• Prénom : Elana
• Nom : Robin
• Âge : 22
• Affinité et pouvoir : Air/Lunaire

Elana a grandit en France. En Bretagne, plus précisément. Elle fait la taille honorable d’1m72 pour quelques 60kg. Elle aime beaucoup se teindre les cheveux, et elle change de couleur régulièrement, tout en restant dans des tons vifs et peu naturels. Ses iris sont les mêmes que ceux de sa mère, d’un vert/gris à l’extérieur, et d’une jolie couleur noisette à l’intérieur. Contrairement à ce que ses cheveux pourraient laisser penser, Elana s’habille de façon plutôt classique, préférant un jean et un pull bien chaud en hiver, même si quand le temps le permet elle aime mettre des robes ou des jupes, alternant généralement entre des nuances de gris, du blanc au noir. Le maquillage n’est pas son truc, mais elle fait l’effort quand elle a le temps. Pas de manie particulière, juste une tendance à se passer un peu trop souvent la main dans les cheveux. Ou de les agiter dans tous les sens (ses cheveux, pas ses mains). Enfin, en général elle sourit. Pas forcément à toi, qui la regarde. Elle sourit au monde. Enfin souriait. Oh, et des fois tu as l'impression qu'elle te regarde, mais en fait elle scrute ton âme. Pour de vrai. Mais on s'y habitue. Surtout qu'Ela elle est forte pour lire les gens. Et les cerner correctement. C'est comme ça qu'elle peut écrire sur des personnes qu'elle connaît.

Elana n’est pas forcement timide, mais elle ne cherche pas à aller vers les gens. Elle ne fuit ni les gens, ni les contacts, mais elle aime bien ses petits moments de quiétude, seule avec elle-même, pour par exemple contempler le ciel, ou juste laisser son esprit vagabonder librement. Elle préférera souvent prendre un café seule avec un bloc note et un crayon, à écrire des poèmes et un peu de musique à une soirée arrosée. Sauf pour un karaoké. Douce, souriante, parfois provocatrice et insolente, mais généralement bienveillante, elle aime aider les gens. Et elle sait garder un secret. Un vrai secret. Il est possible que de petites allusions à un secret de moindre importance fuitent un peu, pour attiser les rumeurs, mais ce n’est jamais dans un but purement méchant. Elana est aussi une grande romantique, sensible aux petits gestes qui pourraient sembler anodins pour d’autres, et prête à beaucoup de sacrifices et d’efforts pour plaire à celui (ou celle) qu’elle aime.

Un exemple de poème écrit par Elana, qui fait parfaitement ressortir son côté romantique :

" Prenant ton essor, vers moi tu t'avances,
Brisant le silence, tu déjoues le sort,
Bravant la mort, vers moi tu t'élances,
Par ta présence, ton être m'honores.

Un diadème d'argent, une couronne de fleurs,
Un rire enjôleur, un sourire charmant,
Sous le firmament, je t'offre mon cœur,
Avec toi chaque heure, j'en fais le serment. "

D'un mouvement élégant, d'un geste audacieux,
Un baiser silencieux, un trop bref moment,
S'enlaçant doucement, nos jeunes amoureux,
Fermant les yeux, s'aiment discrètement.

Elana adore écrire. Des articles, des nouvelles, des paroles de chansons et surtout des poèmes. Beaucoup de poèmes, alors qu’elle n’en lis jamais. Comme souvent, cela va de pair avec la lecture. Elle adore les romans. De toutes sortes, des épopées fantastiques épiques aux thrillers policiers angoissants. Sa seconde passion est la musique, mais elle ne pratique pas d’instrument, cela ne l’intéresse pas. Mais le chant, elle connaît. Et elle aime. Pas en public, par contre. Sauf pour un karaoké. Sa lubie du moment, c’est le rap, et c’est compréhensible. Quoi de mieux pour lier poésie et chant ? C’est une immense fan d’Eminem, et elle exécute "Rap God" à la perfection. La seconde place va sans trop d’hésitation à Orelsan, puis la troisième serait accordée, après réflexion, non pas à un rappeur mais à Ed Sheeran. Elle adore les récits épiques, comme l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, ou les récits de Tolkien, qui l’inspirent souvent quand elle écrit.

Encore un (petit) poème d’Elana :

Que maudites soient ces âmes damnées,
Qui loin de moi mes amis ont menés,
Par surprise ma famille emportée,
Je regarde ma ferme s'embraser.

Haletant, tes mots me font délirer,
Hurlant contre les flots noirs déchaînés,
Pleurant face à la pierre brisée,
Retenant mon souffle, les yeux embués.

Sentant en moi gronder une sourde rage,
Bravant cent fois de violents orages,
Combattant de mes mains nues des titans,
Remontant à la nage les torrents,

Ta forteresse, d'obsidienne et d'acier,
Se dresse, déchirant la brume sombre,
Tel un prédateur sortant de l'ombre,
Au milieu des crevasses enneigées.

Alors qu'enfin nos regards se croisent,
Te voir là, en cette seconde brève,
Réveille en moi souvenirs et rêves,
Et ces cruels tourments disparaissent.

Soudain je suis sur toi, ma lame au clair,
Pourtant tu fonds sur moi, vif comme l'éclair,
Les cheveux au vent, le glaive en avant,
Pour un bref moment, je me sens vivant.

Les minutes filent dans cette arène,
Mais enfin advint le fatal instant.
Un cri strident, une gerbe de sang,
Qui virent conclure ma quête vaine.

Parmi ton royaume sans vie je gis,
Et jamais mes amis je ne revis,
Perdis-je au jeu vil de la vengeance,
En jouant sans la folle et moindre chance?

[Trigger Warning : langage crû, agression]

Née dans une famille française, d’un milieu aisé, mais pas trop, avec un père cadre et une mère professeur des écoles, Elana a eu une enfance classique. Douée à l’école sans jamais devoir forcer sur ses capacités, inscrite à différentes activités extra-scolaires comme du handball et de la danse. Elle a laissé tombé le sport quand elle s’est mise à faire du scoutisme. C’est cette dernière activité qui a forgé le caractère altruiste d’Elana, et où elle a développé son cercle d’amis. Elle a fait toute sortes de choses avec ses camarades, comme de la surveillance de feu de forêt, du bénévolat pour des associations caritatives, ou lors des championnats du monde handisports à Lyon en 2013. Puis, l’une des plus belles choses de sa vie. Ou ce qui aurait dû l’être, alors qu’elle n’avait que 19 ans.

Un voyage en Indonésie avec 4 amis, pour donner des cours d’anglais à des collégiens. Quatre amis, dont un un peu particulier. Wang était son petit ami, depuis 2 ans. Et ils s’aimaient de tout leur cœurs. Sauf qu’au détour d’une ruelle, Elana et Wang furent agressés, alors qu’ils allaient juste faire quelques courses. Dans cette petite ruelle sombre, à quelques 12 000 km de chez eux, Elana se fit violer, et Wang, en essayant de la défendre, fut battu à mort. Sous ses yeux. La vie perdit toute sa saveur, tout devint terne. La nourriture n’avait plus qu’un goût de cendre dans sa bouche, à mesure qu’une vie grandissait en elle. Elle se fit avorter, à cause de la pression que sa famille lui mettait. Elle n’était pas spécialement contre, mais elle l’aurait sans doute gardé, tant sa peine était grande, juste pour garder un souvenir de Wang. Pour qu’à chaque cri de l’ex futur nourrisson, elle puisse penser à cette nuit. Avec du recul, elle remercie ses parents d’avoir pris la décision à sa place. Et chaque nuit, ou presque, elle revit en boucle la même scène. Le sang de Wang se répandant sur le sol. Le foutre de ses deux violeurs se répandant en elle. L’humiliation. L’impuissance. L’envie de se laisser mourir, sur le sol, avant l’arrivée de la police. La perte de celui qu’elle aimait. Sa disparition à jamais. Et quand ce n’est pas ce rêve, c’est le sentiment de vide causé par cette vie qui fut interrompue avant même sa première bouffée d’air. Elle l’aurait sûrement abandonné, placé dans un orphelinat. Parce que la vie est sacrée. Mais ce n’est pas arrivé, et elle se sent coupable. Coupable d’avoir attiré l’attention de ces porcs. Coupable pour la mort de Wang. C’est avec ce sentiment qu’elle réussit néanmoins à terminer son école de journalisme. Mais plus rien n’a de saveur. Même l’alcool dans lequel elle essaye de se noyer certaines nuits n’a pas de goût.

C’est au court d’une énième cuite qu’une potentielle planche de salut lui apparu. Un master de Terrae se présenta à elle. Sa première réaction fut de paniquer. Puis, au bout d’un moment, elle l’écouta. Sa voix était étrangement apaisante. Il lui parla de Terrae. De tout ce que ça pouvait lui apporter. Après quelques minutes d’hésitation, elle était en route pour l’aéroport. Et encore quelques heures plus tard, dans un avion en direction du Japon. Bien plus proche de l’Indonésie et des souvenirs liés à cet endroit. Mais prête pour un nouveau départ.

Bon. On va faire simple. Vous la laissez pas boire seule. Et quelques visites de temps en temps seront de rigueur le temps de faire son deuil. Même si le deuil sera jamais vraiment fait. Le temps de digérer, on va dire. Mais c’est en bonne voix voie (lel), ça devrait aller.