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La fin d'une histoire, le début d'une autre /Rin/
##   Ven 12 Mai 2017 - 23:51
Ludmila Parker

Personnage ~
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Ludmila Parker
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Des jours, des semaines puis des mois ont passés depuis que j'avais pris la décision de me consacrer à mes études. Je voulais devenir quelqu'un de bien. Je voulais devenir ce que mes parents avaient cessé de voir en moi: Une fille bien, avec un avenir.
J'avais depuis longtemps cessé d'espérer un happy end, et alors que le meurtre de ma jeune sœur me pesait encore, j'avais voulu me reprendre en main, pour qu'au moins une fois, elle puisse être fière de moi et du modèle que j'étais censée représenter.

Je n'en avais rien dit à personne, mais je n'avais jamais accepter sa mort, pas plus que j'accepterai un jour l'abandon de ma mère, la violence de mon père ou encore mon viol. Je ne comprendrai jamais la nature humaine. Tantôt elle peut être bonne, comme je le voyais souvent à Terrae, tantôt mauvaise, par delà ces grilles qui nous protégeaient.
Je n'espérai plus grand chose si ce n'était une vie tranquille me permettant de redevenir, du moins en surface, une jeune fille lambda comme on en voit des tas.

Je voulais retrouver une famille, un semblant d'équilibre. Et autrefois, c'était dans tes bras, Rin, que j'avais trouvé ce réconfort. Mais plus aujourd'hui. Tu n'avais jamais changé, ce qui me permettait de savoir que c'est moi qui l'avait fait. Nous ne nous correspondions plus, et il fallait que cela cesse, sous peine que cela nous détruise. On ne se disputait que rarement, la faute allant au fait que je t'avais écarté depuis longtemps.
Finit, le temps où l'on dormait ensembles chaque soir, finit celui où nous étions toujours fourrés ensembles, parlant pendant des heures de choses comme d'autres.
J'avais longuement réfléchis, pesant le pour et le contre, mais bien que je sache que j'allais nous faire souffrir, je savais aussi que ce serait pour le mieux. Dans l'état actuel des choses, je ne pouvais prétendre te rendre heureux alors que je ne l'étais pas moi-même. Je ne savais même plus qui j'étais, ni ce que je voulais vraiment. Je ne cherche pas là à me trouver des excuses, je cherche simplement une explication à ce que je m'apprêtais à faire quand je t'ai demandé par message de me retrouver à 17h dans l'une des salles de classe dans laquelle j'avais l'habitude de travailler.

Je m'y suis rendue pour travailler, ce jour-là aussi. C'était un lundi. J'avais plus ou moins enterré l'histoire d'abandon de ma mère, en surface uniquement. J'avais besoin d'enterré une seconde histoire, morte depuis longtemps déjà, bien que nous ne voulions pas y croire. Tu devais savoir pourquoi je t'avais demandé de me rejoindre après tant de temps passé à n'être que partiellement présente, n'est-ce pas?
J'ai soupiré au moment même où j'ai entendu des pas dans les couloirs. Il n'y avait pas grand monde à cette heure là, la fin des cours n'ayant pas encore sonnée, aussi je savais que c'était toi. J'ai rangé mes affaires calmement avant de me poser contre l'un des bureaux, attendant que tu pénètres dans la salle.
Je n'avais pas fière allure. J'étais habillée d'un jean foncé et d'une chemise couleur chocolat, coiffé d'une tresse en épis, mais j'avais des airs d'insomniaque en manque de caféine, ce que j'étais assurément. Je dormais mal et peu, je bossais comme une folle et mes cauchemars et paniques ne me laissaient aucun répit. Il était temps que l'un d'eux cessent. Il était temps que je fasse les choses correctement, pour une fois, et que je te sauve de ce que je devenais.

- Salut. Ça va?

Pas terrible comme entrée en matière, mais je n'avais pas mieux. J'ai relevé le regard vers toi, guettant la moindre de tes réactions. J'appréhendais de voir comment tu allais réagir, mais j'avais pris ma décision et tu ne me ferai pas revenir dessus. La boucle d'oreille que tu m'avais offerte me piquait à travers la poche du jean. Je ne l'avais jamais retiré jusque là. Mais c'était finit. Il était temps.

- Il faut qu'on parle Rin.


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##   Sam 13 Mai 2017 - 20:04
Rin Hakari

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Je voulais la voir, je voulais être près d’elle. Mais peu à peu, elle a changé. Elle déclinait mes offres, toutes les sorties ou même simplement de se voir par la simple explication qu’elle voulait se concentrer sur ces études. Je savais pertinemment que… Nous nous étions coupé l’un de l’autre pendant bien trop longtemps. Je n’insister que très peu pour que nous nous voyons. Au final, elle devait surement avoir besoin de se reposer un moment, d’être loin de… de moi pour se reconstruire. Sa me fessait mal au cœur rien quand y pensant. Je ferais tout pour elle, tout pour qu’elle se sente bien et heureuse. Mais était-ce le cas ? Pourquoi elle m’éviterait autant si ça l’était ? Il ne se passait pas un jour sans que je pense à elle. J’essayais de lui parler tous les jours, au moins par SMS. Malheureusement, ceux-ci étaient succin et de plus en plus.

On en était arrivé là. Et moi je ne comprenais rien. Pourquoi donc voulait-elle s’éloigner de moi ? Pourquoi ! N’étais-je plus à son goût ? Qu’ai-je fait pour que notre couple s’éloigne de plus en plus ? Je ne comprenais plus rien, je cherchais inlassablement une réponse.
Ce matin, encore une fois, depuis des mois entiers, je m’observais dans le miroir de ma salle de bain, les deux mains posées sur le lavabo. J’avais encore, semble-t-il bonne mine. Mais ce n’était qu’une façade. Est-ce que j’avais trop grandis ? J’avais laissé mes cheveux trop poussés ? N’étais-je pas suffisamment fort avec mes pouvoirs d’eau ? Ma cicatrice sur le visage lui faisait-elle peur ? Ou n’était-elle pas prête de m’ouvrir son cœur ?! Point fermé, je tapai violemment le rebord du lavabo de ma main droite, poussant un gris de rage. Puis, je me calmai après ça, petit à petit. Le silence régnait dans la chambre. Asa, elle s’était habituer à ces crises soudaines qui me prenait et disparaissaient soudainement. Elle ne réagissait jamais dans ces moments, elle ne braillait plus comme avant. Elle avait pris de l’âge et… Je ne voulais pas la perdre. Déjà Ludmila s’éloignait de moi et si Asa partait… Qu’allais-je devenir ? je ne pourrais…

Mon téléphone vibra, posé sur le lit encore défait de la nuit que j’avais passé dans le cauchemar. Je me sentais tellement mieux quand j’étais en compagnie de Ludmila. Lorsque nous dormions ensemble, que l’on passait nos journées ensemble, mes préoccupations partaient et j’en venait même à perdre ces maudits cauchemars. Mais actuellement, ceux-ci revenait. Ludmila m’aidait… Elle est importante en moi.

Nonchalant, je me laissai tomber sur le lit. Je regardai un instant mon téléphone, brillant d’une petite lumière verte signalant un nouveau message. J’ai faits glisser mon doigt sur l’écran. Ludmila. Un instant mon regard s’illumina et mon cœur dû manquer un bon. Jamais elle ne m’avait contacté d’elle-même ces derniers temps. Ce n’était que moi qui lançait les conversations. Elle me demandait de la rejoindre à 17h.

Je parcourais les couloirs et mon visage devenait, cependant de plus en plus dur. Je passai un doigt sur le cadran de la montre que m’avait offerte Ludmila. C’était un magnifique cadeau mais rien n’était plus beau qu’elle. Cependant une partie de moi se réjouissait de la revoir mais une autre me disait de me méfier, de ne pas trop me réjouir, de contenir mes émotions pour ne pas trop souffrir… au cas où…

Je suis apparue dans ladite pièce, calmé par mes émotions. J’affichais malgré tout un mince sourire en l’observant baignait par les derniers rayons du soleil, sa chevelure s’embrasant dans un doux parfum. Le silence, je te regardais. Des frissons me parcourait. Je t’aimais, et te revoir, malgré les circonstances, apaisait mon âme. Tu étais la seule personne ici qui me connaissait, tu étais la seule sur qui je pouvais compter.

Tu me demandais comment j’allais. Et moi je voyais pertinemment que toi, tu n’allais pas aussi bien que je l’aurais espéré. Tes yeux étaient cernés, tu étais incroyablement fatiguée… Tu… N’étais plus la même. Tu semblais t’être reperdu dans ton passé, tout comme moi. Était-ce le fruit de ce qu’on s’était fait ces derniers mois ? De ne plus se voir nous n’avez pas fait du bien, j’étais convaincu. C’est à sa deuxième intervention que je me rapprochai. Je me postai en face d’elle, et la regarda de ma hauteur. Je savais que mon visage me trahissait. C’était un mélange de bonheur et de douleur. J’étais terrifier par la suite de la conversation. Je savais ce qu’il allait se passer…

J’étais tendu, mes bras se tendaient le long de mon corps et mais mains hésitaient entre le poing ou le détendu. Je respirai un coup et lui adressa mes premières paroles, d’un don plus calme et posé que le reste de mon corps. D’une voix passe je lui répondis.

-De quoi souhaites-tu parler ? Je t’écouterais jusqu’au bout.


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2ème compte: Nils Hirano
##   Sam 13 Mai 2017 - 20:27
Ludmila Parker

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Ma voix a claquée, sèche et lasse. Je n'avais pas vraiment d'idée sur comment j'allais pouvoir te dire tout ça. Comment j'allais devoir te briser le coeur. J'étais vraiment qu'une merde. J'étais une hypocrite, une égoïste. J'étais vide, comme lors de mon arrivée. Non. Encore plus. Il n'y avait même plus d'espoir cette fois. Plus une once.

Je t'avais éloigné, je t'avais ignoré. Tu savais pourquoi je t'appelai aujourd'hui. J'avais besoin que cela finisse.
La vérité Rin, c'est qu'on était pas fait pour être ensembles. Dans l'état actuel des choses, j'aurai eu besoin que tu me secoues, que tu me hurles d'arrêter mes conneries, de réagir et de cesser de t'ignorer. J'aurai eu besoin que tu me dises que ce que j'avais vécu ne tenait pas d'une généralité, que tu ne serai jamais comme cette homme qui m'avait volé mon innocence, ou comme cette autre qui avait abusé de mon amour et de ma confiance pour me battre jusqu'à me laisser mourir de l'intérieur. Je le savais tout ça, mais j'avais besoin que tu me le dises. Besoin que tu exiges des réponses, besoin que tu ne sois pas aussi.. Passif de notre relation. J'avais tenté de découvrir qui tu étais, mais tu me donnais des informations au compte goutte. J'avais tenté de m'ouvrir, mais tu ne m'avais jamais beaucoup posé de question, alors qu'il n'aurait fallut que ça. Alors j'avais finis par me lasser, par ne plus vouloir essayer. Et je t'avais peu à peu oublié, vivant uniquement pour moi.

Tu t'es approché, cherchant probablement dans mon regard un peu d'espoir, quelque chose qui te permette encore d'y croire. Mais il n'y avait rien d'autre que le vide et la fatigue.

-De quoi souhaites-tu parler ? Je t’écouterais jusqu’au bout.

Mais je n'avais pas grand chose à dire. Pas grand chose à faire. Seulement ce qu'il fallait: Te libérer. La flamme s'était éteinte.
Un dicton dit que l'amour ne dure que trois ans. Il est vrai que dans notre cas, il était applicable. On avait cessé de chercher à se découvrir. Tu n'avais pas cherché à savoir ce qu'il se passait, attendant que je te le dise ou te le montre. Je n'avais pas su faire avancer notre relation, refusant que l'on se connaisse un peu mieux, un peu plus comme tu étais en droit de l'attendre après tant de temps.

- Je crois que notre histoire touche à sa fin.

Et voilà, c'était dit. Et j'avais peur de ta réaction, peur que tu ne me montres de la haine ou de la colère. Peur que tu m'en veuilles alors que tu en avais tous les droits. Mais tout était finis. Tout. Moi la première. Pardon Rin.


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##   Sam 13 Mai 2017 - 22:10
Rin Hakari

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Humeur : Zen... c'est se qu'on dit

Je ne voulais pas l’entendre cette réalité. Non… Non. Mon cœur le criait, alors pourquoi étais-je incapable de le dire pourquoi je m’entravais toujours, pourquoi étais-je aussi sage, pourquoi je me résignais ?

J’ai baissé les yeux en t’écoutant. Cette seconde phrase était décisive. Telle une vague froide où je coulais et… tu n’étais plus là pour me rattraper et je sombrais lamentablement dans les abysses. Tu pensais m’avoir délivré ?! Tu m’as brisé, jeter, comme si je ne devais plus exister à tes yeux pour que tu es enfin une meilleure vie ! Je… Mon cœur se comparaissait douloureusement. Je m’y étais préparer mais rien ne peut y faire : cela reste douloureux dans tout les cas. Pourtant, je n’arrivais pas à le crier, je n’arrivais pas à faire ressortir mes sentiments négatifs à son égard, car je voulais la préserver et ne lui voulais que du bien.
Je lui affichais un sourire douloureux mais avec de la compassion. Que pouvais-je dire ? Si elle ne me désirait plus je ne pouvais rien y faire. Si c’est ce qu’elle voulait, je ne pouvais rien changer car… Je ne lui voulais que son bonheur. Je n’arrivais pas à sortir quelque chose de moi. Aucun mot… Puis, je pu sortir quelques mots.

-Pourquoi Ludmila ?... Qu’ai-je fait pour que l’on arrive à ce stade ?

Je plongeai mes yeux dans les siens. J’avais envie de crier ma douleur, d’exploser. S’il y avait eu une quelconque trace d’eau, je crois bien qu’elle se serait changé en glace. J’avais mal, comme jamais je n’avais eu mal. Je me retrouvais seule, devant la seule qui me restait qui me quittait à son tour. Mes ongles s’efonçait dans la paume de ma main. Je ne voulais pas être violant vis-à-vis d’elle, s’était au deçu de mes forces. Je pourrais me mutiler pour elle si elle le southait, je serais même prêt à me tuer pour elle. Car tout simplement, je l’aimais plus que n’importe qui et elle était devenu mon cœur. Sans cœur je ne survivrais pas.
La vie est vraiment pourrie quand elle s’y met.


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2ème compte: Nils Hirano
##   Sam 13 Mai 2017 - 22:41
Ludmila Parker

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Je n'ai plus supporté de te voir si mal. Tu as baissé la tête, prostré. Ça a finit de me briser. Parce que je pouvais tout accepter de ta part, mais pas l'indifférence. Et tu me mentais Rin, tu n'étais pas honnête. Pas besoin d'être sensitive pour comprendre que derrière cette façade glacée se cachait une colère et une tristesse immenses.

Tu pouvais frapper, crier et tempêter que tu m'aurais fais moins mal. Tu n'essayais même pas de réagir. Tu restais inerte, passif de notre rupture. Et j'avais mal, autant pour toi que pour moi. J'avais pris la seule décision à prendre, la bonne. Un jour, tu le comprendrais.
T'as relevé les yeux sur moi et ton regard m'a figé sur place. Il était dénué de ses sentiments que nous avions eus jadis. Pour la première fois depuis que l'on se connaissait, tu me fermais l'accès à tes émotions et à celui que tu étais.

-Pourquoi Ludmila ?... Qu’ai-je fait pour que l’on arrive à ce stade ?

J'ai pris un temps, un instant pour penser à quoi te répondre. Je n'avais pas vraiment de réponse à te donner, et pourtant, tu avais le droit de savoir.

- J'ai jamais guéris Rin. J'ai perdu ma soeur, je n'ai jamais compris pourquoi mes parents me haïssaient autant après ce soir-là. J'avais besoin... J'ai perdu pied et j'avais besoin que tu sois là pour moi, que tu me secoues. Rin je me suis enfuie c'est vrai, j'ai pas donné suite à tes appels... Mais tu n'as pas cherché à me retenir.

J'ai pris une pause. Je devais tout te dire. Je devais assumer, moi aussi.

- J'ai besoin de me retrouver Rin. Je sais plus qui je suis ni où je vais. Putain je ne sais même pas ce que je veux! J'arrive plus à avancer. Je peux plus continuer ainsi. Je te demande pardon...

J'ai attrapé sa main avec tendresse et j'ai refermé son poing sur la boucle d'oreille de sa promise. J'ai croisé son regard. Le mien était vide de larme. Je n'en avais plus. Je n'en aurai plus. Plus jamais.

- On s'est perdu de vu Rin. Et je... Nous devons nous retrouver. Je te rends ta liberté. Offre la à quelqu'un qui le méritera vraiment. Je te souhaite tout le bonheur du monde.

Et je l'ai embrassé sur la joue avant de me détourner pour finir de ranger mes affaires. Tout était finit, effacé... Envolé.


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##   Dim 14 Mai 2017 - 10:39
Rin Hakari

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Le silence… Je détestais ce silence, je haïssais ce moment. Je ne pouvais l’accepter et je voulais me persuader que tout ceci n’était qu’un rêve. Mais la douleur dans ma poitrine était si violente que ça ne pouvait être que la réalité.

- J'ai jamais guéris Rin. J'ai perdu ma soeur, je n'ai jamais compris pourquoi mes parents me haïssaient autant après ce soir-là. J'avais besoin... J'ai perdu pied et j'avais besoin que tu sois là pour moi, que tu me secoues. Rin je me suis enfuie c'est vrai, j'ai pas donné suite à tes appels... Mais tu n'as pas cherché à me retenir.

Je sais que je ne suis pas le mec idéal. Je sais que je suis trop passif, je sais que je ne suis qu’un parfait idiot ! Mais j’ai agi comme ça car je pensais que tu avais besoin d’une pause !

- J'ai besoin de me retrouver Rin. Je sais plus qui je suis ni où je vais. Putain je ne sais même pas ce que je veux! J'arrive plus à avancer. Je peux plus continuer ainsi. Je te demande pardon...

Alors dans ces cas-là, appelle à l’aide putain !  Je t’avais dit que je serais là pour toi alors pourquoi tu ne m’as rien dit pendant ton absence ! Je croyais que tu me faisais confiance !... Ma colère s’en est soudainement allée lorsque tu me pris ma main avec tendresse. Dans ce geste, je sentis une lueur d’espoir, je n’attendais plus que Ludmila me dise « J’aimerais que l’on recommence à zéro et que l’on devienne le couple que l’on aurait toujours dû être ». Mais lorsque je sentis une boucle d’oreille au creux de ma main, je pu comprendre… Qu’elle voulait véritablement en finir.

- On s'est perdu de vu Rin. Et je... Nous devons nous retrouver. Je te rends ta liberté. Offre la à quelqu'un qui le méritera vraiment. Je te souhaite tout le bonheur du monde.

Tu m’as embrassé sur la joue. Je restais bouche bée, les yeux écarquillés à ne pouvoir rien faire, rien y changer. Tu t’es tournée vers tes affaires, faisant mine que cela était une conversation parfaitement normale voir ordinaire avec un simple ami qui n’avait pas beaucoup d’importance à tes yeux. Je sentais la colère monter, je n’arrivais plus à la contenir, je ne pouvais plus être celui que j’étais habituellement. Ma voix s’éleva soudainement et éclata tel un orage, dans un grand coup de poing sur la table qui vit vibrer presque toute la pièce.

-Putain ! Tu ne me rends pas la liberté !!! Tu m’envoie en enfer Ludmila !!! Si je t’ai offert cette boucle d’oreille, c’est que tu en étais digne ! Oui je sais que je ne suis pas le mec parfait, que je suis trop passif et que je ne t’ai pas rattrapé car je pensais que tu avais besoin d’une pause ! Que tu avais besoin de réfléchir seule ! Et si tu avais besoin, tu aurais dû me le dire !!! Je t’ai dit que je ferais tout pour toi… J’aurais tout fait pour ton bonheur, y compris me tuer si tu le souhaitais !!!...


Ma voix se mua… J’étais fatiguer vidé. J’avais sorti mes émotions négatives, je l’avais fait pour une fois. Mais j’avais peur, je ne voulais plus me retrouver seul, encore une fois de plus…
Je levai mon regard vers elle, l’observa, les yeux brillants. Le silence revenu, après la tempête. Je ne voulais pas la quitter sans la toucher une dernière fois… Juste une dernière fois.

Mes doigts effleuraient sa joue et puis, je ne pus me retenir. Je rapprochai son corps du mien et l’enlaça. Je ne voulais la laisser partir, elle était comme une deuxième partie de moi-même. Je crois que je l’ai gardé longtemps dans mes bras, à ne rien dire. J’ai finalement pu te dire quelque chose, d’une voix faible mais plus assuré que je n’aurais cru.

-Je ne veux que ton bonheur… Je serais toujours là pour toi. Tu pourras revenir vers-moi si tu en a l’envie et si tu souhaites te confier à moi… je serais là. Excuse-moi… pour tout.


Lentement, je m’éloignai de son corps et lui adressa un doux baiser sur le front. Je m’écartai lentement. Je ne pouvais lui parler plus que ça pour l’instant. C’était au-delà de mes forces.
La boucle d’oreille, toujours au creux de ma main, je m’éloignai de la salle de classe, d’un pas lent et dénuer de vie. Quand je parvenu à ma chambre, le soleil était déjà couché. Je fermai la porte à clé et m’avança vers mon lit. Mais je ne pus faire plus de pas. Je m’écroulai au milieu de la chambre et cria, pleura, mon désespoir. Je frappais le sol, jusqu’à ce que mes mains soient en sang et puis, je pleurai en silence toute la nuit, sans pouvoir fermer l’œil, couché sur le parquet.

Minuit. La montre que m’avait offerte Ludmila, celle qui, sous le cadran était inscrit notre date de rencontre, suivie de quelques mots : "A ces instants volés"… S’arrêta. Il n’y eut plus aucun son, plus aucune aiguille qui bougeaient… C’est ma voix qui pris le relais, faible et ridicule face à ce monde de désespoirs composée d'une légère pointe d'ironie.

A nos instants détruit »… Ludmila.


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2ème compte: Nils Hirano
##   Dim 14 Mai 2017 - 18:09
Ludmila Parker

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Je ne supportais plus cette conversation. Pas plus que ta réaction pour le moins indifférente. Je pouvais plus faire semblant, il n'y avait plus d'autres sentiments qu'un sincère attachement dénué de cet amour que j'avais eu jadis pour toi. J'avais besoin, moi aussi, de me retrouver en retrouvant ma liberté. Il était temps pour nous deux que nous trouvions chacun notre route. Et qui sait, peut-être un jour se croiseraient-elles de nouveau, pour le pire et le meilleur?

-Putain ! Tu ne me rends pas la liberté !!! Tu m’envoie en enfer Ludmila !!! Si je t’ai offert cette boucle d’oreille, c’est que tu en étais digne ! Oui je sais que je ne suis pas le mec parfait, que je suis trop passif et que je ne t’ai pas rattrapé car je pensais que tu avais besoin d’une pause ! Que tu avais besoin de réfléchir seule ! Et si tu avais besoin, tu aurais dû me le dire !!! Je t’ai dit que je ferais tout pour toi… J’aurais tout fait pour ton bonheur, y compris me tuer si tu le souhaitais !!!...

Je savais parfaitement que j'avais merdé, que j'aurai dû demander de l'aide. Mais tu aurai dû savoir que ce n'était pas mon genre. Jamais je ne l'aurai fait, je refusais de demander de l'aide à moins d'être au fond du trou, comme avec Aaron.
Jamais je ne le ferai, tu le savais et tu me le reprochais. J'aurai pu te dire n'importe quoi, que je regrettais, que j'avais changé ou encore que tout simplement, on guérirait, chacun à son rythme mais tu ne m'aurai pas écouté. Tu étais furieux. Ce fût la première fois que tu réagis vraiment face à moi. La première fois que je te voyais vraiment. J'étais partagé entre une peur immense résultant de mon traumatisme et le soulagement de te voir enfin actif. Cette réaction, ça faisait des mois que je l'attendais. Trop tard Rin.

Tu ne m'as pas laissé me détourner, effleurant ma joue avant de m'enlacer étroitement. Je tremblais contre toi, entre la fatigue et la terreur de t'avoir vu si violent, pour la première fois.
J'étais redevenue cette petite chose fragile sans ressource. J'étais de nouveau démunie, sans personne vers qui me tourner, peureuse et frêle. Et tu ne m'avais pas rattrapé. Tu me laissais partir, je le sentais. Ça me fît autant de bien que de mal. Il était temps.

-Je ne veux que ton bonheur… Je serais toujours là pour toi. Tu pourras revenir vers-moi si tu en a l’envie et si tu souhaites te confier à moi… je serais là. Excuse-moi… pour tout.

Tu t'excusais Rin, et je savais pourquoi. Tout comme moi, tu avais fais l'erreur de ne rien dire et de laisser faire. Et on s'était perdu à cet instant. Quand on avait cru faire au mieux. Tu m'as promis que tu serai là tout en sachant parfaitement que je ne me permettrai jamais de revenir. C'était finit, Rin, il fallait qu'on l'accepte.

Je n'ai rien dit, rien soufflé. Je n'avais plus rien à te dire, bien que je n'avais pas eu grand chose depuis le début de cette courte conversation. Tu m'as embrassé sur le front et tu t'es détourné de moi pour partir. Il était temps.

Je suis restée de longues minutes à regarder la porte de la salle restée ouverte après ton passage. Tu étais parti, sorti de ma vie. Tu ne reviendrai pas, je le savais et je le voulais. Alors pourquoi ça faisait si mal? Pourquoi avais-je l'impression que mon père avait encore gagné? Peut-être parce que c'était vrai. Tu avais représenté ce que mon père avait affirmé que je n'aurai jamais. Je pensais que plus personne ne m'aimerait jamais et tu m'avais offert ton cœur malgré tout. Et je venais de briser le tient. J'étais devenue ce monstre que mon père avait vu en moi. Et j'avais tout perdu. Et je le haïssais encore plus pour ça, en plus de me dégoûter, moi.

- Je te hais... JE TE HAIS!

Les lampes ont crépité dans la pièce tant le dégoûts et la colère grondait en moi. J'ai balancé l'un des bureaux à travers la pièce avant de m'effondrer contre un mur, mes genoux remontés contre ma poitrine, le regard sec mais le cœur brisé.
Je suis restée un long moment ainsi, peut-être même des heures. Quand je suis rentrée dans ma chambre, je me suis effondrée sur mon lit. Je n'en ressortis pas pendant trois jours. Tout était fini. Il était temps.


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