Toujours… pas… de… boulot… UGHHH ! Je me disais toujours : allez, ça ne presse pas, un jour de différence ça ne change rien. Mais à force, ça allait finir par changer quelque chose. Le truc, c’est que j’allais devoir passer des entrevues ! C’est trop stressant, ça ! J’avais pas envie ! Je voulais simplement m’entraîner à contrôler mes pouvoirs. Pourquoi la vie nécessitait-elle de l’argent ? Pourquoiii ?

J’étais en train de déprimer quand un mec avec un panflet s’approcha de moi. OH NON ! ON ALLAIT ENCORE TENTER DE ME RECRUTER POUR UN CLUB, C’EST ÇA ? Zut, il s’était arrêté devant moi. Il commença à me parler de son club de grandeur nature. Il s’exclama que je serais vraiment parfaite pour les rejoindre avec un look comme le mien et ça pourrait me plaire. Je connaissais ça, le grandeur nature, mais c’était plutôt physique. Je n’étais pas en forme, alors je me voyais mal en faire.

«  Anh, tu vois, moi je suis plus du genre à faire ce genre de choses avec une souris. »

Quand je lui dis ça, il sembla encore plus excité à l’idée de me recruter. Il dit que ce n’était pas grave si je n’y connaissais rien, que chaque membre ou presque avait commencé par être des débutants.

«  Nan mais tu comprends pas, je m’essouffle pour un rien. »

Mais il ne semblait pas vouloir lâcher l’affaire. Selon lui, à force de jouer, je finirais bien par développer une meilleure endurance cardiovasculaire et physique. Oui, mais… au début… en réalité, les grandeur natures étaient très intéressants à mes yeux. C’était comme jouer à un jeu vidéo sauf que tu jouais ton personnage et tu te battais avec ton propre corps.

J’hésitais tellement… je n’aimais pas commencer de nouvelles choses. Car au début, je me ridiculisais presque toujours. Bon, allons, Elfie. Qu’est-ce que tu n’arrêtes pas de te répéter ? Que tu dois avoir de nouvelles expériences, que tu dois tenter de pimenter un peu plus ta vie ! Je levai les yeux vers le recruteur, souriante.

«  Bon d’accord, je veux bien essayer… Où je dois m’inscrire ? »

Il me tendit le panflet et mentionna que le numéro de leur local était indiqué. Il y avait aussi l’horaire du club et je pouvais passer quand je le voulais. Je hochai la tête et tournai les talons, encore étonnée de ce que je venais de faire.