Il est vrai que le confort que m'apportait l'hôpital résidait essentiellement dans le fait que chaque personne venant me voir savait que j'étais amnésique. En plus, j'étais libre ou non de les recevoir. C'était nettement plus simple. Mais j'admets que le fait de rester enfermée m'avait plombé le moral et pas qu'un peu. J'avais besoin de bouger, de sortir... Surtout qu'avec mon nouveau cœur, j'avais aujourd'hui le droit de vivre pleinement ma vie sans contrainte.
On m'a demandé une fois quelle est la première chose dont j'ai eu envie en sortant de l'hôpital. J'ai réalisé cette envie: J'ai couru jusqu'à l'épuisement avant de manger des caramels au beurre salé. Je sais, ce n'est pas très raisonnable après une opération et une greffe mais c'était là deux choses qui m'avaient été interdite à l'annonce de la maladie. J'avais une maladie cardiaque, donc pas de sel et pas de rythme trop effréné. C'était ainsi.

Je ne suis pas de ces personnes qui vous diront avoir redécouvert la vie après l'hôpital puisque, me concernant, avec l'amnésie, j'avais l'impression qu'à peine annoncée, la maladie avait disparue. Cependant, j'appréciais nettement de pouvoir sortir courir et de chanter à plein régime sans me sentir essoufflée ou épuisée du moindre effort.
J'admets, la remise à zéro a été dure dès le début. Et une semaine plus tard, c'était toujours aussi dure. Surtout que ceux se prétendant être mes amis dépeignaient par leur souvenir une fille qui m'était totalement étrangère. Parfois, je leur en voulais de me montrer celle que je devrais être plutôt que celle que j'étais actuellement. Je comprenais leur jugement et leur désappointement, mais comprenaient-ils, eux, à quel point cela pouvait m'être insupportable?

Bref. Ce jour-là, j'avais décidé d'aller courir et je m'étais donc préparée en conséquence. Sortant à peine du coma, on m'avait prié d'éviter d'aider à la reconstruction, surtout au vu de mon état précédant. J'admets que j'avais volontiers obéit à l'ordre, bien que j'aurais aimé pouvoir aidé. Après tout, c'était chez moi aussi. Alors, à ma manière, grâce à ces pouvoirs que j'avais redécouvert, je tentais d'aider au mieux, en obligeant ceux refusant de se reposer à prendre quelques minutes.
J'allais sortir quand brusquement, je me sentis attrapée par un mec que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam criant un surnom qui m'horripilait. OK j'avoue. Je l'ai vivement repoussé sans réfléchir.

- Putain mais t'es qui toi?!

C'est après m'être remis du choc de sa vue que je compris que j'avais peut-être fait une erreur de jugement. S'il se permettait ce genre de familiarité, c'est qu'on devait être proches non? Merde. Encore un.

- Oh... Pardon, tu n'es peut-être pas au courant... J'ai perdu la mémoire. Je ne sais absolument pas qui t'es ni ce qu'on a pu vivre ensembles depuis mon arrivée à Terrae... Qui es-tu?

Le pauvre petit bonhomme parut profondément choqué par la nouvelle avant de paraître carrément touché par la situation. Visiblement, on avait oublié de le mettre au courant et il tombait des nus. A ma décharge, c'est pas comme si je savais qui je devais prévenir de mon réveil et de mon amnésie. Je me souvenais à peine de mon prénom!

Je le vis nier et me cracher son déni au visage. Tout plutôt que ça pas vrai? Oui, moi aussi c'est ce que je m'étais dis. Il avait l'air d'un enfant apeuré. D'un enfant brisé retenant ces larmes. Et je ne savais ni qui il était, ni comment le rassurer ou le consoler. A dire vrai, n'étant pas à l'aise avec ces choses et étant moi-même détruite par tant de mystères, j'aurai eu du mal à le faire, même si j'avais su comment m'y prendre.

Il me demanda la cause de mon amnésie et je soupirai. Visiblement, contrairement à Ys, Liam ou encore Mitsuki, je n'étais pas assez proche de ce garçon pour lui avoir révélé ma maladie. Autrement dit, personne ne l'avait fait et au vu des récents événements, il n'avait pas été inquiété de ne plus me voir pendant un moment. Ce garçon ne savait rien de ce qui m'était arrivé et j'allais devoir lui expliquer.

On commençait à attirer pas mal de regard dans les couloirs et bien que j'aime attirer l'attention et user de mes atouts pour arriver à mes fins, j'avais quand même une certaine pudeur concernant ma vie privée.
Dans un soupir et levant les yeux au ciel, j'attrapai le pauvre homme par la manche avant de l'entraîner à ma suite, dans l'une des salles non détruite par le chaos qui avait régné durant ma convalescence.

- Bon. Comme je te l'ai dis, j'ai tout oublié, donc je t'avoue que savoir qui tu es à commencer par ton prénom serait une bénédiction.

Je fis une pause, lui laissant le temps de me répondre, avant de croiser les bras sur ma poitrine, dans un geste inconscient de protection.

- OK. Hum... Quand je suis arrivée à Terrae, il y a vraisemblablement trois ans, j'étais devenue orpheline. Cependant, en prime, j'étais atteinte d'une maladie qui, sans évolution, était bénigne. Hors, elle a du évolué parce qu'on a été contraint de m'opérer pour me greffer un nouveau cœur ou un truc du genre. Mais j'étais faible et à bout de force et j'ai sombré dans un coma profond. Ce coma, bien que j'ai finis par me réveiller, a laissé des séquelles profondes. J'ai tout oublié de ces trois dernières années. Et je risque de ne jamais m'en souvenir.

J'ai soupiré.

- Tu sais tout maintenant. Mais je ne comprends pas pourquoi tu ne savais rien... Personne ne t'a prévenu parmi mes amis? Tu ne les connais peut-être pas remarque...

Je fais partie de ces gens qui pensent qu'il y a en chacun de nous une part de noirceur. Nous ne sommes pas tous des monstres, mais personne n'est tout blanc. Sauf Akito. Désolée, mais là je vois pas. Déjà, il avait vingt deux qu'il en paraissait à peine quinze. Il était petit, blond avec un regard innocent et ignorant alors que, d'après ce que j'avais compris de l'institut, il avait forcément un vécu. Mais putain c'est quoi son problème à ce môme?! Il est pas net, c'est moi qui vous le dit. On peut pas être blanc comme neige. Impossible.  

Il a voulu qu'on recommence à zéro et la démarche m'a plut. On ne m'obligerait donc pas à jouer un rôle qui ne me correspondait plus. On me demandait d'être moi-même et de laisser au temps le choix de décider à ma place qui je garderais ou non dans ma vie future. L'amnésie avait l'avantage de faire le tri dans mes amis dirons nous...

Hum hum, reprenons.
Akito m'expliqua son âge, ses ambitions, son nom, tout en détail. Il mettait vraiment du coeur à l'ouvrage et j'y compris qu'il s'était senti blessé de ne pas avoir su pour ma situation plus tôt, bien qu'il ne m'en tienne pas rigueur.
Une chose à savoir sur moi: Je suis secrète. Je n'aime pas me dévoiler et je n'aime pas parler ni de mon passé, ni ma maladie ni de ce qui ne va pas. Je ne suis pas le genre à venir pleurer votre attention au contraire. Je vais plutôt sourire de tout et rien et ne rien laisser transparaître. Je pouvais donc en déduire que si Akito n'avait rien su, c'était sûrement pas à cause d'un manque de confiance, mais bien à cause de mon manque de démonstration évident. Quand aux autres et bien ils avaient probablement dû être présent au moment où la maladie avait évolué.

Vous vous souvenez de ce que j'ai dis au début? Laissez tomber, j'ai trouver le défaut de ce type. C'est un putain de psychopathe. Déjà, de une, il est totalement exclue que j'ai pu être un jour attirée par lui. Non mais sérieux? On dirait moi quand j'avais 15 ans! De deux, il a une copine qui n'est juste pas au courant de leur relation? Really? Il sortait d'où lui?

- Ok hum... Ca fait beaucoup. Akito tu dis? C'est nul, pas assez original. Ce serait mieux... Oh je sais! Je vais t'appeler Akiki!

Je suis une adorable emmerdeuse, je sais.

- Et pour le reste, je t'avoue que j'ai dû mal à y croire. T'es sûr d'avoir 22 piges? Et une copine? Non parce que c'est pas très crédible tout ça.

Il y a plus difficile que de ne pas se souvenir de qui vous êtes ou de qui sont touts ces gens autour de vous. Il y a de voir dans le regard de ces gens qui vous aiment au plus au moins que vous n'êtes pas cette personne mais juste une pâle copie. C'est ce que je ressentais chaque jour auprès de mes pairs. Ce que je ne cessai de me reprocher. Il m'avait pourtant fallu trois ans pour devenir celle que j'étais vraiment. Sans mes souvenirs, la remise à zéro demanderai du temps. Il me faudrait probablement ces même trois années pour comprendre qui j'étais. Qui je suis. Mais eux, auraient-ils la patience de m'attendre?

Akito avait l'innocence qu'ont les enfants et les les jeunes adolescent. Cette impression que le monde nous appartient et que rien n'est foncièrement bon ou mauvais. Cette impression que rien n'est tout blanc ni tout noir mais qu'il existe des nuances de gris que l'on exploite pas tous. Du haut de ces 22 ans, Akito avait su conservé son âme d'enfant et c'était un vrai rafraîchissement parmi la chaleur étouffante de chacun des aspects de ma nouvelle vie.

Il me sauta de nouveau dans les bras quand, visiblement, j'eus le malheur de le surnommer comme je le faisais autrefois. Un souvenir sous-jacent ou une simple coïncidence?

Ce garçon était vraiment un sacré numéro. Il était capable de pleurer une minute pour sourire à la suivante. Il finit par m'expliquer en deux mots pourquoi je devais croire ses dires avant de m'entraîner pour aller boire un milk-shake dont je n'avais absolument pas envie. Je comptais aller courir moi!
A ceux qui auraient la curiosité de se demander pourquoi je n'ai pas tenté de convaincre Akito de me lâcher je ne dirai que ça: Vous ne connaissez pas la bête! Je suis certaine que, même avec mes pouvoirs, j'aurai été incapable de le faire changer d'avis!

Je le suivis tout en me défaisant tout de même de sa poigne. Rangeant mes écouteurs dans ma poche, je l'observai du coin de l’œil. Je réfléchis un instant à sa question? Quelle serait la suite pour moi à présent?

- Disons que mon objectif n'a pas changé. Je compte toujours devenir master afin d'être préserver de la maladie. Quand au reste, je ne sais pas vraiment. Je crois que je vais juste me laisser le temps de me redécouvrir. Après tout, je peux aussi bien me souvenir comme ne jamais me rappeler. Il faut que je me prépare à ces deux éventualités.

J'ai soupiré. Il était difficile d'avancer à l'aveugle. J'avais peur et pour la première fois, cela se voyait. Et j'aurai aimé avoir quelqu'un à qui en parler. Mais qui pourrait pouvoir m'écouter sans en souffrir?

- Et toi? Dis m'en plus. Quels sont tes objectifs? Tes envies, ce que tu aimes faire?  

Akito sembla ravi que l'on se soit croisé, même si je ne me souvenais pas l'avoir vu un jour avant celui-ci. Il avait de l'énergie à revendre et du haut de ses vingt-deux ans, il avait la maturité d'un ado de quinze. Et non, je n'exagère pas. Vraiment pas.

Il affirma ne pas savoir autrefois mon aspiration à devenir master. Me connaissant, très peu de personne devait savoir pour la maladie, et donc, pour mon but. Ce n'était donc pas étonnant. Cependant, là où il m'étonna, c'est quand il me susurra l'idée que peut-être, l'amnésie me permettrait de recommencer en mieux. Ce n'était pas faux mais au moins, c'était voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide.

Il me parla ensuite de son envie de devenir avocat. Ce n'était pas un métier des plus évidents, mais c'était un beau métier. Un de ceux dont on peut être fier. Un de ces métiers où l'on fait les choses bien, quand on le veut vraiment.
Il me dit aussi aimer les voyage.s. Je n'avais pas beaucoup voyagé. Avant mes dix ans, papa et maman m'avait emmené dans divers pays lors des compétitions de CSO bien sûr, mais après la mort de papa, cette activité avait cessé.

- Très peu.

Ma réponse était brève mais explicité. Je ne désirais pas en parler.
Mais Akito était déjà en train de monter des plans sur la comète en affirmant qu'on pourrait demander à Ys de nous emmener avec lui? Euh... Comment dire?
J'appréciais beaucoup Ys, il était adorable quand il le voulait bien. Mais il était aussi ultra protecteur depuis mon réveil. Et il me rappelait un peu trop tout ce que j'avais perdu car il en était le principal souvenir. Il était visiblement le premier que j'avais rencontré. Le seul m'ayant suivi pendant trois ans sans jamais faillir. Mon frère. Et je ne m'en souvenais plus. Plus je l'évitais, mieux je me portais.

- Oh tu sais... Avec la maladie et tout j'ai pas vraiment le droit de partir. Pas tant que la menace sera là. Donc euh... Un jour peut-être?

Je réfléchis un instant à un sujet de conversation un peu différent histoire de couper court à ses projets sans qu'il ne m'en veuille. Je ne voulais pas le décevoir, seulement, tout cela était des plus perturbant pour moi.

- Et sinon? Tu veux bien me dire ce qu'il s'est passé ici? C'est un vrai carnage et on ne m'a pas vraiment expliqué le pourquoi du comment.

Je n'ai pas eu besoin d'entendre Akito changer de sujet pour comprendre qu'il avait intégré ma situation. Il était le seul de ceux que je nommais autrefois "amis" à ne pas m'avoir parlé de qui j'étais avec lui. A me voir telle que j'étais maintenant, avec mon amnésie. Le seul à accepter immédiatement de me redécouvrir. A faire table rase.
Je soupçonnais Ys de m'en vouloir d'avoir trop poussé et de m'être condamné. De même pour la copine de celui-ci, Mitsuki, qui était alors ma professeure. Quand aux autres? Je n'avais pas encore découvert le fameux Liam, mon compagnon d'après les dires d'Ys. Quand à Misao, je crois que l'on s'évitait tous deux, la réalité étant bien difficile à supporter. Il y en avait sûrement d'autres, que je n'avais pas vu. Étaient-ils au courant? On m'avait parlé d'un certain Kyle, le batteur de notre groupe. Qui était-il?

Tandis que l'on avançait vers le village, Akito me parla d'une histoire abracadabrante au sujet d'une rébellion entre les habitants de Terrae. J'avais beau chercher, je ne pouvais pas admettre qu'une telle furie se soit abattue sur un lieu qui se voulait donner l'espoir à des âmes en peine.
Peut-on réellement penser qu'une simple divergence d'opinion peut amener à un tel carnage? Est-ce seulement possible? Bon après, vu l'institut dans lequel j'étais, oui, le carnage était possible et parfois, c'était juste un accident!

- Bon Dieu... Je ferai gaffe à ne jamais parler politique ici alors!

Moi, mon humour de merde et ma faculté à le sortir au pire moment.
Cependant, Akito me sorti du pétrin en me tendant un perche. Autant dire que je m'y accrochai avec force!

- Tu veux dire est-ce que je me souviens que je peux incendier n'importe quoi et manipuler n'importe qui?

Un petit rire me prit et je lui décochai un clin d'oeil.

- Oui je m'en souviens. Étonnamment, je sais même comment me servir de tout ça. D'après les médecins, l'amnésie ne se dirige que vers la zone des émotions de mon cerveau. Autrement dit, tout ce qui touche à des apprentissages me restent intact. En revanche, les amis, ma vie ici ou ma place dans un groupe de musique m'est totalement inconnu.

Au moins, Joyce avait l'art et la manière de dédramatiser tout ça. Le blondinet étouffa même un rire moqueur. Au moins, l'avantage dans son amnésie, c'est qu'elle n'aura pas eu à vivre ces horreurs et choisir un camp. Dans le fon, il l'enviait. 
Enfin il ne va pas l'exprimer haut et fort, Pandora pourrait lui briser les genoux.
Et alors que cette histoire d'amnésie fit douter le garçon, les réponses de son amie ne firent que confirmer l'exception.

Relevant de grands yeux sur elle, Akito déglutina difficilement. A quoi faisait-elle allusion? Est ce bien là la confirmation de sa connaissance pour ses pouvoirs, ou bien est ce du à un malheureux hasard?! 
Etant donné qu'il est la réincarnation du boulet, la petite tête blonde se retint tout commentaire, fixant cette dernière, le souffle court. Ok, il a carrément oublié de respirer. Et heureusement pour lui, Joyce mit fin rapidement au suspense et lui offrit une réponse plus correcte.

"Hahaha!! Tu m'as bien eu! Bah au moins dis toi que tu n'auras pas besoin de tout reprendr à zéro."

Bon c'est peut être pas ce qu'il avait de mieux à dire? Mais au moins, elle avait gardé son niveau bien qu'elle ne sache plus comment les déclencher.

"Pour ma part, je suis une vraie quiche. J'ai pourtant un super professeur: Akihiko. Il est Master. Mais je bute encore pas mal."

Ouais et on va pas parler de ses transformations foireuses hein.
Gênant et maladroit, il se gratta l'arrière de la tête avant de pointer du doigt une terrasse. Il n'y avait pas grand monde et puis le soleil est agréable alors pourquoi pas se rafraichir à l'air libre?!

"C'est dommage que tu te souviens de pas grand chose. Du coup, tu pourras jamais te rappeler de notre rencontre et comment on a eu un coup de foudre!"

Fit il innocencement tout en croisant ses bras derrière la tête. Ouais il est persistant n'est ce pas?!

Ce mec avait vraiment une pêche d'enfer. Je ne sais pas s'il était vraiment possible de l'épuiser. Sans rire, c'était à se demander à quoi il pouvait bien carburer? Drogue, café, pile électrique?
N'empêche, il me faisait bien rire. Il était attendrissant et amusant. Je comprenais facilement comme et pourquoi l'ancienne moi l'avait prit sous son aile. Et pourquoi ce petit n'avait rien su de mon état. Ce n'était pas parce que je n'avais pas confiance en lui. J'avais juste refusé de le faire souffrir en brisant son innocence avec mes problèmes. Je n'avais pas voulu qu'il soit différent avec moi. J'avais voulu croire qu'il pourrait me faire oublier la maladie et toutes ses conséquences. Je ne me souvenais peut-être de rien, mais ça, ça faisait parti de moi. Akito me faisait penser à Vince. Et comme toute bonne grande sœur qui se respecte, j'avais un instinct protecteur. J'avais voulu le protéger.

Il me fit rire en annonçant qu'au moins, je n'aurais pas tout à réapprendre question pouvoirs. C'est vrai, je me souvenais de tout ça. C'était un des points de ma mémoire gardait intact par l'amnésie. C'est sûr que c'est plus utile que genre, se rappeler qui est le fille en train de te parler ou à qui appartient le numéro de téléphone enregistré en favori dans ton téléphone. Y a pas de justice.

- Mmh... De ce que j'en sais, ma prof c'est la copine d'Ys. Mi... Mitsa... Non. Mitsu... Mitsuki! Elle devait être une bonne prof avec moi, je suis pas trop mauvaise.

Ne jugez pas. J'ai la mémoire d'un poisson rouge, souvenez-vous.
Il me désigna un terrasse d'une main et nous allâmes nous y asseoir avant de commander. Ce fût un smoothie à la framboise et à la pêche pour moi.
Mais le bougre étant un véritable filou, il ne tarda pas à tenter de m'embobiner en me parlant d'un coup de foudre à notre rencontre. Or, j'étais visiblement avec Liam depuis trois ans. Et je ne devais pas connaître Akito depuis si longtemps vu notre relation. Donc impossible. En plus, il était pas vraiment mon style de mec. Je préfère les grands plus... matures. Je sais, c'est méchant.

- Ah oui? Raconte-moi alors.

Oui, j'ai joué le jeu? Ça promettait d'être marrant vous pensez pas?