## Jeu 12 Déc - 17:58 | ||
Simon Dietrich Messages : 37 Date d'inscription : 01/12/2019 Age : 26 Emploi/loisirs : Etudiant à plein temps Humeur : Fatigué | Des mots et des maux[Décembre 2019] - Ft. AthénaPianotant sur les touches de ton ordinateur, on peut voir que des courbes et autres calculs complexes s’affichent à l’écran. Rien de très ordinaire quand l’on a l’habitude de voir des mots apparaître sur l’outil informatique. Il y a un petit carnet rempli de notes plus ou moins bien ordonnées et de petits dessins au crayon de bois. Tu as même pour l’occasion chaussé tes lunettes aux fines montures pour protéger tes yeux fatigués des nuits un peu trop courtes à cause du décalage horaires. Malgré ta nouvelle vie ici, tu as quelques travaux à rendre à ton université allemande et il est hors de question que tu prennes du retard ou que tu bâcles ton travail. Tu es ici depuis le début d’après-midi et tu n’as bougé que pour aller remplir ta bouteille d’eau et te dégourdir un instant les jambes. Tu te plonges dans ton monde même si des pensées parasites t’empêchent d’être aussi efficace que tu le souhaitais. Si les gens pouvaient arrêter de penser ou tout simplement si tu pouvais sortir de leur tête, tu serais ravi. Vraiment ravis. Tu es heureux de savoir que la bibliothécaire adore le pudding aux noix et que la sœur d’une autre personne à déclencher par inadvertance l’alarme de la maison et réveiller le restant de la famille. Et encore, ce n’était que les choses les plus mignonnes. Tu passais sous silence quelques remarques salaces ou idées farfelues. Et contrairement aux jours suivants, tu n’avais pas mal à la tête. Miracle. Passant une main sur ton visage fatigué, tu retournes à tes nombres. Ce n’est qu’un travail sur un dossier fictif mais tu sais qu’il est similaire aux recherches que tu mèneras par la suite. Ils se doivent de vérifier vos compétences et aussi votre organisation. Vous mettre la pression, vous laissez chercher. Encore et toujours sans trop savoir quels seront vos résultats. C’est risqué. Mais il serait mentir que tu n’apprécies pas cette incertitude, bien cachée derrière ton calme et ta maîtrise. Tu peux être joueur Simon, tu l’as déjà prouvé et plus que contre les autres, c’est contre toi-même que tu combats. Et tu n’as pas envie de tout perdre une fois de plus. Tu te raccroches donc à tes repères. À ses choses qui te semblent pour le moment immuables. Des choses qui te semble plus rassurantes, te laissant l’illusion que tu n’étais pas une fois de plus partie à l’autre bout du monde de ton plein gré. Le Japon à son charme. Et tu vas devoir t’y plaire. Ce n’est pas l’Allemagne ni la Suisse que tu aimes tant. C’est une autre culture et tu vas devoir la découvrir. Ta sortie était dédiée au travail et le restera mais tu avais besoin de te changer les idées. D’essayer d’éviter de te sentir comme un intrus, comme un voyeur quand tu n’arrivais plus à fermer ton esprit à celui des autres. Ou l’inverse surtout, quand les gens n’avaient aucune conscience que tu avais accès parfois au contenu de leurs pensées du moment. L’odeur des livres et le bruit répétitif de tes doigts sur les touches réussissent à t’apaiser quelque peu, permettant de te déconnecter brièvement des stimuli qui t’entourent. De ses pensées qui ne sont pas les tiennes et qui t’envahissent depuis quelques jours. Tu aimerais avoir des réponses mais tu laisses le temps au temps. Tu ne blâmes pas les autres. Tu ne te blâmes pas. Tu acceptes cette réalité jusqu’à trouver une solution. Tu aimes ton jardin secret, tu as cette pudeur en toi. Celle de ne pas trop parler de toi, d’écouter ce que les autres voulaient te confier sans les forcer. C’est ainsi que tu envisages tes relations avec les autres. Ne pas trop se dévoiler. Se protéger d’une manière sans pour autant renier ta sincérité. Vaste programme que tu n’arrives pas toujours à tenir. Certaines blessures sont encore ouvertes et même si tu les panses à renfort d’auto persuasions, rien n’est encore parfait. Il y a toujours ses émotions à fleur de peau. Ce maudit handicap, cette maudite béquille. Tes rêves brisés et ce vide… Ce foutu Vide… |
## Sam 4 Jan - 19:52 | ||
Athéna Messages : 988 Date d'inscription : 17/05/2013 Age : 27 Emploi/loisirs : Compter des trucs, fabriquer des trucs et réparer des trucs Humeur : Nickel Giselle | HRP : je suis vraiment désolée pour le retard c'était plus compliqué que je ne le pensais pour la fin de l'année >w< En tous cas milles excuses pour mon temps de retard >-< Eh bien, mon retour à la case départ aura été plutôt rapide. Je me suis rendue compte que ça fera bientôt un an que j'ai été appelée dans la salle des Masters, à peine une petite année que j'ai réussi mon défis dans l'arène, et me voilà déjà retournée à l'état d'élève souffrant de ses nouveaux pouvoirs. La télépathie était une plaie, mais au moins il me restait la terre, hors ce nouveau dérèglement me l'a enlevée. Et évidemment je le vis encore plus mal que la disparition de ma force, et pour cause, la Terre était devenue mon alliée, ma base sur laquelle me reposer. Maintenant... L'air m'écrase. J'ai beaucoup de mal à respirer, j'essaye de ne pas bouger trop brusquement afin d'éviter les mauvaises surprises dues à ma puissance, mais je sens bien que brasser l'espace autour de moi est différent que de le brasser en dessous de moi. La Terre est plus lourde, plus molle, l'air est léger et fragile, friable, cassant. J'ai peur quand je le sens pénétrer mes poumons, quand ma respiration s'accélère sous l'effort, j'ai d'autant plus de mal à pousser mon fauteuil. Des fois j'assiste à mes propres petites victoires, quand j'arrive à pousser l'air dans la même direction que mon fauteuil et que d'un coup, j'avance plus vite. Mais c'est assez rare. Je sais qu'il ne faut pas que je lutte contre ce nouvel élément, mais c'est plus fort que moi... La terre me manque. Durant la semaine, j'ai essayé de maintenir mon job au maximum possible de mes capacités, mais même en réduisant de moitié mes tâches et en hiérarchisant à l'extrême l'ordre de ces dernières, je n'arrive pas à être efficace. Déjà qu'en temps normal j'ai beaucoup de travail pour une seule personne, mais là c'est invivable. Je n'ai pas le temps, pas les ressources, plus la force physique. Et personne n'est assez en forme pour m'épauler, les profs ont arrêté de donner cours pour s'occuper des élèves au cas par cas, et moi je me retrouve avec toujours plus de dégâts matériels... Il faut que je demande de l'aide. Mais avant, une après-midi de repos. J'ai décidé de la passer à la bibliothèque. En tant que Master j'ai accès à plus d'informations et des ouvrages inédits, j'avoue ne pas m'y être penchée sérieusement et avoir des témoignages des précédentes Éclipses pourraient peut-être m'être utile. Je me doute bien que d'autres y auront déjà pensé avant moi (Ys et Ipiu notamment), mais je ne cherche pas une résolution, plus un soutient psychologique. Je pousse donc mon engin jusqu'à la bibliothèque, calmement, faisant attention de ne pas parler. Ah ! Un autre de mes problèmes ça, ne plus pouvoir parler. Débattre me manque c'est vrai, mais c'est l'absence de conversations banales qui me pousse à me sentir vraiment seule. Comment ne pas trouer les oreilles avec un simple "bonjour" ? Comment savoir si je ne manipule pas la personne à qui je parle si je mets beaucoup d'efforts à la convaincre ? Ne pas parler est plus simple. Alors que je me déplace difficilement entre les rayons, pensant demander à un bibliothécaire d'aller me chercher ce que je veux, mon regard se pose sur un élève, probablement tout juste arrivé (il y a beaucoup de nouveaux en ce moment, l'Eclipse ne facilite pas les choses à ce niveau là non plus). Ce qui a attiré mon regard ? La béquille d'abord. Ensuite, cette façon dont il se tient la tête... Je connais ça pour l'avoir vécu il y a peu de temps. Je sais que mes barrières de Masters atténuent fortement les pensées qui viennent de moi, ça pourra peut-être lui procurer un peu de tranquillité (même si ça n'est pas évident de se concentrer dessus). Curieuse (et désireuse de contacts humains on ne va pas se mentir), je m'approche du garçon, qui n'a pas l'air très en formes. Je sens dans sa position que sa jambe doit lui provoquer une gêne -une douleur peut-être ?- et je connais ça. Je sais à quel point c'est compliqué de gérer des blessures même ici, alors en ces temps d'instabilités... J'hésite un moment avant de prendre la parole. Est ce que je dois vraiment parler ? Ou utiliser mon ardoise ? Ma voix doit être rouillée, j'aurais peur de faire une erreur sur un novice ou un initié... Je prends l'ardoise que j'ai accroché à l'arrière de mon fauteuil pour la lui montrer. " Bonjour. Ça va, ta jambe ? " J'ai écris en anglais, espérant qu'il comprenne. Je suis un peu directe, mais bon, les caractères sont limités et je ne suis pas du genre à tourner autour du pot de toutes manières. Et puis, il verra bien que les jambes, c'est mon domaine, surtout depuis que je n'ai plus les miennes... |
## Dim 12 Jan - 11:45 | ||
Simon Dietrich Messages : 37 Date d'inscription : 01/12/2019 Age : 26 Emploi/loisirs : Etudiant à plein temps Humeur : Fatigué | Des mots et des maux[Décembre 2019] - Ft. AthénaFermant brièvement les yeux, tant de fatigue qu’à cause du bruit de tambour qui diminue peut à peu de ton esprit, comme par magie. C’est comme si un poids avait disparu, comme si quelque chose brouillait les idées qui arrivent par vague, t’offrant un peu de répit. Est-ce que tu as trouvé un moyen de repousser tout ça ? Un moyen de fermer ton esprit ? Tu l’espères. Le bruit bien connu de rayons et de roues qui crissent sur le parquet ciré te fait rouvrir les yeux. Tu observes la jeune femme qui est assise dans son fauteuil d’un simple coup d’œil. Pas la peine que ton regard noisette l’étudie de haut en bas. Ce n’est pas une bête de foire. C’était la chose dont tu avais le plus horreur quand tu t’étais trouvé dans une situation similaire. Cette colère associée à de l’impuissance quand les gens se faisaient trop inquisiteurs ou curieux. Mais de ce que tu voyais, elle semblait plutôt bien le vivre. Les apparences étaient trompeuses mais tu trouvais qu’une certaine bienveillance, un certain apaisement s’échappait de sa posture. Un peu de la même manière que les deux individus qui t’avaient proposé de venir à Terrea. Tu en étais heureux pour elle, sans amertume face à propre incapacité à passer à autre chose. Si ta jambe était douloureuse, elle, n’avait plus les siennes. Tu suis le mouvement gracieux de ses mains et le doux frottement de la craie sur l’ardoise noire. Elle est muette en plus d’être amputée ? Ne sachant pas trop comment lui répondre, tu signes un maladroit bonjour en même temps que le mot franchit la barrière de tes lèvres. Ce ne sont que des vestiges des heures les plus compliquées de ta vie et de liens ponctuels crées par l’hôpital mais tu avais ses quelques mots dans ton vocabulaire courant. C’était le moyen le plus simple pour communiquer quand vous étiez tous deux cloués aux lits et trop somnolents pour prononcer le moindre mot cohérent. Et si tu l’avais pu, ton voisin de chambre ne l’aurait pas entendue. Il t’avait donc avec ses parents appris les rudiments de la langue des signes. Tu n’avais aucune idée de ce qu’il était devenu ou s’il était encore vivant. Tu chasses ses questions peu opportunes pour reporter ton attention sur l’objet de sa question. Elle tremble malgré ta position assise. Tu calmes les mouvements nerveux, plus douloureux que vraiment dérangeants d’une poigne ferme. Les spasmes mettent un peu de temps à se calmer et ne disparaissent pas complètement. Est-ce que tu as oublié ton traitement ce matin ? Tu es sûr que non mais tu regarderas pour augmenter les dosages. Tu n’as pas envie de lui répondre que ça ne la regarde pas car tu n’avais même pas prêté attention à cet avertissement de ton corps. Ce signal de ton cerveau à ta jambe perturbé par ses lésions irréversibles. « Ma jambe ? Tu laisses les tremblements s'espacer puis disparaître complètement quelques instants avant de reprendre la parole. Ce n’est pas plus dérangeant qu’un autre jour. On s’y fait. Ne t’inquiète pas.» Bien que ta voix et ton visage ne trahissent pas tes émotions, on peut déceler peut-être une pointe de douleur dans tes yeux. Mais il est hors de question que tu t’apitoies sur ton sort. Tu es vivant et tu peux faire ce qu’il te plaît. On apprend à vivre avec cette douleur et tu compenses autrement. Tu t’adaptes surtout et si jamais tu as des soucis à cause de ta mobilité, tu évites de reproduire les mêmes erreurs. Il n’y a pas de quoi en faire tout un plat. Tu sais que ça peut être impressionnant mais ce n’est pas grave en soit. Douloureux oui, t’obligeant à rester assis aussi. C’est tout. Tu te forces à lui sourire pour la rassurer. Tu notes que tutoiement t’es venue assez naturellement dans ton esprit bien que l’anglais ne laisse guère de nuance à ce sujet. En allemand ou en français, cela est plus marqué. Et bien que cette enclave se trouve au Japon, tout le monde se base sur la langue de Shakespeare. Sans oublier qu’il y a aussi ses puces ou tu ne sais trop quoi qui rende le langage universel. C’est bien pratique. Et quelque chose chez elle t’inspires confiance, te pousse à poursuivre l’échange alors que tu aurais pu passer à autre chose. Certaines choses dans ton attitude te font écho et d’autres te rassures. Et surtout, son esprit reste imperméable à toute intrusion involontaire de ta part. Tu lui laisses l'intimité de son esprit et cela rend de suite l'échange plus sincère et reposant pour toi. |
## Mer 26 Fév - 17:12 | ||
Athéna Messages : 988 Date d'inscription : 17/05/2013 Age : 27 Emploi/loisirs : Compter des trucs, fabriquer des trucs et réparer des trucs Humeur : Nickel Giselle | HRP : oihighpihzrg j'essaye de m'appliquer, mais je suis encore désolée pour le retard T-T (L'Eclipse m'a prise de court il y a tellement de choses à faire) *O* Enfin bref voilà :hearts: Et j'aime beaucoup la façon dont tu joues Simon aussi ! D'abord, il attend que j'ai fini d'écrire. Il me fixe, je sais qu'il a vu mes jambes (enfin ce qu'il en reste c'est à dire pas grand chose) mais il ne semble pas troublé par cela, et je comprends mieux quand il me signe un bonjour. Je lui adresse un sourire, à peine gênée, et quand il accompagne son geste de la parole, je comprends qu'il me pense muette. Il faut vraiment que j'essaye de parler, sinon je vais vraiment passée pour la plus malchanceuse de cet Institut... Quoique, cela me permettrait de concurrencer Ipiu sur ce point ! D'accord d'accord, blague d'un goût un peu douteux. Il regarde avec inquiétude sa jambe, visiblement il ne se rendait pas compte qu'elle bougeait -ou peut-être s'attendait-il à autre chose ? Je ne saurais dire. Je sais que ce n'est pas très délicat de parler de ça à une personne qui a potentiellement du mal avec son handicap, mais vu comme il arrive ensuite à contrôler son tremblement, je me dis que j'ai bien fait de demander. Ou peut-être faudrait-il juste que j'arrête de me comporter comme la maman de tout le monde alors que mon âge est sensiblement dans la moyenne de Terrae. Peut-être plus ça. Il me dit que ça ne le dérange pas. Qu'on s'y fait. Je souris alors, rassurée. Je sais ce que c'est, ces réponses, je les fais souvent moi même. Et je le sais, la vérité c'est qu'on s'y fait mieux si tout le monde considère ça comme normal, au lieu de le remettre sur le tapis tout le temps. Ce que j'ai fait, oui, mais j'avais des raisons de m'inquiéter, un nerfs qui fait ce qu'il veut n'est pas forcément bon signe. Je hoche la tête pour lui donner raison. Je m'apprête à lui répondre sur mon ardoise, avant de me dire qu'il va vraiment finir par me parler en langue des signes. Je me racle donc la gorge et parle avec une main à moitié devant ma bouche, comme si ça pouvait atténuer le potentiel nouveau pouvoir s'y trouvant. _ Hm- en tous cas si tu as trop mal n'hésite pas à passer à l'hôpital, il y a de très bons médecins là bas, je dis d'une voix calme mais un peu rouillée. Je leur fait entièrement confiance, c'est là que j'ai été suivie et opérée, là qu'ils supportent tous les jours les résultats des combats idiots des élèves, qu'ils doivent gérer diverses crises et comportements limites, et ils le font avec patience et discernement. Du moins pour l'équipe que j'ai eu, mais je ne doute pas du talent de ceux que je n'ai pas rencontré, et je sais que dans tous les cas, Aoi veille à ce que tout se passe bien. _ Et si- je tente de rajouter, mais ma voix semble augmenter, voulant certainement échapper au peu de contrôle que j'exerce encore dessus. Je ressors donc l'ardoise pour continuer. "Si tu as besoin d'une aide matérielle hésite pas c'est mon rayon !" J'a-dore construire des trucs. Au moins voilà une passion autre que le combat qui a n'a pas changé depuis mon passage à Master. D'une énergie nouvelle, je jette un coup d’œil à ce qu'il fait, histoire de ne pas laisser la conversation telle qu'elle est, à savoir à un état embryonnaire étrange. "Tu révises ?" |
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