Après deux années à vivre en zone rurale... Le retour à une mégalopole, plus grande que la capitale natale qui plus est, cela fait un sacré choc.
L'aéroport ca allait, les avions, les multiples langages, les files d'attente interminable. J'ai déjà connu pire, mais c'est quand je m'aventure dans cette mégalopole que je commence à me demander comment je vais me retrouver là où je dois aller. Une chance de savoir parler naturellement le jap, merci maman. Enfin, vu que les gens qui croise ma dégaine murmure des "gaijin" tout bas en pensant que je ne les piges pas, je ne dois pas trop avoir la tête d'un type du coin, étonnant.
Je décide de me rendre en transport en commun à l'intitut, le taxi coûte trop chère. Alors je parcours la forêt d'arbre en bétons et en verre. Les rivières de bitumes qui composent les rues guident ma barque à quatre roue qu'est la ligne express qui passe à proximité de Terrae. Je quitte le bus qui s'éloigne pour se fondre dans le brouhaha de la circulation, mon sac marin sur l'épaule, ma fidèle casquette sur la tête, je m'engage vers le grand portail de l'institut.

C'est plutôt grand, j'imagine qu'une partie est composé des habitations pour les jeunes. Il doit y avoir aussi des salles d'entraînement, je constate que les architectes ont posé une petite allée d'arbres menant au hall d'entrer, juste après le portail. Les arbres sont à nu, normal pour la saison. Je soupire et m'engage dans l'établissement, après tout... Je suis pas venu pour rien jusque chez mes ancêtres.
Je regarde autour de moi en avançant, ca n'a pas l'air très occupé à cette heure, je regarde mon téléphone... 10:33, ouais, vu l'heure, c'est encore les cours nan?
Je passe les portes automatiques du hall et arrive dans une sorte de grande pièce. Un grand bureau circulaire avec un jeune homme trône au centre, il y a deux escaliers derrière le bureau qui montent, deux couloirs mènent aux ailes ouest et est.
Je m'avance et pose mon sac marin et retire ma casquette avant de me présenter à l'hôtesse d'accueil.
"Bonjour, excusez moi, je viens d'arriver et je dois voir un master pour faire les présentations avec l'institut... Sur le mail, il est mentionné mademoiselle Raspberry." Je demandais poliment avec le mieux que je pouvais faire comme sourire. Sois un demi.
"Oh, bonjour!
Je vais la prévenir immédiatement que vous êtes arrivez. Veuillez patienter je vous prie." Je réponds elle amicalement.
J'attends donc, pendant que le monsieur est au téléphone pour prévenir mademoiselle Raspberry. J'en profite pour regarder le plan des lieux qu'ont m'a donné... Je ferais sûrement un tour à l'occasion.

Journée morose. Journée d’hiver. Mon regard se perd sur les rayonnages de la bibliothèque avant que je n’y prenne garde. J’ai la tête ailleurs sans savoir pourquoi. Ces derniers temps je me perds souvent dans mes pensées, me rendant compte après coup que je me suis arrêtée en pleine activité. Cette fois-ci j’étais en train de ranger des livres oubliés sur les tables de lecture, abandonnés par des lecteurs peu respectueux. Cela fait parti du travail de bibliothécaire, alors je m’y plie. Je reprends mon rangement, non sans un sentiment de flottement.
Le temps s’égrène, la journée passe. Je ne comprends pas ce sentiment qui se répand dans mon quotidien. Pourtant tout va bien, j’apprécie les instants privilégiés que je partage avec Nath et Erik, j’aime les joutes verbales qui m’opposent à Ys, ceux que je passe avec Samaël, Selvi. Je ne comprends pas d’où vient ce sentiment glacé. Ni cette impression que les instants de joie s’étiolent dans la froideur tokyoïte.

Nouvelle journée, le temps est glacé. Ce matin, on a convoqué Baxter en salle des masters, Hideko lui a posé la question consacrée. Nous lui avons ouvert ses chakras, et l’institut compte maintenant un nouveau tonnerre. J’lui ai glissé un sourire compatissant quand il a quitté la pièce, il en a pour un bon mois d’électricité statique et des coups de jus impromptus. J’échange une blague salace avec Aaron, je vois tout le dépit du monde dans le regard d’Huo qui nous juge et nous nous séparons.
Il m’a été demandé d’accueillir un de nos nouveaux arrivants. A ce que l’on m’a dit sur lui il a été difficile à convaincre et il appréhende de nous rejoindre. On ne craint pas qu’il nous pose problème, mais on a peur de lui poser problème. A Terrae on apprend à se reconstruire, on sait que nos arrivants sont tous fragiles à leur manière, mais celui-ci, c’est particulier. Le master qui a ressenti son vide est inquiet, après les recherches d’usage il a peur qu’on lui fasse plus de mal que de bien. D’où l’intérêt de m’envoyer moi, une tonnerre sensitive pour tâter le terrain. Je pourrais retourner à la bibliothèque, mais je sais qu’il ne devrait pas tarder alors j’ai décidé d’attendre en salle des masters, regardant une énième fois la vidéo de la masterisation d’Isis, essayant encore de comprendre tout ce qui s’était passé, de prendre des notes pour qu’on l’étudie au club de science.

Mon portable se met à vibrer et Chris me prévient qu’il est arrivé et qu’il m’attend. Il ? Akkiko Tomoaki, notre nouvel arrivant. Je referme l’écran de mon ordinateur portable et me mets en route. Je prie comme à chaque fois que je prends l’ascenseur en fauteuil roulant pour qu’un initié tonnerre ne fasse pas péter les plombs. Tout se passe bien, le karma est avec moi.
Cinq minutes plus tard je toque à la porte du master terre gardien de l’entrée. Le froid a eu le temps de s’engouffrer fans l’échancrure de ma veste de cuir, j’ai eu la mauvaise idée d’oublier de prendre une écharpe ce matin et mes cheveux préfèrent boucler plutôt que de venir couvrir ma nuque. Heureusement qu’Erik m’a aidé à enfiler de longues bottes en textile doux et chaud ressemblant à du dain, seule une mince bande de peau de mes jambes est exposée au froid, j’ai beau ne pas les sentir je sais qu’elles contribuent à ma déperdition de chaleur. J’aurais dû mettre un col roulé plutôt qu’un col en V, je pense alors que le master m’ouvre la porte de sa loge.

« Yo Chris » je le salue en souriant, me détournant vers le nouvel arrivant pour lui sourire à son tour « Salut, tu dois être Akkiko ? Moi c’est Ipiu enchantée, si ça te va je te fais faire le tour du propriétaire ? On pourrait commencer par poser tes affaires dans le dortoir ? »

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Je vois les yeux de Chris rire quand il m’appelle Master Raspberry. S’il ne me restait pas un peu du respect que j’avais pour lui en débarquant j’lui offrirais un petit fuck, mais il y a six ans il m’intimidait donc j’lui adresse un signe de main bien plus courtois pour le saluer alors que nous prenons

« Tu peux m’appeler Ipiu et me tutoyer, on doit être de la même tranche d’âge. »

Et t’es pas à l’armée. La dégaine du jeune franco-japonais me rappelle vaguement celle de quelqu’un, mais je mets un moment à mettre le doigt dessus. Un petit malaise passe sitôt que j’arrive à saisir. Il a la même attitude que le père de Julien. Cette aura d’ancien militaire que j’avais trouvé rassurante quand je l’avais rencontré n’avait été qu’un écran de fumée. Je chasse ce fantôme du passé pour guider le jeune homme jusqu’aux dortoirs premièrement.

« Non, ici ce ne sont que les novices. Les personnes qui n’ont pas encore décidé si elles voulaient rester à Terrae ou non, celles qui n’ont pas encore reçu leurs pouvoirs. Les initiés ont des chambres personnelles dans des dortoirs séparés par affinité… Un peu comme à Poudlard j’imagine ? »

Nous nous dirigeons ensuite vers la cafétaria, je suis attentive à ses sentiments et aux émotions que je vois transparaitre tant dans sa posture qu’avec mon pouvoir. Il me demande si le gymnase est en libre accès.

« Oui, en dehors des heures de cours de sport tout le monde peut y accéder quand il le souhaite. »

Arrivé à la cafétéria je lui explique qu’on peut y trouver à manger tout au long de la journée et que les repas y sont gratuits. Personne n’a le droit de mourir de faim dans notre utopie. Certes c’est pas au goût de tout le monde, mais c’est pas vraiment mauvais non plus… Et relativement équilibré. Sa question me prend un peu au dépourvue. Ce n’est pas la première fois pourtant que des nouveaux me font se genre de propositions, mais… ça me met toujours mal à l’aise. Je suis indépendante, et je ne me sens jamais tant handicapée que lorsque l’on me traite comme telle.

« Je te remercie de l’attention, mais si tu en avais la possibilité, aimerais-tu qu’on te porte en te dépossédant de ton indépendance pour te mouvoir ? »

Je dis cela sans agressivité aucune, mais s’il avait la possibilité d’arrêter de marcher, le ferait-il ? Je roule, c’est ma manière à moi de me déplacer, ne vaut elle pas la sienne ? En quoi devrait-elle être plus fastidieuse ? J'ai besoin d'aide pour bien des choses, mais certes pas pour me déplacer. Je lui désigne le couloir menant au dortoir des filles, et aussi à l’infirmerie et au gymnase sus cité, il n’est en rien différent de celui qu’on a déjà parcouru. Nous prenons ensuite la direction de l’ascenseur qui nous emmène au premier étage.

« Ici tu as les salles de classe, elles sont en libre accès en dehors des heures de cours, tu as l’atelier où tu trouveras tout ce dont tu as besoin pour bricoler… tout et son contraire, et la salle commune où tu pourras croiser du monde à peu près n’importe quand. »

« Les tonnerres ont le même sens de l’humour que les jumeaux Weasley on dira… » je souris.

Je regrette presque mon fauteuil électrique retourné entre les mains expertes de Mitsuki. Je suis plus sereine quand je l’ai ici. Ainsi quand les gentils bébés tonnerres font péter les plombs je peux me déplacer jusqu’au nœud du problème sans soucis. ‘fin j’galère un peu à diriger le bordel magnétique et la trajectoire sur des marches d’escalier, la fonction volante est plus facile à manier sur terrain plat… Quand elle ne sert à rien.

« Elle est bien plus sexy que Dumbledore. » je réponds une lueur de malice dans le regard.

Hideko est sexy, si on regarde bien, si on s’arrête pas au fait qu’elle peut t’exploser en claquant des doigts. P’t’être que c’est parce qu’elle peut être terrifiante qu’elle est sexy ? Le danger ça fait battre le cœur plus fort.

« Tout le monde peut utiliser l’observatoire… Il faut juste en demander les clefs à l’enseignante d’astronomie quand elle est fermée. »

Je lui explique ensuite que si nombre de salles de cet étage sont en théorie réservées aux masters, n’importe qui peut s’y rendre s’il le désire pour parler avec l’un d’entre nous. On est là pour résoudre les problèmes.

« On n’est pas une armée, on n’est pas des officiés ou des soldats, on est des gens comme les autres, sauf que comme on a un peu plus de pouvoirs on a un peu plus de responsabilités. » j’ai senti dans sa manière de parler qu’il filait la comparaison, je lui dis ensuite que ça fait partie de nos responsabilités que d’accueillir un nouveau avant de le suivre dans l’ascenseur.

Les portes se referment sur nous et il entame sa descente. Je tends mon esprit tout en continuant à converser avec le nouveau venu. J’use de mon pouvoir pour une blague toute simple. Je coupe temporairement le courant en me mettant à râler sur les initiés. La cabine s’arrête en douceur et l’éclairage de secours prend le relais.

« Malheureusement les pouvoirs ne disparaissent pas quand on va en cours… Perso j’avais du troquer mon stylo-plume contre un crayon… Je prenais le jus dès que je touchais du métal… »

A noter que tout ce que je viens de dire est réel, mais j’ai compris le message. J’arrête de jouer, j’me concentre et l’appareil reprend sa course. J’avoue ce coup-ci c’était facile vu que c’était moi donc c’est plus facile de résoudre le pro….

« SAMER LA FILLE DE PETITE VERTUE. »

L’ascenseur se bloque à nouveau et cette fois j’y suis pour rien. Putain d’initiés. J’me concentre, suis les fils électriques, cherche le problème mais je ne peux ni ne veux me déconcentrer des sentiments de l’homme me faisant face, alors je cours deux lièvres à la fois. J’écoute son raisonnement. Je souris, je n’ai jamais lu ce manga bien qu’on m’en ait dit le plus grand bien.

« Ce sont des rangs, ou peut-être que si je te présente ça comme des Dans dans un art martial. Ils montrent à quel point tu maitrises ton art, mais ne te donnent des devoirs plus que des droits. Plus tu es fort, plus tu as le devoir d’aider ceux qui t’entourent. »

Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités comme le dit Benjamin Parker. Nous ne sommes pas à l’armée en cela que les masters sont peut-être plus des professeurs que des supérieurs. C’est une nuance de taille que j’essaie de lui expliquer.

« Tu sais que tu n’es pas obligé d’accepter de recevoir des pouvoirs ? Tu as encore le choix… Si tu veux retourner à ta vie d’avant rien ne t’oblige à le faire… »

Je ne suis pas certaine qu’il l’ait compris… Il peut recevoir des pouvoirs, mais il n’est pas obligé de le faire… C’est son choix, et nous respectons cela. Pourtant je comprends ce qu’il ressent. Je comprends et je ne peux que compatir. Je me souviens du soulagement que j’ai ressenti quand j’ai compris que je ne pourrais plus jamais marcher. C’était fini, je ne pourrais plus être utilisée. Je tends mon pouvoir vers lui pour lui transmettre doucement de l’apaisement tout en le prévenant.

« Je suis en train d’utiliser mon pouvoir sur toi. »

Je le fais régulièrement pour aider les nouveaux à surmonter, même un instant ce qui leur arrive. Ce vide qui raisonne.

« Je ne peux te promettre que tu n’auras jamais à te battre si tu choisis de rester parmi nous… Les évènements de novembre dernier ne se reproduiront pas, nous avons fait le nécessaire, mais nous ne refuserons jamais d’apporter de l’aide à ceux qui la demandent. Seulement je peux te promettre que tu ne participeras à aucune mission si tu ne désires pas le faire. »

Je viens de trouver le souci sur le circuit électrique et je le répare. Je pousse un cri de joie alors que la cabine reprend enfin sa route. VICTOIRE. Les portes s’ouvrent sur les étudiants qui se dirigent vers la cantine. Je souris à la question bien évidente de l’homme.

« En théorie oui, en pratique tant que tu ne vas pas en cours tu t’habilles comme tu veux… Bien que je t’avoue que je t’imagine bien avec une petite jupe plissée… »

Je lui glisse un regard entendu, je ne suis pas certaine que ce soit son charme qui m’ai poussé à faire ce trait d’humour… Mais s’il le croit ça me va tout aussi bien. J’apprécie son sens de l’autodérision qui lui permet de ne pas se vexer. Plus un pour l’ancien militaire. Bon, il a choisi d’être militaire alors il était légèrement en dette de points j’dois avouer. Comment je sais qu’il a choisi d’être militaire ? Son accent, cet homme parle français et en France c’est une armée de métier. Je sais que certains ont de bonnes raisons de devenir militaires, mais je n’arrive pas à comprendre. Quand est-ce que « hey j’vais recevoir des ordres » te semble un bon bail, moi un problème avec la hiérarchie ? Si peu. Mais même sans cela, choisir la voie des armes pour moi à qui on l’a imposée me semble quelque peu dément…

J’vois les regards qu’il pose sur les autres, s’il croit vraiment que cela va jaser… J’crois que tout l’monde est blasé des ragots sur moi, bon certes depuis que j’suis en fauteuil je couche plus à droite à gauche… Mais j’fais toujours autant de conneries, et j’ai entre rien à foutre de ce qu’on dit de moi et rien balécouilles.

« Tu ne me dois rien, ça fait partie de mes attributions, mais si tu veux j’t’invite à manger moi ! On a fait des crêpes pour la chandeleur avec mon coloc, il nous en reste encore… et je t’avoue que j’serais pas contre un peu d’aide pour m’en débarrasser… »

On en a fait pour un régiment, on s’est laissé emporter j’crois… Et on en mange depuis trois jours… Bon, il nous reste pas mal de galettes de sarrasin un peu loupées, mais elles sont mangeables. J’sais pas, on savait qu’on n’serait pas nombreux, mais… On s’amusait de ouf à les faire et à se vanner dessus. Jugez pas SVP.

« Après j’pourrais toujours te montrer les points stratégiques de Terrae, la bibliothèque, les librairies, toussa toussa, mais c’est bien plus agréable de la découvrir par toi-même !

« Non, je suis gourmande. »

End of the game. En vrai, j’suis terraenne, c’est la seule nationalité que je peux porter, le seul étendard que j’arborerais avec fierté. Le seul endroit que j’appelle maison. J’me suis construite ici, et j’imagine que faudrait que j’vois avec Hideko si j’peux légalement prétendre à être terraenne, ou si ça sous-entend d’être nippone -ni mauvaise-. A l’occaz, si elle m’a l’air de bonne humeur, si Ryu a aussi l’air de bonne humeur, j’pourrais en déduire qu’ils ont ken et qu’elle sera réceptive à ma énième question à la con.

« Tant que tu ne seras pas initié tu ne pourras pas emprunter tes livres plus de trois jours, mais l’emprunt est renouvelable jusqu’à quinze jours. J’espère que tu te débrouilles pas trop mal en anglais, la majorité de nos ouvrages son en anglais ou en japonais, bien que j’essaie toujours d’avoir au moins un exemplaire des bestsellers dans le version originale… »

J’ai p’t’êttre négligé de lui dire que quand je ne gérais pas l’accueil des nouveaux arrivants j’étais une bibliothécaire tout ce qu’il y a de plus banal. Nous finissons comme prévu à la maison, et je peux enrouler autour de mon cou l’écharpe framboise qu’Helm m’a offerte à Noël. Chérie tu m’as manquée toute la matinée.
Erik est présent et étonné que je ramène un étranger… Mais pas plus que quand j’rentre complètement torchée. Je lui présente notre nouvelle recrue en des termes on ne peut plus simples :

« Erik j’te présente Akkiko, c’est un novice fraichement arrivé il va nous aider à venir à bout de nos crêpes, Akkiko je te présente Erik c’est mon coloc, et l’meilleur barista du coin si on me demande mon avis… Mais j’suis sans doute partielle. »

Oui, bon j’ramène souvent des gens à la maison pour un oui ou un non, et parfois ils viennent frapper d’eux-mêmes… On passe un bon moment tous les trois mais nous nous séparons rapidement pour reprendre le cours de nos vies… Et nos métiers respectifs il est vrai.