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Got a secret, can you keep it ? [Miss Hamilton]
##   Jeu 6 Avr 2017 - 14:58
Adélaïde Hamilton E.

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Adélaïde Hamilton E.
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Moi, ça va.

Aha.

Sa pupille s’est contractée malgré son sourire. Mon regard, lui, est blasé, planté sur le visage de mon ami. Après la longue discussion que nous venons d’avoir, « Moi, ça va » sonne assez faux. Me prendrait-il pour une idiote ? Je hausse pourtant des épaules et bois une gorgée de bière.

- Parfait alors, lâché-je de mon ton le plus neutre.

Ni colère, ni rancœur ne m’habite. Simplement cette sourde inquiétude que je continue de tasser au fond de moi. Je tire une longue taffe, les yeux un instant perdus dans la nuit noire qui nous entoure, au-delà des lumières du bar, puis retrouve les prunelles d’argent du Tonnerre alors qu’il m’affirme être loin du professionnel. En revanche, il continue de parler comme s’il en était un. Tout cela est trop carré, cela me fatigue. Si habituellement, nous choisissons naturellement nos mots avec soin, sachant que tout n’est pas permis entre nous, ce soir c’est trop. Cela commence à m’agacer.

Notre première rencontre me revient alors lentement en mémoire. C’était moi qui était si carrée à ce moment-là. Nicolas avait eu l'air de me cerner si vite et si précisément que cela m'avait déstabilisée et mise sur la défensive tout en, paradoxalement, me donnant envie de lui faire confiance. Il ne nous avait pas fallu longtemps pour voir en l'autre une sorte de miroir et, étrangement, je m'y étais faite. Peut-être est-ce pour cela que ce soir, j'ai la sensation de tanguer sur une fausse justesse instaurée entre nous. Ce soir, je ne me reconnais plus en mon ami. Ses mots me semblent vides, les miens n'atteignent pas la cible. Au fond de moi, une pointe de culpabilité vient me piquer les entrailles. J'agis différemment, Nicolas n'est pas le seul fautif. Je lui avais affirmé que je serais moi aussi heureuse de le rencontrer une seconde fois, mais en découvrant que ce qu'il laissait entrevoir m'inquiétait, j'ai changé de comportement, non? Je n'ai pas l'habitude de me soucier de tout cela, je n'ai pas l'habitude de ressentir de l'anxiété pour un ami. Alors j'ai dû vouloir m'adapter et je me suis plantée. Ne suffirait-il pas que je cesse de me poser des questions? La personne qui est en face de moi reste Nicolas. S'il a changé, il est toujours Nicolas. Il ne me reste donc plus qu'à agir comme d'habitude.

C’est comme si un poids était enlevé de mes épaules, comme si soudain, l’anxiété acceptait de me laisser un peu de répit. J’aurai le temps de réfléchir plus tard. J’aurai tout le temps.

Soudain, un sourire illumine mon visage alors que mes yeux un peu plus vivants se posent sur Nicolas :

- Ah, cela vient de me revenir ! Te souviens-tu de la chanson que je chantais – nous ne commenterons pas cette partie d’ailleurs – lorsque nous nous sommes rencontrés ? Tu avais apprécié la mélodie mais j’étais incapable de te dire de qui elle était.

Je sors de ma poche mon téléphone portable après avoir écrasé le mégot de ma cigarette dans le cendrier posé sur la table. Je fouille un moment le dossier de musiques qui s’est peu à peu rempli au cours des semaines passées avant de tendre l’appareil au Tonnerre :

- Je l’ai retrouvée sur, euh, YouTube ? oui, YouTube, il y a quelques jours. J’espère que tu as des écouteurs ou ton casque en revanche, ajouté-je en réalisant que la musique diffusée par le bar est trop forte pour que le son du téléphone la couvre. Si tu souhaites l’écouter en tout cas.

J’étais heureuse lorsque j’ai compris qu’en tapant certains mots du refrain je pouvais retrouver cette chanson dont je ne connaissais qu’une mince partie depuis mon enfance. Lorelei, de Thiéfaine. Je ne peux toujours pas m’empêcher de penser à ma mère en l’écoutant et elle m’apporte une espèce de mélange de mélancolie, d’amertume et d’apaisement paradoxal. Pourtant, je continue de l’aimer, sans vraiment comprendre pourquoi.


##   Mer 12 Avr 2017 - 18:47
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas L.L. Williams
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Je vois son cheminement de pensée. Enfin... Il serait plus juste de dire que je le sens. Je suis un animal, je suis l'instinct. J'ai pas besoin de ses pouvoirs à lui, c'est du décorum. Comme si j'étais... comment disent-ils ? "sensitif" voilà, bien avant tout ça. Tout ce bordel qui nous a obligé à sortir de nos bois, certes durs, mais vrais, purs, bruts. Je reviens sur cette Adélaïde, je devine à la façon dont elle pose ses yeux sur mon amie la nuit qu'elle songe. Elle fait parti de ces êtres humains qui peuvent voir loin, tout en gardant un œil sur le passé sans s'y plonger corps et âmes. Pas comme Nicolas qui joue simplement la comédie. Elle a une nouvelle force dans son entourage qui l'aide en cela... Le recul, l'observation, l'apanage des prédateurs. Elle n'est pas comme toi. Toi, nous, elle. Les pronoms, c'est surfait. Et puis quelque chose se libère, dans son regard. Elle parle de souvenirs, elle parle de musique... Eurk. Quel ennui. La musique, création purement récréative de l'humanité. La musique ne nourrit pas, la musique n'aide pas à survivre. Je ne comprends pas la musique. Pourquoi me forcer à supporter ça ? Je préfère encore rester enfermé.

Nicolas ferme les yeux. Il songe... Il songe à cette rencontre sur le toit. Il était à demi-nu, dans l'orage, elle chantait, il fuyait... pour changer. Et il rencontre cette espèce de miroir déformant, une autre réalité où certaines émotions faisaient écho aux siennes, certains mouvements, certaines habitudes. Nicolas rouvre les yeux en déglutissant, il arrive à sourire. :

-Je me souviens.

Murmure rocailleux. Il toussote, boit une gorgée de bière et fouille les poches de son manteau de cuir à la recherche de ses écouteurs. Il est raide, chaque mouvement lui coûte et ses articulations craquent durement. Ce n'est pas douloureux, alors il passe outre. Il attrape l'appareil que lui tend la Feu et branche les écouteurs qu'il place ensuite à ses oreilles. Soupir d'aise. Il écoute attentivement la guitare, le synthétiseur, les percussions,... ça va... Il entend du français et sourit. Des bribes qu'il entend, le texte est très intéressant. :

-C'est très poétique, j'aime beaucoup.

Il déglutit encore. Nausée ? Non, ça n'a rien à voir. Il inspire profondément et rend le téléphone à la Miss. Il a un petit sourire fatigué aux lèvres. :

-Je suis content de voir que tu t'en sors avec les nouvelles technologies... et que tu aies retrouvé une chanson qui avait l'air chère à ton cœur. C'est une des premières choses que j'ai fait le jour où j'ai découvert YouTube. J'ai cherché les titres de mon enfance.

Il haussa une épaule. :

-Bon j'ai pas réussi à tout trouver, j'avais beaucoup de cassettes avec des artistes des années 50-60 avant...

Il boit une gorgée de bière. Il a du mal à relancer la conversation. Il a du mal avec quoi que ce soit là de toute manière. Même si la musique l'a aidé à... revenir si on peut le dire.


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##   Sam 15 Avr 2017 - 21:44
Adélaïde Hamilton E.

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Le garçon ferme un instant les yeux avant de soulever les paupières et m’offrir un mince sourire. Il m’affirme dans un murmure roque qu’il se souvient. Une légère tristesse me traverse. Nicolas a perdu de son enthousiasme, de cette joie de vivre qui m’avait happée en Russie. Mais j’écarte l’émotion. Pas ce soir. Ce n’est pas le moment.

Imitant le Tonnerre je porte mon verre à mes lèvres en ne pouvant retenir une grimace alors que ses craquements résonnent. Il ne semble pas avoir mal, mais ce n’est pas le son le plus agréable à entendre il faut bien le reconnaitre. Nicolas écoute ensuite la musique, ma musique. Un nouveau sourire étire ses lèvres alors qu’il me dit beaucoup l’aimer. Sans vraiment comprendre pourquoi, savoir qu’il l’apprécie me rend heureuse. Cela n’aurait pourtant rien changé à ma vie qu’elle ne lui plaise pas. Il n’empêche que cela m’apporte une petite vague de joie.

- Oui, je trouve aussi les paroles très belles, réponds-je en attrapant le téléphone.

Oui, les paroles sont magnifiques. Ma mère est une Lorelei, et je m’en souviens à chaque nouvelle écoute. Peut-être est-ce cela qui fait que le texte me touche tant, outre sa beauté bien entendu. Ou peut-être pas. Peu importe.

Mais l’inquiétude me rattrape à grand pas. Face à l’air fatigué de mon ami et malgré ses paroles, j’ai du mal à parler. Je me contente d’acquiescer, encore et toujours. Un moment de flottement passe, mes yeux se perdent à nouveau dans l’obscurité de la nuit, la bière coule dans mon œsophage, la fumée de cigarette vient emplir mes poumons puis se dégager dans l’air frais qui nous entoure.

Et soudain je vide mon verre à grand trait et le pose un poil trop brutalement sur la table, mes yeux plantés dans ceux Nicolas. Je me lève et avec un sourire un peu forcé prends la parole :

- Dis-moi. Je ne suis jamais allée en boîte. Nous n’allons pas rester ainsi toute la nuit, si ? Enfin. Sauf si tu veux aller dormir. Tu as l’air épuisé.

Mon ton n’était-il pas un peu froid sur la fin ? Mais non. Simplement le retour à la normalité. Une pincée de blase, un soupçon d’indifférence et vous obtenez Hamilton. Par contre, pourquoi cette soudaine envie d’aller en boîte ? Je n’y ai jamais mis les pieds et ce n’est pas pour rien. Plein de gens, de la musique pas forcément terrible, plein de gens – oui je me répète mais il est important de le préciser.

Sauf que si cela peut aider à redonner un peu de couleurs à cette soirée… Je crois bien être prête à tout.


##   Jeu 4 Mai 2017 - 4:36
Nicolas L.L. Williams

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Il y a un instant en suspens, un moment de silence ou plus rien n'existe, ou plus rien ne bouge, ou plus rien ne vit après ses quelques mots sur les musiques qu'il écoutait quand il était petit. Je dansais... Ses doigts glissent sur la table comme s'il cherchait quelque chose... La matière est froide puisqu'elle est dehors, mais aussi parce qu'elle est très... synthétique. Il pose ses yeux d'argent sur elle... et d'un seul coup tout s'éclaire, tout devient vivant. La vague d'inquiétude qu'elle tente de contenir lui vient par vague, le mouvement de sa gorge due à la boisson qu'elle boit doucement, la façon dont la fumée de cigarette s'échappe de ses lèvres entrouvertes,... C'est fascinant comment on peut se persuader que ceux qu'on aime le plus sont les plus fragiles tout en sachant qu'ils sont bien plus forts que nous. Que nous ? Je, tu, elle, nous... Dis donc t'insistes là. Je te l'ai déjà dit, ça importe peu.

D'un coup, un élan de détermination explose en elle. La Miss boit d'un trait sa bière, fait claquer la pinte sur la table et elle se lève, fière, conquérante et digne. C'était brutal... et très classe. Nicolas bat plusieurs fois des paupières et sourit avant même qu'elle ne termine sa phrase. Sa froideur est parfaite, elle arrive à faire reculer ses derniers souffles d'angoisses derrière ce masque qu'elle maîtrise ; ce masque parfait. :

-Je suis fatigué de naissance Miss. répond-il tout d'abord, histoire de donner le change.

Son regard se perd autour d'eux. Il se redresse pour boire tranquillement une gorgée de bière et articule distinctement tout en reposant son verre. :

-Tu veux donc aller dans une boîte de nuit... Un endroit où la musique est forte et bien souvent de mauvaise qualité, où les gens sont entassés pour pouvoir danser ou boire ou draguer, où le contact physique accidentel ou non est omniprésent.

Nicolas lève ses yeux vers elle et face au visage de la Miss, le faciès spécial Hamilton, il rit. Un rire tout doux qui le réchauffe un peu plus. :

-C'est toi qui doit être épuisée pour me sortir une folie pareille !

Il la regarde encore... Mieux. Ça lui rappelle la Russie, sauf que c'était elle qui le regardait là-bas, et lui qui tendait la main. Une dernière fois alors... Il pousse un soupir, reprend son verre et le boit cul-sec, la tête renversée. Avant de reposer son verre, il glisse un billet dessous. :

-Bon après tout, c'est moi qui offre et après ce qu'il vient de se passer, tes désirs méritent de passer pour des ordres. Il remonte le col de son manteau de cuir d'un geste sec tout en se levant. Par contre, on est bien d'accord que si ça ne te va vraiment pas, on sort immédiatement.


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##   Ven 12 Mai 2017 - 16:34
Adélaïde Hamilton E.

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Ma détermination percute le calme plat de Nicolas, et un instant je crois que l’espoir, l’envie vont me manquer. Son regard se perd et il parait plus concentré sur sa bière que sur la suite de notre soirée. J’essaie, j’essaie de réfréner mes sentiments, qu’il ne perçoive pas mon hésitation, ma crainte de ne pas être assez forte… Mais c’est dur, et je sais qu’il le sentira.

Et enfin, sa voix résonne dans la nuit. Je ne m’attendais pas à ses paroles et elles me tirent un rire las, un rire fatigué, un rire épuisé qui résonne en écho à celui du Tonnerre. Il a raison, c’est absurde comme idée. Venant de moi, c’est idiot. Presque masochiste. M’imposer cela, ce n’est pas sain. Mais en attendant, mon ami a ri. Alors je secoue et baisse un instant ma tête :

- Oui. Tu as probablement raison, soufflé-je entre mes lèvres.

Ou prête à beaucoup pour te voir sourire, Nicolas. Si seulement je savais quand ton sourire est vrai.

Mais au fond de moi, je ne parviens pas à savoir s’il a envie d’y aller. Je m’en fiche bien, moi, de l’endroit où nous allons. Tant pis si la musique est mauvaise, et tant pis si je finis dégoûtée. Je voudrais juste qu’il s’amuse un peu, après tout ce qui lui est arrivé. Cela ne me ressemble pas de vouloir faire cela, alors je suis maladroite. Je ne sais pas m’y prendre, je ne sais pas quoi faire. Je continue de vouloir, de vouloir me battre. Mais ma volonté peu à peu s’enfouie sous une couche de peur que je continue de vouloir ignorer. En une soirée, combien de fois l’aurai-je étouffé ?

- C’est parti !

Une tentative d’enthousiasme peu efficiente, peu moi à vrai dire. Je me mets néanmoins en route d’un pas vif, déterminé, tout en continuant de chercher comment retrouver une normalité quelconque. Me raccrocher à quelque chose, s’il-vous-plait.

- Es-tu déjà allé en boîte ? finis-je par demander en coulant un regard sur le garçon.

Des fois, je réalise que je ne connais finalement que peu de choses de celui que j’ai en premier considéré comme un ami. Des fois, je m’en fiche, je me dis que l’important est de savoir que nous nous entraidons, sommes-là pour boire, danser et rire ensemble. Mais des fois, je me demande comment aider quelqu’un dont je ne connais finalement qu’une façade.

A ces pensées, l’amertume m’envahit un peu. Non pas envers le garçon, mais envers moi-même, coupable de ne jamais avoir plus porté d’intérêt au Tonnerre. Heureusement, la boîte se dessine enfin au bout de la ruelle. Bientôt, nous pourrons ne plus réfléchir et danser. Juste danser.


##   Jeu 18 Mai 2017 - 18:02
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas L.L. Williams
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Pourquoi lorsqu'on le voit on s'inquiète ? On ne s'est jamais inquiété pour lui. Il ne s'est jamais inquiété pour lui. Il n'a jamais mérité la moindre once d'inquiétude. Il est né, il a vécu. C'était déjà pas mal comme cadeau. Et maintenant il se retrouve devant les autres, fardeau. S'éloigner, revenir, partir, regarder, fuir,... faire semblant. Une étrange valse qu'ils maîtrisent bien. Qu'ils ont l'habitude de mener. Elle lui dit qu'il a probablement raison. Il a raison. Un pas de côté. Pour lui. Arrêtez de penser à lui bon sang, il ne sert à rien. Et on tourne. Il sourit, Il va donc faire comme elle, pour faire plaisir. Passer au-dessus puisqu'il n'y a rien d'autre à faire. Elle essaie de dégager autant de volonté et d'espoir que possible par-dessus sa couche d'incertitudes. Main dessus. Et cette valse improbable qui manque de lui donner une mauvaise migraine. Jusqu'au moment où elle y va, elle s'élance, il la suit. Elle mène. Il suit la cadence... la décadence.

Elle le regarde comme si c'était la première fois qu'elle le voyait. Bonsoir. Il sourit mais son regard semble toujours fatigué. C'est fatiguant d'exprimer à quel point on est perdu dans la danse. Mais il se prête au jeu, il se laisse emporter par la valse. :

-J'y suis déjà allé plusieurs fois. On peut y faire des rencontres... intéressantes.

Sans lendemain. Sans raison. Une certaine douleur la traverse, faisant vaciller sa détermination, pourtant elle ne change pas d'avis, elle continue de se diriger vers la boîte qui laisse entendre ses basses jusque dans la rue. Elle mène. Main dessous. Je mène. Il accélère un peu le pas, passe devant et s'arrête devant le videur qui les inspecte de haut en bas. Il ne leur demande pas de papiers ; c'est toujours plus facile d'entrer quand il y a une belle fille. Ça attise, ça pousse à la consommation... dans tous les sens du terme. L'aigreur qu'il ressent est bien la sienne mais il l'étouffe.

A peine à l'intérieur, c'est assourdissant. Nicolas doit faire des signes pour la guider ; son index vers lui puis il tire un peu sur son manteau de cuir. Suis-moi. On doit traverser la foule alors tu peux t'accrocher à moi. Ça aurait pu être le parcours du combattant cette affaire... si Nico n'était pas passé devant pour fendre la foule d'anonyme.

Quand il vient, habituellement, il ferme les yeux ; il capte les odeurs de chair, de transpiration, de volutes d'alcool et de fumées, les attitudes enjôleuses, les petits éclats de joie à l'écoute d'une certaine musique, le plaisir de se laisser aller à danser, parfois l'alcool mauvais et triste qui traînent dans les recoins,...

Mais il y a la Miss. Il pose ses mains sur les épaules des gens qui ne remarquent pas qu'il veut passer et les repousse sans s'occuper de ce qu'ils ressentent. Sans s'occuper de ce qu'il ressent.

Ils arrivent jusqu'à une table entourée de petit canapé. Il inspecte la foule un instant ; ils ont attiré les regards mais personne ne viendra les embêter... tant qu'ils auront pas de bouteille. Nicolas se penche à l'oreille de la Miss, pas trop près pour qu'elle se remette de la traversée, en retirant son manteau de cuir. La musique est moins forte là où ils sont mais c'est toujours compliqué de se faire comprendre. :

-Tu veux quelque chose en particulier ? Un cocktail, une bouteille ?

Puis il lâche, un peu moqueur, un peu lui. :

-Ne me dis pas que tu veux déjà danser et refaire un bain de foule ?


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##   Mer 24 Mai 2017 - 22:11
Adélaïde Hamilton E.

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Fatigue. Fantôme de sourire pour donner l’illusion, l’image de. De quoi ? D’être heureux ? D’aller bien ? De s’en sortir ? Parce qu’à part s’en sortir, que faisons-nous ? Nous masquons. Nous disparaissons. J’en rirais si mon rire n’était pas bloqué avec mon inquiétude et mes peurs.

Il y est déjà allé plusieurs fois. Nous pouvons y faire des rencontres intéressantes. Il a hésité avant d’achever sa phrase. Derrière intéressantes se cachent en fait des milliers de choses que je m’apprête à découvrir. Intéressantes. Intéressantes comme « Des rencontres intéressantes, nous aurions même pu devenir amis si je n’avais pas oublié de prendre son numéro » ou comme « Des rencontres intéressantes, nous aurions même pu devenir amis si je n’avais pas été saoul et qu’elle n’avait pas été emmerdée par dix mecs encore plus bourrés que moi juste avant. » ?

Oui, oui. Je tiens à aller en boîte.

Alors que nous arrivons à celle-ci, Nicolas prend les commandes. Ne le fait-il pas dans chaque lieu public finalement ? Comme à l’aéroport, je le suis sans sourciller. Un homme nous regarde de la tête aux pieds. Il m’agace immédiatement. Mais je suis une fille, et sans même avoir à esquisser un sourire, Nicolas et moi pouvons entrer. Grimace intérieure.

Oui, oui. Je tiens toujours à aller en boîte.

Musique à fond. Odeur flottante de transpiration. Gamins fiers détenteurs de fausse carte d’identité qui font les chauds avec une bière probablement coupée à l’eau et hors de prix mais, que voulez-vous, c’est le prix pour avoir une jeune fille saoule à ramener avec soi, n’est-ce pas ? Mais finalement, ne sommes-nous pas nous aussi des gamins à la recherche d’un quelque chose de nouveau, d’un interdit à braver, d’une manière de nous occuper ? Simplement, nous, la vie a fait que nous n’avons pas même besoin de fausses cartes d’identité.

Le Tonnerre fend la foule tel un habitué. Il ne parle pas mais me fait des signes. Il va même jusqu’à tirer un peu sur son manteau pour me montrer que je peux m’y accrocher pour traverser la foule. Mais je n’en fais rien, trop concentrée à braquer mon regard droit devant moi, à éviter les petits sourires de dragueur aux allures de faux bonhommes ou à être prête à saisir le premier qui tenterait de poser ne serait-ce que son petit doigt sur la moindre partie de mon corps. Mais Nicolas est là. La fille fait entrer, le gars fait ensuite office d’agent de sécurité.

Un peu d’air. Qu’aurait-ce été sans le Tonnerre pour décaler les gens qui ne se poussaient pas d’eux-mêmes ? J’inspire doucement pour calmer mon cœur qui, j’en suis à peu près certaine, s’était arrêté le temps de la traversée et vient de se remettre en route, quand Nicolas se penche sur moi – pas trop près, merci – et me demande ce que je veux boire. Il va même jusqu’à rire un peu en me taquinant, me demandant si je ne veux pas déjà aller danser au milieu de la foule. Je plisse les yeux, faussement agacée :

- Sale gosse. Toi qui a l’air si habitué, prends-nous donc ce que tu aimes en général… tant que le taux d’alcool est assez élevé pour vite nous saouler, ajouté-je.

Le garçon s’éloigne et je m’assois sur l’un des petits canapés qui entourent la table. Une boule nait au creux de mon estomac. Le Tonnerre loin, les regards se font moins discrets – s’ils l’avaient un jour été. Mon masque d’indifférence froide est placé et, bras croisés, je ne bronche pas.

Jusqu’à ce que la lumière s’éteigne tout à coup. En même temps que la musique. Et que quelques cris surpris résonnent :

- Ooooh ! v’vous foutez d’nous ? r’mettez l’courant làààà ! braille un garçon paraissant… bien entamé, oui.

Ok. Je n’irai plus jamais en boîte.

En soupirant, et hésitant, je tends devant moi une main un peu tremblante. Etalée sur mon index, mon majeur et mon annuaire, une petite, toute petite flammèche se dresse, éclairant à peine autour de moi. Nous sommes quelques-uns à utiliser nos pouvoirs pour nous repérer. Instinctivement, je cherche des yeux Nicolas. Je finis par le repérer et l’observe s’approcher avant de lâcher lorsqu’il est assez près :

- Rassure-moi… Me reviens-tu bien avec de l’alcool ?


##   Ven 26 Mai 2017 - 17:45
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas L.L. Williams
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Quand elle le traite de sale gosse, il glousse comme s'il en était toujours un. Il en est un. Abîmé certes, mais c'est toujours un gamin. Elle lui fait confiance pour la servir tant que c'est fort. Oookay. Y aller molo pour la ramener entière à Alice quand même. Il hoche la tête pour toute réponse et va vers le bar, non sans jeter des coups d’œil derrière lui, voir si on emmerdait la Miss. Hein ? Mais bien sûr qu'elle sait se défendre tu crois quoi ? Que je suis parano ? Semi-bonne réponse. Un jour, t'y seras presque. Ce sont les instincts du village qui me collent à la peau. Bullshit. Tu le sais très b-

-Qu'est-ce que je vous sers ?

-Euh... Une 'teille d'Absolut.

Nicolas secoue la tête... Il fallait qu'il arrête de converser avec lui-même sinon il allait vraiment finir par perdre la boule. C'est à ce moment que la lumière s'éteint.

Tout son corps se tend d'un coup. Il serre les dents, plaque son dos au comptoir pour ne pas être attaqué dans le dos. Ses yeux fouillent l'obscurité à la recherche de la moindre source de lumière pour trouver la Miss et se mettre à l'abris. Et puis, petit à petit, de petites lumières firent leur apparition ; de petites flammes naissent aux creux des mains de certains clients... Terrae... ah ! Nicolas se redresse... Oui c'est vrai, il a des pouvoirs lui aussi. Il crée une boule d'énergie électrique gigotant dans sa paume, grosse comme une balle de tennis. Avant son étoilisation, il ne pouvait pas la faire plus grosse qu'une bille et encore, il devait être en contact régulier avec la terre sinon il finissait par s'électrocuter en se chargeant de trop d'énergie. Il pouvait s'éclairer lui, ainsi que le serveur tétanisé, bouteille dans une main et verres dans l'autre. :

-Ah ! Vous êtes là ! Excusez-nous mais... vous pouvez régler en liquide du coup ?

Awi. Coupure d'électricité forcément. D'une main, Nicolas sort deux billet de son porte-feuille et s'empare de la bouteille précipitamment, laissant le serveur faire le tour du comptoir... Mais il ne l'attend pas... C'est limite s'il ne court pas jusqu'à la lumière vacillante éclairant légèrement le visage de la Miss. Elle tremble, presque imperceptiblement, mais elle lui demande s'il a bien l'alcool.

Il pousse alors un soupir et met, en premier lieu, entre elle et lui, sa boule de lumière pour qu'elle voit mieux... puis la bouteille sur leur table basse d'un claquement victorieux. L'instant suivant, le serveur pose les verres, s'excuse pour le dérangement et leur souhaite malgré tout une bonne soirée, le temps qu'ils aillent régler le problème. Au pire, s'ils n'y arrivent pas on évacue... avec la bouteille dans les mains. Nicolas s'assoit et profite d'un moment pour observer la salle ; les gens se réunissent autour des petites lumières mais personne ne semble être attiré par la sienne qui les éclaire, bizarrement. Tant mieux. Il pose ses avant-bras sur ses genoux et regarde la Miss. :

-Tu peux me servir s'il-te-plaît ? J'ai la main prise... En échange, je te montre un truc cool.

Les mains en coupe, la boule électrique changea de forme doucement, petit à petit, elle se transforma en une silhouette de femme d'abord agenouillée puis assise... puis debout. Elle s'étira, comme si elle baillait puis commença à danser, faisant naître de petites gerbes qui se perdaient dans l'air avant de disparaître... La manœuvre faisaient qu'ils étaient moins éclairés et Nicolas était si concentré qu'il ne pouvait pas lâcher sa petite créature des yeux, même s'il aurait voulu voir l'expression qu'avait la Miss à ce moment.


#666699
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##   Dim 4 Juin 2017 - 21:35
Adélaïde Hamilton E.

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Nicolas s’avance dans la semi-obscurité, au milieu des rires nerveux, amusés ou traîtres de l’alcoolémie un peu trop élevée de certains. Il s’approche et avec lui viennent alcool et boule de lumière électrique. Sa lueur est plus efficace que celle de ma flamme et j’éteins celle-ci. Sans trop de regret d’ailleurs puisque je n’aime pas particulièrement utiliser mon pouvoir. Je pourrais tenter de lui adresser un sourire, même faux, mais quel serait l’intérêt ? Dans tous les cas, le Sensitif saurait qu’il est un mensonge. Bien sûr, que je suis tendue. Bien sûr, que j’aimerais un peu plus de lumière dans un endroit si rempli, ou un peu moins de gens s’il nous faut rester dans l’obscurité. Bien sûr, que je resterai et que j’essaierai de m’amuser. C’est ce que les amis font, n’est-ce pas ?

- Bien sûr, que je peux te servir.

J’attrape la bouteille et remplis les deux verres. Une fois cela fait, mon regard se porte sur ce que fait Nicolas. Ses mains sont reliées, forment un creux au cœur duquel naît une silhouette féminine parfaite. Douce et pure, elle se meut selon la volonté du Tonnerre, passant des genoux à la position assise, avant de se relever avec une grâce fascinante. Ses bras se lèvent lentement en un bel étirement. Elle paraitrait presque bailler. Et puis elle danse. Elle danse et des petites gerbes s’échappent d’elle, explosent discrètement, lui donnent l’allure d’une fée. Je ne bouge pas, les yeux rivés sur la création de Nicolas. Je ne dis rien, ne laisse aucune émotion paraitre. Je ne peux pas, ici, abaisser le masque. Je dois rester fermée, mais pour une fois, c’est une chance que mon ami soit Sensitif. Sans sourire et sans yeux pétillants, je laisse ma fascination, mon émerveillement d’enfant qui découvrirait la neige pour la première fois, mon bonheur qu’une si petite chose puisse être si belle et la joie de recevoir cette image, ce cadeau qui m’est offert ce soir parvenir au garçon, en espérant qu’au moins une petite part de ces émotions l’atteigne. Qu’il soit touché par au moins un quart de tout ce que je ressens, puisqu’il ne montre qu’un quart de ce qu’il est. A coup d’un quart, peut-être créerons-nous un être complet.

Mais d’un coup, notre petit aparté est achevé, notre bulle est brisée par le retour de la musique et de la lumière, du bruit et des cris de joie. Tout se remet en place comme si rien n’était arrivé. Les gens se remettent à danser comme si le courant n’avait jamais été coupé. Spectacle interrompu sans entracte, je ne m’y attendais pas. Alors que la silhouette disparait, j’attrape mon verre et en prends une gorgée.

- Tu es de plus en plus doué avec tes pouvoirs, Nicolas, lâché-je en augmentant un peu ma voix pour que le garçon m’entende. C’était très beau, ce que tu as fait.

Cela en fait au moins un de nous deux doués. Merci de m’avoir fait me concentrer sur autre chose que la foule qui m’entourait. Merci de m’avoir empêchée de paniquer alors que toi-même, tu ne devais pas être très à l’aise. Arrête de penser aux autres. Pense à toi.

Mes yeux balayent un instant la pièce, observant ces inconnus qui dansent collés les uns aux autres en paraissant ne pas même sans apercevoir, ne pas même y prêter attention. L’idée que Nicolas apprécie de venir en boîte me parait étrange et incongrue. Il n’est pas particulièrement friand des contacts.

- Qu’aimes-tu dans ces endroits ? finis-je par demander.

Parce qu’il me faudra boire un peu plus avant d’être capable de danser au milieu de la foule. Parce qu’en attendant, il faut bien occuper la conversation. C’est ce que les amis font, n’est-ce pas ?


##   Ven 9 Juin 2017 - 1:54
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas ne voit pas le visage de la Miss, mais à un certain moment, l'émotion qu'elle lui fait parvenir est si forte qu'il se demande un instant si Charlotte n'est pas dans les parages. Non. Bien sûr que non elle n'est pas ici. Mais la Miss, oui. Elle a cette joie enfantine, cette curiosité intense, cette émerveillement pur qu'il ne ressent et perçoit que rarement... et qui, à ce moment précis, lui fait un bien fou. Il est concentré, mais le long de ses bras, une légère chair de poule naît. S'il est heureux de souffrir de sa souffrance, il l'est aussi en faisant naître des émotions aussi vives et positives chez ceux qu'il aime. Puis la lumière revient, le déconcentrant assez pour le faire cligner des paupières trop de fois pour maintenir l'image de la jeune femme électrique qui danse dans ses mains. Ses geste deviennent saccadés jusqu'à ce qu'elle se dissipe dans l'air... comme un mirage. Nicolas pousse un soupir, frotte ses mains et ses yeux... Il y a des petits éclairs qui naissent un peu partout sur lui, mais il ne peut pas entrer en contact avec le sol ici pour vider son énergie ; le sol est dégueulasse en boîte, une infection. Il fera ça plus tard, pour le moment ça ne lui fait pas de mal. Il peut donc se permettre de sourire à la Miss, un tout petit sourire car s'il a bien senti sa joie, il a aussi senti son envie de garder sa contenance... Pas besoin d'être Sensitif ; elle commence à boire sans même l'attendre.

Il s'empare alors de son verre de vodka sans faire de commentaire quand elle lui fait constater qu'effectivement, il s'améliore... Du moins, dans certains domaines. :

-Merci... Et pour le côté Tonnerre, oui. Parce que c'est quelque chose que je pratique au quotidien, pour effectuer certaines tâches... Réchauffer une tasse de café, allumer ma cigarette,... quand ça devient trop facile, je fais mes propres challenges... Essayer d'éteindre la lumière de la salle de bain sous la douche par exemple. Des défis qui me permettent de mieux contrôler mon flux de manière générale...

Des défis plus ou moins couronnés de succès... disons que Nicolas aura eu la chance de ressentir plusieurs fois ce qu'a du traverser Claude François. Rooooh lala je plaisante...... Je fais gaffe moi, ch'uis pas con. .... Il dit ça, mais c'est une information qu'il donne, l'air de rien, à la Miss. Il a bien vu la flamme vacillante, sa taille était correcte pour une initiée... mais si elle s'entraînait un peu plus, elle serait plus stable. Tout en évitant de mentionner le fait qu'il ne sait plus vraiment gérer son côté Sensitif...

Malheureusement, elle y fait mention... Sans vraiment s'en rendre compte toutefois, en demandant ce qu'il trouvait à ce lieu étrange qu'est une boîte de nuit. Seules ses lèvres pincées trahissent la grimace qu'il retient au moment où ses yeux d'argent fouillent la foule dansante face à eux. Il inspire longuement. Il allait être franc ce soir. :

-Rien. En venant ici, la plupart des gens abandonne leur estime d'eux-même. Désinhibés, avec ou sans alcool d'ailleurs... Oh, il y en a bien qui viennent dans l'optique de s'amuser et danser... mais ils sont vite déçus.

Il s'interrompt pour boire cul sec son verre d'un geste. Il serre un instant les dents avant de reprendre. :

-Mais c'est aussi un endroit où les gens oublient, ça se sent. Quand ils entrent, ils laissent derrière eux comme une volute... d'inquiétudes je dirais. Des inquiétudes qu'ils n'ont pas même avec l'alcool triste, c'est une autre sorte de soucis, je pense... Très dur de mettre des mots sur du ressentis.

Nicolas s'empare d'une capsule de bière qui traîne sur la table et commence à jouer avec, malgré ses mains abîmées... Ses yeux fouillent les autres tables à la recherche d'autres capsules, mais sa tête est toujours concentrée sur la conversation. :

-On sent aussi la soudaine liberté que certaines personnes ressentent soudain, délivrées de leurs complexes. Ce sont eux que j'apprécie particulièrement. Leurs émotions sont vives et perçantes... Je trouve que c'est superbe de voir quelqu'un être heureux, même l'espace de quelques heures, dans cette sueur, ce... mmmméli-mélo de chairs et de sons assourdissants. ...C'est comme... respirer pour la première fois dans... un fumoir.

Il médite un instant sur ce qu'il vient de dire... et il a l'impression que ça n'a aucun sens. Il hausse brièvement les épaules. :

-M'enfin, c'est compliqué. Je pourrais aussi te dire qu'habituellement, c'est moi qui laisse tomber mon estime en entrant, c'est plus facile pour oublier mes problèmes une fois dedans, mais... Mais j'ai un truc plus intéressant à te montrer ! fait-il d'un coup avec un grand sourire. Sers-moi encore !

Il se lève et tend son bras vers la table voisine pas encore nettoyée où trônent quelques capsules. En tout, il en a quatre dans sa main qu'il fait cliqueter brièvement avant d'en poser trois sur la table. :

-Mieux qu'un "j'ai jamais" ! argumente-t-il en clignant d'un oeil. C'est un jeu que des camarades de classe m'ont montré lors d'une soirée étudiante dans un bar... C'est le même principe que les osselets si tu connais.

Il lui montre si elle ne connaît pas : il jette en l'air la capsule qu'il a gardé et, le temps qu'elle reste en suspens dans les airs, il en attrape deux sur la table avant de rattraper celle lancée plus tôt. Il montre alors du doigt la capsule restante sur la table. :

-Tu dois boire l'équivalent en gorgées le nombre de capsules que tu as laissé sur la table... Tu veux essayer ?


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##   Mar 27 Juin 2017 - 22:58
Adélaïde Hamilton E.

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Nicolas m’explique qu’il s’entraine souvent. Quotidiennement en fait. Si mon pouvoir n’est réservé qu’à des occasions rares, le sien est stimulé tous les jours pour des tâches banales, mais aussi parce qu’il s’invente des défis. A la Claude François apparemment. Un problème à la fois, eh… Je ne peux à la fois essayer de gérer intérieurement l’état dans lequel il se trouvait plus tôt et les risques d’électrocution qu’il prend. Il n’empêche qu’il ne me dit pas cela innocemment, je le comprends bien. Cela se lit sur mon visage – qui eut cru que je penserais cela un jour ? – que je ne supporte pas mes pouvoirs et ne les maitrise pas. Entrainement. Toujours la même chose qui revient. Il faudra bien que je m’y mette à un moment. Plus tard.

Puis le Tonnerre me parle des boîtes, de l’attrait qu’il y trouve. Tout comme lui, je porte mon verre à mes lèvres. Cela est nécessaire pour encaisser sans lui balancer ma peur dans la tête. Il a besoin de ressentir les émotions des autres. Il ne mentait pas en disant qu’il ne ressentait rien. Il a si longtemps caché ses émotions. Se les cache-t-il lui-même aujourd’hui ? Ou est-il vide à ce point ?

Espoir, Hamilton. Nous avons dit espoir.

Oui. De l’espoir, toujours. Peu importe le reste, il pourra ressentir à nouveau. Il pourra parce que nous l’aiderons. Que je ne comprenne pas exactement pourquoi cela me tient tant à cœur, ce n’est pas grave. Je sais juste qu’il pourra. Parce qu’il le faut. Parce que sinon, ce n’est plus Nicolas.

Mon oreille se reconcentre sur les paroles du Tonnerre, de mon ami. J’en ai perdu une partie, mais je saisis la suite. Sans émotions, nous ne vivons plus. Les émotions des autres, c’est ce qui le maintien en vie. Le plus horrifiant, c’est que je comprends ce qu’il veut dire. Etre si vide qu’il faut bien trouver comment combler, n’est-ce pas ?

Je prends une nouvelle gorgée silencieuse. Nicolas continue en disant que lui aussi laisse son estime en venant ici, qu’il peut y oublier ses problèmes. Puis il change de sujet. Comme toujours. Je n’avais qu’à peine vu ses mains s’agiter à la recherche des capsules alors qu’il parlait, trop concentrée sur ses paroles et le contrôle de mes émotions. Il me parle d’un jeu, j’acquiesce pour montrer que je connais les osselets. Son jeu, non. Je remplis son verre. Il me montre et me demande si je veux essayer. Je lève mes yeux vers lui. Pas vides. Pas éteints. Moi-même ne saurais y dire ce qu’il s’y trouve. Probablement tout ce que je me retiens de lui dire. Non, Nicolas, je ne veux pas y jouer. Non, Nicolas, je suis fatiguée de dévier, d’éviter, de passer outre ce que tu me dis. Nicolas, en fait, tu avais bien menti. Tu m’as dit que tu allais arrêter de ressentir, n’est-ce pas ? Pourtant, tu as ce besoin de venir ici, de te vider, d’oublier. Oublier tes inquiétudes, ou oublier que tu es bel et bien capable de ressentir ? Peut-être y lâches-tu les trois quarts que tu ne montres pas, mais le quart lui est plus souvent avec toi que tu ne le crois, j’ai l’impression. Ton espoir n’est pas si mort, il est un peu étouffé par ta colère, ta haine. Mais je peux me tromper, évidemment. D’ailleurs, je ne te dirai pas tout cela car tu me diras que je fais erreur, probablement. Que cela soit la vérité ou non. Tu as des œillères, un bandeau. Tu refuses. Tu refuses de vraiment voir. Alors tu te rabats sur les autres, n’est-ce pas ? Cela ne pourra pas marcher éternellement, mais encore une fois, je ne dirai rien. A quoi bon ?

- Pourquoi pas ?

Le sourire fin du masque, l’œil plus vif du masque. Ils tombent et se remettent si vite, nos masques, Nicolas. C’est fou. Arriverons-nous, un jour, à les lâcher ? Peut-être es-tu justement en train de la lâcher et que ce que je vois est son craquellement. Sans nos masques, nous sommes des enfants perdus.

J’attrape une des capsules, mon regard s’y perd un instant avant que je ne la lance. Rapidement, mes doigts se referment sur une seule de celles posées sur la table avant que de la seconde main je ne rattrape celle que j’avais envoyée en l’air.

- Eh bien, je ne suis pas aussi douée que toi, Nicolas.

Je porte mon verre à mes lèvres et bois deux gorgées.

- Me laisses-tu tenter une revanche ou préfères-tu aller danser ?

Après tout, c’est pour toi que nous sommes là, Nicolas. Ici est ton monde, je te laisse mener la danse.


##   Mer 28 Juin 2017 - 1:02
Nicolas L.L. Williams

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Elle ne dit rien, elle oscille. Elle tangue aussi sûrement qu'un frêle esquif sur un océan déchaîné qui n'a jamais connu les vagues à l'âme et les torrents de l'inquiétude que l'on ressent envers les autres. Elle a une odeur d'iode sans larmes, cet arrière-goût salé et pourtant fade qui donne soif. Nicolas a soif, il boit une gorgée du verre qu'elle a rempli de nouveau. Et la vodka qui tangue, reflux du mouvement presque brusque, jusqu'à ses lèvres. Il pose son verre, le regarde. Il tousse légèrement. S'il se concentre, il pourrait presque voir le bateau cassé mais téméraire de la Miss en train de voguer dans l'alcool. Qu'est-ce que je raconte ? Il entrouvre ses lèvres avant de vite les refermer quand elle répond qu'elle veut bien tenter le jeu, tentative pathétique de changement de sujet. Que cherche-t-elle à faire avec ce masque ? Que veut-elle voir de celui de Nico ? Il n'est plus au village mais agit comme autrefois.

Nicolas est perdu dans ses contradictions. Il ne veut pas qu'elle s'inquiète, qu'elle le recherche dans cet océan trop tumultueux. Il veut qu'elle ferme les yeux et s'imagine que l'eau est plate, calme sans pour autant qu'elle se mette en danger. Il sert les dents. Ses doigts sont habités de tout petits gestes nerveux. Il se retient de gratter sa cicatrice à l'arcade. Il a une impérieuse envie de fuir en courant, à la fois vers partout et nul part, qui lui fait tapoter le sol de son talon, très vite. :

-C'est que j'ai l'habitude. lâche-t-il, les dents toujours serrées.

Et puis elle lui demande ce qu'il préfère ; une revanche ou danser. :

-Je-

Il s'interrompt brutalement en la regardant dans les yeux. Ce qu'il préférerait, ce serait de plus plus ressentir de bonheur... Ce qu'il préférerait, ce serait ressentir le bonheur à travers des autres. Mais où était la différence ? N'était-ce pas pire, quelque part, de profiter des autres ? Est-ce qu'il se vengeait ? Est-ce qu'il essayait d'aller mieux ? J'ai juste envie de me faire mal à en crever. Il sourit pourtant. Il sourit en la regardant parce qu'elle faisait tous les efforts du monde pour être bien, là, à cet instant, pour lui. Il se giflerait bien pour la peine qu'elle lui donnait. Il fit semblant de regarder la piste en réfléchissant intensément. :

-Hmm... Il y a trop de monde encore. On va attendre qu'une chanson moins connue passe, les gens ont tendance à aller au bar dans ce moment de flottement.

Il s'empara alors des capsules, comme si de rien n'était. Il lança la première et tenta de rattraper celles sur la table... Il réussit à en prendre qu'une seule, à cause d'un mouvement maladroit... en se coupant le creux de la paume avec le bord ondulé de la capsule. Il ne tiqua même pas, et sa peau était assez épaisse pour que le sang évite de jaillir. Hm. Décevant. Il regarda un instant sa main gauche avant d'hausser les épaules, et de s'emparer de son verre et de prendre ses gorgées réglementaires... Plus une qu'il garda dans sa bouche, avant d'amener sa coupure à ses lèvres. Il passa sa langue dessus, mélange d'alcool et de fer. Ça le brûlait, ça faisait du bien. :

-Hm ! fait-il en se rendant compte qu'il avait laissé s'échapper de l'alcool. Ne fais jamais ça en vrai, de la vodka sur une plaie, ça tue quelques germes certes mais ça ralentit ta cicatrisation. Et pis ça pique.

C'est donc parfait pour lui. Il lui tendit les capsules au cas où elle veuille reprendre le jeu, mais ne la força pas. Énième changement de sujet. :

-Au fait, c'est bientôt la fin de l'année scolaire ici nan ? Comme t'es en troisième année, tu as déjà passé le test d'admission en université ?

Le système japonais n'est pas si compliqué qu'il n'y paraît... mais faut admettre que, pour un européen, le temps d'adaptation peut être long parfois. Surtout si l'européen en question n'a jamais été à l'école.


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##   Mer 28 Juin 2017 - 2:06
Adélaïde Hamilton E.

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Nicolas a la mâchoire serrée, la jambe tressaillante. Pardon. J’essaie, Nicolas, de ne justement pas te faire te sentir ainsi. Est-ce ce que je ressens ? Sont-ce les émotions des autres que tu ressens ? Peut-être les tiennes finalement. Pardon, Nicolas, mais je ne sais pas quoi faire. Quoi que je dise, quoi que je fasse, cela sonne comme une erreur. Finalement, tu dois être le seul à pouvoir t’aider. Ou bien tes autres amis. Tu sais ? Tes vrais ?

Son regard se plante dans le mien. Je ne dis rien. J’attends. J’attends ses paroles. J’attends, car cela parait important. Mais au lieu de mots, c’est un sourire qu’il m’offre. Je soupire intérieurement, tout en lui en rendant un faux mais vraisemblable.

- D’accord. Faisons une autre tentative, alors.

Le Tonnerre relance une capsule. Son coup est moins joli que le premier : il n’en attrape qu’une. Il se coupe au passage, et je l’observe sans mot dire boire les gorgées qu’il doit avant de plaquer la petite plaie contre ses lèvres. Je ne comprends pas tout de suite, ce n’est que l’avertissement qui suit qui me fait saisir qu’il désinfectait à la vodka. J’acquiesce. Fais ce que je dis, pas ce que je fais. Du Nicolas pur. Crétin.

- Mais comme tu es un super héros, tu peux le faire.

Et tant pis pour le sarcasme. De toutes façons, mes efforts ne mènent à rien. Alors autant arrêter de jouer un rôle, non ? Du moins, autant que je suis capable de ne pas le faire.

J’attrape les capsules qu’il me tend mais, avant de jouer mon coup, écoute sa question. Ah. Je glisse un regard sur le Tonnerre puis le reporte sur les capsules. J’en lance une, en attrape deux. Portant mon verre à mes lèvres je bois une gorgée.

- Je ne vais pas à l’université. Je refais une année.

Je hausse des épaules, comme si ce n’était pas important. Après tout, cela ne l’est pas. Ce n’était pas la décision la plus simple à prendre mais bon. Il fallait bien en prendre une à un moment.

- Je sais que tu n’entres dans ta dernière année que l’an prochain mais as-tu déjà une idée des études que tu souhaiterais suivre par la suite ? Si tu désires poursuivre des études, bien entendu.

Et encore une fois, Nicolas nous envoya sur du sujet banal, du sujet qui ne fait pas trop mal. Lequel de nous deux fuit le plus, finalement?


##   Mer 28 Juin 2017 - 2:42
Nicolas L.L. Williams

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Elle se moque de lui, il adore ça. Un véritable sourire immense au point de découvrir ses canines naît, silencieux comme de la neige qui tombe, aussi puissant et bref qu'une averse. Elle le traite de super-héros. Oh la super-vilaine. Un rire léger le secoue. :

-Je ne suis pas un super-héros. Je ne m'aime pas beaucoup c'est tout.

Il passe son pouce sur sa paume, appuie sur la petite plaie d'où perle à peine quelques gouttes de sang bien sombre. La Miss s'en sort mieux, à contre-cœur mais mieux. Ça n'irait jamais franchement tu sais. Si, ça va. Il la regarde jouer puisqu'elle ne répond pas tout de suite. Elle se dit moins douée, en attendant, elle est bien moins maladroite que lui. Avoir les doigts fins doit être plus pratique pour ce genre de jeu.

Elle avoue qu'elle compte refaire une année. En soit rien de grave, peut-être même que les universités japonaises apprécieront l'abnégation qu'elle semble mettre dans ses études en redoublant justement. Il haussa une épaule, de concert avec le propre geste de la Miss avant de se pencher en avant pour récupérer les capsules... C'est à ce moment qu'elle lui demanda ce qu'il comptait faire plus tard. :

-Moi ?

Non bien sûr, le pape qui se trouve derrière toi. Il secoua sa tête devant sa propre réponse stupide et inutile puis songea intensément à celle de la Miss. C'est vrai qu'au village, il avait des projets... il voulait devenir éthologue. Mais on lui avait brisé ses rêves, en lui faisant comprendre que ça allait lui coûter beaucoup d'argent et d'effort, par rapport à sa mère. Il n'avait pas songé qu'en reprenant les études à Terrae, il pouvait de nouveau avoir une chance dans ce domaine. Étudier. Apprendre. C'était quelque chose qu'il aimait tant et qui avait longtemps été hors de portée, en dehors de ses escapades à la bibliothèque.

Machinalement, il lança la capsule dans les airs... mais il ne la rattrapa pas. Elle tomba dans un "ploc" pathétique sur la table tandis que les yeux argents s'agrandissaient lentement. Nicolas avait un avenir. Un avenir. Et ce qui ne lui avait pas traversé l'esprit jusqu'à présent le terrifiait. Il avait une petite sœur, des amis, des responsabilités, qu'il devait protéger de lui-même,... et il avait un avenir. Il déglutit. :

-Je- Je sais pas.

Le regard perdu, il appuya de nouveau sur sa blessure pour se concentrer sur la douleur bienvenue. Son regard s'égara un peu partout. :

-Jusque là j'avais pas pensé que j'avais le droit d'avoir des études... j'avais oublié que Terrae me donnait droit à ça.

Il battit plusieurs fois des paupières avant de poser son regard sur la table et les capsules. :

-Eh merde. soupire-t-il.

Il but cul sec son verre pour la peine, mais il s'occupa lui-même de se resservir. :

-Et toi du coup, tu y as réfléchis ?


HRP : Oui. J'ai cité Brent. J'ai cité Kip. Je suis trop fier. Tape m'en cinq ma grande !


#666699
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##   Mer 28 Juin 2017 - 3:17
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Qui l’eut cru ? Nicolas ne s’aime pas beaucoup. La grande nouvelle. Mon regard doit bien lui faire comprendre que ce qu’il me dit ne m’étonne pas énormément, et que si c’en est une pour lui, une petite introspection serait de mise.

- Tu m’en apprends une, dis-moi, lâché-je platement.

Le Tonnerre est surpris lorsque je lui retourne sa question. J’hausse un sourcil, attendant sa réponse. Les yeux du garçon se font alors ronds, et il m’avoue tout à coup ne pas savoir. Deuxième sourcil haussé devant sa panique soudaine. Il a le temps de trouver. Puis il me dit qu’il n’avait en fait jamais réalisé qu’il pouvait continuer ses études. Son avenir venait de s’ouvrir devant lui. Un gouffre, et il n’avait plus rien pour le retenir. Lorsqu’il parait revenir dans la réalité, son verre est vidé avec rapidité. A mon tour de répondre.

- Je n’en sais rien. Cela est probablement l’une des raisons pour lesquelles je refais une année.

J’appuie mon coude sur mon genou, calant ma tête au creux de ma paume. Mon regard se perd un instant sur la foule alors que je réfléchis. Notre avenir. Quelque chose qui affectera le reste de notre vie. Que pourrais-je choisir ? J’aime les matières scientifiques, mais n’y suis pas douée. Je maîtrise parfaitement deux langues, mais à part à les enseigner elles ne pourraient me servir à rien. Je sais analyser l’être humain, mais ne peux l’aider. J’aurais dû y réfléchir il y a longtemps, je suppose. Mais toute mon enfance, j’avais vu mon père vivre dans la richesse sans ne rien faire. Au foyer, les études n’étaient pas ma principale préoccupation. Et cette année, je découvrais tout juste comment tout cela fonctionnait.

Soudain, l’image de Nicolas et moi au bord du gouffre s’imposa à moi. Il n’y est en fait pas seul. On m’avait tendue une passerelle pour que je la traverse, que j’évolue, et moi j’y avais tourné le dos. Je me retrouve maintenant sans filet, mais avec une année de plus de réflexion.

Mon regard retombe sur le Tonnerre et je pousse un petit soupir :

- Eh bien. Une simple question et tant de réflexion. Je nous ai connu plus vifs.

Me redressant, je m’adosse à ma chaise en portant mon verre à mes lèvres.

- Parfois, je suis confuse sur ce que je pense de Terrae. Je n’arrive jamais à savoir si l’institut aide réellement les personnes qui s’y retrouvent ou si finalement nous ne ressemblons pas à des animaux mis en cage. Trop dangereux pour être libérés, ou trop fragiles pour supporter le monde.

Mes yeux se baladent sur la foule, observent cette masse humaine. J’ai dépassé le stade où je souhaitais m’échapper de Terrae, où j’aurais tout donné pour être ailleurs. Pourtant, des questions subsistent. En un sens, nous sommes trop séparés du vrai monde. D’accord, nous sommes dans l’institut. D’accord, des gens essaient de nous aider, nous sommes encadrés. Mais ensuite ? Restons-nous là toute notre vie ? ou pouvons-nous un jour redécouvrir le monde, le vrai monde, et nous y adapter ? Notre avenir, quel est-il réellement ?


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