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I used to be happy, you know?
##   Ven 31 Aoû 2018 - 11:29
Asbjorn Andreassen

Personnage ~
► Âge : 22 ans
► Doubles-comptes ? : Adélaïde Hamilton
► Rencontres ♫♪ :
Asbjorn Andreassen
Etoile Tonnerre Lunaire
Messages : 340
Date d'inscription : 25/09/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : Faire des trous dans tes tshirts ♥
Humeur : Mon sourire ne disparait jamais.



Tu n’as jamais douté. Tu n’as jamais pensé que tu échouerais. Tu y as toujours cru, au sourire vrai.


He wakes up early today
Throws on a mask that will alter his face


Et pourtant, même toi tu peux flancher.


He pretends he's okay, but you should see, oh
Him in bed late at night, he's petrified


Ça a commencé par les cauchemars, par les nuits de plus en plus courtes. Ces visages qui défilaient devant tes yeux… Le fantôme d’Anna, l’inquiétude d’Elwynn, Nicolas qui disparait, que tu ne vois plus, le sourire trop doux et douloureux d’Alice, ta colère face à Jérémy, le fantôme d’Anna, à nouveau. Tu ne pouvais plus clore tes paupières sans qu’ils ne viennent te hanter, et lorsque tu les rouvrais ils flottaient encore devant tes pupilles écarquillées par la peur.
Alors, ce matin, quand tu te regardes dans le miroir, tu n’y arrives plus. Tu essaies de sourire, mais ça ne marche pas. Ce n’est pas facile. Ce n’est plus facile. Avant, tu chassais tes craintes d’un éclat de rire. Mais aujourd’hui, tu te détestes, et tu commences à détester la vie.


Take me out, and finish this waste of a life
Everyone gather around for a show
Watch as this man disappears as we know
Do me a favor and try to ignore
As you watch him fall through a blatant trapdoor


Tu fermes les yeux, tu veux y arriver.


Watch this man disappears as we know


Tu retrouves tes ambres. Elles ne brillent plus. Tu ne brilles plus, Boubou.


Watch this man disappears as we know


Tu n’y crois plus. C’est fini. Tu ne veux plus y croire. C’est trop dur. Douloureux. Tes épaules ne sont pas assez fortes, tu ne demandes plus qu’une chose : t’éteindre.



He thinks that faith might be dead
Nothing kills a man faster than his own head


Sauf que tu peux pas t’en tirer comme ça, Boubou. On le sait que toi, valses toujours habilement avec la tristesse et le chagrin. Toi, Boubou, tous les matins tu émerges des limbes de la colère et du regret en les chassant du dos de la main. Toi, Boubou, tu oublies. Ben oui, mon grand, c'est comme ça que tu as tenu jusque là. En oubliant tout à tour de bras. Plus rien n'existait qui aurait pu te troubler, comment cela aurait-il pu te blesser ?
C'était si simple. Et aujourd’hui tu me dis que tu flanches ? Oui. Oui. Tu hoches de la tête en te regardant dans le miroir. Oui, tu réponds à la petite voix dans ta tête qui te parle si souvent. Mais, Boubou, depuis quand tu me réponds ? Tu m'ignores toujours. Tu ignores toujours tout le monde, d'ailleurs. Ce serait pas un peu égoïste ça ? Allez, un chouïa quand même. Non, ne fais pas non. Ne nie pas. Tu es adorable, Asbjorn, mais putain qu’est ce que tu as la tristesse égoïste. Comme beaucoup de gens, tu me diras, mais…ah ouais, tu n'aimes pas être comme les autres.

Ben non. Asbjorn Andreassen, lui, il est pas triste. Asbjorn Andreassen  il est au-dessus des douleurs, des peines, des cassures. Asbjorn Andreassen, il se fait boule de bonheur et bouclier de gaieté. C'est un peu sa mission en fait. Trouver la joie dans les méandres des plaies béantes. Sonder chaque abysse de rancœur à la recherche du bonheur. Plonger dans les laves de la colère et apaiser le volcan en éruption. Ouais, Asbjorn Andreassen il est comme ça. Il se sacrifie pour sauver les autres. C'est l'altruisme même. Un sauveur.

MAIS BOUBOU PUTAIN OUVRE LES YEUX. REGARDE TOI. T’ES CASSÉ. BRISÉ. DÉMONTÉ. ÉCLATÉ. ILLUMINÉ. TU FAIS SEMBLANT MÊME QUAND TU VEUX FAIRE VRAI. INFOUTU D'ETRE HONNÊTE AVEC TOI-MEME COMMENT VEUX TU L’ÊTRE AVEC LE MONDE ? T’EN ES DEVENU TON PROPRE ENNEMI, ASBJORN. TOUT LE MONDE TE LE DIT. T'ES MÊME PAS CAPABLE DE PRENDRE SOIN DE TOI. COMMENT TU POURRAIS PRENDRE SOIN DES AUTRES, HEIN ? COMMENT ? COMME T'AS PRIS SOIN D'ANNA ?

- TAIS-TOI.

Tu veux que je me taise ? Mais Boubou, chéri, c'est toi qui te parle tout seul dans ta petite tête. Tu sais, la culpabilité ça bouffe. Tu sais, ça fait des années que tu te détruis tout seul. Allez, Boubou, sèche tes larmes, ça va aller. Mais va falloir te bouger. Allez, Boubou… qu’est ce que tu fais ? Tu repars toujours, normalement. Qu’est ce que tu fous par terre ? Pourquoi tu trembles ? BOUBOU. ASBJORN. LÂCHE TA TÊTE. ASBJORN, RELÈVE-

- TAIS. TOI.

Et d'un coup, plus rien. D'un coup, le silence. Celui qui m'effraie tant. Plus rien, sauf cette peur sourde en moi, qui résonne, qui résonne, à m'en faire péter les tympans. Ça résonne, ça résonne, ÇA RÉ-. Respirer. Doucement. Calmement. Et cette sensation glaciale sur ma peau… qu’est ce que c'est ? Ah. Le carrelage sous mes jambes nues est froid. Ça doit être ça. Et. Je n’ai pas ma veste. Je voulais juste aller me laver, enfin. Je voulais juste essayer une dernière fois. Je voulais juste…



He used to see dreams at night
But now he's just watching the backs of his eyes


I used to be happy, you know? SignaB

##   Lun 3 Sep 2018 - 14:55
Asbjorn Andreassen

Personnage ~
► Âge : 22 ans
► Doubles-comptes ? : Adélaïde Hamilton
► Rencontres ♫♪ :
Asbjorn Andreassen
Etoile Tonnerre Lunaire
Messages : 340
Date d'inscription : 25/09/2016
Age : 25
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Humeur : Mon sourire ne disparait jamais.

Hrp: Comme une bonne partie ici repose sur le silence, je n'ai pas mis de musique en particulier au milieu. Par contre, pour une bonne ambiance, j'ai écrit sur Le clan des Siciliens, d'ailleurs j'avais aussi fait ça pour le premier post. Voilà. Enjoy. C'est le dernier post, et je ne fais plus jamais ça. Bisous.

C’est un peu comme si le monde tournait au-dessus de ma tête. Mes yeux éteints sont rivés sur le plafond alors que mon corps nu a glissé contre le mur, fini allongé sur le carrelage. Mes pensées tournent, tournent, jusqu’à ce que ma tête suive.

Quand est-ce que ce jeu a commencé ? Quand est-ce que je n’ai plus été moi, mais nous ? Quand je me suis drogué, j’ai choisi d’ignorer. Ce n’était pas moi, c’était l’autre Asbjorn. Celui cassé. Celui que, je n’étais déjà plus lorsque je venais de le devenir.

- Haha.

Pourquoi je ris ? Ah oui, parce que c’est débile, comme d’habitude. J’agis toujours comme ça. Crétin. Idiot. Imbécile.

Je soupire, fatigué. Je suis calme, et pourtant, en moi, ça tonne. Je n’ai plus la petite voix, c’est vide. Si vide. Est-ce que c’était pour ça que je me parlais autant ? Pour que ce ne soit jamais silencieux ? Pour que ce soit un peu rempli ? Je viens de la faire taire, d’enfin y parvenir, et je commence déjà à angoisser. Les seuls bruits qui viennent vaguement effleurer mon oreille sont si loin… et mon esprit est brouillé, déjà qu’il était en bordel, il l’est encore plus maintenant que rien ne guide mes pensées.
Mais je n’en veux plus. Je ne sais pas si c’était utile, je ne sais pas si c’était un semblant d’instinct de survie qui m’empêchait de sombrer dans la folie, mais elle me faisait du mal. Elle me faisait croire que ça irait mieux, tout en me rappelant que ça n’allait pas toujours. Elle me disait d’oublier tout en me disant que j’avais fait du mal à Anna. Elle m’encourageait, et m’enfonçait l’instant d’après.

Est-ce que j’ai fait une erreur ?

Un éclair entre mon index et mon pouce. Un autre, avec le majeur en remplacement. Mon cœur bat un peu plus vite, et j’essaie d’inspirer profondément mais ma poitrine est douloureuse à emplir.
Je n’aime vraiment pas le silence.
Mes dents claquent d’un coup sec. Ça m’arrivait quand j’étais clean, dans la rue, quand je ne me parlais pas encore, pas autant du moins. J’attendais dans un coin qu’Anna et Tallev reviennent avec quelque chose à me donner, mais souvent j’allais dans des endroits isolés, sans bruit, et je paniquais vite. C’est là que j’ai commencé à combler, le jour où ma mâchoire s’est resserrée un poil trop fort, sur mon poignet cette fois. Quand l’anxiété se fait élevée, je la fais disparaitre dans la douleur…comme là.
Cette fois c’est le dos de ma main qui a pris, et je reste un moment à contempler la trace de mes dents enfoncées dans la peau rougie. Quel con. Mais alors que je la regarde, je réalise.
Je réalise à quel point je fais dans l’autodestruction. Je réalise à quel point je ne vaux plus grand-chose, en ce moment. Je réalise à quel point je suis pathétique.

On a voulu m’aider. On a essayé. Je suis aveugle, non ? Je ne veux jamais voir ce que les autres s’entêtent à tenter de me faire comprendre. Mais en même temps, qu’est-ce que j’aurais fait de plus ? Qu’auraient-il fait de plus ? Ramener Anna à la vie ? Haha. A d’autres. Même moi je suis pas assez con pour croire que ça va aller mieux. Même moi, je veux plus y croire.
J’ai rien fait de bien dans ma vie. J’ai pas été un bon fils. Pas un bon gardien de prison. Pas un bon grand-frère. Pas un bon pote. Qu’est-ce que je suis, au juste ? Un boulet qu’on traine ? Une enclume aux pattes ? J’attire la pitié, et c’est pour ça qu’on veut bien me causer ?
Parait que Terrae c’est pour évoluer, moi j’ai l’impression de régresser. Je les vois, tous, apprendre, devenir plus forts, plus grands, plus beaux. Et je me vois, à côté, le plus vieux de la bande, et pourtant l’enfant. J’ai tenté d’être adulte…voilà ce que je suis devenu. Je sais pas faire. Je saurai jamais.
ET CE PUTAIN DE SILENCE.

J’inspire. Je dois rester calme. Ignorer les palpitations dans mon cœur, ignorer le sang qui bat dans mes tempes, ignorer la douleur dans mon talon qui vient de frapper le sol sous le coup de la colère.

La quoi ?
Non. Je ressens pas ça, normalement. C’est pas habituel. Ça brûle en moi, ça me fait agrandir mes yeux  sous la surprise, ça me dévore et ça me donner envie de hurler.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH.


J’en ai marre. J’en ai tellement marre. Je suis fatigué. Je suis épuisé. J’EN AI PLUS QU’ASSEZ !

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH.

Mes doigts essaient de s’accrocher au sol qui glisse sous mes ongles mal coupés. Je me mords les lèvres, j’essaie de canaliser. JE NE VEUX PAS EXPLOSER.

- AIDEZ. MOI.

Mes poings s’abattent sur le sol, je gémis. J’ai mal. J’ai peur. Des larmes coulent sans que je ne puisse les retenir. J’ai l’impression d’être englouti dans l’abysse qu’est mon Vide. Qu’est-ce que je dois faire ? J’essaie de crier, encore, mais rien ne veut sortir lorsque j’ouvre la bouche, si ce n’est une espèce de grognement inhumain.
Je veux retrouver la voix, elle me calmait. Je veux apprendre à écouter. Je-

Je sanglote, ne peux plus réfléchir. C’est monté d’un coup, et j’ai à peine pu réaliser que la douleur, c’était mon électricité qui envahissait mon corps, le blessait. Je n’ai pas tout de suite compris que j’avais atteint mes limites dans l’autodestruction, que j’étais à mon pic. Je n’ai pas non plus pu voir que mes ambres écarquillées étaient devenues or. Tout ça, on me l’a expliqué plus tard. Tout ce dont je me souviens, c’est de la douleur bien trop forte, suivi d’un abandon, de mon esprit lâchant sous le coup de l'épuisement, de mon corps sans force qui m'a mené au néant.. Mais aussi de la voix, en fond, qui a tenté.


Tu vas y arriver.


I used to be happy, you know? SignaB

 

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