Bonjour, je me présente, Donatello Zenone. Je suis le fils d'un comte romain venu en Vénétie et envoyé chez son oncle pour se mettre au vert après quelques incendies criminels. Qui ont eu lieu pour faire disparaître les corps de mes amantes décevantes, dont je garde une petite mèche de cheveux dans mon coffret pour ma collection. J'ai aussi une passion pour le feu, en plus des cheveux féminins.

Pour vous donner une idée de ce à quoi je ressemble: 

Je me présente à mon tour. Nagito Gyôko. Jeune homme début vingtaine étudiant en médecin et génétique. Il possède le pouvoir de chance, plus précisément il concentre la chance sur lui répercutant le poids de malchance autour de lui. Il a plus ou moins perdu tous ses proches dans de tragiques accidents. Hormis son petit ami tout aussi cinglé que lui. Nagito cache un coeur profondément détruit et traumatisé sous une immense couche de froideur, de folie et a fortiori de  délire psychotique et manipulation en tout genre. Et voila donc le visuel:

Spoiler:

Un bâillement, encore un. En ce moment ce n'est pas le sommeil qui semble vouloir me visiter. Pourtant, pour une fois je n'ai rien qui pourrais me tenir éveillé. Idaina est bien endormi sur ma gauche, la maison est calme. Il n'y à pas un bruit, qu'est ce qui me retiens alors? Je ne saurais le dire. Et je fixe le plafond avec insistance, usant de mon regard ce pauvre morceau de bois que je distingue à peine dans le noir. Lassé je fini par fermer les yeux. Quelques secondes tout au plus. Alors comment j'ai fait pour me retrouver dans une clairière brumeuse à la Silent hill du pauvre en quelques secondes? C'est un mystère. En tous les cas j'ai la chance qu'il ne fasse pas bien froid. Et.. je suis habillé. Bien, donc on va opté pour une bonne crise de somnambulisme.

Restons rationnel. Je suis dans une forêt de toute évidence et avec une crise de somnambulisme en pleine nuit je doute d'avoir pu prendre un quelconque bateau. Je suis donc sur l'île et la seule forêt de l'île reste celle de Bridgeside. Bon au moins je sais ou je suis et si mon instinct géographique est aussi fiable qu'un pigeon mariné dans trois litres de vin rouge... je compte sur ma chance pour prendre le bon chemin. En avant, marchons gaiement.... ouais non, qui j'essaie de convaincre là merde. J'suis paumé dans une forêt qui foutrait les boules à n'importe quelle tapette mal accrochée. Moi j'aime bien cette ambiance, ça me rappellerais presque que j'ai fait traîner un cadavre dans le coin pour mes patrons l'autre jour tiens.

Machinalement j'ai attrapé une cordelette de mon sweat en marchant. Le bruit régulier de mes pas sur les feuilles mortes crissent et se répercutent comme si l'endroit était une cuvette. Un magnifique écho, comme dans un film d'horreur. Encore un peu et je me croirais dans une illusion dû à un pouvoir d'un fan du genre. Et au moment ou je commence à me dire qu'il manquerais un peu d'action dans un film pareil j'entends une voix. Il ne me faut pas bien longtemps pour trouver l'origine de celle ci. Un jeune homme de toute évidence. Mais alors la dégaine qu'il se tape. C'est quoi? Le fanboy incontesté de game of throne de l'île? Ou alors un fétichiste de la renaissance qui pensait faire du naturisme dans la forêt en pleine nuit.. Ou juste un cinglé échappé de l'asile qui a pris le premier costume de la troupe de théâtre bon marché a moitié drogué du cru?

Alors déjà tu m'ordonnes rien. Tu devrais rendre tes friperies au cirque de la place ça doit leur manquer. Ensuite qu'est ce que tu fou en pleine nuit dans un coin p...

Ah tiens ça grogne. Et proche en plus. Et qu'est ce que.. oh putain c'est dégu.. Ah super.. mais bien sur. Des zombies. MAGNIFIQUE. Ma journée était déjà pas assez parfaite qu'en plus de croisé l'être le plus inutile de cette forêt sous l'influence de ce pouvoir, il y a des zombies. Paye ta chance bordel. Et il doit pas être seul le morceau de décomposition ambulante avec ça.

Great. Des zombies. Un pouvoir incontrôlable. Eh dis marquis de Danone la. Tu veux pas faire copain avec la troupe de zombie qu'approche pendant que je me barre? Je te proposerais bien de les tuer avec moi, mais t'a pas l'air d'être taillé pour le job. Tu dois être beaucoup trop défoncé pour ça...

Ouais je sais.. je suis trop calme.. vous savez, quand on à vu ce que j'ai vécu.. des zombies.. bof hein.

Je pose le bout de mon bâton sur la poitrine du ladre tout décharné. Non. On ne touche pas le Comte Zenone avec ses sales mains pleines de doigts malades et d'ongles longs et sales. Oui ben "bwaaaaa" aussi. Il a mauvaise haleine le bougre. On ne lui a jamais dit que ça pouvait se régler en mâchant une feuille de menthe ou un petit bâton de girofle? Vu les ratiches qu'il a, même un petit clou de girofle, ça serait pas du luxe. Car il pue du bec à faire tomber les poils du nez.

Derrière moi, quelqu'un m'invective. Je regarde par dessus mon épaule. C'est qui celui-là? Pas bien grand ni bien vieux, pas énorme non plus. Comment il appelle mes lépreux? Pourquoi il veut que je me batte avec? D'habitude, on les conspue, on leur jette des cailloux et des déchets dessus, et ils s'en vont tout seuls polluer l'air d'un autre village. Les tuer? Les?! Je regarde par dessus l'épaule du ladre. Il semblerait qu'il soit venu avec ses petits amis, lesquels ne sont pas plus frais que lui. 

"Dis donc blanc-bec, on cause meilleur quand on s'adresse à la noblesse romaine déjà. Tu es qui toi d'ailleurs? Ou quoi? Un petit lutin farceur des bois? Pourquoi veux-tu donc tuer ces drôles? Tu ne trouves donc pas que la fortune s'est déjà bien assez acharnée sur eux? Regarde celui-là! Il a même un asticot dans l’œil. Et un... qui lui sort de l'oreille. Hum... Dis donc mon brave... C'est pas parce qu'on est lépreux qu'il faut pas se laver un petit peu. Il fait quoi celui-là?"

Il y en a un deuxième qui passe à côté du ladre que je tiens au bout du bâton et qui mouline dans le vide depuis un moment, et il vient vers moi. Je tourne, et il essaye de me mordre. Il fait "gnac" avec ses chicots tout pourris. Il a essayé de me gnaquer le salopard! Machinalement, j'ai monté le bâton, et je crois qu'il s'est malencontreusement enfoncé dans l'orbite de l’œil de mon ladre puant. Je le retire. Il y a toujours l’œil au bout. Il tombe raide. Merde. Regrettable accident.

Par contre, son copain, il essaie toujours de me mordre. Je lui mets un coup sur la tête. 

"Couché le gueux! Retourne au lazaret! Allez! On laisse pas traîner ses morceaux partout! Bas les pattes! Les autres, je vous vois! N'essayez même pas de faire comme lui! Je vais me fâcher!"

 Et l'autre blondinet, là derrière... Vous croyez qu'il m'aiderait? Des clous, oui. Il m'est aussi utile qu'une truelle à un morpion pour le moment.

C'est donc l'histoire d'un clodo sorti d'asile qui tente de repousser un zombie avec un bâton. Non franchement, c'est le début d'une blague c'est ça? Il a l'air d'être aussi paumé que moi en tout cas. Mais pas bien frais au niveau des neurones par contre. Le voila qui me parle de noblesse romaine. D'ailleurs quand j'y pense heureusement que je comprends l'italien parce qu'il semble même pas prendre la peine de parler anglais comme tout le monde. Il doit être sacrément défoncé pour ne même pas arriver à parler anglais et revenir sur sa langue natale. Celà dit, je me demande comment il me comprends.. de l'italien avec mon accent japonais ça doit être pas mal louche.

Tu sors de quel trou paumé toi? Des lépreux? Et puis quoi encore ça existe plus ici depuis des siècles. Ca mon ami clodo, c'est des zombies. Perds des bouts, pue la mort, veulent bouffer ton cerveau. Bien que je doute que tu en possède un là tout de suite. T'a fumé quoi pour être aussi paumé sérieux?

Tiens voila l'exemple parfait. L'autre veux le bouffer tant mieux ça me fera de l'espace. Sauf que voila, notre bon ami sorti du cirque du soleil à la bonne idée de reculer et de transformer son bâton en broche à oeil. Sublime. Il a au moins le mérite d'avoir éliminer une de ses saleté. Bon, dans ma grande gentillesse.. et surtout parce qu'il a prouver avoir au moins la qualité et la présence d'esprit de vouloir survivre. Je sors mon arme.. en avoir toujours une dans les poches c'est clairement utile. Et puis vous pouvez bien dire ce que vous voulez. Le stiletto c'est léger, pratique, mortel. Et je profite donc que le zombie est occupé par miss peau de bête et dorure pour lui planter la dague dans la tête, la retirant aussi sec. Rapide pratique et donc mortel, un zombie c'est pas si résistant.

Pour ta gouverne, moi c'est Nagito. Et je te conseillerais de trouver une véritable arme si tu veux pas que les zombies te bouffent à moitié. A moins que ton délire soit de devenir comme eux. Enfin comme t'a l'air lent d'esprit. T'a qu'a imaginé que ce sont.. des lépreux, avec une peste modifiée. Qui leur enlève toute capacité de réflexion à part bouffer et que la moindre griffure ou morsure te rends lépreux. Plus simple comme ça?

En voila un autre derrière son épaule. Tiens, ça m'amuse, j'attends qu'il approche suffisamment pour reprendre ma dague en main et fonce sur l'idiot du village. Il va peut être penser que je l'attaque tiens, j'y avait pas penser. En tout cas je vise surtout le zombie qui avait l'air d'en vouloir à ses miches surtout. Et celui la perd la tête dans la manœuvre. Si bien qu'elle reste accrochée sur ma lame. Berk. Je l'observe un instant avant de tourner la dite tête vers mon compagnon bien forcé d'infortune.

Je crois que celui là aimait bien ton cul. Tu veux lui faire un petit bisou?

Il jacte, il jacte, mais c'est pas très clair son histoire. En plus l'autre ladre essaie toujours de me gnaquer, et j'aime pas trop ça. C'est pas parce qu'on est malade et prêt à crever qu'il faut essayer de mordre les honnêtes gens. C'est très déplacé. Le blondinet joue de la dague pour planter un autre ladre qui arrivait derrière. C'est qu'il y a du monde dans cette forêt. Pour le coup, je la trouve très mal fréquentée entre tous ces lépreux et ce petit lutin farceur des bois qui parle si mal.

L'autre lépreux est encore moins frais que son compère que j'ai éborgné malencontreusement, et il se fait très mordant. Il me fatigue. Bon, je lui ai remis un petit coup de bâton, mais visiblement, ça ne rentre pas dans sa sale caboche faisandée. Donc... On va faire ça à la manière des Zenone. Je le laisse venir, je me dérobe, une main derrière ça tête... Et j'incruste sa sale face dans le tronc d'un arbre. Quelque chose craque. Je crois que c'est son crâne, vu la purée rouge qui macule l'écorce.

Je sens que ça va énerver ses petits amis qui grognent en se rapprochant. Avant de m'en mettre plein les doigts, je mets mes gants. Je pose mon bâton contre un arbre, et je passe rapidement mes gants de cuir. L'idée de toucher un lépreux me révulse. Il faudra que je prévienne les autorités quand je vais sortir de cette forêt. Elle est pleine de ladres enragés, et il y a un petit blond agressif qui les met en colère en les poignardant. C'est malin. Maintenant, ils mordent.

Du moins, ils essaient. Je récupère mon bâton. Le premier lépreux qui pointe le bout de son nez... Non. Il a plus de nez. C'est moche la lèpre. Il l'a déjà tombé. Du coup, il prend mon bâton en pleine poire et tombe à la renverse. Un deuxième arrive. Il a le crâne plus dur que le bâton qui se casse. J'aime pas trop dégainer ma dague, parce qu'avec elle, je deviens très vite méchant. Mais aux grands maux les grands remèdes.

"Je vous préviens... Maintenant, ça va vraiment saigner."

L'autre s'est déjà relevé, et il revient à la charge. Bon, ben tant pis. Je l'aurais pourtant prévenu. Je ramène mon arme, et quand il fait un pas titubant de plus, mon bras se détend. La lame traverse son œil pour aller chatouiller l'intérieur de sa boîte crânienne, dans un gargouillis fort mélodieux. Voilà, maintenant, je suis bien échauffé. Et j'ai le goût du sang.

Ah. Pas de bisou? Pauvre Zombie. Peu glorieux dans sa vie, rejeté dans sa mort. Quel dommage pour lui, j'aurais pu m'apitoyé sur son pauvre sort un moment de plus si je n'avais pas vu du coin de l'oeil un radius mité avec quelques lambeaux de chair qui tiennent encore fièrement. Tel d'irréductible morceaux de viande survivant d'une attaque de coyote transgénique affamés sur l'os de la fillette disparu du couple de fermier texans (un peu) retardés. C'est beau tant de courage. Le seul soucis c'est que ça m'a un peu surpris pour le coup cette vision du coin de l'oeil. Il a manger un sale réflexe. J'ai littéralement pris le crane de l'un pour éclaté l'autre. Dans un boom clac spleurch plutôt dégueulasse. Et j'ai un t-shirt blanc... avait pour le coup.

Je fini par me retourné vers l'autre décoloré du bulbe ..le déficit de mélanine entre nous n'a d'égal que la puanteur qui commence a envahir la clairière. Et c'est pas que j'aimerais ne pas sentir la petite fille qui se néglige en rentrant chez moi. Mais je doute qu'Idaina ne prenne l'excuse d'une attaque de zombie comme quelque chose de valable. Et j'ai pas envie d'avoir à me battre avec lui ENCORE. La dernière fois on a fini a se retirer les bout de verre du bras en se réconciliant c'était pas le top du top.

Eh le duc des nonnes. J'sais pas toi, mais stratégiquement me faire encerclé j'suis pas super fan. Tu veux pas bouger tes miches de courtisane de la renaissance pour trouver un endroit plus ouvert au combat?

Là maintenant, j'aimerais beaucoup trouver un camp de chasseur dans cette forêt, un petit fusil à pas piqué des hannetons ça doit être sympa. Et puis la balle perdue arrive si vite. J'éliminerais et les zombies et le déchet de la société que je me traîne. Je suis beaucoup trop bon avec l'équilibre universel je trouve. Tiens, comment à commencer l'épidémie d'ailleurs? Je suis sur que c'est cette débile d’aberration que le labo à créer le mois dernier. Je leur avait dit que réanimer des rats c'était une bonne grosse idée de merde.

J'ai quand même pas entendu la poudrée pour m'éloigner de la masse de zombie qui se referme lentement sur nous. Je pensais courir vers l'orée de la clairière avant qu'un zombie surgisse, dans sa vitesse toute relative devant moi pour me couper la route et me cueillir dans ses petits bras purulents et suintant d'amour autant que divers liquides corporels qui se sont mixé en une substance noirâtre légèrement gluante qui s'écoule au compte goûte par chaque trou.. et il y en a des trous.. Et j'ai pas spécialement envie de câlin la tout de suite. Alors je sais pas si c'est la chance ou autre chose mais j'ai glissé sur une conne de feuille mouillé. C'est le brouillard ça.. ma course stoppée j'ai atterri a moitié a genoux devant une grosse caillasse..

Et donc Henri le gros caillou a fini soulevé puis lancé sur Jean le zombie qui à fait une BLEUARG. Qu'est ce qu'une BLEUARG? Bah.. caillou.. tête.. le contact ça fait BLEU suivi d'un ARG du zombie qui meurt. Une BLEUARG quoi. Et si on veux être précis ça à été suivi d'un splushfump. Le splush du cerveau qui s'écrase et fump de Henri le caillou et retrouve le sol. Des mois de thérapie pour Henri.

Bon alors la gourgandine en robe tu bouge?

Hé ben? Il détale déjà le lutin farceur des bois? Parce qu'il y a quelques malheureux lépreux qui tiennent tout juste sur leurs jambes qui arrivent en grognant? Mais c'est qu'il se barre oui, le blondinet. Courageux avec une grande bouche pas téméraire. Maintenant que j'ai tiré ma dague, pas question de fuir. Il ne faut surtout pas de témoins. Des fois que l'un d'eux aille moucharder aux autorités qu'on en a tué deux ou trois en pure gratuité.

Un autre arrive, toujours avec la même démarche peu aérienne, et toutes dents dehors. Lui, c'est la lèvre qu'il manque. Tout tombe avec la lèpre. Même son oreille. Le vide appelle à être rempli. Je lui décoche un grand coup de dague à travers le conduit auditif, et je pourrais presque voir ma lame à travers ses yeux d'un blanc presque laiteux. Ca décolore les yeux la lèpre? Je sais pas, mais il est pas beau. Pourquoi il se traîne à moitié nu alors dans les bois? C'est de l'exhibitionnisme pervers que de m'infliger cette vue. 

En tout cas, il ne se montrera plus à personne, sauf aux corbeaux, aux mouches, et aux vers, parce que là, il est bien parti pour un roupillon éternel. Un arrive derrière, et il bouffe un gros coup de coude dans les chicots et le haut du visage. Il tombe à la renverse. J'écrase son crâne sous le talon de ma botte.  Forcément, il en a foutu partout ce petit malappris... C'est ma lavandière qui va pas être contente.

"Reviens là blondinet! En voilà des façons de se carapater en pleine rixe avec des lépreux! Il en reste encore je te signale! Tant pis pour toi!"

Je marche derrière lui pour la peine. Vu comme il a couru, les lépreux se sont tous tournés vers lui. Il y en a plusieurs qui me tournent le dos. J'arrive à grandes enjambées, et le premier que j'atteins se retrouve avec des vertèbres en miettes. Il vient de craquer comme un quignon de pain trop sec qu'on brise entre ses mains.

Un autre tangue et se trouve à moins d'un mètre d'un arbre. Je rengaine ma dague et je l'attrape par la tête avant de la lui fracasser contre le tronc. Il n'y a pas à dire. Je me sens terriblement vivant. Par contre, du nettoyage va s'imposer quand je vais rentrer chez mon oncle.

"Gamin? Reviens ici gamin! Gamin! Où tu vas comme ça?! Tu vas finir par te perdre en plus! Je suis sûr que tu ne sais même pas où tu vas! Reviens gamin! Gamin!"

Bieeen. Donc l'ancêtre ambulant à choisi de bouger. Honnêtement, c'est pas bien naturel tout ça. Si on se fie à sa manière de parler et ses fringues. Soit c'est un fou qui imite très bien, soit c'est une expérience pas naturelle de reproduction de vers de terre qui a réactiver les neurones d'un vieux cerveau dans une crypte et réveiller ce machin qui devait avoir été conservé dans une forte dose de formol. C'est qu'il cocotte le florentin. Ils avaient déjà inventer l’hygiène corporelle à l'époque ou il masquait l'odeur au parfum? Je suis pas historien moi, mais le fan de reconstitution est bien dans son rôle, jusqu'au bout de l'odeur qui fait pleurer.

On arrive donc tout deux a quitter l'enfilade de zombie et j'avance un peu à l'aveugle je dois dire, j'étais persuadé que la ville était par là mais visiblement que dalle. Surtout quand je me retrouve devant une entrée de mine et un camp de mineur en bout de forêt. Ca me bloque. Je connais l'île par coeur.. et y a zero foutue montagne. La falaise à la limite, tres utile pour pousser quelqu'un à aller faire un câlin sur les lames de cailloux en dessous avant d'être emportés par la mer... ENFIN c'est pas le sujet.

De toute évidence je ne suis plus a Summerbridge et.. bon.. je dirais pas que ça m'emmerde un peu. Mais ça me fait bien chier des briques quand même. Et je commence sérieusement à me demander le fin mot logique de cette histoire. Les zombie c'est cool. Même trimbaler un nid à germe préhistorique c'est amusant. Mais comment je suis arriver ici? Alors que je suis presque certain de pas avoir bouger, et même somnambule comment j'aurais pu quitter l'île en pleine nuit? Et surtout OU je su... Attendez.. c'est une caisse de bâton de dynamite que je vois là? OH PUTAIN. LUCKY!

Eh Pépone (désolé pour la référence) y a des bâtons de dynamite. On va s'éclater!

Je cours donc vers la caisse pour l'ouvrir. Y en pour éliminer toute la vermine dans un feu d'artifice des plus satisfaisant la dedans. Et l'autre qui à pas l'air de saisir à quel point cette caisse est une source d'amusement infini. Qu'a cela ne tienne, je vais lui faire la démonstration. J'attrape un des bâton rouge et me dirige à ses côtés. Les zombie forme un amas lent et immonde qui se dirige vers nous en plus. Parfait. Je sort un briquet pour allumer la mèche et lance le baton. Il échoue sagement au sol ou la ficelle se consume sans bruit, les zombies s’agglutinent autour avant que la fête commence. Dans un boum sourd les morceaux s'élèvent et son projetés au quatre vents. Je ne peux retenir un rire en entendant les multiple poc qui retombent ça et là. Rire qui se transforme en fou rire en remarquant que la projection et les retombées on fourni à la chevelure de mon compagnon bien malgré lui du jour un éclat de chair et de vêtement ainsi que les reste.. d'une main il semblerait. Glamour.

Où est-ce qu'il se tire comme ça le blondinet? C'est décidément une manie déplorable et propre aux jeunes que de commencer une chose et de prendre la poudre d'escampette avant de l'avoir menée à terme. Quand on commence à massacrer des lépreux, on va au bout des choses. On ne laisse jamais de témoin derrière soi après un meurtre. C'est un coup à se retrouver pendu sur la Piazza San Marco devant un public conquis d'avance par la performance. Du bourreau.

En plus, il en laisse plein derrière lui. C'est vraiment du travail d'amateur. Je brise le cou d'un de ces puants alors qu'il marche après lui. Un joli bruit de brindilles que l'on brise en fagot. Mais j'ai comme qui dirait l'impression qu'ils n'ont pas les idées toutes à fait claires. Ils ont la démarche un peu trop mécanique, comme des pantins sous l'emprise d'un marionnettiste très malhabile. Ils ont du choper une méchante lèpre. Il y a bien des méchantes grippes non? Donc, pareil, mais pour la lèpre.

Le lutin farceur des bois est parti devant, et a pris je ne sais trop quoi dans sa pogne avant de se mettre à balancer ça autour de lui. Forcément, ça fait des déflagrations. Poudre noire. Certainement un gros dosage, vu comme ça pète. J'ai un bout qui m'est retombé dessus. Une main. De lépreux. Toute décharnée, avec des ongles sales, et longs en plus. Je la prends, je m'approche, et je la lui colle sur le pif. Non mais!

"On ne t'a jamais dit qu'on ne s'en prenait pas aux vêtements? Regarde donc! J'en ai partout! Bon, moi, j'en ai soupé bien assez comme ça. Je rentre au château de l'Oncle Catullo!"

C'est quoi cette forêt encore? Quand on lit un livre, il y a des licornes, des chevaliers errants, ou encore des gnomes, des farfadets, des fées, des sorcières, ou des nymphes. Hé bien pas pour Donatello! Moi, j'ai droit aux ladres enragés, et au lutin péteur. Foutue forêt.

Je vais rentrer au château, et tout raconter à l'Oncle Catullo. Lui, c'est un membre du Maggior Consiglio de Venise, le sénat patricien de la ville. J'espère qu'ils vont raser cette forêt pour en faire les plus grands gogues de tout Venise! De toute façon, les ladres sont déjà bien mûrs, ils vont tous finir par crever. Et le lutin péteur? Ben qu'il pète! Puisque ça l'amuse. Moi, je rentre!

"Gondoliers! Gondolieeeeeeeeeeers! Je cherche un gondolier pour me ramener! J'ai de l'or!"

Je ne peux pas m'arrêter de rire, avec sa pauvre main de zombie sur le cuir. On dirais un gâteau d'anniversaire offert par ton meilleur ennemi. C'est dégueulasse, ça pue la diarhée en devenir. Et a probablement du poivre, de la farine au piment, et de la crême de durian à la place du coulis de pêche. Et je crois que le fait de me recevoir le morceau dégoulinant dans la face je le mérite. Je lui en veux même pas à cet idiot congénital coincé dans un univers qui n'appartiens qu'à lui. Même si c'est franchement dégueulasse, ça m'arrache un frisson de dégoût et je lance le morceau le plus loin possible.

Eh, ça va la précieuse. T'a vu l'état de mes fringues? T'aurais préféré subir un écartement anal avec les doigts décharnés et décomposé des zombies peut être? Admet que j'ai sauver tes miches au moins.

Ah mais il se barre. Vraiment, retrouver une famille surement imaginaire. Le pauvre, en le regardant partir comme ça j'ai presque de la peine pour ce pauvre clodo qui va surement échouer dans une ruelle. Ah pauvre décérébré. Je ferais ma bonne action de l'année en appelant l'asile du coin. Ouais. Ouais aller, il le mérite. Il m'a fait pitié, je vais prendre quelques instant de mon précieux temps pour ça. Bah c'était une bonne.. nuit? Truc? Matin? Je sais pas. Mais j'ai fait péter une horde de zombie, franchement y a un truc mieux que ça dans la vie? J'crois pas moi.

Maintenant le but c'est de trouver ou je suis, je m'enfonce dans la forêt, on m'a toujours dit que si on marche toujours tout droit on arrive forcement quelque part. Je m'attendait pas en revanche à me sentir de plus en plus lourd en avançant au point d'étouffer littéralement. Portant les mains a mon cou.. j'ouvre les yeux. Je suis bel et bien dans mon lit.. Et une mèche de cheveux d'Idaina m'enserre le cou.. son propriétaire semble faire un cauchemar. Ah, je pense pas qu'il me croit si je lui dit avoir rêver d'un taré de la renaissance et d'une invasion de zombie...