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[EVENT - 1] Hééé, héé, coucou, tu m'ouvres ?! • Jédéni ♥
##   Sam 19 Mai 2018 - 19:36
Jérémy Evrard Williams

Personnage ~
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Jérémy Evrard Williams
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Age : 30
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Jérémy perçoit son ton cynique... Pour une fille qui était pleine de joie, prompte à se montrer sympathique alors qu'elle s'était reçu la vitre en plein dans le bec, c'est un revirement intéressant. Toujours plié, il la fixe du bout du canapé dans lequel il s'est casé. Elle parle et pose des questions, mais il est resté sur ce qu'elle a dit en premier ; "ce n'est plus vraiment le cas"... Le semblant de sourire de Jérémy s'efface, elle n'arrive plus à manger. Il plisse un peu ses paupières. Il réalise soudain pourquoi le Loup l'appelle "Sunshine" parfois ; quelle que soit l'émotion qui la traverse, elle irradie. Il tenta vainement de deviner comment pouvait le percevoir le Sensitif mais c'était peine perdue puisqu'il comprenait à peine ses pouvoirs alors ceux des autres...

Il l'observe comme ça longtemps, à demi caché par sa tasse, la série toujours à l'arrêt sur l'écran de télé. Comme si lui aussi avait été mis sur pause. Mais ça bouillonne à l'intérieur ; il comprend que Nicolas n'a pas tout raconté de son passé à tout le monde, il comprend que c'est une nouvelle pour la rouquine, qu'ils se soient battus, il apprend que ça l'énerve potentiellement, la violence. Ou tout simplement Jérémy l'énerve. Il mordille sa lèvre.

Elle est conne. Elle croit qu'on a eu des cicatrices en apprenant à cuisiner ? Et Nicolas en apprenant la valse peut-être ?
Tu ne peux pas demander à une personne comme elle, qui a une vision bien différente de la vie par rapport à la tienne, de te comprendre ou ne serait-ce que te pardonner.
Je le mérite pas de toute façon.

Elle mange avec bien moins d'appétit que tout à l'heure. Ça le dérange. Elle mange, c'est vrai. Et c'est bien de manger... C'est parfait. Mais elle a perdu l'entrain qui lui faisait comprendre qu'elle aimait ça. Juste parce qu'elle venait d'apprendre que ses mains avaient coupé de la viande... et de la chair. Elle lui a posé une question après ce qui lui a semblé être une éternité de silence. :

-Hm.

Finalement c'était bien le silence...

...

-Je ne peux pas parler à la place de Nicolas...

Aussi bizarre que ça puisse paraître. :

-Je m'entends bien avec lui parce que... j'crois que j'ai rendu les armes.

Il l'a regardé droit dans les yeux en attendant qu'il le frappe. Il l'a foutu au sol et n'a plus bougé. Il a perdu ses pouvoirs et s'est raccroché à son bras.

Pour la deuxième question il prend son temps. Il quitta enfin la rouquine des yeux pour les poser sur son avant-bras gauche. Il tenta vainement de serrer son poing mais une vive douleur traversa ses nerfs, le tétanisant une seconde avant de forcer ses doigts au repos, n'ayant même pas frôlé sa paume. :

-J'ai changé une fois.

Et voilà.

Arrête de me parler sur ce ton. J'ai tué pour moins que ça.
Tu crois que j'ai aimé me battre c'est ça ? J'ai fait ce qu'il y avait à faire.
J'ai déjà du mal à me supporter quand je me regarde dans le miroir, rien ne t'oblige à rester.

Jérémy finit sa tasse, en observe le fond avant de se déplier, comme un géant, et se lever. :

-Tu veux un chocolat chaud ? J'ai des marshmallows.

J'ai rendu les armes.
Jérémy était fatigué. Jérémy était fatigué parce qu'il n'y avait rien à leurs yeux de commun des mortels qui pouvait justifier ce qu'il était, ce qu'il ne pouvait changer, ce qu'il ne pouvait accepter. Qu'à chaque fois qu'il croyait avoir quelque chose de bien, on le lui retirait. Il était tout simplement à bout. Alors qu'elle le déteste, qu'elle fuit, qu'elle reste. Il s'en fout. Le Loup reçoit des caresses et le Chasseur est honni. Il se rend.


#660006
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##   Dim 20 Mai 2018 - 19:53
Ariana Vicente

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Jérémy est un mur. C'est un mur impassible, qui se tait et observe, qui analyse, qui attend le bon moment. Il a l'air imperturbable, et elle se demande au fond s'il l'est vraiment. Il tique parfois, sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Mais il ne répond pas à ses questions. Ca ne l'empêche pas de continuer. De meubler le silence. Elle aimerait mieux qu'il relance la série, pour qu'ils aient au moins l'impression de ne pas être assassinés sur place par le poids de l'ambiance. Lourde. Infecte.

Elle continue à manger après avoir posé ses questions, en se disant qu'il n'y répondra sûrement pas. Elle glisse malgré tout un oeil vers lui... Il a l'air perturbé. Il vient de me dire qu'il a poignardé Nicolas, et il a l'air perturbé, répète-t-elle dans son esprit, sans trop savoir si ce fait la met en colère ou la stupéfie totalement. Il y a trop de choses qui bouillonnent, ça remue beaucoup, à l'intérieur. Généralement, l'Eau est calme ; aujourd'hui, c'est la tempête. Elle ne sait pas pourquoi. Elle ne réfléchit pas vraiment aux émotions qu'elle ressent — elle se contente de les ressentir, fort et pleinement.

Dans tous les cas, elle se sent observée et ça l'opresse. Ariana n'aime pas le regard des autres. Elle rit lorsqu'elle fait des bêtises et qu'on la regarde pour ça, que les autres la jugent. Elle a l'habitude, c'est même très certainement le but : s'habituer et habituer les autres, pour arrêter de les décevoir. Pour arrêter de se décevoir. Mais là, c'est différent. Il semble vraiment réfléchir.

Mais il juge aussi. Et là, il a sans doute de quoi. ((Stupide Aria))

Elle reporte son attention sur son assiette en se forçant un peu à finir. Et il reprend la parole. Oh. Elle ne s'y attendait plus vraiment, vu le temps qu'il a pris. Elle retient un soupir, le regarde. Jérémy semble serrer le poing ; elle remarque seulement les bracelets-éponge, il les porte tout le temps ((mais c'est comme un tatouage : avec le temps, on fait abstraction)).

Ariana est perdue. Elle ne sait pas s'il est peiné ou en colère. Elle ne sait pas quoi lui répondre ; pour la première remarque, parce que ça ne sert à rien d'insister là-dessus. Pour la seconde... elle saurait quoi lui dire, et les mots lui brûlent les lèvres comme une flamme. Elle se contient, se contente de le regarder se lever avec cette lueur lasse dans les yeux. Elle acquiesce.

—Oui, s'il te plaît. C'est gentil.

Elle termine de manger. Se lève, et le rejoint dans la cuisine, préoccupée par leur discussion étrange. Elle observe son dos, ses cheveux blonds illuminés par la lumière du plafonnier, comme une auréole. Elle reste quelques secondes à le fixer, avant d'avancer à petits pas vers lui. Elle s'attache rapidement les cheveux avec son élastique, met l'assiette dans l'évier pour commencer à la nettoyer et la mettre machinalement au lave-vaisselle.

—Tu as besoin d'aide ? demande-t-elle doucement en désignant la casserole de chocolat.

Sans cesser de le regarder, d'observer ses gestes, ses mouvements. Elle reste à côté, à attendre. Elle contient encore ce qu'elle souhaite dire, mais ses lèvres brûlent comme si elle avait embrassé de l'acide.


HRP : Je sais pas ce qu'il se passe dans ce topic aled


S'émerveille en #E7654D


Dernière édition par Ariana Vicente le Mer 20 Juin 2018 - 0:26, édité 1 fois
##   Mer 6 Juin 2018 - 3:43
Jérémy Evrard Williams

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Il se lève donc, et commence à faire bouillir du lait dans une casserole quand elle dit qu'elle veut bien un chocolat. Il ferme les yeux, un court instant, se disant qu'il allait enfin s'éloigner un peu de tout ça au cœur de sa cuisine -'fin la cuisine de Williams, mais on peut pas dire qu'il ne se l'ait pas appropriée un peu depuis son arrivée. La p'tite rouquine a retenu toutes ses questions, cela s'est vu, avant de lui répondre, mais qu'importe qu'elle les lui jette un jour au visage ou non. C'était un peu de sa faute aussi ; il avait eu besoin de parler apparemment, elle était là au mauvais endroit au mauvais moment... et puis elle était rousse aussi, on pouvait pas trop lui en demander niveau réflexion.

Il avait le sucre vanillé dans une main et la cannelle dans l'autre quand elle vint vers lui pour lui demander s'il avait besoin d'aide. Elle s'était attaché les cheveux et elle avait rangé son assiette dans le lave-vaisselle... Ça, il l'avait remarqué d'un simple coup d’œil. Pour le reste, il eut du mal. :

-De l'aide ?

Pour la cuisine ? Tu es étonné ? C'est sa place en même temps la cuisine, même si elle est maladroite ça reste une femme. C'est son instinct qui lui a dit d- Pour la cuisine. Jérémy posa les ingrédients qu'il avait dans sa main sur la table de travail. :

-Oui. Euh. Tu peux le doser à ta façon si tu veux. Tu veux du cacao en poudre ou des carrés de chocolat noir à ajouter au lait ?

Battement de paupières. :

-Et... tu préfères du sucre vanillé ou une gousse de vanille ? Je sais que c'est meilleur avec une gousse mais j'mets du sucre parce que c'est plus économique, à la longue et j'aime bien ce qui est sucré.

Woh. On s'calme.

Il s'arrête soudain et la regarde. Vraiment cette fois. Il sait qu'il l'a blessée. Il ne sait pas comment, il ne sait pas pourquoi, il ne sait pas si c'est réparable et il ne sait pas s'il a envie de le réparer... Mais comme lui a dit Asbjorn il y a pas si longtemps : "Parce que la vraie beauté de Terrae, sa vraie force, c’est que même quand quelqu’un se plante, fait une erreur, on le pardonne."... Oui bon il l'a dit à Nico mais il avait compris qu'il lui disait à travers lui c'bon ilépakon RESPECTEZ MON AUTORITÉ SCREUGNEUGNEU. :

-Ar-... Ariana c'est ça hein ? Boulette numéro une, ne plus être sûr du prénom de la rouquine. J'ai plus la prétention de dire que je suis quelqu'un de bien. J'ai juste... J'ai juste fait ce qu'il m'a paru juste de faire pour survivre, à l'époque. Je commence à comprendre que le monde est... comment dire... plus grand ?... J'en sais rien. Faudrait que j'en parle à Nico, d'ailleurs. Mais...

Soudain, il a l'impression d'avoir mal au ventre. Juste l'impression, comme si quelque chose le creusait à l'intérieur. Il inspire. :

-Mais je crois avoir compris que j'avais droit à une chance ici. Pas une seconde, comme on essaie de me faire croire depuis que je suis là, mais vraiment une chance. Je sais pas en quoi. Je sais pas comment... Alors en attendant, je fais ce que je sais faire, cuisiner, et j'attends de voir...

Il plisse les paupières comme s'il n'était pas sûr de ce qu'il disait. :

-Alors si t'as un truc à dire te retiens pas. J'en prends plein la gueule depuis septembre, alors lance-toi. ...C'est jamais bon de retenir un truc toxique en soi, alors profite que je sois pas du genre à vaciller pour ça pour te lâcher.

Il sortit les marshmallows du placards. :

-Comme ça après, on pourra finir l'épisode sans se sentir mal à l'aise... ce serait dommage hein ?


#660006
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##   Mer 20 Juin 2018 - 2:02
Ariana Vicente

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Ariana Vicente
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Jérémy a l'air surpris. Par l'incongruité de sa question ou celle de sa présence ? Les yeux verts de la rouquine restent plantés dans ceux d'or du grand gaillard. Tout est doré, chez lui ; tout est lumineux. Même son visage, même ses traits ; même ses lèvres, même ses cheveux ; même ce qui brille, étrangement, bizarrement, tout au fond de ses yeux. Elle attend une réaction, sans vraiment bouger, sans vraiment penser. Ses idées ne se fixent pas sur des mots — plutôt les images, les sensations. La pulsation de son coeur dans sa poitrine, mais qu'elle sent aussi dans ses poignets, dans son cou, sur ses tempes.

Elle bat des paupières, plusieurs fois. D'incompréhension, sûrement. Elle n'est pas vraiment surprise. À vrai dire, elle ne sait pas trop ce qu'elle ressent, à part ce trop-plein qu'elle étouffe comme un bébé qui braille depuis des heures. Elle acquiesce, lentement ; quand elle se tait, Jérémy parle. Il parle beaucoup. Pour meubler le silence, ou bien se faire pardonner ? La question reste en suspens un instant. Elle sourit plutôt, naturellement — pas besoin d'effort pour ça, c'est un peu comme respirer.

Une partie d'elle voudrait croire — non, elle y croit — que Jérémy n'est pas quelqu'un de mauvais.
Une autre partie d'elle  voudrait — non, elle voudrait — le voir disparaître à tout jamais.
La dernière partie d'elle, celle qui est aux commandes, s'en fout juste royalement.
((ça aussi c'est faux))

Elle veut répondre, sur le ton de la conversation, sur le ton d'une conversation calme, normale, sur le ton d'une conversation où elle aurait pu rire de sa maladresse, où elle aurait pu le comparer à un chaton qui n'est pas encore tout à fait sociable, où elle aurait pu répondre "Oh, moi aussi j'aime ce qui est sucré !". Mais Jérémy réalise, il s'arrête, il respire, il la regarde. Elle incline la tête. Comme pour le mettre au défi de parler. Impassible et silencieuse, elle regarde, comme un animal méfiant mais pas effrayé, curieux mais pas intéressé.

Quand son prénom s'échappe de ses lèvres, elle se sent forcée d'acquiescer. Oui, c'est Ariana. Elle n'aime pas trop qu'on l'appelle comme ça, tout le monde l'appelle Aria. Il n'y a qu'Hamilton qui l'appelle par son prénom entier. Hamilton et quelques personnes qui ne la connaissent pas trop, ses collègues. Mais il essaie, alors elle se retient de le corriger. Peut-être que c'est mieux comme ça, ça met tout de suite de la distance. Elle n'a pas envie d'être proche de lui — moins qu'à son arrivée — peut-être un peu — pas depuis qu'elle sait.

Elle écoute. Elle retourne un peu dans son corps. Un peu plus. Elle ressent à nouveau, un peu plus. L'incompréhension, la douleur. Elle a envie de pleurer, au fond — c'est plus facile d'enterrer tout ça. Plus facile de faire comme si rien n'existait, de faire comme si on n'avait pas envie d'exploser. Elle respire.

Ariana ne connaît pas Jérémy. Elle ne sait pas trop par quel miracle elle se donne le droit de le juger ((il a poignardé Nicolas)). Elle se rend compte qu'elle n'est vraiment pas calme, vraiment pas maître d'elle-même, quand bien même elle le laisse au mieux paraître. Être ou paraître, la question du jour.

Il a fait ce qu'il a fallu pour survivre. ((il a poignardé Nicolas))
Il a poignardé Nicolas pour survivre. ((pour survivre ?????))

Elle se mord la lèvre.
Il n'a pas l'air bien.
((il a poignardé Nicolas putain.))

Elle le laisse finir, elle observe encore l'hésitation. Le plissement, la crispation, le ton, la voix, les mots, l'ouverture.
((il n'a pas l'air bien...))

Elle aussi, elle a la gorge serrée. Elle a les yeux un peu humides. Elle a envie de pleurer, et elle le ferait bien, là, tout de suite, mais elle ne peut pas.
((je ne peux pas.))

Et elle acquiesce.
Elle a l'impression d'avoir perdu une bataille. Elle ne sait même pas contre qui elle se battait. Sûrement contre elle-même.

Et elle sourit.
Elle a l'impression de se trahir encore. Mais cette fois, elle se trahit consciemment. Elle fait l'effort. Elle y met du sien. Elle veut sourire. Vraiment. Il est sincère. Il est doux. Un peu tordu, en fait. Peut-être un peu violent, du coup. Il est triste. Il est grimace.

Tout doucement, elle tend la main vers Jérémy. Impulsion contrôlée. Elle touche son bras, au niveau du biceps. Comme pour vérifier qu'il existe vraiment, qu'il est vraiment là.

... Et c'est con, mais il existe vraiment.

Toute petite face à lui, elle reprend sa main chez elle.

—J'aime bien le sucre aussi, lâche-t-elle tout doucement. Avec des carrés de chocolat.

Elle a encore la gorge serrée. Ca s'entend, malgré le chuchotis. Elle ne pleurera pas, mais elle en a envie.
Elle ne fait pas semblant, pour une fois. Elle essaie juste de se reprendre. Ne pas craquer. C'est pas si facile, hé...
((c'est plus facile quand on ne ressent rien du tout.))

Elle se tourne un peu. Elle sait où est rangé le chocolat, ils font des gâteaux, parfois, avec Nicolas. Ca lui fait du bien de penser à lui ((non, Jérémy a-)) malgré tout ça. Elle souffle. Lève les yeux. La lumière...

—Je ne te connais pas, reprend-elle finalement. Je ne te connais pas, mais tu as fait du mal à Nicolas.

Elle se tourne vers lui, elle a lâché ça sans s'en rendre compte. Elle ne ressent à nouveau plus qu'un bourdonnement. Mais son regard est plus désespéré qu'en colère.

—Pour ça, je ne te pardonne pas, parce que ce n'est pas à moi de le faire. Ce n'est pas à moi de dire si tu mérites une chance ou pas. Mais tout le monde en mérite une. Tous ceux qui sont ici en méritent une.

((Parce que l'Eternel est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et- non, non, non.))
Gorge serrée. Ca revient.

—Parfois, tu es gentil, tu sais ? (Voix qui s'étrangle.) Tu dis que tu l'es pas... mais parfois, tu es gentil...

Et je ne comprends pas...
Elle détourne les yeux, comme pour cacher l'ombre un peu bleuté qui s'y est glissée.

—Et là, je suis... en colère ? Et je suis triste. J'ai pas envie- J'aimerais-

J'aimerais que tout le monde puisse être heureux. À quel point je peux avoir l'air conne, en disant ça ?
Elle se mord la lèvre. Fort. Aussi fort qu'elle se sent faible. Vraiment très fort.

—Terrae, c'est vraiment ma famille. Et...

Elle respire. Lentement.
Respire. Len.te.ment.
Elle ferme les yeux. Les rouvre. Elle se sent un peu mieux. Elle arrive à nouveau à sourire, malgré les yeux un peu humides. Elle ne sait pas pourquoi elle lui dit tout ça. Ca n'a ni queue ni tête. Elle en a besoin.
Peut-être qu'ils pourront regarder leur épisode sans malaise, après ça.
((ou peut-être pas.))

—Tu as changé, une fois...

Elle sourit.
C'est toujours triste. Beaucoup plus doux. Elle ne pleurera pas.

—Mais tu as encore toute ta vie devant toi, tu sais ?

Pour changer encore.
Grandir un peu.
Briller vraiment.
((même à l'intérieur))


S'émerveille en #E7654D


Dernière édition par Ariana Vicente le Mar 31 Juil 2018 - 18:56, édité 1 fois
##   Mar 31 Juil 2018 - 18:29
Jérémy Evrard Williams

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Jérémy Evrard Williams
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Elle l'a touché. Elle a touché son bras de manière si légère qu'il n'était pas sûr au début qu'elle avait bien sa main posé là... Mais il eut un frisson, posa ses yeux sur cette main intruse et se contracta tout entier uniquement à ce bref instant. Jérémy aimait les contacts. Jérémy aimait cercler quelqu'un de ses bras, surtout depuis la naissance de Charlotte, mais il s'était rendu compte qu'il avait toujours été comme ça. Mais qu'on vienne le chercher, lui, surtout pour un geste si doux, si lui paraissait étrange. Surtout une fille. Surtout une rousse... Ça lui faisait se demander ce qu'elle voulait de lui. Cherchait-elle à lui soutirer une information ? Voulait-elle sa protection en échange de sa chair ? Devait-il encore une fois se forcer à faire toutes ses choses qu'il ne voulait pas avec une étrangère ?... Non. Elle aimait aussi le sucre et préférait des carrés de chocolat. Il inspire alors, s'étant arrêté de vivre durant ce bref moment, attendant quelque chose de pire, quelque chose dont il pensait être protégé à Terrae...

Attends... protégé ? ici ?

Sa mâchoire se contracte. Il ne veut pas penser. Il... veut faire du chocolat. Il reprend vie, quand elle reprend la parole et lui tend le chocolat. Si d'abord il a un recul, uniquement parce qu'il se demande comment elle a pu savoir l'emplacement de l'ingrédient, il finit par s'en emparer délicatement en la regardant dans les yeux. Elle ne le pardonne pas, qu'elle dit, et ses sourcils s'abaissent à ces mots. Beh... Bien sûr que t'as rien à pardonner ! Je t'ai rien fait !... Je crois ? Il songea un instant mais à part lui foutre un morceau de mouchoir dans le pif sans trop de délicatesse, il voit pas. Mais apparemment, ça concerne Nicolas et ce qu'il a pu lui faire... Quand ça lui monte au cerveau, ses yeux se perdent derrière elle, à la recherche de ce pourquoi il devrait être pardonné par lui. Mais tout ce qu'il a fait est justifié. Oui ? Non je ne veux pas ton avis.

Elle dit qu'elle peut être gentil. Alors là PREMIÈRE NOUVELLE, y'a de quoi rire mais il ne le fait pas, parce qu'elle est très sérieuse et, de la façon dont il l'avait rencontrée, il s'attendait pas à du sérieux venant d'elle... Enfin elle ajoute qu'elle est en colère... et triste. Les sourcils de Jérémy s'abaissent à nouveau... Parce qu'il n'a AUCUNE fichtre IDÉE d'où elle peut bien être en colère. Enfin... Peut-être qu'elle l'est mais il n'y a rien sur son visage, ses expressions, ses mots qui le montre. Il recule un peu, comme pour mieux voir l'ensemble de la petite personne qu'est Ariana, mais rien ne lui vint. Elle a une respiration profonde et elle mord ses lèvres... Elle est triste, elle retient des mots... Mais Jérémy ne perçoit aucune trace de la colère qu'il connaît. Connaître, c'est le mot-clef. Ses mains s'agitent faisant le chocolat pour deux mais son regard est toujours tourné vers elle.

Jérémy est perdu. C'est pas comme sa rencontre avec Asbjorn où tout semblait si facile vu que le caractère du personnage était facile, à ses yeux. Le Téléporteur avait juste eu la facilité d'accepter ses travers... Mais elle, non. Mais il ne comprenait pas pourquoi... :

-Pourquoi tu devrais me pardonner ?... J'ai rien demandé tu sais.

Il gratta ses cicatrices à travers son bracelets éponge, mordilla sa lèvre sans chercher à le cacher. Il ne comprenait rien de ce qu'il se passait alors il ignora totalement le fait qu'elle l'avait dit "gentil". ...parce que c'est clair qu'elle est conn- qu'elle ne sait pas. :

-Et comment ça Terrae c'est ta famille ? T'es orpheline ? T'as pas une vraie famille ailleurs ?

Encore une notion qu'il ne comprenait pas du tout... C'est à quel point Terrae leur a pourri le cerveau avec des merdes pour qu'ils en soient à croire qu'ils sont une "famille". Surtout dans des temps aussi compliqué. Jérémy ajouta le sucre dans le lait avant de touiller. :

-Toute ma vie... Hm.

Toute une vie à se repentir pour les autres ? Toute une vie pour se sentir coupable à chaque fois qu'il voyait son reflet ? Non. Jamais. Il ne voulait plus ressentir ça.


#660006
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##   Ven 7 Sep 2018 - 18:56
Ariana Vicente

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C'est comme si le temps se suspendait dans la cuisine de M. Williams. Leur discussion est aussi un échange silencieux auquel se confronte la réalité de la vie. Le visage de Jérémy est tendu, crispé, froncé ; tout son corps crie que la situation dans laquelle il se trouve lui déplaît, mais aussi qu'il n'y comprend pas grand-chose. Ou peut-être réalise-t-il ? Elle n'en a pas l'impression. C'est plus... Comme... De la confusion. Mais le pauvre n'a pas des expressions faciales très variées, et quand d'autres personnes se contenteraient de hausser les sourcils, lui les fronce davantage.

Et Ariana, elle, se sent observée, analysée. Elle le laisse faire, même si ça l'agace ; elle aurait envie de se planquer derrière un pan de mur, mais elle se contente de laisser le Feu la regarder comme il disséquerait une grenouille. Même pendant qu'il prépare leur chocolat chaud, il ne la quitte pas des yeux. Et elle soutient son regard sans bouger, yeux humides, les lèvres closes mais pas pincées.

Enfin, pas jusqu'au moment où cet abruti rouvre la bouche. Lui est étrange — gêné ? Confus ? Il se gratte les poignets (au travers des bracelets ; est-ce que ça lui coupe la circulation du sang ?) et se mord la lèvre. Comme un enfant que l'on gronde.

Ce type est vraiment un gamin. Il a fait du mal à Nicolas, oui, mais il a l'air de rien comprendre à la vie.

La pitié qu'elle ressent pour lui s'accentue — ça doit être ça, cette émotion étrange qui la retient de lui hurler dessus. Les deux versants de la compassion, hein.

Elle s'appuie contre le plan de travail et continue à l'observer, elle aussi. Elle ne fuira pas son regard, pas cette fois, pas maintenant ; trop de colère, trop de fierté. Elle a du mal à sourire cette fois, et elle n'essaie pas — mais son ton restera doux mais déterminé, en toutes circonstances. Comme face à un enfant.

—Tu vis avec lui alors que tu lui as fait du mal. Tu auras bien à te faire pardonner un jour.

Mais pas par elle. Elle, elle restera simplement en colère. Et un jour, peut-être qu'elle pourra passer au-dessus, qui sait ?
Qui sait...

Elle se tend à la mention de famille. De l'orpheline. Son regard se brouille. Elle ne pleure pas, mais elle est loin. Elle est loin à nouveau dans cet hôpital ; elle est loin à nouveau dans cet endroit où on l'a amputée d'une partie d'elle.

—J'en ai une, en Espagne. Mais ma vraie famille est ici. Celle dans laquelle on nait, on ne la choisit pas.

Ici, elle peut être aimée. Ici, on tient à elle. Ici, on ne la force pas à faire des choix qui n'en sont pas.

.… Sûrement.

—Je n'ai pas parlé à ma mère depuis plusieurs années, reprend-elle  en haussant une épaule, une étrange grimace sur le visage.

Elle sourit et se détourne pour mettre fin à la conversation.

—Je vais aux toilettes.

Ariana trottine jusqu'à la salle d'eau et se contente de fermer la porte à clé, puis s'approcher du lavabo pour se passer de l'eau sur le visage. Ses mains agrippent le bord de la bassine, elle respire lentement et ferme les yeux, espérant pouvoir laisser s'enfuir toutes ses émotions de cette manière. Ou, plutôt, les enterrer sous le tapis des cent mille choses qu'elle contient chaque jour. Le bout de ses doigts humides gèle en même temps que la fine pellicule d'eau encore présente dans l'évier ; elle souffle encore.

Ce type, Jérémy. Elle ne sait pas trop comment elle est censée réagir. Elle aimerait le faire avec compassion, et elle en a ; mais la compassion côtoie la pitié et la colère, et le mélange des trois n'est vraiment pas bon du tout. Il faudra vraiment qu'elle en parle avec Nicolas... Un jour... Peut-être. Mais Nicolas ne se confie jamais ; pas à elle. Comme cet été...

Elle soupire, fait retourner la glace à l'état liquide et ressort de la salle de bain uniquement lorsqu'elle a réussi à reprendre son sourire. Habituel, mais factice. Il paraît que sourire rend plus joyeux. Parfois, ça marche. (Parfois non.)

—Besoin d'aide avec le chocolat ? Merciiii.

Enfin, a priori il devrait déjà avoir terminé. Vivement qu'elle parte. Ou que Nicolas arrive. Ca devient trop dur pour elle, là.



edit :
Et ils terminent leur épisode, et Nicolas revient, et tout il est bien qui finit bieeeeen !! Mais Aria, elle, oubliera pas !


S'émerveille en #E7654D
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