Les préparatifs du départ en mission avançait pour Senri, et il n'avait jamais été plus en forme qu'en ce moment. Même s'il n'arrêtait pas de s'entraîner et de mettre son corps sous pression, l'excitation était à son paroxysme, tous les jours il voulait se dépasser.

Et tout les jours, il revenait dans les couloirs avec un état un peu plus déplorable ou étonnant. En début de semaine, il rentrait dans sa chambre en tirant avec ses dents, un sac plein d'haltère, dont le poids était exagérément élevé.

Mais, aujourd'hui, c'est en maillot de bain qu'il emprunta le couloir des tonnerre. Et beaucoup moins farouche que les autres jours. Emmitouflé dans une serviette, sa peau avait viré au bleu tant il était frigorifié.

Parce que cet imbécile s'était immergé pendant toute l'après-midi dans le lac. Malgré les températures odieusement basse. Et évidemment, il était rentré en marchant, mais pas sur ses pieds bien sûr. Sur ces mains. Nul besoin de décrire à quel point, en gravissant la dernière marché, il était exténué.

Un profond soupir s'échappa de sa gorge, alors qu'un filet de morve pendouillait de son nez.

- J'ai pas froid. Pas froid. Pas froid.

Il tentait tant bien que mal de se convaincre, mais, il grelottait tellement que ses claquements de dents pouvaient s'entendre jusqu'au bout du couloir.

Ça y est, j'étais enfin initié. Les pouvoirs dont j'avais tant entendu parler étaient entre mes mains. Bon, certes je ne peux pas faire grand chose avec. MAIS ! Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités... Et une chambre rien qu'à moi !!

Je tournai la clé dans la serrure, mon sac en bandoulière rempli à raz-bord et mon trépied posés dans le couloir. Un déclic se fit entendre et j'entrai dans la pièce qui serait mon nouveau chez-moi pour un temps indéfini. C'est plutôt pas mal, assez spacieux et lumineux. De quoi peindre tranquillement quand j'en ai envie. Ce n'est pas que la vie en communauté me déplaise, mais clairement, je préfère encore avoir mes moments d'intimité. Je remarque le lit et abandonne mes affaires dans le couloir, laissant ma porte grande ouverte. De toute façon, qui viendrait s'incruster ? Tiens, et si je réessayais de me téléporter comme dans la salle d'initiation... Juste pour arriver sur le lit ? Si je me rate, ça m'amortira comme ça ! Allez j'essaye !

Je plisse les yeux en me concentrant super fort sur mon lit. Gngngnn allez, juste pour aller sur le lit ! Je sens comme un élastique qui se tend, se tend et... Pop ! BLAM !

Je m'écrase face contre terre à une cinquantaine de centimètres de ma cible. Et autant dire que le sol, lui, n'amortit pas du tout.

- Ouaaah sa mère je douille !

Ma voix est étouffée par mes roulades sur le sol et mes mains posées sur mon nez maltraité par l'atterrissage raté. Ça m'apprendra tiens !

Malgré son râle venua des profondeurs de sa gorge, et son état plus que désolant, Senri entendit un bruit sourd. Provenant d'une chambre ouverte. Ce bruit, était connu du couloir. C'était sûrement le deuxième qu'on entendait après l'invective "PUTAIN ARRETER DE RESSENTIR TROP FORT". Puisque si les sensitifs et les téléporteur étaient en compétition permanente, c'était clairement les premiers qui gagnait le concours de celui qui avait la vie la plus merdique.

Un téléporteur se cogne, c'est dix sensitifs qui se réveille avec une bosse.

Heureusement, Senri était dans un tel état d'apaisement - et d'hypothermie - que ses barrières mentales ne laissaient pas passer la moindre petite émotion.

Le zombri - contactions du mot zombie et Senri - dévia de sa trajectoire pour passer par la chambre et découvrir un blondinet, la tête contre le sol et les fesses en l'air.

- Eh, TOCARD de téléporteur, t'es nouveau ? Ça va, t'es pas mort ?

Parce que, en terme de téléportation qui fini dans le mur, Senri en connaissait un rayon.

Je ne sais pas ce qui me sembla le plus déplacé. Le gars en slip de bain dans ma chambre, le fait qu'il claque tellement des dents que ça s'entende sûrement jusqu'à l'autre bout de Terrae, ou le fait qu'il commence en m'appelant "tocard"... Ou la combinaison des trois, qui est quand même assez incongrue. Bon on va lui laisser le bénéfice du doute, vu qu'il s'inquiète quand même de mon état.

Je me relève et vérifie que je ne saigne pas du nez. Nope, on est bon. Je me demande ce que ce pauvre gars a dû penser en me voyant me rouler par terre comme ça... Quelle première impression pourrie !

- Ça va j'ai rien. J'ai... raté mon lit.

C'est un peu évident mais bon... Moi ça va, par contre lui, je me demande comment il tient encore debout.

- Toi t'as une sale gueule par contre. Tu veux un truc à boire ? Genre un truc chaud. Nan parce que entre le bruit de tes dents et la tête que tu tires...

Sans parler de la couleur de sa peau et du fait qu'il soit habillé au minimum... Je me demande même si il est vraiment humain ! Enfin, il parle alors je suppose que c'en est un, et pas un extra-terrestre descendu pour demander aux gens si ils sont morts.

Il avait raté son lit qu'il disait. Un grognement s'échappa d'entre les dents de Senri. La téléportation lui manquait. Et s'éclater la tête contre les murs avaient fait parti intégrante de ses téléportations. Néanmoins, les siennes étaient plus violente que l'initié visiblement, il ne saignait même pas du nez. Si Senri n'avait pas été dans un tel état, il lui aurait lancé un regard de dédain.

Mais, là, l'inconnu lui proposer à boire quelque chose de chaud. Est-ce ces appareils électroménager fonctionnaient ? Puisque, évidemment, à force de s'entrainer dans sa chambre, Senri avait fait grillé l'ensemble de ses équipements électriques. En même temps, chaque Tonnerre de niveau étoile était capable d'avoir une espèce de communication avec les appareils électrique, alors il avait voulu essayer.

Mais inutile de dire qu'il avait juste envoyé trop d'énergie dans toute sa chambre, dévastant tout.

- T'as du lait fraise ? Et du chauffages ?!

C'était limite ce qui l'intéressait le plus. La chambre de Senri était également criblé de trou en tout genre, évidemment. Ce qui venait créer un désagréable courant d'air avec sa porte en lambeaux.

- Ah, t'aurais un petit mouchoir aussi ?

Apparemment j'ai touché une corde sensible parce que ma proposition semble l'enthousiasmer. Je m'empresse de rentrer mes affaires dans la chambre - en marchant cette fois - puis vide ma sacoche sur mon lit. Tous mes snacks en tombent et s'éparpillent sur la couette, de même que mon carnet, mes petites toiles vierges et mes différentes trousses et sets de peinture. Je regarde dans mes snacks pour trouver un truc sympa à boire : Twix, mini-Mars, Toblerone, barre aux céréales et à la pomme, Sprite, Orangina...

- Euh... J'ai pas de lait fraise, mais est-ce qu'un Cacolac, ça t'irait ? Je demande en brandissant ma dernière canette.

Je me lève et la pose sur le bureau. J'allume aussi le chauffage même si pour moi il fait déjà bon dans la pièce. Le pauvre gèle presque sur place... D'ailleurs, je ne connais même pas son nom !

- Ah au fait, je m'appelle Camil, enchanté. Je dis avec un grand sourire.

Et voilà, lui connait mon nom au moins. Bon, il doit y avoir un peu de vaisselle dans un coin... Bingo ! Je déniche une tasse dans un des placards. Après l'avoir rincée, je mets le lait chocolaté dedans et hop ! Au micro-ondes. Pendant ce temps, je tire une chaise devant le radiateur et la tapote pour inviter Mr Freeze à se réchauffer.

- Je, oui d'accord, ça parait bien.

Senri n'avait jamais goutté une telle boisson, mais c'était toujours le moment d'essayer. Il avait regardé passivement le garçon s'activait. Puis au bout d'un moment, le chauve s'était décidé à entrer. Cela correspondait au moment où le propriétaire des lieux avait allumé le chauffage. Senri s'était alors avancé et assis par terre, l'épaule contre le chauffage. Il ferma un moment les yeux de satisfaction.

Et alors que le dénommé Camil se retourner en se présentant et en tirant une chaise pour Senri, ce dernier depuis le sol, lui lança un regard apathique.

- Non, ça va. Le sol j'aime bien.

Un silence suivit alors, tandis que Senri collait la cannette de Cacaolac au radiateur pour la réchauffait. Silence qui fut anormalement long, principalement parce que même si Senri avait planté son regard dans celui de Camil, son cerveau était parti faire des tractions ailleurs visiblement.

Quand deux neuronnes se reconnectèrent miraculeusement de Senri, ce dernier se présenta.

- Ah, moi c'est Senri Yamada, enchanté. J'habite au bout du couloir.

Nouveau silence.

- Du coup t'es nouveau ? Parce que je t'ai pas vu et t'es nul en téléportation.

Rappelons que Senri était étoile et que pour manifester son pouvoir de sensitif, il avait besoin d'un cristal. Le culot.

Décidément, j'ai accueilli un drôle de type dans ma chambre. Sans parler de sa dégaine, il préfère s'asseoir par terre... Enfin, qui suis-je pour le juger. Je m'assois en tailleurs face à lui. Le sol est un peu dur, il faudra que j'achète un tapis. Et un peu de vaisselle, quelques ustensiles de cuisine... Je n'ai pour le moment qu'un coin cuisine un peu vide et une bouilloire. Ah et aussi quelque chose à manger, parce que clairement, je ne peux pas survivre juste avec des Twix et des Kit Kat.

Je suis plongé dans mes pensées, mais ça ne m'empêche pas de remarquer qu'il me fixe... longuement. Pourquoi il me regarde comme ça ? C'est un peu flippant quand même.
Enfin, la lumière semble se rallumer dans ses yeux et il m'annonce qu'il s'appelle Senri, et apparemment c'est en quelques sortes mon voisin. J'espère qu'il n'est pas du genre fêtard, j'aime dormir la nuit. Bah, sinon j'achèterais des boules Quies. Et le voilà qui enchaîne. Ouille, il a pas la langue dans sa poche celui-là ! Entre le "tocard" et maintenant, ça pique !

- Ouais, je suis tout nouveau je viens de quitter le dortoir des novices. J'ai eu mes pouvoirs il y a à peu près dix jours donc je ne maîtrise pas encore grand chose. Je dis avec un grimace en prenant ça à la légère.

En même temps mieux vaut rester humble. Si il est à cet étage, ça veut dire qu'il est Tonnerre, et peut-être qu'il est plus expérimenté que moi. Donc pas de quoi faire le fier à parader avec mes nouveaux pouvoirs.

- Et toi, tu es là depuis longtemps ? Je n'ai pas encore rencontré beaucoup de gens, alors désolé si ça te paraît offensant. Je dis en souriant.

Senri étouffa un grelottement alors que Camil lui explique qu'il est nouveau. Il parvint néanmoins à répondre, alors que son corps commençait déjà à se réchauffer et à reprendre une carnation plus humaine.

- J'vois. C'toujours dur le début. Pour la téléportation, le mieux c'est la persévérance. A force de te cogner, ton cerveau va avoir des réflexes, comme quand tu tombes.

Ce pauvre Camil était tombé sur le Warrior Teleporter qui allait lui donnait les conseils les plus absurdes en la matière. Enfin, absurde pour la plupart des gens. Pour Senri c'était on ne peut plus logique. Il secoua la tête négativement quand Camil reprit la parole.

- C'pas offensant, tu peux pas encore tout connaître.

Senri avait grandit. Quelques mois plus tôt il serait exclamé qu'il était impossible de le prendre pour un nouveau, tant il était fort, talentueux et j'en passe. Ou alors, le froid avait gelé son égo. Au choix.

- J'suis là depuis un moment ouais. Je suis étoile.

Il prit une gorgé de cacaolac. Ses yeux s’écarquillèrent alors qu'il se sentait revigoré.

- WOUAH C'EST SUPER BON !

Je ne veux pas avoir l'air de douter de Senri mais avec l'état dans lequel il est apparu dans ma chambre, ses conseils m'inquiètent un peu... D'autant plus, qu'à force de se cogner, le cerveau a plutôt tendance à perdre des neurones qu'à prendre des réflexes... Mais je suis nouveau alors je souris poliment et j'acquiesce en essayant d'avoir l'air convaincu.

- Je vais persévérer alors... Mais si je peux éviter de me blesser, ce serait bien. Je dis sur le ton de la plaisanterie.

Bon, Senri est quand même étoile, donc le rang au dessus de moi. Ses conseils ont peut-être plus de valeur qu'il y paraît ? Je ne sais pas... Mais ce qui est sûr c'est que je vais devoir m'entraîner et que ça veut sûrement dire des bleus et des bosses. Je l'écoute s'extasier sur le Cacolac et ça me fait sourire.

- T'as vu ?! C'est juste du lait chocolaté, mais je sais pas pourquoi c'est presque addictif ! Et c'est aussi bon froid que chaud ! Malheureusement je ne sais pas si ça existe ici. J'en avais acheté avant de partir et c'était ma dernière canette. Sinon je t'aurais dit où en acheter, bien sûr. Je dis en souriant.

Je lance un regard vers la porte de ma chambre.

- Donc ici c'est le coin des chambres Tonnerre c'est ça ? On est nombreux ? Il y a une bonne ambiance ? Je demande, autant par curiosité que pour faire la conversation.

Senri réussi à ne faire que légèrement grogner quand Camil ajouta qu'il aimerait ne pas se blesser lors des entraînements. Chose tout à fait compréhensible, finalement. Sauf quand on s'appelle Senri et qu'on s'immerge dans un lac gelé en pleine hiver. Le pire étant que vu son état, il ne pouvait que donnait raison au jeune homme en face de lui.

Le discussion sur le cacaolac était nettement plus intéressante, en revanche. Surtout que Senri n'allait plus pouvoir s'en passer.

- Je crois qu'à l'épicierie ils ont un peu de tout. Et puis ma soeur - elle s'appelle Kaiko c'est une grande gueule tu peux pas la louper - bosse au bar et elle arrête pas de faire venir des alcools bizarres. Alors j'imagine que ça, ça doit être possible.

Il avait dit cela en secouant la canette, avant d embarquer une courte pause.

- Hm, désolé de t'avoir pris ta dernière canette. Je savais pas.

Même si Senri commençait à se réchauffer, il était toujours un peu éteint. Raison pour laquelle, il haussa mollement les épaules à la question sur l'ambiance de l'aile des tonnerre.

- Boh, tout le monde dit qu'on fait n'importe quoi. Mais ça va, c'est plutôt calme en fait, si t'es pas sensitif.

C'est facile pour celui qui cause le plus de grabuge de dire que les couloirs sont calmes.

- On est pas mal, j'ai jamais compté mais voilà. Après y a des gens qui vivent en coloc avec d'autre et tout ça des fois. T'as rencontré Elfie? C'est la préfet des Tonnerre. Elle était téléporteuse avant, mais maintenant elle est sensitive. Mais bref, tu peux aller la voir si y a des problème. Sinon tu peux aller voir directement les master. Genre Nicolas Lef- Williams. Il était préfet aussi.

Senri avait bien révisé pour sortir toutes les informations importantes que Nicolas lui conseillait de dire. Par contre, il ne l'avait pas fait avec la meilleure des volonté. Grimaçant régulièrement au nom d'Elfie.

Senri commence à se réchauffer et à reprendre quelques couleurs, ce qui me rassure un peu. Franchement, si ça n'avait pas été le cas, je n'aurais pas su quoi faire. Sa réaction sur le fait que je n'aie pas envie de me blesser me laisse perplexe. Je me doute que je n'y échapperais pas, mais de là à avoir l'air déçu... Enfin, passons, il enchaîne sur le Cacolac et s'excuse de m'avoir piqué ma dernière canette.

- Écoute, si tu me dis que ta sœur pourrait peut-être en faire venir, disons qu'on est quittes ! Puis si ça se trouve, comme tu dis il y en a à l'épicerie. J'irai voir ! Je dis en souriant.

Et même si c'est pas le cas, tant pis, il suffit de se faire un chocolat froid pour avoir le même goût. Je peux pas m'empêcher de rire à la réponse de Senri sur l'aile des Tonnerres. "Tout le monde dit qu'on fait n'importe quoi" ! Ça promet comme ambiance. Sensitif, si je me souviens bien, il s'agit du second pouvoir possible pour un Tonnerre. Je suis bien content d'être Téléporteur, même si ça veut dire me prendre des gadins. J'écoute Senri, ma tête posée sur une main.

- Elfie et Nicolas alors... Je retiens ! Si j'ai un souci quelconque, j'irai les voir. Mais bon, je ne vois pas quel problème il pourrait y avoir. Merci pour les infos, Senri, c'est chic de ta part !

Je note les noms dans un coin de ma tête, même si la grimace de Senri ne me met pas vraiment en confiance. J'ai peut-être tort de faire confiance au premier venu... Mais c'est le premier Tonnerre que je rencontre après tout !

Senri acquiesça à Camil quand ils terminèrent de parler du cacaolac. Il devait penser à prévenir Kaiko. Mais pour le moment une autre problématique occupait l'esprit de Senri.

Alors qu'il présentait les différentes personnes que Camil pouvait voir en cas de problème, il réalisa que ce que Nicolas lui avait dit c'était de veiller sur les tonnerre. Pas de leur refiler du boulot !

En réalité, c'était totalement ce qu'il lui avait dit, mais Senri avait compris n'importe comment. Comme d'habitude.

Requinqué par la boisson et le chauffage, Senri se releva d'un saut.

- Mais si t'as besoin tu peux SURTOUT venir me voir ! J'habite au fond du couloir !! Et je le connais comme ma poche !!! Tu veux que je te fasse visiter ?

Senri avait l'air un peu étrange, là comme ça, a proposer en maillot de bain au milieu de l'hiver.

Quand Senri bondit sur ses pieds, je suis pris par surprise et l'imite en me mettant presque au garde-à-vous. Je crois qu'il a récupéré de l'énergie. En tout cas, il a repris des couleurs donc c'est déjà ça. Le voilà qui me propose de me faire visiter. Mes yeux glissent sur la tenue non-existante (mis à part un slip de bain) du Tonnerre.

- Alors... Euh... Oui je veux bien, mais peut-être que tu devrais enfiler quelque chose.

Senri est un peu plus grand que moi, mais comme la plupart de mes vêtements sont oversize, il devrait rentrer dedans. Et je dois encore avoir un t-shirt noir quelque part dans les diverses couleurs pastel. En fouillant un peu, en effet je déniche un t-shirt noir tout simple avec le logo de Skyrim en blanc. J'attrape aussi un jean propre et lui tends le tout.

- Tiens pour l'instant. Que tu meurs pas de froid immédiatement en sortant de la chambre. Ça devrait t'aller normalement. Ah et si tu veux garder le t-shirt, tu peux. Je dis avec un sourire.

Je n'ai jamais eu de gêne à prêter mes affaires, et puis ce t-shirt je ne le mets jamais, c'est décidément pas du tout dans mon style. Autant que ça serve à quelqu'un.

Docilement, Senri se laisse habiller par Camil. En restant néanmoins circonspect.

- Tu sais j'habite vraiment à côté. Mais merci.

Ce n'était pas tant la taille de Senri le problème, mais sa carrure. Heureusement, il n'avait pas suffisamment d'épaule, de bras ou de jambes pour remplir des vêtements oversize. Par contre, il semblait ne plus être oversize.

Mais au moins c'était déjà ça.

- Je les laverais et je te les rendrais. BON ALLEZ ON. Y VA.

Et sur ces mots, Senri dans le couloir.

- Du coup voilà. C'est notre couloir. Là bas c'est la chambre d'Elfie, là y a Bito je crois. Ils sont souvent dans la chambre de l'autre je crois. Je penses que ce sont des frères et sœurs secrets en réalité. Là y a Nana. Je pense que Bito et elle se connaissent, genre un peu comme des cousins et cousines. Et pis dans celle-là, c'est une nouvelle. Ses émotions sont horribles, on dirait y a plusieurs personnes.

Il avait cette présentation en passant devant chaque chambre m, présentant d'autre individu du couloir également.

- Ah prends pas l'ascenseur, il est souvent cassé. Prends pas les escaliers non plus, comme personne prends l'ascenseur, tu risques de croiser des TOCARDS de feux. Surtout si genre, ILS ONT DES CHEVEUX BLANCS ET UNE SALE GUEULE.

Il se remit face à Camil en croisant les bras.

- Enfin, c'est qu'une supposition. Je vise sonne-per.