J'étais tranquillement en train de travailler quand l'explosion à retenti. Instinctivement, je me suis abritée derrière le comptoir, invitant les quelques clients présents dans la boutique à en faire de même, ou à se tapir derrière les présentoirs à bijoux près d'Elfie. En quelques minutes seulement, un silence pesant à remplacé les cris de peur et de surprise dans les rues du village. On peut voir un énorme nuage de fumée noire à travers la vitrine, au niveau des murs d'enceinte. J'espère que personne ne se promenait par là à ce moment-là...

Mon téléphone vibre ; le groupe des préfets. Il fallait vraiment que ça arrive juste quand Allen a décidé de me refiler le bébé, génial ! Personne n'a l'air de savoir ce qui se passe, mais Amy et Alice se dévouent pour aller à la pêche aux informations. Elfie décide de se rendre sur les lieux du drame pour venir en aide aux potentiels blessés, étant donné qu'elle est guérisseuse en ce moment. De mon côté, j'essaye de diriger les clients vers l'institut, où ils seront plus en sécurité, mais ils refusent.

"C'est bien trop loin, et la route est trop dégagée ! On serait vulnérable en cas d'une deuxième attaque, c'est hors de question !"

Je dois bien avouer qu'ils ont raison. Je hoche la tête, réfléchissant à toute allure à une autre solution. Le cinéma ; c'est proche, assez grand pour accueillir tout le monde... Et il y a des réserves de boissons et nourriture pour apaiser les esprits.

"D'accord. Dirigez-vous vers le cinéma dans ce cas ! Vous y serez à l'abri, et c'est vraiment important de rassembler tout le monde plutôt que de rester dispersés dans tout le village."

Ils semblent hésiter mais finissent par accepter, et nous sortons tous ensemble de la boutique. Je les suis des yeux pour m'assurer que la voie est libre jusqu'au cinéma, avant de faire le tour des autres magasins, envoyant tout le monde dans la même direction. Personne n'est blessé, l'explosion était assez loin, les gens ont juste peur. Moi aussi, en fait, mais je n'ai pas vraiment le temps d'y penser. Mon coeur se serre quand je vois la librairie fermée. Amy est sûrement déjà en route pour la salle des Masters, j'espère qu'il ne lui arrivera rien en chemin...

Une fois le tour des boutiques terminé, j'arpente une dernière fois les quelques ruelles pour m'assurer que plus personne ne traîne, avant de me hâter à mon tour vers le cinéma. Personne ne parle, certaines personnes pleurent, beaucoup se tiennent par la main, cherchant n'importe quel contact pour les rassurer. Je monte sur le comptoir du cinéma pour m'adresser à l'assemblée - mon pouvoir de Sonore aurait été bien utile pour le coup !

"Hum, bonjour à tous, mon nom est Pandora, je suis préfète remplaçante. Tout d'abord, merci de votre coopération et de vous être rassemblés si rapidement ici ; on ne sait pas encore exactement ce qui s'est passé, aussi je vous demanderais de ne pas sortir pour le moment. Nous serons en sécurité ici, le temps de comprendre la situation."

Je me passe une main sur le visage, tourne la tête vers le gérant du cinéma, qui est aussi pâle que le reste de l'assemblée. Bon, je pense qu'il ne verra pas d'inconvénient à ce qu'on tape dans son stock de pop-corn, vu la situation...

"Je suis en contact avec les autres préfets, qui sont partis se renseigner en salle des Masters ; je vous tiendrai informés en temps réel de la situation. Pour le moment, il n'y a pas grand chose d'autre à faire qu'attendre. Vous pouvez vous servir de pop-corn et boissons sucrées, et n'hésitez pas à venir me voir si vous ou un de vos proches se sent mal."

Bon. Il n'y a pas grand chose d'autre à ajouter. Je redescends du comptoir et commence à servir des sucreries aux gens qui en ont envie - ou besoin, après une telle frayeur, le sucre ça aide.

Résumé:

Erika a enfin pris sa décision : elle a décidé qu'elle ne se sentirait plus frustrée quand elle ferait de la musique et qu'elle en profiterait à fond, même sans sa main pour jouer de la flûte. C'est pour cette raison qu'elle marche d'un pas déterminé dans les rues du village de Terrae. Elle va l'acheter, son magazine sur l'actualité musicale ! Et elle le lira sans se sentir triste ! Cette fois-ci, elle ne reculera pas. Avec le concert, elle a compris qu'elle pouvait s'impliquer dans la musique sans éprouver une frustration constante. Alors plus rien ne la retient d'acheter ce numéro japonais de Rolling Stone.

Elle est presque arrivée au konbini quand une déflagration retentit dans l'air. Son réflexe et de se précipiter au sol. Elle est accroupie, un bras sur la tête pour se protéger, attendant la suite. Mais il n'y a plus aucun son. Elle regarde autour d'elle, l'air apeuré. Ca n'était pas très loin et pour le moment ça s'est arrêté. Mais qui sait quand ça va reprendre ? Elle se relève, incertaine, et remarque quelques personnes qui commencent à sortir d'un air hésitant des boutiques, d'autres qui émergent du parc en petits groupes. Son cœur bat la chamade, elle n'avait pas entendu de bruit de destruction aussi fort depuis l'accident. Son corps réagit au souvenir comme par automatisme et elle a vite les mains moites et tremblantes. La panique la gagne et elle la combat comme elle peut, serrant son imperméable autour d'elle. Que faire ?

Un appel se fait entendre et l'annonce se répand petit à petit dans le village de Terrae : il faut se retrouver au cinéma. Les gens se rassemblent et se pressent vers la salle de projection, tandis que certains font le tour des boutiques pour réunir les derniers habitants encore cachés. Erika suit le mouvement et bientôt elle se retrouve dans la hall d'accueil, bruissant de murmures inquiets qui viennent déranger le silence habituel des lieux.

Elle commence à sentir vraiment mal, est-ce qu'elle devrait aller aux toilettes se passer de l'eau sur le visage ? Ou demander si quelqu'un a une bouteille avec lui ? Elle se sentait perdue à son arrivée à Terrae, mais là, ça n'a rien à avoir avec son inquiétude des débuts : seule au milieu des habitants, elle ne se sent pas à l'abri mais plutôt désespérée et abandonnée. Si seulement elle avait un repère, un visage familier pour la rassurer.

C'est à ce moment qu'une voix retentit, une voix qu'elle connaît : c'est Pandora qui fait une annonce ! La jeune femme qui l'a aidé au concert essaie de rassurer comme elle peut les gens. Vite, Erika se faufile un chemin entre les petits groupes de personnes qui se sont formés et atteint le comptoir de l'accueil. Elle voit enfin Pandora et l'interpelle :

- Hé! C'est Erika ! Ça va ?

La jeune femme brune est entourée de gens qui réclament sucreries et boissons sucrées. Elle attend qu'ils se dispersent un peu et elle s'approche.

- Je peux avoir un coca ? Je me sens pas très bien. Et tu as du nouveau ? Est-ce que tu es en contact avec des masters ou des étudiants que je connais ?

Déjà, f'sait pas de ouf beau, ma ps2 est de nouveau cassée et maintenant y a un attentat ! C'est le boum qui fait déborder la goutte d'eau du vase là ! ronchonnait Adonis qui gérait les quelques clients du restaurant avec ses collègues.
Il fallait avant tout les mettre en sécurité et 'avant tout' veut aussi dire 'avant de finir son assiette ' , hein Monsieur !

Le garçon cheka son téléphone. Il put ainsi contacter les autres préfets et savoir ce qu'il se passait et ce qu'ils devaient faire. Par mesures de sécurité tout Terraen se trouvant au centre-ville devaient se réunir au cinéma. Ni une ni deux le groupe de l'Espagnol rejoignit Pandora au lieu indiqué.
Elle avait endossé le rôle de préfète remplaçante car Allen s'était désisté . Elle, elle gère la fougère. J'la connais pas mais j'l'aime bien. se disait le châtain, fasciné par cette capacité d’adaptation aux responsabilités que ce rôle engendrait.

" Bonjour , le groupe du secteur restaurant se joint à vous si vous le voulez bien ! " lança-t-il en s'avançant jusqu'au comptoir où se trouvait la jeune femme qui discutait avec une autre demoiselle, puis il se tourna vers les personnes qui l'avaient suivie " Installez vous dans le calme, il y aura de la place pour tout le monde. On pousse pas. Merci. Oui vous aurez le droit à du pop-corn. Des informations? Oui oui après."

Si les gens n'étaient pas un minimum paniqué, stressé, ou dans une forme quelconque de trouble on aurait dit qu'il était en train de gérer une colonie.
Adonis ne prenait absolument pas la situation à la légère ! Seulement il se devait de canaliser sa propre angoisse pour tous les hyper empathique de nature, les sensitifs et sans oublier les télépathes qui devaient vivre un enfer actuellement.

Quant à lui, une nuée de questions telle que ' Est-ce que mes amis vont bien? Elisha est en sécurité ? Et Mathy ? Il va faire comment .. ?! ' assaillaient son esprit. Alors mine de rien il s’efforçait beaucoup de se concentrer sur son rôle de préfet pour ne pas céder à la panique lui aussi.

résumé:

Je passe plusieurs minutes à servir des boissons et du popcorn, avant qu'une voix féminine ne m'interpèle. Je relève les yeux et reconnais Erika, à qui je fais un petit signe en souriant. Elle me demande un coca que je lui tends en répondant à sa question.

"Voilà pour toi ! Tu devrais peut-être t'asseoir un peu ? Je suis en contact avec les préfets, donc Amy, je ne sais pas si tu en connais d'autres... Ils essayent de rassembler des informations pour le moment, mais tous les Masters sont occupés donc c'est un peu compliqué ! Je ferai un communiqué quand les choses seront un peu plus claires..."

Adonis arrive ensuite avec un groupe de personnes, venant du restaurant. Il gère leur arrivée avant de me rejoindre derrière le comptoir et m'aide à servir les boissons et sucreries à tout le monde.

"Merci d'être venu me filer un coup de main ! Ca faisait pas de monde et de questions à gérer pour une seule personne !"

Je lui adresse un sourire avant de me remettre à ma tâche, vérifiant régulièrement sur mon téléphone pour voir s'il y a du nouveau. Les informations arrivent au compte-gouttes, et nous décidons d'attendre d'avoir une vision plus globale avant de faire une annonce. Les derniers renseignements arrivent finalement en même temps que le feu vert pour sortir. Je remonte sur le comptoir afin de communiquer les nouvelles à tout le monde.

"Merci à tous pour votre patience ! Nous avons assez peu d'informations pour le moment, mais il semblerait que l'attaque ait été perpétrée par un seul individu, donc il n'y a pas de menace immédiate envers l'institut. Une enquête approfondie sera bien sûre menée par les Masters pour y voir plus clair ! Il n'y a eu que des blessés légers, donc pas de panique si vous n'avez pas encore réussi à joindre vos proches."

Bon, apparemment une Master a été sévèrement touchée, mais l'opération s'est bien passée, donc pas la peine d'alarmer tout le monde avec ça, vu que c'était la seule blessée grave...

"Nous avons reçu le feu vert pour retourner à l'institut, où une réunion d'urgence va être organisée par les Masters. Je vais donc vous demander de sortir calmement et retourner vers le bâtiment principal."

Je demande à Adonis de se poster dehors près de la porte, afin de s'assurer que la sortie se fasse dans le calme, et que tout le monde se dirige dans la bonne direction. Je reste en arrière pour nettoyer rapidement notre passage, et m'assurer que personne ne soit laissé sur place. J'adresse un signe de main à Erika lorsque je la vois sortir, et rejoint finalement mon collègue préfet pour nous rendre ensemble vers l'institut, fermant la marche.

Résumé:

[HRP : Erika et Ado, vous pouvez poster une réponse et puis je demanderai pour verrouiller le topic ! <3]