## Lun 25 Mar 2019 - 1:43 | ||
Amy Artheas Messages : 395 Date d'inscription : 04/12/2018 Age : 29 Emploi/loisirs : Libraire ~♪ Humeur : Enthousiaste | Amy était assise au bar, un endroit qu'elle avait commencé à apprécier à mesure que ses nuits agitées l'obligeaient à quitter le dortoir. Elle avait toujours eu le sommeil léger, et partager un espace restreint avec d'autres personnes aussi mouvantes que bruyantes, la dérangeait au plus haut point. Ces deux derniers jours, elle s'était arrangée pour somnoler en fin de matinée, où en début d'après-midi, lorsque le dortoir était presque vide. La blonde avait même fait une sieste sur le toit de l'institut, bercée par les rayons doucereux de l'astre solaire. C'est après l'un de ses footings qu'elle avait repéré l’établissement. Elle avait d'abord hésité, puis, à force de tourner en rond dans le parc, la gorge sèche, elle en avait poussé la porte pour le découvrir sympathique. Cela datait de quelques jours, mais la jeune femme avait naturellement regagné ce qui deviendrait probablement sa place favorite. Depuis son siège, au bar, elle pouvait observer presque toute la salle en se tournant légèrement. Plongeant les lèvres dans sa piña colada, elle constata tristement qu'elle était presque vide. Il devait être un peu plus de vingt heure, elle n'avait pas mangé mais n'en éprouvait pas la moindre envie, et avait parfaitement conscience qu’enchaîner sur un troisième verre serait déraisonnable à jeun. Soupirant, elle fit signe au barman de remplir à nouveau le récipient translucide dans lequel se reflétait son sourire de convenance. Amy s'ennuyait depuis qu'elle était arrivée à Terrae. Non pas qu'il n'y ait rien à découvrir, ou une quelconque absence d'occupations, mais un rien l'agaçait, elle perdait patience si rapidement que même les plus passionnant ouvrages ne trouvaient pas crédit à ses yeux. Peut-être était ce le manque de sommeil ? Une fois réapprovisionnée, elle se mit à fredonner sur l'air dansant que diffusait des enceintes qu'elle ne voyait pas et ne cherchait pas à trouver. Sans doute l'alcool la désinhibait elle assez pour que la blonde se le permette, elle qui n'appréciait pas se donner en spectacle. Elle se revit dans sa jeunesse, ou plutôt, avant Gabriel. Les leçons de piano, de solfège, les concerts guindés. Pourquoi avait-elle arrêté déjà ? Ha, oui. Gabriel. Tout avait commencé et s'été arrêté avec lui. Il était une parenthèse idyllique qui s'était brutalement refermée. L'amertume serra sa gorge et la demoiselle souffla un peu trop fort à son goût alors que le morceau qui passait à présent gâchait son humeur : - À quel moment les musiciens ont-ils étaient remplacés par des ordinateurs ? Qu'ont ils fait des vibrations, des accords qui viennent nous bousculer, nous arracher le cœur et l'emporter au loin ? Et les paroles alors ? Ils ne font que répéter les mêmes choses, il n'y aucun message... Ah ce que j'aimerais entendre d'avantage de ces vieux titres mémorables plutôt que ces bouses commerciales créée par des robots pour des robots qui s'en contentent. Se tournant vers le premier venu sans vraiment lui prêter attention, la blonde ajouta, le regard dans le vide et la voix lointaine, après avoir repoussé son verre, comme par crainte de le renverser si elle cessait de le fixer : - C'est quoi ton groupe préféré ? Si tu me dis que c'est ce truc, là... Je ferais comme si tu ne m'avais pas répondu. Amy grimaça en priant pour que le titre suivant ne soit pas similaire à l'actuel. Elle repoussa une mèche de ses cheveux pâles devant son oreille, dressant inconsciemment un mur entre elle et son interlocuteur puis croisa la jambe droite par-dessus la gauche, jouant à balancer son escarpin d'avant en arrière en dévoilant puis masquant, tour à tour, son talon. La blonde avait choisi une longue robe noire ce soir-là, droite avec une encolure arrondie. L'excentricité de sa tenue résultant en de petites pièces de cuir souple superposées de sorte à donner un effet d'écailles reptiliennes allant du poignet à l'épaule gauche. Elle n'avait pas pris de veste, tant pis si le temps se rafraîchissait ou s'il se mettait à pleuvoir. Un peu d'eau n'avait jamais tué personne. C'est sur cette pensée qu'elle trempa à nouveau ses lèvres dans le breuvage exotique qui lui donnait envie de soleil, d'embruns iodés et de plonger ses orteils dans l'eau glacée. |
## Lun 25 Mar 2019 - 10:28 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | De la part d'un gars qui a subit les catastrophes de l'alcool, on se dirait qu'il a appris le leçon, qu'il pourra passer à autre chose, maintenant que le trauma est passé. On sous-estime pourtant souvent la ténacité d'un gaillard fidèle au poste. Sur le terrain de la beuverie, l'alcool est ennemi, et il n'y a pas de plus grand déshonneur que de tourner le dos à l'adversaire. Le némésis, on l'affronte, on lui fait face, bras ouverts, buste en avant ! On encaisse ses coups du mieux que l'on peut et on le surpasse, voilà l'art de la guerre et voilà l'art de la noblesse. Liam était ainsi en pleine bataille, confrontant un verre de whisky bien rempli avec lequel il avait eu de sacrés altercations. Il était encore à moitié plein et jamais le jeune homme ne s'était vu boire aussi lentement. Son esprit contemplatif confronta la notion de temps, réalisant qu'il avait passé près d'une heure devant ce même liquide. Le sang dans ses veines était presque quasiment préservé de toute trace d'alcool. Il n'était pas triste, non, pas même mélancolique, juste ... pensif. Très pensif. Il avait trébuché sur une problématique, le genre de question soulevée qui ne fait que tordre l'esprit sans y trouver de but. C'était son verre qui était responsable de son expression dubitative. Entre son index et son pouce, il le remuait, arquant des cercles dans le vide avec sa bordure. C'était le liquide qu'il contemplait, réfléchissant. Et s'il n'y avait ni optimistes, ni pessimistes, mais que tout dépendait du niveau de boisson dans le récipient ? Et si, lorsque le verre semblait à moitié rempli mais était en réalité moins rempli que la moitié en question, les pessimistes n'étaient que factuels et les optimistes étaient des utopistes ? Réciproquement, le questionnement était similaire. S'il était plus qu'à moitié rempli, alors les pessimistes étaient-ils juste de mauvaise foi ? Peut-être qu'au final, la tristesse n'est qu'une manière comme une autre de se faire remarquer ... en toute bonne foi ! Alors à quoi bon être triste, si ... ... trop loin. Quoique ... c'était pas si mal comme piste de réflexion. Dommage qu'elle ait trouvé obstacle en la voix d'une inconnue qui se plaignait de la musique. Ah, oui, c'était pour ça que l'ambiance était si morose, la mélodie était pas terrible. C'est con, il avait laissé sa basse dans les dortoirs, sinon, il aurait bien fait suppléance. Sans la regarder, il hocha la tête, acquiesçant calmement avec l'état de fait apposé. Il était majoritairement d'accord avec ce qui était dit, quelque part sur sa droite et comme ça lui était adressé, visiblement, il montrait son approbation. Il prit une inspiration, avant de cligner des yeux. On lui avait posé une question, la question. Liam n'y trouvait jamais la réponse, ou alors se contentait d'un compromis. S'il devait lister l'intégralité de ses musiques favorites, bon sang, il y en aurait pour deux heures, si ce n'est plus. Se destituant de sa mine rêveuse, il avala une bonne lampée de son verre, avant d'arborer un air plus éveillé. - Mumford & Sons, Broken Crown. il s'étira la nuque avec un grognement Enfin, ce n'en est qu'une parmi d'autres. Son visage se tourna finalement vers celle qu'elle présumait être son interlocutrice et tira un simple sourire, surmonté de calmes pupilles cerclées de paupières relâchées. Il sortit de sa poche un paquet ... de cigares ! Cette fois, il en avait, la dernière fois, il avait dû se contenter de se ruiner les poumons à la clope classique. Mais là, il pouvait crapoter à bon vouloir. Dans le doute, et courtoisie impose, il glissa le paquet à l'autre bout de la table, voir si la jeune femme en voulait pas un, tandis qu'il cherchait son briquet dans une de ses poches, rouleau déjà en bouche. - Hum, après ... ses doigts trouvèrent son feu. Je ne serais pas si difficile avec ce genre de musiques. Souvent, les gens aiment la simplicité, tout le monde ne cherche pas "un message". Tout le monde n'a pas la fibre artistique, certains n'en ont d'ailleurs rien à foutre. Je ne pense pas qu'il soit pertinent de s'attarder sur ce qu'on n'aime pas, mieux vaut se souvenir de ce qui nous fait vibrer. Il alluma son cigare, prenant une bouffée et laissant le briquet sur la table, si jamais l'inconnue désirait s'essayer à ce genre de truc. Lui, il préférait, après, la connaissance générale s'accorde à dire qu'il vaut mieux se contenter de cigarettes. Gardant sa fumée dans un coin de la salle, il reprit. - Et toi, alors ? C'est quoi ton groupe préféré ? Mira parle en #9966cc |
## Lun 25 Mar 2019 - 16:20 | ||
Amy Artheas Messages : 395 Date d'inscription : 04/12/2018 Age : 29 Emploi/loisirs : Libraire ~♪ Humeur : Enthousiaste | Elle l'avait vu réagir du coin de l’œil. Un mouvement de la tête à peine perceptible, mais suffisant pour montrer qu'il avait entendu sa question. La blonde vit la lumière traverser le liquide ambré tandis que le verre s'élevait. Le groupe dont il parla lui évoquait quelque chose, un souvenir lointain, une playlist qu'elle écoutait sur un trajet. Comment s'appelait cette chanson déjà ? Impossible de mettre un nom sur les paroles, elle se contenta de visualiser ses nombreux trajets en bus, le paysage qui défilait, chaque jour le même et pourtant différent selon l'éclairage, la saison, les gens croisés, la mélodie dans ses oreilles. Elle sourit, décroisant les jambes pour inverser leur positionnement, et se tourna vers son voisin. Il n'y avait pas trop de monde ce soir, la demoiselle pouvait l'entendre sans forcer son attention vers lui. Un objet rectangulaire glissa jusqu'à la jeune femme. Elle l'arrêta du bout des doigts et l'observa. Des cigares ? C'était curieux. La dernière personne qu'elle avait vu fumer ce genre de trucs était son père, occasionnellement, lorsqu'il recevait des associés et qu'il voulait se les mettre dans la poche rapidement. Il ouvrait sa jolie petite boite aux dorures surfaites, sortait sa meilleure bouteille de ce qu'il avait de plus fort, deux verres en cristal, et fermait la porte de son bureau. Sans doute était-ce cette porte fermée et ce qu'il se passait derrière qui avait mis fin à son mariage. Son affaire avait toujours été une priorité et sa famille un passe-temps selon son bon vouloir. Ses doigts tapotèrent un instant sur l'objet aux rythmes des percussions, hésitants à tirer l'un des rouleaux de son écrin. C'est l’intérêt qu'Amy porta à la déclaration de l'inconnu qui l’empêcha de s’attarder sur les cigares. Elle appuya son menton sur ses doigts repliés, en pleine réflexion. Il disait vrai, oh, elle en avait bien conscience. La simplicité était un art étranger à la demoiselle. Elle aimait tout ce qui mettait en marche son imagination, mettait à rude épreuve sa logique, sa compréhension du monde et de ses habitants. Elle déplia son index vers le jeune homme et lâcha, presque amusée, en repoussant le paquet vers lui sans y avoir touché : - C'est vrai, je te l'accorde. C'est le propre de l'humain de prêter trop d'attention à ce qui le contrarie et pas assez à ce qui le rend heureux. Haussant les épaules, la blonde attrapa son verre tandis que la question lui était renvoyée. Que répondre ? Elle avait tant de noms qui lui passait en tête, là, tout de suite. L'influence des derniers morceaux qu'elle avait écouté aurait pu lui tirer une réponse franche, mais représentait elle vraiment ses goûts dans leur globalité ? Probablement pas. Elle prit une petite gorgée de son cocktail et répondit, incertaine : - Dans ma tête de liste viendraient certainement The script, Paramore, Hoobastank, Green day. Des classiques, certes, mais indémodables, et il y en a tant d'autres auxquels je pense que la liste serait interminable ! La blonde pouffa, se cachant derrière sa chevelure rendue dorée par la lumière chaude. Puis la mélancolie la rattrapa et elle revint sur le sujet précédemment abordé, trop sérieusement sans doute : - Si tu avais la chance d'être écouté par des millions, voir des milliards d'individus, tu ne voudrais pas leur communiquer quelque chose, toi ? L'alcool embrumait légèrement son esprit à présent. Elle aurait dû manger, elle le savait, mais où était le problème après tout ? Qu'avait-elle réellement à perdre qu'on ne lui ait pas encore arraché en dehors de sa vie ? Amy se sentait glisser dans cet état de manichéisme accentué par la douce chaleur que créait la boisson. |
## Mar 2 Avr 2019 - 22:11 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | Liam adopta un doux sourire et un plus doux soupir encore lorsque la jeune femme eut la bonne âme de lui accorder raison. Ce n'était pas souvent qu'il rencontrait des gens avec un esprit assez ouvert pour révéler leurs tares. S'il fut légèrement déçu d'avoir vu son présent se faire cordialement rétracter d'une simple poussé du poignet, il n'eut néanmoins pas plus de regrets à ne pas avoir mis une étrangère à la fumette. C'était son défaut, ça, de faire suivre certains dans ses torts en croyant qu'ils y seraient plus confortablement installés. Enfin, cette personne-ci avait de quoi s'en réprimer et c'était toujours bon d'échanger avec des mentaux d'acier. Tant qu'on ne se coupait pas dessus ... Alternant une fois entre fumette et beuverie, il tendit l'oreille aux musiques exprimées. Ah oui, pour le coup, "les classiques", c'était un bien bel euphémisme, le rouquin inclina d'ailleurs le visage pour appuyer sur cet état de fait. Enfin, lui, il était du genre à se dire qu'on entendait trop de ces groupes pour les apprécier à leur juste valeur. Il ne s'attardait que rarement sur ce genre de registres, aussi sympathique qu'il puisse être, Liam était toutefois un peu élitiste dans l'âme. On a tous notre côté sombre, pas vrai ? Et ... en voilà, une bonne question. Bon, elle le renvoyait à la période la plus difficile de sa vie, dans laquelle il avait bien cru ne jamais ressortir, mais ... c'était une bonne question. Le sourire qu'il avait adopté s'était néanmoins effacé, laissant un air plus concentré, plus réfléchi prendre place sur son visage. Il haussa d'abord les sourcils en un ensemble de songes profonds, inspirant lourdement et relâchant le tout en un épais soupir enfumé. Un message, hein ? N'était-ce pas déjà chose faite ? - Il y a bien quelque chose que je voudrais effectivement faire entendre aux autres. Mais c'est quelque chose d'assez compliqué à saisir ... paradoxalement. La risette de plus tôt revint avec un tout autre discours. Sa courbure unilatérale traduisait plus une idée maligne en tête qu'une courtoisie que l'on adopte, simplement pour paraître aimable. C'était le genre de sourire que l'on balance comme l'on frotte un solo sur scène, on essaie de chauffer les gens, de les préparer à une retombée puissante ou à une envolée en crescendo. Seulement, voilà, il était lui-même déjà déçu de sa révélation. - C'est la simplicité. Elle est propre à chacun, c'est bien pour ça qu'il est dur de la saisir. Pour moi, c'est un bar et une bière, ou bien une scène de spectacle et quelques accords de basse. Mais pas que ! On a tous nos petits paradis parfaits, hein ? Il s'accouda à la table, joignant ses mains devant sa bouche et adressant un regard sondeur à son interlocutrice. Après tout, parler de soi, c'était la porte facile de la conversation, il fallait oser demander, parfois. - Tu dois bien en avoir un aussi ? Allez, dis-moi tout, je peux être vraiment curieux sur ce genre de trucs débiles. Mira parle en #9966cc |
## Ven 5 Avr 2019 - 4:08 | ||
Amy Artheas Messages : 395 Date d'inscription : 04/12/2018 Age : 29 Emploi/loisirs : Libraire ~♪ Humeur : Enthousiaste | Amy avait l'impression de flotter, quelque part sur l'un des glaçon se balançant dans son verre presque vide. Elle n'en reprendrait pas cette fois, il fallait bien être un minimum raisonnable. Sa question avait perturbé le jeune homme. Elle sourit, presque amusée de voir l'impact des mots sur l'esprit, satisfaite de discuter de quelque chose de plus profond que d'une playlist standard balancée à la radio. Son regard d'argent se perdit dans la fumée du cigare qu'il venait de souffler. La blonde la regarda se dissiper dans l'air jusqu'à disparaître complètement. Elle se sentit happée par sa réponse. Quelque chose de paradoxalement dur à saisir ? Elle se tourna vers lui, cherchant son regard pour découvrir qu'il souriait, comme certain qu'il attirerait son attention en faisant ainsi planer le suspens. Son assurance lui arracha une moue légèrement vexée, mais elle s'abstint de tout commentaire, sentant que la réponse n'allait pas tarder à lui être donnée. La simplicité, encore. Amy soupira et vida ce qu'il restait de sa boisson. La simplicité, hein ? N'avait-elle pas déjà essayé ? Quelque part entre ses parents qui en attendaient toujours plus d'elle et Gabriel qui la couvrait de tant d'attention qu'elle avait faillit en mourir. Son regard se déroba pour fixer la coupe désormais vide. Elle aimait sa vision des choses, la comprenait quelque part, mais n'était probablement pas capable de l’appliquer. Il y avait toujours quelque chose, quelqu'un, pour tout compliquer, pour dresser des barrières dans des espaces ouverts. Elle apprit de cette façon qu'il jouait de la basse. Ce petit détail s'ancra dans son esprit comme une graine se coinçant dans un interstice où elle se développerait discrètement avant d’échapper à tout contrôle, allant jusqu'à briser sa prison de roche. L'évocation de paradis arracha à la blonde un sourire amer. S'il existait, elle n'y aurait jamais droit après ce qu'elle avait fait. Alors qu'il lui retournait la question, la demoiselle fit un geste en direction du barman. Ce n'était pas sérieux, mais tant pis. Si la conversation devait aller plus loin encore dans les méandres de son esprit labyrinthique, elle en aurait besoin. Gabriel se cachait à chaque carrefour, il attendait, comme pour lui rappeler sans cesse qu'elle lui avait enlevé cette opportunité, cette liberté, celle de réfléchir, de penser à ce qu'il aimait, ce qu'il voulait. Aucun risque qu'elle ne l'oublie, lui et ses mots plus aiguisés que la lame d'un poignard. Amy se tourna à nouveau vers le brun qui l'observait. L'alcool lui avait enlevé toute notion de gêne. Elle ouvrit la bouche, prête à lui donner une réponse cinglante, puis se ravisa. Ses lèvres mimèrent un mot. Non. Puis le souvenir s’immisça dans sa tête. Les couleurs l'attirèrent d’abord, puis ce furent les sons. Bientôt elle n'entendit plus la radio, le tintement des verres qu'on posait souvent trop brusquement, les voix qui se répondaient. Il ne restait que l'image, comme si la blonde avait intégré une photo. Ses lèvres étaient restaient entrouvertes, en suspends, prêtes à formuler une description qui restait bloquée dans sa gorge. Le verre qu'on venait de changer devant elle, troquant le vide pour le plein, la ramena au présent. Elle fronça les sourcils, perplexe. Combien de temps était-elle restée ainsi ? Elle devait avoir l'air bien ridicule, mais qu'est ce que cela changeait ? Elle rit d'elle-même et rejeta sa tête en arrière, fixant la lumière que renvoyaient les bouteilles alignées derrière le bar, contre un mur miroir. Amy ferma les yeux et souffla, presque trop bas pour être entendue : - Si j'en ai jamais eu un, alors c'est ce vieux conservatoire. Il y avait une salle, à l'étage, la vue donnait sur la mer. Ma mère m'y déposait quand j’étais petite pendant qu'elle allait travailler. Ma prof était souvent distraite, alors elle me laissait seule. J'ouvrais toutes les fenêtres de la baie vitrée et j'enlevais mes chaussures et mes bas. J'avais l'impression que je volais avec le piano au-dessus des vagues. Je pouvais sentir le vent iodé qui s'engouffrait dans mes cheveux. Je me faisais toujours gronder ensuite, parce qu'il fallait me recoiffer et me rhabiller correctement pour que je ne ressemble pas à une souillon. Pour que je ne lui fasse pas honte. J'ai changé de professeur tant de fois que je ne me souviens pas de leurs noms à tous. Ma mère était un vrai tyran, elle les faisait fuir plus surement qu'une alerte au tsunami. La blonde rouvrit les yeux, son sourire s'était évanouit et elle tourna son regard triste vers le bassiste : - Ils l'ont détruit quand j'avais quatorze ans, mais ils ne m'enlèveront jamais son souvenir. Quand j'ai besoin de calme, que je me sens perdue ou frustrée, j'en dessine les contours et les couleurs dans mon esprit, le reste suit toujours, comme s'ils n'avaient fait que le transférer dans un autre univers. Une bulle parallèle que je serais la seule à pouvoir pénétrer. La jeune femme demanda soudainement, tout en tentant de mener le verre jusqu'à ses lèvres sans renverser alors que sa main tremblait légèrement : - Tu me jouerais quelque chose, à la basse ? Je n'ai pas entendu quelqu'un jouer depuis si longtemps, je crois que j'adorerais ça, même si je ne reconnais pas l'air. Surtout si je ne reconnais pas l'air. |
## Mer 17 Avr 2019 - 21:37 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | Liam aurait voulu avoir la simplicité de se dire qu'il était gêné par un récit aussi personnel, mais franchement, n'était-ce pas là qu'hypocrisie ? Il était bien celui qui avait voulu savoir, après tout, et dans sa "sentence" il trouvait un certain réconfort à ne pas s'être fait envoyer balader. Et puis, il prenait grand plaisir à tendre l'oreille, quelque part, on n'existait vraiment qu'au travers des autres, hein ? Un petit doute l'avait par ailleurs saisi ... surtout lorsqu'elle fut d'abord muette comme une tombe avec une expression qui n'annonçait pas réellement une véritable coopération. Empruntant la voix de la mimique, il s'était bien sûr mis à froncer des sourcils ! Enfin, sans jamais se montrer trop sévère non plus, simplement dubitatif. En tout cas, une fois la température prise, la jeune femme ne donnait clairement pas l'impression d'avoir peur de l'eau. Elle s'était plongée dans le bain avec une aisance seulement trahie par la tournure poétique de ses phrases. Ce que ces penchants bucoliques signifiaient ... ça, c'était à la personne même de le définir, la poésie pour Liam, elle n'était complète que lorsqu'elle est chantée. Imaginez un peu s'il l'avait parlée, Ethe... ouais, assez. Et donc ... il y avait une petite virtuose à l'autre bout de cette table. Ca, c'était le genre de hasards qui dessinaient un sourire à l'encre blanche sur les lèvres du rouquin. Et puis, quoi de mieux pour accompagner ces franches risettes qu'une légère esclaffe ? Il se ravisa vite, il ne fallait pas se montrer moqueur, simplement admiratif des hasards du destin. Enfin, le bassiste perdit son envie de sourire lorsqu'elle lui balança enfin un regard éveillé. Il s'autorisa à accueillir cette oeillade pendant quelques secondes, avant de redresser ses pupilles droit devant lui, portant un cigare à sa bouche. Ouaip ... le paradis avait définitivement de drôles de formes aux yeux des humains. Le plus ironique, c'est qu'au moment où la jeune femme lui demanda de gratter deux-trois cordes de basse, lui, ramait encore pour savoir quel visage adopter. Compassion ? Sympathie ? Les deux ? Peut-être simplement rester calme, comme d'ordinaire. Et puis, il se souvint qu'on pouvait être calme, compatissant et sympathique sans que l'un ne vienne entraver l'autre. C'était donc un fin sourire qui fit finalement courber ses lèvres, même s'il n'était pas complètement à son aise. - Oui, bien sûr. Enfin, maintenant, ça va être compliqué, j'ai laissé la basse au dortoir, mais si tu ne comptes pas rester plus longtemps le nez dans un verre, ça me dérange pas de faire l'aller. Et puis comme son cigare commençait à tomber à court de tabac, autant commencer à doucement partir. Par contre, il y avait bien un truc qu'il ne savait pas faire et c'était ... s'orienter. - Tu sais comment monter y aller, d'ailleurs ? Je me perds toujours, donc si ça te dérangerait pas de ... montrer la voie ? Et puis, tu pourras profiter du trajet pour me parler du genre de musiques que tu jouais. Puis, comme ça, ça serait plus facile de lui demander de bien vouloir les interpréter, c'était la magie des demandes implicites ... très implicites. Mira parle en #9966cc |
## Jeu 18 Avr 2019 - 17:06 | ||
Amy Artheas Messages : 395 Date d'inscription : 04/12/2018 Age : 29 Emploi/loisirs : Libraire ~♪ Humeur : Enthousiaste | Elle n'avait pu s’empêcher de remarquer son intérêt pour sa petite anecdote, son rire quand il avait compris qu'elle était également musicienne. Sa demande sembla bien accueillie par le jeune homme, qui lui proposa de se diriger vers le bâtiment principal de l’institut, plus précisément le dortoir, où il avait laissé son instrument. La blonde aurait refusé en temps normal, peut être aussi à cause de ce que Dan lui avait dit sur les dortoirs des garçons, mais, là, tout de suite, elle hocha la tête doucement, observa le verre plein auquel elle n'avait pas touché et souffla, plus pour elle-même qu'à l'intention de son interlocuteur : - Je pense que j'ai assez bu, une bonne marche ne pourra que me faire du bien. Un sourire amusé illumina ses traits et elle déclara en haussant les épaules, se retenant de pouffer : - J'aurais quelqu'un pour me rattraper si je tombe, en plus ! Lorsqu'il lui fit part de son incapacité à retrouver son chemin, Amy ajouta : - Pas de soucis, ce n'est pas si compliqué, je te donnerais des points de repère, pour les prochaines fois où tu voudrais retourner en ville. Elle ne réagit pas réellement lorsqu'il lui demanda de parler de ses goûts musicaux, ou du moins, de son répertoire lorsqu'elle jouait, se contentant d'afficher une moue embêtée. Comment expliquer cela ? Elle marchait au coup de cœur. Une chanson pouvait retenir son attention à la première écoute, elle pouvait commencer à l'apprendre, puis s'en lasser avant même de l'avoir achevée... Ou au contraire y être tellement accro qu'elle la jouait encore et encore, pour le plus grand malheur de ceux qui n'en pouvait plus de l'entendre. Combien de fois avait-elle entendu sa mère se plaindre lorsqu'elle passait parfois deux mois à ne jouer que la même chose ? Ses plaintes restaient toutefois sans effet, car lorsqu'elle ne pouvait pratiquer à domicile, la blonde se rendait au conservatoire, avant sa démolition, puis chez une collègue avec qui elle avait sympathisé, ensuite. Avant Gabriel. Se levant maladroitement, la demoiselle alla payer ses consos, soupirant à l'idée qu'elle n'avait pas touché à la dernière, et retourna se planter devant le bassiste. Ses talons lui faisaient mal aux pieds et son équilibre précaire lui conseillait de les ôter rapidement avant de s'étaler royalement, mais elle ne pouvait décemment pas les enlever de suite, au milieu du bar. Sans doute les remontrances, durant sa jeunesse avaient-elles laissé des traces. Après avoir poussé le tabouret contre le bar elle demanda, sans cacher qu'elle avait maintenant hâte de retrouver une bonne dose d'air frais : - On y va ? Elle n'attendit pas que le jeune homme réponde et se dirigea vers la porte qu'elle poussa légèrement trop fort et dut rattraper pour l’empêcher de cogner contre le mur. Grimaçant, elle marqua un arrêt, comme pour analyser le temps. Il faisait bien plus frais que quelques heures plus tôt, quand elle était entrée dans le bar, le ciel était voilé de nuages lourds, tant et si bien qu'on ne pouvait apercevoir l'astre laiteux, mais il ne pleuvait pas, c'était déjà ça. Le vent malmenait sa chevelure, mais la blonde n'en avait cure. Elle aimait ce genre de temps, l'orage s'apprêtait à éclater, mais il tenait bon, encore quelques minutes, puis quelques autres. Combien de temps avant qu'il n'explose et déverse sur eux sa colère ? Une partie de la demoiselle espérait qu'ils arriveraient au bâtiment avant, mais l'autre souhaitait de tout cœur pouvoir observer les éclairs zébrer le ciel. Amy s'éloigna un peu du bar, quitta la lumière vive déversée par l'enseigne sur la rue et se délesta de ses chaussures sans attendre. Elle avait craint que l'alcool n'altère son équilibre, mais elle parvenait à marcher droit, du moins, elle en avait l'impression. Seule sa vision se troublait par moment. Le béton froid sous ses orteils la fit frissonner puis soupirer de soulagement tandis que la douleur s'amenuisait. Il était bien plus agréable de se déplacer ainsi. Elle devait juste se méfier d'où elle posait les pieds... Elle chercha le bassiste du regard, ses chaussures à la main, espérant qu'il ne la prendrait pas pour une folle. Mais peut être était ce déjà trop tard. |
## Mar 30 Avr 2019 - 11:32 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | Liam n'avait pas deviné que la jeune dame avait bu à ce point, il n'avait pas vraiment fait attention, comme d'hab. Au bar, il se perdait plus dans la couleur de ses breuvages que dans celles des yeux des autres personnes présentes. Peut-être qu'il n'avait pas la force de les regarder en se disant qu'eux aussi avaient vécu des choses aussi douloureuses, voire pires que lui. L'avantage, c'est qu'il ne repensait même plus à ce qu'il avait lui-même traversé. C'était le passé, tout ça, il avait bien compris qu'ici, ça n'avait aucun intérêt de garder ces mémoires. La remarque de la jeune fille eut l'effet d'un petit coup de vent qui fit se soulever les sourcils de Liam. Après un temps de considération, il inclina le visage, hochant la tête de manière singulière pour confirmer de la plus incertaine des manières qu'il essaierait de la rattraper si elle devait tomber, oui ... il essaierait. Ses lèvres courbées dessinaient un sourire rabaissé, le genre de risette que l'on balance de la plus taquine des manières, quand notre pote demande par exemple si le plat qu'on lui a fait n'est pas trop épicé et que subtilement, on lui répond "Aie confiance, gros", tout en cachant les piments d'espelette dans notre dos. Non, sérieusement, il essaierait. Le rouquin sortit du bar après son homologue, plus long à payer, apparemment, mais il était du genre à taper deux-trois mots avec le barman avant de se barrer. C'était pas cher d'être gentil, puis ça pouvait sauver la journée de quelqu'un, rien qu'avec une pliure de lèvres. Et lorsqu'il sortit ... il pencha une nouvelle fois la tête. Qu'est-ce qu'elle fichait pieds nus, exactement ? Bon, ne pas juger, c'était sans doute la meilleure chose à faire, mais quand même, c'était sans doute la meilleure idée pour chopper la crève. Elle n'était pas folle, non, et Liam n'avait jamais vraiment porté de talons, donc il ne pouvait pas savoir. Ce qu'il savait en revanche, et d'expérience, c'est qu'il n'y avait rien de mieux que la plante des pieds pour attraper un rhume ... bon. - C'est un peu prématuré comme proposition, mais j'me sentirais comme un bel enfoiré si je devais rien dire, donc si tu veux pas avoir le nez qui coule pendant trois mois, j'ai un dos à te prêter. Il haussa une épaule, c'était elle qui voyait, après tout, même s'il aurait largement préféré trimer un peu pour la préserver des galères de la crève. Renifler pendant des jours et des jours, on ne souhaite ça à pas grand-monde, après tout, parce qu'il faut bien l'admettre, c'est chiant. Mira parle en #9966cc |
## Ven 3 Mai 2019 - 11:23 | ||
Amy Artheas Messages : 395 Date d'inscription : 04/12/2018 Age : 29 Emploi/loisirs : Libraire ~♪ Humeur : Enthousiaste | Le jeune homme la regarda bizarrement lorsqu'il l'eut rejoint à l’extérieur. Elle s'y était attendue et ne fut donc spécialement ni surprise, ni vexée. Il n'y avait pas de dédain ou de jugement dans ses yeux, seulement de la surprise, une sorte de stupéfaction qui mua vite en ce qui ressemblait à de l’inquiétude. Pourquoi ? La blonde ne comprit que lorsqu'il prit la parole, lui proposant de la porter sur le retour pour lui éviter un bon rhume. Amy resta bouche bée un instant. Des questions défilaient dans le chaos de son esprit embrumé par l'alcool. Pourquoi ferait-il ça pour elle ? N'était-elle pas trop lourde ? N'était ce pas trop loin ? N'abuserait-elle pas en acceptant ? Ne serait-il pas vexé qu'elle refuse ? Elle s'entendit répondre d'une petite voix, presque intimidée : - D'accord, mais si jamais je suis trop lourde, tu me reposes. Je ne veux pas... Je ne veux pas faire du mal à quelqu'un d'autre. Je ne veux plus blesser personne, même superficiellement. Elle avait suffisamment causé de tort. Était-il déjà trop tard pour revenir sur sa réponse ? Mais elle passerait pour quelqu'un d'indécis en plus d'irresponsable. Elle ne le connaissait même pas ! Pourquoi était-il bienveillant avec elle ? Et s'il cherchait simplement à obtenir sa confiance ? Mais si c'était pour la trahir ensuite ? La blonde secoua doucement la tête. Elle ne pouvait pas vivre dans la peur omniprésente des autres à cause d'une unique mauvaise expérience, et ce, même si celle-ci lui avait tout coûté. La demoiselle ne s'était même pas rendue compte qu'elle avait croisé les bras sur sa poitrine en un geste de défense inconscient. Elle voulut dire quelque chose, se ravisa, fit un pas vers lui, s'immobilisa. Laissant retomber ses bras le long de son corps, elle se rendit compte que le béton était vraiment glacé et qu'elle commençait à avoir froid. La blonde releva enfin son visage vers le sien, cherchant son regard, les joues légèrement rougies par la gêne. - Je ne connais même pas ton prénom... ! C'était tout ce qu'elle avait trouvé à dire pour ne pas mourir de honte. Quelque part, il était vrai qu'ils avaient discuté sans se présenter l'un à l'autre, ce n'était donc pas un mal de demander. Et puis, si le bassiste devait lui apporter son aide, elle aimait autant pouvoir le remercier en retenant au moins son prénom. Qui sait, ils seraient peut-être amenés à se revoir, si elle ne lui brisait pas le dos. |
## Jeu 9 Mai 2019 - 11:19 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | Liam avait croisé les bras, oh non, il n'était pas impatient, mais c'était attendrissant ces mimiques qu'adoptaient la demoiselle. Ah ... la timidité, joli fléau qui empêche l'expression claire de l'âme et embrume les idées. Comme l'alcool, en fait. C'était sans doute ça, la timidité, un abus d'alcool inconscient et constant, ton cerveau qui est sous whisky h24. C'est pour ça qu'il ne faut pas en vouloir à la timidité, c'est quelque chose qui est plus fort qu'un simple humain, et c'est tout ce que tout le monde est, après tout. Puis comme le whisky ce n'est pas dégueux, on peut pas exactement blâmer le cerveau pour en consommer de manière abusive. L'alcool est un ennemi, les enfants et on ne tourne jamais le dos à un ennemi ! En tout cas, la réflexion qui suivit eut le mérite de faire pencher le visage de Liam en avant avec un sourire qu'il s'efforçait de maintenir le plus discret possible. C'était le genre d'expression qui traduisait un cynique "tu m'en diras tant ...", nan, parce que clairement, c'était pas non plus un camion citerne qu'il devrait endurer. Puis, en toute modestie ... beh il était pas non plus grassouillet, le Lilou (non, ce surnom n'est pas exclusivement féminin), il était assez bien formé. Il avait beau être focalisé sur l'amitié et les valeurs d'une bonne entente entre potes, il devait bien admettre quelque part ... c'est pas mal, des fois, de se sentir regardé, donc, fallait bien s'entretenir ! Même s'il avait maigri un peu depuis ... enfin, qu'importe, ça n'allait pas être un problème ! Puis quoi, maintenant, son prénom ? De toute manière, elle avait dit d'accord, donc soit elle remettait ses talons, soit elle montait à bord du Lilou-bus ! Nan, parce que là, elle s'embarrassait avec des détails qui allaient lui coûter un bon lit de morve. Ouais, c'est pas charmant, personne ne veut ça, donc, d'une manière ou d'une autre, ce serait bien qu'elle arrête de toucher le sol. Donc, le rouquin avança vers elle, se posta juste devant, pendant qu'il commençait à faussement s'énerver. (comme quand un papa dit qu'il compte jusqu'à trois et qu'à trois il va commencer à vraiment pas être content) - C'est Liam, maintenant, si tu veux bien me passer tes bras, avant que tu ne deviennes un glaçon, ce serait vraiment top. Bon gentleman qu'il était, il laissa la blonde s'occuper de tout le processus, non parce que la faire grimper lui-même, ça aurait été quand même vachement moins poli ... et assez brusque, aussi. Il se rendit d'ailleurs compte, qu'en fait, lui non plus il connaissait pas son prénom. Enfin, elle le lui dirait sûrement ? Peut-être ? Il fallait mieux demander, nan ? Ouais, mais c'est gênant après n'avoir rien dit, en fait. Bon, tant pis ? - J'te laisse me guider, hum ... comment tu t'appelles ? Maladroit, mais c'était passé. Mira parle en #9966cc |
## Mar 14 Mai 2019 - 13:41 | ||
Amy Artheas Messages : 395 Date d'inscription : 04/12/2018 Age : 29 Emploi/loisirs : Libraire ~♪ Humeur : Enthousiaste | Comme le bassiste faisait les grozyeux en s'approchant, Amy compris qu'elle ne pouvait faire diversion plus longtemps et grimaça légèrement. Il s'était arrêté devant elle, lui indiquant qu'il se nommait Liam et lui conseillant par une habile métaphore qu'elle devait s'activer. La blonde ne voulait pas paraître ridicule, mais n'avait absolument aucune idée de la marche à suivre. Elle passa derrière le rouquin, posa ses mains sur ses épaules pour le faire se baisser un peu. Elle enroula ensuite ses bras autour de son cou, desserrant son étreinte par crainte de l’étrangler et fit un petit saut pour placer ses jambes de chaque côté de ses hanches en espérant qu'il comprenne et la rattrape. La demoiselle espérait ne pas lui avoir fait mal, ne pas peser trop lourd, ne pas serrer trop fort, ne pas lui faire regretter sa proposition. Elle soupira et prit son courage à deux mains, car rester muette à présent aurait été encore plus gênant : - Amy... Elle sentait que son visage était écarlate, la chaleur qu'elle ressentait au niveau de ses joues et de ses oreilles en était une belle preuve. Heureusement, de la façon dont elle se tenait, et l'obscurité aidant, il ne pouvait pas la voir, ça aurait été pire sinon. La demoiselle voulut changer de sujet rapidement, mal à l'aise. Elle avait l'impression que son cœur battait si fort dans sa poitrine que Liam pouvait l'entendre, et lança donc timidement : - Pourquoi tu as commencé à jouer de la basse ? Se souvenant qu'il ne connaissait pas la direction à prendre, la blonde se pencha en avant, désignant la rue sur leur gauche en le guidant : - Prends à gauche après le bar pour regagner la rue principale, ensuite à droite et tout droit jusqu'à l'institut. C'est un peu loin, il faut passer devant l'arène et longer les espaces verts... Comme elle s'était étirée et d'avantage collé à lui pour donner les explications, la blonde se remit dans une position où elle pesait moins sur ses épaules, prenant ainsi un peu de distance avec son dos. Elle n'était vraiment pas habituée à être si proche de quelqu'un d'autre. Si l'on oubliait sa relation avec Gabriel, elle avait toujours été réservée avec les hommes. Mais bon, l'alcool aidait bien... |
## Ven 17 Mai 2019 - 15:45 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | Tiens, c'était mignon comme prénom, ça. C'était pas le genre qui donnait l'impression d'exister, fait, ce fameux style d'appellations en surnoms qui donne une classe absolument incomparable à une personne. Y a pas photo, entre un Toby et un Michael, le premier avait carrément plus d'allure, enfin, chacun ses critères, mais Liam aimait bien les surnoms qui finissaient en -y. Jenny pour une Jennifer, Johny pour un Johnattan, ou bien Tommy pour un ... ah putain. Tout ça pour dire qu'Amy, c'était carrément un prénom qu'il oublierait pas. Et puis le p'tit Lilou était pas le dernier des demeurés, il avait bien réceptionnés les jambes de la demoiselle et l'avait soulevée avec autant d'aisance qu'un sac à dos. Ouais, bon, ok, il faisait le gars, mais s'il devait rester comme ça pendant plus de quinze minutes, il devrait se payer une jolie séance de kiné. Allez l'Narcisse, on fait pas sa tapette et on prétend qu'on va à la salle tous les mardis ! Si tu tiens jusqu'à ta chambre, ça va l'faire et elle pourrait presque y croire ! N'empêche, elle avait pas l'air vraiment joyeuse, cette Amy ... ouais, ils étaient dans une école pour dépressifs passés au bord du suicide, mais quand même, un p'tit sourire, c'est pas cher payé. Mais, il fallait être compréhensif, aussi, il y a bien des gens qui n'ont pas ce genre de facilités et il ne faut pas non plus les plaindre. Tout le monde est beau à sa manière, pas besoin de sourire pour le montrer, il suffit juste d'être assez indulgent et patient pour les comprendre. C'est si simple vraiment ! Mais c'est sans doute comme les pâtes carbonaras au miel, personne ne sait que c'est bon avant d' y avoir goûté. Et en plus, autre preuve qu'elle est sans doute une fille fantastique mais que Liam sait qu'il n'en sait rien, c'est qu'elle lui demande même de parler de lui ! Ca c'est le genre de trucs qu'est très gentil et qui fait plaisir aux autres, qu'on s'intéresse à eux ! Alors, Lilou, il se fait une jolie joie d'y répondre avec le calme qui lui est caractéristique. - Mon père était jazzman, et un jour, j'crois que je m'étais fait tabasser à l'école, alors, il m'a emmené à un de ses concerts et il m'a dit quelque chose style "l'instrument qui te plaît le plus, je te l'offrira et je t'apprendrai à y jouer". J'ai vraiment aimé la basse et maintenant, c'est presque comme si c'était moi qui lui apprenait ses accords. Il expira en un rire singulier, le genre de respiration qui souffle le passé vers le présent en une petite brise nostalgique. C'était pas mal de se remémorer les bons moments, les mauvais ne sont pas inutiles, non plus, mais quand même, on est toujours mieux à se rappeler de la glace au chocolat qui nous en a fait nous en racheter une autre, plutôt que du sorbet à la courgette qui nous a fait gerbé pour des raisons évidentes. Oui, Liam aimait manger, ça se voyait ? Eeeet, bonjour institut ! Maintenant il connaissait le chemin pour revenir, ça c'est top. En fait, c'était plutôt simple, mais il n'avait aucun sens de l'orientation, il aura certainement oublié le lendemain et devra ramener une autre fille sur son dos pour s'en souvenir. Naaaan, c'était surtout de la plaisanterie, c'était pas un homme à femmes le Lilou, loin de là. C'était plus le gamin un peu rêveur qui savait pas quand se lancer et qui, finalement, n'était pas vraiment intéressé par ce genre de choses. Il ne s'était pas donné le temps de bien y réfléchir. Il posa le pas sur sol sec, donnant tout le loisir à la blonde de descendre de son dos, si elle daignait épargner son ossature. Bon, il le fit gentiment quand même. - Là ! C'pas aujourd'hui que tu prendras la crève, nope, not on my watch. Ouais, il aimait bien caler deux-trois mots anglais, ci et là, c'était une manie qui collait à la parole comme le sucre d'orge colle à la langue. Bon, maintenant autre question ... ils étaient où les dortoirs ? 3ème étage ou 4ème, à chaque fois il oubliait. En tout cas, il fallait monter, alors il se fit pas prier. Et miracle ! Il trouva la bonne porte ! Par contre elle était au rez-de-chaussée ... au moins, il n'était pas faussement modeste quand il disait qu'il n'avait aucun sens de l'orientation. Heureusement qu'il avait vu le signe avant de prendre l'escalier. Il glissa quand même un doute qu'il avait. - Tu penses que j'ai le droit de laisser rentrer une fille, là-dedans ? Bon, on va dire qu'on aura rien vu, mais j'te promets pas de guérir du traumatisme si tu vas là-dedans. Mais, c'est comme tu veux ! Sinon, tu m'attends ici, j'en ai pour cinq secondes, hein ! Enfin, cinq secondes ... s'il avait bien rangée sa basse, ouais, mais sinon, ça allait vite se convertir en minutes. Normalement, personne n'y avait touché, de toute manière. Mira parle en #9966cc |
## Dim 19 Mai 2019 - 15:00 | ||
Amy Artheas Messages : 395 Date d'inscription : 04/12/2018 Age : 29 Emploi/loisirs : Libraire ~♪ Humeur : Enthousiaste | Amy se laissait transporter par le rythme régulier des pas du bassiste. Elle l'écouta raconter la façon dont il avait choisit son instrument. Sans s'en rendre compte, elle avait posé son menton sur son épaule de façon à moins se balancer d'avant en arrière à chaque enjambée. Il semblait heureux de parler de ce souvenir... Elle n'avait aucun mal à imaginer la scène qu'il lui exposait et elle souffla sans même réfléchir : - J'aurais aimé avoir un père comme le tiens, je crois... Comme la blonde se rendait compte qu'elle risquait de faire peser la conversation avec ses remarques déprimantes, elle se rattrapa en demandant, amusée : - Tu m'apprendrais à jouer deux trois trucs ? Ils arrivèrent devant l'institut et Liam laissa la demoiselle regagner la terre ferme. Être si près du rouquin lui avait tenu chaud durant le trajet, mais maintenant que plus rien ni personne ne faisait barrage au vent, la blonde rêvait d'un bon gros pull. Elle pressa le pas pour se mettre à l'abri à l'intérieur tout en déclarant avec un sourire amical : - Merci, je t'en dois une. C'était loin d'être une obligation, bien sûr, mais la blonde lui était reconnaissante et c'était la meilleure façon qu'elle avait trouvé de le lui témoigner. Ils traversèrent le couloir menant aux dortoirs des hommes et la blonde s'immobilisa quand Liam lui proposa de l'accompagner pour chercher sa basse. Se souvenant de ce que Danny lui avait raconté sur ces fameux dortoirs, elle secoua la tête négativement et déclara en grimaçant : - Je crois que je préfère m'abstenir. Je vais en profiter pour chercher un pull, on se retrouve devant les escaliers ? La jeune femme tourna les talons et se dirigea vers les dortoirs des femmes à grands pas, ses pieds nus claquant sur le sol stratifié. Elle repéra rapidement les personnes qui s'y trouvaient, les ignora royalement, attrapa un gros pull molletonné blanc à capuche, celui avec les oreilles d'ours, et d'épaisses chaussettes à pompons avant de se rendre au point de rendez-vous. Amy se rendit vite compte que sa tenue était étrange, mais l'était elle plus qu'elle ? Probablement pas, donc tout allait bien. Quand elle vit Liam apparaître, la demoiselle lui fit un petit signe et lui proposa avec malice, dès qu'il se fut approché, dansant d'un pied sur l'autre, car elle était relativement pressée de l'entendre jouer : - La salle de musique ou le toit ? Il ne devrait y avoir personne à cette heure, et c'est plus sympa. |
## Lun 27 Mai 2019 - 17:31 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | Liam ne récoltait jamais les dettes qu'il semait, il n'y avait pas de meilleure redevance que la satisfaction d'être utile. Ce sentiment d'avoir bien agi, voilà la véritable récompense de tout service gratuit. Et puis ça lui avait fait son sport de la journée ! Comme ça, il aura pu éliminer les petites traces de bières qui lui seraient restées dans le bide autrement. Au final, c'était plutôt donnant donnant cette affaire, hum ? Il hocha d'ailleurs la tête, il se ferait même un plaisir de lui apprendre quelques accords bien connus. A voir lesquels. Amy ne l'avait pas suivi dans les dortoirs ... et c'était clairement pour le mieux. Bordel, les gars, vous pourriez ranger un peu, la place d'une chaussette c'est pas sur la poignée des toilettes ... tiens, c'était pas la sienne, ça ? Après examen, il s'avéra que non, heureusement, Liam était bien gentil mais toucher à ses affaires, ce n'était pas vraiment recommandé. En tout cas, sa basse était là où il l'avait laissée, adossée au placard, base appuyée contre le sol et ... une enceinte portable juste à côté. Et oui, il ne faut pas oublier que la basse n'est rien sans instrument principal à accompagner. La plupart des gars étaient de sortie, apparemment, le reste était tranquillement en train de faire les cons dans le fond de la salle. Merde, c'était de l'alcool qu'ils avaient dans leur petit cercle, là ? Ils ne s'emmerdaient pas ceux-là, teh. - Heeey, Lilou, tu nous rejoins ? On aurait bien besoin d'un sixième gars pour compléter la ronde. - Peut-être plus tard, Ian ! Mais pas là, tout de suite. - Oké, pas de soucis ! Et il sourit ... hum, ça c'était pas très net. Bon, bref, Liam prit la porte et vit Amy au pas des marches. Elle avait eu l'intelligence de prendre un pull, elle. Bravo le rouquin, tu lui as épargné un rhume, maintenant c'est toi qui va te l'manger. Enfin, ça faisait carrément indécis de retourner au dortoir, en plus, il se doutait que Ian était en train de regarder dans l'ouverture de la porte, mieux valait faire comme s'il n'avait rien vu. Même s'il était en T-shirt ... oh puis merde, la pluie c'est bien aussi, puis y aurait un préau là-haut, certainement ! - Va pour le toit. Il prit l'escalier qui montait ... ouais, bon, il avait un sens de l'orientation moisi, mais, en toute logique, un toit, c'est en haut ! Donc ... normalement, il prenait le bon chemin, et puis, bon, si Amy l'avait attendu ici, ça devait vouloir dire que c'était là qu'ils allaient, hé, de toute façon elle le dirait si c'était pas par là ! Par contre, Liam avait du mal avec les silences, donc faudrait trouver un truc pour éviter de s'en imposer un un peu gênant. - Il te va bien ce pull. En plus, c'était sincère ! Top. Ouais, y a des trucs un peu gamins qui font mignons sur certaines personnes, et vue la bouille d'ange de la blonde, c'était plutôt ... "adéquat". - Y a des trucs en particuliers que t'aime ? Enfin, question musique, comme ça, ça m'évitera de jouer du Cannibal Corps à quelqu'un qui écoute du Eagles. L'abîme était grand, question oreille, même si en général, ceux qui écoutent le premier apprécient le second, la réciproque était moins sûre, mais sur l'instant, Lilou n'avait rien trouvé de mieux. Mira parle en #9966cc |
## Mer 29 Mai 2019 - 11:19 | ||
Amy Artheas Messages : 395 Date d'inscription : 04/12/2018 Age : 29 Emploi/loisirs : Libraire ~♪ Humeur : Enthousiaste | Quand Liam reparut avec son instrument et son équipement, il opta pour le toit, ce qui ravit la blonde. Il n'avait pas pris de quoi se tenir au chaud, cela inquiétait d'avantage la demoiselle, mais sans doute n'était il pas aussi frileux qu'elle. Ils commencèrent à monter les marches, tranquillement. Les couloirs étaient déserts et chaque mot, chaque pas, résonnaient dans l'espace vide. Lorsque le bassiste la complimenta, Amy rougit légèrement et s'arrêta pour lui offrir un nouveau sourire avant de repartir en lançant par-dessus son épaule : - Merci ! Il est tout doux, j'adore les vêtements tout doux. Quelle sotte. N'avait-elle rien trouvé de mieux à répondre ? Visiblement non. Elle continua de sautiller d'un pied sur l'autre, d'une marche sur la suivante et ainsi de suite. Une nouvelle question vint tirer la jeune femme de sa gêne et elle ralentit le temps d'y réfléchir. Elle aimait les ballades, mais aussi les chansons entraînantes, les vieux rocks, cela faisait beaucoup et l'alcool réduisait ses capacités intellectuelles, même si son effet commençait à s'amoindrir. Si le mot Eagles lui parlait sans mal, le premier eu plus de mal à lui évoquer un air ou un titre. Elle finit toutefois par déclarer, un peu nostalgique : - Tu sais jouer New kid in town ? J'aime bien cette chanson... Il trouverait sans doute qu'il s'agissait d'un classique, peut être même qu'il ne l'aimait pas du tout et qu'il n'avait parlé de ce groupe que pour lui donner une alternative. Amy grimaça, ils arrivaient en vu de la porte donnant accès sur le toit, et comme d'habitude, celle-ci n'était pas verrouillée. Poussant le battant elle sortit dans l'air frais de la nuit. Il y avait quelques bancs de pierre, des blocs rectangulaires gris, mais personnes pour les squatter. Tant mieux, la jeune femme n'aimait pas particulièrement s'exposer aux commérages. Elle grimaça en repensant à l'homme qui observait dans l'ouverture de la porte pendant que Liam la rejoignait après avoir pris sa baisse. Il était peut-être déjà trop tard pour éviter rumeurs et moqueries après tout. Ou peut être que les gens d'ici étaient un peu plus matures ? Chassant ses craintes en abattant sa capuche sur sa chevelure opalescente, Amy alla s'asseoir au bout du premier banc venu, lui laissant ainsi l'occasion de profiter de la place à côté d'elle plutôt que de choisir le banc qui se trouvait juste en face du sien, sans le forcer ou l'y inciter toutefois. Elle aimait regarder les musiciens jouer, ressentir la vibration des cordes dans l'air et saisir le son au plus près. La demoiselle replia ses jambes contre elle, les entourant de ses bras avant de poser sa tête sur ses genoux. Elle posa son regard impatient sur le rouquin. Elle était pressée de l'entendre jouer, mais ce n'était pas une raison pour lui mettre la pression, après tout. La blonde s'exclama donc avec un sourire encourageant : - Tu peux jouer n'importe quoi, ce qu'il te plaît ou t'inspire. Je veux seulement t'écouter jouer, je suis bon public. |
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