"Oh Mitsuki, Mitsuki, pourquoi es tu Mitsuki ?"
Était-ce le moment de faire du théâtre Bito..? Pas vraiment.
La belle à la chevelure immaculée de blanc m'avait enfermé ici, avec elle, dans cet endroit sombre et étroit. Je sentais son corps chaud contre le mien. Elle avait enfin su entendre ce que lui criaient ses sentiments et était prête à assouvir ses fantasmes les plus torrides avec son héros. Alors, et sans attendre une seconde de plus, je glissai une main sous son haut.
D'une longue caresse partant du bas de son ventre, je parcourrai sa peau si douce, si pure. Ma main parcourra son corps jusqu'à sa poitrine et... Où sont passé tes boobs ? Je savais que t'étais plate Mitsu, mais pas à ce point !

C'est là que j'entendis une voix familière, grave et pas du tout sexy. Elle était loin d’appartenir à une femme...
Soudain, tout devint plus clair: Cette espèce de tarée venait de m'enfermer avec un mec, et j'étais actuellement en train de le peloter ! Elle me dégoutte... JE me dégoutte !
Je retirai au plus vite ma main de sous la chemise de mon colocataire de placard et relevai la visière de mon casque pour y voir un peu plus clair dans cette pénombre. (Au passage faites, moi penser à me laver au minimum 10 fois la main avec laquelle j'ai touché ce gars)

Ys, encore et toujours Ys. Ce mec pouvait-il tout simplement arrêter de me mettre des bâtons dans les roues ?

- Encore toi !? T'as pas fini de me coller au cul comme une hémorroïde !

Calmons-nous, un placard n'est pas le meilleur endroit pour se fighter. Alors faisons preuve de bon sens et essayons de faire en sorte que ce séjour au placard se passe bien.

- Bon... vu qu'on est tous les deux dans cette galère, autant se serrer les coudes. Surtout que si on ressort de là tout en sueur et avec des vêtements déchirés ça va paraître louche.

Oui, c'est à contre-cœur que je tentai de signer une trêve temporaire avec le rouquin.

- Tu veux peu de cake au chorizo pour faire passer le temps? Fis-je en lui tendant un morceau de ce que j'avais pu récolter avant d'être jeté dans ce trou à rat. Te fais pas de fausses idées, une fois sorti de là, je ne serais pas aussi sympa.

HRp:

Sa vie était en danger… ou du moins, elle l’était plus que d’habitudes. Pas d’échappatoire possible et personne pour lui sauver la mise cette fois-ci. Notre Héros avait-il trop abusé de sa chance légendaire ce soir ?
La suite au prochain épisode.
...
Non, ne vous inquiétez les enfants. Ce n’est pas aujourd’hui que les aventures de Bito el magnifico vont se terminer ! (enfin je crois)
~~

Avec toutes les emmerdes qu’il se mettait à dos, Bito savait que sa mort serait prématurée. Selon ses calculs, il lui restait encore 3 ans à vivre et Ipiu aurait dû être la première à craquer, mais il devait y avoir une erreur quelque part.
Néanmoins, ce n’est pas parce que Bito s’y était préparé (et parce qu’il n’avait que très peu d’ambition dans la vie), qu’il était prêt à accepter sa mort. Sa seule motivation à cet instant, c’est son petit carnet secret intitulé “Choses à faires avant de mourir”.

- Non Ys, déconnes pas ! Fit-il prêt à lui coller son pied à la figure.

“Un cake pour les gouverner tous”. Lui chuchota une petite voix dans sa tête.
Le Précieux eut enfin raison de ce vulgaire hobbit. Malgré un élan de rage, Ys succomba, se laissa charmer par l’appel et le pouvoir du cake au chorizo. Il devint alors plus docile.

- Heu... Ne réfléchis pas Bito. Si tu veux vivre, donnes lui ce qu’il veut. Ca l’occupera assez de temps jusqu’à ce que ce fichu placard s’ouvre. Tiens !

C’est à son grand désarroi que Bito fit le sacrifice de sa vie: Il légua le précieux. Cependant, son regard refusait de le quitter, il ne clignait même plus des yeux.
Ys ouvre la bouche, Bito fait de même.
Ys s’apprête à mordre dans le cake, Bito se met à saliver.
Ys mord dedans, Bito se retire son casque et se jette sur lui.

- Il est à moi enc.. !

Une tentative de bondir dans un si petit espace était un pari risqué, un pari que Bito n’aurait pas dû tenter. Car à la place de cela, il s’écroula sur Ys et se retrouva par accident les lèvres contre les siennes…
Tout compte fait Ys aurait mieux fait de lui tuer, car notre héros aurait préféré mourir plutôt que de vivre ça.

- Bweurk… Cracha-t-il en en frottant sa bouche contre sa manche à de multiples reprises. Ne dis rien ! Il ne s’est rien passé ! Tout ce qu’on a vu dans ce placard, reste dans ce placard. Ok !?

Please, kill me !

HRP> Azy là! Ais plus la tête parce qu'y a pas que ton perso que tu souilles xD

Durant les guerres, on aurait du apporter de quoi manger. Il suffisait juste de placer un buffet à volonté au centre du champ de bataille et voilà le travail! Les esprits calmaient, les ventres grondant, et voilà pour une paix éternelle. Love sur vos fesses! <3

Ouais enfin, on va pas se mentir c'est que temporaire.
C'est qu'Ys pense être en position de force. Et pour sauver sa vie, Bito lui tend le gâteaux. Ce n'est pas plus mal en soit. Ça aurait éviter aux prochaines victimes du placard de se retrouver dans un film d'horreur couvert de sang en entrant ici. Mais c'est le problème, c'est temporaire! Et si Bito a la capacité de capituler, il garde néanmoins la connerie de tout renverser en sa défaveur. Il a fallu que cet idiot ne reste pas à sa place et dans un instant de ralentis, Ys vit ce dernier lui sauter dessus.
*Ce con est trop près.* Bloqué et désemparé, il ne lui reste plus que la vue pour voir l'horreur arrivait à grand pas. Cette scène est visionnait au ralentis:

Bito approche, il saute, il trébuche.
Il approche rapidement. Son visage se déforme sous la famine, le désespoir.
Sous l'effet de la chute, il fait des grimaces dég(BIP)! Même sa langue sort de sa bouche par moment. Et il arrive.
Ys reste spectateur du drame, le gâteaux en main près de son visage, il se stoppe, ne bouge plus. Son visage est décomposé. Et alors que leurs lèvres se rencontrent accidentellement, sous l'effet, Ys se crispe et entre ses doigts, le gâteaux explose en plusieurs morceaux.
Et tout ça au ralentis, c'est beau...

R.I.P.

"ENFOIRÉ!!! JE VAIS TE BUTER!!!"

Il avait beau craché, le mal était fait et plus rien ne pourrait le changer. Sérieusement, Bito avait le don pour être un véritable boulet. C'est à se demander comment Ys avait réussis à survivre sur cette île avec cet idiot dans les pattes. C'est un complot! Il veut en terminer dans le placard en l'asphyxiant de son haleine de phoque!

"Barres toi de là! Ne t'approches pas espèce de taré!"

Non mais dans la chute, il en avait même renversé sa bière. Prostré dans son coin, il se sentait sale. Plongeant son visage dans ses mains, il devait faire un point, remettre de l'ordre dans ses idées. C'est horrible... Ça s'est pas passé.... SIIIII!!!! AAAAAAHHHH!!!

"Tu m'as....VIOLE!!"

Et d'un coup, se redressant soudainement en furie, Ys laisse s'échapper des étincelles électriques et devinez ce qu'il se passe quand deux électrons aussi défectueux qu'eux se touchent: on aurait pu voir une lumière électrique passait au travers du placard juste l'espace de deux secondes. Et les voilà tous les deux grillés sur place, couvert de gâteaux, de bière, et les cheveux en l'air.
Quel duo de choc!

HRp:

Donnez moi de l’alcool ! Encore mieux, donnez moi de l’eau de javel pour que puisse me désinfecter la bouche et me shooter le cerveau assez violemment pour oublier ce qu’il vient de se passer.

- ARRÊTE DE GUEULER COMME ÇA, ON VA T’ENTENDRE ! Et puis t’avais largement le temps de mettre tes mains devant ! Mais non, t’as tellement bu que t’es devenu aussi speed que le paresseux dans Zootopie !

Il fallait voir les choses en face, TOUT était de ma faute. Mais saviez-vous que j’avais une fâcheuse tendance à rejeter une partie de la responsabilité sur les autres… Juste histoire de me sentir moins coupable ? (Et accessoirement d'attirer un peu plus les emmerdes.)
Bref, le résultat était là: le rouquin était chaud-patate et il commençait à faire des étincelles avec ses petites mains.
Cependant, ce n’est pas parce que j’étais fautif que je n’allais pas lui rendre la pareille.

*FLLLLSSHHH !*

Une grosse tâche blanche en plein milieu de la vue, des muscles engourdie et une petite odeur de brûlé, voilà le résultat de cette petite expérience électrique !
Ah non, il y avait un petit bonus qui me fit exploser de rire une fois ma vue rétablie.

- Pwahahah ! Tu devrais voir ta gueule, on dirait un balais à chiotte !

En même temps que je me moquait ouvertement d’Ys et ses cheveux en pétard, je posai ma main sur mes cheveux. C’est là que je découvris qu’il n’était pas le seul à avoir subi un brushing du tonnerre (Jeu de mot de merde).

- Oh putain non ! J’suis frisé ! D'où elle sort cette moumoute !? J’peux pas sortir avec ça !

Je sorti sans attendre mon smartphone afin d’activer la caméra frontale et de voir les dégâts de ce frisage électrostatique. Et… en fin compte les cheveux frisés m'allaient plutôt bien.

- Ça me donne un petit côté "Jackson-five" tu trouve pas ? Tu veux la toucher ? Vas-y tu verras c’est tout doux ! Fais voir les tiens si c'est pareil !

A ne pas sortir de son contexte.

Bien trop concentré à tâté ma nouvelle “moumoute”, je ne faisais même plus attention à ce que racontait Ys. Je le voyais seulement faire des traits avec sa craie… D’ailleurs qu’est ce qu’il fout avec de la craie dans ses poches celui-là ? Il est prof maintenant ?
Bref, ne nous attardons pas sur ces détails à la con, occupons nous plutôt de notre anonymat. Oui, car le temps passé dans ce placard n’allait pas tarder à se terminer et avec cette touffe de cheveux, je n’arrivais plus à mettre mon casque. C’est pour cela que je sortis une petite boite nommée “Emergency moustaches”.
Certains ont des craies dans les poches, d’autres ont des moustaches d’urgence. A vous de juger laquelle de ces pratique est la plus tordue.

- Qué tou disais ? Fis-je avec un faux accent italien. Perimetro dé sécurezza ?

Pourquoi cet accent ? Parce que je m'imprégnais de mon nouveau personnage. Changement de programme, ce soir je n’étais plus Groovitron mais…

- Antonio Frizzoti ! C'est ma nouvelle identité. Affirmais-je en caressant ma moustache digne de Mario Bros.

Il boude… Ys était-il encore vexé avec cette histoire de viol et de bière pétée, ou serait-ce sa nouvelle coupe de cheveux qui le rend de si mauvais poil ?
En tout cas, il me faisait pitié, alors je décidai de l’aider à changer d’identité lui aussi.

- Écoutes Grincheux. Si tu tiens à ta réputation, fais comme moi !

Je lui présentai une moustache rousse et, d’accord ou pas, je franchi la ligne de sécurité pour la lui coller entre les deux sourcils...

- Ça aurait été trop suspect deux moustachus dans un placard… Ça te donnes un petit air Portugais comme ça tu sais.

Mamma Mia ! Son gros cul a réduit mon cake en miettes !
Pas de paniques Bito. Souviens toi, tu en as laissé un morceau sur le buffet et avec un peu dechance, il en reste encore.

Rassuré, je pouvais désormais laisser ce grand sourire s’étirer sur mes lèvres. Après la capitulation d'Ys, ce signe de joie était prévisible… Flippant, mais prévisible. Allez juste savoir pourquoi son désespoir me rendait si heureux.

- Ma’ parcequé j’é la classe moi, j’y peux rien José. Fis-je pour tester une dernière fois mon accent italiano.

“José”, c’était le nouveau prénom de mon cher camarade de placard.
Oui je sais, c’est banal comme prénom portugais, mais nous n’avions plus le temps de réfléchir à un personnage qui siérait à merveille au rouquin. Là, j'avais à peine le temps de lui donner les bases du portugais. (Attention cliché en approche)

- T’as juste trois règles simple à respecter:
1) Tu roule légèrement tes “R”,
2) Tu place des “Ou” un peu partout dans tes phrases,
3) Ton sujet de discussion préféré, c'est ta Mercedes.
Capiche ?

Ys n’avait pas l'air très confiant, mais qu'importe, moi je l’étais. Si Afya était tombé dans le panneau avec Moustachio, alors il n’y avait aucune chance qu’on me reconnaisse en tant qu'italien frisé.
Bref, j’époussetai légèrement ma veste, réajustai le col de ma chemise et… et je levai un doigt en me tournant vers Ys. J'avais négligé un détail important.

- Ah… Et si tu tiens à tes sourcils, utilise de l’eau chaude pour décoller ce truc.

"José...."

Reprit le Tonnerre d'un air déconcerté. Ouais, il n'a plus vraiment le choix en fait. Si ça c'est pas l'humiliation de sa vie? Même se balader nu dans l'établissement serait moins tragique.
Croisant des bras, il écouta néanmoins ce que l'italien improvisé lui conseiller. De toute façon, foutu pour foutu.. Coincé avec lui entre quatre planches, vous connaissez d'autres alternatives vous?
Cependant, il y avait bien une chose qu'il devait reconnaître. C'est dingue comment Bito était capable de s'intégrer parfaitement un personnage sorti de son imagination étroite. Il est fond le mec. Il doit être schizo... obligé.

"QUOI?!"

Ah voilà, il réalise toute l'ampleur de la connerie du personnage. Tâtant ses sourcils, Ys avait eu des sueurs froides. De l'eau chaude, surtout ne pas oublier!! Ah il allait devoir se le rappeler souvent ce soir. Pas de panique, aussi bien, il déconne.... Ouais enfin, il suivra tout de même son conseil.
Mais le Tonnerre n'aura pas le temps d'en débattre plus longtemps qu'enfin la porte du placard grinça. ENFIN!! Ils allaient pouvoir quitter cet endroit miteux. Et surtout être LOIN de ce déglingué.

"Très bien Mario. Passes devant, je te suis. Et après, on se quitte. Et ce qui s'est passé dans le placard, reste au placard!"

Et ce avec tous tes cadavres!
Et ce ne fut pas un luxe de quitter cet endroit. Et on tente de passer une soirée normalement.... NORMALEMENT!
Spoiler: Finalement, Ys aura zappé le conseil du Bito, et ce fut Mitsu qui dut s'appliquer avec ses crayons liner et autant dire que la maquillage, c'est pas son fort...

Spoiler: