J'étais arrivé à Terrae, l'homme qui m'a emmené jusqu’à la grille m'a conseillé de rejoindre les dortoirs rapidement car la lune n'allait plus tarder à s'élever dans le ciel. Je n'ai rien dit d'autre qu'un petit et hésitant:
-Je ne connais rien ici. . .
-Ne t'en fais pas, les autres feront le premier pas, ils savent reconnaître une nouvelle.
et alors, il m'avait laissée. J'ai marché jusqu'au batiment qui m'obstruait la vue sur ce qui semblait être un magnifique parc que j'aurais aimé visiter. M'enfin ce n'est pas l'heure des ballades, il faut que j'aille ranger mes affaires.

J'ai pénétré dans ce qui semblait être un endroit chaleureux, le rez-de-chaussée du batiment m'a donné envie de demeurer au pied des escaliers. Mais ça m'aurait donné le temps de réfléchir, ce que je ne voulais pas trop, les récents évènements m'ont évidemment choqué au plus profond. . . La mort de ma grand-mère, l'arrivée de l'huissier, et cet homme qui m'a sauvée. STOP! Arya tu réfléchis trop, lève toi et monte ces escaliers, n'aie pas peur des autres, et va les voir.


Les marches craquaient d'un petit bruit rustique, mais dans le silence qui pesait, on avait l'impression que l'escalier hurlait. Arrivée en haut, j'ai tout d'abord contemplé la salle, en voyant tout ces lits superposés alignés, j'ai été prise d'une peur surprenante. J'avais envie de prendre mes jambes à mon cou, de courir hors du bâtiment, de franchir les grilles, de traverser Tokyo, de retrouver Dublin. C'est en jetant un regard par la fenêtre que j'ai abandonnée cette idée. Il faisait trop noir, l'homme qui m'a amené avait raison, la nuit tombe vite.

J'ai alors marché en me contrôlant pour ne pas courir, pour ne pas rougir. j'ai vu un lit dont le bas était libre, mais je ne voyais personne en haut, au risque de déranger, je me suis écarté et ai pris un lit un peu plus loin. J'ai déballé mes habits, mes maillots flashys me donnaient envie de vomir, ce n'était vraiment pas le moment pour admirer des couleurs criantes. J'étais perdue, c'est tout. Puis je vis les quelques uniformes dans l'armoire, il semble qu'ils aient été préparés pour moi puisqu'ils me vont à merveille. J'étais rassurée, apparemment ces habits me permettraient de passer inaperçue demain, pour ne pas qu'on m'aborde trop rapidement et trop brusquement.

J'ai donc rangé rapidement mes vêtements, et me rendis compte que je n'avais pris aucune affaire de toilettes, encore un problème, je me maudissais littéralement en me jetant sur mon lit.

Il était tard mais j'étais seule dans le dortoir, j'ai voulu sortir mon jeu d'échecs pour oublier, mais finalement je me ravisais. Il m'aurait rappelé ma grand-mère. Je saisis donc le livre que j'avais amené et partis dans ce monde imaginaire afin d'oublier.

La fin de cette interminable journée arriva enfin. Je venais à peine de faire mon entrée à Terrae qu’il ne m’était arriver que des crasses, pourtant je me fais toujours toute petite, j’ai du mal à saisir là, que quelqu’un m’explique.
La seule qui avait été vraiment sympa était Mitsuki, peut être que l’on pourrait être amies. Enfin qu’est-ce que je raconte moi, en dix-sept ans je n’ai jamais réussi à me lier d’amitié avec quelqu’un je ne vois pas pourquoi ça arriverais maintenant, surtout dans cet institut de fou. Et puis je viens à peine de la rencontrer, je suis certaine que si elle me connaissait un peu plus elle aurait vite fais de se désintéresser de moi. Oui, elle était venu me voir simplement par pitié, on ne se recroisera surement plus ou alors dans les couloirs mais ça ne veut pas dire qu’elle m’adressera la parole à nouveau.

De toute façon depuis le temps je m’était habitué à la solitude, certes avant j’avais encore ma mère même si on se parlait relativement peu alors que là j’était vraiment complètement seule.
Ca y est je repensais encore à tout ça ! Quel idiote. Mais quand même je me demandait si ma mère m’avait vraiment aimer, ne serais ce qu’un petit peu.
Je crois que le fait de penser que tout le monde m’a toujours mépriser était plus dur que celui de les avoir tuer tout les deux, après tout si je l’avait pas fait, serais-je toujours là aujourd’hui pour y penser ? D’un autre côté, Est-ce que ça valait vraiment la peine de s’accrocher à la vie comme ça ? C’est-ce que je me disais quand la dame qui m’a amenée ici m’assura que je pourrais prendre un nouveau départ, mais maintenant avec les récents événements, j’était limite mieux à l’hôpital psychiatrique.

J’arriva enfin au dortoir après avoir errer un moment dans les couloirs, c’était tellement grand ici que trouver son chemin n’était pas chose aisée. A mon grand bonheur il n’y avait encore personne malgré l’heure, je me dirigea vers mon lit quand j’aperçus quelqu’un en train de lire dessus. Ah bah merde, en fait je n’était pas seule et surtout en squattait mon plumard. Bon après c’est vrai qu’il ne donnait pas l’impression d’être déjà occuper, elle ne pouvait pas savoir mais bon c’était le mieux placé, bien à l’écart et à l’abri du regards des autres alors je ne voulais pas le céder.

La personne qui avait élu domicile ici était une fille d’à peu près mon âge qui devait surement être européenne, j’était pratiquement sure qu’elle n’était pas asiatique en tout cas.
Elle avait des cheveux violets qui lui arrivait jusqu’aux épaules, les yeux vert et était un peu plus grande que moi. Alors comme ça on faisait même venir des étrangers jusqu’ici, et ben.
Elle avait plusieurs sacs et bagages près d’elle ce qui me laissait penser qu’elle était arriver il y a peu de temps.

Cette fille devait être vraiment plonger dans sa lecture puisqu’elle ne m’avait toujours pas remarquée. N’ayant surement pas encore de pouvoirs elle non plus et n’ayant pas l’air d’une délinquante je ne pense pas que j’avais à m’inquiéter. Je me décida alors à l’interrompre dans sa lecture.

- Bonsoir, tu es nouvelle ?

Répondis-je d’abord assez timidement. J’attendis d’abord qu’elle me réponde, puis ajouta :

- En fait, t’a pas du t’en rendre compte j’imagine, mais c’est mon lit.

- En fait, t’a pas du t’en rendre compte j’imagine, mais c’est mon lit.

J'étais surprise, mais mon calme naturel m'a permis de ne pas sursauter. Je glissais mon marque-pages dans mon livre, et me levais calmement. Je ne parlais pas, mais esquissais un petit sourire tout en l'observant discretement. Sa voix ne m'avait pas trompée, j'avais, avec l'aide de son ramage, identifié quelques-uns de ses traits. J'avais imaginé ses cheveux tels qu'elle les avait, longs et noirs. Ses lèvres fines, semblaient déterminées. Elle possédait un oeil violet, plus foncé que mes cheveux. Son autre oeil était caché derrière un bandeau. Etait-ce pour définir son style ou un réel besoin? Je ne le savais pas, et ce n'était pas le moment de demander cela, je n'étais pas en bonne position pour cela. En effet, je la dérangeais, je m'étais clairement affalée sur son lit durant sur absence.
De plus, j'étais seule dans le dortoir avant son arrivée, je passais surement pour une garce qui ne pensait qu'à déranger son monde. Ce qui n'était évidemment pas le cas, mais ça, elle ne pouvait pas le deviner.

Quelque chose me marqua sur son visage, aucune émotion, pas un brin de mépris, aucune trace de colère, pas une touche de compassion. . . Il fallait que je réagisse, que je réponde pour en savoir un peu plus sur elle, et sur ce qu'elle pense de moi au (mauvais) premier abord.

-Oh, je suis désolée, enfin. Je passe pour quelqu'un de dérangeant là, non? En tout cas, je peux te dire que ce n'était pas mon intention de voler ton lit. . .

Toujours aucun sentiment sur son visage, je commençais à avoir, peut-être contenait-elle sa rage, je ne faisais décidement pas bonne impression. . .

- Je voulais juste me mettre un peu à l'écart, ça a l'air d'être ton cas aussi. . .

Je crois que j'avais cernée sa personnalité, cette fille était timide, très timide, c'était le moment de la faire parler, de la découvrir, et de me faire une première amie. . . je sortis mon plus beau sourire, dévoilant mes dents, ce qui ne m'arrivait jamais. Et je faisais face à me propre personnalité, il fallait que je parle sans arrêt, pour la faire parler, la connaître.

- Tu es nouvelle ici, ou ça fait longtemps que tu es là? Où sont tous les autres? Je vois tant de lits préparés, mais aucune fille à part nous deux. Je ne connais même pas ton nom! Attends je vais bouger mes affaires! Tu sais jouer aux échecs?

Je voyais enfin son regard s'animer, je lui posais une dernière question, dans l'espoir d'obtenir ses faveurs, un éclat de rire, ou même un timide regard d'amitié.

Je peux peut-être me mettre sur le lit au-dessus du tien ?

Elle ne me répondit pas tout de suite cependant je sus qu’elle m’avait enfin remarquée car elle glissa un marque-pages dans son livre et se leva en m’adressant un léger sourire avant de se décider à parler.

- Oh je suis désolée, enfin. Je passe pour quelqu’un de dérangeant là, non ? En tout cas, je peux te dire que ce n’était pas mon intention de voler ton lit…

Dérangeant ? Pas plus que ça, elle ne pouvait pas savoir c’est tout. Et honnêtement, je suis plutôt contente que se soit une personne calme comme elle plutôt qu’une des folles du dortoir qui m’est pris mon lit.

- Je voulais juste me mettre un peu à l’écart, ça a l’air d’être ton cas aussi…

Ajouta-t-elle ensuite voyant que je ne répondait pas. Sa se confirmait, elle était d’un naturel calme et ne devait pas aimer se mêler à la foule. A moins que ça ne soit juste le temps de s’intégrer qu’elle prend ses distances.

-Tu es nouvelle ici, ou ça fait longtemps que tu es là ? Où sont tous les autres ? Je vois tant de lits préparés, mais aucune fille à part nous deux. Je ne connais même pas ton nom ! Attends je vais bouger mes affaires ! Tu sais jouer aux échecs ?

Oula stop ! Temps mort please ! Tout à coup j’était nettement moins à l’aise c’était trop de questions d’un coup tout ça. Je devais commencer à répondre par laquelle ? Elle voulait clairement fraterniser avec moi là nan ? J’allais commencer à parler, du moins essayer quand elle me demanda si elle pouvait se mettre sur le lit du dessus.
Que faire ? C’est vrai qu’elle ne m’avais pas agressée non plus et puis j’avais pas pissé dessus elle était parfaitement en droit de s’y mettre si elle le souhaitait. Je lui donna alors mon accord, mais je sentait mes joues rosir un peu, qu’est-ce que je détestait ça. Je savais envoyer chier les gens maintenant mais souvent ces fichues rougeurs me trahissaient. Bon aller reprend toi Naoto t’es plus une gamine, ça va pas te tuer de placer trois pauvres phrases.

- Moi c’est Naoto Moriyama et toi ?

Lui répondis-je avec un sourire absolument pas crédible avant d’ajouter :

- Je suis nouvelle tout comme toi même si ça fera déjà bientôt deux jours que je suis là. Pour les autres je ne sais pas, je ne leur parle pas vraiment… Et non je ne sais pas jouer aux échecs, par contre je me débrouille plutôt bien au jeu de Go.

Ouah ! La super longue phrase bravo Naoto tu progresse. En même temps, je n'avais pas tellement le choix.

- Moi c’est Naoto Moriyama et toi ?

Ça y est, elle souriait, ce n'est absolument pas crédible, certes, mais elle fait des efforts. Et son teint rosissant avait confirmé mes impression à propos de Naoto, elle était timide, peut-être même plus que ça. Mais c'était encourageant, et je voulais vraiment me faire une première amie, le plus tôt possible, pour ne pas être désorienter trop longtemps. Elle répondit à mes questions dans le désordre, je l'avais peut-être un peu perturbée avec mon flot de paroles à haut débit durant quelques secondes.

- Je suis nouvelle tout comme toi même si ça fera déjà bientôt deux jours que je suis là. Pour les autres je ne sais pas, je ne leur parle pas vraiment… Et non je ne sais pas jouer aux échecs, par contre je me débrouille plutôt bien au jeu de Go.

De toute évidence elle avait besoin d'un ami également, mais n'en cherchait pas. . . Elle était perdue; sûrement, et vu son comportement, je devinais un passé lourd. J'imagine que je la confrontais à une épreuve difficile en la forçant à me parler ainsi, cela se voyait à sa façon de détourner les yeux, à son visage qui rougissait à vitesse grand V, et à son sourire crispé qu'elle ne réussissait pas à abandonner.

- Tu joues au jeu de Go? J'imagine que tu es japonaise dans ce cas, n'est-ce pas? Il paraît que ce jeu est très intéressant, qu'on peut cerner la personnalité de son adversaire en une partie. Personnellement, je n'y ai joué que quelques fois, et je n'ai jamais gagné. Tu m'aideras à m'améliorer? Et si tu veux je t'apprendrais à jouer aux échecs?

Lorsque j'eus fini de parler, je lui fis un signe de tête, et un sourire avenant, lui laissant comprendre que je n'exigeais pas une réponse, ni maintenant, ni jamais. Je ne voulais pas qu'elle se force, elle semblait déjà épuisée à cause de ces quelques phrases. . . Je lui touchais simplement la bras, pour lui montrer que je lui faisais confiance, mon petit coté tactile.

Je montais ensuite sur le lit du dessus, et repris mon livre. Je me rendis compte que ma petite tape sur l'épaule allait peut-être être de trop. . .

- Ohayo, excusez moi de vous déranger, seriez-vous me dire où se trouve Tomoyo Marguerite ou encore Yomi Fujino ?


Cette voix était tellement confiante qu'elle m'arracha à mes lectures, je ne sus d'abord pas où regarder, ces paroles m'avaient étourdies. Bien sûr, j'avais compris la phrase, j'avais compris le sens. Mais malgré le fait que c'eût été une question qui m'était adressée, à ce moment, c'est plutôt moi qui avait besoin de réponses. Je ne voyais toujours pas la demoiselle qui avait parlé mais je voulais déjà en savoir plus.

Je me levais alors, et, en apercevant la demoiselle, lâchais mon livre qui s'écrasa au sol. Je ne sais pas à quoi je ressemblais à ce moment mais, j'étais sans doute bouche-bée. J'eus besoin de me frotter les yeux avant de croire ce que je voyais. . . Je voyais, je voyais une fille qui d'abord m'a effrayé, ses yeux rouge surement. Mais, rapidement, j'ai cru voir un déesse, elle était magnifique, élancée, avec les formes presque idéales. Ses cheveux châtains et sa mèche ravissaient mon regard, et même ma pensée.

J'ouvris la bouche, mais on ne peut pas dire que je me contrôlais. . .

-Euuuuh, S-s-s-salut, euh, en fait, je. . . Je suis nouvelle, je viens, je viens d'arriver. et je ne sais absolument pas qui sont To-Tomo-Tomoyo, ni, ni Yomi en fait, je. . . Je m'excuse

J'avais bégayé comme une cruche. Je me suis réfugiée dans mon lit, pour prendre mon livre, qui était tombé, je restais alors immobile, à essayer de me remettre de ma vision. Je me touchais le visage, j'étais bouillante; et sans aucun doute rouge cramoisie. La sirène que j'avais entraperçue avait sans doute deviné qu'elle m'avait maintenant à la botte. . . Je restais au fond de mon lit, espérant qu'elle partirait rapidement.

Je ne savais pas quoi penser, je ne savais pas si je voulais la revoir ou l'oublier aussi vite que possible.

"Je vais rattraper ma boulette dis-je à moi-même", et sur un ton niais au possible, j'ai dis timidement:

- Excuse moi, je suis un peu timide!

J'accompagnais ma déclaration d'un petit rire cristallin. Je me demandais ce qu'allait penser Naoto de moi, et encore plus ce que penserais la merveilleuse inconnue. . .

- Tu joues au jeu de Go ? J’imagine que tu es japonaise dans ce cas, n’est-ce pas ? Il paraît que ce jeu est très intéressant, qu’on peut cerner la personnalité de son adversaire en une partie. Personnellement, je n’y ai joué que quelques fois, et je n’ai jamais gagné. Tu m’aideras à m’améliorer ? Et si tu veux je t’apprendrais à jouer aux échecs ?

Oui elle avait bien vu j’était japonaise, ceci dit il n’y a pas que nous qui y jouons le jeu étant originaire de chine. Mais bon vu mon nom ce n’était pas difficile de parvenir à cette conclusion.
En effet j’aimais bien y jouer mais c’était surtout car c’était une des rares choses que je faisait avec ma mère. J’aurais bien fait une partie avec cette fille vu que ça avait l’air de l’intéresser mais je n’ai pas pu l’amener étant donner que j’était à l’hôpital psychiatrique avant et qu’une fois sortie de celui-ci on me traina de suite dans cette étrange école.

D’ailleurs, était elle au courant pour les pouvoirs ? A mon avis non si elle venait à peine d’arriver. Mais bon, si je lui en parlait elle ne me croirait pas et se moquerait certainement, de plus n’étant pas encore initiée je n’avait aucun moyens de lui prouver. De toute façon ça serait trop compliqué et surtout trop long à expliquer.

Elle me fis un signe de tête et un sourire avenant, sans doute pour me mettre en confiance avant de me toucher le bras ce qui me fis sursauter et monta sur le lit du dessus son livre à la main. Je n’appréciais vraiment pas le contact humain, elle ne faisait pas ça avec de mauvaises intentions, au contraire, mais ça avait le don de me mettre mal à l’aise. Heureusement qu’elle grimpa en haut tout de suite après car en réalité les moments ou je perdais le plus mes moyens étaient ceux ou il était tout à fait sur que mon interlocuteur avait remarqué ma gêne. En gros j’était gêner par ma propre gêne, ridicule n’est-ce pas ? Je vous avoue que je ne me comprend pas moi-même. Pourquoi des choses si simple pour tout le monde semblait insurmontable pour moi ? Tout à coup, je me rendis compte qu’elle avait oublier de me donner son nom. L’avait elle fait exprès, pour voir si je m’intéressait un peu à elle ou si elle m’ennuyait ?

Quelqu’un toqua soudain à la porte puis pénétra dans la chambre, semblant chercher quelque chose. C’était une fille qui devait avoir le même âge que nous deux mais je ne l’avais jamais vue avant dans le dortoir c'était sur vu qu'elle avait un physique très différents des autres filles, elle avait un corps très élancée et de belle forme. Elle avait également de longs cheveux chatains mais la chose sur laquelle je m'attarda le plus fus ses yeux, bien qu'étant un peu effrayant ils étaient d'un rouge sang magnifique. Cependant elle semblait un peu trop bien connaitre les lieux pour être nouvelle puisqu’elle posa un mot sur un des lit puis vint nous saluer.

- Ohayo, excusez moi de vous déranger, seriez-vous me dire où se trouve Tomoyo Marguerite ou encore Yomi Fujin ? Dit-elle en se penchant respectueusement.

Ohayo ? On était plus le matin depuis belle lurette mais bon. Bien que ne semblant pas l’air mauvaise au premier abord étant donner qu’elle pris la peine de s’incliner ce qui prouvait qu’elle était tout de même bien élevée, elle me sembla être quelqu’un de plus énergique et direct que ma camarade du dessus. Je me contenta de l’observer laissant ma camarade qui était aussi surprise que moi voir plus vu que je sentis clairement au ton de sa voix qu'elle était mal à l'aise lui répondre. Je n'eut aucun scrupule à la laisser se tourner en ridicule, j'était vraiment nulle comme fille non ?

- Ce n’est pas tout les jours que je rencontre des personnes comme vous deux, t’aurais-je fait peur Ojou-San ?

Peur? Non, ce n'est pas ça, c'es en vérité bien pire, elle m'avait éblouie, aveuglée. Bien qu'elle ne semblait pas menaçante, je choisis de rester sur mon lit, gentiment cachée. Je l'entendit marcher dans le dortoir, elle semblait s'approcher. Je gardais mon regard braqué sur le plafond pour éviter qu'elle ne m'interroge. J'entendis un lit craquer, et le bruit ne venait pas d'en dessous. Elle venait probablement de se poser sur un lit autour de notre couche superposée.

- Je suis Shizuru Fujino, une étoile Feu Lunaire, et vous deux ?

Shizuru Fujino? Première fois que j'entends ce genre de prénom. Je ne suis pas capable de dire si cela lui allait bien, je ne me souviens déjà plus de ses traits, juste qu'elle était belle, enfin bien plus que ça. Autre chose m'avait frappée. . . "Etoile Feu Lunaire" Ça veut dire quoi ça, elle a une certaine place hiérarchique? Elle se qualifie comme ça, c'est une façon de se décrire? En tout cas, ces trois mots correspondaient bien à son physique de rêve. Peut-être qu'elle était Pom-pom girl, qui s'appelaient les Feux Lunaires ou je ne sais quoi. Je demanderais à Naoto si elle en sait un peu plus. Après tout, elle a du avoir des premiers cours, et si ça concernait l'école, elle le saurait.

- Ce n’est pas grave, Tomoyo et Yomi aussi sont des nouvelles. Cela semble normale que vous ne les connaissiez pas si vous l’êtes également, qu’importe, je ne les cherchais que pour me divertir.

C'est donc pour ça qu'elle est venue ici précisément! Bah dommage elle les a ratées ses copines, elles ne sont pas là, il n'y a que moi, et Naoto, étrangement seules, une fille timide, l'autre littéralement étourdie qui se cachait pour ne pas montrer ses émotions à une étrangère. J'avais clairement l'air bête, je n'avais pas ramassé mon livre, c'était évident pour Shizuru que je me cachais. Il fallait que je fasse quelque chose.

Il fallait que quelqu'un parle, de préférence, moi ou Naoto, et tout en évitant de s'adresser à Shizuru. Comme ça, elle se sentira peut-être un peu exclue et partira, je ne voulais pas son mal, non, mais elle me mettait mal à l'aise. Dans l'immédiat, je préfererais me retrouver en tête-à-tête avec Naoto.

Je n'ai pas dis mon nom à Naoto, la fragile Naoto, qui pourtant était demeurée parfaitement lucide à l'arrivée de Shizuru. Je poussais timidement la voix, pour que seule Naoto m'entende.

- Au fait, Naoto, moi c'est Arya, Arya Lannister, et je suis irlandaise en fait.

- Ce n’est pas tout les jours que je rencontre des personnes comme vous deux, t’aurais-je fait peur Oujo-San ?

Vraiment ? Je ne voyais pas ce que nous avions de spécial à vrai dire, bon après c’est sur que la réaction de ma voisine du dessus pouvait surprendre, surtout qu’elle ne m’avait pas paru être quelqu’un de timide. Calme et posée oui, mais pas timide. Après, c’est vrai que je n’est jamais été très douée pour cernée les sentiments des gens, j’ai déjà bien du mal à comprendre mes propres réactions parfois alors il était clair que je n’allais pas faire tout une étude comportementale sur ma camarade.

- Je suis Shizuru Fujino, une étole Feu Lunaire, et vous deux ?

J’ai bien entendus ? Une étoile feu lunaire ?! Mais elle était haut gradée alors, j’avais intérêt à me tenir à carreau si je ne voulais pas me faire carboniser.
Ah et évidemment la nouvelle ne devait pas savoir pour les pouvoirs. Mais j'ignorais comment j’allais lui expliquer ça moi, c’est un coup à me tourner en ridicule. L’idéal serait que cette Shizuru le fasse. D’ailleurs, personne ne lui répondit donc elle poursuivait en disant que ce n’était pas grave car ses deux amies étaient également nouvelles donc qu’il lui semblait normal que nous ne les connaissions pas.

Il était peut être préférable pour notre survie d’arrêter de la laisser faire un monologue même si elle n’avait pas l’air d’être en colère pour le moment, on ne savait jamais. Aussi je m’apprêtait à me présenter à mon tour quand ce fut à celui de ma voisine d’en haut de le faire.

- Au fait, Naoto, moi c’est Arya, Arya Lannister, et je suis irlandaise en fait.

Elle voulait continuer de l’ignorer ? Arya si seulement tu savais à quoi correspondait le rang d’étoile ici ! Mais en fait peut être qu’elle la connaissait cette Shizuru vu le comportement qu’elle adoptait avec. La fille aux cheveux châtains ne semblait pas l’avoir déjà rencontrée ou l’avoir reconnue en tout cas, mais peut être que l’irlandaise avait eu vent de rumeurs et savait qu’elle avait mauvaise réputation. C’était peu probable vu qu’elle venait d’arriver mais cela aurait très bien pu se produire avant qu’elles ne viennent à l’institut. En tout cas je tenais un minimum à la vie, aussi je brisa le silence qui commençait à s’installer en donnant mon nom à l'étudiante aux yeux flamboyant.

Je ré-entendais des pas, soit quelqu'un arrivait, soit c'était Shizuru.


- Ara, Arya-San, sais-tu qu’il n’est pas poli de ne pas répondre aux questions de son interlocuteur ?


Bien sûr que c'était malpoli. Mais là, elle se jouait de moi, juste pour m’embêter, non, plutôt pour m'agacer en fait. Elle savait, elle s'était rendue compte que je n'était pas capable de répondre. J'allais lui dire qu'elle m'avait semblé étrange, et même la complimenter sur son physique, bien que cela ne semblait pas nécessaire, vu la confiance qu'elle affichait, elle était surement au courant pour ses attributs extérieurs. J'allais lui demandé ce qu'elle voulait dire par "étoile feu lunaire". Mais alors que je me redressais, elle parla, je demeurais alors la bouche ouverte, l'air bêta.

- Je n’apprécie guère ce genre de comportement … Une nouvelle doit savoir comment s’adresser à son ainée, surtout si celle-ci digne à lui donner son nom …


C'était mon aînée comme ça? Elle ne savait pas l'âge que j'avais, et ne connaissait pas le mien, je pourrais lui fermer le clapet d'un coup d'un seul. L'âge ne sert à rien si l'on ne sait pas se servir de son cerveau. J'avais encore la bouche ouverte, je m'apprêtais à répondre gentiment lorsque qu'elle me fit un tour de magie, avec ses doigts, comme ça. Mais elle avait eu besoin de se concentrer semble-t-il, se concentrer mentalement.

Une magnifique flammèche émergea de sa main, je ne m'y étais pas attendue du tout, et un petit sourire se dessina sur mon visage, sans que je puisse le retenir. Mais là, elle prit un air méchant et me dit:

- Il n’est pas bon, d’énerver ou de faire attendre une personne comme moi.


J'étais surprise, clairement, mais je décidais de prendre ça à la rigolade, en essayant de lui faire changer d'humeur !

- HAHAHA! Ton tour de magie semblait tellement réel, c'était magnifique! C'était surprenant mais pas effrayant, au contraire de ta voix, j'ai failli y croire, je veux dire à ta présumée méchanceté

J'ai dis ça avec une telle franchise qu'elle ne pouvait pas deviner que j'avais flipper comme jamais!

- Tu m'apprendras à faire ça? Au fait, c'est quoi une étoile de lune flamboyante ou je ne sais quoi?

J’espérais la décontenancer, la faire rire. Elle devait sûrement être connue dans Terrae, l'avoir comme amie ne pourrait, apparemment, que me profiter!

-Au fait Shizu-san! Moi c'est Arya Lannister, au cas où tu n'aies pas entendu tout à l'heure!

Et pour finir de réparer les dégâts, je lui tendais ma petite main aux longs doigts, en espérant qu'elle la prenne !

Elle m'avait pris la main, j'ai même eu droit à un petit sourire, je crois que je me suis rattrapée! Mais, dans ses yeux, j'ai lu un regard qui me prenait pour une innocente, comme si j'étais naïve. . .

- Ce n’était pas un tour de magie, Arya-San, tu le comprendras sans doute une fois que tu auras toi aussi tes pouvoirs et que tu deviendras initiée.


Haha, elle me prend pour une débile. On n'est pas dans un film, la magie n'existe pas, je le sais, j'ai pas 4 ans ma douce. Des pouvoirs? Et puis quoi encore? Elle invente n'importe quoi. Des Initiés, voyons voir ce qui va suivre. . .

- Premièrement, tout en bas de la pyramide à Terrae, se trouve les novices, ceux qu’ils viennent d’arriver et n’ont aucuns pouvoirs. Après cela, viennent les Initiés. Ceux-ci viennent d’avoir possessions de leurs pouvoirs et de ce cas, ils doivent s’entrainer afin de devenir étoiles. Une fois le rang étoiles passé, le rang le plus haut, celui de Master leur est possible. Evidemment, il faut du temps pour être Master aussi … Et je me situe au rang d’étoile au grade numéro trois sur quatre et toi, tu es au premier grade. Novice.


Oula, ça devenait louche, enfin, réaliste. Elle aurait pas pu inventer une histoire comme celle-ci en quelques secondes. C'était comme si elle avait tout prévu depuis longtemps. . . Je ne la croyais pas encore, je la laissais alors poursuivre son explication, tout en l'admirant s'écarter, je contemplais son magnifique dos, mi-découvert, et ses cheveux qui se balançaient divinement. J'étais ébahie, mais j'ai dû vite reprendre conscience car elle s'était assise face à moi, et recommença à parler.

- Je suis un Feu lunaire parce que je contrôle le feu et que je tire mon pouvoir de la lune. Je suis donc plus puissante la nuit, mais cela ne veut pas dire que je suis nul en pleine journée, il ne faut pas se méprendre là dessus. En plus de mes dons pour le Feu, je suis une marionnettiste également, chose que j’ai obtenu en tirant mon pouvoir de la Lune. Cela veut dire que je sais contrôler les gens, leurs corps plus précisément. Cependant il me faut deux choses pour savoir faire cela en vue de mon grade actuel. L’avoir dans mon champ de vision, mais également connaître son nom et son prénom.


WOUHA! Génial, je n'y croyais pas encore, mais j'en avais tellement envie!

- As-tu des questions sur ce que je viens de dire ?


J'étais pleine de questions en fait ! Je ne savais pas quoi demander en premier. . .

- WAHOU! C'est formidable ! Je vais manipuler le feu moi aussi? Quand? Quand serais-je initiée? Et cette magie, elle vient d'où?

Mes yeux pétillaient, en effet, une déesse était en train de me dire que j'étais sur le point d'avoir des pouvoirs, un rêve de gamine qui semblait se réaliser. J'avais tellement envie d'y croire que je sautais du lit, pour m'asseoir en tailleur par terre devant elle. On aurait dit un maîtresse devant une élève passionnée.

Je veux tout savoir Shizuru-sensei !