Je suis Jheb, orphelin de Brightwall, une cité un peu paumée dans l'est de l'Albion, ça dépend un peu des jours en fait. Je suis ce qu'on appel communément un Héros, un être capable de manipuler la Volonté, l'essence brut de l'énergie qui régit les lois de notre monde et des autres. Oui, il y en a d'autres, je ne sais pas combien, je ne sais pas à quoi ils ressemblent et très honnêtement, d'après ce qu'on m'en a dit, il ne fait pas bon les visiter.

Bien que ma vie soit fort passionnante, c'est n'est pas mon histoire que je vais vous conter, mais celle de quatre Héros qui ont marqué le monde d'une manière impérissable. Quatre personnes qui n'aurait jamais dû avoir la responsabilité de notre sort. Vous vous rendez vite compte que le mot Héros n'est là que pour désigner des facultés hors normes, Ces types, dont je vous rabâche l'opinion à coup de piques se nomment Caëlan, Damarian, Platon et Trinidad.

Comme la plupart des Héros d'Albion, ils ont été repéré dès l'enfance et emmené à la Guilde des Héros pour y connaître un entraînement éprouvant mais nécessaire pour développer le potentiel d'un Héros . Cette organisation était une sorte de mercenariat d’intérêt public, nous réglions les conflits, par la paix ou par les armes. Le plus Illustre d'entre nous étais connu sous le nom du Héros d'Oakvale, un enfant ayant survécu à la l'anéantissement de son village. Il a sauvé les monde deux fois en triomphant de Jack of Blades, un démon venu d'un autre monde pour assoir sa domination sur notre monde. Incroyablement prévisible n'est-ce pas? Que voulez-vous, on ne peut pas tous cantonner nos ambitions au papier. Pour vous représenter la menace que cette créature représentait, lors de sa deuxième défaite, c'était un dragon.

C'était donc l'héritage qu'il nous incombait de porter. Et c'était évidemment le cas pour notre groupe douteux.

Caëlan était le fils du Chef du village de Knothole Glade, une communauté de chasseurs et de bûcherons établie sur une l'île de Knothole, au nord ouest de l'Albion. Son exploit? Être stupidement fort, suffisamment pour assommer un chasseur à mains nues et lui fracturer la mâchoire en plusieurs points d'une frappe portée par inadvertance. La subtilité n'était très certainement pas son fort, mais d'entre tous, il était celui au cœur d'or.

Platon a vu le jour dans l'occulte Aurora. Littéralement occulte, elle est à l'autre bout du monde, constituant le dernier bastion de civilisation habité du monde connu au sud. Trois mois de bateau son nécessaire pour rallier cet endroit. En cette contrée, il existe une légende qui dit que la nuit, Aurora appartient aux ténèbres., si bien qu'une vieille coutume interdit à quiconque, sous peine d'exil, de sortir de la ville la nuit. Platon avait ressenti l'emprise des ombres sur sa contrée, sa grande sensibilité à cette force fit naître chez lui la volonté de briser l'emprise de ce mal sur ce monde quel qu’il soit et était la preuve de sa capacité à ressentir la Volonté.

Trinidad n'a jamais connu de famille aimante, de communautés soudées ou simplement la facilité de la vie d'un enfant. Il dû très tôt apprendre que le monde dépendait de l'argent, ce qui n'en avait pas volait. Alors Trinidad volait. Un jour, alors qu'il fut pris la main dans le sac, ses jambes ne furent pas, contrairement à l'habituel, assez rapide pour lui permettre de fuir. Cependant, son potentiel se révéla sous la forme d'une boule de feu qui laissa une odeur de cochon grillé comme seul souvenir de son existence. Rendant hommage à l'élément qui l'avait sauvé, il devint un pyromane sans commune mesure et fut chasser de la ville où avait sévit, Bloodstone. La Guilde se fit une joie de l'accueillir.

Enfin vient le cas de Damarian. Natif de Bowerstone, la capitale de facto de l'Albion, il coulait des jours paisible dans une famille de riches pauvres, devant travailler dur pour poursuivre leur train de vie pas si luxueux si on me demande mon avis. Alors qu'il jouait comme n'importe quel enfant dans la rue, un homme s'en prit à lui. On murmurait alors qu'il en avait après la richesse supposée des parents de l'enfant. Ce fut son ultime erreur car dans la panique, la Volonté du jeune Héros se manifesta sous la forme d'une épée translucide qui perça son agresseur. Affolés par le scandale et effrayés par les pouvoirs de l'enfant, ses parents le confièrent au plus vite à la Guilde.

Ils passèrent les dix années qui suivirent à s'entrainer, à étudier, jours et nuits pour enfin finalement prétendre au titre de Héros de la Guilde. Ils s'étaient clairement distingués de leurs paires par leurs compétences comme par leurs caractères qui n'étaient pas encore prêt à affronter le monde et leur première quête, une tradition chez les Héros, la chasse aux guêpes.

La chasse aux guêpes est une sorte de tradition séculaire pour les nouveaux héros sortant de la guilde. La cérémonie visant à consacrer les nouveau Héros se déroulant à la fin de l'hiver, le retour du printemps, poussant l'albionnais moyen hors de chez lui à s'aventurer dans une nature dont il ne semble pas mesurer le danger. C'est à se demander comment font les bandits pour survivre dans les bois. Ces guêpes s'éveillent d'un hiver à l'abri et se ruent affamés sur les gens et les vivres, ruinant exploitations agricoles et économie locale. Jusque là rien d'hors normes me direz vous. Mais si je rajoutais que ces derniers peuvent mesurer jusqu'à un mètre, là on peut parler de fléau. Ces créatures ravageait maintenant un verger et nos bleusailles avaient pour mission quede pratiquer une épuration et sauver les ouvriers encore surplace.

Il est une tradition, en Albion, quand un héros part en quête. Le bon peuple de la ville la plus proche de la Guilde, Bowerstone la capitale économique d'Albion pour ceux dans le fond qui n'ont pas suivi, se réuni pour parier sur le succès ou l'échec de la quête. Poussant le système un peu plus loin, certains Héros ont choisi de répondre à ces paris par des défis à réaliser lors de leurs quêtes, histoires de gonfler un peu la solde jugée parfois trop maigre. Nos heureux débutants, se laissant sans doute avoir par l'appât du gain, y virent une opportunité pour s'enrichir.

Face au crieur publique, devant l'entrée de la Guilde, l'énorme porte en chêne massif à double battant dans son dos, Damarian fut le premier à déclarer ses esbroufes :

" Je m'en irai tuer ces bêtes sans autre vêtement que caleçon et je n'en subirai pas la moindre blessure pour autant!"

Misant l'intégralité de sa fortune, 200 pièces d'or, il céda sa face au public qui, devant l'audace du Héros novice, ne put que lui lancer des encouragements chaleureux. Notons ici que seul l'espèce la plus chevronnée de parieur s'en vient suivre les débuts des novices sortant pour repérer un éventuel favoris pour les enjeux à venir. Caelan s'élança en second, clamant de sa voix grave et sonore:

" 100 pièces d'or que je ramène la tête de la reine en trophée!"

Derrière lui, Fatal Foudre annonce qu'il relève le pari. Enfin Trinidad, en économe avisé, garda ses pièces, se disant que les jeux d'argents n'amenait rien de bon. Le groupe se mit en branle alors que les paris se répandait jusqu'à la ville où le profils des novices s'arrachaient comme les chaussons aux pommes et à la cannelle de la boulangerie.

Caelan avait le profile du Héros guerrier tout à fait classique, misant sur l'usage d'un bouclier en plus de son épée. Brun, presque deux mètres de faut pour plus d'un de large, ce musculeux brun à la mâchoire carré a toujours misé sur sa force pour braver les défis qui se proposaient à lui.

Platon, bénéficiant d'une acuité aux choses des arcanes plus élevée que la moyenne se dirigea vers la vocation de mage, se découvrant une affinité toute particulière avec la foudre. Froid et mystérieux, il n'attira que peu l'attention. Personne n'aime les héros qui se la jouent sombre et ténébreux.

Trinidad ne s'est jamais vraiment illustré dans un domaine particulier, mise à part ses problèmes de pyromanie. De tout son temps à la guilde, il a nagé avec aisance dans tout les domaines, n'égalant jamais les meilleurs mais surpassant le gros du lot sans effort. Le parfait dilettante.

Enfin, et pas des moindres, Damarian, n'a jamais considéré l'approche direct comme une option, sauf pour vous convaincre qu'il est votre ami et que vous avez des intérêts communs. Parmi les Héros en devenir, il s'était fondu dans le décor en l'attente de son grand jour, le concours de tire à l'arc. Malheureusement, un accident impliquant un éternuement, un arc tendu et un guide faisant visiter les locaux à des curieux mit fin à ses rêves de grandeur pour lui enseigner une leçon aussi précieuse que cruelle : La vie est une chose compliquée et le destin se montre parfois capricieux.

De nombreuses choses se murmurèrent en cette journée entre les pierres blanches de Bowerstone. Des pintes furent vider en l'honneur des nouveaux, des demoiselles se laissaient aller à imaginer les exploits de leurs "futurs maris" et des prièrent, tantôt d'encouragement tantôt de bon repos aux ouvriers, furent prononcer.

Le clocher sonnait 9 heure du matin.