• Prénom : Leya
• Nom : Stones
• Âge : (entre 10 et 25 ans) 18 ans
• Affinité et pouvoir : Eau Lunaire

▬Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps Victor Hugo

Introspection du sujet en cours, analyse matérielle et organique
Docteur Sanders, patient n°245 : Leya

Mademoiselle Stones, individu de génitalité féminine, mesurant environ 1 mètre soixante neuf, corpulence filiforme ne dépassant pas les 48 kilogrammes. Si l'on en croit les données transmises et après vérification, le sujet est enclin à un albinisme profond, dépigmentation de ses cheveux à la naissance, les ayant rendus blancs. Ma patiente a préféré pour ne pas subir les brimades de ses camarades scolaires, les laisser pousser afin d'affirmer sa féminité. A la naissance du sujet, ses yeux étaient de couleur rouge, anormalité obligeant alors des examens médicaux, trouvant après multitudes de recherches cette particularité génétique. Avec le temps, la teinte a virée vers un violet irisé, nous confortant dans l'état psychologique de ma patiente. En revanche, cette dernière à cause de cette altération souffre de photophobie, ne supportant qu'à faible dose la lumière du jour, ou une source forte de lumière. Le sujet vie donc mieux la nuit, et préfère particulièrement les jours de pluie pour sortir.

Carnation de la peau proche du cadavérique à cause du non support de la lumière provoquée chez Leya Stones, ayant rendu sa peau hermétique à une température glaciale. Traits du visage fins confondant le sujet avec une poupée de porcelaine, même si elle nous fait a très bien  comprendre que ce surnom ne lui plaisait guère, et que nous ne devons donc pas l'utiliser.  D'un point de vue avantages féminins, ma patiente n'a rien à envier aux autres femmes, ni à les jalouser, ce qui nous permet de contrôler son animosité envers elles. Vestimentairement parlant, Leya préfère des habits discrets, ayant quand même une tendance a préférer ceux dont la couleur tourne sur des camaieus de bleus ou sur du pastélisé. Le sujet a démontré durant ses tests avoir peur de la couleur rouge, tangible à un traumatisme de l'hémoglobine après vérification du passif de la jeune femme. Pire encore, elle se retrouve complètement tétanisée, en larmes lorsqu'on la met en présence de la substance.

Dernier détail, la voix de la patiente est assez aiguë, démontrant quand même un léger alto comme dirait les musiciens. Difficile de définir son âge à cause de cette singularité si on ne le lui demande pas, mais interdiction de la traiter de gamine, un quelconque adjectif d'énervement peut obliger ma patiente a s'enfermer dans une bulle et d'ignorer le monde extérieur.

▬ En fait, nous ne pouvons renoncer à rien. Nous ne faisons que troquer une chose contre une autre. Ce qui paraît être un renoncement est en réalité une substitution.
Sigmund Freud

Introspection du sujet en cours, analyse psychanalyste
Docteur Akemi, patient n°245 : Leya

Leya ma patiente est loin d'être une dangereuse psychopathe, je dirais plutôt qu'elle est très introvertie, trop pour ainsi dire. Mademoiselle Stones est une enfant qui n'a malheureusement pas la faculté à apprécier librement et facilement ceux qui l'entoure. Pour créer un lien avec elle, il faut tout d'abord gagner sa confiance, être proche, lui donner de l'attention faute de quoi vous risquez de la butter à une impasse de sentiments et l'enfermer dans une bulle qu'elle aime se créer. Nous craignons un dédoublement de sa personnalité, et c'est pour ça que nous nous efforçons à faire un suivi régulier de ma patiente. Particulièrement sensible, souffrant de troubles phobiques qui sont les suivants : Hématophobie, Photophobie. Agoraphobie, Ochlophobie.

Ayant eu la chance d'être acceptée par ma patiente dès son plus jeune âge, considérée comme une maman, nous avons pu lui faire passer de nombreux tests de personnalité, ce qui nous donne la possibilité de contrôler les émotions du sujet. Leya est affectueuse avec les gens qu'elle laisse entrer dans son monde, on peut même dire que c'est le jour et la nuit avec son côté introverti, nous consolant qu'elle n'est pas à part des autres. Le sujet est naturellement calme, pas de crises d'hystérie apparentes, uniquement des crises d'angoisse quand on la met en présence de ses phobies. Si vous pensez que ma patiente est ennuyeuse, le genre de personne sans intérêt, vous serez surpris d'apprendre qu'elle est délicieusement complexe, pardonnez la déformation professionnelle. Être proche et admise dans son cercle d'entourage est un véritable défi, et personnellement je peux vous dire qu'il m'a fallut 3 ans pour en arriver à la connaître et à gagner son amitié. Leya a démontrée par plusieurs procédés qu'elle était douée d'une intelligente supérieure à la moyenne, toujours très studieuse, comprend et assimilant vite, ne se laisse berner par aucun subterfuge. Lui faire passer des tests sans qu'elle soit traitée comme cobaye n'a pas été une mince affaire.

Leya sait garder des secrets, sait faire la part des choses, démontre une fidélité à toute épreuve, ne serait ce qu'avec les différents docteurs qui ont tenté de la mettre à l'épreuve. En outre, elle ne démontre aucune violence, aucun comportement étrange lié à la frénésie.  Nous avons délibérément interrogés quelques uns de ses camarades de classe pour nous définir Leya en quelques phrases, voici le résultat de cette expérience.

« Leya...Stones ? Je crois que c'est la petite timide qui ne parle à personne ? En faites je vous avouerais que je ne vois pas trop quoi vous dire sur elle, je la connais de nom à cause de sa particularité physique, rien de plus...»

« Leya est très studieuse, en revanche très solitaire, on ne la voit jamais accompagnée par personne, en tant que professeur je m'inquiète un peu pour elle »

« Stones est un peu complexe à comprendre, on ne sait jamais ce qu'elle pense, ni même si elle est réceptive à de quelconques attentions, beaucoup de garçons de ma classe se sont mis en tête de la conquérir, vu qu'elle refuse sans hésitation toutes les déclarations à son égard. »

Les rapports démontrent que Leya est un sujet explicite, particulièrement composite.     

▬ La passion dominante est un lierre qui s'attache aux vertus, et les étouffe en les embrassant.
Francis Bacon

Introspection du sujet en cours, analyse sensorielle
Docteur White, patient n°245 : Leya

Leya Stones ! Ha cette patiente là ?
Difficile de définir vraiment ses appétences dans la vie, et ce n'est pas faute d'avoir essayé après maint et maint examens, tests psychologiques. Pour sûr, le sujet aime la couleur bleue et tout ce qui s'y rapporte, elle y voit comme une sorte d'apaisement et de plénitude pour reprendre ses paroles. Nous avons hasardés ma patiente à lui offrir des bonbons après chaque examens comme récompense, mais rien ne montre une aversion ni même une passion pour les sucreries. Leya mange, n'est pas du genre à réclamer la nourriture, voyant cela comme une source de vie, et non un plaisir gustatif. Néanmoins quand on prend le temps de lui faire découvrir les choses, elle est touchée et pose pleins de questions sur l'aliment. Petit à petit l'oiseau ayant fait son nid, nous avons essayés de l'ouvrir à la musique, elle apprécie particulièrement le piano, et s'endort même sur des morceaux classiques la nuit. Nous avons suggérés à sa famille d'accueil de l'inscrire à des cours de piano, ce qui remplit son quotidien et lui permet de se créer un univers coloré pour elle et semblable à son caractère.

Puis peu de temps après nous avons découverts qu'elle aimait bien dessiner, qu'elle avait tendance à apprécier immortaliser un moment sur son carnet de dessin. Leya a une fibre artistique très poussée et cela ne l'empêche pas de se compléter avec ses études et son acharnement pour ces dernières. En faites le sujet est très intéressant dans ce domaine, c'est un peu un persona qui se façonne selon ce que lui offre la vie en général et non pas de son initiative. Très émotive, ma patiente peut aller jusqu'à se laisser prendre par les larmes quand quelque chose l'émeut au point le plus culminant : un tableau, une musique. On pourrait trouver cela ridicule, mais en vrai ça ne se traduit que par un vide évident qu'elle ressent au plus profond d'elle. Mademoiselle Stones aime bien les endroits en hauteurs, les paysages, n'hésite pas à se mettre en danger ne serait ce que pour en voir un, donc ne soyez pas surpris si un jour vous la retrouvée en équilibriste au dessus du vide, nous faisons en sorte que ça n'arrive pas sans lui couper l'herbe sous le pied, juste dans le but de protéger notre patiente et d'assurer sa sécurité.

Dernier point qui montre une certaine sensibilité chez le sujet : la création. Loin d'être croyante en une quelconque forme de vie qui aurait créé l'humanité, Leya s'émerveille dans la nature, la flore, appréciant les fleurs, les entretenant comme elle le peut même quand ce n'est pas à elle de le faire. Elle dit aussi se sentir en adéquation avec l'eau, comme si l'eau la comprenait. Ce détail démontre néanmoins un attrait atypique à associer cette dernière comme son amie pour une raison elle même qu'elle ignore. La nuit également, c'est là où vous la verrez le plus.

En opposition à tout ça, Leya déteste beaucoup de choses : la foule, le sang, les lieux publics et trop urbains, la lumière trop forte du soleil. Elle déteste les odeurs de cigarette, de tabac froid dans les chambres, les surnoms, les manipulateurs. En faites, il est même plus facile de trouver chez elle des choses détestables à ses yeux. Au dernier rendez vous, elle disait même détester son père adoptif.

Conclusion, Leya est un sujet modelable selon l’investissement que peut avoir une personne envers elle.

 

▬ Le bonheur de l'amour passe comme un son, disparaît comme une ombre
William Shakespeare

Aujourd'hui à 00:34
Docteur Sanders ? Je vous écris à propos de votre patiente mademoiselle Leya Stones, j'aimerais avoir plus de précisions quant à son passif afin d'avoir des éléments pour ses prochains examens, et mettre cela dans son dossier. Pouvez vous m'envoyer le rapport d'identité du sujet ?
Je vous remercie par avance
Amicalement, Docteur Akemi.

Aujourd'hui à 00h45
Bonsoir, Docteur Akemi, vous êtes service de nuit vous aussi à ce que je vois, veuillez trouver votre demande en fichier joint. Je ne suis pas sans vous rappeler, que ce dossier est classé confidentiel et qu'il ne doit en aucun cas être modifié, transmis à une tierce personne. Tous les documents sont officiels, validés par l'Etat. je compte sur votre professionnalisme et votre discrétion.
Professionnellement vôtre, Docteur Sanders

▬▬▬▬▬

Rapport d'identité Leya Stones
Dossier de l'Orphelinat Perkins

Comme la plupart des enfants de notre orphelinat, nous ne savons précisément la raison de l'abandon de Leya. Sa porteuse génitrice s'est présentée à nous en expliquant succinctement les raisons majeures, sans nous décliner son identité. Leya a donc été laissée au plus petit âge chez nous. Ce que l'on peut en retenir de son passage, avant qu'elle ne soit adoptée, c'est que c'était une enfant réservée, ne parlant pas avec les autres orphelins, restant solitaire dans son coin, ne voulant pas se mêler aux autres enfants. Nous étions très inquiets, si bien que nous avons demandé au Docteur Sanders, spécialiste psychanalyste et psychologue de la petite enfance de venir la voir. Ce dernier nous fit comprendre qu'elle est juste perdue car elle ne connait pas ses parents et qu'elle n'a besoin que d'attention personnelle. C'est ainsi qu'en tant de directrice de l'établissement, je m'appliquais le plus soigneusement possible à cette tâche difficile, moi qui est très souvent débordée par la paperasse. Je pense avoir réussie, en tout cas, elle est bien plus épanouie à présent, se familiarisant avec nos autres petits réfugiés. Leya a été adoptée par la famille anglaise Peterson, une famille équilibrée de situation moyenne et aisée, à l'âge de 5 ans, elle est partie de notre orphelinat le 21 mars de l'année 2004.

Rapport médical, Docteur Daniels  
Causes : Brûlures et sensation d'opression.

Leya Peterson souffre de ce qu'on appelle l'albinisme. Cette pathologie entraîne une sensibilité aux sources de lumière dites denses. Une nouvelle exposition est fortement déconseillée sous peine de troubles psychiques accrus. Recommandation de ports de vêtements isolants jusqu'à apaisement de la patiente. Découverte de photophobie quand cette dernière a subit maux de têtes et vertiges après avoir regardé une lampe allumée. N'aura pas de conséquences graves plus tard, veillez au sources fortes de luminosité.

Coupure de presse britannique « The times »


On pourrait penser qu'il est un fan incontesté du plus célèbre tueur en série de Grande Bretagne, et pourtant il n'en est rien. Jack Peterson est un père de famille des plus ordinaires, peut être un peu trop bordé sur sa situation financière et celle de la société, en parfait citoyen britannique, ce qui aura causé ce désastre. Il est 19h30, un voisin a entendu des cris, des bruits de verres lancés contre des murs, voir de la vaisselle brisée. Cela aurait pu ressembler à une dispute conjugale à priori disait-il, mais il était loin de se douter de l'abomination qui allait avoir lieu.

Appelant la police lorsque tout était devenu trop calme, il préféra expliquer la situation brièvement, espérant au fond de lui que ce silence des plus troublants après la tempête ne soit pas porteur de mauvaises nouvelles.  Il n'était pas spécialement proche des Peterson, mais les connaissait pour être une famille psychologiquement équilibrée.

« J'étais loin de me douter que Jack Peterson pouvait faire une chose pareille...» affirme t-il

Le chef de cette famille malchanceuse commettra son meurtre dix minutes plus tard. L'arme du crime, un simple couteau de cuisine très aiguisé. Il égorge sa femme, puis l'assène de plusieurs coups de couteaux dans le ventre, avant d'éventrer cette dernière. Il se retourne ensuite vers sa fille âgée de 10 ans, témoin de la scène, tentant tout d'abord expressément de l'agresser sexuellement. C'est pendant sa tentative que les forces de l'ordre appelées par le voisinage débarquèrent avant qu'il ne soit trop tard. Tout porte à croire que son objectif premier était de récupérer les organes pour les revendre au marché noir afin de se sortir de l'endettement, réservant le même sort à sa fille, il avait surement pour objectif de se débarrasser des corps et étouffer l'affaire. Personne aujourd'hui ne connait vraiment la crise de cette folie, dans l'esprit d'un homme dit "normal" par ses collègues de travail. Jack Peterson a été arrêté,  condamné à 25 ans de prison, l'enfant a été placée en cellule psychologique, dans quelques jours, elle sera placée dans une famille d'accueil.

Rapport médical, Docteur White  
Causes : Tentative d'agression et témoin d'un homicide volontaire, suivi psychologique

Le sujet s'est enfermé dans un mutisme, n'adressant la parole à personne, et ne prononçant plus aucun mots. Le soir, on entend des sanglots venant de la chambre. La patiente souffre d'insomnies depuis l’événement, et ne fait plus confiance à personne. La situation n'est plus sous nôtre contrôle. Demande de transfert dans la cellule psychologique de Tokyo acceptée. Après négociation, le tribunal de grande instance britannique décide de placer Leya Peterson dans une famille d'accueil britannique, immigrée au Japon, parenté à la défunte mère adoptive de l'enfant " La famille Stones". Le Docteur Sayaka Akemi reprend le dossier en cours, et obtient jurisprudence de l'état psychologique de mademoiselle Peterson, la patiente n'étant pas en âge de décider.

Dépôt de plainte de Leya Stones

Faits présentés : Mademoiselle Stones, adolescente âgée de 14 ans atteste avoir été victime d'une tentative d'agression par monsieur Satoshi Takama, âgé d'un an son aîné. Elle se serait retrouvée embrigadée dans une soirée d'une dite collègue-amie, suivant l'effet de masse. Elle certifie avoir été de suite mal à l'aise et avoir voulue rentrer immédiatement après avoir vu la foule. Malheureusement, l'ambiance bien trop alcoolisée l'empêchant de s'éclipser, un jeune homme et un de ses amis même ayant été trop insistants. Elle se serait retrouvée enfermée contre son gré dans l'une des chambres de la villa où se passait les festivités trop joyeuses. Elle dit avoir été tétanisée par la peur et sauvée par son amie in extremis.

Nous avons entendu les faits de la témoin, qui atteste sur l'authenticité des paroles prononcées.    

Dernier rapport médical, Docteur Akemi  
Causes : Nouvelles pathologies psychologiques apparentes

Le sujet présente un trouble lié aux endroits publics et espaces trop ouverts.
Le sujet présente également un trouble lié à la foule et à l'effet de groupe. Tentative d'ouvrir la patiente à un éveil artistique par le biais d'activités extra scolaires, lui permettant de combler le vide qui s'est formé dans son cœur. Présente un attrait particulier pour le dessin, la musique et le piano, arrive à reprendre confiance en elle, mais peine à refaire confiance aux autres. Mademoiselle Stones souhaite cesser les suivis psychologiques, estimant qu'on la prend pour un cobaye depuis bien trop longtemps à ses yeux, et supporte mal le fait d'être prise pour un rat de laboratoire, ayant l'impression qu'on ne l'aide en rien. Trouble psychique détectés, animosité apparente envers le domaine médical. Refuse ses suivis depuis deux semaines déterminant de son initiative qu'elle n'en a plus besoin.        

▬▬▬▬▬▬     

On lui a menti sur toute la ligne ! En vérité les sentiments qu'on éprouvait pour elle, tout ça n'était que du pur professionnalisme, un tissu de mensonges couplé à l’appât du gain. La vérité ? Pas une seule fois ils ne se sont intéressés vraiment à elle, savoir ce qu'elle ressent, ce qu'elle veut, ce qu'elle souhaite entendre. Toute sa vie n'est qu'illusion.

Loin de toute cette vie chimérique, l'année 2017 arriva bien plus rapidement qu'elle ne l'avait vu approcher. Par le biais de sa tante, un poste pour un emploi dans la bureautique s'ouvrait à elle, de nouvelles perspectives de construire sa vie sur la marche des moutons de la société actuelle. Ce n'était pas ce qui l'attirait le plus, mais ça lui permettait de payer ses études, de vivre sa vie. Pourtant ça ne remplissait pas le vide qui s'était créé en elle, l'impression que son existence ne lui avait jamais appartenue. Comme toujours, Leya sortait tard des bureaux, pour éviter le soleil perceptible et les rayons du coucher trop ardents. Marchant dans l'ombre, comme une âme en peine.

Qu'était ce donc que cette sensation sur ses joues ? Des larmes....? C'était bien la première fois qu'elle pleurait après l'affaire de la famille Peterson...Enfin personne ne lui en voudrait de se laisser aller là maintenant ? C'est alors qu'il apparut, l'espoir apparent, la clé de voûte de son salut. Leya ne pouvait apercevoir son visage, car il était enchaperonner d'une cape épaisse. Il semblait jeune, peut être du même âge qu'elle. Il lui fit signe de la suivre, et l'amena à un stand ambulant de crêpes, à peine quelque pas d'ici.

Restant toujours très silencieuse, elle se contentait de l'observer et d'accepter son présent qui s'avérait être un geste affectueux pour elle. Leya ne savait pas pourquoi elle se sentait en sécurité auprès de cet individu dont elle ignorait jusqu'à même le patronyme, mais elle n'oublierait jamais cette heure passée où il lui dessinait cet endroit paradisiaque où elle aurait la chance inespérée de retrouver des personnes comme elle, souffrant d'un mal être, cherchant jusqu'à même le but de leur vie, le seuil de leur cénesthésie.

Acceptes-tu mon offre ?  

Comment refuser une occasion inespérée ? Leya voyait là du côté de ce miroir, ce monde impie enclin à disparaître dans les méandres de l'égoïsme humain, de leur avidité et de leur cupidité les poussant dans les retranchements les plus absolus. et du côté qu'elle ne voyait pas ? Un monde nouveau, un monde inconnu où elle n'attendait que croquer la vie qui pour l'instant ne lui appartenait pas. Le choix n'était pas implexe.

Et c'est ainsi que disparut, Leya Stones, du cartel qui l'avait dévorée tel le loup dans le conte que lui lisait le Docteur Akemi quand elle était une enfant candide.

La première parole que Leya a prononcée en entrant dans son cabinet :


Il semblerait qu'elle commence à avoir une aversion pour les médecins en général. Bien évidemment elle a refusée d'en dire plus et reste très secrète quand à son passé. Le psychologue estime quand même qu'elle passe le voir au moindre problème, n'étant pas très convaincu par son état mental. Pas de frénésie, ni de délinquance apparente. Leya n'est un danger pour personne, elle souffre juste d'un trouble émotionnel fort. Le psychologue lui suggère de s'ouvrir aux autres étudiants et de les accepter dans sa bulle.