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Loneliness be over... [Papou Ronron]
##   Lun 28 Aoû 2017 - 20:51
Nicolas L.L. Williams

Personnage ~
► Âge : 22
► Doubles-comptes ? : Jérémy B. Williams - Chrys Suede - Kaiko Yamada - Justine da Silva - Miguel Villa
► Rencontres ♫♪ :
Nicolas L.L. Williams
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Age : 30
Humeur : Oui.

Nicolas passa sa langue sur ses lèvres... Sèches. Il avait la sensation que tout était sec ici. Ses lèvres, sa bouche, la nourriture et même l'eau. Sec... ou aride. Voir brûlant. Dans sa chambre d'hôpital trop blanche, tout était trop pur, trop sain et il avait encore la sensation de sortir des flammes de l'enfer, d'en être imprégné... Jusque dans sa bouche. Il lorgna son plateau, comme s'il cherchait encore à deviner si le yaourt blanc -lui aussi, décidément- était un toutou qu'on pouvait caresser ou un chien sauvage qui risquait de le mordre. C'est un yaourt. Il hoche la tête pour lui-même. Il avait encore des réflexes de drogué classiques ; il se parlait tout seul, il n'arrivait pas à se concentrer sur deux choses à la fois... là, avec le sevrage, il s'en rendaient compte, c'était la seule différence. Ça et les douleurs stomacales qui empiraient quand il y pensait. Il secoue la tête cette fois. Non, il ne fallait pas y penser. Il fallait... guérir. Il ne savait pas trop depuis combien de temps il était là, là encore, il avait du mal avec la notion du temps... Il s'attendait, à chaque fois qu'il voyait Aoi entrer dans la chambrée, à être viré. Il avait l'impression de mettre trop de temps. Et elle avait beau insister en lui disant qu'il n'était là que depuis quelques jours, elle avait beau lui redire que non seulement on devait le sevrer mais aussi améliorer son état de santé à cause de ses carences alimentaires et de son manque de sommeil, que de toute façon elle ne le lâcherait pas d'une semelle avant d'être certaine qu'il soit en meilleure forme, c'était trop. Nicolas regarda un instant l'état de ses mains amaigries avant de s'emparer de son yaourt. De toute façon, que pouvait-il faire de plus ? Attendre et faire perdre le temps des autres ; c'était sa punition pour avoir été stupide.

Un oiseau passa devant la fenêtre, le déconcentrant l'espace d'un instant. Plumage noir, c'est la seule chose dont il est certain... C'était peut-être un corbeau... ou un merle ?... Il réfléchit un instant et se rappela qu'il était au Japon. Il pouvait y avoir des espèces d'oiseaux noirs dans ce pays qu'il ne connaissait pas. Il aimerait se lever et regarder par la fenêtre pour vérifier. Il soupire... Il ne peut pas. Il ne peut plus marcher sans trembler de tout son corps faible. Il pouvait même plus se porter tout seul à cause de la douleur. Il pouvait même plus aller pisser sans demander l'aide d'un infirmier ; c'était sa punition pour avoir été stupide, hors de question que ça devienne la punition des gens qui... faisaient... leur boulot... en l'amenant pisser. Il réfléchit de nouveau, les yeux ternes fixant la texture laiteuse du yaourt dont il venait d'ouvrir l'opercule sans vraiment se rendre compte. Il a un rire bref et vide de joie... Le voilà qu'il était stupide à nouveau. D'accord... Il ne sera plus autant gêné de dérang- d'appeler... les infirmiers s'il avait besoin d'eux. Par contre, c'était pas une raison de les embêter s'il avait envie d'aller à la fenêtre pour se faire un copain à plumes... ou juste parler... se sentir moins seul. La douleur revint se saisissant de ses entrailles. Il serra les dents...

Il plongea la cuiller dans le pot de yaourt et l'amena difficilement à sa bouche. Fade. Pourtant il ferma les yeux, comme s'il atteignait le septième ciel du bout des doigts avec du lait fermenté... Il se concentra là-dessus, sur la sensation de faim apaisée. Lui qui avait failli mourir à cause de la famine, il en revenait pas que la drogue avait pu lui faire oublier cette souffrance. Ah, ce que la méthamphétamine faisait d'utile... NON. Il ne faut pas y penser. Mange ton yaourt. Tout seul. NON PLUS. Tu n'es pas tout seul, tu as demandé de l'aide. C'était bien. Alors maintenant, mange ton yaourt et guéris. Nicolas déglutit, la respiration pleine de soubresauts à cause du manque, à cause de ses pensées qu'il perdait, à cause de lui qu'il n'arrivait plus à regarder dans un miroir, à cause... de sa stupidité. Il retient un sanglot de justesse. Regarde le blanc nuage-paradis du yaourt. Souris difficilement. Reprend une cuillerée. On toque à la porte et elle s'ouvre presque aussitôt. :

-Ah pardon ! J-J'ai pas fini mon plateau. fait-il soudain nerveux en touillant maladroitement son dessert. Mais j'ai presque-

Mais il s'interrompt brutalement. Il est là.

Quand ses yeux se posent sur Aaron, il ne comprend pas. Il ne s'attendait pas forcément à des visites, déjà... Parce qu'il n'en méritait pas vraiment, pour commencer, il comprenait qu'on ne veuille plus le voir après tout ce qu'il avait fait subir à ses amis... Ensuite, il supposait que pour satisfaire leur curiosité, la plupart pouvait se servir du bouche à oreille ; Aoi devenant la source principale à Huo, Huo à la Miss, la Miss à Boubou, et ainsi de suite... Mais alors Aaron. Aaron Williams. L'homme qui prenait soin de sa petite sœur. A qui il avait dit tellement d'horreurs... Il baissa soudain la tête vers son yaourt, comme s'il cachait le secret de l'univers. En vérité, Nicolas cherchait une raison de sa venue, ici, à l'hôpital, voir le gamin qui l'avait repoussé de toute ses forces,... Ça n'avait pas de sens.

Puis une colère sourde s'empare de lui, vite étouffée. Nicolas était trop fatigué pour être en colère... Il avait été trop en colère ces derniers mois pour l'être encore, même contre lui-même. Même s'il n'arrivait pas à se rappeler de la moitié des choses qu'il lui avait hurlé ou qu'il lui avait montré.

Puis il a peur. Pourquoi était-il ici ? Il l'avait déjà privé de sa sœur, pouvait-il trouver pire ? Allait-il le repousser une dernière fois ? Il venait pour lui retirer ses pouvoirs ? Il avait des centaines de questions dans sa tête et il n'arrivait pas à trouver une réponse qui puisse être bonne.

Puis il est triste. Sa simple présence lui rappelle à quel point il a fauté, pensant rendre service à tout le monde certes, mais une faute. Il est triste à se dire que, parmi toutes les personnes auxquelles il tient, c'est sans doute Aaron qui doit le moins l'aimer. Parce qu'il a fui comme un lâche.

Puis il se sent stupide. Pour changer.

Le regard toujours plongé dans son yaourt maudis, il s'empare à nouveau de la cuiller, maigre défense devant l'aura envoûtante d'un Master, mais défense tout de même. Il tremble comme toujours, si ce n'est avec un peu plus d'intensité. Claclaclac fait le métal contre le plastique avant qu'il n'avale encore une bouchée du produit laitier. Seul son qui emplit en écho la chambre trop vide et trop blanche. Il aimerait remplir ce vide sonore de bruits, de tout et n'importe quoi, comme pour effacer le mirage trop beau et trop douloureux qui se trouve à la porte. Mais il ne trouve même pas de réplique cinglante, drôle ou banale à offrir... Juste... le silence oppressant.


#666699
Loneliness be over... [Papou Ronron] Oblk2p


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##   Mar 29 Aoû 2017 - 11:38
Aaron Williams

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Aaron Williams
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

La dernière fois que j'ai vu Nicolas, je n'ai pas assuré du tout. Je sais pas bien ce que j'espérais, au fond, c'est sans doute la réaction la plus logique que j'aurais pu avoir, mais je pensais que j'aurais pu encaisser. J'ai toujours encaissé, c'est vrai ; plus ou moins bien, et souvent moins plutôt que plus. Quand maman est morte, je crois que j'ai tenu le coup parce que je me souvenais de ses regards emplis de colère, ceux qu'elle me lançait parfois quand elle m'insultait ou me frappait, quand j'étais pas encore assez grand pour me défendre. Quand Diana est morte, là, c'était déjà plus compliqué. J'me suis réfugié dans la fumette et d'autres trucs bien dégueulasses qui m'ont aussi pourri la vie - et de voir, de comprendre que Nicolas en passait par là, sans doute à un degré bien pire que celui-ci, c'était comme me recevoir un coup de poignard dans le coeur. Mais j'avais Dam, qui m'empêchait de faire de la merde, Dam qui m'empêchait de sombrer davantage, Dam qui m'empêchait de vouloir définitivement arrêter tout ça. Et lui aussi, on me l'a pris.

Même Terrae n'a pas été une délivrance, au début. Je n'aimais pas les gens, je n'aimais pas parler, je n'aimais pas mes pouvoirs. Il n'y avait que quelques personnes à qui je faisais confiance, et les autres je les méprisais et ils me méprisaient en retour, parce que c'était le juste retour des choses et que je le méritais bien. Mais je crois aussi que ces pouvoirs, ces minuscules pouvoirs que je détestais et que je pensais être inutiles, ou au moins qui me rendaient la vie beaucoup moins paisible que je l'imaginais, j'aurais jamais pensé qu'ils fassent autant partie de moi. De ce que j'étais, de ce que je suis devenu.

À certains moments, surtout après ma Masterisation, j'ai pensé qu'ils pourraient m'aider. J'ai jamais compris les autres, ils parlent un langage que je comprendrai jamais, et les émotions que je ressentais, c'était un peu comme un catalogue, des parfums qui se mixent et qui ont une fragrance particulière, spécifique, mais qui ne veulent pas forcément dire quelque chose. J'ai appris, j'ai grandi ; et ces pouvoirs, au final, m'ont rapproché de ceux à qui je tiens aujourd'hui. J'ai pu me construire une famille, comme si toutes les personnes que j'ai pu rencontrer et pour qui je ressens une grande tendresse finissaient par appartenir à ce cercle-là. Par défaut, automatiquement.

Ces derniers temps, tout est beaucoup trop vague. Après avoir passé toutes ces années accroché à ce pouvoir, maintenant que je le laisse de côté, je réapprends à ressentir autrement. Je redécouvre mes propres émotions, et j'me rends compte que ça craint vraiment de se sentir aussi démuni face à quelque chose d'aussi naturel que ses propres sensations solitaires. Pas d'écho de l'extérieur. Seulement ce que l'on ressent et ce qu'ils provoquent en nous-mêmes.

C'est plus facile de vivre avec des artifices et des additifs. Et au final, je crois que je comprends pourquoi il a pété les plombs de cette manière. Parce que se soustraire à soi-même, se fondre dans les autres, c'est tellement plus facile. Je ne suis pas mieux.

Mais j'ai eu peur.

Partir à Boston m'a fait du bien, indéniablement. Pas seulement parce que ça m'a permis de fuir mes responsabilités, ce que je regrette et comprends à la fois. Mais pour avoir l'impression d'être une personne lambda, pas confronté sans cesse aux pouvoirs, au jugement des autres, aux attentes de ces personnes qui, parce que je suis un Master, en attendent beaucoup et souvent trop de ma part. Mais en même temps me confronter à moi-même, tenter de comprendre ce qu'il se passe. Parce que je ressens, mais je ne comprends pas. Je crois que j'ai besoin de comprendre, maintenant.

J'ai parlé à mon père. J'ai parlé à Louisa.
Et grâce à eux, j'ai compris. J'ai compris qu'on pouvait pas mettre tout le monde à la même échelle - ou, plutôt, que les choses n'allaient pas naturellement ainsi. À force de ne pas être à l'écoute de ce que son propre coeur nous dit, on finit par croire n'importe quoi. On finit par croire qu'on aime tout le monde de la même manière, et qu'il n'y a que des degrés allant du plus vers le moins, et inversement. On ne comprend pas pourquoi on aime, on ne comprend même pas bien si l'on aime. On se perd dans les émotions qu'on ressent avec eux, dans celles qu'ils ressentent avec nous.

C'est pour ça qu'on ne comprend pas pourquoi on est triste et inquiet quand une amie fait une tentative de suicide, mais qu'on se sent tellement mal et tellement coupable et tellement, tellement trahi quand on apprend que le frère de sa fille se drogue.

C'est pour ça qu'on repense à la mort du gamin qui logeait chez soi, qu'on se rappelle à quel point on a été détruit, et qu'on se dit que là, on survivrait pas à ça, pas cette fois, pas encore une fois. Parce que n'importe qui mais pas lui ; n'importe qui, mais ne me l'enlevez pas lui aussi.

Alors partir était lâche, mais il fallait que je sois là pour Charlotte. Même si elle est triste sans son frère, que je sais qu'elle le réclame en pleurant, que je sais qu'il nous manque terriblement. Il fallait survivre pour elle. Ipiu me l'a bien dit : ici ou là-bas, ça ne changeait rien pour Nicolas. Parce que j'étais inutile et que, bien que cette constatation me fasse un mal de chien, je suis heureux qu'Aoi et Huo se soient chargés de lui. À ma place. Et sans moi.

Ils m'en veulent, et ils ont raison. Nicolas doit m'en vouloir aussi, très certainement. Mais maintenant qu'il est hospitalisé, maintenant que je sais que je peux le voir sans craindre pour sa vie et sa santé, maintenant, il faut que j'y aille. Pas à cause d'une obligation que je me suis imposée, pas non plus parce qu'Huo me l'a demandé. Juste "je peux le voir, alors je dois y aller".

En arrivant à l'hôpital, je suis obligé de prendre une longue inspiration - lourde, profonde, douloureuse. Elle m'écorche les poumons, me donne le tournis ; je ferme les yeux un instant, puis j'entre dans le hall. Aoi est en train de parler avec la secrétaire à l'accueil, et se retourne vivement lorsqu'elle me voit. Je vois à son regard qu'elle me scanne, me scrute, avec une lueur qui paraît à la fois inquiète et amère dans le fond de ses iris. Ou peut-être que ce n'est que de l'appréhension, je ne sais pas bien…

Elle me guide jusqu'à la chambre avec quelques explications sommaires sur son état, que j'essaie d'écouter mais que je suis incapable d'enregistrer. Plus la porte se rapproche et plus je me sens étrange. Plus son aura se rapproche, faible, dépouillée de sa vivacité, plus je sens mon coeur se transformer en plomb dans ma poitrine. Aoi s'arrête là, à quelques pas. Puis elle me dit que tout ira bien, et fait demi-tour.

Le silence dans le couloir. Je me demande si Nicolas est soumis à ce silence depuis son arrivée, et s'il le vit bien. Est-ce que ses amis sont allés le voir ? Est-ce qu'il va bien ? Est-ce qu'il mange correctement ? Aoi a bien dû me dire quelque chose à ce sujet-là, mais c'est blanc dans mon esprit. Vide. Silencieux.

Je frappe quelques coups à la porte, doucement, puis l'ouvre avec lenteur quand je constate qu'il n'y a pas de réponse. La voix de Nicolas résonne, nerveuse. Timide. Embarrassée. Maladroite. Je le vois, tout maigre et tout faible dans son lit d'hôpital, avec son yaourt et sa cuillère en main. J'essaie de me dire qu'il a presque l'air bien, malgré sa tête de déterré, malgré sa voix étrange… Pour ne pas m'inquiéter davantage. Pour essayer de rester digne, un peu, au moins... Mais il s'arrête et me voit, il se tait, et lui comme moi restons silencieux, incapables de parler, l'incompréhension et la douleur dans les yeux.

Mes pouvoirs se collent à lui comme de la glue, comme pour chercher le contact, recréer un lien ; ils captent des bribes, des émotions plus fortes que d'autres, beaucoup de douleur et de tristesse, beaucoup de peur, mais je comprends que c'est aussi simplement les miennes. C'est bon. Il est là. Il est vivant.

Ma poitrine se compresse lorsqu'il baisse les yeux, et je ne sais pas si c'est parce qu'il a honte ou parce qu'il me déteste, parce qu'il préfèrerait que je parte ou parce qu'il n'arrive pas à se dire qu'il pourrait, peut-être, être heureux de me voir. Est-ce que t'es content de me voir ...?

Il tremble, Nicolas. Moi, j'ai toujours la main sur la poignée et je le regarde manger, sans me rendre compte que ça doit l'intimider, sans me rendre compte que je devrais peut-être dire un truc, je sais pas…

Il y a un bruit dans le couloir qui me fait retrouver mes esprits, et je me redresse un peu, sans réellement reprendre contenance.

—Salut… prononcé-je avec hésitation.

Un regard derrière moi, puis devant moi. Je regarde à nouveau Nicolas, et j'essaie de ne pas avoir l'air trop triste. Je n'arrive pas encore à sourire, mais c'est parce que c'est déjà beaucoup trop difficile de contenir mes larmes.

J'ai tellement de questions à lui poser, mais aucune ne sortent. Est-ce que ça va mieux ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? Est-ce que tu m'en veux ? Est-ce qu'on peut parler ? Est-ce que je peux rester un peu ...?

Quelques pas en avant. Sois courageux, une seule foutue fois dans ta vie. Je m'approche de la chaise près de son lit pour la tirer et m'y asseoir avec lenteur. Je continue à l'observer, le coeur à la fois serré par la vision qu'il m'offre et par la joie de le revoir. Entier. Vivant. Parce qu'il a accepté de se faire soigner. Parce qu'il a demandé de l'aide à quelqu'un qui pouvait vraiment l'aider. (Mais pas à moi, parce que je n'ai pas été à la hauteur.)

Sans que je m'y attende réellement, mon bras passe dans son dos, autour de ses épaules. Même s'il a son yaourt, même si c'est clairement pas la meilleure des positions pour ça, je me penche vers lui et l'attire délicatement vers moi pour l'étreindre un instant, yeux clos et front contre son épaule amaigrie. J'aurais voulu ne pas le brusquer, mais juste ça. Juste quelques secondes. Juste le temps de me rendre compte que, maintenant, ça va aller.

—Ça fait du bien de te voir.

Et ma voix chevrotante sur les derniers mots, cause à ma gorge trop serrée et aux larmes qui s'échappent sans pouvoir les retenir. Et ça m'agace, si tu savais. Parce qu'à défaut, si je peux pas te considérer comme un simple ami, j'aimerais au moins être un adulte pour toi, quelqu'un de fort sur lequel tu pourrais t'appuyer. Parce que j'aimerais être ce père que tu ne veux pas que je sois, mais je n'arrive qu'à être moi. Pitoyable et pathétique.

—Excuse-moi. Excuse-moi de pas avoir été là...

Mais tellement, tellement soulagé de pouvoir te revoir.



Aaron vit en #E5882A.
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##   Mar 29 Aoû 2017 - 17:33
Nicolas L.L. Williams

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Il perçoit Aaron qui tente de l'atteindre... Pourtant il ne bouge pas, il rentre ses épaules ; il ne fuit pas mais il a peur Nicolas. Il a tellement peur de lui-même et d'entendre ce qu'il craint le plus. Si bien qu'il tressaille à la simple salutation, s'étant attendu à une insulte, un adieu, ou pire qu'en savait-il ? Aaron qui ne sourit pas, Aaron dont il ne perçoit que peu de choses... Immobile entre la curiosité de savoir ce qui se joue en lui et la terreur que cela lui inflige. Il rentre et Nicolas le regarde comme s'il ne l'avait jamais vu avant. Il n'est pas bien grand, il est tout fin mais pas sans muscle, ses yeux sont abîmés, il le sait, il arrive parfois à le percevoir même à travers ses lunettes, quand il tourne sa tête pour mieux le voir quand il est du côté de son œil faible... Il y a ses cheveux de vague qu'on croirait un nuage, il y a le pli de ses lèvres quand quelque chose de fort l'anime. ...Il y a tout lui qui s'avance lentement comme on s'approcherait d'un animal sauvage. Mais ça ne l'affecte pas. Nicolas n'est pas blessé par la précaution qu'il semble prendre, puisqu'il n'y a plus qu'un espoir fou qui le bouleverse tout entier. Et il a peur qu'il voit la bête sombre qui le ronge au fond de lui. Et il a envie de le voir de plus prêt. Et il ne sait plus quoi penser une fois qu'il se trouve assis à côté de son lit.

Puis son bras, sa main s'avance vers lui. Simplement. Peut-être parce qu'il en a besoin, peut-être pour le frapper. Mais Nicolas ne bouge pas, saisit par la force du geste. Il l'entend à peine prononcer qu'il est content de le voir, il l'entend à peine s'excuser... La seule chose que ses sens semblent vouloir capter avec une précision terrifiante, ce sont les bruits et l'odeur des larmes qu'il verse, qu'il expulse, qu'il libère... Nicolas a la gorge nouée puis songe enfin que, peut-être, le yaourt n'avait plus vraiment d'importance à ce niveau... Il le pose délicatement, tentant de ne pas le renverser avec un tremblement plus intense qu'un autre et, lentement, il répond à l'étreinte qu'il lui donne. Nicolas respire doucement ; il y a l'odeur d'Aaron qui l'emplit et il ne se sent plus seul. Il n'a plus besoin d'avoir un ami oiseau noir. Il y a Aaron, il est là, pour de vrai. Il passe sa main dans son dos... Pour de vrai... Il le serre un peu plus, essaye de se cacher au creux de son cou... Pour de vrai.

Ça a commencé par un sanglot incontrôlé, un peu étranglé. Ses épaules se sont secouées rien qu'un peu, mais cet écart de faiblesse a suffi pour qu'il lâche les vannes. Un immense chagrin s'échappa de lui ; par ses yeux, il pleurait de grosses larmes chaudes comme jamais, par ses lèvres, des bruits désespérés parfois éclatants, parfois discrets, par ses mains, il s’agrippait à Aaron comme un enfant perdu retrouvant son père, sans plus de force en lui. Il s'en voulait tellement. Lui qui avait toujours cru qu'il était né pour souffrir, il n'avait pas compris qu'il pouvait faire souffrir à son tour, dans sa tourmente, à emporter ceux qui comptaient vraiment avec lui. Il le savait bien, il l'avait vu... c'est l'une des raisons pour lesquelles il était allé voir Aoi. Il s'attendait aux remontrances des autres, à leurs pleurs, à leurs joies, à tout ce qu'il lui était possible d'imaginer... Mais Aaron... Il ne savait pas, il n'avait pas su. Il ne s'était même pas douté un instant qu'il viendrait le voir. Et il était là. Pour de vrai. Ça dura longtemps. Peut-être cinq minutes, peut-être plus. A ne rien dire de plus que des borborygmes de souffrance mêlés à une farandole de pardons ininterrompus.

Les larmes se tarirent... Nicolas se laissa aller contre l'épaule d'Aaron, les yeux mi-clos. Il se sentait... heureux. Il était bien là. Il ne voulait plus jamais bouger. Épuisé comme il l'a rarement été pour avoir pleuré, ses maigres mains allèrent chercher celle d'Aaron, posée non loin, qu'il entoure des siennes. Et il soupira. Il soupira parce qu'il était bien.

Il soupire parce qu'il sait qu'il est à sa place.

-J-Je suis désolé. répète-t-il pour ce qui semble être une énième fois, en le ressentant jusqu'au tréfonds de son être. J'avais s-s-si peur... J'ai cru b-bien... faire.


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##   Jeu 31 Aoû 2017 - 19:11
Aaron Williams

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Nicolas est terrorisé quand je m'approche de lui ; il est terrorisé que je le regarde, terrorisé peut-être que je parle. Mais je suis aussi terrorisé que lui, je ne sais pas quoi lui dire mais j'aimerais savoir, j'aimerais qu'il sache à quel point je me suis inquiété et à quel point il m'a manqué. Parce que quand je le vois, j'ai l'impression qu'il n'y a rien d'autre que cette attente qui s'éternise.

Je ne fais pas vraiment attention à ses yeux qui me détaillent, parce que je fais de même de mon côté ; j'essaie de savoir où il est, comment il est, et c'est tellement étrange de pouvoir le revoir à nouveau que je sens ma gorge se serrer. Ca, et les émotions de Nicolas qui me traversent, comme si ce que nous ressentions tous deux ne faisait qu'un.

Quand finalement j'arrive à le tenir contre moi, il n'y a plus rien qui me retienne. C'est douloureux et libérateur à la fois, mais c'est douloureux surtout parce que tout ce que nous avons vécu l'est. J'ai mal parce qu'il est si faible, j'ai mal de l'avoir laissé se détruire à ce point. J'ai mal de n'avoir pas été là, mais aussi d'être là, maintenant, comme si tout ça n'avait été qu'un mirage. Est-ce qu'il me pardonnerait d'être parti ? Est-ce qu'il me pardonnerait de ne pas l'avoir aidé ?

Nicolas passe sa main dans mon dos, il vient se blottir comme un enfant. C'est avec une force que j'aimerais mesurée que je le serre contre moi, que je le sens sangloter toute sa tristesse. Mes bras l'enveloppent et je le garde contre mon coeur longuement, sans parvenir à faire tarir mes larmes ou les siennes. Il balbutie des pardons et je lui murmure des paroles réconfortantes ; je lui dis que c'est fini, que tout ira bien, que je serai là, que je ne partirai pas. Je ne sais pas bien qui j'essaie de rassurer, si c'est lui ou moi, mais sa détresse est si forte qu'elle emporte la mienne. Elle est si forte que j'aimerais pouvoir la chasser comme on chasse le monstre sous le lit.

Son corps est tout faible mais il est chaud ; il est chaud comme un corps qui vit, et son coeur bat si fort qu'il a l'air de jouer une symphonie.

Calmé, je le garde simplement contre moi, lui frotte parfois doucement le dos. Il finit par se calmer lui aussi, lentement, et les larmes s'effacent dans son épuisement. Ma joue vient s'appuyer contre son crâne, délicatement, tandis que les mains de Nicolas viennent entourer les miennes. J'ai un sourire et les yeux humides ; je l'observe comme je le peux, mais je vois trop flou pour cela. Sans le lâcher, je serre doucement mes doigts autour des siens.

—Je sais, soufflé-je en remontant ma main libre sur sa nuque et ses cheveux. J'aurais aussi dû voir. J'aurais dû comprendre… et ne pas fuir... Ce n'est pas de ta faute.

Ma gorge se serre encore, et je me rends seulement compte que mon souffle est trop court pour me permettre de parler correctement. Mais il faut que je lui dise. Même si ça peut sembler hypocrite. Même si ça l'est certainement...

—C'est con, et peut-être tard, je sais, mais... Je suis là pour toi, j'essaie de prononcer. Je serai toujours là. Quand tu auras envie de sourire, de rire et de faire des conneries, je serai là. Quand tu auras envie de te plaindre, d'être triste, en colère... Quand tu auras envie de pleurer, quand tu auras peur, je serai là aussi.

Tu n'auras même pas besoin de parler, tu sais ? Je serai juste là, toujours, si tu me le demandes. Mes yeux se ferment, encore.

Mon garçon… je murmure, si bas que ce n'est qu'un souffle qui me traverse tout entier. Si tu savais à quel point on tient à toi...



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##   Ven 8 Sep 2017 - 15:41
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Le cœur d'Aaron bat tout près de son oreille posée sur son torse. Un de ses mains se serre sur les siennes, l'autre frotte son dos puis remonte pour caresser ses cheveux. Sa voix est un souffle où se mêlent la douleur et le soulagement. Ses mots font vibrer sa cage thoracique et Nicolas déglutit difficilement pour tenter de ravaler une deuxième vague de larmes qui menace de l'emporter à nouveau. Sa voix est rauque et toujours aussi tremblante, hésitante. :

-C'est ja-amais... trop t-tard. La preuve... j-je suis vi-vant.

Il secoue la tête lentement, ballotant contre Aaron, et grimace sous le coup du chagrin qu'il peine à ravaler. Son murmure et ses mots ne l'aident pas mais ils le rassurent, ils l'apaisent,... Nicolas à du mal à comprendre comment deux émotions pareilles peuvent se mêler en lui. Comme s'il découvrait une facette de lui dans un miroir ; il découvre que les larmes peuvent faire du bien, il découvre qu'il peut pleurer de bonheur et qu'il en a le droit. :

-Tu m'as m-manqué...

Charlotte aussi lui manque, mais il a de nouveau la sensation qu'il n'a pas le droit de lui demander des nouvelles de sa petite sœur. Mériter de la revoir, ou même d'en entendre parler, de savoir si elle grandit bien, semble être impossible... Puis il baisse légèrement la tête. Comme tout à l'heure quand il pensait déranger les infirmiers en leur demandant de l'aide, il se rendit compte que c'était stupide de sa part de penser ça. Charlotte était sa petite sœur, il l'aimait de toute son âme. Il voulait savoir si elle allait bien, il avait besoin de ça pour se donner le courage d'aller jusqu'au bout. Avoir du courage tout simplement. Il ferma les yeux un court instant, pensa à Mathéo, et prit une grande inspiration avant de les rouvrir pour regarder Aaron du mieux qu'il pouvait à cause de leur position. :

-Co-mment va L-Lottie ?

Parler l'épuise, parler le peine. Mais il en a besoin aussi. Il a besoin de ne plus entendre l'écho du silence dans cette chambre. Il a besoin d'entendre des réponses et de sentir de la vie plutôt que de la voir passer devant sa fenêtre.


#666699
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##   Dim 24 Sep 2017 - 16:37
Aaron Williams

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Aaron Williams
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Voilà, c'est fait; le premier pas était le plus dur, comme souvent, mais au final, les choses se remettent en place. La peur s'évapore un peu. Les regrets sont toujours là, mais y a de la sérénité. De l'espoir, beaucoup. C'est doux, un peu cotonneux. Il reste là, appuyé contre moi, et je lui laisse le temps qu'il faut. Comme si le moindre geste de trop pouvait briser quelque chose ?

À nouveau, je serre Nicolas contre moi, la gorge serrée par ses paroles et l'émotion qui me secoue. Mes yeux se ferment, ma respiration un peu tremblante se calme. C'est doux. Il est vivant. Nico est vivant.

—Toi aussi tu m'as manqué, je réponds dans un souffle, en tâchant de ne pas renifler.

Les yeux d'argent de Nicolas se lèvent vers moi pour me fixer un instant, pleins de questions. Lentement, je le relâche, sans enlever ma main des siennes. Le dos de ma main libre va essuyer mes yeux humides pendant que je détourne pudiquement le regard. Habituellement, je me sens tellement pathétique, mais je ressens actuellement un tel… bonheur ? Que j'arrive pas à effacer ce sourire de mes lèvres. Même s'il est tremblant, hésitant, maladroit. Nicolas est vivant, il ne m'a pas rejeté. Il est rassuré. Il se sent un peu mieux, malgré tout ce chagrin que je ressens et qui irradie de ses mains jusqu'aux miennes. Et surtout, il s'inquiète pour Lottie. Peut-être que j'aurais dû la ramener, mais j'crois que j'avais besoin de ce moment seul avec lui aussi. Pour savoir. Pour comprendre. Pour m'assurer que tout ira bien.

Alors j'souris, pour de vrai, comme j'ai pas eu l'impression de sourire depuis que je suis rentré de Boston. Même s'il est pas forcément beau, même s'il est tordu, je crois qu'il est sincère.

—Lottie va bien, je dis simplement, dans un premier temps. Tu lui manques énormément, tu sais. Elle pleurait beaucoup au début... Mais quand elle a la peluche que tu lui as offerte, ça la calme.

Il me faut une inspiration le temps de retrouver mon souffle, mes mots.

—Enfinn... Les poussées de ses dents sont un peu moins douloureuses selon les moments j'ai l'impression, mais bon. J'ai quand même le matos à la maison au cas où, je te montrerai tout ça. Par contre, c'est dingue, elle pleure tout. le. temps, je ris. C'est une petite maligne, j'crois qu'elle a compris qu'il suffisait qu'elle chouine un peu pour que je vienne la câliner... Tomoe me dit tout le temps de pas la pourrir comme ça mais urg. C'est dur ...? J'veux dire, c'est pas comme si elle était tout le temps là, et parfois j'capte pas trop quoi faire ?

Rire nerveux, je me passe une main sur la nuque, dévie le regard un instant avant de les replanter dans ceux de Nicolas.

—Enfin c'est pas plus mal que ce soit les vacances, le huitième mois c'est un peu compliqué tu sais... Mais elle est toute joyeuse, elle essaie d'apprendre à manger toute seule, c'est super drôle, je fais en tirant mon portable de ma poche pour lui montrer des photos de Lottie en train de balancer des petits pois partout, et avec de la purée autour de la bouche. C'est une vraie catastrophe, quand elle s'y met, je suis bon pour laver le sol de la cuisine plusieurs fois par semaine !

Cette fois, le rire est plus doux, plus joyeux, plus tendre. J'ai ce sourire doux qui ne me quitte pas quand je parle de ma fille à son frère. Je fais défiler quelques photos vers l'arrière, en commentant chaque photo ou vidéo. Ici, Charlotte qui marche à quatre pattes ; Charlotte qui chipe la baguette dans le sac de courses ; Charlotte qui éparpille sur le sol les mouchoirs d'une boîte à mouchoirs qu'elle a piquée sur la table du salon, et qui finit par jouer avec (ce jour-là, j'ai d'abord poussé un cri, puis j'ai trouvé ça adorable, j'ai pris les photos, et j'ai oublié de l'engueuler)(j'suis con en vrai aled). J'continue un peu, passe les photos inintéressantes, et tombe sur une photo de- AH PTN

—Euhh ça c'est rien, je fais en retournant nerveusement sur les photos que je lui ai déjà montrées.

C'était pas du tout une photo de Lou accroupie devant la chaise de Charlotte, les mains sous le menton, et en train d'lui faire une mine exagérément surprise pendant que la petite essaie de l'imiter, c'est pas vrai. J'ai chaud putain. Du coup, Charlotte qui tape dans ses mains, c'est mignon, Charlotte qui tape dans ses mains.



Aaron vit en #E5882A.
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##   Mar 26 Sep 2017 - 13:51
Nicolas L.L. Williams

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Aaron sourit quand il parle de Charlotte... et Nicolas fait de même. C'est fou comment ce petit être pouvait changer leur vie, les rendre heureux rien qu'à la mention de son nom. Ce sont des sourires tordus par la fatigue et le chagrin, mais des vrais sourires. De ceux qu'on ne peut s'empêcher de faire même au fond du gouffre. Parce que l'émotion dégagée est si forte, si sincère, qu'elle bouleverse tout le reste. Lottie va bien. Elle pleure parfois quand il n'est pas là... Nicolas se sent momentanément coupable ; cette absence, c'est sa propre faute... Mais cette souffrance s'éloigne au profit du soulagement ; elle a gardé sa peluche, et elle la calme. Il fouille un instant sa mémoire déglinguée pour se rappeler quand est-ce qu'il lui a acheté... Pour finalement laisser tomber. C'était trop fatiguant. La seule chose dont il se souvient, c'est qu'il l'avait choisi avec soin, prenant le lapin le plus doux qu'il puisse trouver dans tout le magasin. Il parle de ses dents qui poussent et qui la font pleurer, mais Super-Papou a déjà tout ce qu'il faut pour l'aider. Elle pleure parfois pour rien apparemment ; juste pour faire courir Aaron jusqu'à elle et qu'il la prenne dans ses bras. Il glousse un instant devant l'ironie de la situation. Charlotte est capable de pleurer pour attirer le monde à elle quand elle va pas bien, son frère repousse le monde entier pour pleurer dans un coin. :

-J'y connais r-rien en bébé... peut-être que, lors-... lorsqu'elle fait ça, faut la gronder un p-peu puis re-partir ? Lui faire comp-rendre que c'est pas bien de faire courir p-papou partout daaans la mai-son.

Puis il ajoute un sourire tendre en ayant en tête l'image du visage poupon de Starshine... De ses yeux d'argent si doux, si grand et rempli d'amour. :

-Mais oui... Je comp-p-prends que ce soit dur. Mais tu te débrouilles t-t-très bien... Super-Papou.

C'était vrai. Elle n'aurait jamais eu autant d'attention au village, même si Hélène adorait son bébé, elle n'avait pas la force de la porter... et Laurent avait peur de la porter tellement il se sentait responsable de la connerie de Jérémy. Eurg, ne pensons pas à lui. Il préfère rire légèrement, pour s'éviter la douleur dans le thorax, quand il lui dit qu'en apprenant à manger seule, elle en fout partout. Il retient une remarque... Après tout, lui aussi à tendance à en mettre partout quand il mange. C'est parce que c'est si bon ! Je sais. Il avait hâte de goûter à nouveau à des plaisirs simples... plus de ce qu'on l'avait privé, mais de ce qu'il aurait pu manquer par sa bêtise.

Aaron lui montre des photos. Il a les larmes aux yeux en voyant combien un bébé grandit en l'espace de quelques mois. Le Master explique chaque photo avec un éclat paternel dans les yeux ce qui le fait sourire un peu plus. Puis à un moment, Aaron se tend tout entier. Nicolas a tout juste eu le temps de voir une femme accroupie devant Charlotte... mais ce n'était pas Tomoe. Ça, il en était certain. Il haussa un sourcil alors que son prof préféré change nerveusement de photo. Nicolas ne dit rien, il ne laisse rien paraître de la satisfaction qui naît en lui. Après tout, c'est la vie d'Aaron... S'il a rencontré quelqu'un... Un détail lui revint en mémoire cependant. Il serre les dents. :

-C'est fini a-vec Gae ?

La culpabilité l'étreint à nouveau... Même s'il ratait des cours, Nicolas avait bien vu ses derniers mois que son prof d'italien ne venait plus. On disait qu'il était parti en mission... Une mission longue et périlleuse mais il n'a plus eu de nouvelles après... Et ça date du moment où Aaron et lui étaient rentrés de France avec la petite. :

-C'est de m-ma faute ?

Il n'arrivait pas à ne pas se sentir coupable ; s'il avait eu la force et le courage qu'il fallait dès le départ, rien de tout cela ne serait arrivé. S'il avait remis sa mère à des autorités compétentes... s'il avait quitté ce village bien plus tôt plutôt que de se perdre dans sa violence... Il ne serait pas allé à Terrae... Mais tous ses amis auraient été bien plus heureux. Deux grosses larmes roulèrent sur ses joues sans qu'il ne puisse les retenir, il s'empara doucement, tremblant, du téléphone d'Aaron, quittant ses mains, pour mieux observer Charlotte en train de taper dans ses mains. Sourire et pleurer. :

-Je ne v-veux plus jamais rien rater... Je suis passé à-à côté de tellement de cho-ses en croyant vous protéger q-que j'ai même pas vu, j'ai mmmême pas compris l'évid-ence... tu étais t-tout seul.

Comme Hélène avant lui. A-t-il déjà été une fois présent pour les autres ? Il ne savait pas vraiment, il ne faisait que survivre jusque là. :

-Je suis désolé. répète-t-il. Pardon... à toi... à Charlotte... tout le mo-onde.


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##   Mar 3 Oct 2017 - 17:41
Aaron Williams

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Même Nicolas est plus censé que moi, en vrai. J'ai un sourire embêté mais tendre quand il m'explique que ouais, faudrait peut-être que je la gronde. Mais. Comment vous voulez que je réussisse à la gronder ? Elle est beaucoup trop mignonne, beaucoup trop chou, je l'aime, c'est mon bébé, je lui crie pas dessus moi omg. Bon, il a dit "un peu"... Mais un peu, c'est déjà beaucoup ! Peut-être qu'elle pensera que je l'aime plus, après, hein ?! C'est hyper difficile d'être un bon papa, ok, c'est pas ma faute, c'est trop compliqué un être humain, alors un bébé être humain c'est encore pire, et- Je suis calme. Respire. J'essaie de pas m'empourprer — bouh le nul — quand il me complimente. Ouais, ben... Mneh.

—Normal, je suis la meilleure des mamans, je plaisante en élargissant mon sourire.

Sur mon téléphone, je lui fais donc défiler toutes les photos que j'ai pu prendre ces derniers temps — et, à part une ou deux photos de blobby ou termicator (ou de bouffe, j'admets) la plupart sont des photos de Charlotte. L'ambiance est plus douce, et j'suis heureux de voir Nicolas sourire devant la bouille de sa soeur chérie. Je ne dis rien quand je remarque qu'il a les larmes aux yeux, et je fais taire la petite voix à l'intérieur de mon crâne qui me rappelle que si je l'avais autorisé à voir Charlotte pendant le mois et demi écoulé, ça ne se serait sans doute pas passé de cette manière.

... Par contre, la photo de Louisa, j'm'y attendais pas. Ok, ne sois pas obvious, ne sois pas obvious, c'est bon, c'est... Ok j'ai été obvious, c'est ça ? Je relève les yeux vers lui et cligne un peu des yeux face à sa réaction d'abord satisfaite puis plus crispée. Ah. Oh. Ah. Zut. C'est. J'avais. Un peu. Hm. Oublié ....?

La culpabilité le percute tellement fort que je reste immobile quelques secondes. Puis je pose mon portable, replongeant mes yeux dans les siens. Lui regarde l'appareil, et la photo de Charlotte sur l'écran. Il se remet à pleurer.

—Nico…

Je me mords la lèvre. Ca m'fait mal aussi. "Tu étais tout seul."
Hmg. J'étais tout seul, ouais. C'est des choses qui arrivent. Mais en soi, j'étais pas totalement seul. Y avait Ipiu, Mitsu, Tomoe, Huo aussi, étrangement. Même si Nico n'était pas là, même si... Gae... n'était plus là non plus. J'ai toujours la poitrine qui se compresse quand j'y pense. Parce qu'on n'efface pas plusieurs années de vie comme ça, d'une pensée ou d'un geste. Doucement, je passe ma main dans son dos et l'attire à nouveau contre moi, à défaut de savoir quoi faire d'autre.

—Je. C'est pas ta faute, ok ? On est des adultes, j'ai pris une décision, lui n'a pas voulu la suivre, on a fait des choix différents. Ca aurait causé problème tôt ou tard, parce que Gae était du genre à vouloir un chat, et que moi j'étais du genre à vouloir un bébé. Alors c'est peut-être pas plus mal comme ça...

J'respire un peu fort mais lui frotte encore le dos, tout doucement pour ne pas lui faire du mal.

—Ca arrive de louper des choses, pour des raisons qui peuvent être très nombreuses. ... Là, j'aimerais bien qu'tu recommences pas, hein, qu'on soit d'accord là-dessus. Mais j'vais te répéter un truc : c'est pas à toi de nous protéger. Tu nous fais pas du mal, parce qu'on t'aime...

J'ferme les yeux.

—J'étais pas vraiment tout seul. J'avais du soutien, un peu. J'suis allé à Boston pour voir des amis, j'ai reparlé à mon père que j'avais pas vu depuis dix ans…

Pendant de longues secondes, j'reste silencieux et le relâche. J'sais pas trop où me foutre.

—Pardon de pas t'en avoir parlé, pour Gae. C'était... juste après notre retour de France, alors je voulais pas que tu te sentes coupable. Même si au final, c'est pire maintenant.

Un rire m'échappe, sans joie. Je tortille un peu mes doigts ensemble, d'abord sans m'en rendre compte. Ca fait longtemps que j'porte plus ma bague autrement qu'en collier, maintenant.

—Tu vois, moi aussi je fais d'la merde en pensant te protéger… je chuchote.

Renifle pas, Aaron. Te remets pas à pleurer. Je lève des yeux humides vers le plafond pour essayer de retenir mes larmes.



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##   Ven 6 Oct 2017 - 15:31
Nicolas L.L. Williams

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Faudrait qu'il arrête de pleurer un jour. Vraiment. Ça l'épuise et ça blesse les gens autour de lui. Il le sait... Il l'a fait avant, se retenir de pleurer, tout garder pour soi, plonger dans la drogue et l'alcool et le sexe pour oublier, pleurer plus fort, tout seul, dans l'écho terrifiant de sa chambre d'étudiant... Il le sait, ce n'est pas la chose à faire. Mais voir Aaron au plus mal parce qu'il ressent sa culpabilité, immobile, le regard attristé,... c'est tout aussi douloureux. Mais il fallait être fort. Il fallait lutter... Il fallait profiter de ce visage aussi longtemps que possible ; même s'il exprime la souffrance, la gêne, la tristesse,... parce qu'il ne fallait plus rien rater des peines comme des joies. Que ce soit sa faute ou non... Ronron passe à nouveau sa main dans son dos et l'attire à lui. Nicolas a un hoquet, une espèce de sanglot, touché par le geste encore une fois. Et le Master explique. C'était leur décision, Gae a préféré partir et Aaron l'a compris. Ils se sont compris... et ils se sont entendus, séparés... Il insiste pour lui dire que ce n'est pas à lui de protéger les gens autour de lui... Nicolas passe ses bras autour de lui pour le serrer aussi fort que ses bras affaiblis le lui permettent. Il le sait bien, mais c'est si dur de trouver une autre raison à son existence... C'est si dur de reconnaître tout ça.

Nicolas se redresse en l'entendant dire qu'il est allé à Boston, qu'il a retrouvé son père... Il essuie maladroitement ses yeux et regarde Ronron dans les yeux. Il bloque un peu ; c'est comme lorsqu'on est gamin et qu'on apprend que la maîtresse d'école est une adulte comme les autres. Bah voilà. Aaron, avant d'être papa, ben il avait aussi un papa. DINGUE HEIN ? Le silence se prolonge avant qu'il n'ait le temps de lui poser les questions qui le taraudent... Il s'excuse de ne pas lui en avoir parlé. Nicolas hoche la tête ; autant il comprend qu'il ne l'ait pas fait -ce n'était pas ses oignons hein-, autant ça le rassure qu'il en parle... Alors il accepte simplement... Il accepte qu'il n'ait rien dit, il accepte qu'il en parle maintenant,... il accepte le fait qu'ils font de la merde en croyant bien faire. Ronron retient ses larmes comme il peut, Nicolas glousse. :

-Ahah, tel père tel fils.

Euh... ............OH MERDE ! Panique à bord ! Qu'est-ce que le fuck ?! Larguez les amarres ! Abandonnez le navire ! NON IL N'A PAS DIT CE QUE VOUS CROYEZ QU'IL A DIT ! :

-Ça s'est b-b-bien passé à Bos-ton ? lâche-t-il avec une voix un peu plus aigu que d'habitude, visage rouge pivoine.

Changement de sujet foireux... Va falloir trouver mieux. Okay... Il fallait prendre son courage à deux mains par contre, parce que ce qu'il allait lui proposer, ça allait être un gros changement... pour tout le monde. Inspiration. :

-Est-ce que-... Enfin... Hm.

Faux départ. Non mais c'est pas grave ça arrive, je reprends. Courage, courage. :

-Qu-quand je sortirais de l'hô-pital... je sais pas où a-aller... Il y a ma ch-chambre mais...

Mais bon, les souvenirs récent qu'il a de sa chambre c'est pas ouf... et puis vivre tout seul... et pis Charlotte qui lui manque... Il a envie de lui sortir toutes les excuses possibles pour qu'il accepte qu'il vive un temps chez lui, au moins le temps qu'il lui faudra pour être complètement remis physiquement. Mais il a cette sensation tenace qu'il en demande trop déjà pour le Master qui doit s'occuper d'un bébé, des cours de maths et de tout Terrae. :

-Non jériendi.


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##   Ven 6 Oct 2017 - 17:39
Aaron Williams

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Pendant que je parle et que je lui explique comment ma rupture avec Gaetano s'est passée, j'ai l'impression d'avoir un goût amer sur la langue. Comme si je me rendais enfin réellement compte de ce que je suis en train de lui dire ; que j'aurais tout accepté de lui, j'avais même accepté ce fichu félin dans ma maison, je l'avais accepté même lorsqu'il se couchait sur moi et que j'avais juste envie de fondre en larmes ou de partir en courant. Mais au fond, lui, qu'est-ce qu'il acceptait de moi ? C'est peut-être pas plus mal comme ça... Au fond, je crois que c'est vraiment le cas. Même s'il me manque, même si je suis triste. Je serre doucement Nicolas contre moi pour reprendre un peu contact à la réalité. À quoi ça sert de vivre continuellement en se disant qu'on aurait dû faire les choses autrement ?

Il semble surpris quand je lui parle de Boston — peut-être parce que je n'ai jamais vraiment évoqué la famille et les amis qu'il me reste encore là-bas. À Terrae, on pense surtout aux pertes qu'on a eues, mais pas à ce qu'on a pu garder. Une fois, j'aimerais bien pouvoir les faire venir à Terrae. C'est un peu con, mais j'aimerais bien pouvoir fêter Nouvel an avec tout le monde plutôt que de devoir choisir entre les deux groupes...

Encore une fois je m'excuse. Et Nicolas rit doucement, tout doux. Je le regarde sans rien dire un instant, pendant que son visage se décompose et qu'il commence à s'agiter pour changer de sujet. J'essaie de contenir de mon mieux les émotions qui montent me piquer les yeux et le sourire un peu heureux qui veut étirer mes lèvres. J'ai un demi rire, gêné aussi, content surtout. Je vais passer ma main dans ses cheveux et lui offre un sourire embarrassé. J'vais saisir la perche, hein, ok ?

—Ca s'est bien passé. Ils m'avaient manqué. On s'est fait un repas tous ensemble, on a parlé du bon temps, on a dansé... C'était vraiment super. Une de mes amies a eu un bébé aussi récemment, et Jerem était là avec sa femme... C'est marrant, on s'est tous connus au collège, mais maintenant on a tous un gamin ? Et ils sont tous mariés maintenant… C'est génial, mais bizarre… je ris un peu maladroitement.

Mais le malaise persiste un peu, j'vois bien qu'y a un truc qu'il veut me dire. Nicolas cherche ses mots un moment, il galère à trouver comment exprimer son idée, mais je lui laisse le temps. Mes sourcils se haussent un peu quand je comprends où il veut en venir, et surtout qu'il n'ose pas aller au bout de son idée. Et pourtant... Pourtant ouais ? Ca me semble presque logique ? Normal ?

—Tu peux venir à la maison en attendant, si tu veux ?...

Je me tortille un peu les doigts, une fois de plus. Mes yeux se baissent sur le matelas que je fixe. Mnhg. Coucou les handicapés sociaux, va falloir apprendre à communiquer, là... Je relève la tête.

—J'veux dire, déjà de base, ça me rassurerait, et ça rassurerait sûrement Hideko aussi…

... Déjà qu'elle est furax.

—Et puis, tu pourras voir Lottie, rattraper un peu le temps avec elle, je souris. On a la place à la maison, on se marchera pas dessus. Promis, j'viendrai pas te faire chier en te disant de ranger ta chambre~ ... Enfin, sauf si c'est vraiment trop le bordel, omg.

J'ai à nouveau l'air un peu embarrassé. Mais j'veux pas qu'il pense que je fasse ça parce que je me sens forcé, ou quoi. Et c'est un peu difficile de lui exprimer ça, là, maintenant...

—T'es pas obligé d'accepter, juste, ok ? Je te le dis comme ça, et j'te laisse l'opportunité si tu veux, mais si tu préfères qu'on trouve une autre solution, on trouvera !



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##   Mar 17 Oct 2017 - 20:39
Nicolas L.L. Williams

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Ronron répond à sa question à propos de Boston, même s'il rit légèrement. Il a envie de laisser s'échapper un soupir de soulagement... Ouais parce qu'il s'attendait carrément à être vanné sur ce qu'il venait de dire. Non il allait pas répéter, z'avez qu'à suivre, grrblm. Aaron parle d'un... Jerem' ? Son père ? Jérémy. Ahah. Karma de merde. Non mais dans tous les cas c'est sûrement pas le Jérémy du village hein. Il risquait pas de le revoir un jour celui-là (*AHAHAH mdr). Il parle aussi de ses amis, comme quoi ils ont tous vieilli... et qui sont mariés... et qui ont des gosses... Nicolas se surprit à penser qu'il avait curieusement envie de vivre assez longtemps juste pour voir ce qui allait advenir de la Cool Patrol. Peut-être qu'un jour, la Miss et Alice allaient adopter. Il voyait mal Boubou se marier mais eh, il aurait jamais cru qu'un jour, lui, il tomberait amoureux aussi... Et Aria aurait peut-être envie d'avoir un bébé, son bébé. Ce serait beau. Et bizarre... Il comprend d'un coup ce que ressent Aaron à propos de ses propres amis. Avoir un coup de vieux à 17 ans, check.

Et puis Nicolas essaie difficilement de son idée de vivre avec lui... Il rougit un peu plus en voyant ses sourcils s'envoler sur son front. Et en l'entendant prononcer les mots fatidiques, Nico se plie un peu, trop gêné, le regard ayant fui au bout de son lit. Il voit du coin de l’œil que le Master se tortille les doigts. Ça pourrait être drôle comme situation mais pas quand on la vit. Surtout qu'il confirme une chose qui lui filait vaguement la nausée ; Hideko est genre super vénère. Déjà qu'il était jamais vraiment rassuré en présence de la Directrice, même quand il faisait pas de conneries, imaginez la tension qui a habité son corps d'un coup en entendant son nom... La même que les hyènes dans le Roi Lion quand elles entendent "Mufaaaaaasaaaaa"... Sans le fou rire. Carrément sans le fou rire. Mais dans cette confirmation, il y en a une autre. ...Aaron ne lui dit pas non. Il sous-entend qu'il veut bien qu'il vienne avec lui, avec Lottie...

Sa lèvre tremble. Il doit être rouge jusqu'aux oreilles mais il s'en fout. Il plante ses yeux d'argent rougis par les larmes qu'il a versé depuis son arrivée, scintillant de bonheur. Il n'allait plus être tout seul. Il pourrait être là aussi. Il allait se sentir vivant... utile... :

-Je rangerai ma chambre !

C'était la seule chose qui lui traversa la tête. Et il l'avait dit avec tellement de joie qu'il n'a même pas bégayé. Ses mains tremblèrent violemment, mais plus parce qu'il avait mal. Il les amena jusqu'à ses lèvres qui dessinaient un sourire si immense qu'il avait l'impression de briser ses zygomatiques. Son cœur se serra. Il allait revoir Lottie. Il avait le droit de revoir Lottie, et de la revoir tous les jours. Le matin en se levant, le soir en se couchant. Il pourra voir sa si précieuse petite sœur scintillante comme une étoile filante... Tous les jours. Avec Aaron. Aaron et ses cafés, Aaron qui allait l'aider, Aaron putain... Il passa machinalement sa main sur son tatouage à son bras... Il n'avait pas besoin de le regarder pour savoir où était son prof préféré... puisqu'il était à côté de lui. :

-O-On fera des glaces à-à l'orange ?

Merci Aaron. Merci d'être là. Merci encore et toujours.


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##   Ven 20 Oct 2017 - 11:06
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Visiblement, l'idée lui fait bizarre aussi. Se projeter, c'est toujours étrange ; et ça l'est d'autant plus quand on a dix-sept ans et qu'on sort d'une période aussi difficile. J'sais pas bien pourquoi je lui parle de Boston de cette manière (c'est pour effacer la gêne tmtc) mais, en même temps, ça me fait du bien aussi. Même si j'ai encore du mal avec cette discussion que j'ai eue avec... mon père, ouais ; mais revoir mes potes du lycée, Jeremy, Malory, Isabelle, ça me montre aussi que tout n'est pas fini, qu'on peut toujours avancer. Malgré tout. Malgré la mort du frère d'Isabelle, Ben, qui est encore toute fraîche. Enfin, toute fraîche... Ca fait trois ans maintenant, non ?

La discussion file ; l'embarras de Nicolas me gêne presque plus que la discussion en elle-même, pour le coup. Mais, hmg, c'est un peu bizarre quand même, je crois ...? J'esquisse une grimace quand il se plie en deux, sans savoir s'il a soudainement eu mal ou si c'est son coup de stress qui le fait réagir de cette manière. Bien vite, les yeux humides du tonnerre se relèvent vers les miens. Heureux. Tout simplement heureux.

Mon sourire s'étire lentement, très doux, très tendre. Et mon rire qui s'échappe sans que je ne m'y attende. Pas moqueur, mais simplement... ouais. Juste simplement. C'est un moment un peu étrange, mais en même temps, ça paraît tout naturel. À force, je me demande presque pourquoi je lui ai pas proposé avant... Peut-être parce que j'pensais qu'il voulait être seul parfois ?

J'essaie de contenir mon rire, j'essaie de contenir le sourire qui tire encore sur mes zygomatiques, j'essaie de contenir des larmes qui perlent à nouveau. Non. Non, faut arrêter de pleurer ; c'est plus le moment. On a versé assez de larmes, nan ? Même si c'est des larmes de joie... Est-ce qu'on peut pas simplement profiter, vivre, et oublier ?

—À l'orange, et même aux fraises si tu veux, je lui assure sur un ton enjoué. Et pour le rangement... Franchement, je suis le plus mal placé pour critiquer, t'as vu la gueule qu'a la maison ?

Même si ça fait un moment, en soi, rien n'a vraiment changé ; les papiers partout, les babioles, les bestioles, les jouets. (Et c'est de pire en pire.)

Mes yeux tombent sur le tatouage à son bras, puis à ceux de la main qu'il a porté à cet endroit. Je prends le temps de les détailler, sans comprendre toutes les significations, mais l'oeil attiré par la petite tâche orange... Je mets quelques secondes à le relier à ce qu'il vient de dire. Glace... à l'orange ?

Le rouge me monte aux oreilles ; je tente de ne pas avoir l'air trop bouleversé, mais c'est comme un nouveau looping dans mon estomac.

—C'est... la main de Lottie ? je l'interroge d'une petite voix en désignant le tatouage. Il y a vraiment beaucoup de détails.

J'aurais voulu poser une autre question, mais elle ne sort pas. On passe vraiment par toutes les émotions, là, hein ?



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##   Mar 24 Oct 2017 - 18:25
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas tente d'essuyer ses yeux... mais il n'y a plus de larmes. Comme s'il avait épuisé son stock. Il pousse un rire épuisé en l'entendant parler de fraises et d'oranges, de l'état de la maison,... Nicolas qui comprend tout doucement que tout le monde lui manquait beaucoup trop, et qu'il a du manquer à beaucoup trop de monde... Ce tatouage, il avait cru le faire en hommage au gens qui ont voulu voir le meilleur de lui, pas cette petite perle perdue au centre de sa toile... Et pourtant non. C'était parce qu'il ne voulait pas être seul... tout comme il ne voulait pas les laisser seul. Son dégoût de lui-même avait tout dépassé, cet amour qu'il avait pu conquérir, aux joies qu'il avait pu vivre, aux tristesses qu'il avait pu combattre. Mais plus maintenant... songeait-il en passant sa main sur le tatouage. Plus jamais. Il allait revenir, meilleur, plus fort. Pour eux et pour lui. Se faire confiance petit à petit.

Il voit le regard de Aaron posé sur ce bras et il est un instant mal à l'aise. Il sait qu'il n'aime pas trop les tatouages... peut-être parce qu'il le trouve trop jeune ? Dans un sens, c'est pas faux, mais chaque fois qu'il en faisait un, il savait exactement ce qu'il voulait. Et puis c'est pas comme s'il pouvait en faire plus, à cause de ses cicatrices. Il rentre légèrement la tête dans les épaules quand il lui demande de confirmer l'origine de la petite main dessinée. :

-O-Oui. Je l'ai p-prise quand on l'a ra-menée à Terrae. C'est la m-main qui me tenait qu-quand on était en France.

Il passe le bout de son index tremblant pour redessiner le "C" majuscule présent dans la paume tatouée. :

-J-J'ai vraiment mis du temps. A réfléchir. Mes ta-touages sont importants.

Et précieux. Si précieux. Il y avait tellement de gens, tellement d'amour gravé sur lui. Toutefois, cela ne remplaçait pas ce qui comptait réellement ; leur véritable présence. :

-Dis... Tu voudras bien... me ramener m-mon album photo ? S'il-te-plaît ?

Celui qu'il lui avait offert pour son anniversaire. Rempli des visages importants de sa vie. Pour avoir toujours sous les yeux la meilleure des raisons pour sortir de l'hôpital.


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##   Jeu 26 Oct 2017 - 11:56
Aaron Williams

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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Mes yeux ne quittent pas le "C" qu'il retrace lentement durant ses explications. Cette toute petite main… Je me rappelle de ses chemises à manches longues, toujours relevées au maximum sous son biceps, de ses mitaines qu'il ne quittait plus. J'essaie de détailler, de comprendre les symboles ; il dit qu'il y a vraiment pensé, mais j'ai aussi envie de lui demander : est-ce que tu crois que c'était une bonne idée ? Est-ce qu'il était réellement serein quand il l'a fait ? Conscient ? Est-ce qu'il ne va pas regretter ? Mais il y a cette petite main, tous ces symboles que je ne comprends pas, et sa douceur, surtout, toute l'affection qui suinte de lui à sa mention. Alors j'accepte. C'est dur, un peu ; il y a des marques qu'on regrette d'avoir sur le corps.

Mon sourire est doux. J'ai un peu de mal à me dire que Nicolas est grand et sait ce qu'il fait - tout ça nous prouve le contraire, non ? Pour autant, je n'ai pas le droit de le juger. Pas moi. Alors je ne dirai rien, me conterai de hocher la tête lorsqu'il me dit qu'ils sont importants. C'est ce qui compte le plus, alors, non ?

—Elle va finir par se prendre pour le centre du monde si on continue à la traiter comme une reine, je pouffe de rire.

Avant de sourire encore plus fort, encore davantage.

—Promis, dès que je reviens. Tu veux que je te ramène autre chose ? Des livres ? Je te ferai un peu à manger aussi, parce que bon, la bouffe de l'hosto, urg... J'ai pas mal expérimenté, on va dire, et c'est pas vraiment... Bref, on s'en fout, qu'est-ce que tu veux manger ? N'importe quoi, je te le fais !

Parler lentement Aaron. Arrête de l'agresser aussi omg. Mais du coup j'ai envie de lui rapporter un truc qu'il aime. Parce que clairement, l'hosto... urg. La bouffe là-bas, je cautionne pas trop, ils pourraient essayer d'engager un vrai cuistot, quand même.



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##   Ven 17 Nov 2017 - 14:42
Nicolas L.L. Williams

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Lottie le centre du monde ? Nicolas glousse faiblement. Non, pas le centre du monde. Charlotte était une étoile, vibrante, brillante... Paraissant si  lointaine et pourtant illuminant son ciel. Si elle n'était pas son monde, elle était le centre d'une galaxie, celle de sa sphère familiale, le cœur scintillant d'un univers. Elle lui manquait tant... quelques mois sans le sourire de cette enfant et Nicolas se sentait sec à l'intérieur.

L'adolescent tangue, il est faible... Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas autant parlé. Il a soif, il se lèche les lèvres creusées et sèches. Il bat des paupières lentement quand Aaron lui répond... pleins de phrases c'est dur, mais elles sont dites avec un si grand sourire. Le Master parle de nourriture. Nicolas en a beaucoup envie mais son corps a changé ; là où il pouvait dévorer des plats entiers seuls, il avait désormais un appétit de moineau... D'autant plus qu'il avait l'estomac fragile... Il rendait parfois ce qu'il avalait quand il mangeait trop vite, ou simplement trop. :

-Je suis pas sûr... qu'Aoi t'autorise... puis il ajoute en souriant. Mais si... tu ramènes des fruits, d-des vrais, ce serai-ait c- cool.

Parce que les morceaux d'ananas ou de pommes dans leurs emballages individuels sont dégueulasses... et puis... ils ont tout sauf un goût de pomme ou d'ananas. :

-T-tu as dit quoi... aussi ?... Ah ! Des l-livres. Hmm... Oui. S'il-te-plaît...

Il pousse un soupir, se recale dans son lit d'hôpital. Il a mal au dos, au ventre, à la tête... mais ça n'a pas d'importance. Il y a Aaron près de lui, il inspire... Son odeur, celle d'un bon repas et de son eau de toilette, des zestes d'agrumes et de sa lessive, celle de l'extérieur... Il ferme les yeux et sourit. Il a peur encore mais ça va mieux. Tellement mieux. :

-Si... Si je te d-dis en-core merci... ça fait b-beaucoup ?

Il rit, il tousse et il inspire bruyamment, les yeux toujours fermés. Mais il est vivant... et il n'est plus tout seul.


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