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➤ Sept minutes au Paradis #5 || Afya & Aidan
##   Lun 20 Mar 2017 - 22:21
Allen K.Wilder

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Emploi/loisirs : Je vous jure : j'adore répondre à des questions.
Humeur : Ca me donne l'impression d'être... Ben pas inutile quoi. J'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi, et c'est gratifiant !


#5 || Afya & Aidan

Vous venez d'être enfermés dans le placard. C'est drôle, mais vous avez beau pousser contre la porte, elle ne s'ouvre pas. La téléportation ne fonctionne pas de l'intérieur non plus, vous êtes malheureusement coincé avec votre comparse. À travers le panneau, vous entendez quelqu'un vous crier :
"À dans sept minutes !! Amusez-vous bien !"



Les règles : pour ceux qui ont du mal à voir combien de temps ça va durer, comptez environ une dizaine de posts. C'est approximativement le temps d'une clope !
Il n'y a pas vraiment de règles, ce sont les mêmes que d'habitude. Mais sachez que vous pouvez faire entre 10 et 15 lignes par post pour aller plus vite, on va pas compter.
Et la plus importante de toute : ce qui se passe dans le placard reste dans le placard... (mais attendez-vous quand même à des regards cochons si vous sortez avec les fringues de travers et les cheveux ébouriffés :nerd:)


Bienvenue dans le placard, et profitez bien de vos 7 minutes au Paradis ♥
Ne nous remerciez pas, c'est cadeau. Love. (noraj)


➤ Sept minutes au Paradis #5 || Afya & Aidan 29oq
##   Jeu 23 Mar 2017 - 22:59
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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Elle a du mal à virevolter ou se sentir légère quand on corps frôle celui de l’inconnu, elle ne connait pas même son nom. Alors elle essaie d’oublier et de se concentrer sur la danse, c’est le moins qu’elle puisse faire vu que c’est elle qui l’a invité. Toute cette attention ne l’empêche pas de lui marcher quelques-fois sur les pieds. Elle est trop libre pour rentrer dans ses pas, elle est trop ivre de sons pour rester dans ses bras. Elle trop vive, elle a du mal à freiner ses pas. Cette musique est trop apprivoisée, trop éloignée de celle qui fait battre son cœur.

Une main se pose sur son épaule et elle perd l’équilibre. Tous ses sens sont perturbés par le voile qui les recouvre. Elle se sent tomber, se rattrape comme elle peut.
Ses mains se crispent sur le costume du jeune homme, seule chose tangible dans son univers mouvant. Le haut le bas disparaissent et l’obscurité du placard rien ne l’aide à se réorienter. Elle presse son corps contre celui de l’inconnu. Son cœur s’accélère alors qu’une voix dehors leur annonce qu’ils en ont pour sept minutes.

Elle essaie de comprendre ce qu’il se passe mais ne trouve aucun sens à tout cela, où sont-ils ? Elle tend l’oreille. Etrangement c’est le seul de ses sens qui trouve encore sens. Elle entend la musique dehors, elle n’a pas changé. Le brouhaha des conversations la malmène, il faut avouer que les gens dehors ont bien des choses à se dire.
Elle est donc toujours au même endroit, mais pas tout à fait. Son esprit s’égare mais son corps ne bouge pas, elle n’est toujours pas persuadée d’avoir retrouvé le bas et ne veut pas tenter de geste trop risqué. Elle ne sent pas le souffle du jeune homme sur son épaule, perdue qu’elle est dans ses réflexions elle a même oublié sa présence.

Il faut avouer qu’elle est en train d’élaborer maintes hypothèses. Quel mauvais génie avait bien pu s’en prendre à elle ? La maitresse des Ombres avait glissé dans leur monde un instant. Ce n’est plus le lieu où elle se trouve, ni celui où elle était l’instant d’avant qui importe… C’est celui entre les deux. Cela n’a duré qu’un bref instant, plus court qu’un soupir, plus long qu’un rêve, un instant où elle n’a plus rien senti.

Ses yeux s’habituent à la pénombre. Elle met encore un instant à comprendre où elle se trouve, elle se jette alors en arrière empourprée. Poc. C’est le son qui rompt le silence comme le premier cri de l’enfant univers il est douloureux. Un petit cri étouffé s’en suit.

Les étoiles dansent devant ses yeux alors que sa tête lui tourne. Elle ferme les yeux tellement fort qu’une lueur semble apparaitre derrière ses paupières. Elle doit se reprendre, elle ne comprend toujours pas pourquoi elle est là mais ou pourquoi lui est là. Elle n’est même pas certaine qu’il fut le lui dont elle se souvient.


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Ven 24 Mar 2017 - 20:29
Aidan Martin

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Aidan Martin
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Je ne peux m’empêcher de l’observer alors qu’elle danse. La liberté dans ses pas alors qu’elle les écrase sur les miens. L’élégance avec laquelle elle marque la distance entre nous. Le monde à arrêter d’exister autour d’elle et seul la musique l’atteint encore. Par respect ou peur de me prendre un coup, je marque une certaine distance entre nous.

Soudainement une main m’agrippa par le poignet et le monde s’effondra. Une nausée me retourna l’estomac alors que mes pieds recherchent le sol. Ce n’est pas la première fois que je ressens cela. Mitsu... La jeune femme, tout aussi perdu que moi, s’agrippe alors à moi en plantant ses serres dans mon torse. Je retiens un râle de douleur alors que je tente de la relever du mieux que je peux.

Sept minutes. Je viens donc d’échouer moi aussi dans le placard. Elle doit vraiment manquer de couples à jeter pour que ce soit notre tour. Je ne connais même pas son nom… D’ailleurs elle reste étrangement silencieuse. Les derniers effets du mal de téléportation ont dû finir par s’effacer chez elle aussi, mais son corps restait tétaniser.

Elle s’éloigna alors soudainement de moi. Je rougis en réalisant qu’elle se tenait contre moi tout ce temps. Mais ma gêne fut stoppé par le choc de sa tête contre un des murs de notre prison. Je serre les dents en imaginant la douleur qui doit la traverser.

« Ça va ? Tu devrais faire attention c’est plutôt exigu ici. »

D’une main peu assurée, je recherche la jeune femme du bout des doigts. J’espère qu’elle ne s’est pas assommé quand même. Quelque mèche de ses cheveux glisse le long de mes doigts, m’indiquant sa présence. Je rétracte le bras. La situation est déjà assez gênante après tout.

« Quitte à être coincé tous les deux, autant faire connaissance. Je m’appelle Aidan, et toi ? »

Je rentre sûrement dans leur jeu en faisant cela. Mais c’est toujours mieux que de rester enfermé dans un placard avec un inconnu après tout.
##   Sam 25 Mar 2017 - 22:57
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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Plutôt exigu ? Il en avait de bonnes, même en s’était (trop) violemment réfugiée à l’autre bout du placard ses jambes croisaient encore celles du garçon. Cela tenait au fait qu’elle soit adossée contre la parois plutôt que droite, des chandelles tournaient encore autour de sa tête. Quelle drôle d’impression que de trouver plus de lumières en fermant ses paupières qu’en les ouvrant. La douleur se dissipe, elle a été un bon frein à sa panique. Elle frémit quand elle devine plus qu’elle ne sent les doigts de l’inconnu courir sur l’une de ses tresses. Il ne va pas la toucher hein ?

Il s’abstient, elle reprend son souffle. L’inconnu devient connu, un peu plus du moins que précédemment. Aidan, elle se connait, elle sait qu’elle oubliera son nom. Les noms sont des détails face aux actes. Elle réfléchit et finit par se laisser glisser au sol du placard pour que la terre arrête de tanguer.

« Je m’appelle Afya. »


C’étaient bien peu d’info et tout le monde pouvait bien connaitre son nom car lui non plus n’avait nulle importance. Elle était Afya comme elle aurait été Sayuri ou Flor, c’était un nom qui la définissait sans la limiter.

« Aidan, je me moque de ton âge, d’où tu viens, de tes hobbies. Ce sont des données qui ne font que refléter qui tu es. Les reflets sont souvent troubles… »

Elle vient de mettre l’ambiance, elle n’a nulle envie d’échanger des banalités avec l’inconnu. Elle doit accepter la situation plus que la comprendre. Elle est incroyable et pourtant elle aussi elle finira par l’oublier, ne gardant bientôt plus que les mots « je me suis retrouvée enfermée dans un placard avec un inconnu » pour couvrir les sept minutes à venir. Ce serait un peu triste, ça gâcherait tout.

« Et si tu me racontais quelque-chose que je n’oublierais jamais ? »

C’est sans doute la demande la plus bête qu’elle n’ait jamais fait, la moins réaliste… Mais dans sa tête elle prend un sens. Elle aimerait que ses rencontres la marquent plus. Elle a conscience que son comportement envers les hommes est… biaisé ? Elle sait qu’ils ne sont pas tous les mêmes et pourtant elle les tient à distance. C’est comme avec Allen, elle n’avait pas retenu son nom, créant un personnage plutôt qu’un homme. C’était dommage, elle se fermait sans le vouloir. Elle voulait mettre fin à tout ça.
Alors sa demande avait un sens, un sens étrange : fais en sorte que je ne t’oublie jamais.


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##   Lun 27 Mar 2017 - 19:56
Aidan Martin

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Aidan Martin
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Sa remarque me laisse perplexe. Elle venait de faire fit de toutes les banalités pour sauter directement sur le vif du sujet. Sur le fond je lui donne raison, elle doit bien se ficher de ces quelques brins de vie ridicule. Alors pourquoi les ressasser ? Je me laisse glisser vers le fond du placard avant de prendre une posture similaire à la sienne. De quoi veut-elle parler donc ?

Quelque chose qu'elle n'oublierait pas. Je prends une inspiration. Mon esprit s'accroche à chaque mot, décortiquant sa demande. Mon regard devient brumeux alors qu'une réponse commence à se former. La question n'est pas simple, mais pas sans réponse. Il me faut juste trouver la bonne.

« Les souvenirs mémorables ne sont pas faits de mots, mais de vie, d'expérience » J'accroche mon regard au sien avec un sourire désolé. « J'aimerais pouvoir te conter les miennes, te les faire vivres, mais celle-ci sont trop pauvres pour cela. Je ne suis pas quelqu'un de mémorable. »


Je passe ma main dans mes cheveux et remplie ma tête de leur crissement. Le calme revint dans mon esprit. La réponse n'est toujours pas claire et le chemin est flou. Mais c'est le voyage qui vaut la chandelle, non ?

Je secoue légèrement la tête. « Rien ne m'empêche d'en créer tu me diras. Beaucoup de récit se construisent non pas sur ce qui est, mais ce qui aurait pu être. Ou sur ce que l'on veut qui soit »

C'est toute la force des livres, vivre un millier de vies dans une seule. Pouvoir se plonger dans un autre monde le temps d'un battement de cœur. Mais est-ce vraiment ce qu'elle recherche ? Un instant, un souvenir ? Ou un nouveau personnage pour le récit de sa vie ?

« Mais est-ce que tu veux vraiment cela ? Si tu te fiches des reflets de mon être, que sont les échos d'une vie que je n'ai jamais vécue ? »

Les derniers mots glissent sur ma langue comme un murmure. Le premier pas est encourageant et le prochain ne dépend que d’elle. Je ferme les yeux et laisse ma tête buter sur le mur. Cela faisait longtemps que je n’avais pas réfléchis comme cela. Un sourire apparu sur mes lèvres. Surtout pour une question innocente.
##   Mer 29 Mar 2017 - 23:53
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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Chaque personne est mémorable, c’est ce qu’elle voudrait lui répondre… Mais elle n’en fera rien car elle est persuadée que comme elle oublie les gens elle finira par être oubliée, qui a eu la bonne idée d’enfermer deux eaux ensemble déjà ? Enfin, au fond cela ne la dérange pas d’être oubliée, elle aimerait être oubliée en tant que personne, Afya Soubagamousso n’est qu’une femme parmi tant d’autre. Si ses histoires pouvaient survivre à jamais elle serait tellement heureuse… Qui a dit un jour que les paroles s’envolent, que les écrits restent ?

« ça me convient, qui tu voudrais être compte autant que qui tu es tu ne penses pas ? »

Elle passe son temps à créer des histoires, à regarder la vie au travers de son prisme personnel pour la rendre plus pétillante. Elle sait où il veut en venir car c’est le rôle qu’elle s’est toujours attribué, celui de raconter ce qu’elle n’a jamais vécu. C’est bizarre au fond, elle lui demandait presque d’être elle.

Elle remue doucement sa tête endolorie, ses tresses frottent contre le bois. Elle ne lui demande pas de l’imiter, elle lui demande de faire en sorte de ne pas disparaitre. C’est un cadeau qu’elle lui fait, celui qu’elle aimerait recevoir un jour, mais elle n’en a pas vraiment conscience. Elle se dit seulement qu’il est plus juste d’essayer de ne pas oublier.

Elle va faire un effort, elle va essayer de se souvenir de chacun de ses mots, même dans dix ans, même dans vingt ans. Elle va essayer de graver tout cela dans son esprit, comme elle a gravé l’image des feuillages de l’arbre à palabres ondulant sous une bise un jour de printemps. Elle a gravé la voix d’Adjambo qui chantait à côté d’elle et les murmures des gens du village. En cet instant elle se sentait parfaitement heureuse et s’était promis de ne pas oublier cette poignée de secondes.

Elle voulait essayer d’en faire autant aujourd’hui même si sa demande était saugrenue, même si elle la trouvait égoïste, surtout parce qu’elle la trouvait saugrenue. Elle lui avait demandé de raconter quelque-chose qu’elle n’oublierait jamais, alors elle devait aussi faire un effort pour ne pas oublier. C’était ce que lui dictait sa morale.

Ils sont à l’étroit dans ce placard, cette pièce ? Elle n’en est pas certaine, elle sent le contact du tissus de son pantalon sur ses jambes, bien qu’il ne voit rien elle ne peut s’empêcher de rabattre les pans de sa robe sur ses genoux. Si on lui avait dit il y a deux heures qu’elle finirait dans cet endroit, cela l’aurait dissuadé de venir, mais maintenant qu’elle y est autant en profiter comme elle peut.





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Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Lun 3 Avr 2017 - 13:34
Aidan Martin

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Aidan Martin
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« Ainsi soit-il. »

Aidan pinça les lèvres, replongeant dans sa réflexion. Des casiers s’ouvrirent dans son esprit, il cherchait l’inspiration, des fragments qu’il pourrait faire vibrer à sa guise. Ses yeux se fermèrent quelque instant et les briques finirent de se mettre en place. Ses mains se mirent à l’œuvre, tissant des trames dans la pénombre.

« Autour de nous, les murs commencent à se desceller, comme une boite que l’on ouvre. Le plafond se relève et la lumière envahit notre prison. Au loin quelques nuages s’étirent, curieux de notre arrivée. Le soleil reste impassible, continuant de nous inonder de sa chaleur bienveillante. Les cloisons commencent alors à glisser vers l’extérieur, laissant leur place à d’immense plaine. D’immenses vagues d’or recouvrent leurs surfaces et glissent au gré des vents. Derrière nous, on peut sentir le regard d’une montagne imposante, gardienne des richesses de ce val. L’air autour de nous vibre du chant des oiseaux et des odeurs de la vie. La senteur de l’écorce qui craque au soleil, le parfum de l’herbe encore humide. C’est une journée idyllique.

Je me lève et fais face au massif qui nous surplombe. Du regard, je parcoure ses flancs couverts de fleurs et d’arbres. Je tends alors le bras, t’indiquant un chemin de terre qui serpente entre les plantes. Au bout de celui-ci, une légère masure se devine, trahit par la légère traînée de fumée blanche qui s’en dégage. D’un mouvement de tête je t’invite à me suivre et nous commençons à nous avancer vers le sentier.

L’ascension se fait rapidement. La pente est douce ce qui nous permet ainsi profiter de ce qui nous entoure : la beauté des plantes qui bordent notre chemin, la vue sur la vallée qui s’embellit a chaque mètre. Au bout de quelques minutes, nous arrivons sur le plateau où repose la maison.

L’habitation est faite de pierre ancienne, attaqué par les rudes hivers montagneux et les poutres semblent abîmé par les pluies. Seul le toit jure avec l’ensemble, comme s’il venait juste d’être refait. Sur le côté, un potager vient s’accoler à l’ensemble, laissant entrevoir courges, choux et autres légumes. Une volée de marches en bois permet d’accéder à l’intérieur de la maison. Un homme plutôt ancien se tient devant celle-ci. Il nous fait un signe de la tête. Un mot, ou plutôt un souvenir remonte de notre mémoire. Père. »


Il sourit intérieurement, heureux de sa mise en situation. Il voulait conter son histoire comme un souvenir. Et emmener la jeune femme avec lui dans l’histoire l’aidera sûrement à la rendre inoubliable.


➤ Sept minutes au Paradis #5 || Afya & Aidan 1490703036-scrap003-b
##   Mer 5 Avr 2017 - 20:28
Afya Soubagamousso

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La tisseuse d’univers voit se dessiner celui qui n’est pas sien. Elle y pénètre au fil des mots et des idées, des intonations et des envies de ce narrateur. Tranquillement elle y avance, les yeux à nouveaux clos elle sent, se souvient de la chaleur du soleil, du goût du vent, elle sourit. Les murs s’effondrent, le souvenir de l’herbe se ravive dans son esprit.

Elle se perd en interprétation, elle n’a jamais vu de montagnes ailleurs que dans les livres et le mont des anciens qui se dresse à quelque-jours de marches de son village n’est rien de plus de plus qu’une colline inerte et desséchée, un rocher sur lequel la vie a refusé de s’accrocher, bien loin de ce havre verdoyant que décrit le jeune homme. Aussi, elle prend son temps elle découvre avec curiosité le paysage qu’il dessine, s’arrêtant sur les détails. Il ne faut pas aller trop vite où la magie se rompra elle le sait.

Ses pieds frôlent le chemin de terre battue, curieusement elle est plus froide que celle dont elle a l’habitude. Pourquoi ? Elle ne saurait dire, la chaleur dont elle se souvient ne semble pas coller avec le décor, alors elle imagine que la terre qui s’effrite sous ses pieds nus est fraiche, de cette fraicheur qu’apporte l’eau, vectrice de la vie qui peuple ce songe.

Mais bien trop tôt il se rompt, un mot a suffi pour qu’elle perde le fil. Père. C’est un mot vide pour elle, dans ce contexte du moins. Elle remue un peu, change de position, se redresse et recale son dos pour être plus confortable. Elle ne veut pas déjà partir, elle veut retourner dans cet univers plein de couleurs, de bruits et d’odeurs. Alors elle se raccroche aux branches, alors l’image de l’homme vieillissant s’agrémente des couleurs du temps. Le père silence leur fait face à tous deux dans l’embrasure de la porte. Il les regarde d’un air accueillant, souriant sans un mot.

Nous sommes rentrés clament leurs visages, mais leurs lèvres n’ont pas besoin de bouger pour qu’ils soient entendus. C’est chaud, chaleureux, c’est un foyer ardent et en même temps c’est doux comme le jus de papaye. Ça a un gout sucré, qui met du baume au cœur. Ce ne sont que des mots, distillés au rythme des battements d’un autre cœur, des images qui ne lui appartiennent pas, un univers nouveau à parcourir. Elle attend la suite avec impatience, elle a toujours aimé les histoires… Surtout lorsqu’elles sont bien racontées.


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
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