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[Phase 6-7] Poussières d’espoir / PV Akihiko Eiji
##   Dim 12 Avr 2020 - 22:31
Pricie Allay

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Pricie Allay
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[Phase 6-7] Poussières d’espoir / PV Akihiko Eiji V87p9

Pricie avait fui. Elle serrait fort son doudou en pleurs : * Faîtes qu’il aille bien, faîtes le ! *

Quand lui nuit tomba, Pricie sortit en catimini et découvrit le toit...ou plutôt son absence.

« NON ! Monsieur beaux cheveux verts ! »

Elle voulut s’élancer mais un aîné la prit brusquement contre lui.

« Eh Gamine , c’est  dangereux, il y a eu bagarre là haut ! »

« MONSIEUR BEAUX CHEVEUX VERTS ! MONSIEUR BEAUX CHEVEUX VERTS ! » hurla Pricie avant de tomber à genoux en larmes.

« Akihiko Eiji ? Il est à l’hôpital, il y a une rumeur Ys et Akihiko se sont battus et c’est pour ça qu’aucun élève n’est autorisé à aller sur le toit avant sa réparation. » dit doucement le plus grand avant d’ajouter : «  Tu ferais mieux d’aller dormir petite, je te raccompagne ! »

Pricie repoussa le plus âgé dans un : « NON ! » ses yeux emplis de larmes elle expliqua : « Je lui ai promis de dire à tous qu’il a de beaux cheveux verts...Akihiko….c’est un beau prénom ! Un prénom aux magnifiques cheveux verts, tu ne trouves pas ? »

« Petite... » murmura le plus grand.

« Je veux le voir, je peux tout réparer ! Aide moi à rentrer à l’hôpital et à voir  Akihiko ! » supplia la petite fille avant d’ajouter face à l’hésitation de l’aîné qui dit : « Mais entrer en soins intensifs est non-autorisé... » « Je t’en supplie ! » demanda à nouveau Pricie en larmes.

Le garçon soupira : « D’accord prends ma main ! » Et il se mirent à courir à travers le parc.
Il y avait quelque chose qui se réveillait en Pricie en même temps que cela s’éteignait quand ils arrivèrent à l’entrée de l’hôpital.

De grosses larmes sur ses joues qu’elle essuya vivement dans un : « Je dois dire à tous que... Monsieur Beaux Cheveux verts a des cheveux qui sont très beaux, et que c’est vrai ! » Pricie détourna le regard un peu rouge : « quand j’ai peur je pense à ses cheveux et ça va mieux... »

Mais devant la salle de soins intensifs, la petite fille et son aîné se virent refoulés.  

« Mais les mômes comment êtes vous arrivés….Non en fait je ne veux pas savoir...Sortez de cet hôpital ! »

Pricie sentit des larmes lui monter aux yeux alors qu’elle murmurait : « Je dois aider Akihiko, beaux cheveux verts ! » Le médecin se mit à sa hauteur et sourit. «  D’accord, je comprends, mais... »

Un air très sérieux passa sur le visage du médecin : « Pourquoi au lieu de pleurer tu ne te relèverais pas pour lui ? Crois-tu que si ton état moral et physique est aussi mal, il ira mieux ? »

« Docteur, ce n‘est qu’une petite fille ! » la défendit le plus grand de dix-sept ans face à la voix sévère du docteur.

« Justement pourquoi l’as tu amenée ici, toi ? Tu n’es pas censé avoir quatre ans de plus ? » s’énerva le médecin à bout de fatigue tant il avait de travail. 

« Ça va aller ! » les coupa fortement Pricie. Son regard était empli de larmes : « Je vais trouver un moyen pour que Monsieur aux cheveux verts sourit quand je le reverrai ! »

« Petite... » murmura le grand adolescent tristement.

De grosses larmes coulaient à présent sur le visage enfantin. Elle leva la tête vers les visages adulte et adolescent : «  Je ne suis qu’une enfant mais je vais réparer son sourire ! Je vous le promets ! »

Et la très jeune Pricie s’enfuit dans la nuit étoilée. Une fois dans sa chambre elle serra fort son doudou dans un tremblant : « Comment faire Zéphryr ? »

Son regard se posa sur son cahier de poésie. Elle eut alors une idée : « Je vais lui écrire un poème chaque jour d’hôpital et je lui lirai quand il sortira ! » Elle froissa la page douce et encore blanche de son cahier, tailla son crayon en poussières de bois et murmura : « Pardon Papa, mais  Akihiko aux beaux cheveux verts n’est pas un monstre ! » Ainsi chaque jour après les cours elle lui écrivait un petit poème.

Lundi
« Le chat est passé ce matin,
Avec ses yeux de soleil,
Je regardais par la fenêtre,
Happée par ses éclats de merveilles,
Je n’entendais plus la leçon,
Je rêvais,
Sur son dos il m’emportait,
Tel un papillon,
Vivement il est parti,
Sans un bruit,
Petite lumière. »

Mardi

« Les étoiles sont des petites fées,
Je leur raconte ta bravoure,
Comme des lucioles silencieuses,
Elles m’écoutent avec amour,
Je leur récite leur beauté,
La lune aventureuse,
Admire ses enfants heureuse »

Mercredi

«  J’attends ton retour,
Les jours sont comme un sablier,
Avec trop de sable  à compter,
Alors en cours,
Je te dessine des mots,
Pour qu’ils te donnent l’espoir des oiseaux, »

Jeudi

« La pluie a arrosé les fleurs,
A la recréation certains ne voulaient pas rejoindre le dehors,
J’aime la pluie,
Elle donne des ailes aux pissenlits,
Elle offre des éclats étoilées aux toiles dentelées d’araignées, »

Vendredi

«  En art plastique c’était la panique,
La fenêtre était ouverte,
Le vent a joué avec les feuilles colorées,
Je refuse d’utiliser mon don,
Alors il en fut fini de la leçon,
Pourtant j’ai trouvé ça beau,
Je l’ai dit à notre Sensei,
Toutes ses couleurs,
On dirait des feuilles d’automne qui
formaient un arc-en-ciel,
Je crois qu’en moi quelque chose s’éveille, »

Samedi

« On murmure que les couloirs blancs,
T’ont laissé sortir maintenant,
On ne me laisse cependant pas le temps
de te voir pour le moment,
Lundi test de mathématique,
Je déteste les chiffres,
Ils sont les barreaux des mots,
Quand je trace mes lettres,
Je libère des oiseaux de pensées,
Multicolores,
Que je veux te donner. »

Dimanche

« Ce soir je me suis endormie avant la nuit,
J’ai cauchemardé de Ys,
Quand je me suis éveillée,
Les soleil rougissait,
Les nuages autour de lui étaient lueurs ,
Comme une bougie berce l’enfant qui a peur,
Cela m’a rappelée tes beaux cheveux verts,
Je suis retournée plus paisible au sommeil »

Lundi

« Aujourd’hui en ouvrant la porte je l’ai arrachée,
Changement de pouvoir il paraît,
Toi aussi cela t’es arrivé ?
J’étais agacée de cette malédiction,
C’est comme une punition !
Alors j’ai fredonné une comptine ,
Même si elle est un peu enfantine,
Je suis un peu épuisée,
Je te l’écrirai demain,
Je te le promets, »

Mardi

«  L’italien est comme une berceuse,
Je ne comprends pas tout mais cela me rend joyeuse,
Comme la chanson de la veille:

« Quand s’éveillera le soleil,
Il verra la prairie enchanté,
De tes cheveux en myriade de liberté,
Émerveillé,
Il te fera retrouver la santé,
Vers un chemin de sourires,
Tu sauras à nouveau me guider. »... »

Pricie se sentit lâcher son stylo qui s’écroula sur le sol et dans un bruit sourd, il accompagna le flot de ses larmes tant retenues avec courage tout ce temps.

« Mademoiselle Allay tout va bien ? » demanda la personne en charge du cours d’italien. Pricie hocha la tête positivement. Mais ses larmes coulaient toujours. «  Le cours est presque terminé, c’est le seul de la journée, allez vous reposer. » conclut l’adulte enseignant l’italien.  Pricie était plus sérieuse en cours depuis quelques temps même si elle refusait toujours obstinément de s’entraîner à ses dons qu’elle appelait d’ailleurs toujours « malédictions ». Elle se leva et elle fonça vers sa chambre .

Une fois arrivée elle se jeta sur son lit et se mit à le boxer en criant tout ce qu’elle put, des insultes de rages et de frustration. On frappa à la porte elle l’ouvrit. Enfin elle l’arracha , Pricie soupira en bredouillant une excuse , elle la posa à terre dans un :  « J’ai pas pleuré jusque là, je t’ai même écrit plein de jolis poèmes Monsieur Beaux cheveux Verts !  J’ai pas… j’ai été très brave comme le médecin a demandé ! J’ai eu peur mais je ne l’ai que peu montré ! Je je suis contente que tu sois en bonne santé ouinnnnnnnn ! » En vérité, Pricie sanglotait mais elle était heureuse de voir Akihiko Eiji enfin devant elle.


[Phase 6-7] Poussières d’espoir / PV Akihiko Eiji P4gg


She calls out to the man on the street
"Sir, can you help me?
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##   Lun 13 Avr 2020 - 15:29
Akihiko Eiji

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-Aïe... Bon sang de poire...

Je secoue la tête pour disperser l'eau qui me coule sur le crâne. J'avais oublié que je n'avais plus de cheveux... enfin, qu'il était à ras maintenant et que je pouvais sentir l'eau et la température bien plus fortement. Je repose, un peu brutalement peut-être, le pommeau et sors de la douche en tirant le rideau d'un geste rageur. Je m'habille vite fait, sans grand entrain, puisque je n'ai pas prévu de sortir. Je devrais partir bosser depuis un moment là... Mais je n'y suis pas... Je ne suis même pas en route... Et je n'ai pas l'intention d'y aller... J'avais pourtant dit à tout le monde que ça allait, et c'était le cas au début, enfin... Les premières heures quoi... J'étais parti brusquement en laissant Kei en plan. Puis je l'avais croisée. Mitsu-ch... Mitsuki. Une rencontre que j'attendais pas. A laquelle je m'efforçais de ne pas repenser, ce qui était évidemment suffisant pour que j'y pense tout le temps. Il m'avait fallu du temps pour remettre ma chambre en état une fois calmé. "Il y a encore du bazar partout d'ailleurs" notais-je en passant devant, sur le chemin de la cuisine. J'attrape une tasse, verse du lait, deux carrés de chocolat noir et glisse le tout au micro-onde. J'ai besoin d'une dose de bonne humeur là... Le chocolat c'est fait pour ça non ? Ok, ça constipe aussi, mais on va garder le côté bonne humeur plutôt. Je rechope ma tasse et m'installe sur le canapé, contemplant l'écran noir de la télé, perdu dans mes pensées. Mon reflet à bien changé hein... Le vibreur de mon portable, qui crée un son horrible sur une surface comme celle de l'accoudoir, me distrait et je check rapido mes messages.

Zola : "Coucou ! Tu vas bien ? Est ce que ça te tente d'aller courir ? Tu me manques et je n'ai pas trop envie de courir seul. Si jamais j'ai fait du thé glacé et des gâteaux pour après !"

Je pousse un soupir, peu motivé en réalité. Même le sport ne parvient pas à me tirer de ma torpeur. N'empêche il a raison... Il faut que je me bouge, surtout si je ne vais pas bosser, il est hors de question que je reste enfermé chez moi. C'est pire. Ça m'angoisse encore plus. Je change de tenue en vitesse, attrape le cristal morphe que j'ai pris à mon retour de l'hôpital, me regarde dans les glace, et active son pouvoir, me permettant de retrouver instantanément mon ancienne chevelure. Ni vu ni connu. Un petit sourire sur le visage. Je fonce retrouver mon compagnon de jeu.

*2 heures plus tard environ*

Je me passe de l'eau sur le visage après avoir pris ma deuxième douche de la journée. Courir m'avait fait un bien fou (les gâteaux de Zola aussi, faut bien l'avouer). J'avais certes moins parlé qu'à l'ordinaire mais je m'étais quand même donné à fond et ça m'avait un peu détendu. Au moins, je n'avais pensé à rien pendant tout ce temps. Et puis, ce n'est pas parce que je loupais la rentrée que je devais me reposer sur mes lauriers. J'avais encore beaucoup de travail, il fallait un entraînement quotidien.

Je remis des habits plus normaux, désireux d'aller me balader. Cette séance de course en plein air m'avait donné envie de rester dehors. Je marche donc au hasard des allées, sans but précis, regardant à droit, à gauche mais principalement à mes pieds. C'était mieux que je ne reste pas chez moi... L'air avait causé de gros soucis hier, mais la nouvelle phase d'éclipse entre temps m'avait confié un pouvoir encore plus chiant et, malheureusement, peu de mes affaires avaient été épargnées par la titanisme. C'est peut-être mieux que je sois en extérieur. L'air m'aide à éloigner les mauvaises pensées, les mauvais souvenirs, tout ce qui a pu se passer depuis le début de l'éclipse, depuis ce fameux attentat...

Je lève la tête tout à coup, m'arrêtant en plein milieu du chemin. Pricie... Je n'étais pas retourner la voir... Elle était venue me voir au début, les guérisseurs me l'avaient dit. Je n'étais sorti que depuis hier matin et la journée avait été remplie... Trop remplie. J'avais été dangereux hier, et ce serait ingrat de repousser encore le temps d'une visite. J'espère juste qu'elle n'est pas trop traumatisée par tout ça et que ma présence de lui rappellera pas de mauvais souvenirs. C'est vrai quoi, quand on y pense, chaque fois qu'on est touts les deux, c'est pour une sale affaire : l'attentat, ou un master fou. Allez, il serait peut-être temps de conjurer le sort non ?
Je trouve assez facilement sa chambre dans le couloir des eaux. Je me poste devant, inspire un grand coup puis, une main dans les poches, je tape à l'aide de la seconde quelques coups. La réponse ne se fait pas attendre et se fait pour le moins... énergiquement.

-Salut Gamine! Elle t'a contrariée cette pauvre porte ou quoi ? demandais-je en rigolant.

Puis elle commence à parler, vite, en enchaînant tout très rapidement. Je veux parler mais j'ouvre à peine la bouche qu'elle reprend... Et se met à sangloter. Argh! ALERTE! Je sais pas m'y prendre avec les gens qui pleurent!!! J'essaie de me reprendre bien vite et lui pose délicatement mes mains sur les épaules (manquerait plus que je les lui démette maintenant).

-Hey hey! Calme toi, je vais bien, regarde! Je suis en pleine forme, affirmais-je en prenant des positions à la Hulk. Et on m'a dit que t'avais été ultra courageuse ouais, je suis fier de toi, longue touffe! Merci d'être venu me voir.. et désolé qu'on t'ait pas laissé, mais je crois que c'était mieux.

Eeeeeeeet je vais arrêter de parler maintenant. Lorsqu'un gamine fond en larmes en vous voyant et est soulagé de vous voir, c'est pas vraiment le temps idéal pour sortir que t'as failli revoir tes ancêtres, et pas à travers une séance de spiritisme. On va éviter la partie momie aussi. Même moi je veux pas m'en rappeler d'ailleurs.

-Bon et toi alors ? Comment tu vas ? C'est quoi cette tête toute renfrognée ? T'as l'intention de sourire quand même hein ? demandais-je, un large sourire aux lèvres. Raconte moi cette histoire de poèmes tiens!

Genre elle m'en a écrit à moi ? POUR moi ?


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##   Lun 13 Avr 2020 - 19:04
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"J'ai même fait un dessin !"


Monsieur beaux cheveux verts avait gardé sa tignasse verte. À cause de Ys qui avait bien bousillé ses longs cheveux, après les soins de base direction le coiffeur, à moins que tu veuilles rester avec cette touffe pleine de sang l’avait plaisantée un médecin à la consultation. Dans un soupir elle lui avait tiré la langue dans un : « Bien sûr que non ! »
 Donc renfrognée mais bien obligée on lui avait fait une nouvelle coupe. Et beaucoup de compliments...Mais elle avait vécu trop de changements ces derniers temps, alors à chaque compliment elle pestait : « Je suis moche à cause d'Ys ! » Sa voix était si catégorique que cela empêchait tout compliment , on lui avait aussi donnée de nouvelles tenues, ses habits étant déchirés et usés jusqu’à la corde.

Pricie sentit les mains de beaux cheveux verts sur ses épaules posése avec une extrême délicatesse : « Hey hey! Calme toi, je vais bien, regarde! Je suis en pleine forme. Et on m'a dit que t'avais été ultra courageuse ouais, je suis fier de toi, longue touffe! Merci d'être venu me voir.. et désolé qu'on t'ait pas laissé, mais je crois que c'était mieux. »

Longue Touffe ...ce n’était plus tout à fait vrai mais les pitreries de Monsieur beaux cheveux verts lui firent oublier son agacement et elle rit aux éclats.  

« Bon et toi alors ? Comment tu vas ? C'est quoi cette tête toute renfrognée ? T'as l'intention de sourire quand même hein ?  Raconte moi cette histoire de poèmes tiens! »


« Je devenue toute moche à cause de Ys qui a tiré mes cheveux à sang… Mais je suis contente de te revoir. » bougonna la petite adolescente.

Au souvenir de Ys elle prit tout doucement la main de Akihiko et tenta en vain de ne pas repleurer : « Il t’a fait beaucoup mal celui-là hein ! » Un air vengeur se dessina sur le visage soudain trop sérieux de la  fillette en cet instant : « Si je le recroise celui là , je lui renverse son café bouillant sur la figure, il ne sera pas blessé mais il sera ridicule ! » La fillette lança alors un regard de colère à Akihiko :  « Mais toi ne te mets plus jamais en danger ! » Elle détourna le regard visiblement mal à l’aise : « Bon moi aussi d’accord ! »

Elle se souvint de la dernière question et son visage s’éclaira de bonheur.

« Viens viens Monsieur beaux cheveux verts ! »

Elle n’osa pas le tirer, foutue malédiction, et l’incita à entrer dans la chambre aux murs vides, sur le bureau un appareil photo et des affaires scolaires ainsi qu’un petit cahier cousu à la main avec dessus «  Poème pour Monsieur qui a de beaux cheveux verts ! » enveloppé dans un papier  cadeau jaune pris en art-plastique.

Elle rougit, jaugea son interlocuteur et inspira profondément puis alla au placard, en plus du petit carnet et du dessin elle lui avait cousu un petit nounours, c’était maladroit, cela lui avait pris une semaine, mais elle avait fait cela seule (avec des tutoriels sur internet et du matériel donné par une infirmière par compassion.)

Il faut dire que le Monsieur Beaux cheveux verts, elle avait été le voir tous les soirs mais chaque soir impossible de rentrer dans l’hôpital.

Le Nounours était enveloppé dans un tissu marron, ce qu’il restait du rouleau de tissu pour l’ours en peluche. Tout enveloppé comme ça Monsieur Beaux Cheveux Verts ne pouvait pas savoir ni le contenu des poèmes ni ce qu’il y avait dans le paquet brun. Le dessin qu’elle avait maladroitement fait était posé sur le tout.

Elle rit alors toute rouge d’embarras : « Allez Monsieur Beaux cheveux verts ouvre !  Je me suis pas donnée autant de mal pour que ça reste empaqueté ! »

Elle souriait rassurée Pricie, Monsieur Beaux cheveux Verts était là près d’elle, en forme, tout allait bien. Elle en oubliait même la menace de mort qui planait sur l’institut et sur elle. Même si c’était sûre elle ne tarderait pas à en parler. Mais après les cadeaux, laissez les sourire un peu ces deux là !


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##   Lun 13 Avr 2020 - 21:09
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Oui elle sourit! Et elle rit... OMG ELLE RIT! Je suis pas si handicapé des gosses en fait! Bon ça va, elle, elle est grande ça passe... Mais je m'attendais à réussir aussi rapidement. Un poids invisible quitte aussitôt ma poitrine, et je me sens tout de suite plus à l'aise.

-Ah ben voilà! T'es quand même sacrément plus jolie quand tu souris!

Et ça me rassure beaucoup plus aussi. Je plisse des yeux pendant un bref instant après l'avoir un peu mieux observée. Hum... Je n'avais jamais vraiment fait très attention auparavant car la situation faisait que j'étais concentré sur d'autres trucs plus urgent, mais elle a un peu changé non ? J'arrive pas percuter quoi par contre. C'est elle qui m'aide à y voir finalement plus clair. Mon visage se fait neutre, mais on peut sentir mon corps se crisper à la mention de Ys et de ce qu'elle me dit. Je me force toutefois à lui sourire et lui ébouriffe gentiment les cheveux, sans toucher son crâne pour ne pas lui faire mal.

-Moi je te trouve très bien comme ça. Ça te va vraiment très bien, lui dis-je d'un ton assuré, en lui offrant un grand sourire à la Akihiko.

Elle continue de parler de Ys, mes yeux se voilent un moment de tristesse en repensant à ce qui s'est passé sur le toit, que ce soit pour elle ou pour moi. Quand je la voyais comme ça, je me disais qu'il fallait vraiment avoir un grain pour pouvoir justifier de s'en prendre comme ça à cette gamine. Je laisse sortir un petit rire amusé en entendant ses mots et lève ma main droite, comme au tribunal, en signe de serment.

-Promis! Plus de danger! Mais pareil pour toi alors!

Je souris à nouveau aux "viens viens" répétés qu'elle m'offre et d'un hochement de tête, je pénètre dans l'antre de la gamine. La chambre est rudimentaire, pas particulièrement décorée, même si j'avise deux trois affaires personnelles. Un brusque élan de compassion m'étreint le coeur : elle n'a vraiment pas grand chose, elle n'avait rien prévu... Ils pourraient lui donner plus de fournitures que ça OMG! J'irai Ipiu et Athé tout à l'heure pour leur en parler! Puis faudrait habiller un peu ces murs là... C'est tout triste tout blanc... Je lui ramènerai des posters mangas, j'en ai trop pour mon seul appart.

Lorsqu'elle me tend des papiers cadeaux, faits avec les moyens du bords visiblement, je lâche un petit "oh" d'étonnement. Elle m'a fait des cadeaux ? A moi ? Alors que c'est moi qui l'ai traînée dans cet enfer ? Que c'est à cause de moi qu'elle a dû subir ça. Je baisse la tête un court instant puis la relève, lui offre un grand sourire en remarquant le dessin sur le dessus.

-C'est moi ça ? Tu m'as rendu sacrément beau gosse, merci! rigolais-je

Elle me pousse alors à ouvrir, ce à quoi je réponds par un "oui oui j'y vais" Je déchire le premier paquet à la forme bizarroïde, et pousse un nouveau "oooh" plus enjoué en voyant ce qu'il y a à l'intérieur.

-Oh un ours! Super! J'adore les peluches en plus!

C'est vrai, j'adore les peluches et les figurines. Je préfère celles reliées à mes jeux videos, animes ou séries préférés mais je dois avouer que ce petit ours est beaucoup trop trognon. Les coutures et la petit tête de l'animal me laissent supposé qu'elle n'a pas dû l'acheter, ce qui me touche encore plus. Je ne suis pas habitué à avoir des cadeaux... Je ne sais pas quoi dire moi!!! Motivé par cette première trouvaille, et impatient de découvrir la suite, je défais le second avec précaution pour libérer un cahier. Le titre attire mon attention et, comprenant ce qu'il recèle, j'ouvre la première page, et me contente de lire le premier. Un poème, c'est intime. Ça ne se lit pas en présence de celui qui l'a fait, c'est personnel. Je lis le premier par curiosité et pour lui faire plaisir.

-Wow, je ne savais pas que j'avais sauvé une poétesse... C'est superbe gamine. Tu as une belle plume dis-moi. Je lirai le reste chez moi... C'est bien trop personnel pour être devant une personne, surtout celle qui les a écrits, précisais-je en lui adressant un clin d'oeil complice.

Je remets les cadeaux dans leur emballage le plus soigneusement possible (je vais au moins garder le papier jaune OMG! Il est flashy j'adore ça!), et garde le tout sous mon bras. Je ne sais pas trop comment réagir ni quoi dire là... alors j'y vais avec les politesses communes.

-Merci gamine. C'est très attentionné de ta part tout ça... J'y ferais super gaffe!

Ce qui était parfaitement vrai. Je n'étais peut-être pas habitué aux cadeaux, mais je savais prendre soin de mes affaires, surtout de celles qui comptaient. Ce cahier et cette peluche auraient une place de choix chez moi, là où personne ne pourrait les prendre et où aucun accident ne pourrait leur arriver. Je la regarde pendant un moment, la détaillant un peu, ce que je n'avais jamais pris le temps de faire. Elle n'est pas si petite que ça objectivement... C'est pour ça qu'elle n'est pas aussi insupportable que les gamins de l'Orphelinat. Elle me semblait un peu maigrichonne quand même, pas très remplumé. Va falloir remédier à ça, et vite! Quitte à ce que je m'arrange avec Jerem.

-Comment tu t'en sors ici depuis ton arrivée ? Tu arrives à gérer tes pouvoirs sans trop de problème ? Tu as pu faire de jolies rencontres quand même j'espère! m'exclamais-je avec amusement, mimant un froncement de sourcils inquisiteurs.

Autant de questions pour une seule au final : est-ce que tu arrives à t'intégrer ? Mais je peux pas lui demander ça comme ça. Je trouve ça un peu trop brutal. Je préfère la faire parler, ça m'intéresse beaucoup en plus. Elle n'est pas resté dans son coin depuis son arrivée. Je lui souris, sincèrement puis me dirige vers son lit sur lequel je m'assois, posant les cadeaux à côté de moi. Je pose mes yeux sur elle avec douceur, essayant d'être le plus avenant possible. Mais pour l'instant, ça se fait tout seul. Je suis parfaitement à l'aise, tout ce que j'espère, c'est qu'elle l'est aussi.

-Viens t’asseoir ma belle, il faut qu'on discute de quelque chose toi et moi... Tu dois savoir de quoi il s'agit hein ? lui demandais-je, amusé.

En tant qu'eau de base, comme moi donc, je suis sûr qu'elle est particulièrement intelligente. Elle doit déjà savoir depuis quelques temps, surtout avec ce qui s'est passé avec Ys... Elle sait ce que l'on recherche, il lui a bien fait comprendre. Je me crispe à nouveau puis souffle un coup pour me détendre. Je n'aimais pas l'idée de la replonger dans ce genre de souvenirs, ou de la faire parler comme ça. Je trouvais ça, je ne sais pas, lâche ? Pas bien ? Bref, je n'aimais pas. Elle avait le droit d'être tranquille aussi. Or les secrets qu'elle connait, même certains qu'elle ignore connaître, sont vitaux pour nous, pour sauver nos vies, pour protéger tout le monde.

-Je demande ça... Parce que j'aimerais éviter tout ce qui s'est passé, j'aimerais éviter que tout ça recommence. Les blessés, les méchants, la violence... les morts aussi... Tout ça ne doit plus jamais recommencer... Tu es d'accord ? Tout ce que je te demande... C'est de m'aider à protéger tout le monde, mes amis... et ma famille. Je veux qu'ils soient tous à l'abri. Toi comprise, achevais-je avec douceur.


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##   Mar 14 Avr 2020 - 15:30
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Pricie Allay
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Je vis dans une maison sans balcon, sans toiture
Où y a même pas d'abeilles sur les pots de confiture
Y a même pas d'oiseaux, même pas la nature
C'est même pas une maison


[Phase 6-7] Poussières d’espoir / PV Akihiko Eiji Vr94d




Les cadeaux plaisaient à Akihiko. Pricie sentit son coeur se réchauffer. Elle n‘était plus la petite fille de cinq ans perdue sous la pluie forte dans le grand new-york, ramassée seulement par les flics après que tout le monde enfants, adolescents, adultes aient délaissé la patinoire à ce soudain orage.

Quelqu’un avait répondu à son appel et cette personne c’était : «  Merci Akihiko, merci Monsieur aux beaux cheveux verts d’avoir répondu à mon appel. » dit-elle avec un doux sourire. « Je ne suis plus seule. » continua t’elle à voix haute pour bien s’en rendre compte, heureuse.

Et puis il avait complimenté ses cheveux et son écriture ça veut dire qu’elle est autre chose qu’une clef de destruction ? Que elle aussi peut être une jolie et brave petite  humaine ? Quelqu’un qui ne fait pas qu’être là pour rien mais qui peut agir au mieux ? C’était vrai, vraiment vrai ?

Elle allait le demander à Akihiko mais elle avait mis trop de temps à y réfléchir, il reprenait la parole soudain sévère malgré qu’il avait gardé son air amusé : « Comment tu t'en sors ici depuis ton arrivée ? Tu arrives à gérer tes pouvoirs sans trop de problème ? Tu as pu faire de jolies rencontres quand même j'espère! »

Pricie haussa les épaules. Elle se rappelait les coups des plus grands, son œil au beurre noir qui avait fait rager Tiago, sa lèvre en sang par d’autres qui l’avait fait pleurer dans les bras de Pandora, la pierre jetée contre elle par un groupe qui avait dit «  Elle n'est pas comme nous regarde » à Mucha.

Sans le vouloir, elle avait dit cette phrase tout haut , puis comme pour se défendre, tout enfantinement, il est vrai, de son air attristée elle s’exclama à Monsieur Beaux Cheveux verts : « Mais j’ai des amis aussi ! Il y a Monsieur Frost qui déchire les affiches comme personne ! Pandora qui est trop  forte en musique et connaît Pink ! Mucha qui a soigné ma main avec douceur et qui a une super basse, la Dame qui dort sur un banc et qui m’a donnée un soda ! Alors ce n’est pas grave les gens qui me tapent ! »

L’enfant gonfla les joues visiblement vexée : « De toutes façons quand je suis malmenée, je me défends je ne suis pas fragile moi, c’est eux les monstres ! Moi... » Sa voix se fit très triste : « Moi je suis un soldat...Et les soldats ça n’a peur de rien même des malédictions ! »

Reprenant un peu de paix, l’enfant s’assit sur le lit et elle se blottit contre Monsieur Beaux cheveux vert à la manière d’une toute petite fille près d’un parent juste après qu’il lui ait demandée : « Viens t’asseoir ma belle, il faut qu'on discute de quelque chose toi et moi... Tu dois savoir de quoi il s'agit hein ? »

Elle savait, c’est pour ça qu’elle avait besoin de sentir la présence de celui qu’elle considérait comme son mentor.

Il souffla et demanda : « Je demande ça... Parce que j'aimerais éviter tout ce qui s'est passé, j'aimerais éviter que tout ça recommence. Les blessés, les méchants, la violence... les morts aussi... Tout ça ne doit plus jamais recommencer... Tu es d'accord ? Tout ce que je te demande... C'est de m'aider à protéger tout le monde, mes amis... et ma famille. Je veux qu'ils soient tous à l'abri. Toi comprise. »

Pricie se renfrogna et se recula vivement : « non... » murmura t’elle. «  Je ne suis plus d’accord. » ajouta t’elle. « Parce-que je ne suis pas une clef ! »

Elle se leva d’un bond et s’énerva pour de bon: «  Tu as menti en plus ! Tu avais dit de dire à personne, personne ! Et Ys, il l’a bien su de quelqu’un, je déteste cet institut et mes dons je n’en veux pas, je déteste l’organisation qui vous a attaquée et  qui a fait que papa s’est liquéfié sous les feu. Je déteste TOUT ! »

Elle s’écroula à genoux sur le sol et le regardant elle continua avec une grande fureur mêlée d’une tristesse tout aussi énorme :  «  Je déteste ce qui papa m’a dit de retenir ou de dire…. »

Elle leva le regard, plein de larmes, vers le visage d’Akihiko :

« Si je parle ce sera la guerre, la vraie guerre où il y aura du sang ! Tu comprends, Monsieur Beaux cheveux verts, tu comprends ? Ces gens ils… Si je les suivais je devrais me suicider et ce serait peut-être la meilleure chose à faire... »

Elle regarda le sol en bois à nouveau dans un : « Ys t’as fait bobo… Je ne veux plus que Ys te fasse bobo car je t’aime Monsieur beaux Cheveux verts. Je t’aime comme j’aimais mon papa dans le feu...»

Des larmes silencieuses sur ses joues qu’elle ne voulut pas montrer à Akihiko alors elle se glissa sous le poussiéreux, le grand, vieux, et rond tapis rouge au sol, elle pleura quelques secondes la respiration saccadée puis elle sortit sa main de sous la couverture lourde et vieille sur le sol. Dedans la main, il y avait un petite cicatrice, visiblement fait à l’aide d’une cigarette.

« Papa m’aimait et j’aime mon papa. » Elle fit une pause pour reprendre son souffle, étouffer ses larmes. « C’est moi qui devais porter la ceinture, ce jour là. Elle était à ma taille, Ils l’avaient fait pour moi. Pour que je tue les monstres. Et j’ai VOULU le faire, je pensais que c’était bien.. »

Après un silence, elle ajouta : « Mais ce n’était pas bien... »

Sa voix se fit plus hésitante : « Et ... tant que je reste en vie, je suis à eux. Je suis… une clef contre eux autant que Terrae, je n’ai ma place nulle part...»

Nouveau silence hésitant, puis l’enfant ouvrit sa main un peu plus, la cicatrice mal guérie représentait une clef. «  Je voulais vraiment rester auprès de vous mais ici ou ailleurs je serai toujours un danger pour Papa, pour mes amis ici qui ne sont pas des monstres au final, même pour maman qui est à l’hôpital de la tête. »

Silence à nouveau de quelque secondes : « Ce n’est pas Terrae, c’est moi, je suis née de Maman, mais sa sœur avait été amoureuse et en couple avec papa avant, ils n’étaient plus ensemble car ils n’ étaient pas d’accord, et maman ne s’est jamais pardonnée d’avoir « volé » Papa. C’est pour ça que maman n’arrive pas à guérir même à l’hôpital, et ce n’est même pas vrai qu’elle est folle, là bas il n’y a pas de fou, elle souffre juste beaucoup beaucoup à  cause de moi ! A cause de ma vie… Tous souffrent... »

Elle inspira et continua :

« J’aurais dû être leur clef pour entrer à Terrae, pour qu’ils tuent tout le monde, mais Papa voulant que je vive s’est fait exploser à ma place, les gens qui me tabassent ici ont raison d’avoir peur, je suis une menace  pour l’organisation où était papa mais aussi pour Terrae qui en fait n’a pas de monstre même si j’exècre mes dons... Des deux cotés il y a des gens… Et je mets en danger ces gens ,car je suis une clef... »

Nouveaux sanglots avant de sortir complètement de sous le tapis et de se jeter dans les bras de Akihiko dans un :

« Mon tonton quand j’étais toute petite, toute petite, il réparait la chaudière et je le regardais émerveillée puis la chaudière s’est mis à fumer, il m’a criée de dégager, je ne voulais pas  comme papa le jour de l’attentat…

J’étais grande à quatre ans, les gens ne savent pas que même petit on comprend beaucoup, mais il m’a criée de dégager, qu’il ne m’aimait plus. J’ai fui la maison, Tata était au marché où il y a toutes les bonnes odeurs du monde, pas son obscurité, et BOUM. »

Puis elle détourna le regard visiblement perdue à nouveau dans le passé : « C’est la première  fois qu’on mourait à cause de moi… pas la dernière. Pas du tout la dernière... »

Les larmes de la fillette s’étaient taries pour laisser place à un air extrêmement sérieux, elle recula et tendit la main à Monsieur Beaux Cheveux verts : « Dis... si je te raconte tu me promets pour de vrai qu’après ça plus personne n’aura mal , à cause de moi ? »

Hésitation de Pricie puis elle demanda penaude: «  Monsieur Beaux Cheveux verts, tu ne me détesteras jamais toi, hein ? »

Elle rougit timidement, elle avait l’air si enfant en cet instant : « Et d’être mon deuxième papa ? Si j’ai deux papa, Papa il ne m’en voudra pas car il sera toujours mon papa ! »

Ses yeux sombres nocturnes d’enfant à la fois perdue et pleine d’espoir se plongèrent dans ceux de d’ Akihiko : « Tu veux bien être ma maison ? »

Petite soldate ne voulait plus être un objet de qui que ce soit, elle voulait être une enfant de treize ans, une humaine, alors elle voulait bien aider à faire sourire des gens et à en faire pleurer d’autres mais c’était, elle se le promettait, la dernière fois.


[Phase 6-7] Poussières d’espoir / PV Akihiko Eiji P4gg


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##   Mer 15 Avr 2020 - 10:51
Akihiko Eiji

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Je lui offre un grand sourire pour répondre à ses remerciements. Pas besoin de ça gamine, j'ai fait mon boulot et je suis content que tu sois contente! Enfin, heureuse quoi! Enfin, que tu sois contente que je sois content... Roh crotte!  Par contre, là où je tique, c'est sur la suite. Déjà ya un truc qui lui échappe... J'entends pas bien de quoi il s'agit, ce pourquoi je fronce les sourcils, mais pas besoin d'être sonore ou voyant pour comprendre à sa tête que c'était pas bien joyeux... Les quelques noms qu'elle me sort (Pandore, Mucha) me disent vaguement un truc (sûrement parce que j'ai eu leur dossier en mains... mais comme je retiens pas vraiment, je zappe vite), en revanche le "M'sieur Frost" me tire un rire fortement amusé quand je comprends de qui il s'agit. Ecoutez, avec un surnom pareil, si on pense à Frost, ya quelques personnes qui correspondent au physique voulu mais le coup des affichettes... Ça ya qu'une personne pour les arracher.

-Ah tiens, t'as rencontré Tiago miss ? Je le savais pas adepte des gamines... Faudra que je me... Hum.. Que je lui en parle, me repris-je

Si c'est son ami en plus, on va pas mentionner "se foutre de sa gueule" devant elle. La fin me déplaît un peu en réalité. Je fronce à nouveau les sourcils.

-Comment ça des gens te "tapent" ?

J'imagine que c'était à prévoir... Maintenant tout le monde savait qui elle était avec cette affaire, Ys avait vraiment fait les choses bien avec son délire de psychopathe... Quitte à mettre tout le monde dans la merde. Certaines personnes, aussi intelligentes que lui, ne manqueraient de lui faire comprendre à la gamine. Je lâche un soupir puis la regarde avec tristesse, mais résignation.

-Va falloir te blinder ma belle... et te défendre surtout! T'as pas intérêt à te laisser faire! Et n'hésite pas à venir me voir! J'ai défoncé un dra... un master, c'est pas trois péquenauds qui me feront peur, ajoutais-je en lui adressant un clin d'oeil.

Mais va surtout falloir qu'elle se blinde et qu'elle apprenne à riposter. Je pourrais pas toujours intervenir, d'autres non plus... Elle enchaîne rapidement tout de même pour me dire qu'elle se défend. Ok c'est rassurant... La suite me plait moins par contre. Le délire du soldat et de la clef. Je reste silencieux tandis qu'elle me rejoint, se blottit contre moi, puis repart, énervée par mes paroles (ce qui était prévisible). Je ne dis rien pendant qu'elle parle, je la laisse faire, je la laisse parler. Elle en a besoin visiblement. Tout ce qu'elle crie et tout ce qu'elle pleure, ça doit la bouffer depuis un sacré long moment. Grandir dans cet univers, grandir en étant convaincu que l'on a un rôle à jouer... un rôle dont on ne veut pas... C'est inimaginable pour moi. Je ne connais pas ça. Je le comprends un peu mieux quand elle parle. Je laisse mes yeux parler pour moi. Chaque fois qu'un détail me saute aux yeux, je l'enregistre, l'ajoutant à ma peine, déjà plutôt lourde. Mais je ne bouge pas. je ne dis rien. Je ne prends aucune expression particulière, si ce n'est que ce que mes yeux expriment.  Je la regarde s'agiter, tomber au sol, pleurer. Elle est rongée de l'intérieur cette gamine, vraiment, et elle a besoin de ça. Tout garder à l'intérieur, c'est le pire truc à faire. Qu'elle crève l'abcès, qu'elle laisse tout couler. Ca ira forcément mieux après.

Malgré mes efforts pour rester un semblant neutre, plusieurs trucs me font tiquer l'espace du seconde, trucs que je compte bien aborder ensuite.... une fois qu'elle se sera calmée. Une réponse à une question que je m'étais posé ce jour-là, pourquoi elle était présent avec son père si c'est lui qui devait mourir avec cette bombe ? C'était si évident quand on y pense, mais j'imagine que je n'avais pas envisager la réponse car elle me semblait trop horrible. C'était elle à la base la bombe, c'est elle qui devait sauter. Je lâche un bref soupir et la laisse continuer sa lancée... Jusqu'à ce qu'elle vienne se jeter dans mes bras. Je grimace sur le coup, me raidit un peu dans une position pas naturelle du tout. Mes bras sont figés dans les airs, je ne sais pas trop quoi en faire... je devrais normalement la patpat dans le dos là ? C'est ça ? Hum... Mais... Mais je fais pas ça moi... Je fais pas de câlins... JE FAIS QUOI LA BORDEL ?? "Heureusement" elle se recule d'elle même, puis continue sur sa lancée. Je fronce les sourcils quand elle parle de son père et de... moi. Une vague expression de surprise doit passer fugitivement sur mon visage le temps que je me recompose. Ouais, je m'y attendais pas là... Je... Suis aussi perdu qu'avec le câlin là.

Elle finit par se calmer, épuisée sûrement d'avoir sorti tout ce qu'elle avait à sortir. Mais au moins c'est sorti! C'est ça l'essentiel! Maintenant...

-Je ne peux pas être ton second père Pricie. Ça n'arrivera pas, je suis désolé.

Je me lève du lit, les yeux penchés sur elle. C'est une gamine, elle a 13 ans certes, mais pour moi avec ce qu'elle a vécu, elle peut être considéré comme une adulte et entendre les choses. Le traumatisme provoqué par les derniers événements joue beaucoup... C'est aussi mon rôle de la guider et de la mettre sur la bonne voie.

-Tu aimes ton père n'est-ce pas ? Malgré tout ce qui s'est passé, tu l'aimes quand même ? Et ton père t'aimait probablement énormément aussi, parce que tu es sa fille. Je ne peux pas t'aimer comme ça Gamine... Et toi non plus d'ailleurs. Tu le pense car tu me vois comme ton sauveur, ce qui est parfaitement normal, mais avec le temps, tu comprendras mieux que tout ça... C'est juste une affaire de circonstances. Je ne suis pas ton père, je ne le serai jamais, et tu ne m'aimeras jamais ainsi, achevais-je avec un sérieux bien différent de ma bonhomie habituelle.

C'est brutal, oui, mais c'est sincère... Et quoiqu'elle puisse penser maintenant, ce dont elle a besoin, c'est qu'on soit honnête avec elle.  Je ne suis pas venu pour lui mentir ou lui extorquer quoique ce soit. Ce n'est pas mon genre. Je n'ai pas l'intention d'aller contre ma personnalité.

-Puis honnêtement, je suis trop jeune pour ça... J'ai l'âge d'être un genre de grand frère à la limite. Mais un père... Gosh, tu me crois vraiment si vieux ? C'est ultra vexant, sale gosse va, dis-je avec un large sourire, très amusé.

J'essaie de détendre l'atmosphère comme je peux... La suite ne sera pas forcément plus plaisante. Mais honnêteté on a dit. Se reconstruire, ça comme par des bases saines, sans illusions.

-Je ne serai pas non plus ta maison à moi seul, continuais-je plus doucement cette fois, mais toujours ferme. Je peux t'aider, te soutenir, vérifier que tu ailles bien... Mais je ne peux pas te redonner la joie de vivre tout seul. Terrae est ta maison maintenant, tous ces habitants seront là par toi. Tu as des imbéciles, c'est vrai, comme partout, mais tu as rencontré des gens bien aussi, et tu en rencontreras d'autres encore jour après jour. Nous tous on sera ta nouvelle maison. Et ça vaut pour cette histoire de clef ou je ne sais quelle idiotie...

Je fronce à nouveau les sourcils, agitant la main en l'air comme chasser une mouche. J'avais jamais entendu un truc aussi débile de ma vie (et pourtant je fréquente Tiago alors je vous laisse imaginer).

-Personne, tu m'entends, personne n'a le droit de te dire ce que tu es, doit être, doit devenir ou doit faire tu m'as compris ? C'est TA vie ok ? C'est toi qui décide ce que tu veux! Si tu veux être un clef, quoique ça veuille dire, ok, fais toi plez, trouve toi une porte! Si tu veux être un tapis, bah, fais la carpette. Si tu veux être astronaute, ben vazy, fonce cocotte! Si tu ne veux pas me parler de l'organisation ou me donner d'infos, c'est pas grave non plus. Ce sont tes choix, tes décisions, ta vie. Tu me captes gamine ?

Je ne mentionne pas Ys. Je ne sais pas comment il s'est débrouillé pour avoir les infos qu'il voulait. Honda-same et moi étions les seuls au courant en tous cas, ça s'est sûr. Il a dû trouver une autre façon... Sûrement par la police, sinon je vois pas comment il aurait fait. Il est bien trop déterminé ce gars, pour son propre malheur.


[Phase 6-7] Poussières d’espoir / PV Akihiko Eiji Signa%20Aki
##   Sam 18 Avr 2020 - 19:47
Pricie Allay

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[Phase 6-7] Poussières d’espoir / PV Akihiko Eiji Zrj7b

Umi no kanata ni wa mô sagasanai
Plus besoin de chercher au-delà des mers
Kagayaku mono wa itsumo koko ni
L'étincelle du bonheur est là, près de moi
Watashi no naka ni mitsukerareta kara
Je l'ai enfin trouvée, elle est au fond de moi


« Je ne peux pas être ton second père Pricie. Ça n'arrivera pas, je suis désolé. » Monsieur beaux cheveux verts se lève. Qu'avait-elle espéré ? Elle était un loup ou plutôt un louveteau, prédateur autant détesté qu'incompris disait son père, mais dans les histoires de sa tante c'est lui qui mangeait les petits cochons. Le loup était méchant.

L’enfant ne comprenait pas que l'adulte voulait simplement lui faire comprendre que son père n'était et ne serait jamais lui, elle vit d'abord cela comme un rejet et des larmes silencieuses coulèrent sur ses joues encore puériles, si jeune oui si jeune encore la petite Pricie.

Contrairement à ce qui peut être pensée les traumatismes ne rendent pas adultes, ils sont de la souffrance pures déjà sur un adulte alors sur une enfant qui a besoin de bases solides pour construire la maison de sa vie c'est dévastateur. Et Pricie était encore une enfant. C'est pour cela qu'elle tenta de comprendre d'une voix tremblante : « Je suis méchante... C'est pour ça que tu ne peux pas être mon papa Monsieur Beaux Cheveux verts ? »

Monsieur Beaux Cheveux Verts se remit à parler.

« Tu aimes ton père n'est-ce pas ? Malgré tout ce qui s'est passé, tu l'aimes quand même ? Et ton père t'aimait probablement énormément aussi, parce que tu es sa fille. Je ne peux pas t'aimer comme ça Gamine... Et toi non plus d'ailleurs. Tu le penses car tu me vois comme ton sauveur, ce qui est parfaitement normal, mais avec le temps, tu comprendras mieux que tout ça... C'est juste une affaire de circonstances. Je ne suis pas ton père, je ne le serai jamais, et tu ne m'aimeras jamais ainsi. »


Pricie de plus en plus perdue du haut de ses treize petites années tenta de se rassurer elle-même pensant : Ça va aller ma grande, tu as toujours été seule face au monde des adultes et même si il n'y a plus ton Papa pour te tenir la main quand tu es vraiment trop seule, pour te protéger, tu es forte, tu vas réduire tous les méchants en bouillie ! Oui probablement que Monsieur Beaux Cheveux Verts a  raison rien ne pourra remplacer son amour pour mon père ni l'égaler. Mais...

«  J'aurais tellement voulu être quelqu'un pour toi... » balbutia la petite fille le visage couvert de larmes.

« Puis honnêtement, je suis trop jeune pour ça... J'ai l'âge d'être un genre de grand frère à la limite. Mais un père... Gosh, tu me crois vraiment si vieux ? C'est ultra vexant, sale gosse va, »
 Il paraissait amusé, cela arracha un doux sourire à Pricie qui essuya son visage humide de larmes.

Elle le releva croisant les yeux de Monsieur Beaux cheveux Verts et demandant d'une petite voix : « Un grand frère ? Je n'en ai jamais eu ! Un grand frère ! Monsieur Beaux Cheveux Verts , tu veux bien ? » L'espoir emplissait à nouveau la poitrine de l'enfant qui ne se sentait plus si seule.

« Je ne serai pas non plus ta maison à moi seul. Je peux t'aider, te soutenir, vérifier que tu ailles bien... Mais je ne peux pas te redonner la joie de vivre tout seul. Terrae est ta maison maintenant, tous ces habitants seront là par toi. Tu as des imbéciles, c'est vrai, comme partout, mais tu as rencontré des gens bien aussi, et tu en rencontreras d'autres encore jour après jour. Nous tous on sera ta nouvelle maison. Et ça vaut pour cette histoire de clef ou je ne sais quelle idiotie... »


Pricie avait souri reconnaissante, comprenant qu'elle pourrait peu à peu devenir heureuse et se reconstruire, enfin l'idée était encore balbutiante en son crâne mais des images-souvenirs lui vinrent et agrandirent son sourire, Mucha ,Monsieur Frost, Pandora, la dame au soda étaient sa maison autant que Monsieur Beaux cheveux verts. 

Elle commençait un petit peu à comprendre mais n'osait pas encore le prononcer comme irréel encore pour elle, trop beau.

Monsieur  Beaux Cheveux verts reprit la parole : « Personne, tu m'entends, personne n'a le droit de te dire ce que tu es, doit être, doit devenir ou doit faire tu m'as compris ? C'est TA vie ok ? C'est toi qui décides ce que tu veux! Si tu veux être un clef, quoique ça veuille dire, ok, fais toi plez, trouve toi une porte! Si tu veux être un tapis, bah, fais la carpette. Si tu veux être astronaute, ben vazy, fonce cocotte! Si tu ne veux pas me parler de l'organisation ou me donner d'infos, c'est pas grave non plus. Ce sont tes choix, tes décisions, ta vie. Tu me captes gamine ? »

« C'est moi qui choisis... » murmura t'elle comme des mots étranges, impossibles à comprendre. Elle souffla : « Dans les contes de Tata les héros son super forts et finissent par vaincre les obstacles et mener le chemin qu'ils veulent. » Après un silence la petite fille ajouta : « J'ai toujours voulu être super forte mais là...là...là je me sens super faible, c'est normal Monsieur Beaux Cheveux verts, c'est normal ? »

Elle se tortura les mains un instant pour ne pas pleurer, elle avait remarqué qu'il n'aimait pas le contact ni les pleurs.

« Je suis désolée de m'être fâchée Monsieur Beaux cheveux verts. »

Elle ne  chercha pas à se justifier, ni à se dédouaner un peu, ce n'était pas son comportement et ça ne le serai jamais à cette petite humaine qui assumait déjà pleinement la nature de ses actes.

«  Je voudrais cependant faire un premier choix, un choix qui m'était interdit auparavant. »

Elle leva un regard déterminé : «  Je... suis...chez moi... à Terrae, Je... suis... chez moi à Terrae, Je suis... chez moi à Terrae, Je suis chez moi à Terrae ! »

Un grand sourire s'affichait sur le visage de Pricie à mesure que sa voix répétait cette phrase devenant de plus en plus sûre. Elle croisa le regard de Monsieur Beaux Cheveux verts et lui fit un grand sourire heureux.

Avant de dire déterminée: «  Je vais parler, car je te fais confiance Monsieur Beaux Cheveux verts, je vais parler c'est mon choix à moi ! »

Elle déglutit malgré tout gardant son sourire mais tremblant un peu de peur: « En ce moment j'ai beaucoup de cauchemars sur le passé, tout est embouteillage dans ma tête, et ça m'étouffe alors il faudrait m'aider à démêler tout ça s'il te plaît.  J'ai peur de parler en éclaircissant tout ça toute seule. »

Elle leva alors vivement la tête dans un grand sourire : « Mais tu es là alors ça ira ! »

Elle se sentait soudain libre et heureuse, un sentiment fort qu'elle n'avait jamais vraiment ressenti auparavant.


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##   Dim 19 Avr 2020 - 10:52
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La tristesse qu'elle affiche après ma prise de parole un peu brusque me torde un peu le coeur, mais je campe fermement sur mes positions, essayant de ne pas me laisser amadouer. Elle est perturbée, avec tout ce qui s'est passé, ça se comprend d'autant mieux. Elle a subi une perte incroyablement lourde (que je comprends mieux qu'elle ne le pense, c'est sûrement pour ça que j'ai pu capter aussi vite son vide) et a enchaîné les mauvaises rencontres, tout ça... c'est énorme quand on a son âge. Mais je sais qu'elle parviendra à surmonter son chagrin, je sais qu'elle parviendra à faire le tri dans ses sentiments, tout confus qu'ils puissent être maintenant, C'est pour ça que je dois tenir mes positions, et mes paroles. Elle a besoin de stabilité, de savoir à quoi s'en tenir... Je me suis proposé comme gardien auprès de Honda-sama, alors je dois assumer mon rôle jusqu'au bout! Même les aspects les moins plaisants

Elle retrouve finalement un semblant de sourire quand je corrige un peu le tir, et la voir ainsi me tire à moi aussi un petit sourire content. C'est quand même beaucoup plus agréable de la voir sourire! Les gens sont pas beaux quand ils pleurent en plus, ya que dans les films qu'on voit ça! En souriant, tout le monde est plus beau (pourquoi vous croyez que je souris tout le temps ?)

-Si je te le propose, c'est que c'est ok, nunuche! dis-je en lui ébouriffant gentiment les cheveux.

Elle reste plutôt silencieuse lorsque je lui parle de Terrae et de sa future famille, seules quelques expressions viennent habiller son visage. On se croirait dans un cinéma muet! Vous savez ces vieux films là ? Ceux où tu comprends tout sans qu'ils parlent! Ben là c'est pareil! Je vois un défilé d'émotions sur son visage, du coup, le fait qu'elle parle pas est même pas handicapant.

Puis elle ouvre la bouche. Je cligne des yeux un moment, puis éclate de rire. Sincèrement. Je me retiens un petit peu sur la fin, pour reprendre la parole sans trop étouffer, et surtout pour qu'elle n'interprète pas mal mon rire.

-Tu sais quoi ? Je disais la même chose quand j'étais petit! Quand j'ai reçu mes pouvoirs, je disais toujours que je voulais devenir un super héros! Et tout gagner! J'avais ton âge à peu près quand je suis passé master, et c'était le délire ultime! Le moment de devenir un vrai super héros!

Je me rassois pour me remettre à sa hauteur, les coudes posés sur les genoux, la regardant avec bienveillance, quoique avec une touche d'amusement.

-Et tu sais quoi ? Ben même les super-héros fatiguent en fait... Même eux ils peuvent se sentir méga faibles, tu peux me croire! DONC, sir tu te sens comme ça, non seulement c'est normal! MAIS en plus... Ben ptet que t'es vraiment une super-héroïne en fait gamine! lui dis-je en lui adresse un clin d'oeil complice.

J'ai l'impression d'être Batman qui parle à Robin (en plus sympa quand même, faut pas déconner!). Lorsqu'elle reprend la parole, lorsque je la vois reprendre courage et s'affirmer davantage, un large sourire étire mes lèvres, alors que j'approuve d'un hochement de tête chacune de ses paroles, ponctué d'un "hum" plein d'entrain à son égard. Ça c'est une personne comme je les aime! Prends confiance gamine! Si tu veux que Terrae soit ta maison, alors elle le sera! Parole de scout (je suis pas scout)... Parole de master! T'es ici chez toi dans que tu décides que c'est le cas! Point barre! (Ya que les abrutis comme le lézard des bacs à sable pour penser autrement... Connard va!).

-Oh! Et je m'appelle Akihiko au fait, jeune demoiselle! Aki pour aller plus vite s'tu veux! Même si je trouve très flatteur que mes cheveux soient si appréciés, dis-je en me passant la main dedans en mode BG.

On va pas lui dire que, au-delà de l'illusion créé par le cristal morphe, je ne suis actuellement plus digne du grade de "beaux cheveux verts". Professeur Xavier + cheveux ras dégueux crâmés serait plus juste. M'enfin, pensons pas assez, sinon je vais juste carrément déprimé, et si on s'y met à deux, on n'a pas fini. Allez, sois l'adulte mon gars! Pour une fois, assure!

Un poids se soulève tout de même de ma poitrine quand elle dit qu'elle va parler. Je pensais ce que j'ai dit, si elle ne voulait pas, elle n'y était pas obligé, on trouverait un autre moyen. Je pourrais toujours récupérer ma voyance pendant un temps et faire de mon mieux. Mais elle connait beaucoup plus de choses que nous, elle sait de quoi elle parle, elle sait ce qu'on peut chercher... Alors que nous non. Je n'aime pas la replonger dans ce fouillis de gens dégénérés... Ça ne me plait vraiment. Mais la sécurité de mes proches, de ma famille est en jeu, la sienne aussi... Alors je dois faire mon maximum pour garder tout le monde sain et sauf!

-T'inquiètes gamine, je vais t'aider! Je suis là pour ça aussi après tout, dis-je en tapotant le lit à côté de moi pour s'installer.

Une fois installée, je lui fais bien face, mon sourire toujours sur les lèvres. On va pas se la jouer film d'action avec instant révélation gravissime, ambiance et musique pesantes. Je veux la mettre parfaitement à l'aise, donc on est dans le mood "c'est juste une conversation entre deux gens normaux".

-Ok! On commence par le début alors... est-ce que tu sais pour qui travaillait ton père ? Et pourquoi cette idée de vouloir détruire Terrae ?

Cette question me turlupinait un peu. Est-ce que c'était juste une question de monstruosité, style X-men contre le monde normal ? Mais la première était plus importante. C'était la base de tout.



[Phase 6-7] Poussières d’espoir / PV Akihiko Eiji Signa%20Aki
##   Mar 21 Avr 2020 - 20:03
Pricie Allay

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Pricie Allay
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[Phase 6-7] Poussières d’espoir / PV Akihiko Eiji A1pLg


« T'inquiètes gamine, je vais t'aider! Je suis là pour ça aussi après tout, » dit-il en tapotant le lit à côté de Pricie pour s'installer. Elle hésita, Aki avait été mal à l’aise à son câlin, elle ne voulait le déranger, ainsi elle s’assit non loin de lui mais pas trop près.

Puis il fit face à Pricie en souriant cela la rassura un peu en revanche les questions qui suivirent voilèrent son regard d’obscurité : « OK ! On commence par le début alors... est-ce que tu sais pour qui travaillait ton père ? Et pourquoi cette idée de vouloir détruire Terrae ? »

« Papa  a toujours voulu que j’ignore tout ça... »

Pricie se mit à se tordre les mains comme à chaque fois qu’elle se sentait mal. Elle avait une boule dans sa gorge.

« Aki… Je peux te tenir la main ? Je sais que t’aimes pas mais... » Elle rajouta d’une toute petite voix : « J’ai peur.  Personne ne doit savoir, d’accord ? »

La peur fut plus forte que la réponse et doucement elle mit sa main encore enfantine dans celle de l’adulte.

«  J’avais cinq ans la première fois qu’il m’a « purifiée », il disait que cela était nécessaire car Tata avait été à Terrae et que j’avais donc du mauvais dans mon sang. » Elle serra un peu plus la main de son grand-frère en disant : « Il ne faut rien dire à personne d’accord ? Tu jures pour de vrai cette fois ? »

La voix tremblante elle continua peu à peu, elle ouvrit sa main droite.

« Il m’a fait cette clef à la main avec une  cigarette, il disait qu’ainsi Dieu ne sera plus fâché. J’ai eu très très mal tu sais. Papa croyait que j’étais à la maison avec Nounou. Mais il venait me chercher chez elle se prétextant mon oncle, la Nounou elle s’en fichait tant que je rentrais avant mon papa. Et et...il avait un fouet et et...il me frappait les mains fort. Il disait ; il disait que si je voulais être bien pour Papa et si je voulais que maman guérisse de Terrae je devais ne pas pleurer. Mais j’ai pleuré beaucoup, alors ... » Elle se tut quelques secondes. « Alors un jour que Papa était en mission, il m’a emmenée à une réunion de Karasu, Papa me grondait souvent de mes bleus et blessures, je lui disais que je tombais. Il le croyait, j’étais si maladroite à ses yeux.. »

Le regard de l’enfant se fit plus dur : « Mais je ne suis pas maladroite, en gymnastique je faisais exprès de tomber, personne ne devait savoir... Et personne à part toi ne le doit. » Elle reprit son souffle et continua : « J’avais dix ans à l’époque, il m’a dit qu’on allait à un cours de « Miséricordes » destinés à nous sauver de ces « monstres Terraens » D’une petite voix, je lui ai demandée si cela allait guérir enfin Maman. Il m’a sourie en disant que c’est car je pleurais que Maman ne guérissait pas. »

A la réunion, il y avait plein de gens avec des masques de corbeau.  J’avais peur mais je n’ai pas pleuré. Ils m’ont fait dire un serment de fidélité à la communauté et ses idées au point de se mettre à mort si on risque de commettre une trahison ou tout acte nuisant à la communauté.  Je crois, non je m’en souviens parfaitement… C’était :

«  L’Eclipse est divine. Dieu a parlé et nous avertit qu’une nouvelle menace pèse sur la paix terrestre. Pour sauver mon esprit et ma vie je prête serment à être fidèle à la communauté qui va me sauver de ces « monstres Terraens ».  La  « fille aux pouvoirs si étranges » est envoyée du diable afin de créer une guerre et de propager un virus de folie à la race humaine qui se sentiront alors vide et les rejoindront. »

Elle fit une pause massant machinalement sa main avec la clef à la cigarette. Puis elle reprit, un peu tremblante : « Il fallait dire aussi que tous les malheurs sur terre des humains sont dus à Terrae et qu'il faut donc les supprimer pour retrouver une vie paradisiaque. « Dieu » a été outragé de ces êtres non naturels comme les corbeaux outragent les cadavres en s'en repaissant. »

Puis ils ont apporté une grande bassine de lait,c’était très froid. Je ne voulais pas y entrer alors un des hommes-corbeaux s’est fâché il a dit que si je refusais mon sang ne serait jamais purifié et que Dieu m’en voudra à vie et que Maman restera folle. »

Les poings de la fillette qui avaient lâché la main de Aki se crispèrent sur la couverture grise de son lit et avec son pouvoir la déchira un peu rien qu'en les serrant. « Tu sais Maman n’a jamais été folle, elle a juste mal, je le savais déjà à l’époque mais je me suis dit qu’ils se trompaient, mais que tant que ça guérissait Maman, ça valait le coup. Alors je suis entrée dans le lait très très froid et je grelottais malgré mes vêtements. J’y suis restée une bonne heure, ils me surveillaient d’un œil accusateur, immobiles.

Puis ils m’ont dit de retenir des noms et je les ai retenus des lieux aussi et de ne les dire à personne sinon je dois mourir car je leur faisais du tort. J’avais dix ans mais à treize ans je m’en souviens encore, c’est comme une marque dans ma mémoire, tu comprends ? » Pricie inspira puis reprit : « Puis Papa m’a sauvée, il a débarqué très en colère et m’a prit dans ses bras, il criait beaucoup. Quand je me réveillée à l’appartement, fiévreuse à cause du lait glacé, il me caressait les cheveux doucement mon Papa. Mais quand il a vu que je m’éveillais, il a dit qu’il avait parlé au grand chef des Karasu et que celui ci désapprouvait et ignorait ces méthodes. Alors qu’il allait tuer le groupe qui avait fait  cela... » Elle rajouta dans un murmure : « Par ma faute...A cause que j’ai menti et ne lui ai rien dit avant... »

Elle sentait une crise d’angoisse venir mais elle tenta de la repousser, un instant pour dire : « Après ça on a beaucoup, beaucoup déménagé, Papa avait été promu pour garder le silence, je ne sais pas bien ce qu’il faisait mais il y a quelques mois, je l’ai entendue au téléphone, il parlait d’une clef, d'une bombe et de moi. Je n’ai compris qu’au moment de mettre la bombe et Papa qui avait toujours semblé inébranlable a eu peur pour moi et et...m’a dit de dire... »

Elle ne finit pas sa phrase tant elle avait de plus en plus de mal à respirer et et souffla : « Maman est toujours à l’hôpital car j’ai pleuré c’est pour ça grand-frère, c’est pour ça ? »

Pricie pleurait à présent, hoquetant : « Il ne faut pas dire, à personne , jamais, tu promets ? Tu promets? »

Elle se courba, dans sa panique elle faisait une crise d’hyperventilation et hoqueta : « Aki, à l’aide je n’arrive plus trop à respirer ! Pourquoi je n'arrive presque plus à respirer ? »


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She calls out to the man on the street
"Sir, can you help me?
It's cold and I've nowhere to sleep
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##   Sam 2 Mai 2020 - 13:51
Akihiko Eiji

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Je fronce les sourcils un bref instant lorsqu'elle me dit que je n'aime pas qu'on me tienne la main. Comment... ? Oh, elle m'a senti crispé lors du câlin de tout à l'heure ? Moi qui espérais avoir été discret. Je pourrais me lancer dans des explications, lui dire que c'est plutôt le côté "surprise" qui me tend plus que le contact en lui-même, bien que ce ne soit pas tout à fait vrai... Je n'ai juste pas l'habitude des vrais câlins, des vrais contacts. Mais c'est elle la star là! C'est à elle de parler, donc je me contente de lui souffler un "Bien sûr" souriant avant de prendre sa main dans la mienne, la pressant doucement pour lui donner du courage. Je n'eus pas le temps de répondre à sa question avant qu'elle se lance... je serai honnête plus tard. D'autres personnes le sauraient, au moins une à qui je le dirais. Elle le dira ensuite aux autre masters sûrement. Je lui expliquerai, elle comprendra.

Et j'écoute. J'écoute tout ce qu'elle me dit. Cette communauté, ce maître, ce qu'il leur enseigne... Je ne peux m'empêcher de serrer la mâchoire en entendant tout ce qu'il lui ait arrivée, de contracter mes muscles en comprenant l'image de Terrae que ces gens ont. Ma respiration se bloque un peu brutalement sous l'effet de la colère, mais je me contiens suffisamment pour ne pas broyer la main de Pricie avec mon pouvoir. Erreurs de la nature, contre Dieu... Tss... C'est pour ça que j'ai toujours détesté la religion, les religions même je devrais dire. Juste un ramassis de détraqués qui veulent justifier leurs pensées et leurs actes par un gars invisible qui leur parle dans la tête. On trouve la même chose dans les hospices... Ah ouais mais ya le livre aussi! Preuve ultime! Au pire... Suivez un livre de yoga ou de Haikyu, ça fait de mal à personne, c'est beau, et riche en savoir hein... Mais en profiter pour traumatiser une gamine de dix ans avec ces conneries ? Ca, c'est plus qu'impardonnable. C'est pas le poing de l'amour qui leur faut à eux, c'est juste un bon poing dans la gueule! Plusieurs même!

Je sens les draps se déchirer sous sa poigne ("heureusement qu'elle m'a lâché" me dis-je sur le coup) mais je ne détourne pas les yeux d'elle. J'avais imaginé beaucoup de choses, mais les entendre, c'est vraiment différent, c'est impossible de rester indifférent à de tels barbarismes. Lorsqu'elle se lève, je lui offre un visage compatissant et qui se veut rassurant, je pose mes mains sur ses épaules... lorsqu'elle me dit qu'elle arrive plus à respirer. Je presse doucement ses épaules, en faisant bien attention, puis me met à son niveau pour capter son regard.

-Ce n'est rien Gamine, tu fais une crise d'angoisse... Calme-toi. Regarde-moi. Inspire, expire, là, calmement, fais comme moi, inspire... répétais-je tout en faisant ce que je lui demandais.

Je ne la lâchais pas du regard, conscient qu'il lui fallait un ancrage qui la détourne de sa crise. Maman m'avait dit il y a longtemps que c'était psychosomatique, qu'il fallait perturber la personne ou la faire se concentrer sur autre chose, tout en essayant de la calmer.

-Tout va bien, ne t'en fais pas. Respire gamine, respire, continuais-je avec calme.

Profitant d'avoir capté son attention et son regard, je me décide à lui répondre. Il y a des choses essentielles qu'elle doit à tout prix dissiper de son esprit et qui ne me plaisent pas du tout (saletée de secte...)

-Tes pleurs n'y sont pour rien du tout, tu m'entends ? Ta maman est malade, sûrement, et je vais voir ce que l'on peut faire pour elle. Mais tu n'y es pour rien du tout! Que ce soit toi, tes larmes, tes chaussures ou le dernier bouquin que t'aies lu, TU n'y es pour RIEN ! Compris ?

Mettre ce genre d'idée dans la tête d'une gamine de dix ans... Bon sang, je sais qu'il y a des raclures dans ce monde, mais ça ça me démange un peu trop. Peut-être parce que je me mets à sa place, que j'imagine une personne qui m'aurait dit ça à mon arrivée à Terrae... Je ferme les yeux et secoue la tête une seconde avant de lui reprendre la main et de la guider vers le lit pour se rasseoir, une fois sûr qu'elle s'est calmée.

-Je ne peux pas faire cette promesse Pricie, je suis désolé... Ce que tu me dis... je dois le dire à la directrice et aux autres masters. Tout seul, je ne peux pas empêcher quoique ce soit, j'ai besoin de leur aide. Mais je te promets que je ne dirais que l'essentiel, rien de personnel, ça c'est juré! Et je te promets aussi que l'on agira pour le bien de tous, ça aussi je peux le promettre!

Je lui offre un grand sourire, tout en serrant le poing avec conviction pour mimer une promesse de guerrier. Il était hors de question que je lui mente en lui faisant croire que ça ne sortirait pas de cette pièce. Ce serait faux et je me refuse à ça. Déjà que j'étais mal de devoir lui faire revivre ça, je ne vais pas en plus la mener en bateau.

-Ca va mieux maintenant ? demandais-je, souriant.

Beaucoup choses me turlupinaient et s'agitaient sous mon crâne, façon ouragan catégorie 1000. J'avais retenu ce qu'elle avait dit, même ce que je ne voulais pas, mais il y a des points que je voudrais éclaircir. Beaucoup en fait... mais on va rester simple, pour elle surtout, pour moi aussi.

-Tu me disais que tu devais retenir des noms... Tu les as encore en tête ? Tu sais à quoi ils correspondent ?


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##   Mer 13 Mai 2020 - 20:07
Pricie Allay

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« Ce n'est rien Gamine, tu fais une crise d'angoisse... Calme-toi. Regarde-moi. Inspire, expire, là, calmement, fais comme moi, inspire... »


Ce n’était pas rien. C’était comme si elle revivait la scène. Le liquide collant et glacé, ses habits collés à sa peau, les yeux fixes des masques des corbeaux, le regard dur de son père et tendre à la fois, sa maman...sa maman… Le ventre de Pricie commençait  à lui faire mal. Elle tenta de fixer quelque chose ou quelqu’un pour ne pas s’évanouir. Les cheveux de Aki, tout vert, puis ses yeux si profonds si…

«  Tes yeux sont vivants Aki, pas comme ceux des corbeaux.. » hoqueta la fillette entre deux respirations difficiles.

« Tout va bien, ne t'en fais pas. Respire gamine, respire, » continua Aki. Pricie percevait la douceur des mains sur ses épaules et leur solidité. Alors, elle commença à suivre les consignes, inspirer, expirer, inspirer, expirer comme Aki faisait.

« Tes pleurs n'y sont pour rien du tout, tu m'entends ? Ta maman est malade, sûrement, et je vais voir ce que l'on peut faire pour elle. Mais tu n'y es pour rien du tout! Que ce soit toi, tes larmes, tes chaussures ou le dernier bouquin que t'aies lu, TU n'y es pour RIEN ! Compris ? » S’exclama Aki. Pricie lui sourit avec indulgence. Peu à peu elle se calma.  Grand-frère Aki amena la fillette à s’asseoir sur le lit la prenant par la main une fois celle-ci calmée.

« Je ne peux pas faire cette promesse Pricie, je suis désolé... Ce que tu me dis... je dois le dire à la directrice et aux autres masters. Tout seul, je ne peux pas empêcher quoique ce soit, j'ai besoin de leur aide. Mais je te promets que je ne dirais que l'essentiel, rien de personnel, ça c'est juré! Et je te promets aussi que l'on agira pour le bien de tous, ça aussi je peux le promettre! »


II sourit Aki et il fait un signe de guerrier mais Pricie soupira. Si ça se sait qu’elle a parlé elle court un grave danger. Mais qu’importe. Après tout…

« Tu sais Aki, si je parle et que ça se sait je ne pourrais plus tenir la promesse à papa de vivre. Il y a des choses que les corbeaux ne doivent pas savoir. Ou ils vont se venger sur maman car Dieu aura appris qu’une traître, moi, sera encore en vie. Et Maman c’est tout pour moi, depuis petite je veux l’aider. » Des grosses larmes perlèrent sur le visage enfantin : « Mais je ne fais que l’enfoncer, Maman elle doit oublier Terrae et Terrae ne doit plus venir à elle. Ça lui ferait du mal ! Mais si les corbeaux l’approchent ils vont lui faire mal, les corbeaux doivent l’oublier aussi ! Et elle doit m’oublier aussi et elle doit oublier aussi Papa ! Ma Maman... » Pricie ravala ses larmes au mieux pour continuer à parler avec une conviction grandissante. « Ma Maman si elle oublie tout ça, peut-être qu’elle va arrêter de s’oublier et peut-être qu’elle guérira ! »

Pricie secoua doucement la tête et lança un regard trop sérieux, trop grave pour ses  treize petites années : « Tu peux en parler aux autres de Terrae si les corbeaux ne le savent pas Aki, mais il faudra faire très attention d’accord ? C’est important ! » Après un vif silence la petite fille répondit enfin au « Ça va mieux maintenant ? » posé plus tôt. « Je te fais confiance alors ça va grand-frère ! » s’exclama la fillette avec une franchise déconcertante pour ses petites épaules.

« Tu me disais que tu devais retenir des noms... Tu les as encore en tête ? Tu sais à quoi ils correspondent ? »


Pricie se leva, alla vers son bureau, attrapa une feuille et un crayon à papier, un stylo bleu et revint vivement vers le lit, elle commença à dessiner. Elle fit une tête de corbeau. Avant de  pointer son doigt sur le point au centre du bec.

«  Tout part d’une clef, la clef doit mourir pour ouvrir la porte de la terre des monstres. La clef doit être une enfant pure qui n’est pas encore pubère car elle fera naître l’espoir en ce monde, elle enfantera la porte vers la paix retrouvée, nettoyant les monstruosités. »

Pricie fit une pause et rougit comme si plus que sa récitation, il lui était gênant d’avouer qu’à treize ans elle n’avait pas encore ses règles : « La clef c’est moi, pour le moment ça l’est toujours mais vu l’échec de la mission je suppose qu’ils vont mettre une autre enfant. »

Elle prit une inspiration et continua : « Papa à coté guidait la clef. » Nouvelle pause : « Tous ces noms n’ont pris sens que récemment après la... » Elle déglutit : « Après la mort de Papa en réunissant tous les éléments. »

Le regard de Pricie se fit plus dur et elle dit : « Reprenons ! » Son doigt glissa parallèle à l’emplacement de son père : « Sany Arck, il fait remonter les informations des missionnaires. »  Elle passa son doigt sur les cotés de la tête de l’oiseau dessiné et lut plusieurs noms : « Gil Ray, un missionnaire défensif, il veille à la sécurité des membres Karasu dans divers pays, Mac Allyson Missionnaire offensif il s’occupe de fournir des armes à ceux qui agissent pour la communauté en les utilisant ou en trouvant moyen de les améliorer, Ass My un Missionnaire de « parole » il va sauver les âmes perdues en leur parlant des Karasu, May Sarn un Missionnaire récolteur il récupère l’argent auprès des membres Karasu pour que l’œuvre de Dieu puisse se faire, Sin Am et Mik Ys sont gardiens des Missionnaires, ils sont chargés de les protéger. »

Pricie prit une grande inspiration avant de continuer aussi concentrée qu’une récitation de poème à l’école, mais n’était-ce pas cela qu’elle avait appris, cette longue récitation… Son doigt monta un peu plus haut que la base du bec en son milieu : « Simoun Goyay, il peut entrer en transes avec Dieu et écrire les paroles sacrées que le divin lui transmet. »

Le doigt de l’enfant glissa à gauche puis à droite. « Silna Harch un chasseur de traîtres il les aide à mourir pour expier leur péchés, Ocba Noy un « effaceur » il couvre les « disparitions » des traîtres et des menaces aux Karasu en les faisant passer pour des suicides ou des incidents par notamment des avertissements aux familles car Dieu a été blessé des actes de ces menaces. »

Elle amena son doigt une ligne plus haut : «  Carm Ag, Gaël Sib, Eory Nob, tous les trois sont des élus enfin ont été et se présentent chaque année avec de très bons scores sans que le divin ne les choisissent de nouveau, ils organisent des petites réunions comme celle où j’ai été à dix ans, chacun de leur coté mais aussi tous les trois, la grande dans les souterrains de Tokyo qui élit l’élu divin chaque année » Le doigt de l’enfant monta encore : «  Là au milieu du bec c’est Anger Harbs, il protège les textes sacrés, conseille l’élu divin et préside la grande réunion du nouvel élu. » Son doigt monta encore et montra les deux cotés du bout du bec : « Sava Mi et Pop Yms, gardiens de l’élu comme de nombreux autres adeptes ils le protègent au péril de leur vie. »

Enfin elle atteignit le haut du bec et se lança : « C’est Papa qui m’a donnée ce nom avant… L’explosion. » Elle le lut avec un mélange étrange de crainte, de colère et de respect bien perceptible dans la voix : « Gory Herbs, élu de cette année, suite à la grande réunion annuel dans les souterrains de Tokyo, Dieu en a fait son élu, il décide et dicte les lois, il est le représentant divin pour un an car la voix de Dieu ne peut être portée plus d’un an par un humain autre que le fondateur Monsieur Karasu, disent les textes, il est une mine d’informations que beaucoup d’adeptes protègent, à mes dix ans c’était Carm Ag qui organise des réunions à présent. Dieu le réélira peut-être un jour si son corps et cœur peut porter à nouveau sa parole. »

L’enfant reprit son souffle : « Je n’en sais pas plus, tout ça de mes dix ans ont été complétés par les discussions dernièrement de Papa au téléphone, il avait peur et il était moins discret. » La petite fille rougit honteuse : «  Mais je ne savais pas qu’il avait peur, je ne faisais pas exprès d’entendre. »  Elle soupira : « Et pour le chef actuel c’est Papa qui me l’a dit juste avant... »

L’enfant arrêta de parler et entoura ses genoux de ses bras, les jambes ramenées contre elle : « Papa et moi on a trahi, Papa est mort mais il veut que je vive...Aki... » Pricie leva un regard plein d’innocence et d’incertitude à son grand-frère et demanda : « Est-ce-que je dois mourir ? »


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