## Dim 12 Jan 2020 - 17:32 | ||
Simon Dietrich Messages : 37 Date d'inscription : 01/12/2019 Age : 26 Emploi/loisirs : Etudiant à plein temps Humeur : Fatigué | "Bon anniversaire au fait !"[Janvier 2020] - Ft. HelmLa date était soigneusement inscrite dans ta mémoire. Après tout, ce n’était qu’une fois par an et c’était toujours sympa de recevoir un présent le jour de son anniversaire. N’ayant pas obtenu de réponse à tes messages, à croire qu’il boude, ou bien est-ce plutôt un souci d’ordre technique. Heureusement pour toi, tu savais où il logeait et s’il ne voulait pas te voir, qu’importe. Mais tu allais quand même lui donner son présent. Ce n’était pas grand-chose, plus un moyen de marquer le coup. Néanmoins, tu avais veillé à ce que ça lui soit utile. Accédant à l’étage réservé aux chambres, tu suis les pancartes pour trouver la sienne. Tu n’y a jamais mis les pieds mais qu’importe. Tu vois ici et là, sur les murs et autres rambardes les stigmates de vos capacités mal maîtrisées ou bien est-ce les vestiges d’émotions trop importantes ? Tu l’ignores. Ce n’était pas grand-chose, plus un moyen de marquer le coup. L’après-midi était bien avancé car tu avais dû faire une escale en ville pour refaire le plein de médicaments et obtenir l’autorisation n’avait pas été aussi simple que cela. Sans compter la traduction maladroite en japonais et les dosages qui avaient de quoi surprendre. Non, tu n’es pas accro à tes cachets – sûrement un peu mais c’est pour la bonne cause - et non, tu ne comptes pas te suicider avec. Et oui, tu en besoin d’autant. Et oui, tu reviendras aussi dans quinze jours, et le mois d’après aussi. Profitant de cette escale à l’extérieur, tu avais pris un paquet de croquettes et de la pâtée pour chat. Tu avais un nouveau pensionnaire à tes côtés et bien que la cohabitation n’eût pas été simple et que l’animal avait tout de la tornade, tu avais appris à le gérer et à ne pas perdre patience. Mais surtout, à enfermer tout ce qui craignais dans un placard à clef. Oréo, car tel était son prénom avait atterrit chez toi par la force des choses. Et avec un peu de recul, tu te demandais presque pourquoi tu avais accepté, ayant dû refaire une partie de la décoration de ta chambre suite aux dégâts occasionnés. Le tonnerre avait son caractère mine de rien et le chat encore plus. Tu l’avais laissé endormi sur le rebord de la fenêtre, prenant un bain de soleil. L’animal avait seulement besoin d’un cadre et de beaucoup de patience. C’était, et fort heureusement, une de tes qualités et tu avais l’impression d’avoir trouvé un certain équilibre. Il investissait le griffoir hors de prix que tu lui avais offert, laissant tes meubles tranquilles et ne miaulait que rarement la nuit pour jouer avec toi. Tu lui servais aussi d’oreiller parfois et tu devais user de persuasion pour le déloger de ton lit quand l’heure était venue ou que la fatigue te rendait somnolent. L’ensemble était presque risible mais c’était beaucoup plus agréable et tu pouvais inviter des gens sans qu’il feule ou montre les griffes à leur encontre. D'autant plus que tu le rendrais bien vite à son propriétaire. Malgré un rythme lent, tu avais toi aussi profité du beau temps extérieur, une bonne veste sur le dos et une écharpe autour du cou. Tu avais un peu dépassé la durée autorisée mais tu ne pouvais pas non plus marcher plus vite que les limites de ton corps. C’était une réalité que tu avais pris en compte et tu étais plutôt satisfait. Les douleurs avaient disparu – ou du moins avaient elles eu la gentillesse de ne pas pourrir ta journée - et tu n’avais pas eu de nouvelles visions aussi troublantes que fatigantes. Ne sachant pas trop où tu pouvais cuisiner, tu mangeais au self ou à l’extérieur et tu avais regardé sur ton mobile où acheter un gâteau. Et Tokyo offrait beaucoup trop de possibilités. Tu connaissais bien la Schwarzwälder Kirschtorte dans ta langue natale (ou Forêt noire) ou encore le Strüdel aux pommes ainsi que les gâteaux bourrés de sucre et de gras Américains et dont tu n’avais jamais aimé le goût. Mais tes connaissances dans le domaine se limitaient à cela. Tu n’avais pas été déçu et ignorant les goûts culinaires du punk, tu avais acheté une part gâteau au chocolat et une aux fruits frais ainsi que des bougies et un briquet. Ce n’était pas par ce que vous étiez loin de chez vous que ça ne se fêtais pas ! Il y avait certaines traditions familiales qui persistaient qu’importe la distance. Même seul devant une madeleine dans une chambre étudiante ou bien tous ensemble dans la demeure parentale, un anniversaire n’en était pas un tant que la ou les bougies n’étaient pas soufflées. C’était des repères inéluctables qui te rassurais et te rendaient heureux. Même lorsque tu étais coincé à l’hôpital où à l’autre bout du monde, tu avais respecté ce rituel. Tu ne savais pas si ton y amis y serait réceptif et si ce n’était pas le cas, vous alliez juste manger des gâteaux fort appétissants. Voyant enfin son nom, tu frappes la porte en bois pour t’annoncer. « Helm, tu es là ? C’est Simon.» Tu frappes trois coups de plus sur la séparation après avoir déposé le paquet à tes pieds. Ce serait bête de faire tomber les gâteaux. S’il ne veut pas répondre, tu les mangeras tout seul. |