La situation a dégénéré tellement vite, j'ai du mal à comprendre ce qu'il se passe. Je tente, tant bien que mal, de me remettre de toutes ces émotions.
Ys bafouille un début de ce qui aurait pu être des excuses avant de se retourner sur Abe. L'extincteur disparaît immédiatement des mains du Fou et celui-ci est soulevé au dessus du sol. J'écarquille les yeux et songe à me relever pour tenter de calmer tout ça quand je remarque le soutien-gorge mis à jour d'Abe. Ys aussi l'a vu. Il le repose, le rhabille et détourne son attention quelques instants.

"Après tout un coussin ou deux c'est pas si horrible que ça, hein?"

Son ton est grave, il a l'air sérieux. Mais ses dernières réactions trahissent de la panique et un clair manque de self-control.
Je reste assise par terre, les yeux larmoyants et l'air toujours autant paniqué. Je n'ose pas bouger quand le Master s'approche de moi et glisse ses doigts le long de mon restant de cheveux.
Mes joues s'enflamment immédiatement, je prend une teinte pivoine et larmoie silencieusement.

"Comme ça aussi, tu es très jolie."

Je mords mes joues de l'intérieur et reste complètement paralysée face à lui. C'est Abe qui me sort de ma transe lorsqu'il attrape violemment le pikachu par le col. Il hurle, le menace de toute sa petite taille. Il a l'air inoffensif face à ce Master et je commence à sérieusement m'inquiéter pour lui. Ses yeux brillent de rage et il a sérieusement l'air hors de lui.

J'articule difficilement:

"Abe doucement !"

Trop tard, sa provocation est déjà lancée. Je me redresse finalement et viens m'interposer entre lui et le Master.

"Arrêtez ! C'est bon, on arrête ça ici. On a faillit fiche le feu à l'Institut et quelqu'un aurait pu être sérieusement blessé."

Je parle toujours avec une voix chevrotante, rouge comme une tomate.

"S'il vous plaît..."

Je m'arrêtes d'un coup de parler. Je sens mes jambes un peu trop à l'air libre. Je baisse les yeux sur mes cuisses. Elles sont découvertes. Ma robe a souffert du feu et elle a maintenant rétrécit jusqu'à un peu plus haut que mi-cuisse sur le côté droit. Je rougis encore plus fort.

Je fuis les regards et fonce m'enrouler dans une couette proche. Je suis au bout de ma vie. Les regards bien tournés ont sûrement dû voir plus qu'il n'en n'aurait fallut. Caché sous la couette, j'ai envie de m'évaporer.

Dans son comportement, son ton , ses mots, ses pouvoirs presque tout ce qui émane de ce type me fait me sentir insignifiant. La petite fiente sous le tas de guanos . Me renvoyant une nouvelle fois au rang de femme. je m'apprête à lui cracher au visage. Voyez vous, j'ai pas des masses d'armes à mon répertoire et j'en suis à ce level de mesquinerie. Cependant Lys intervient, et ce sera suffisant pour que je me détente un peu et passe d'un air rageur crispé juste au visage inexpressif, hormis le regard, qui lance mon amour aux gens de suite. La tête du master est étrange qu'est-ce qui?  "La demeure que je préfères, c'est votre robe à froufrous" nous dit la culotte de Lys.

Et l'accusation du Master qui me tombe dessus alors qu'il se redresse face à l'absence d'obstacle qu je semble constituer. Mais je lâche quand même ma pique.

" Dommage qu'avec tes pouvoirs super balèzes tu puisses pas faire pousser des queux mon cochon, tu aurais régler mon problème de dortoir et ton absences de couilles."

Oui c'est infantile. Mais ce type est juste un lâche. Et moi aussi. Je passe près de Lys sans la regarder, lui adressant un "désolé" avant d'aller prendre mon sac et de filer à la douche pour sortir de cette pièce qui sent le sucre, le cheveux cramé et la merde. Je me fais la réflexion, tout en foulant les restes de la pote du pieds pour m’en aller vers la salle d'eau. Un fois dedans, j'évite le miroir du regard, spécialement une fois défringué et je me lance sous l'eau froide... Il a raison c'est de ma faute, il a raison, je suis visuellement plutôt raté pour une nana...; Je donne un coup de poing dans le mur, regrette ma décision m'y adosse, abandonne et ouvre l’eau chaude,  me laissant aller à broyer du noir. Pourtant, je vous jure, je suis pas raciste.

Je suis vraiment un nid à emmerde n'empêche, j'ouvre ma gueule et Lys frôle de crever de deux manière différentes et vraiment pas très agréable. Et l'autre connard là. " Mère Nature est incroyable ..." Au pire avec ses réflexions à la con il est pas près à chopper chez les jeunettes, il a dû passer pour un gros beauf. Je me raccroche à ce que je peux. Mais je sens que sous l'eau chaude perle deux trois larmes de frustrations. Je suis une pleureuse c'est dernier temps, deux fois en une semaine, c'est presque plus que dans toute ma vie. Je vais finir par pense que cet endroit est conçu pour réveiller les insécurités....

Foutu complexe d'infériorité.

Je suis roulée en boule sous cette immense couette qui me sert de bulle de survie. Un mur entre moi et la brutalité du monde extérieur. Non seulement j'ai faillis cramer mais en plus je suis à moitié à poil. Pourtant, je suis pas nudiste, moi. En plus c'est grillé qu'Ys a vu beaucoup trop de choses de là où il était. J'ai super honte en fait.
Je vais vivre ici. Sous cette couette. Ne plus jamais en ressortir. C'est un beau projet de vie.
'Bon tu vas pas, sérieusement, rester là indéfiniment ? Si ?'
...
Ouais non en vrai non. J'ai chaud, l'odeur de cramé commence à piquer mon nez et franchement, j'ai mieux à faire que de m'exiler.
Je profite de ces instants pour reprendre mon calme. Un petit exercice de respiration et de contrôle. Pas moyen que je reste ici le restant de mes jours.

Un petit "désolé" lancé par la voix d'Abe me fait sortir un œil de sous ma cachette. Oh. Je croise son regard une petit seconde avant qu'il ne s'enfuit hors de la pièce. Ys n'a pas ménagé son égo apparemment.
Je fronce les sourcils. Hey ho. Il va m'entendre le Master de la poisse.

Je me redresse et vire la couette de sur moi, l'air de rien. Je m'assieds sur le bord du lit et scrute la pièce. Abe est partit, les autres initiés ont détalé lorsque les coussins ont prit feu et Ys s'apprête à sortir.
Je toussote pour attirer son attention. Je croise les jambes, tiens mon dos droit et fusille Ys du regard.

"T'es complètement taré comme type t'es au courant ? Dis moi, Ys, est-ce que tous les Masters de Terrae agressent les novices directement dans leurs dortoirs, leurs mettent le feu et les foutent à moitié à poil dans la foulée ? Pour regarder tranquillement après en plus !"

Un sourire en coin pointe sur mes lèvres puis je prends un air et un ton plus sérieux.

"T'as aucun self-control. T'aurais pu tuer quelqu'un. C'était déjà pas une bonne idée de vouloir nous griller dans une pièce comme celle-ci, même sans être aveuglé."

Je parle tranquillement, sans me presser outre mesure.

"Au final, t'es pas digne du titre de Garde Vagins. La proposition a expiré, tout comme le respect des novices de ce dortoir pour toi. Si jamais il y en avait quelque part à un moment."

Je me lève et ramasse la cape qui traîne encore par terre pour l'enrouler autour de moi. Je me plante face au Master et croise les bras.

"Abe parle beaucoup et très fort, mais t'es pas censé montrer l'exemple ? Genre le respect ou quelque concept dans le style ? Si t'as vraiment envie de redorer ta réputation, commence par ça. Excuses toi. C'est déjà un début. Et c'est vachement moins puéril."

Je m'arrête un instant, affiche un grand sourire moqueur:

"Tu penses pas, Coco l'Asticot ?"

La séparation entre les deux jeunes terriens est assez brutales mais Ys se contente de se taire, ne rien répliquer. Ah quoi bon? Dans un sens, ce  n'est pas totalement faux, d'un autre, c'est impossible. Ne souhaitant lui porter plus d'importance, Ys se contente de grimacer dans son coin alors que d'un oeil il la fixe disparaître de cette chambre. 
Bon bah en attendant on ne peut pas laisser cette pièce dans cet état. Oui, il le sait, c'est de sa faute mais ce garçon a trop de fiertés. 
Par contre ce fut contre toute attente qu'il découvrit une nouvelle facette de Lys. Le petit oisillon est devenu un aigle. Cette dernière le méprise du regard et lui fait la morale. 


"Mais non (coupé). C'était un accident (coupé) J'ai rien vu (coupé)"


Ouais il tente de s'expliquer, de trouver des excuses mais Lys le coupe à chaque intervention. C'est une Lys autoritaire et déçue qui se tient droite devant lui. Ok et ses paroles sont tranchantes. Argh... Le Master a envie de disparaître. Pour sûr, elle n'avait pas tord, son autorité ici est bafoué. En revanche il n'ira pas pleurer pour le titre Garde Vagins. C'est même un soulagement. Mais ça, il se garde de le dire. Il ne voudrait pas recevoir un deuxième coup de genou. On va éviter de la provoquer, elle semble bien remontée. 
Soupirant, levant les yeux au ciel, Ys tente de rester indifférent bien qu'il rage intérieurement. Quand Lys se lève, par instinct, Ys se couvre le visage. C'est bon, elle s'est enroulée de la cape. Elle s'avance vers elle avec ce regard qui vous menace. Méfiant, prêt à réagir, il ne la lâche pas du regard quand cette petite blonde se poste devant lui.
Ses dernières paroles le laissent sans voix. NON MAIS GENRE C'EST LUI QUI DOIT S'EXCUSER?!
.... Bon peut être un peu. Mais c'est chaud encore. Abe c'est ça? Elle est pas calmée pour autant. Mais il le sait lui même, il n'a pas le choix. Et surprise, Lys lui offre un large sourire moqueur. 


"Putain mais tu te payes ma tête?!"

Fit-il d'un air blasé. Elle est maline la miss. Elle a du bien rire de son petit jeu. Ouais mais bon, même si c'est une blague de mauvais goût, il y a là une part de vérité. Dans un soupir, plus rassuré, il reprit:


"Tu sais quoi? T'as raison. Vas y restes ici. Je reviens rapidement."

Il n'a plus vraiment le choix en vérité. Ce n'est pas tant sauver sa réputation de Master qui en jeu, mais ces deux personnes. D'un coup, il se téléporte laissant derrière lui quelques grésillements. Ys ne traînera pas. De boutique en boutique, il fit les achats dont il eut besoin. 
Alors certes, il a bien rangé sa fierté de côté et tente de faire des efforts. Après tout, il n'y avait aucun ennemi dans cette chambre. 
Plus tard, une bonne demie heure après, le Master réapparaît dans les dortoirs. Ça semble plus calme. D'ailleurs il n'y a plus personne dans cette chambre. Les bras chargés, Ys ne cherche pas à comprendre plus longtemps et s'active. Déposant les paquets, il releva les manches et entama une pénible tâche: remonter la porte!
C'est bon les mesures sont correctes. Par la suite il ne reste plus qu'à revisser la poignet. Ok, le bricoleur a remplit son devoir. En y repensant, avec un peu de recul et le calme revenu, il se sentit bien idiot d'avoir réagis de la sorte. Surtout avec Abe.
Fièrement, il observa son magnifique travail. On dirait pas qu'un fou furieux était passé par là!
Bien. Bon, c'est pas finis. Il dépose un sac contenant deux robes sur le lit de la Reine. 
Et au milieu de la pièce, sur une table basse, il dresse un repas copieux digne de la culture japonaises. 
Bon ils sont eux où les deux énergumènes?


Hrp> je me suis permet de vous faire absenter si vous ne voyez là aucun inconvénient?! ^^

[Hrp: on change l'ordre de réponse entre Abe et moi. C'est juste plus simple pour nos réponses XD ]

Il joue à l'indifférent, lève les yeux au ciel, prend l'air ennuyé. Mais je le vois bien, il rage au fond. Tant mieux, c'était le but de mes piques. On fond, si ça peut l'aider à faire un truc pas stupide et qui fonctionne, c'est le principal.
Il s'offusque quand je lui demande de s'excuser auprès d'Abe. Je soupire doucement et attendant les quelques secondes qu'il faut pour que mon idée percute son esprit. En réalité, il a très peu d'alternatives pour rattraper le coup. C'est peut être la solution la plus évidente et efficace que je lui proposes. Si il est un peu futé, il la prendre.

"Tu sais quoi? T'as raison. Vas y restes ici. Je reviens rapidement."

Je lui tire la langue et le vois disparaître dans un petit grésillement. J'observe disparaître les petits éclairs qui se sont élevés derrière lui.
Me voilà toute seule. Bien. Je songe à nouveau à ma tenu et à ma tignasse. Je fonce fouiller dans mes affaires: j'en tire une autre robe, une trousse de toilette et fonce dans la salle de bain, toujours enroulée dans la cape.

Je ne suis pas seule dans les douches. Une des cabines est prise. J'installe mon matériel sur le bord du lavabo, face au miroir. Mes ciseaux entre mes doigts, je m'arrête cogiter un instant.
Bon. Alors, comment je vais faire ça moi ? Je suis quand même pas mal déçue d'avoir perdu autant de cheveux et de devoir en recouper encore. Je fais claque la paire tranchante tout en imaginant différentes coupes de cheveux. J'ai jamais essayé super court, mais pas sûre que ça m'aille. Je suis pas fan des franges. Bon. Hum.

Je me tourne vers la cabine occupée. Un petit flash me revient. Abe doit aller bosser et il est partit avec ses affaires tout à l'heure.

"Abe, c'est toi ?"

J'attends quelques instants dans le silence.

"Dis si c'est toi, je vis actuellement un dilemme capillaire: cheveux courts, pas trop, très, pas du tout ? Une frange ? Deux ? Tu penses que je dois me teindre les cheveux comme ta mèche multicolore ? Ou alors je deviens chauve."

J'attends encore quelques secondes.

"Tu serais pas coiffeur-visagiste par hasard ?"

Il doit être tout remonté après ce qu'il s'est passé. Je vais éviter de remuer le couteau dans la plaie. Je me contente de raconter des bêtises, au pire, ça le fera rire.

Je me perd un peu dans ma douche, je me concentre sur l'eau qui picote agréablement ma peau. J'arrive à faire le vide dans ma tête pendant quelques instants, puis je sais pas pourquoi, j'enrage à nouveau un instant, à celui où quelqu'un entre dans la salle de bain. Nan mais qui vient prendre une douche à cette heure-ci, normalement c'est heure creuse. Oui je suis pudique, l'habitude de la discrétion. Et ma serviette est sur mon sac....

Un voix m'appelle, celle de Lys. Je répond pas, j'ai pas envie de parler de suite. Mais bon, elle semble savoir que c'est moi puisqu'elle insiste. Au début, je suis blasé mais dès la moitié de l'énumération je me mords les joues pour ne par rire. Enfin quand elle me demande si je suis pas coiffeur, je finis par pouffer de rire. Tu sais quoi meuf, c'est pas mon métier, mais je m'en tire pas mal si on me donne les bons outils. J'entrouvre discrètement la porte de la cabine de douche pour jeter un coup d’œil en direction de Lys, Je dois me jeter sur ma serviette sans être vu, le défi n'est pas évident surtout avec un putain de miroir. En fait c'est impossible, elle m'attends. Dans un soupir de renoncement je sors et me dirige d'un pas faussement serein vers mes affaires, priant pour ne pas rougir ou ne pas être la cible de Lys. Mais elle m'épargne. Après m'être rudimentairement séché, je m'habille d'un débardeur et d'un jean avant de sortir mes ciseaux, faisant claquer les lames pour répondre à la question de Lys à qui je n'avais pas encore adressé un mot.

" Pour une fois, c'est moi qui sors le talent caché. Commence donc par te laver les cheveux ensuite et dis moi ce qui pourrait te plaire, si j'ai pas de précision, va falloir que je décide à ta place, et je me sens d'humeur à te faire un mohawk."

Je la guide donc dans le processus et entame un nettoyage dans les formes de ces cheveux cramé. L'autre con paiera pour avoir ruiné la chevelure de ma Reine ouesh. Je rattrape ce que je peux, écoutant ses envie, le demoiselle se retrouve avec une sorte de carré plongeant, profitant de la densité sauvée des flammes par endroit pour donner un peu de volume et de dynamisme à une courte qui peut sembler courte selon les critères de Lys, mais elle est plus mignonne comme ça. Bon, il y a des approximation mais l'ensemble est tout à fait correct, Lys dans son miroir semble satisfaite. Je lui souris:

"Désolé, je suis un peu, frustré du coup j'ai pas trop la parlote. "

Elle comprend. je ramasse mes affaires, nettoie un peul les cheveux qui trainent à terre comme je peux pour éviter de boucher les canalisations et je m'en retourne vers les dortoirs, Lys sur mes talons, en finissant de sécher les cheveux un peu trop humides à mon gouts Quand Bim, je me mange un truc en pleine mouille là où il ne devait plus y avoir de porte.

" Mais qui est le con qui....Putain, J'ai deviné...."

J'ouvre la porte et découvre.... Nan mais merde, c'est quoi ce type ?

Bon... Ils sont où les sauvageons? Non parce que ça fait un moment qu'il poirote là. Tout d'abord, il s'occupe en dispositionnant correctement les plats sur la table. Puis il s'allonge sur le dos. Retourne dans l'autre sens, puis un autre. Lâche quelques soupirs de lacement. Puis son regard s'arrête sur l'oreille brûlé. C'est vrai, ça sent encore. Le Master se lève d'un pas las et ouvre la fenêtre. Il faut aérer la pièce, ce n'est pas bon pour le moral de garder cette odeur. Et puis quand elles iront se recoucher, ça serait plus agréable d'avoir de l'air frais. Il en profite pour se débarrasser de ce coussin brûlé. Dans son lancé, ce dernier percute la tête d'un blond (Jeremy), en pleine poire.

"Hééé!! Ça va pas la tête espèce d'attardé mental?! Je vais te défoncer, bouges pas j'arrive!!""

"Ouais bah t'avais pas qu'à être là!... Oh salut Nico!"


Lance le Master en saluant de la main Nicolas qui semblait retenir ce grand gaillard. Le retenir... enfin, comme il le pouvait hein. Il semblerait que ce type tient réellement à lui faire bouffer le coussin. Il le menace même en le faisant tourner autour de sa tête, prêt à le relancer à son propriétaire. Ys reste un instant susceptible tout fixant cette scène hilarante. Ah mais ça y est! Il le reconnait! C'est le demi-frère de Nico!! Un nerveux surtout. Bonne chance man.
Finalement le jeune homme entend quelque chose percuter la porte. Intrigué, il se détourne du paysage et s'approche de l'entrée. Les voilà! Abe tire une sale tête et Lys... 

"Oh!"

C'est sorti tout seul. En vérité, c'est surprenant comme coupe mais c'est pas vilain. Ça lui va même très bien. Un sourire s'étire en coin avant que le Tonnerre ne reprenne.

"C'est pas mal du tout. Tu reviens de chez le coiffeur?"

Ça lui encadre plutôt bien le visage, c'est du beau travail. Mais avant qu'il n'oublie, le garçon s'échappe quelques secondes pour revenir avec un sac qu'il tend à la demoiselle tout en se courbant devant les deux filles.

"Tiens. Pour remplacer le coussin foutu et aussi... pour payer ma part d'impôt."

C'est en quelque sorte des excuses présentées. Il n'est pas très doué pour s'exprimer. Les mots, les paroles et les belles phrases, ça n'a jamais été son atout. En revanche, il s'exprime à travers les gestes et les actes. Et s'il s'est rendu compte de ses propos précédents et de son comportement démesuré, il prend l'initiative d'enterrer la hache de guerre. Se redressant, son regard vint se poser sur Abe. Un sourire malicieux se dessine tandis qu'il le fixe.

"Quant à toi, si tu tiens réellement à régler nos comptes à coups de poing, pas de soucis. Tu veux que je te traite comme un bonhomme? Très bien. Mais je suis un vrai connard avec les gars."

Lui lance-t'il sur un ton de défis. Après tout, si Abe a pour désire ressembler au maximum au sexe opposé, qui était il pour l'interdire? Ce n'est pas tant que son désir le dérange, c'est juste qu'il avait des principes. Mais pour une fois, il va tâcher d'y faire exception. Et puis ça serait assez drôle de lui apprendre deux trois trucs surtout qu'il avait bien remarqué son comportement soudain lorsqu'il s'était approché de Lys. Il faut un garde du corps à la miss. 

"Bon et puis j'ai acheté deux trois trucs à grignoter.... pour... ben... m'excuser..."


Souffle-t'il sur la fin. Oui, il a honte. Il n'est pas habitué à présenter ses excuses surtout quand il ne s'agit pas de personne familière.

Après avoir insisté, Abe finit par sortir de sa cabine. Je détourne le regard, par pudeur et attends gentiment qu'il s'approche de moi. Je lui décris la coupe que je veux -je vais éviter le mohawk- et c'est en silence qu'il m'aide à mettre de l'ordre dans tout ça.
Après une bonne demi-heure, c'est avec un carré plongeant et l'air satisfait que je sors des douches, accompagnée par Abe. Il parle à peine. Je balance quelques blagues dans l'espoir de lui arracher un sourire ou un ricanement.

Notre avancée vers les dortoirs est brutalement arrêtée par... bah une porte.

" Mais qui est le con qui....Putain, J'ai deviné...."

Ouais, moi aussi... La porte, neuve, s'ouvre sur Ys. Il a l'air surpris en nous voyant alors je lui offre un petit sourire amical. Abe, lui, tire toujours la tronche. Lorsque le Master m'interroge sur ma possible sortie chez le coiffeur, je désigne le Fou du bout du doigt avec un air très sérieux:

"Il est coiffeur-visagiste."

Alors qu'Ys disparaît durant quelques secondes, j'en profite pour nous tirer, Abe et moi, à l'intérieur de la pièce. Le temps de cela, le Master est de retour, un sac dans les bras. Je l'attrape. Oh ! Un coussin ! Je rigole doucement et sourit d'un air amusé.

"Impôt accepté !"

Je me tourne vers Abe à qui je tire la langue gentiment. Je vais ensuite poser le coussin sur mon lit, fière de mon nouveau trésor. J'y découvre également deux robes neuves. Je me tourne vers le Master, étonnée. Il tient à ce point à se faire excuser ? C'est adorable. En plus elles sont vraiment sympas ces robes !

"J'aime bien tes goûts Ys !"

Je lui lance ça en soulevant les vêtements pour les détailler tranquillement.

Pendant qu'Ys entame une conversation avec le Fou, je fais le tour de la pièce du regard. Il a tout nettoyé, tout rangé. Les fenêtres sont grandes ouvertes et l'odeur de cramé est presque entièrement dissipée. Au milieu de la pièce, sur la table, se dresse un repas. Je hausse un sourcil et m'approche pour tourner un peu autour.
Hum. Alors, c'est que du japonais. Avec des baguettes.

"Bon et puis j'ai acheté deux trois trucs à grignoter.... pour... ben... m'excuser..."

Je relève le regard vers Ys. Puis Abe. Puis à nouveau Ys, à qui je sers un immense sourire enjoué. Excuses acceptée pour moi.

"Bonne idée Ys ! Perso, je commençais à avoir faim !"

Je pose mon regard sur Abe.

"C'est cool non ? En plus, regarde, ça a l'air méga bon non ?"

J'attrape une paire de baguettes.

"Seul problème, je ne sais pas utiliser des baguettes. Je sais pas pour toi Abe, mais je pense qu'il va me falloir un cours technique sur la manipulation de ces objets!"

Je m'arrêtes quelques secondes, fais courir mon regard entre les deux hommes et reprends plus sérieusement.

"Merci Ys, c'est sympa. Excuses acceptées. Tant que je ne suis pas chauve et que personne n'est à moitié carbonisé, c'est le principal."

Je lui fais mon plus beau sourire suivit d'un petit clin d’œil. Mes cheveux me font bizarre par contre. J'ai froid à la nuque...

Mon front, de tout les problèmes qu'il fallait que tu affrontes en face il a fallut  que tu choisisse la porte.  Son sourire est un bon soutient à mon humeur actuellement  sur le fil du rasoir. Le Master m'a gonflé, Lys me tempère. Le Master nous accueille avec un air surpris et un compliment pour la coiffure de Lys. Si il avait fit la moindre remarque, je lui aurai dit d'aller se faire limer les dents. Celle-là je la note dans mas tête. Lys me désigne comme responsable d l'état de ses cheveux. Je sais pas si la présence de l'importun ou pas mais ce coup-ci ça me tire à peine un sourire. Perso, j'irai bien glandouiller au ciné en attendant le taf moi. Cependant Lys à l'air d'un autre avis, alors elle nous tire dans le dortoir pendant que guignol fonce chercher un sac qu'il tend à Lys avec une révérence. Oui je le surveille.

Un coussin, je trouve ça un peu tard pour commencer à vouloir jouer le jeu perso. En plus, ça fait un moment que la blague a arrêté de me faire rire. Il a vraiment un soucis de timing. Mais bon, je laisse ma Reine traité l'indigne comme elle le souhaite. J'en ai marre de sa tronche perso. Mais voilà, le type est du genre excessif, il a choppé une deux robes pour les offrir à Lys. Comment il connait sa taille? Ils se connaissent, c'est évident . Mais je garde ma question pour moi. Toujours faire semblant de savoir et ne parler que quand on ne nous le demande, le secret d'un mensonge efficace.

Le dénommé Ys se met à me parler. Moi , ça m'allait très bien qu'il se contente de faire pleuvoir des cadeaux pour Lys et qu'il soit tout gentil avec elle. Pas obligé ni de me parler, ni d'avoir conscience de mon existence. J'envisageais même d'oublier ton existence et maintenant je connais ton prénom... Putain. Son regard provocateur ne rencontre que mon air parfaitement détaché et retenant de lui dire qu'il devrait supprimer les trois derniers mots de sa phrases.

" Non je passe. Je m'indigne pas connement parce que tu es juste un crétin sexiste. C'est ta faiblesse tu te la garde. Moi ce qui me gonfle, c'est que pour jouer au malin y a du monde mais une fois venu le moment d'assumer son erreur et ses actions stupide, le fait que je sois une nana t'a servi de prétexte. Que tu m'appelles connard ou connasse dans les deux cas, je m'en tamponne, parce que c'est dans ton cerveau malingre que ça pose problème."

Le ton est neutre, pas spécialement provocant, genre celui des documentaire nocturnes . J'esquive l'éventuel regard désapprobateur de Lys en perdant mon regard sur la table. Et en plus il faudrait que je bouffe avec lui... Il a du bol que j'ai grandi dans un orphelinat et que l'une des premières choses que l'on m'a appris c'est de ne jamais cracher dans la soupe. Ys nous présente ses excuses sous cette forme et l'articule péniblement avec des mots. Je m'amuse presque de le voir galérer. Mais bon j'apprécie l'effort en vrai. Juste, ça me suffit pas. Apparemment ça suffit à Lys, je hausse les épaules et m'en retourne jeter mon sac sur ma couche. j'y devine le râle d'agonie de mes affaires qui se demandent probablement pourquoi je les tourmentes. Oh c'est bon les affaires, en dehors des livres, vous êtes pas fait en papier que je sache.... coton ou synthétique mais pas de papier.

Mais voilà, si je suis bien dans ma bouderie, ça n'a pas l'air du goût de ma Reine qui décide de prendre le bon parti des choses, me demandant mon avis sur la nourriture. Si elle est pas empoisonné c'est déjà un bon début je suppose .  Un autre haussement d’épaules alors que je lui réponds:

"Ouais, y a le beau geste je suppose. "

Alors qu'elle se saisie de ses baguettes Je m'assoie sur mon lit. hochant la tête de gauche à droite en réponse à Lys.

"Perso je suis un adepte de la fourchette, tellement plus pratique et efficace. M4enfin je suppose que les baguette permettent de mieux profiter d'un repas., juste c'est trop laborieux pour bouffer à mon goût."

Lys fini par soulager Ys de la tension qu'il s'était imposé. Les japonais sont des gens bizarre et un poil rigide je trouve, enfin pour le moment. Disons que j'ai pas forcément eu de très bon échantillons de population jusque là.  Je m'arrête un instant sur le sourire de Lys. Tu sais que tu fais chier à être mignonne parfois?  Tu me donnes envie d'arrêter de bouder. Et ça sent bon. Du coup d'ici peu mon estomac de gros va se manifeste. Puis je me redresse, une question me venant à l'esprit, celle qui aurait dû être la première de la journée.

"Dis-moi, Ys, Tes supérieurs sont débiles ou tu es juste leur bizut. Parce qu'il faut pas être la moitié d'un crétin pour envoyer un type comme toi dans le dortoir des nana. Avec tout le respect que je te dois, hein?"

je détecte comme une once de sarcasme dans la fin de ma phrase. Ça m'a échappé.

Je commence à croire qu'il est vain de vouloir détendre cette atmosphère. L'ambiance est électrique, on dirait qu'à n'importe quel instant, Abe pourrait sauter à la gorge d'Ys dans l'espoir de sembler menaçant face au Master. Je comprends sa frustration, évidemment. Mais je ne considère pas ça comme une bonne excuse pour avoir une dent contre Ys.
Il a des pouvoirs immenses, que ni Abe ni moi ne pouvons contester ou même comprendre, à notre niveau. Se sentiment d'infériorité, je le sens moi aussi. Mais je le considère comme sécurisant. Mine de rien, au fond, je trouve ça sympa de savoir que des types comme lui participent à quelque chose de bien et de bon. Ils ont tous les moyens pour oblitérer une ville en un claquement de doigt, encore heureux qu'ils se retiennent. Entre créer quelque chose et détruire, les Masters de l'Institut semblent avoir fait leurs choix.

Je tique face à la remarque du Fou. Même si ce n'était pas une pique directe, son ton et ses manières trahissent une envie profonde de provoquer. On dirait un enfant. J'ai fais la remarque à Ys que ses actions étaient puériles. Mais Abe aussi, est adulte. Pas un Master, mais tout de même un adulte en pleine possession de ses moyens.

Je reste silencieuse et observe Ys manier les baguettes. Il remplit mon bol que je finis par attraper. Je passe une petite minute à étudier le fonctionnement de ces objets avant de pouvoir trouver un début d'équilibre et pouvoir commencer à manger.
Abe se joint à nous. Il a toujours l'air de tirer la gueule et au fond ça commence à m'exaspérer un peu. Il pourrait faire un petit effort. Ys l'a fait lui.

"En tout cas, malgré que se soit terrifiant de ce que vous avez fais de cet endroit, vous semblez vous être bien adapté à Terrae. Vous vous êtes connus comment exactement?"

Je sors de mes pensées et pose les yeux sur Ys.

"Heu.."

Je m'arrêtes, lance un petit regard à Abe, avant de me souvenir finalement de notre première rencontre.

"Je l'ai trouvé bizarre quand il a voulu rentrer dans les dortoirs des filles, du coup je l'ai abordé. On a finit par raconter des bêtises et lancer cette histoire de Reine, de Fou et de Royaume. Voilà. Notre première rencontre."

Je me tourne à nouveau vers Abe. Il tire une de ces gueules, c'est insupportable. Je soupire finalement, pose mon bol et mes baguettes et plante mon regard dans ses yeux fauves.

"Abe, tu peux arrêter de tirer la tronche ? Fais un effort, autant Ys a pu être désagréable avec toi et a pu te blesser, je le conçois, mais t'es adulte non ? Tu vas continuer à bouder jusqu'à la fin des temps ou tu peux te décrisper et accepter des excuses qui te sont faite ?"

Mon ton est sérieux et je ne laisse le temps à aucun des deux de me couper:

"Ys fait un effort de son côté. T'as pas entendu comment ça avait l'air douloureux mentalement et physiquement pour lui de sortir un bête 'désolé' ? Tiens prends du recul deux secondes et essaie d'imaginer comment les gens extérieurs peuvent te percevoir là tout de suite."

Je m'arrête quelques secondes.

"Tu ressemble à une fillette qui boude."

Je détourne enfin mon regard du Fou et reporte mon attention sur le repas.

"C'est sympa la cuisine japonais, Ys ! Puis c'est assez marrant d'utiliser des baguettes."

Je fais un petit sourire détendu et reprends mon repas tranquillement.

Au final ils entament le repas sans moi, ce qui est bon sens je trouve. Je ne suis pas d'humeur à manger et encore moins avec lui là, le truc roux roux qui squatte encore les dortoirs. J'observe donc de là où je suis . Je sens comme un tension quand je pose ma question. J'admets que le ton n'était pas le meilleur, ni la forme, mais l'idée est là non? La réponse du Master m'apprends pas grand chose mis à part qu'il en a marre de ma tronche. C'est déjà un progrès au moins il ne cherchera pas à me côtoyer plus avant.

Je fini par me joindre à la tablée, surtout pour faire acte de présence en fait. Mais ma tronche à l'air de gonfler Lys qui le laisse savoir. Ça, ce n'était pas prévu. Je laisse Lys répondre à la question du master, même si elle était évidemment destinée à nous deux. La demoiselle me jette un regard en coin  alors que Ys ne semble plus vouloir prêter attention à moi. Je me perds dans mes pensées le temps 'entendre ce que je sais déjà en plus synthétique et quand je reviens à moi, c'est pour croiser le regard de Lys. Ses  grands yeux bleus fusillant les miens, elle me sert un sermon sur mon immaturité et le fait que Ys au moins lui fait des efforts. Normal ! c'est la moindre des choses. Mais voilà, sans que j'ai le temps de défendre ma position, elle continu le tire de barrage jusqu'à ce qu'elle me traite de fillette boudeuse. Je sers un peu la mâchoire comme si j'encaissais un coup. Je suis très frustré maintenant. Cependant je finis par acquiescer de la tête et relevé mon regard, sûrement celui d'un gamin qui vient de se faire engueuler vers Ys.

"Je te présence mes excuses. Je me suis mal comporté, tu fais des efforts, il faut le reconnaitre. Et oui, je préférerai que tu me traites comme un homme, au moins devant les gens, si ça ne te dérange pas.. En privé, ça n'a aucune importance."

Autant être honnête, même si, putain, ça m'a presque arraché la bouche. Mais j'ai pas envie d'emmerder Lys. Alors je reprends.

"Vous vous connaissez d'où?"

Je tente ce que je peux, paraphraser le Master étant actuellement le summum de la créativité que je peux mobiliser. Je m'accoude à la table, ignorant le banquet qui trône devant moi en me composant un visage plus neutre à défaut d'être souriant. J'essaie de me mettre à l'aise mais franchement, mon cerveau m'aide pas me lançant des " Mais c'est lui le con" ou encore " Pourquoi j'essuie le tire alors que moi aussi j'ai failli me faire griller la gueule?" mais j'ai bien compris que ces réflexions n'intéressaient personne. Je commence donc à jouer avec mon atebas, ne serait-ce que pour arrêter de me concentrer sur mes mauvaises ondes.

Il semble que j'ai touché Abe. Je ne voulais pas être méchante, juste le secouer un peu, qu'il retrouve ses esprits et arrête de broyer du noir. C'est assez raciste comme activité.

Il entame donc des excuses au Master qui sont sèchement arrêtées par un 'je refuse' de la part du concerné. Je hausse un sourcil, mais reste silencieuse. Je regarde les deux hommes échanger, puis Ys tend finalement un bol au Fou. Je retiens un petit rire lorsqu'il parle des cuisses d'Abe et me contente de sourire à ce dernier.
Je suis pas du tout fâchée contre lui, je n'ai aucune raison de l'être. Sa bouille d'enterrement m'a simplement fatiguée.

Abe semble vouloir faire des efforts pour sociabiliser un peu et pose LA bonne question à Ys. Je continue de manger, un sourire en coin, me demandant ce qu'il va omettre ou non.

"J'ai été nommé pour aller la chercher. Et il était temps de faire quelque chose, elle n'était pas sous son beau jour. Un vrai petit oisillon abandonné."

Je ricane doucement et réponds à son clin d’œil par un tirage de langue un peu enfantin. Il finit en parlant du kidnapping. Ah. Oui. Je lance un regard amusé à Abe:

"Je t'ai dis que le Master qui était venu me chercher avait des techniques étranges. Bah voilà."

Je me tourne vers Ys, le souvenir de la dette remontant tout d'un coup à mon esprit.

"Ah ! Mais Ys, je te dois encore des pancakes et un dîner pour m'excuser de ma violence de ce soir là !"

Je me lève, vais fouiner rapidement dans mes affaires et retourne à ma place. Je tends une petit carte de visite au Master.

"Tiens, il y a mon numéro, comme ça on pourra se mettre d'accord sur une heure et un lieu de rendez-vous pour ça !"

Un grand sourire enjoué dessiné sur mes lèvres, je finis de manger, profitant des bons goûts de la cuisine nippone. Ys a eu une bonne idée quand même. D'ailleurs, mine de rien, il sait bien effacer les traces de ces conneries, au moins au niveau matériel. L'odeur de brûlé s'étant entièrement dissipée, on ne dirait pas que l'Institut a faillit cramer.
Finalement, le Master aux yeux rouges reprend la parole:

"Je ne sais pas ce que vous allez faire, mais moi j'ai un rapport à rendre. Et puis... je souhaite que vous restiez amis. Alors ne vous disputez pas, ok?"

Je plante mon regard dans le sien pendant quelques secondes puis me tourne vers Abe. J'observe quelques instants mon Fou avant de lui attraper doucement le bras et l'accrocher en souriant.

"Pas moyen que je me fâche contre lui. Je le sermonne juste parce qu'il casse mon feng shui !"

Je tire la langue à Abe, lui offre un clin d’œil et le lâche. Je veux pas le gêner non plus.

"Et puis broyer du noir, bah c'est raciste."

Voilà, j'ai fais ma blague. Je suis fière de moi. Je me redresse finalement et rajuste ma robe.

"Moi, je vais sûrement glandouiller quelque part. Genre dans la forêt, pour pas changer."