installe son cocon. Mais je l’ignore pour le moment. Alice me demande si cela va mieux pour nous en posant un léger baiser sur mon nez. Je ferme un instant les yeux, surprise de son geste, mais les rouvre bien rapidement. Je ne veux pas qu’elle retienne que j’ai peur. Je ne veux pas qu’elle sache que je craindrai toujours de la briser. Je ne veux pas qu’elle comprenne que je suis prête, à l’instant où je sentirai que tout cela est trop pour elle, à m’en aller, à l’ignorer, à ne plus l’approcher. Alors je souris doucement. Les trop grands sourires l’inquiètent, elle sait qu’ils ne sont pas vrais, et acquiesce calmement :

- Oui, cela va mieux.

Excepté que j’aurais besoin d’une cigarette et d’un verre d’alcool, dirons-nous. Pour oublier que j’ai grandi un instant, avancé de deux pas et finalement reculé de trois. Chaque fois que je tente d’abaisser un peu le masque, il revient plus fort. Façade inébranlable. Mais pour ce soir, je ne peux redevenir la Hamilton fermée, froide et distante. Pour Alice, je dois être souriante, et un peu plus bavarde aussi. Un peu câline ? Un peu.

Je prends une légère inspiration et ma main se détache de celle de la douce :

- Pourquoi as-tu peur de ton pouvoir ? demandé-je posément tout en m’asseyant sur le lit.

Question idiote. Connaissant la Terre, elle doit détester pouvoir pénétrer dans l’intimité de son entourage de cette manière. Alors je me rattrape et reprends la parole :

- Tu sais, il pourrait aussi t’être utile pour venir en aide aux autres, comme cela semble être ta spécialité.


##   Dim 21 Mai 2017 - 23:25
Alice Borges

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Alice Borges
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Alice regarde le visage de sa Lune changeait imperceptiblement à chaque instant. Elle ne sait pas ce qu’elle doit en déduire, elle est trop fatiguée pour cela aussi, et puis Hamilton a bu avant et puis… Elle lui fait confiance. Après tout, elle lui fait confiance pour lui dire si ça ne va pas, si elle attend quelque chose en particulier. Elle sait pourtant, qu’Hamilton porte son « masque », qu’elle ne s’en sépare que rarement. Petit à petit, elle commence à déceler ces moments, mais elle se demande aussi si Hamilton porte réellement un masque, ou si elle se change en une personne qu’elle croit être. Un personnage qu’elle a inventé, auquel elle croit trop fort aujourd’hui pour s’en séparer. Elle ne lui demandera pas maintenant, et pousse cette question dans un coin de sa tête.

Son sourire revient, plus petit que ceux qu’elle lui a servi plus tôt dans la soirée, mais plus vrai aussi… En tout cas, c’est ce qu’Alice espère. Elle espère aussi que cela va vraiment mieux, qu’elles peuvent se parler et s’avouer les choses réellement comme il faut. Elle espère simplement que la Feu lui fait confiance à elle aussi, pour supporter tout ce dont elle aura besoin. Alice n’a pas peur, elle la soutiendra tant qu’il faudra, elle se sent prête pour cela, et l’a décidé.

Elle la regarde s’asseoir sur le lit, et met un petit temps avant de répondre, après l’avoir rejoint, avec toujours un peu d’écart, mais moins que d’habitude, moins que devant tout le monde.

« Je n’en ai pas réellement peur. Je ne l’apprécie tout simplement pas. Mon pouvoir Terre mon convient très bien, mais la télépathie… Je déteste entrer dans les pensées des gens sans leur autorisation. Je vais travailler bientôt avec une Master, elle était au bal, elle m’a proposé de m’aider pour bloquer mon pouvoir. Mais avec toi, je pourrai voir si cela fonctionne vraiment. Le plus dur, c’est les migraines que le brouhaha des pensées entraine, en plus d’entendre des choses que je ne veux pas connaitre, ou dont je n’ai pas besoin. »

Alice plonge son regard dans celui de la Feu. Elle semble un peu surprise, mais croit à ce qu’elle a dit.

« Tu crois ? Tu penses réellement que je pourrai aider des personnes à se sentir mieux avec mon pouvoir ? »

Et puis, elle réfléchit un peu à son tour, et puis la regarde en souriant. Elle est certaine de ce qu'elle avance, ses paroles sont toutes pleines d'espoir, autant à l'attention d'Hamilton que pour elle-même. Cet espoir, Alice sait qu'il est impossible de le briser en cet instant, ce n'est pas un petit espoir, une petite persuasion.

« Tu sais, je suis persuadée que ton pouvoir aussi peut être bénéfique ! Déjà parce que c'est un pouvoir de défense extraordinaire ! Et puis, je suis certaine que tu peux guérir certaines personnes de peur, un peu comme avec l'hypnose. Tu peux même en faire un jeu. Enfin, ça peut paraître étrange, parce que ton pouvoir peut être pensé comme violent, et il peut l'être, faut pas s'en cacher. Mais je suis certaine que ça peut aussi être quelque chose de doux, qui peut faire du bien. »


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##   Lun 29 Mai 2017 - 15:54
Adélaïde Hamilton E.

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Le sourire est fin, mince, mais présent. Je culpabilise un peu de la peiner. Je ne devrais pas. Ce sont des éclats de joie qui devraient faire briller ses yeux. Des éclats de joie que je voudrais lui offrir. Mais heureusement la nuit n’est pas finie. La nuit est longue avec un Soleil et une Lune pour l’éclairer. La Terre vient me rejoindre sur le lit. L’écart entre nous est réfléchi, calculé, cela se voit. Ni trop loin, ni trop près. Et pourtant, étrangement, pas assez près.

Comme je m’en doutais, la douce ne supporte que peu de pénétrer ainsi l’esprit des gens. Mais une Master va l’aider, elle devrait s’en sortir. Cela me fait penser à Huo qui devait m’entraîner… Il serait temps que je retourne le voir. Que j’apprenne à contrôler mon pouvoir et mes peurs. Je retiens un regard soucieux lorsqu’Alice évoque ses migraines. Ma neutralité est revenue, je ne parviens plus à la lâcher. Même lorsque nos yeux se retrouvent. Même lorsque de la surprise passe dans l’iris bleuté. Je me contente de doucement acquiescer :

- Oui, je le pense. Tout le monde n’a pas une grande capacité à exprimer ses sentiments, commencé-je d’un ton faussement détaché. Surtout à Terrae.

Et soudain, le sourire est de retour. Le sourire, et avec lui l’espoir. L’espoir pour moi. Je ris jaune, intérieurement. Mon pouvoir ? utile ? La défense. Toujours la défense. Parfois, nous sommes fatigués de devoir penser à la défense. Au foyer, cela m’aurait surement été utile. Mais aujourd’hui ? La suite ne me plaît guère plus. Comment pourrais-je guérir quelqu’un ? Et… un jeu ? Je m’apprête à répondre, à me lancer dans un long discours, à m’opposer à ses idées… Mais, finalement, je me tais et pousse un petit soupir. Je tends ma main et viens la poser sur les cheveux d’Alice que j’ébouriffe gentiment :

- Tu es bête de temps en temps, Alice, soufflé-je sans la regarder, les yeux baissés vers le sol. Mais tu restes gentille. Toujours aussi gentille.

Je me retourne vers elle, avec mes yeux sauvages, mes yeux de biche apeurée. Pourtant, lentement, je m’avance. M’appuyant avec mes deux mains sur le matelas, je me penche sur la douce, mes lèvres venant effleurer les siennes, avant de les embrasser tendrement. Je recule un peu, et remarque seulement les étoiles accrochées au mur :

- Tes étoiles… Brillent-elles dans le noir ? demandé-je, les sourcils un peu froncés.

Et toi, doux Soleil ? Si j’éteins la lumière, continues-tu de briller ?


##   Lun 5 Juin 2017 - 0:30
Alice Borges

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La Feu disait vrai. Alice avait déjà rencontré tant de gens dont les sentiments étaient cachés, complexes à exprimer. Alice voudrait pourtant les aider. Et son pouvoir pourrait peut être l'aider alors ? Elle ne savait pas trop comment, la plupart des gens n'apprécient pas spécialement le fait qu'elle soit Télépathe, l'intrusion dans ce qu'il y a de plus intimes comme les pensées est souvent très mal perçu. Elle n'ose pas pénétrer l'esprit des gens sans leur demander. Et puis pour l'instant elle ne maitrise pas trop, alors elle n'ose pas du tout.

Lorsqu'elle parle, l'expression d'Hamilton reste la même. Elle ne bronche pas pendant qu'Alice expose ses idées. Et puis la Terre sent qu'elle n'est pas d'accord. Hamilton n'est pas souvent d'accord qu'Alice lui dit que c'est une personne bien, ou qu'elle lui donne le moindre compliment. Ca ne l'empêche pas de continuer et de l'aimer. Cela ne l'empêche pas non plus de comprendre le ressenti de la Feu. Elle a déjà eu ces idées en tête, elle a déjà refusé des compliments. Mais elle a décidé de changer aujourd'hui. Et lorsqu'elle se fait ébouriffer la tête, Alice l'écoute, et fait une drôle de tête.

« C'est pas très gentil ça. Je pense qu'on ne voit pas simplement les choses pareil. »

Mais Hamilton la trouve gentille. Et cela lui fait plaisir, alors elle sourit tout de même. Elle la regarde observer ses murs. Elle suit son regard, et voit elle aussi toutes les étoiles collées entre les dessins, les citations, les posters un peu partout. Elle sourit, et hoche doucement la tête.

« Oui, regarde. »

La Terre se lève, et avance vers l'interrupteur. Elle se tourne vers Hamilton, lui sourit tendrement, et éteint la lumière. Immédiatement, les étoiles qui envahissent les murs, les battants des fenêtres et tout le plafond se mettent à briller. Alice connait par coeur cette grande fresque. Dans la lumière douce et floue des étoiles, Alice regarde sa Lune. Elle est si belle, malgré ses craintes, malgré tous leur doutes, Alice ne peut s'empêcher de la trouver magnifique, de la trouver incroyable, de l'aimer.

Elle s'approche de nouveau du lit, s'assoit un peu plus près de la Feu. Elle murmure, toute douce de nouveau.

« Est-ce que ça te plaît ? »

Sa main est posée tout près de la cuisse de la rousse. Elle n'ose pas la toucher, de peur de la faire se sentir mal à l'aise. Elle ne veut pas de cela, pas maintenant.


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##   Sam 10 Juin 2017 - 17:35
Adélaïde Hamilton E.

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Alice ne trouve pas cela très gentil, ce que je lui dis. Je n’ai jamais affirmé le contraire en même temps, si ? Si elle cherche de la tendresse, de la bienveillance ou de la douceur… Elle risque de chercher longtemps.

Mais au milieu de toute sa décoration, les étoiles attirent mon œil. La Terre à ma question hoche de la tête avant de se lever, me sourire avec tendresse et éteindre. J’ai un sursaut dans le cœur : l’anxiété de ne pas comprendre. Et puis tout brille. Le plafond, les murs, les battants des fenêtres. Alice a recouvert les moindres recoins libres de la pièce des petits objets à cinq branches phosphorescents. Je sens le regard de la douce posé sur moi, mais ne le rejoins pas, incapable de détacher le mien des astres lumineux. Je sens la brune se rapprocher et s’assoir à mes côtés sans la voir. N’est-elle pas plus proche qu’auparavant ?

Seule cette dernière interrogation me ramène à la réalité, à la chambre et à la question que me pose Alice. Sauf que je suis incapable de me concentrer sur ses paroles, mon esprit trop préoccupé par les étoiles et la main trop proche de ma jambe. Vous savez, il n’y a pas besoin de contact pour sentir la présence ou l’envie. Il suffit de percevoir la proximité, de sentir ses poils se hérisser à l’idée de ce qu’il risque de se passer, de laisser son cerveau s’emporter seuls dans les mille scénarios possibles. Et si elle me touchait sans que je le veuille ? et si elle attendait quelque chose de moi ? et si je me décalais à peine et que, par inadvertance, ses doigts rencontraient ma cuisse ? et si, perdue, affaiblie par l’alcool, par notre discussion, par la beauté des étoiles, par toute cette soirée en fait, je me laissais avoir ? et si je regrettais ? et si, finalement, ce n’était pas si mal ? et si, finalement, c’était réellement une erreur ? et si, et si, et si… ?

Je l’embrasse. Je l’embrasse en coupant court à mes peurs, à mes préoccupations, à mon introspection sans fin. Je l’embrasse, cesse de vouloir maîtriser l’alcool, laisse le liquide vaincre mes dernières barrières. Je l’embrasse et sa poitrine se retrouve collée à la mienne alors que ma main vient s’accrocher à son dos, que mon souffle s’emporte sans que je ne sache le contrôler, que mes lèvres agissent d’elles-mêmes, mues par un désir inconnu. Je l’embrasse, et m’arrête soudain sans me séparer d’elle pour autant, ma main libre effleurant du bout des doigts l’une de ses cuisses.

- Oui, cela me plaît, murmuré-je enfin.

J’ai quelque chose d’étrange dans le ventre. Une nausée en moins fort ? en moins désagréable ? Des frissons parcourent mon corps, mais ils ne me sont pas familiers. J’ai la gorge et les lèvres sèches, ma poitrine se soulève un peu trop rapidement, mon cœur bat vite, trop vite. Le sien aussi, non ? D’ailleurs, son souffle est aussi vif que le mien, je crois. Je le sens réchauffer le bas de mon visage, je l’entends et plus je l’entends plus la sensation au creux de mon ventre est forte. Je ne sais pas ce que c’est, mais cela réclame. Cela réclame quelque chose que je ne peux offrir, car je ne comprends pas ce que je devrais donner.

Mais je ne dis rien. Perdue dans mes sensations, je continue d’avoir l’air sûre de ce que je fais. Assez de craintes pour ce soir, il n’y a plus de retour en arrière.


##   Ven 16 Juin 2017 - 23:25
Alice Borges

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Alice attend un moment sans réponse. Cela ne la dérange pas, elle attend la réponse de la Feu qui reste concentrée sur les étoiles. Elles semblent la fasciner, et Alice en est contente. Elle a pu lui faire ressentir de jolies choses simplement. Le brouhaha des pensées de sa Lune viennent frapper à son esprit. La proximité. Le calme. Le noir. Les étoiles. Alice bloque, bloque comme elle peut, elle ne veut pas entendre ce qu'elle se dit à elle-même. Elle n'en a pas le droit.

Et puis Alice perd la vue. Alice perd l'ouïe. Alice ne fait que sentir, ressentir. Les lèvres d'Hamilton sont tièdes, et la surprise augmente toutes les sensations. Les deux jeunes femmes se retrouvent l'une contre l'autre, serrées, collées. Alice n'hésite plus en sentant que la Feu ne le fait pas non plus. Elle se laisse brûler par les sensations, elle goûte à la douce violence des sentiments de la Feu. La Terre cherche le moindre contact qu'elles peuvent avoir, elle veut tous les sentir. Elle pose une main, douce toute fois, sur sa taille, et la tire un peu vers elle.  Elle s'arrête dès qu'Hamilton s'écarte d'elle légèrement. Alice retrouve ses sens. Cela lui plaît. Cela lui plaît. Tout lui plait-il vraiment ?  Alice l'espère, elle n'a plus envie de s'arrêter, elle n'a plus envie de réfléchir.

« J'en suis heureuse. »

Et c'est vrai.

Alice respire bien trop vite, son coeur a décidé d'être trop rapide, son corps s'est réchauffé aussi vite qu'un brasier s'éveille. Le regard de la Terre alterne entre le regard d'Hamilton, y cherchant la moindre trace de doute, et ses lèvres fines et si bien dessinées. Elle hésite de nouveau. A-t-elle le droit ? Pour une fois, elle n'a pas envie de parler elle non plus. Lentement, doucement, elle vient effleurer les lèvres d'Hamilton avec les siennes, sans la regarder dans les yeux.

Encore...

Alice ferme les yeux, se laisse envahir par la douceur qu'elle a envie d'offrir à Hamilton, de toute la joie qu'elle voudrait lui apporter. Dans la pénombre, tout doucement, elle fait glisser sa main sur les reins de la Feu. Elle vient poser ses lèvres un peu plus franchement sur les siennes. Un instant à peine. Elle rouvre les yeux, plonge leur profondeur dans le saillant de ceux d'Adélaïde. Elle murmure à peine, sa voix n'est qu'une caresse dans l'air.

« Est-ce que c'est bon ? Est-ce que ça va ? »

La respiration de la Terre est calme d'un coup. Comme si elle retenait tout le désir qu'elle a pour la Feu, pour ne pas lui faire de mal. Et pourtant, Alice en brûle d'envie, de sentir son corps contre le sien, sentir ses lèvres sur les siennes, sentir qu'elles dérivent, côte à côte, dans la sécurité de sa chambre remplie d'étoiles.


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##   Mar 27 Juin 2017 - 23:59
Adélaïde Hamilton E.

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Quand est-ce que les gestes, les contacts, les caresses, les baisers ont-ils remplacé les mots ? Quand ont-ils pris le dessus ? Quand les paroles sont-elles devenues plus superficielles, moins importantes que la respiration brûlante de la douce sur ma peau, que mes doigts parcourant ses cuisses ? Quand aies-je oublié que j’ai peur, que je n’aime pas cela, que ce n’est pas moi ?

Alice est heureuse que cela me plaise. Alors si nous sommes toutes deux bien, pourquoi devrais-je continuer à réfléchir ? A me demander ? Je vois les yeux de la Terre hésiter. Mon regard. Mes lèvres. Mon regard. Mes lèvres. Puis les siennes rejoignent les miennes. D’abord un effleurement, puis ses paupières s’abaissent et elle se perd. Elle se perd avec douceur, avec tendresse, avec amour. Ses mains viennent chercher mes reins, les miennes remontent sur ses hanches. Et soudain, elle se détache de moi, s’assure que cela va.

Est-ce que ça va ? En réalité, la nausée est toujours là, mais ignorée cette fois. Mon ventre est un peu noué, et j’ai un peu peur. Vais-je le regretter ? Vais-je le supporter ? S’il vous plait, laissez-moi juste jeter un œil sur demain. Plutôt une semaine en fait, car les regrets sont parfois longs à arriver. Je crains de redécouvrir le dégoût, de détruire ce que j’ai appris. Je crains d’aller trop vite, de trop précipiter. Je crains de, craintive, me rabattre sur l’ancienne Hamilton, pas celle d’aujourd’hui, encore moins celle de demain.

Mais c’est cela que nous sommes censées faire, non ? Deux personnes qui s’aiment doivent ressentir le désir, non ?

- Oui, cela va, murmuré-je sans qu’aucun doute ne soit perçu dans ma voix ou sur mon visage.

Simuler le désir est simple en fait. Un regard plus fiévreux, un souffle plus rapide, une main qui se resserre de temps à autre. Lentement, mes lèvres se reposent sur les siennes. Avec douceur, elles descendent sa mâchoire jusqu’à la peau brûlante de son cou où elles s’attardent. Mes doigts se glissent dans son dos et je descends la fermeture de sa robe.

Puisque c’est ce qu’il faut faire.

***

Je me réveille. Dans mes bras, Alice est endormie. Un instant, mon regard se fait tendre. Elle bouge un peu et sa peau nue rencontre la mienne.

Nausée.

Je ferme les yeux. C’était beau, pourtant. Je n’ai pas pas aimé, pourtant.

J’inspire. Je dois rejoindre Elwynn, aujourd’hui. Je me lève et m’habille avant d’aller passer de l’eau sur mon visage. Je m’approche de la douce et, me penchant, dépose un baiser sur son front.

- Bonne journée, ma douce.

Je me redresse. Mon regard se pose sur les étoiles qui, dans la semi-obscurité et sans soleil toute la nuit ne brillent qu'à peine. Elles semblent me narguer. Non tu ne seras jamais des nôtres. Mes yeux fuient et je sors.

J’ai fait ce qu’il fallait faire, n’est-ce pas ?


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