HRP> C'est comme ça qu'on l'aime :D



Dites donc. Il exagérait pas un petit peu notre boulet? Hein?!
Bon. Peut être que oui, Ys a légèrement abusé. Mais sérieusement, c'était trop tentant!!! Non mais dans son fort intérieur, il adorait ce saut de la mort! C'est juste qui nous fait sa mijaurée et tout quoi. Qui n'aurait pas aimé pouvoir le faire??
…. Quelqu'un de censée?

Ne réalisant pas réellement pourquoi Allen était dans tous ses états, Ys resta de marbre sur sa moto tandis que le brun s'était levé pour s'éloigner le plus loin possible de ce danger potentiel.
Tout en continuant de l'observer s'agiter dans tous les sens, Ys affichait une mine d'un enfant qui comprend QUE DALLE A SA BETISE. Il fit même une bouche en cul de poule. Wesh frère, c'était cool.

"Hum... C'était bien quand même... non?! Un peu... Si?!"

Non bah ça a l'air mort. Allen est trop furieux. Il admet pas qu'on puisse se jeter dans le vide. Bon après, certes il émet des détails qui pourraient remettre en question la stupidité de ce geste. Ce à quoi, le Master réplique aussitôt en relevant son t-shirt, révélant des marques de griffures.

"T'étais beaucoup trop accroché pour lâcher."

Mais le brun ne semble pas vouloir l'écouter. Soupir. Sans plus vraiment l'écouter se plaindre, Ys se lève à son tour pour installer la béquille. Chantonnant à tue tête, il posa son casque. Finalement, il reporta son attention sur Allen.
Bon.
On va calmer l'animal? Mouais. Parce que sa crise cardiaque, c'est maintenant qu'il va nous la faire. Et sérieusement, s'il avait de la mémoire, il saurait qu'Ys est nul en massage cardiaque. Qu'il le laisserait pour mort ici, sur ce toit, tout seul. Personne ne serait au courant. Il resterait là pour un long moment et on finirait par le retrouver avec les yeux crevés, bouffés par des pigeons.
Wesh. C'est trop dégeu!

"Okayyyy!!... Ecoutes, je vais m'approcher de toi, en paix. Fais pas le con hein?!"

Lance-t'il d'un large sourire tout en levant les mains en l'air. On sait jamais hein.
Finalement, le Master s'avança vers le brun et passa son bras par dessus son cou.

"Sérieusement, me dis pas que pendant qu'on planait, tu t'es pas senti vivant?"

Relâchant ce dernier, Ys se gratifia d'une cigarette tandis qu'il s'installait sur le bord du toit. Il pouvait savourer sa dose de nicotine après de telles adrénalines. De plus, tout en admirant l'étendue du monde sous leurs yeux.

"Tout le monde le fait. Au moins une fois dans sa vie. Frôler la mort, avoir peur, juste ce qu'il faut pour te faire frissonner. Que tu te sentes vivant. On a besoin de ça une fois parce qu'on a trop tendance à s'égarer, à oublier de ce qui peut être précieux."

Du coin de l'oeil, il fit signe au brun de le rejoindre.

"C'est pas tant d'avoir confiance en les autres. Commences déjà par l'avoir en toi. Le reste suivra. Et puis sérieux, si t'avais lâché, tu crois vraiment que je t'aurai laissé tomber?!"

Un rire nerveux lui échappe.
Non mais mec, on veut pas connaitre une Aria énervée ok? Personne ne veut voir ça. Evidemment, ça, c'est une excuse parmi tant d'autre. Mais dans le fond, bien sûr qu'il ne l'aurait pas laissé tomber. Plus jamais.

HRP : La vie pour les nuls, un ouvrage spécialement dédié à Allen.

Et gnagnagna et si c'était biennnn quand même et blablabla mais tu étais bien accroché t'inquiète je l'ai senti et AAAAH mais il me rend fou !!! Il a tellement confiance et en plus il est de MARBRE MAIS BORDEL C'EST PAS NORMAL OK- D'où les gens prennent des risques insensés comme ça SANS RAISON -nan mais parce que clairement, y'avait pas de danger imminent ok ?!- et reviennent tout pimpant tout content là ?! C'est complètement abusé ! J'comprends pas, ok ?! JE COMPRENDS PAS DU TOUT. Mitsuki était pareille. Tu m'étonnes qu'ils se soient bien trouvés. MAIS BORDEL MOI C'EST PAS CA MA VIE OK ?!

Quand je terminai mon long monologue de plainte, Ys prit enfin la parole, levant les mains en l'air en signe de paix. OUAIS OK MAIS RANGE AU MOINS TON SOURIRE STP. Il arriva à côté de moi et passa son bras autour de mon cou, comme si on était deux grands potes qui partageaient un moment fort. MAIS GROS CASSE-TOI- Se sentir vivant, mais il est sérieux ?! J'ai surtout eu le sentiment que j'allais CREVER OK ?!

Et c'est là qu'il partit dans sa grande explication. Tout le monde fait ça au moins une fois dans sa vie, pour se sentir vivant, pour pas oublier les choses importantes de la vie ; il ajouta que je devais commencer par avoir confiance en moi, et alors je pourrais avoir confiance en mon entourage et blablabla et est-ce que je croyais vraiment qu'il m'aurait laissé tomber ?

-MAIS T'AURAIS FAIT COMMENT POUR ME SAUVER ?!

Parfois, Allen, tu devrais écouter les autres, et comprendre qu'effectivement, faut que tu arrêtes d'être si méfiant, et faut que t'aies un peu plus confiance en ceux qui sont sensés être tes amis. Parce que ouais, franchement, arrête d'être toujours méfiant, et souviens-toi s'il te plaît qu'Ys est maintenant Master, téléporteur qui plus est, et qu'après tout tu doutes qu'il y ait véritablement des situations dans lesquelles il puisse être mis à mal. Il maîtrise, et tu le sais. Alors pourquoi est-ce que c'est si difficile de faire confiance aux autres ?

Du coup, maintenant, on va essayer de calmer sa respiration, parce que l'hyperventilation, c'est clairement pas bon pour la santé. Si ça continue, tu vas avoir des cheveux blancs bien plus vite que prévu mon vieux.

Après une longue inspiration, je décidai finalement de venir rejoindre Ys. Ou pas. On va quand même rester à distance du rebord du toit, hein.

-J'crois que c'est un comble, pour un Air, d'avoir autant peur du vide et des chutes.

Ouais, clairement, c'est un comble gros. Mais c'est cool, tu t'en rends enfin compte, tout n'est pas perdu !

-Mais sans déconner ! Autour de moi j'ai l'impression que j'ai que des personnes qui n'ont absolument pas peur de faire le grand saut ! Entre Mitsuki qui s'était fait exploser avec des missiles, Aoi qui avait provoqué l'Avatar pour la comprendre sans réaliser qu'elle pouvait purement et simplement la tuer, Aria qui saute d'une montgolfière, toi qui fait un saut en moto complètement insensé...

Est-ce que je ne suis juste vraiment pas assez téméraire ? Pourquoi est-ce que tout ça m'angoisse ? Pourquoi je ne comprends pas les décisions des gens, et je leur en veux immédiatement après ? Qu'est-ce qui bloque chez moi ? Parce que je le vois bien, je ne suis pas stupide. Les autres ne réagissent pas du tout de la même façon que moi à tout ça. Moi ça me paralyse. Je ne peux juste plus rien faire. J'suis tétanisé, et complètement inutile. Alors pourquoi ? Pourquoi je peux pas être comme tout le monde ?

HRP : Alors. Heu. J'pensais pas arrêter le RP là, mais en fait, il se trouve qu'Allen a pris la décision à ma place omg.

Mes yeux suivirent du regard le mégot de cigarette qu'Ys venait de jeter dans les airs. Ce n'est pas la chute en elle-même qui compte... Mouais. Il m'en voudra pas de rester perplexe. Même si je comprenais, en un sens, où il voulait en venir.

Mais je ne sais pas. Je pense que le plus dur, c'est d'oser le faire, ce grand saut. Moi-même. Prendre cette décision, et l'assumer. Pas me retrouver, une énième fois encore, à devoir improviser sans pouvoir être maître de ma vie.

Mes yeux se posèrent un instant sur Ys, qui fixait l'horizon tout en parlant, me proposant de monter sur la moto à mon tour et de faire ce que je voulais. Ce que je voulais vraiment.

Oui, je crois que j'avais un peu fini par comprendre. Entre mon rendez-vous avec le psy ce matin, et cette après-midi passée à ses côtés...

Il fallait que j'arrête de me comparer aux autres. Et il fallait que j'apprenne à vivre, moi, vraiment. Je devais apprendre à me détacher des autres. A ne plus les laisser contrôler ma vie. Parce qu'au fond, Allen, le problème, c'était ça.

Tu ne prenais aucune décision.

Et tu étais finalement toujours victime de celles des autres.

Mais qui es-tu pour juger ? Tu n'avais qu'à prendre tes décisions. T'imposer. Montrer ce que tu voulais vraiment. Si tu n'es pas content d'une situation, alors tu la changes. Tu la transformes pour la faire évoluer. Tu te l'appropries pour qu'elle te corresponde. Et tu ne te contentes pas de la vivre, si c'est pour bêtement venir t'en plaindre après, en blâmant les autres d'être... qui ils sont.

Car finalement, concrètement, c'est ce que tu fais, non ? Tu dis que les autres sont fous, que les autres sont inconscients, qu'ils ne pensent qu'à eux et qu'ils n'essaient même pas de te comprendre. Mais c'est faux. C'est faux, et tu viens de le réaliser là, maintenant, à cet instant. Ils ne se fichent pas de toi. Ils sont juste simplement eux-mêmes. Et ils essaient d'agir à leur façon. Et alors, pourquoi les blâmerais-tu d'être eux-même ? Si tu veux que les gens agissent différemment à ton égard, alors fais-leur savoir. Montre-toi. Exprime-toi.

Si tu passes ton temps à fuir, à te cacher et à en vouloir à la Terre entière, comment veux-tu que quelqu'un comprenne ce que tu veux vraiment ?

Un sourire finit par se dessiner sur mes lèvres alors qu'Ys me tendait la clé de sa moto. Mon regard s'attarda un instant sur mon visage, avant que je ne repousse sa main, un sourire étonnamment calme s'étirant sur mes lèvres.

-C'est gentil. Mais je pense que la moto c'est plus... ton truc.

Je lui tendis le casque de moto que je tenais encore entre mes mains, et baissai un regard sur ma tenue toujours aussi grande pour moi.

-J'te rendrais le reste plus tard. Je passerai de les déposer chez toi dans la semaine.

Je lui souris.

-J'te remercie, Ys. J'pense que tu m'as aidé à comprendre un paquet de choses aujourd'hui et... Enfin laisse tomber. Merci. C'était... cool, de te voir.

Je lui adressai un petit signe de la main, et jetai un regard environnant. Je n'étais pas si loin que ça d'un arrêt de bus.

-Je te dis à la prochaine du coup et... merci, encore ? Passe une bonne fin de journée.

HRP> xD Ok je m'occupe de le clôturer dans ce cas


Patientant après une réponse, le Master était impatient de la connaitre. Comment réagirait-il? Allait-il se lancer? Quand finalement, le brun repoussa poliment sa proposition.
S'il ne l'avait pas remarqué, Ys aurait pu être déçu de ce déclin. Mais il l'avait remarqué, son sourire. Allen sourire, c'est déjà une victoire, non?

Ys n'insiste pas, il n'en a pas besoin. La moto, ce n'est pas son truc. Mais il avait tenté de trouver quelque chose qui pourrait lui plaire. Quelque chose qui s'accorderait avec lui.
Récupérant le casque, à son tour, le Master lui adressa un sourire.

"Pas de soucis. Et puis ça presse pas."

C'est bon signe. Pour une fois, il ne se défile pas derrière des excuses minables. Il passerait lui ramener ses affaires. Mais pas seulement. Ca signifie bien plus. Ils passeront plus de temps ensemble. Comme de véritables amis.
Ne le lâchant plus du regard, le rouquin sentit comme un soulagement. Il semblerait que notre boulet se soit réveillé. D'ailleurs Allen le remercie. Un haussement de sourcil, Ys rétorque aussitôt en gesticulant sa main devant lui.

"Tu déconnes?! Ce n'est pas moi qui ai fait quoique se soit. C'est toi, baka."

Parce que dans le fond, on aura beau le motiver, donner tous les arguments possibles, il n'y a que lui pour prendre une décision. Et il semblerait que se soit en bonne voie. Non, c'est en bonne voie. C'est même sûr. Et quelle joie de pouvoir le retrouver après de si longues années…

En revanche, ce à quoi le Master ne s'y attendait pas, ce fut les dernières paroles du brun. "Cool de te voir". Wesh mais il veut le mettre mal à l'aise?! Comment il peut rester calme en sortant ça?!
Gêné, le Master plaqua sa main sur la tête d'Allen tout en l'ébouriffant.

"Arrêtes tes déclarations d'amour!...Reprenant son calme tout en libérant son ami, le Tonnerre reprit d'un large sourire:"Ouais, on se reverra. Et la prochaine fois, on fera ton truc."

Levant le poing dans sa direction, il attendit que ce dernier en fasse autant. Un check en soit. C'est une bonne journée. Elle est vraiment cool. C'était vraiment cool d'avoir pu retrouver un vieil ami.
Et tout en l'observant disparaitre vers les arrêts de bus, Ys se leva enfin. Et dire que ça avait plutôt mal commencer. Maintenant il était rassuré. Allen reviendrait et plus en forme que jamais.
Et si le garçon avait le sourire jusqu'aux oreilles, son bonheur retomba très vite quand la moto ne voulut pas démarrer.
Plus une goutte dans le réservoir.
Fuck.