• Prénom :  Lys ( Elisabeth )
• Nom : ATKINS (ne le connait pas)
• Âge : 23 ans
• Affinité et pouvoir :  Tonnerre Solaire

La demoiselle mesure aux alentours d'1m70-75, fine et gracieuse dans ses mouvements. Relativement adroite, elle marche beaucoup en sautillant. Un peu hyperactive, elle cherche toujours à s'occuper les mains. Elle porte la longue crinière dorée de sa mère, virant parfois au blanc lorsque le soleil est haut et chaud. Ses cheveux tombent jusqu'à ses hanches, presque toujours lâchés au vent. Elle ne les noues que lorsqu'elle en ressent le besoin mais déteste la sensation de ses cheveux tirés. Ses yeux changent légèrement de teinte en fonction de la luminosité et parfois de ses humeurs, passant ainsi par le bleu foncé, l'indigo, l'océan pour arriver au cyan. Ses traits sont fins et doux, elle porte un petit sourire presque constamment, semble chaleureuse et de bonne compagnie.
Assez coquette, elle fait attention à la tenue de ses ongles, la santé de ses cheveux etc. Elle aime prendre soin d'elle sans être une narcisse pour autant. Pour elle, ce n'est que respect de se présenter à autrui sous son plus beau jour et en sentant bon. Elle ne porte qu'une boucle d'oreille, une perle rouge tombant dans son cou.
Ses tenues sont toujours très féminines. Elle porte essentiellement des robes, des jupes longues et des châles. Il lui arrive de porter des chemises (qu'elle rentre toujours dans son jean) et des pantalons par besoin, mais jamais de short. Elle apprécie les tons pastels, les blancs et bleus doux, les verts légers et rechigne à porter des vêtements sombres ou ne convenant pas à sa morphologie.  

Lys a plusieurs types de caractères.  Disons que sa gestion des sentiments est complexe une fois ses limites passées. Elle passe facilement d'un extrême à un autre en fonction des situations. De manière générale, elle s'avère être quelqu'un de sympathique et de profondément sociable. Elle apprécie la bonne compagnie et ne rejette pas les gens sans raisons. Elle dispose d'une assez bonne culture générale et est assez curieuse. Elle ne donne cependant pas sa confiance à n'importe qui et prend tout le temps qui lui semble nécessaire pour juger les bénéfices et les intérêts d'une relation.
Lys est un petit être sauvage. Ainsi, les changements brusques de situations, le manque de subtilité, les actes ou mots trop brusques peuvent la faire changer d'humeur en un instant. Elle interprète beaucoup ce qu'elle voit et entend, ce qui peut rendre une conversation difficile.

Lorsque l'on cherche à la lire, que l'on devient trop tactile, que l'on s'approche trop de sa bulle de confort personnelle, elle devient timide, se renferme et cesse de communiquer. Dans ces moments là, elle est inaccessible à la plupart des gens, se crée un carapace et devient de plus en plus farouche si on ne la laisse pas tranquille.

Lors de ses colères elle devient extrêmement calme et silencieuse. Rancunière et vicieuse dans ces moments là, elle n'en ressort qu'une fois sa vengeance assouvie. La Lys colérique est froide et parfois un peu cruelle. Elle s'amuse à jouer avec la personne ciblée et à la torturer mentalement et dans sa vie quotidienne. Difficile de se défaire de la colère de Lys.
Cependant, durant toutes ses sautes d'humeur, elle n'oublie pas ses attachements aux gens et reste loyale et douce avec les personnes en qui elle a confiance.

Si vous demandez à Lys ce qu'elle préfère dans la vie, elle vous répondra 'savoir'. En effet, la demoiselle est avide de connaissances. Elle étudie énormément, a plusieurs sujets de recherches en cours, s'adonne avec passion à diverses sports et instruments de musique et cuisine quand elle en a l’occasion. Elle ne rechigne pas à avoir un enseignant pour les domaines d'apprentissage complexes mais préfère généralement le faire seule. Elle se penche peu sur les arts de combat. Selon elle, cela ne lui va pas et elle préfère les compétences plus calmes et réfléchies. 'Le savoir savant' en somme.
Ses passions secondaires sont, dans un premier temps, la musique. Elle joue du piano, du violon et de la harpe. Elle a un faible pour le violon, qu'elle martyrise parfois dans le but de ce concentrer. Viens ensuite la méditation, dont elle abuse, désespérée de ne pas pouvoir remonter le fil de ses souvenirs. Enfin, la nature. Ses origines, bien qu'elles ne s'en souvienne plus, se ressentent dans son amour pour le sauvage, le naturel, l'impermanent. Elle peut s'extasier sur tous les petits changements lors des saisons, la vision d'un papillon ou d'un écureuil et est toujours ravie de plonger dans une rivière gelée. Pour elle la nature a ça de beau que tout y est éphémère et c'est cela qui la rend puissante et éternelle, si précieuse au cœur des Hommes et à leur équilibre.

Je suis née le 2 Février 1995. Ma mère était une femme douce et altruiste, pleine de bonnes intentions, d'idées innovantes... Une vraie créatrice. Mon père était un homme timide, mais courageux. Plus d'une fois je l'ai vu passer de la crainte à la bravoure pour protéger un être ou un principe cher à son cœur. Il ne parlait pas beaucoup, mais tout ce qui sortait de ses lèvres était censé et rationnel. Le monde le voyait comme un riche asocial, peut être même hautain, prétentieux. Loin de là. Sa fantaisie profonde, seules ma mère et moi y avions droit. Au fond, c'était un enfant. Les jeux les plus stupides l'amusaient follement. Les soirs d'orage, -à l'époque je les craignais- il fabulait longuement sur sa vie passé, inventant des histoires toujours plus originales et étranges. Les jours d'été, lorsque la chaleur se faisait trop pesante, il nous emmenait nous baigner à la rivière et nous passions nos journées au grand air, nous roulant dans l'herbe, chassant les lapins et diverses bestioles qui tombaient sous notre regard.

J'ai grandi sans internet, dans une maison en bois et pierre au milieu d'un vaste terrain remplit de forêt. Nous étions perdus au cœur du Nul Part. Pour une raison étrange mes parents semblaient comme figés dans le temps. Je ne côtoyais presque personne de mon âge à l'exception du fils d'un couple d'amis de mes parents, Cidran. Mes parents et ceux de Cidran étaient des originaux. Nous habitions l'Oregon et ils se partageaient le terrain familial dont mon père avait hérité. Ensemble ils s'étaient mit d'accord, dans leur jeunesse, pour créer un petit paradis et un foyer sécurisant pour leurs enfants. Ils considéraient le monde en dehors trop violent et désagréable pour des enfants. Pollué, bruyant, plein de vices bizarres... Ainsi avaient-ils décidés de nous couper du monde durant nos première années. Nous ne disposions pas de toute la technologie 'de base' de la plupart des foyers de nos jours. Pourtant, nous vivions dans le confort. Nous ne manquions de rien. Ma mère entretenait un jardin qui nous nourrissait suffisamment, nous avions quelques bêtes, coupions du bois pour l'hiver. Les années difficiles, mon père descendait en ville acheter des vivres. A dix ans je savais allumer un feu, monter un camp, couper le bois, m'occuper d'animaux et je commençais à percer le secret des potirons géants de ma mère. Mon père m'avait apprit à manier la hache pour couper le vois, à méditer et m'avait dispensé un enseignement complet. C'était ses petites lubies. Il se prenait pour un espèce de garde chasse possiblement bouddhiste sur les bords. Ma mère disait qu'il était un 'hippie censé'. En soit donc, il pensait que ces enseignement particuliers m'aideraient lorsque je reprendrais son grand projet de 'paradis'.
Malgré notre éloignement je savais tout ce qu'il fallait sur l'Histoire, la lecture, les mathématiques, les sciences, la géographie, la politique... Ma mère se moquait doucement, affirmant que je ferais fureur auprès des administrateurs d'une école 'normale'. Pourtant, naïvement je pensais que tout le monde menait ce train de vie.
Jusqu'à ce jour de Mai 2005. J'avais alors douze ans. Mon père m'emmena pour la première fois dans la ville. Cette journée fut horrible et beaucoup trop longue à mon goût. J'étais incroyablement impressionnée par la densité de population, le bruit, les odeurs... L'air me piquait le nez et la gorge, loin d'être aussi raffiné que chez moi. Tout les sons vrillaient mes tympans et je finis par gagner une migraine qui me poursuivit jusqu'au lendemain. Je trouvais les gens intriguant, mais peu commodes. Ils semblaient tous si anxieux, pressés, accablés de fatigue et de stress. Je ne cessais de poser des questions. Tout me semblait farfelu et beaucoup trop de choses superflues s'étendaient sous mon regard. En rentrant, je suppliais mon père de ne jamais avoir à revivre une telle journée. Peine perdue. Les sorties en ville se firent de plus en plus fréquentes. Je fus même contrainte, un an plus tard, à rejoindre un club de sport. Ma mère avait l'espoir que je me fasse des amis de mon âge. Mon père lui souhaitait que je me fasse ma propre image du monde.
Ainsi je fus intégrée à un club de karaté. La discipline que l'on m'imposait me semblaient douce par rapport à celle à laquelle mon père me forçait lors de nos méditations. De même, j'étais vive et souple et je progressais vite. Une fillette sortie de Nul Part volait la vedette aux plus âgés. Je ne fis pas beaucoup d'amis. Mais je devins très vite douée. Je refusais cependant toutes les compétitions et autres événements du genre tant que je le pouvais. Ma timidité s’amplifiait au fur et à mesure des années et je refusais de plus en plus le contact.

Puis à mes seize ans, je fus confrontée à la plus basique des situations pour une fille de mon âge. Cidran et moi avions grandit dans le même univers. Reclus sur notre foyer, loin de tout et de tout le monde. Nous avions passé tout nos été ensemble et fêté nos anniversaires l'un avec l'autre. De deux ans mon aîné, il était plus à l'aise avec l'extérieur, plus social. C'était également un homme doux et chaleureux. Honnête et brave. Il avait les airs d'un prince charmant et me traitait avec l'égard d'une princesse. Je découvris les rapports étranges qui se lient entre un homme et une femme avec lui. Plus le temps passait plus le regard que je lui portais évoluait. Si à l'origine je ne prêtais pas attention à ma tenue à ses côtés, je devins alors pudique, parfois timide et gênée et je me pris d'affection pour lui.
Cidran lui, entretenait une histoire avec une jeune femme de la ville. Elle était rebelle et fréquentait des milieux étranges mais était fort sympathique. Je jalousais au fond de moi, mais la douceur de l'amitié que nous entretenions Cidran et moi m'importait alors bien plus. Nous étions confidents lui et moi. Il aimait cette demoiselle et semblait heureux à ses côtés.

Ainsi, lorsqu'elle mourut, il fut dévasté. Elle flirtait avec le danger et celui-ci lui tomba dessus un jour, un coup de poignard droit au cœur. En réalité, une overdose. Petit à petit, Cidran s'assombrit. Il passait plus de temps loin de chez lui. Il acceptait mal les remarques de sa famille
A tel point que les parents de Cidran finirent par le voir bien moins souvent que nous.
Cette situation créa des tensions au sein de nos deux familles. Nos deux pères avaient tendance à régler leurs problèmes de manière directes et définitive. Les tensions empiraient tellement au fur et à mesure des semaines que je finis par craindre le pire.
Mes craintes s'amplifièrent le jour où ma mère disparue subitement, sans explications de la part de personne.
Je dois avouer, j'étais pleine de questions à l'époque. Durant les premières semaines, je ne cessais de parler et de chercher des explications. Je menaçais même de m'en aller mais rien n'y fis. Je n'étais pas spécialement convaincue de mon envie de partir et mon père s'en rendait bien compte. Je finis par abdiquer et tenter seule de comprendre et de décoder leurs nouvelles manies. Plus tard, ils finirent par m'expliquer que ma mère n'avait pas apprécier les comportements de son mari et de Cidran. Ils s'étaient disputés et elle avait décidé de s'en aller, craquant après toutes ces années, à l'appel de la vie normale.

Mon père devint silencieux et dur, même avec moi. Je m'occupais de s tâches abandonnées par ma mère pendant qu'ils vaquaient à leurs occupations. Ils avaient l'idée de diviser finalement le terrain.

Je profitais de mes longues journées et parfois semaines solitaires pour m'infiltrer en ville, glanant des informations sur le monde. Je cherchais ma mère mais elle ne semblait pas être restée si proche de chez nous. Apparemment elle avait tout simplement changé d'Etat.
Je finis par récupérer un téléphone, quasiment inutilisable dans la forêt à quelques endroit près. Ma vision du monde s'était retournée: chez moi était devenu un lieu oppressant, plein de tensions et l'extérieur me semblait étrangement plus sûr et moins oppressant. J'y oubliais mes peurs.

Enfin, à mes vingt ans, je finis par perdre mon père, emporté lui aussi, par les conséquences de ses actions. Les querelles avaient prit une tournure décisive en une nuit: ivres et en colère, nos pères à Cidran et moi avaient finit par se taper dessus un peu trop fort.

J'avais vu les seuls êtres m'ayant entourée toute ma vie sombrer et disparaître. Ma mère était partie et mon père était mort.
La situation était presque intenable. Je ne savais pas quoi faire pour rebondir. La communauté dans laquelle j'avais vécu toute ma vie c'était brisée.
Cidran restait et revenait souvent auprès de moi, toujours aussi lointain malgré sa présence. Il avait décidé de vivre à temps plein en ville et ne montait plus que pour s'assurer que j'aille bien. Il me racontait sa nouvelle vie.
De mon côté je me contentais de l'écouter et de m'adonner à mes plaisirs personnels, comme si de rien n'était: lecture, études... J'entrepris de grands projets de recherche, espérant me forger une place concrète dans le monde si jamais ceux-ci obtenaient des résultats. La vie devint donc moins douce. La vie solitaire de la forêt ne convenait plus à notre époque. Bien vite, sans aide régulière, seule, je finis par penser que cette idée de 'paradis' était la pire de toutes.

Les deux ans et quelques qui suivirent ainsi que tout cela m'est aujourd'hui inconnu. Seules me reste les connaissances de mes apprentissages, quelques images floues et quelques sons. Les noms se sont perdus et les raisons de ma présence ici aussi. Je me souviens cependant d'une tendre affection pour quelqu'un, de bruits sourds dans la nuit et d'une douleur aiguë dans le bas du dos. Le reste semble figé, bloqué, dormant dans l'inconscient. J'ai vécu quelques semaines seule, dans le flou total avant qu'un(e) inconnu(e), tout ce qu'il y avait de plus étrange, ne me demande de le suivre. Les questions étaient multiples dans ma tête à ce moment là. Pourtant... Je n'ai pas su laquelle poser d'abord et j'ai accepté.

Un psychologue ? Quelqu'un qui écoute et donne ensuite des conseils. Voyons. Il sera ébloui. Entre une amnésie qui recouvre les souvenirs de plus d'une vingtaine d'année et des sautes d'humeurs tournant à la bipolarité, il ne risque pas de s'ennuyer. Je ne me sens pas effrayée, stressée ou gênée. Je dirais que je suis intimidée, intriguée. Je ne pense pas qu'il puisse m'aider à me souvenir de quoi que soit. Pas comme ça, pas maintenant. J'espère en tout cas que l'Univers ne décidera pas qu'il est temps que je me remémore tout cela. C'est étrange, oui. Je ne rêve que d'une chose: savoir ce que je suis, qui je suis et pourquoi tout ça. Mais une part de moi refuse catégoriquement et enfouie toujours plus profondément tout ce que j'arrive à frôler dans mes moments d'épiphanies.
Je ne veux pas mentir à ce psychologue. Ils n'ont pas l'air de me vouloir quoi que ce soit de déplacé ou de mauvais. Au contraire, de ce que j'ai compris, eux, sont justement là pour m'aider. Je ne leur fais pas confiance pour le fait qu'il puisse y parvenir. Mais je vais essayer de croire en eux quand ils disent qu'ils vont m'aider. Si le dialogue avec ce psychologue a la chance de débloquer quoi que ce soit, ne serait ce qu'une étincelle, une sensation, alors je pourrais dire que je leur dois déjà beaucoup...