## Mer 6 Sep 2017 - 19:02 | ||
Liam Sparrow Messages : 210 Date d'inscription : 25/09/2014 Emploi/loisirs : Lire, encore et encore. Et écrire. Humeur : Douce-heureuse. | Il était encore tôt dans l'après-midi quand je sortis du bâtiment abritant les logements des Eaux. La laisse de Hero attachée à ma taille, je marchais d'un bon pas. J'avais profité d'une pause entre deux cours hier pour appeler le coiffeur de Terrae. J'avais eu la chance d'avoir un rendez-vous rapidement et il était donc assez tôt dans l'après-midi lorsque j'arrivais devant l'échoppe. Je laissais Hero attaché à un poteau, avec un bol d'eau fraiche et entrais dans le magasin. Je m'arrêtais sur le seuil, écrivant un message à Joyce. "Coucou n'amour, suis en ville, ça te dit un rdv en ville dans une heure ? Rdv sur la place ? Love ya" Sur ce, je pris place sur un des fauteuils, discutant joyeusement avec le coiffeur. Nous convinrent d'une coiffure - quelque chose de beaucoup plus court, sans dreads mais toujours au niveau des épaules -, car les cheveux courts ne m'ont jamais allé. Trois quarts d'heure plus tard, je me regardais mon reflet, éberlué du changement. Mon reflet, un jeune homme aux regard bleu plein de surprise, prenait une mèche de cheveux douce comme de la fourrure entre ses doigts. C'est donc joyeusement que je payais le coiffeur et le remerciais pour ce changement un peu radical mais très positif. Je ressortis du magasin et rangeais la gamelle à présent vide de Hero avant de prendre sa laisse. Un dernier regard à la vitre me renvoya l'image d'un jeune homme en chemise de lin sans manches et treillis militaire aux cheveux mi-longs brillants. Je carrais les épaules et me souris avant de me mettre en route. Arrivé sur la place, je m'assis sur un rebord de pierre et attendis ma douce. |
## Mer 6 Sep 2017 - 23:07 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | Il s'était écoulé à peine deux jours après ma visite à l'hôpital. Ne voulant pas l'inquiéter inutilement, je n'avais pas dis à Liam de m'accompagner, et j'avais préféré demander à Ys de le faire. C'était important pour moi qu'il soit là. Depuis, après quelques discussions houleuses, on avait finit par en conclure qu'il valait mieux attendre de se voir pour en parler, pour la simple et bonne raison que c'était une sujet trop important pour en débattre par sms. Vous vous doutez bien, donc, que lorsque monsieur m'a demandé de le rejoindre au village d'ici une heure pour une sortie en amoureux, mon cœur a fait un bond. J'avais tellement hâte de lui confier ma joie et mon soulagement! De l'alléger de ce poids qui pendant trop longtemps nous avait éloigné l'un de l'autre. J'ai filé sous la douche sans attendre une seconde, prenant soin de me préparer avec minutie. En me regardant dans le miroir, je ne me reconnus pas. C'était comme si apprendre que j'avais une chance de survie m'avait permit de guérir. Mes cernes étaient bien moins profondes et mon teint bien moins pâle. Les yeux légèrement maquillé et les lèvres rouge cerise, j'avais fière allure. J'avais relevé mes cheveux en chignon, dégageant mon cou que des créoles mettaient en valeur. Le body kaki surmonté d'un gilet sans manche en daim noir m'arrivant à la taille arrivait à montrer mon décolleté sans paraître vulgaire tandis que mon jean galbait mes jambes, me faisant paraître plus grande. Enfin, une pochette en cuir et des bottines plates plus tard, j'étais prête à le rejoindre. J'étais en avance. Je me suis mise en route, prévenant Liam que je partais de chez moi. Je me demandais bien pourquoi il avait choisi de me voir au village. Je ne tarderai sûrement pas à le découvrir, mais la patience et moi ne sommes pas bonnes amies, et je commençais donc à cogiter. Une fois sur place, je le cherchai sans beaucoup de succès. Je fronçais les sourcils. Etait-il en retard? C'est un jappement qui a attiré mon attention. En me retournant, j'ai aperçu Hero qui paraissait content de me reconnaître. M'avançant, j'ai enfin levé les yeux vers son maître avant de faire un arrêt sur image. B.O.R.D.E.L. Bon Dieu de merde. Liam. MAIS IL AVAIT FOUTU QUOI CE CON?! J'ai ouvert de grands yeux. Ses cheveux... Il avait tout coupé! Fin non, ils lui arrivaient aux épaules mais quand même! Je ne m'y attendais clairement pas. Il était beau à en tomber. Vraiment. Il paraissait plus... inatteignable. J'ai souris, clairement amoureuse de son nouveau style. Et dire qu'il était à moi! Je me suis avancée, consciente de chacun des regards que les femmes lui adressaient, et je l'ai embrassé, attisant les jalousies mais bien contente de marquer mon territoire. A moi. Pas touche. - Wow, quelle surprise! Que nous vaut ce changement? J'avais des étoiles dans les yeux, c'est hallucinant. Il allait prendre la grosse tête. Mais c'était limite si je bavais pas tant j'étais, comme beaucoup des filles présentes autour de nous, subjuguée par l'éffet que produisait ses cheveux sur son visage. Il paraîssait plus grand, plus jeune et plus fort ainsi. Sa tignasse ne l'alourdissait plus comme avant. Sans dire que c'était nul avant - j'adorai ses dreads faut pas croire - c'était bien mieux ainsi. Il était juste canon. Mais punaise, j'enrageais de voir toutes ses filles le mater sans respect aucun pour ma personne. Putain Liam, tu fais chier! |
## Mer 6 Sep 2017 - 23:27 | ||
Liam Sparrow Messages : 210 Date d'inscription : 25/09/2014 Emploi/loisirs : Lire, encore et encore. Et écrire. Humeur : Douce-heureuse. | C'est Hero qui aperçut le premier Joyce, et me tira vers elle et jappant comme un fou. Je posais sur elle un regard amoureux et la détaillais avec délectation. Ses jambes fines étaient mises en valeur par un body kaki et une paire de bottines. Son gilet sans manche laissait voir ses bras et la peau de pêche de ses épaules. Enfin, les créoles qu'elle portait en boucle d'oreilles affinait son cou, le chignon terminant de la rendre aussi gracieuse qu'un cygne. Elle était maquillée et sa bouche rouge cerise mettait ses magnifiques yeux verts en valeur. Elle était sublime et je voyais certains gars sur la place s'échanger des coups de coude en chuchotant tout en la détaillant du regard. Je fis une légère moue contrariée mais Joyce l'effaça d'un baiser plaqué sur mes lèvres. Mes yeux brillèrent joyeusement et Hero posa sa truffe froide sur la jambe de Joyce, quémandant sa caresse. - Wow, quelle surprise! Que nous vaut ce changement? Je retins un sourire et, les mains sur les hanches, je souffle sur quelques mèches sur mon front d'un air faussement décontracté. - Oh tu sais... Les dreads ça s'accroche partout, c'est pas pratique ! Puis, excité comme je l'étais, je me fendis d'un sourire en coin qui vira rapidement au rire. Je la serrais contre moi et, le menton sur sa tête, je foudroyais du regard les garçons, qui passèrent rapidement leur chemin. Puis, m'écartant légèrement, je l'observais avec un brin d'inquiétude. Était-ce dû au maquillage ou bien ses cernes avaient l'air d'avoir réduit ? En tout cas, elle semblait en meilleure forme ! Cela me rassura et je m'empressais de l'embrasser à mon tour. Puis je pressais ma joue contre la sienne et murmurais à son oreille. - C'était une surprise, la coupe de cheveux. Ca te plait ? |
## Jeu 7 Sep 2017 - 0:04 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | J'arrivais pas à m'y faire. Ces filles n'avaient aucun respect ou quoi? Non mais sans rire chuis là bande de garces! Il a une copine, je suis pas un pot de fleur merde! Je les ai flingué du regard et j'en ai même obligé une à se prendre un poteau pour lui remettre les idées en place. Ça a bien fait rire ses amis, elle, beaucoup moins. Quand j'ai embrassé Liam, j'ai bien vu sa moue défaite, mais sans comprendre pourquoi. Après tout, c'était lui que toutes les filles reluquer sans même calculer ma présence. Quelle bande de vautours! Quand je lui fis la remarque sur son changement, monsieur joua les décontractés, comme si de rien n'était. Je vous jure! - Oh tu sais... Les dreads ça s'accroche partout, c'est pas pratique ! Mais bien sûr! Comme si son but c'était pas de me rendre folle de jalousie. Je suis sûr il se vengeait de ma réaction face à sa possessivité avec Akito. Non je suis pas de mauvaise foi. C'est pas vrai! Il me sourit avant de rire, visiblement fier de lui. Il me prit dans ses bras, calant son menton sur le haut de mon crâne, et je me blottis contre lui. Enfin, les filles des alentours comprirent le message et passèrent leur chemin. Je respirai enfin son odeur, après bien trop de temps sans pouvoir le faire. - C'était une surprise, la coupe de cheveux. Ça te plait ? Il m'avait embrassé presque par surprise avant de se pencher à mon oreille, de cette manière qui me rendait dingue. - Pas vraiment. Ça plait à beaucoup trop de filles à mon goût. Mais sinon oui, ça te va divinement bien. T'es beau. Hero n'arrêtait pas de me demander enfin un peu d'attention. Probablement étais-je bien trop centré sur son maître à son goût. C'est vrai que d'ordinaire, c'était à lui que je faisais les fêtes en premier. Voyez-vous ça, le voilà jaloux! - Liam, il faut que je te parle. On va prendre un café? Je ne pouvais plus tenir, il fallait que je lui dise. D'un air des plus sérieux, j'ai donc tenté d'aborder le sujet, sans vraiment savoir par quoi commencer. Passant ma main dans ses cheveux tout doux, j'ai essayé d'un sourire de le rassurer. Malheureusement, le sujet était bien trop sérieux pour que je lui dise là tout de suite, dans la rue, de quoi il en retournait. Par conséquent, il devrait stresser jusqu'à ce qu'on arrive au café. Il était temps de lever le voile. |
## Jeu 7 Sep 2017 - 0:17 | ||
Liam Sparrow Messages : 210 Date d'inscription : 25/09/2014 Emploi/loisirs : Lire, encore et encore. Et écrire. Humeur : Douce-heureuse. | - Pas vraiment. Oh-oh... - Ça plait à beaucoup trop de filles à mon goût. Mais sinon oui, ça te va divinement bien. T'es beau. Rassuré, je laissais un rire nerveux m'échapper et la serrais contre moi. - Je n'ai d'yeux que pour toi, Joy. Tu le sais. Merci en tout cas. Je sentais son odeur, et celle de son shampoing me ferait presque saliver. Ca sentait les agrumes, le chocolat et le café fraichement moulu. J'étais fan. Je le dévorais encore une fois du regard mais elle prit une mine sérieuse qui m'inquiéta. - Liam, il faut que je te parle. On va prendre un café? Nous nous mîmes en route, et sur le chemin je ne pus m'empêcher de la noyer de questions, toutes plus stressées les unes que les autres. - Tu as mal ? Ta maladie s'est aggravée ? Je peux faire quelque chose ? Les médecins ont dit quoi ? C'est encore loin ? Je me tus à la dernière question, éberlué par celle-ci. J'étais quand même trop âgé pour ce genre de question ! Mais bon sang, j'allais avoir un infarctus si elle ne levais pas très vite le secret. Mes mains commençaient à trembler, et je serrais plus fort la sienne pour qu'elle ne le remarque pas, tout en déglutissant difficilement. L'air devenait plus lourd, j'avais du mal à respirer tant l'inquiétude m'oppressait. Je devais savoir, et vite ! Nous arrivâmes et nous assîmes. Je hélais un serveur et commandais rapidement, la voix un peu rauque. - Une bière, s'il vous plaît. Vite, vite, Joyce, crache le morceau, ou je te jure que je vais tomber dans les pommes, aussi peu viril que ça puisse être !! |
## Jeu 7 Sep 2017 - 0:55 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | - Je n'ai d'yeux que pour toi, Joy. Tu le sais. Merci en tout cas. J'ai souris. Comment ne pas fondre devant un homme pareil? J'avais enfin tout pour être heureuse. Il était revenu, plus attaché que jamais, confiant envers notre couple et notre avenir. Je ne me voyais qu'avec lui et visiblement, il en pensait la réciproque. - Je le sais oui. Mais ça fait du bien l'entendre. Surtout quand ces vautours te matent sans vergogne. Moi qui n'était pas jalouse d'ordinaire, me voilà un brin possessive. Cet homme me rend dingue! Une fois débarrassé des gênes, je pris la décision de tout dévoiler à Liam. Il était temps qu'il sache toute la vérité, pas simplement celle que je voulais bien admettre. Ys m'avait suffisamment fais comprendre que leur cacher mon état avait été une erreur monumentale. J'aurai dû leur dire pour les entraînements. Ils auraient pu me coûter la vie, je n'en avais à présent que trop conscience. Liam avait l'air sur-inquiet et je commençais à sentir un mal de tête poindre. Décidément, elle n'était jamais bien loin! - Tu as mal ? Ta maladie s'est aggravée ? Je peux faire quelque chose ? Les médecins ont dit quoi ? C'est encore loin ? Je souris presque à la dernière question. Il avait l'air d'un enfant. Un enfant à qui l'on refusait le caprice. J'ai soupiré. - Je ne te dirai rien avant qu'on se soit assis. Alors sois patient. J'oubliais juste que la patience et Liam, quand ça me concernait, ça faisait deux. Ouais. C'était plutôt du genre tout, tout de suite. Enfin arrivés et installés, il commanda une bière et moi, un verre d'eau et un café. J'avalai un doliprane pour calmer le mal de crâne qui arrivait avant de bien vouloir parler. - Bon OK. Tout d'abord je te demande pardon. Je vous ai mentis. Je pris une pause. - Tu sais que je prends des entraînements avec Mitsuki dans le but de devenir Master pas vrai? Et ben ça fait des mois que les médecins m'ordonnaient d'arrêter. Je ne l'ai dis à personne mais j'ai enchaînais les malaises pendant près de deux mois. Je ne pouvais pas tenir plus d'une heure sur le terrain, je ne faisais plus mes devoirs et même subir une heure de cours relevait du miracle. Le doc voulait que j'arrête, les entraînements me fatiguaient beaucoup trop. J'ai soupiré. - Il y a deux jours j'ai eu mon rendez-vous annuel. J'ai fais chacun des tests durant lesquels on m'a encore demandé de ralentir la cadence. Ce qu'il faut que tu comprennes chéri, c'est que je ne pouvais pas. La médecine actuelle ne peut rien pour moi, les recherches sont trop lentes. Avant le rendez-vous, mes chances de survies étaient aux alentours de zéro d'après les médecins. Je n'en avais clairement plus pour longtemps selon eux. Encore un effort. J'ai attrapé sa main, l'obligeant à nous regarder, moi et mon sourire doux. - Une fois chacun des tests réexaminer plus d'une fois, le doc est venu me voir. Tu aurais dû voir Ys, il était dans un état! Liam... Ils ne savent pas combien il me reste de temps, je ne saurai pas te dire si cela se compte en années ou en semaines. Cependant... La tendance s'est inversée. Au lieu de me tuer à petit feu, les entraînements fortifient et endurcissent mon système immunitaire. Ys avait raison, devenir Master peut me sauver. Je me suis mordue la lèvre, peu certaine qu'il est vraiment compris ce que je voulais dire. Mon Dieu, impossible de savoir ce qu'il pensait! - Chéri... On a réussi. Je suis en train de combattre la maladie, je peux m'en sortir! J'ai du temps, j'ai une chance d'y arriver. On a réussi. Je vais bien! |
## Mar 26 Sep 2017 - 21:58 | ||
Liam Sparrow Messages : 210 Date d'inscription : 25/09/2014 Emploi/loisirs : Lire, encore et encore. Et écrire. Humeur : Douce-heureuse. | Grâce à ma déclaration, j'ai réussi à lui tirer un sourire. - Je le sais oui. Mais ça fait du bien l'entendre. Surtout quand ces vautours te matent sans vergogne. Je lui fis une moue amusée, mi-sourire en coin, mi-mordillement de lèvre. J'aimais bien qu'elle me regarde, mais j'étais mal à l'aide face au regard des autres. Les inconnus me faisaient toujours un peu peur. Pourtant, là, avec Joyce à mes côtés, je n'avais pas cette envie de disparaître dans un trou qui collait à mes pas. Elle avait cette magie qui me rendait plus confiant. Trop confiant parfois, le souvenir de mon altercation avec Akito me piquait encore le cœur... Tout comme l'inquiétude qui accompagna les mots sérieux de Joyce... Mais celle-ci n'en démordit pas malgré mes nombreuses questions fébriles. - Je ne te dirai rien avant qu'on se soit assis. Alors sois patient. Son soupir sembla mettre fin à la conversation et nous finîmes le chemin en silence, que je luttais à garder à chaque pas, de plus en plus impatient. Enfin, nous arrivâmes et je commandais une bière. Enfin, après avoir avalé un cachet, ce qui ne fit qu'empirer mon inquiétude, Joyce consentit à parler. - Bon OK. Tout d'abord je te demande pardon. Je vous ai mentis. Je la laissais parler. J'avais enfin retenu une leçon : laisse finir ta petite amie avant d'avoir une réaction qui pourrait te valoir un retour variant de la répartie cinglante à la gifle cinglante. - Tu sais que je prends des entraînements avec Mitsuki dans le but de devenir Master pas vrai? Et ben ça fait des mois que les médecins m'ordonnaient d'arrêter. Je ne l'ai dis à personne mais j'ai enchaînais les malaises pendant près de deux mois. Je ne pouvais pas tenir plus d'une heure sur le terrain, je ne faisais plus mes devoirs et même subir une heure de cours relevait du miracle. Le doc voulait que j'arrête, les entraînements me fatiguaient beaucoup trop. J'ouvrais la bouche, mais au prix d'un effort pénible, la refermais et attendis la suite. Elle soupira. - Il y a deux jours j'ai eu mon rendez-vous annuel. J'ai fais chacun des tests durant lesquels on m'a encore demandé de ralentir la cadence. Ce qu'il faut que tu comprennes chéri, c'est que je ne pouvais pas. La médecine actuelle ne peut rien pour moi, les recherches sont trop lentes. Avant le rendez-vous, mes chances de survies étaient aux alentours de zéro d'après les médecins. Je n'en avais clairement plus pour longtemps selon eux. Oh. J'eus l'impression de tomber dans un gouffre glacial, un frisson parcourut tout mon corps. Je n'osais pas la regarder, je bus une gorgée de bière pour me redonner une contenance. Une main chaude est venu me tirer de mes pensées pleines de cercueils et de solitude. Je levais les yeux et rencontrais son regard si vert. Ma Joyce avait un sourire doux aux lèvres. - Une fois chacun des tests réexaminer plus d'une fois, le doc est venu me voir. Tu aurais dû voir Ys, il était dans un état! Liam... Ils ne savent pas combien il me reste de temps, je ne saurai pas te dire si cela se compte en années ou en semaines. Cependant... La tendance s'est inversée. Au lieu de me tuer à petit feu, les entraînements fortifient et endurcissent mon système immunitaire. Ys avait raison, devenir Master peut me sauver. ... Donc elle pouvait survivre ? Un peu perdu j'ai cherché dans ses yeux une réponse. Ce fut comme un grand "oui", et le froid glacial qui m'avait prit me quitta instantanément. Mes épaules se détendirent, alors que je ne m'étais même pas rendu compte à quel point j'étais tendu. - Chéri... On a réussi. Je suis en train de combattre la maladie, je peux m'en sortir! J'ai du temps, j'ai une chance d'y arriver. On a réussi. Je vais bien! Mon nez, puis mes yeux me piquèrent. Hey, c'est pas très viril de pleurer. Je reniflais un grand coup, inspirant du même coup un grand bol d'air. Elle allait s'en sortir. Un espoir fou m'engloutit et m'engourdit tout entier. S'entrainer la rendait plus forte et rallongeait sa durée de vie ! Et elle pouvait espérer guérir. Dans ce cas... - Laisse-moi t'aider ! Je veux m'entraîner avec toi. J'avais pris ses mains dans les miennes dans mon enthousiasme, et m'étais levé de ma chaise. Je refusais d'être mis de côté, je refusais de la regarder faire tous ces efforts sans être à ses côtés. Je voulais l'aider, qu'importe comment ! Et comme je devais moi-même m'entraîner, alors ça tombait bien. Je me rassis, prenant un air sérieux. - Joyce, ça fait beaucoup à digérer. J'ai été absent à une période critique... Tu aurais pu mourir alors que j'étais loin de Terrae... Et en revenant, j'aurais tout découvert. Je ne t'en aurais pas voulu, non... Mais je pense que sans toi, je serais reparti aussi sec, j'aurais fui. Je m'en veux, j'aurais dû être là, mais à la place je me suis éloigné. Je m'en veux vraiment, je suis désolé de t'avoir abandonné. Je plongeais mes yeux dans les siens. - Alors, s'il te plaît laisse-moi être à tes côtés. Je veux m'entraîner avec toi, t'aider à progresser. Je sais je ne suis pas encore étoilisé, mais je peux tout de même t'être utile. Alors sers-toi de moi comme marche-pieds, pour progresser encore. Et quant tu sera Master, quand tu seras sauvée, je pourrais peut-être me pardonner. |
## Mar 26 Sep 2017 - 22:50 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | "Je vais bien". Dans mon état, je ne pensais pas pouvoir le dire un jour. J'avais tellement peur de me réveiller de ce rêve et de voir que tout ça n'était pas la réalité. J'avais si peur de tout perdre. Peur que Liam m'en veuille de ne rien lui avoir dis. Pourtant, il devrait comprendre. Je n'avais pas non plus avoué mon état à Ys, Misao ni même à Mitsuki. Lui avait disparu trois années durant lesquelles je m'étais battue sans lui. Même si j'avais choisi de pardonner son choix, je n'avais pour autant pas réussi à retrouver la confiance que j'avais autrefois placée en lui. "Je vais bien". Il a fait un effort, je l'ai vu. Il me laissait parlé, même si je sentais son inquiétude poindre et se battre contre sa colère contre mon mensonge. Je ne regrettais pas de ne rien avoir dit à Liam. Je n'aurai pas pu tout lui avouer. Pas après trois ans. Ça l'aurait tué. D'une certaine manière, apprendre que j'allais bien avait été mon unique chance de tout dire, sans filtre. Quand il a comprit, j'ai vu ses épaules se relâcher, et j'ai vu son regard changer. Il était soulagé mais il n'y croyait pas. Un instant, j'ai vu ses yeux briller d'émotion et il a prit une grande inspiration, se calmant les nerfs. Qu'en pensait-il? Mon sourire ne bougeait pas, toujours présent, preuve de mes dires et espoir envers notre avenir. Avenir. J'ai cru avoir perdu ce rêve de vu. Mais le champs des possibles étaient de nouveaux permis. Il était même infini. - Laisse-moi t'aider ! Je veux m'entraîner avec toi. Il a attrapé mes mains, et j'ai lu un soulagement, un bonheur et un amour indescriptible dans ses pupilles bleu. J'ai perdu mon sourire, surprise par sa demande. M'aider? Ça ne lui faisait plus peur alors? Plus du tout? Il était debout en face de moi, mes petites mains serrées au creux des siennes, grandes et chaudes. Il a finit par se rasseoir, plus sérieux. Il me regardait avec ses yeux étranges, ceux qui vous promettent mont et merveille, ceux qui vous redonne espoir et joie sans peine. - Joyce, ça fait beaucoup à digérer. J'ai été absent à une période critique... Tu aurais pu mourir alors que j'étais loin de Terrae... Et en revenant, j'aurais tout découvert. Je ne t'en aurais pas voulu, non... Mais je pense que sans toi, je serais reparti aussi sec, j'aurais fui. Je m'en veux, j'aurais dû être là, mais à la place je me suis éloigné. Je m'en veux vraiment, je suis désolé de t'avoir abandonné. C'était vrai tout ça. Il était parti alors qu'il m'avait juré d'être là. Même si je lui avais pardonné, la douleur de l'absence serait toujours enfouie au creux de mon cœur. Je voulais croire qu'il ne partirait plus, mais j'avais peur. J'avais peur parce que je n'avais pas confiance. Comment aurai-je pu, alors qu'il l'avait trahie une fois? Malgré tout pourtant, mon cœur s'affola à ses mots, si criants de vérité. - Alors, s'il te plaît laisse-moi être à tes côtés. Je veux m'entraîner avec toi, t'aider à progresser. Je sais je ne suis pas encore étoilisé, mais je peux tout de même t'être utile. Alors sers-toi de moi comme marche-pieds, pour progresser encore. Et quant tu sera Master, quand tu seras sauvée, je pourrais peut-être me pardonner. Les larmes ont coulé sans que je ne m'en rende compte. Liam ne se pardonnait pas son départ. Il regrettait son choix. Il savait combien il m'avait blessé, combien j'avais pu me sentir abandonné, trahie. Je me suis levée et sans un mot, dans un sanglot, j'ai foncé m'asseoir sur ses genoux, enfouissant mon nez dans son cou, n'assumant pas l'émotion qui me tenait le coeur. - Liam..! Je me suis blottie contre lui, sous le regard médusé des clients et serveurs. J'oubliais parfois que certains pouvaient être pudiques à l'égard des signes d'affection en public. Mais je m'en foutais. Liam venait de me livrer là une de ses plus belles déclarations. J'avais peur de me réveiller. "Je vais bien". Je me suis serré contre lui, trempant son haut de mes larmes (Vive le maquillage waterproof!), serrant entre mes petites mains le tissus imbibé de pleurs. C'était du soulagement. Toutes les larmes que j'avais retenus pendant des années étaient là, bien réelles. Il n'y avait pas de sanglots. Juste les larmes, qui trahissaient mon émoi. - Je vais vivre Liam... J'ai un avenir! Et c'était là le plus beau des trésors. C'était tout ce qui comptait pour moi. Pour nous. On allait réussir. |
## Mar 26 Sep 2017 - 23:09 | ||
Liam Sparrow Messages : 210 Date d'inscription : 25/09/2014 Emploi/loisirs : Lire, encore et encore. Et écrire. Humeur : Douce-heureuse. | Lorsque les yeux de Joyce se sont mouillés de larmes, et que celle-ci se sont mise à couler sans s'arrêter sur ses joues, j'ai cru que j'avais dit une bêtise. Puis j'ai relativisé. Je ne pouvais pas avoir dit une bêtise, tout ce que j'avais dit, je le pensais du plus profond de mon petit cœur de mec fragile ! Parce que oui, y'en a marre, les gars aussi ils peuvent avoir leur moment de fragilité. Je peux pas être que virilité et testostérone tout le temps, ça empoisonnait notre couple - cf. la rencontre avec Akito, encore une fois - et j'avais moi aussi besoin d'évacuer. Bref, en relativisant, je compris qu'elle était comme une bombe qui explose. Lorsque Joyce se leva pour venir s'asseoir sur mes genoux et nicher son visage tout contre moi, je compris à quel point ces trois ans avaient été un calvaire. Elle avait tremblé pour sa vie, elle avait abandonné espoir d'avoir un avenir, de pouvoir vivre comme tous les autres. Et moi, je n'avais pas été là. Je l'accueillis et l'enveloppais dans mes bras, comme pour former un cocon protecteur. Là, dans mes bras, personne ne pourrait la toucher, la blesser ou l'attaquer. J'encaisserais tout pour elle ! Tout et n'importe quoi. Des lames, des balles, des attaques d'autres Terraens... Tout. Mon haut commença à s'imbiber des larmes de la jeune femme, mais qu'importait. Elle vidait toute l'attente, l'angoisse et le soulagement qu'elle avait vécu. Si je pouvais au moins servir d'oreiller et de réconfort, alors je le ferais avec joie pour elle. - Je vais vivre Liam... J'ai un avenir! Je nichais mon nez dans ses cheveux qui sentaient si bon la framboise et la menthe, tout près de son oreille. Je tentais de cacher l'émoi qui faisait chevroter ma voix. - Oui, tu as un avenir... S'il te plaît, laisse-moi en faire partie... Je voulais plus que tout au monde l'accompagner, rester près d'elle. |
## Mar 26 Sep 2017 - 23:31 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | Il n'y a rien de plus beau pour une personne malade et condamnée que d'apprendre qu'elle a du temps. Du temps pour dire au revoir soulage. Du temps pour réaliser ses rêves rassure. Mais du temps pour se donner la chance d'avoir un avenir... Ça fait toute la différence. Ça fera toujours la différence. J'avais une avenir. Je pourrais faire mon deuil. Je pourrais avoir mon diplôme. Je pourrai continuer à chanter jusqu'à m'en arracher la voix. Je pourrai avoir un métier, un appartement, un mari, des enfants, une famille. Je pourrai réaliser mes rêves. Je pourrai voir Mitsuki et Ys se marier un jour, je pourrai les voir devenir parents, je pourrai continuer de les emmerder. Je pourrai poursuivre mes entraînements de base-ball avec Misao. J'avais le droit de me lier d'amitié avec Akito sans le briser. Plus important encore, j'avais le droit d'aimer Liam de tout mon cœur et de faire des projets avec lui. J'avais le droit. J'avais un avenir. J'avais une vie. Liam m'a serré si fort contre lui que j'en ai eu presque mal. Mais c'était de ces douleurs qui font du bien, celles qui vous disent que vous êtes vivants, que tout ira bien. Ses cheveux m'ont chatouillé le nez et j'ai respiré son odeur pendant un moment, me sentant protégée. Rien ne pouvait m'atteindre ici, j'étais à ma place. En sécurité. - Oui, tu as un avenir... S'il te plaît, laisse-moi en faire partie... Il avait ses lèvres si près de mon oreille que son souffle me faisait frissonner. J'ai ouvert de grands yeux à ses mots. Doutait-il de sa place à mes côtés? J'ai noué mes bras autour de son cou, ressemblant de plus en plus à une enfant en manque d'affection. - Imbécile... Je me suis détachée de son cou un instant, le fixant avec sérieux et émotion. Mes joues devaient être rouges et mes yeux gonflés par les larmes. En deux mots, je devais être horrible. Peu importait. - Evidemment que tu en feras parti. Alors je t'en pris, ne pars plus jamais loin de moi. Loin de nous. Je me suis mordue la lèvre avant de venir l'embrasser doucement, une larme roulant sur ma peau encore bien trop pâle. Doucement, un sourire s'est dessiner sur mon visage. Un vrai sourire, l'un de ceux qui vous rassure et vous prouve un bonheur immense. - Mon avenir, c'est toi, Liam. |
## Mar 26 Sep 2017 - 23:58 | ||
Liam Sparrow Messages : 210 Date d'inscription : 25/09/2014 Emploi/loisirs : Lire, encore et encore. Et écrire. Humeur : Douce-heureuse. | - Imbécile... Hey ! Je dois bien demander, je sais pas si elle voulait vraiment partager son avenir avec moi. Et j'allais pas m'incruster ! Je plonge mon regard dans le sien. Ses yeux sont rouges... Mais je savais que pleurer lui avait fait du bien. - Evidemment que tu en feras parti. Alors je t'en pris, ne pars plus jamais loin de moi. Loin de nous. Ma voix, étranglée par l'émotion, échappa à mon contrôle. - Je te le promets... Joyce m'embrassa doucement, et ce fut comme si un pétale de fleur se posait sur mes lèvres. Puis, en se reculant, un sourire se dessina lentement sur ses lèvres. Je me sentis alors envahi d'une chaleur agréable. - Mon avenir, c'est toi, Liam. J'enveloppais celle qui était à présent aussi mon avenir d'un regard tendre. Les émotions se bousculaient dans ma tête et me submergeaient. Levant une main, j'essuyais une larme qui s'était perdue sur sa joue. Je lui souris, les yeux humides. - je suis heureux que tu m'en ai parlé... Je veux que tu me fasse confiance, et je sais que tu ne pourras pas me faire confiance totalement tout de suite après mon départ et... Et tout ça... Je me raclais la gorge. - Mais j'espère qu'un jour tu me feras totalement confiance. Je l'enlaçais doucement. - Je t'aime, Joyce. |
## Mer 27 Sep 2017 - 0:20 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | Il m'a promit de ne plus jamais partir. Il m'a promit de rester, et j'ai eu envie de le croire. Il était mon tout, cette moitié que je n'avais jamais pensé trouver. Quand le médecin m'avait demandé si j'étais entourée pour lutter, la première fois, je lui avais dis que j'avais perdue tous ceux qui avaient compté pour moi. Rien ne me retenait. Quand j'y étais allée avec Ys cependant, j'avais changé ma version. Oui, j'étais entourée. J'avais mon grand frère, ce même chiant et insupportable que j'aimais plus que ma propre vie. J'avais une prof du tonnerre qui était également une amie à l'âme aussi pur qu'un cristal. J'avais un prof de base-ball et compagnon de fringale nocturne aussi complexe qu'un problème de maths, mais aussi bon et gentil qu'il pouvait paraître froid. J'avais ce batteur qui avait manqué m'étrangler un jour, quand j'avais eu l'audace de m'énerver contre lui, en répétition. Et j'avais cet homme qui me serrait contre lui, qui m'aimait et qui m'offrirait les 7 merveilles du monde pourvu que cela me rende heureuse. J'étais entourée. Sa main monta vers ma joue pour venir y cueillir l'une de mes larmes. J'ai souris avec bonheur tandis que son regard plein de douceur et d'amour me couvait. Lui aussi avait les yeux humides. Lui aussi était ému. J'avais eu les bons mots. Pourrait-il un jour cependant se pardonner sa faiblesse d'antan? - Je suis heureux que tu m'en ai parlé... Je veux que tu me fasse confiance, et je sais que tu ne pourras pas me faire confiance totalement tout de suite après mon départ et... Et tout ça... Mais j'espère qu'un jour tu me feras totalement confiance. J'ai acquiescé avec émotion. Tous ceux qui me connaissent savent que je ne fais pas de promesse que je ne suis pas sûre de tenir. La seule fois où j'avais manqué à ma parole, c'était en promettant à Ys de tout lui dire sur la maladie, alors que j'avais continué d'en cacher la moitié. - Ça prendra le temps, mais je te promets que tu retrouveras ma confiance mon cœur. Il m'a enlacé et je me suis laissée faire avec le sourire, apaisée. J'avais finie par tout lui dire. Nous pourrions enfin repartir sur de bonnes bases. - Je t'aime, Joyce. Mon souffle s'est coupé et mon cœur a raté un battement. Je l'ai embrassé dans le cou doucement, discrète. - Moi aussi, je t'aime Liam. De tout mon cœur. Et de toute mon âme. Alors je suis restée là, contre lui, inconsciente des chuchotements que notre positions suscitaient parmi l'assistance. Beaucoup nous regardaient sans comprendre et quelques-uns avec envie. Si seulement ils savaient par quoi on en était passé pour en arriver là! - Je veux plus Liam. Je veux un nous pour longtemps. Pour toujours si possible. Je veux que ce soit toi. Personne d'autre. |
## Mer 27 Sep 2017 - 17:53 | ||
Liam Sparrow Messages : 210 Date d'inscription : 25/09/2014 Emploi/loisirs : Lire, encore et encore. Et écrire. Humeur : Douce-heureuse. | - Moi aussi, je t'aime Liam. De tout mon cœur. Je ne sais pas pourquoi, mais entendre Joyce le dire à voix haute me rassura. Je souris, heureux de la tournure des événements. J'entendis quelques chuchotements, et quelques rires parmi les clients, provoqués par notre position. En effet, je pouvais admettre que de voir un couple dont la jeune femme est assise sur les genoux de son copain en public peut-être plutôt drôle. Mais peu importait, j'aimais la sentir près de moi. Elle était simplement encore un peu légère à mon goût. - Je veux plus Liam. Je veux un nous pour longtemps. Pour toujours si possible. Je veux que ce soit toi. Personne d'autre. Je ris. - Ça, je peux faire ! Je crois que rester à tes côtés fait partie de ma nature à présent. Je l'observais. Ses yeux verts brillaient comme des émeraudes. Son visage exprimant une joie intense était encadré par ses cheveux comme des fils d'or. Elle était belle, et j'étais celui qu'elle avait choisi. Je n'en revenais toujours pas. Elle m'avais attendu, pendant trois ans, et elle avait progressé encore et encore. Sans moi. Je n'étais pas son chevalier en armure. Si ça se trouve, ce serait elle qui devra me protéger ! Il allait falloir changer ça ! Je tapotais le nez de Joyce d'un air malicieux. - Mais pour commencer, il va falloir te remplumer un peu ! Je te trouve trop légère ! Et ensuite, il va falloir s'entraîner. Je crois que j'en ai autant besoin que toi. J'éclatais de rire en me rappelant la dernière utilisation de mon eau, qui m'avait valu des cheveux imbibés d'eau et lourds comme du plomb ! Je décidais de raconter ça à Joyce ! - J'ai tenté de boire à une fontaine à eau et j'ai déclenché mon pouvoir sans faire exprès. La fontaine a jaillit comme un tuyau sous pression et je suis rentré à ma chambre dégoulinant comme une serpillère ! Si tu m'avais vu..! Hilare, je pressais mes lèvres pour ne pas éclater de rire comme un idiot. |
## Mer 27 Sep 2017 - 18:47 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | Je ne pensais pas un jour me retrouver dans une situation similaire. Quand j'étais petite, comme toute jeune enfant, j'avais moi aussi eu des questions concernant les contes de fée. La nuance cependant, c'est que je n'avais jamais cru au prince charmant. On me répétait bien trop souvent que je ne serai pas suffisamment princesse. J'étais plutôt Cendrillon que la Belle au Bois Dormant. J'avais perdu mon père bien trop jeune pour comprendre qu'une enfant n'avait pas à s'occuper de la maison, de la fiche d'imposition ou encore de l'éducation de son petit frère. Ma mère était incapable de le faire, alors je m'en étais chargée. Encore heureux, elle avait au moins pu m'expliquer comment faire tout ça. Pour autant, moi aussi j'avais un coeur, et à l'adolescence, je m'étais demandée si moi aussi, je trouverai ce même amour qui avait si longtemps lié mes parents l'un à l'autre, au point que ma mère avait cessé de vivre le jour où mon père avait disparu. C'est flippant comme constat, et souvent je m'étais promis que ça ne m'arriverait jamais. Sauf que j'avais rencontré Liam. Ce garçon timide qui ne s'était approché de moi que grâce à son loup à moitié fou et qui m'avait un jour redonnait foi en l'amour. Ce garçon dont j'étais tombée amoureuse par sa gentillesse, sa fragilité et sa sensibilité mais qui avait tant de force et de courage. Plus de quatre ans plus tard, il arrivait encore à m'étonner cependant et je ne l'en aimais que bien d'avantage. Il m'a affirmé rester, que c'était dans cette nature. J'étais heureuse qu'il ne voit pas mon regard à cet instant, ou il aurait pu y lire chacun de mes doutes quant à cette affirmation. Il était déjà parti, et on en avait tous deux conscience. Mitsuki avait raison: Il me faudrait beaucoup de temps pour réussir à pardonner entièrement à Liam son départ précipité. Cependant, je sentis en moi des battements prouvant mon émotion quant à cette volonté. Il a relevé mon visage pour m'observer, mes yeux émeraude plongé des les siens, lagons. Il m'a touché le nez, malicieux. Je retrouvais doucement celui qui m'avait abordé dans un parc, un doux après-midi, il y avait quatre ans de cela. Il m'a dit qu'il faudrait que je me remplume. J'aurais pu lui dire que je ne pouvais pas. J'aurais pu lui avouer que c'était le traitement qui me faisait perdre du poids, que c'était la maladie qui me transformait en squelette. J'aurai pu. Mais non. J'ai simplement ris. Parce que c'était tellement plus simple comme ça. Cela faisait tellement moins mal. Quand aux entraînements, je ne pouvais que sourire. Mitsuki était mon prof, et je voulais que ça reste ainsi. Elle seule pouvait me voir aussi faible. Mais il n'était pas dis que je ne m'entraîne pas aussi avec Liam, en plus. A moindre dose. Il m'a raconté ce qu'il s'était passé la dernière fois qu'il avait utilisé ses pouvoirs et j'ai ris doucement, amusée. Liam serait toujours maladroit. Il ne changerait probablement pas. C'était mieux comme ça. C'était cette fraîcheur qui m'avait plu en premier chez lui. Il n'avait jamais eu la vie facile mais il avait appris à faire de ses faiblesses une force que jamais rien ne pourrait ébranlée. - T'es vraiment un boulet chéri! Sérieusement, comment t'as fais ton compte? Il me faisait rire, me faisait oublié que rien n'était encore gagné, que je devais encore me battre. Mais je n'avais pas changé d'avis depuis le jour des résultats: Si l'amour de mes proches, le soutien de mon grand frère, l'amour de mon petit-ami, les rires de Mitsuki, les moments passés avec Misao ne pouvaient pas me sauver, alors rien ne le pourrait jamais. C'était ainsi. C'était eux, le remède. C'était eux, mon véritable traitement. - Faut vraiment que tu t'entraînes, je refuse de traîner avec toi si je risque de me retrouver tremper chaque fois que t'as soif! Je plaisantais bien sûr, mais une partie de moi pensa aux hauts blancs que j'avais dans mon armoire. Hors de question que je les porte tant que Liam était un danger à côté des fontaines. Enfin... vu sa jalousie, peut-être que ça lui permettra de se contrôler, histoire d'éviter que mon décolleté soit exposé à la vue de tous! |
## Mer 27 Sep 2017 - 21:35 | ||
Liam Sparrow Messages : 210 Date d'inscription : 25/09/2014 Emploi/loisirs : Lire, encore et encore. Et écrire. Humeur : Douce-heureuse. | Je la fis rire avec mes bêtises. Je la voyais rire mais je sentais que derrière il y avait beaucoup de pensées. Lesquelles ? Je n'osais pas lui demander, trop heureux de ce moment joyeux. - T'es vraiment un boulet chéri! Sérieusement, comment t'as fais ton compte? Chéri. J'aimais quand elle m'appelait comme ça. Je bombais le torse comme si j'étais fier d'être un boulet et sourit. - Oui, je sais merci. Je devrais faire un effort pour l'être encore plus, tu pense..? Jouons sur le comique, ça marche souvent ! On dit que rire un quart d'heure fait gagner cinq minutes de vie. Si c'est vrai, alors je passerais ma vie à faire rire Joyce. Parce qu'ainsi elle restera toujours à mes côtés ! - Faut vraiment que tu t'entraînes, je refuse de traîner avec toi si je risque de me retrouver tremper chaque fois que t'as soif! Je pouffais avant de me mettre au garde à vous. - Chef, oui, chef ! On commence quand ? J'étais impatient de m'entraîner un peu. J'avais trop hâte de recommencer à manipuler mes pouvoirs... Du moins la partie Eau de ceux-ci. La vision, j'en avais un peu peur. Les deux seules visions que j'avais eues n'avaient entraîné que des ennuis... D'abord j'avais découvert où ma petite amie allait lorsqu'elle était à l'hôpital, puis j'avais vu dans un miroir la femme que j'avais aimé avant Joyce. Et ces deux fois-là, une violente dispute avait éclaté à cause de ces visions ! Je préférais mettre ce pouvoir de côté pour travailler avec un Voyant comme moi. Encore fallait-il que j'en trouve un qui voudrait bien m'aider. Je remarquais que j'avais arrêté de rire, et même de sourire, plongé dans mes pensées comme je l'avais été. Aussi me tournais-je vers Joyce et lui lançais-je un sourire interrogateur. |
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