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[Eclipse 7] Quand tu ne peux pas t'échapper [PV Ebisu]
##   Ven 17 Avr 2020 - 23:22
Kin Yamamoto

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Kin Yamamoto
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- Vous n’avez pas l’air d’aller bien, Kin.
- Est-ce une question piège ?
- Non, vraiment, vous avez une mine horrible. Avez-vous des soucis de santé ? Des problèmes à dormir ?
- … Mes nuits sont de plus en plus courtes, c’est vrai.
- Nous devrions en rester là pour aujourd’hui, profitez-en pour aller vous faire consulter à l’étage en-dessous.
- Merci, j’imagine.

Les épaules baissées, il soupire en se redressant lentement de son siège comfy. Il a des douleurs depuis un moment, Il se sent fatigué parce qu’il n’arrive pas à dormir ces dernières nuits, avec un mal de tête chronique qui ne veut pas partir. Depuis qu’il a recroisé Ebisu sa vie est devenue très compliquée… donc il essayait de s’absorber dans les études, ses cours en ligne illuminant sa petite chambre alors qu’il révisait toute la nuit. L’avantage du droit c’est qu’il n’y a pas de compromis : quand on commence à lire les textes on oublie pendant un temps tout le reste. Mais le pire restait ce qui venait après que ses yeux ne pouvaient plus supporter la lumière de son écran, les souvenirs revenant frapper en pleine puissance dans son crane.

Donc il sortait du bureau du psychologue, épuisé. Les mains dans les poches, il garde les yeux baissés sur ses chaussures pendant de longues secondes avant de marcher doucement en suivant les flèches qui menaient jusqu’au rez-de-chaussée. Aujourd’hui il faisait plutôt beau, sans réfléchir Kin avait pris ce qui était à portée de bras : une chemise blanche, un short qui descendait jusqu’aux genoux, des claquettes. Il n’entendait que le bruit de ses claquettes qui résonnaient dans le couloir vide, ce matin étant particulièrement calme à l’hopital. Avec les récents évènements, peu de gens tentaient de se balader aussi facilement. Ca arrangeait Kin qui préférait le silence, la tranquillité. Il approche lentement de l’accueil, une dame aux lunettes remplissant divers papiers avant de lever brièvement les yeux pour remarquer le jeune blondinet qui était présent. Elle le reconnaissait étant donné que c’était lui qui était venu la voir pour confirmer ses prochains rendez-vous avec le psychologue.

- Monsieur Yamamoto ? Vous avez besoin de quelque chose d’autre ? Vos rendez-vous ont déjà été décidés pour les 3 prochains mois.
- J’ai des migraines et je me sens pas super bien, donc j’espérais un check-up.
- Hmmm très bien, allez en salle de consultation et quelqu’un viendra s’occuper de vous. C’est au bout du couloir et la première à droite.

D’un simple acquiesment de la tête il reprenait sa marche en direction de la fameuse salle de consultation. Il ouvrait doucement la porte, remarquant que c’était une salle assez grande avec plusieurs lits à disposition. L’endroit était vide, ça ressemblait au genre d’infirmerie qu’on trouverait dans les écoles. Maintenant qu’il y pensait, le jeune homme allait rarement voir les médecins. Son père lui mettait tellement la pression que tomber malade était presque comme un signe de faiblesse, donc il essayait de faire un minimum attention à sa santé. Enfin, c’était jusqu’à ce qu’il finisse par se faire violenter par la police et qu’il ne mangeait plus convenablement depuis un moment. Il s’approchait d’un des lits disponibles, testant le matelas pour voir à quel point il était souple et s’asseyait dessus. Il avait l’impression de s’enfoncer dessus et avant qu’il ne le remarque il était couché sur le dos, les paupières lourdes. Pourquoi fallait-il que ce soit ailleurs que dans sa nouvelle chambre qu’il ait envie de dormir ? Probablement parce qu’il n’avait toujours pas la sensation d’avoir son chez lui. Il se faisait cette réflexion alors qu’il fermait les yeux et commençait à somnoler, le décor s’effaçant pour qu’il n’y ait plus que deux choses : lui et le lit.

Peut-être comprendrait-il qu’il devait se prendre une chambre à l’hopital de manière permanente...
##   Dim 19 Avr 2020 - 17:30
Ebisu Okane

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Ebisu avait réussit à trouver un emploi en parallèle de ses études. Il faut dire qu'elle avait l'habitude de ce système depuis longtemps maintenant. Après tout elle aidait sa mère avant. Maintenant ça servait surtout à la nourrir. Mais elle était plutôt contente du poste qu'elle avait décroché. Elle qui voulait devenir psychologue ou psychiatre, prendre ses repaires dans un hôpital n'était pas une mauvaise idée. Puis approcher le domaine médical sur le terrain plutôt que dans ses bouquins était aussi un atout non négligeable. De ce fait, cela faisait déjà une bonne semaine qu'elle travaillait depuis qu'elle avait revu Kin. D'ailleurs elle se demandait : Qu'est-ce qu'il faisait ? Comment il allait ? Elle s'était renseignée sur ses histoire, ce scandale qui l'entourait. Elle s'en voulait de ne pas se montrer présente alors qu'il en avait certainement besoin. Sauf qu'elle pensait à sa propre peine, égoïstement. Avant il faut dire qu'elle n'avait rien cherché.

Une semaine qu'elle travaillait. Ebisu accompagnait un infirmier qui était fort sympathique. Il avait vraiment l'air d'aimer son métier. Il donnait des petits tuyaux à l'étudiante, des informations supplémentaires lorsqu'ils voyaient des patients ensemble. Au bout de trois jours elle put même pratiquer elle-même les consultations simples, sous la surveillance de ce même infirmier bien entendu. Il ne pouvait pas la laisser faire de gaffe en sachant qu'elle n'était pas une guérisseuse. Après les tâches à réaliser restent assez simples aussi. Préparer des chambres, faire un premier bilan de santé du patient en prenant sa température, donner les médicaments prescrits par le médecin. C'était ce qu'il lui fallait. Un métier dans son domaine. Comme si elle était interne.

L'infirmier:

« Aller il faut être motivée Ebisu ! On a pas mal de suivis à réaliser et de nouveaux patients nous attendent !
- Oui, je suis prête pour cette journée ! »

Chauffée à bloc, l'étudiante était prête ! La première chambre fut un suivi d'une personne qui s'était blessé. Ebisu pu changer les bandages et donner les médicaments prescrits par l'infirmier. Elle s'appliquait vraiment, essayant d'être la plus douce possible avec le malade. Elle voulait montrer qu'elle pouvait être autonome assez rapidement. Même si l'infirmier était adorable avec elle, avoir cette impression d'être un poids pour l'autre ne lui plaisait pas forcément. Alors non il ne montrait rien de tel, il avait même l'air d'être content de former la demoiselle. Mais son côté un peu paranoïaque prenait peut-être un peu le dessus.

La journée commençait bien. Les patients n'étaient pas tous désagréables. Oui parce que certains le sont hein. Ils pensent égoïstement qu'à leur propre douleur et arrivent à être désagréables. Il fallait qu'elle apprenne à faire avec. Même si, dans un sens, elle arrivait à comprendre pourquoi est-ce qu'ils agissaient ainsi. Ebisu partit à l'accueil, tout souriante.

« Bonjour ! Vous allez bien ?
- Bonjour Ebisu, je vais bien et toi ?
- Je vais bien merci ! Je venais chercher les entrées de ce matin, s'il vous plaît.
- Bien sûr, voici la liste. »

Ebisu remercia la dame avec un sourire puis récupéra la liste. Et qui était présent sur cette liste ? Evidemment ! Oui ! Kin ! Qu'est-ce qu'il faisait là ? Elle le saurait si elle allait le voir ... Là encore, la demoiselle avait envie de fuir. Mais une partie d'elle-même lui indiqua que ce n'était pas forcément la bonne décision à prendre. Surtout qu'il fallait qu'elle fasse la part des choses entre le professionnel et le personnel. Autant elle savait le faire, autant avec Kin elle avait l'impression que non. La demoiselle présenta la liste à Juzo qui partit donc en direction de la chambre de Kin. Il ouvrit la porte et fut étonné de trouver un patient endormi sur le lit. Il avait noté un chek-up complet pour des migraines. L'infirmier lui fit le topo sur la situation, même si Ebisu connaissait bien le sujet des migraines. Elle hocha la tête et Juzo finit par sortir un moment. Il était demandé pour une urgence. Il indiqua ce que la demoiselle devait réaliser pour le check-up et partit.

Ebisu se retrouva seule avec lui. Et l'infirmier comptait sur elle pour qu'elle ai au moins débuté le check-up avant son arrivée. Elle soupira. Il avait l'air exténué. La demoiselle s'assit sur la chaise présente dans la pièce et se mit à lire son dossier médical. Elle irait préparer le nécessaire ensuite. Kin ou pas elle ne devait pas se laisser perturber. Ebisu voulait réussir à passer outre cette douleur qu'elle ressentait au cœur quand elle le voyait. Elle pouvait le faire. Enfin, elle devait le faire surtout. La demoiselle se contenta du silence pour lire le dossier. Puis elle sortirait le nécessaire des tiroirs pour prendre sa température et réaliser les examens nécessaires pour déterminer s'il avait un problème de santé.


[Eclipse 7] Quand tu ne peux pas t'échapper [PV Ebisu] Gg6u
##   Mar 21 Avr 2020 - 15:52
Kin Yamamoto

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Le lit était si moelleux que Kin avait l’impression de littérallement fondre à travers le matelas, s’enfonçant de plus en plus dans les abysses de ses rêves. Il sentait le frais sur sa peau, mélangé à une pointe de chaleur alors qu’il se laissait emporté par ses songes. Il avait lu dans un livre d’Ebisu que le sommeil était bien plus réparateur et essentiel qu’on ne pouvait l’imaginer, le cerveau profitant de ce moment pour laisser l’inconscient faire du rangement, trier les informations et réaliser tout un process long et compliqué, mais très important. Il n’était pas étonnant que les rêves fassent souvent références à des choses passées, ou à des choses que l’on espère. Comme s’il remontait le fil de son passé, il se revoyait à travers plusieurs souvenirs : les moments où il était à l’école primaire avec Ebisu, des images de sa mère qu’il n’a pas connu très longtemps, des instants qu’il chérissait avec sa petite soeur… A chaque fois il avait l’impression que tout était éclairé, qu’il faisait beau, chaud, que c’était agréable.

Mais alors qu’il s’observait en train de discuter avec Shio et Ebisu, le trio riant et passant un joyeux moment, il entendit une sonnerie. Son coeur faisait un bond alors que le temps semblait s’arrêter dans son rêve, le décor gelant entièrement alors qu’il se retournait pour voir son téléphone par terre. Il le prend en main et voit que c’est un appel de “MAISON”, celle de son père, plus la sienne. Il avait des sueurs froides et lorsqu’il répondait à l’appel, le décor se brisait pour laisser l’envers du décor se révéler : un salon couvert de sang, un homme frappé à mort à terre et une jeune lycéenne en pleure, les mains et les vêtements en sang alors qu’elle demandait à l’aide à son grand-frère. Kin sentait quelque chose lui remonter le long de sa gorge et lorsque la sensastion devenait insupportable, il finit par ouvrir en grand les yeux sur le lit d’hopital, un vent soufflant sur le côté les draps et les coussins proches de lui alors qu’il se redressait d’un bond.

Les yeux écarquillés, les pupilles en panique, il restait assit sur le lit quelques secondes avant que la réalité ne le rattrape. Son corps en sueur, il se rappelle de l’hopital, d’où il était à présent. Que c’était fini. Oui, que tout était fini. Il a presque les larmes aux yeux mais les retiens parce qu’il remarque une personne qu’il ne s’attendait pas à revoir ici : Ebisu. Pourquoi fallait-il qu’elle soit là à ce moment précis ? Pourquoi fallait-il qu’elle le voit dans cet état ? Il inspirait profondément, ses pensées dans le chaos le plus total alors qu’il essayait de garder le contrôle… Il se tourne vers Ebisu, remarquant qu’elle portait une tenue aux mêmes couleurs que les employés des hopitaux. Elle s’était trouvée un travail ? Il était content pour elle, même si son visage n’avait plus la force d’étirer un sourire…

- Ebisu ? Je ne m’attendais pas à te voir ici… tu travailles ici ?

Il ne savait pas comment réellement lancer la conversation, alors il se laisserait guider par son instinct petit à petit. Ca lui laissera le temps de reprendre son souffle. Sûrement.
##   Mar 21 Avr 2020 - 19:52
Ebisu Okane

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Ebisu Okane
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Kin avait l'air de dormir plutôt tranquillement aux premiers abords. La demoiselle pouvait donc se pencher tranquillement sur son dossier médical et il n'était pas fameux. La liste était assez longue, tout au moins aux yeux de la demoiselle : Malnutrition, coups et blessures sur le corps, insomnies, traces de menottes au niveau des poignets, beaucoup de stress et de tension. Faut dire qu'avec toutes les histoires qui se racontent sur lui, ça pouvait se comprendre qu'il soit aussi mal ... Ebisu ne connaissait pas la vérité sur son histoire et ... Elle ne comptait pas lui demander. Tout du moins pas de suite. Dans un sens, la demoiselle s'en voulait de n'avoir rien vu de son côté. Tellement concentrée sur elle-même qu'elle ne voyait plus le mal que subissait ses proches. La demoiselle se mordit l'intérieur des joues. C'était vraiment devenu une habitude de faire ça à chaque fois que quelque chose la contrariait. Elle secoua sa tête. S'en vouloir et culpabiliser n'allait pas changer les choses. Il était temps d'agir désormais. C'est fini de s'enfuir ! Il faut assumer ses responsabilités et prendre soin de Kin, même s'il représentait un souvenir trop douloureux. Elle devait passer outre, il ne méritait pas qu'elle l'abandonne pour si peu.

Ebisu referma le dossier médical et se releva. La demoiselle ouvrit les placards, elle y trouva un stéthoscope afin d'entendre les battements de son cœur, de quoi prendre sa température, sa tension ainsi que de la pommade. Concernant ses insomnies ... Elle n'était pas habilitée à prescrire des médicaments, elle devait donner uniquement ceux prescrits par les médecins. Et son médecin ne lui avait rien prescrit. Donc pas de somnifère ni rien pour lui. Tant mieux, au moins ça pouvait éviter une certaine dépendance s'il était dépressif. Ce n'était qu'une supposition de la demoiselle.

Le stéthoscope autour du cou comme un vrai médecin, elle sortit le nécessaire quand elle entendit du bruit. Il se réveilla assez brusquement, les larmes aux yeux. Mais il avait l'air de prendre sur lui. Il prenait tellement sur lui pour tout ! Que ça soit pour sa sœur ou même pour elle. Aux premiers abords elle lui lança un regard triste. Non pas pour elle mais pour lui. Elle était triste de le savoir en si mauvais état.

« Arrête de toujours tout prendre sur toi, idiot. Laisse moi t'aider. » Se mit à penser Ebisu. Mais elle ne dit rien.

Était-elle bien placée pour lui faire la moral alors qu'elle-même s'enfermait dans sa chambre sans discuter avec personne quand elle n'allait pas bien ? Pas forcément. Puis lui faire la moral ne risquait pas de l'aider. Kin fut le premier à lui parler, lui demandant si elle travaillait ici. Quel idiot à parler d'elle alors que c'était de lui dont il fallait parler.

« En tant qu'aide-soignante, le temps de terminer mes études. »

Question d'habitude qu'elle avait envie de lui dire en haussant les épaules mais ce n'était pas le moment de parler d'elle. Ebisu s'approcha du lit et fit signe au patient de s'approcher au bord du lit. Elle allait prendre soin de lui. Dans un premier temps elle posa sa main au niveau des siennes puis releva ses manches, observant les blessures au niveau de ses poignets. Ce n'était pas très beau à voir.

« Ils n'y sont pas allés de main morte ces enculés. »

La nouvelle aide-soignante sentait une certaine colère monter en elle. C'était si injuste. Mais elle prenait sur elle, ayant des gestes très doux vis-à-vis de Kin. Comme si elle avait de la porcelaine entre les mains, elle faisait attention à ne pas lui faire mal avec ses manipulations. La demoiselle se concentrait sur ce qu'elle faisait, appliquée comme jamais.

« J'aurais besoin que tu retire ton haut pour voir tes blessures. Tu as besoin de mon aide ou ça va aller ? »

Ce n'était pas la même Ebisu que celle du café. Cette fois elle était douce et attentionnée. Réellement inquiète de l'état de Kin. Elle devait d'abord s'occuper de ses blessures physiques. Puis peut-être qu'ils allaient voir le temps de discuter ensuite. Peut-être qu'il pourrait enfin vider son sac lui aussi. Est-ce que ça allait vraiment l'aider à se sentir mieux ? Elle ne savait pas. Mais elle comptait tout faire pour améliorer son état autant physique que mental. Il était temps de l'aider en retour. Il avait besoin d'aide et de soutien. Elle comptait l'aider et le soutenir. Comme une réelle amie.

« Tu ne seras plus seul, désormais. » Pensa-t-elle. Silencieusement encore une fois.

Elle avait confiance en lui. Assassin ou pas elle comptait l'aider. Elle préférait ne rien croire pour tout entendre de sa bouche. Après tout seul lui savait la vérite, non pas pas journaux. En attendant, il fallait prendre soin de lui.


[Eclipse 7] Quand tu ne peux pas t'échapper [PV Ebisu] Gg6u
##   Ven 24 Avr 2020 - 4:27
Kin Yamamoto

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Kin Yamamoto
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Sortir d’un cauchemar au réveil avait un effet étrange sur le corps : les poils hérissés, les yeux brûlants, le coeur qui tape dans les tympans… Kin ressentait ces symptomes alors qu’il baissait légèrement les yeux, pas sûr de pouvoir supporter le regard d’Ebisu. Pas après la bourde qu’il avait fait la semaine dernière en s’en allant du café. Il ne savait pas ce qu’elle pouvait penser de lui, et dans un sens ne pas savoir l’effrayer pas mal. Lui qui aimait savoir à quoi s’attendre face aux autres, contrôler l’image qu’il dégage pour rendre les autres prévisibles, il était pas mal à poils face à la jeune femme devant lui. Amie d’enfance, elle le connait depuis toujours, et même si depuis la mort de sa mère elle s’était éloignée, elle le connaissait plus qu’il ne l’imaginait. Et c’est justement ce détail qu’il craignait le plus… Jusqu’où savait-elle ? Et si elle avait entendue parler du meurtre de son père ? Qu’il était toujours considéré comme le meurtrier par les médias ? Si elle le connaissait, elle se douterait probablement que quelque chose ne collerait pas. Et il ne savait pas s’il pourrait continuer à maintenir cette façade plus longtemps.

- Aide-soignante, ça te va bien. Tu as toujours eu l’intuition pour t’occuper des autres. Moi j’ai réussi à me faire une place dans le bar du village. C’est petit mais plutôt agréable, et je rencontre toutes sortes de gens.

Sa conscience était dirigée ailleurs, laissant son pré-conscient et son inconscient prendre le dessus et animer la conversation. Du blabla sans réel saveur, mais c’était mieux qu’un silence de mort. Les idées lui revenaient petit à petit en tête, décidant de s’asseoir au bord du lit pour laisser Ebisu inspecter l’un de ses bras. Il fronçait les sourcils lorsqu’il revoyait les traces au niveau de son poignet, qui mettront encore du temps à partir. Mais il esquissait un sourire en coin lorsqu’elle réagissait par rapport aux marques, l’impulsivité et les commentaires remontés d’Ebisu l’ayant en quelque sorte manqué. Même si sans s’en rendre compte dans un premier temps, mais il finissait par mieux sentir le contact d’Ebisu sur lui : c’était très attentionné, délicat. Il avait la sensation qu’elle faisait attention à lui… Ce qui lui faisait se demander : depuis quand était-il devenu si fragile ? Il y a quelques temps il était un génie de sa promo à l’université, un jeune barman qui commençait à se faire respecter et qui avait ses contacts, un homme libéré des chaînes de son père… Aujourd’hui, qu’est-ce qu’il était ? Rien. Il n’était plus rien.

- Je peux le faire.

Il répondait sans réellement réfléchir, peut-être un peu trop froid à son propre goût. Il savait qu’elle avait proposée de l’aider par considération à son état, il avait remarqué son dossier présent à côté du lit. Et pourtant quelque chose au fond de lui avait réagi comme si on l’avait insulté, d’où la réponse sèche. Et injuste envers Ebisu. Il ravalait un soupire, désespéré envers lui-même alors qu’il commençait à déboutonner sa chemise. Retirer chaque bouton devenait de plus en plus difficile, l’image d’une réaction potentielle d’Ebisu se formant dans sa tête alors qu’il hésitait. Il n’avait pas envie qu’elle le voit dans cet état, ce n’était pas de la fierté mal placée ou de l’ego : il ne voulait juste pas qu’elle voit ce côté blessé chez lui. Brisé. Abandonné. Mais ils étaient dans un hôpital, et il ne pouvait pas lui demander de s’en aller. Ce serait l’insulter elle, et il ne voulait pas gâcher tous les efforts qu’elle avait fait pour venir jusqu’à lui. Peut-être aurait-ce été plus simple pour lui qu’elle ferme les yeux et passe son chemin, mais maintenant qu’elle était là il se sentait aussi rassuré de la voir en bon état. En meilleur état que lui, en tout cas.

Sans dire un mot il retirait sa chemise blanche, la posant sur le côté du lit alors qu’il gardait les yeux baissés. Son corps couverts de marques sombres et de diverses couleurs virant vers le noirâtre était révélé à Ebisu. Il y avait des traces de coup de poing, des entailles qui commençaient à cicatriser qui venaient des matraques télescopiques etc. Et dans son dos c’était bien pire, c’était comme si une équipe de baseball lui avait piétiné dessus. A son arrivée à Terrae les médecins lui ont dit que cela prendrait du temps avant que les hématomes ne disparaissent, mais certaines marques prendront des mois, voir plus d’un an à disparaître. Il aurait souhaité être plus présentable pour elle, mais les circonstances font que ce n’était pas possible. Ce qui est fait est fait.

- C’est plus moche que ça ne fait mal. Puis j’ai l’habitude des picotements maintenant. Je ne retournerai pas à la plage avant un moment, c’est sûr.

Il ne savait même pas s’il y avait une plage par ici, à Terrae. Il ne savait rien. Il s’en fichait, il ne savait juste pas quoi dire.
##   Dim 26 Avr 2020 - 19:45
Ebisu Okane

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Ebisu Okane
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Ebisu s'occuper des autres ? Elle n'en n'avait pas l'impression, malheureusement. Sa mère avait consacré sa vie pour élever sa fille de la meilleure des façons et même si la petite avait tenté de l'aider, les choses s'étaient mal terminées. Mais il ne fallait pas remuer les choses. Elle préférait prendre ça comme un compliment de sa part. Il fallait qu'elle arrête de toujours mal prendre tout ce qui sortait de la bouche de Kin. Le pauvre. Apparemment il bossait comme barman au seul bar de Terrae. Ils finirent par discuter de banalités. Kin n'avait pas l'air de vouloir de blanc. Comme si le silence allait être pesant ? Peut-être. Sur un ton assez sec, le malade déclara qu'il pouvait se déshabiller seul. Ebisu décida de ne pas vraiment tenir compte de ce ton. Il était mal en point physiquement et mentalement, c'était à elle de ne pas en rajouter une couche. Mais il était tellement compliqué aussi le garçon !

Une fois torse nu, même si elle restait silencieuse et décida de ne faire aucun commentaire, ses yeux parlaient pour elle. Énormément de peine et de colère étaient mélangés. Autant elle avait déjà vu des cas beaucoup plus graves sur d'autres patients. Autant voir un proche blessé était très difficile pour elle. C'était une réelle épreuve. Et c'était la première fois. Mais elle se devait d'être forte. L'état du dos était pire. Elle se demandait si c'était douloureux ou non. Quelle question bête, bien sûr que ça devait l'être, même s'il disait le contraire pour essayer de passer pour un homme fort. Ce n'est pas en essayant de montrer au monde entier que l'on est fort qu'on l'est vraiment. Et là c'était à elle de se montrer forte, de ne pas pleurer en voyant ses blessures et justement de prendre soin de lui.

Ebisu commença par prendre son pouls à l'aide de son stéthoscope. Bim. Bim. Bim. Un rythme assez régulier. Elle prit ensuite sa tension qui était plutôt normale. Au moins ça allait de ce côté là. S'approchant de Kin, elle posa ses deux mains au niveau de ses joues, passant deux doigts de chaque côté au niveau de ses glandes parotides et commença à presser un peu tout en massant de façon délicate.

« Dis-moi si je te fais mal hein. »

Elle effectua les contrôles de routine, les oreilles et la bouche. Tout allait bien. Aucune infection ou autre bêtise de ce genre. C'était rassurant, dans un sens. La blessure psychologique était bien plus importante que le reste et elle s'en rendait bien compte. Surtout connaissant Kin, il n'aimait pas montrer ses blessures aux autres. Est-ce qu'elle aurait dû le laisser entre les mains d'un autre infirmier ? Hum. Non. Elle se devait de prendre soin de lui. Le pauvre était dans un piètre état. Comme un animal blessé sur le bord de la route. Ebisu partit poser ses affaires sur le côté afin de prendre la pommade et ouvrir le pot.

« Ça ne fera pas partir la douleur mais ça t'aidera à cicatriser plus vite. Et faire partir toutes ces traces. Tu veux quelque chose contre la douleur ? Ça t'empêche de dormir ? »

Fallait-il aborder le sujet de sa famille ? Parler de ce mal psychologique qui le rongeait ? Il avait perdu son père d'une façon si tragique ... Et sa sœur aussi, d'une certaine façon. Devoir venir dans un lien inconnu en abandonnant tout derrière soi, y comprit sa sœur, n'avait sans aucun doute pas été un choix facile à faire. L'avait-il fait par dépit ? Est-ce qu'il avait pu la revoir avant d'arriver ici ?

Ebisu lui fit signe de se retourner, désirant s'occuper de ce dos torturé. L'apprentie aide-soignante prit la pommade entre ses doigts et l'appliqua au niveau des ecchymoses qui n'étaient vraiment pas belles à voir. Elle n'appuyait pas, laissant ses deux mains glisser sur son dos nu avec la pommade. Sa peau était chaude et son dos souffrant. Elle voulait être délicate et ne pas le blesser davantage. Comment avait-il pu supporter tout ça ? Qui avait pu le tabasser autant ? Et pourquoi ? Enfin, il n'existe pas trente milles raisons de tabasser quelqu'un ...

« Kin ? Pourquoi es-tu dans cet état ? Qu'est-ce qui s'est passé ? »

Elle posait la question car elle voulait le savoir sous couverture de son poste d'aide-soignante. Après tout les aides-soignants sont là pour apporter un soutien psychologique et comprendre les patients aussi. Ebisu ne savait pas sur quel terrain est-ce qu'elle s'avançait. La demoiselle sentit son cœur battre la chamade mais ses mains restaient douces. Il ne fallait pas qu'elle appuie trop fort en étant occupée à l'écouter. Enfin, s'il décidait de lui raconter ce qui lui était arrivé. En soit il pouvait ne rien dire et garder son histoire pour soi. Est-ce qu'elle devait lui dire qu'elle avait lu les journaux et qu'elle était au courant pour cette histoire avec sa sœur ? Son esprit lui dit oui. Son cœur lui dit non. L'aide-soignante n'ajouta rien, continuant de soigner son patient.


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##   Ven 1 Mai 2020 - 16:50
Kin Yamamoto

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C’était difficile pour Kin de supporter le regard d’Ebisu. Il voyait ce qui la traversait même si elle ne disait rien, même si elle essayait de contrôler ses émotions. Après tout il s’attendait à quoi ? Qu’elle voit ça juste comme un autre cas parmi tous ses patients et donc qu’elle le traite naturellement comme si de rien n’était ? Dans un sens elle aurait pu, s’ils n’étaient que des étrangers. Mais ce n’était pas le cas, ils se connaissaient et ce qu’elle devait ressentir en le voyant comme ça devait être douloureux, bien plus que lui ne pouvait sentir comme douleur physique. Il étirait un léger sourire sur ses lèvres, pas d’amusement mais plus de gêne, de honte. C’était le résultat que son “plan” avait bien fonctionné après tout. Lorsqu’il avait décidé de venir au secours de sa soeur, il savait qu’il finirait comme ça. Il y avait toujours l’option de la pendaison qui n’était jamais loin. Mais il était relâché à présent, couvert de blessures certes mais relâché.

Kin ne disait rien lorsqu’elle réalisait des tests de routines, examinant son pouls, sa tension… Elle allait même jusqu’à toucher des parties de son visage et même si la sensation était très étrange, ce n’était pas si déplaisant. Il acquiesçait légèrement lorsqu’elle lui disait d’intervenir si ça devenait douloureux. Elle était attentive et attentionnée, ne voulant que son bien. Elle voulait trouver le mal et l’éliminer de son système. Malheureusement il y a une douleur qui allait bien au-delà de physique, et Kin sentait qu’Ebisu était au courant de quelque chose. Elle se doutait qu’il avait dû traverser quelque chose d’horrible pour en arriver là. Mais Kin était loin d’être innocent dans cette histoire, après tout il était toujours en vie et son père non. Et le véritable meurtrier continuait de courir, grâce à lui.

- Je ne dirais pas non à des anti-douleurs, ça me permettrait de vouloir faire passer le temps en espérant que la douleur disparaisse.

Il obéissait sagement lorsqu’elle l’invitait à se retourner, même si l’idée de la mettre face à son dos ne lui plaisait pas. Docilement il restait droit, sentant les doigts froids d’Ebisu qui étalaient la pommade sur son dos brûlant. Il y avait une réaction, les picotements revenant en puissance au contact avant de finir par se calmer étant donné les gestes doux de l’aide-soignante. Lorsqu’Ebisu commença à poser des questions, Kin savait au fond de lui que ce moment finirait par arriver. Heureusement qu’il lui tournait le dos, pour qu’elle ne voit pas l’expression compliqué sur son visage… Que devait-il faire ? Mentir comme il l’a fait jusqu’à maintenant ? Rester vague et espérer qu’elle se fasse ses propres conclusions ? Le blondinet imaginait mal son amie d’enfance se laisser berner par du charabiat qui exprimerait clairement qu’il essayait de l’envoyer balader, pire elle pourrait le prendre mal et lui en vouloir. Et Kin ne se sent pas prêt de perdre son seul allié dans cette histoire.

- … La police du Tokyo métropolitain a retrouvé le cadavre de mon père dans son appartement. J’étais aussi présent. J’ai été arrêté et suspecté du meurtre de mon père, mais les preuves ne s’alignaient pas. Les policiers certains de ma culpabilité ont donc essayés différents moyens pour me faire avouer : ils m’ont passé à tabac, ils ne m’ont pas nourris pendant quelques jours à intervalles régulières, ils voulaient que je signe des avoeux qu’ils avaient totalement inventés… Dans un sens ils venaient de perdre un commissaire, c’est donc évident qu’ils péteraient les plombs et tenteraient des saloperies sur moi qui est le suspect principal.

Il levait doucement les yeux vers le plafond, ne savant pas vraiment vers quoi se tourner alors qu’il racontait la partie triviale de son histoire. Se faire arrêter puis passer à tabac était le cadet de ses soucis. Il avait un poids encore plus grand sur les épaules, et il ne savait pas s’il était prêt à le lâcher. Il avait peur de ce qu’il deviendrait s’il arrêtait de couvrir sa soeur : est-ce qu’il finirait par la détester avec le recul ? Est-ce qu’il voudra l’oublier ? Rien que ces deux possibilités l’effrayaient. Il inspirait et soupirait donc, pas mal perdu dans ce qu’il traversait.

- Je ne dis pas non plus que je suis une victime dans toute cette histoire, j’ai ma part de responsabilité. C’est juste que j’ai été puni pour une raison différente à ce qu’il s’imaginait. Je suis loin d’être innocent.

Oui, il était un complice, un coupable. Il connaissait l’identité du meurtrier et a refusé de la donner. Tout comme il est allé jusqu’à l’aider à s’enfuir. Il a relâché dans la nature une jeune fille capable de tuer son propre père. Jamais la société ne la pardonnera si la vérité venait à s’apprendre. Et pourtant, Kin passait une de ses mains sur son visage, laissant des larmes tomber silencieusement sur ses joues alors que sa voix se déchirait sur ces quelques mots :

- Et pourtant tout ce que j’espère c’est qu’elle va bien….

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