Vous êtes l'équipe 4.

La mission débute lorsque toutes les équipes ont pénétré la base et se sont séparées pour suivre leurs objectifs respectifs. (Pour en savoir plus sur la façon dont les équipes sont entrées, se référer au post PNJ ici)

L’équipe 4 obtient une carte du complexe grâce au transfert des membres de l’équipe 3 (enquête et récupération d’informations sensibles).

Afin de préserver le rythme rapide de la mission et les quantités de choix possibles, nous vous recommandons de faire des posts courts et rapides.

• Choisissez votre première action :
Choix 1 : [Bloquer une porte que l’équipe principale vient de passer pour empêcher les ennemis de les suivre.]
Choix 2 : [Perturber le système électrique.]
Choix 3 : [Attirer les ennemis dans une salle éloignée des autres équipes en poste.]

J'ai pas eu le courage de passer le premier. Et ça tombe bien parce qu'il y a un ordre dans notre colonne. Mais pour en revenir au courage, je n'ai pas l'impression d'en manquer, actuellement. Je suis sur mon 31. P'tit gilet pare-balle, p'tit masque à gaz, la totale. Le poids rassurant de l'arme qui bat contre ma cuisse m'aide presque autant à continuer d'avancer qu'un regard sur les épaules de Jérémy, d'Aoi, de Nikkou ou de ma congénère Elwynn. Avancer parmi les débris. Avancer parmi les premiers cadavres. Parmi les balles qui sifflent. Les corps qui tombent. Les cris qui meurent, avancer à travers cette épaisse fumée, le nez rempli d'une odeur âcre de chairs brûlées, de souffre. De souffrance et de hurlements.

"J'entends même pas mon cœur battre avec tout ce bordel, comment savoir si j'suis encore en vie putain."

J'ai encore l'énergie de faire des blagues de mauvais goût, ça devrait le faire en vrai. Je me suis entraîné. On s'est entraîné. Y a que des pointures avec moi. Et j'ai mérité ma place parmi eux. Et le briefing de mission m'a donné raison. Moi qui voulait être un super héros, c'est bien le moment de le prouver. En plus j'ai pas tout compris, mais Aria avait l'air impliquée de ouf. C'est que c'est important. Le dos droit, On lève les genoux pour pas se casser la gueule dans la fumée. Comme à l'entraînement voilà. J'suis là pour sauver des gosses. Et foutre la misère à ces fils de putes du Centre. Ouais blablabla les eaux ils sont gentils et doux et tout. Ils vont goutter à ma douceur ces enculés.
"Vous voulez peut-être un petit sucre avec votre café bien ROUGE LÀ PAN PAN dans ta mère fils dep'-"
Un truc un peu comme ça là. J'suis terrifié putain. J'vais ptete devoir tuer des gens, de sang froid. C'est la vie que j'ai décidé de mener. J'arrive pas à me convaincre que ce sont juste des méchants. C'est pas si simple putain. C'était plus simple de se l'imaginer quand je devais pas enjamber ce qu'il reste de certains d'entre eux. Bordel. J'crois j'ai du sang dans ma chaussette. Et comme j'ai pas mal c'est sûrement pas le mien. Shploc shploc. Ça s'annonce bien. J'arrive à la hauteur de la tête de colonne. C'est maintenant que les choses sérieuses commencent. J'hoche la tête en faisant un rond avec mes doigts, articulant péniblement à cause du masque :

"C'est quoi le plan maintenant ? C'est pas que j'ai oublié hein, mais avec les explosions et tout, je crois que ce qui était prévu on peut s'asseoir dessus..."

En attendant la réponse des membres de mon escouade, je vérifie une dernière fois l'état de mon équipement, essayant de calmer le rythme de ma respiration avant de leur emboiter le pas à nouveau une fois la décision prise.

"C'est parti." me dis-je à moi-même.

[On a choisi 3 à l’unanimité]

Ça n’a jamais été aussi dur de dire au revoir à Huo et Fai. Je perçois les battements désordonnés du coeur de mon fiancé contre moi, malgré l’attirail que j’ai dû enfiler. Il m’aide à mettre mon casque, je fais quelques grimaces et bisous à mon fils. J’ajuste le gilet pare-balle, lève le menton. C’est effrayant, c’est vrai. Mais notre équipe est bien ficelée. Erik est initié depuis longtemps, même si je ne le connais pas tant. Jérémy et Elwynn ont toute ma confiance, je ne crains pas pour leur vie. Et Nikkou est un Téléporteur incroyable. J’aurais aimé pouvoir accompagner Mitsuki, au moins pour garder un oeil sur elle, m’assurer qu’elle ne perdrait pas sa concentration à cause de son implication. Mais ma magie de soin est importante aussi sur le terrain — et au moindre problème, mes coéquipiers le savent, je n’hésiterai pas à passer d’un terrain d’opération à un autre si l’on a besoin de moi.

Les anglais m’ont déconseillé d’emmener mon katana, pour éviter de faire trop peur sur les images, et je leur ai simplement répondu d’un regard inintéressé. Leur avis ne m’intéresse pas, j’emmènerai une arme à feu — Huo et mes coéquipiers m’ont aidée à apprendre à m’en servir — mais je ne quitterai pas cette arme avec laquelle je m’entraîne depuis mon adolescence. Il a été légué à ma mère par son maître d’armes, une Master Invisible, lorsqu’elle était dans l’ancienne Terrae. S’il y a une chose qui ne me fait pas peur, c’est de faire couler le sang si la situation l’exige. Je suis médecin — mon objectif est de sauver des vies, j’ai prêté serment pour cela, et je tâcherai de me contenter de faire cela. Mais si mes coéquipiers sont en danger, si mes amis le sont, et que mes pouvoirs sont bloqués… Je me défendrai. C’est ce que je dois à ces enfants, à mes équipiers et à ma famille. Revenir.

En attendant, j’ai aussi un tazer, quelques cristaux d’Huo et un de téléportation pour mettre l’équipe à l’abri s’il arrive quelque chose à Nikkou. J’ai distribué des cristaux de guérisseur à l’équipe, pas des très gros, mais ils sont puissants. Ils les protègeront au besoin, et cela me permettra de les repérer plus rapidement si nous sommes séparés.


Nous partons. La poussière et les explosions, les tirs commencent déjà à retentir. Je fais apparaître une barrière d’air entre les projectiles et nous afin que nous puissions avancer à couvert, n’hésitant pas à lancer des bourrasques vers les adversaires le temps que nous passions. Les écraser au sol avec la pression de l’air, déglinguer leurs armes, mettre le plus de monde hors service. Mes oreilles sifflent déjà de tant de bruit.

Erik fait quelques tentatives d’humour sur le chemin. Il est devant moi, alors je pose ma main sur son épaule tranquillement.

—Promis. Si ton cœur s’arrête de battre, je te le dirai.

En attendant, avance s’il te plaît.

Nous entrons dans le bunker, masque à gaz sur le visage. Norah et les quelques Airs sur le terrain ont déjà dégagé une partie de la fumée ; je continue à faire de même à l’aide de mouvements souples du poignet.

—On doit faire diversion et attirer les ennemis ailleurs, lâche Nikkou d’un air plus concentré qu’à l’accoutumée — il aurait sans doute préféré faire cette mission avec sa partenaire habituelle, Yuuna, mais nous avions besoin d’elle ailleurs. Il se concentre, sans doute pour checker l’énergie de nos collègues Masters, pendant que je regarde la carte sur le petit écran qu’on nous a fourni pour la transmission des informations. Les autres équipes ont l’air d’être dans ces trois zones-là (il désigne trois couloirs) ; je vous propose qu’on attire ceux qui descendent dans une des deux autres ailes.

La dernière a été dévastée par une explosion. Plusieurs personnes sont étalées par terre, mortes des suites de la déflagration. J’ai la gorge serrée à l’odeur, mais acquiesce.

—Il faudra sûrement nettoyer les autres ailes si on y entre, de toute manière. Il y a des énergies Terraenne là-bas.

Nikkou acquiesce, mais ce n’est pas notre mission pour l’instant. Nous devons empêcher les ennemis d’atteindre nos alliés ; c’est simple. Première étape : attirer les ennemis ailleurs.

Paragraphe pour rien:

Jérémy reconnaît l'intensité d'un champ de bataille, mais ça n'a rien à voir avec ce qu'il a connu ; c'est comme lointain. Des attaques de petits gangsters des campagnes, avec des vieux fusils retapés et sciés qui ne durent que quelques minutes dans le pire des cas, il en a pas vu souvent en plus. Mais le son est le même ; les bruits des armes, des explosions, des cris,... le chaos est familier. Il évite de s'éloigner de son équipe, mais en tant qu'Invisible, il a un avantage qui lui manquait clairement autrefois. Il peut approcher les adversaires, et puisque c'est le bordel, il n'a même pas besoin de faire le moins de bruit possible ; il choppe n'importe quel soldat qui s'approche de trop près, comme un piège, ses bras s'emparent de sa proie et, selon, il tord le cou, plante son couteau dans une aorte à découvert ou plaque sa grande main sur les visages non protégés en invoquant une flamme qui brûle leur visage et leur intérieur s'ils ont le malheur de prendre une inspiration avant de crier de douleur. Hm... ça sent le méchoui. ...Quoi ? Qu'est-ce qu'on a dit ?

Une fois dans le bunker, ça s'organise pour attirer les renforts loin des autres équipes... Jérémy, habitué à la chasse, regarde le sol. Les premières explosions ont crée un retour de flammes qui a quasiment tout couvert de suie. Il peut voir les traces de pas partir dans les autres couloirs. D'un mouvement ample du bras, il crée une fine vague de flammes qui glisse et s'étend vers les couloirs pour les effacer, les remplacer par une autre couche de suie, plus fine mais suffisante pour les faire disparaître. Maintenant, si des renforts sans pouvoirs arrivent, ils ne suivront que les traces de l'équipe de diversion. ...Oui bon par contre, il n'explique rien de ce qu'il fait aux autres. Faut le comprendre il a l'habitude de travailler en solo dans ce genre de fiesta hein.

Paragraphes qui servent à rien mais j'me suis marrée:

Tout est différent de ce que je connais, et pourtant, tout ressemble. On doit rentrer dans le batiment, et les infos qui viennent, ainsi que la première explosion, présage rien de bon. J'me demande si y a une insurrection. D'autres gens qui attaquent. Ca m'est déjà arrivé, plusieurs fois. Quand les gens sont les plus faibles, c'est pas tout le temps. Si on est plusieurs à avoir l'idée de tout péter en même temps c'est pas étonnant, les bonnes idées tout le monde peut les avoir. Maintenant va falloir vite comprendre. Et nous, on va devoir encore plus assurer. Mais regardez la gueule de ma team : mon ex barman préféré, un Téléporteur de renom, la meilleure Guérisseuse de Terrae, un nounours en guimauve sanguinaire et moi, franchement ça passe. La tension que je ressens partout c'est dingue.

On entre après les autres, ça pue le cadavre et le brûlé, les deux en même temps en fait. Méchante explosion. Erik fait des vannes et Aoi essaie de le rassurer comme elle peut, je tourne seulement la tête pour lui adresser un sourire avant d'enfiler le masque. On descend, l'escalier me hérisse le poil, l'habitude de s'y bagarrer dedans, mais rien n'arrive. En bas, Nikkou nous expliquer le plan. Je hoche la tête, les corps morts autour de nous ne me touche pas même en les regardant. Mes yeux se posent rapidement sur le geste de Jérémy. Sans qu'il n'explique, je comprend l'intérêt de son mouvement. Maintenant reste à espérer que le bunker soit pas trop plein de l'intérieur.

Est-ce qu'on pourrait pas aller dans le couloir où y a le plus de monde pour les empêcher d'avancer et attirer les autres en même temps ?

Ca paraît un peu ambitieux, mais l'objectif c'est que le plus de gens ne tombent pas sur les autres équipes. Alors quitte à faire diversion, autant en faire une efficace.

C’est l’option qui fait prendre le moins de risque. Vous êtes tous sains et saufs. Le temps qu’un groupe de soldats arrive, vous avez le temps de vous en aller en utilisant la téléportation. (Bonus pour l’équipe principale)

(Pour le bonus, je vous avoue n'avoir pas eu le temps de suivre la mission principale depuis un moment, donc à vous de voir comment vous pouvez l'adapter, peut-être.)

• Choisissez votre deuxième action :
Choix 1 : [Bloquer une porte que l’équipe principale vient de passer pour empêcher les ennemis de les suivre.]
Choix 2 : [Perturber le système électrique.]
Choix 3 : [Attirer les ennemis dans une autre salle éloignée des autres équipes en poste.]

J'savais depuis le début que j'étais la petite chose fragile du groupe, du haut de mon presque mètre quatre-vingt-dix. Et que ça me réconforte, et que ça me fait des sourires. Putain que j'en avais besoin. Maintenant que la première partie du plan s'est accomplie sans encombre, je me sens mieux. Beaucoup mieux. La réalité de ce que nous, de ce que je suis en train de faire m'éclate au visage au moment où je presse la gâchette de mon fusil d'assaut pour tuer. Pour la première fois. L'adrénaline remplaçait déjà le sang dans mes veines, mais c'est à cet instant qu'elle s'est mise à bouillir. Le contraste avec ma froide résolution était la seule chose qui me permettait de garder un semblant de sang-froid, aussi contradictoire que ça puisse paraître.

Juste avant, tout se passait pour le mieux. Si on considère le mieux comme étant le contraire du pire. Le meilleur contrôle de leur pouvoir de mes coéquipiers, couplé au bouclier de la Master nous avait permis une avancée certes lente, mais régulière. Les corps inconscients tombaient autour de nous les uns après les autres, mais les chances qu'ils se relèvent une fois l'affrontement terminé restaient élevées. Cependant, le couloir que nous suivions est étroit et nous sommes parfois obligés d'enjamber certains adversaires inertes pour continuer notre progression. Et c'est dans un de ces moments là, arrivé dans une grande salle basse de plafond, que je la vis du coin de l'œil, pendant que je canalisais ma magie pour faciliter le travail d'Elwynn en générant de l'eau qu'elle peut ensuite utiliser à sa guise. Elle se relevait maladroitement, s'aidant du mur derrière elle pour se redresser, un engin explosif à la main. Elle était dans un sale état, sûrement mise hors de combat par l'avant-garde de notre petit groupe, probablement le Feu ou la Morphe si j'en crois le sang qui s'écoule d'une blessure faite à l'arme blanche. Les autres n'avaient soit pas remarqués, soit estimés qu'elle était maintenant inoffensive. Mais elle avait attendu que notre groupe passe au dessus d'elle pour essayer de nous prendre par surprise. Mon rôle est d'aider les autres et de surveiller nos arrières. J'aurais juste dû prévenir les autres. Ils auraient probablement eu le temps de réagir. Seulement, un peu comme quand on porte des objets dans les bras et qu'un des objets tombe, on essaie de le rattraper avec le pied. Ici, mes mains étaient mon pouvoir et mes pieds, le doigt sur la gâchette de mon arme, et mon premier réflexe fût de faire comme à l'entraînement. Ouvrir le feu. La femme tombe au sol à quelques mètres de moi, les cheveux souillés rapidement de sang, face contre terre.

"Ving-six- Putain merde."

26, c'est le nombre de balles qu'il me reste avant de devoir recharger.

Putain merde, c'est parce que je comprends que j'ai merdé. Que oui, j'ai peut-être sauvé une ou plusieurs vies. Mais au prix de celle-ci. Et que même si je savais ce que venir ici impliquait, j'aurais préféré ne pas avoir à en arriver là. Pourtant, je sais mon geste logique. S'il était arrivé quelque chose à l'un d'entre nous ça aurait été de ma faute. Même si il y avait 99.99% de chance que rien de grave n'arrive, c'était toujours 0.01% de trop. Parce que si j'avais prévenu les autres, ça aurait été 99.99% grâce à eux. Et 0.01% à cause de moi et de mon incapacité à agir. Je n'ai pas eu le choix, c'était un réflexe. Mais savoir que si j'avais eu le choix et le temps de peser le pour et le contre j'aurais fait la même chose me rassure quand même.

Changement soudain de décor. Depuis combien de temps je regardais le sol ? Si on est obligé de tirer, c'est que c'est la merde et Nikkou doit nous faire sortir le plus vite possible. Nous revoilà donc dans le hall, et le léger contrecoup de la téléportation me sort de ma torpeur. Je cherche le regard de mes partenaires et me dirige vers le second tunnel que nous souhaitons utiliser pour piéger de nouveaux ennemis.

"J'suis d'accord avec Elwynn. Essayons d'être plus convaincants cette fois, qu'ils soient nombreux à mordre à l'hameçon."

Joignant le geste à la parole, je dégoupille deux grenades flash que je lance dans l'entrée semblant déserte du premier tunnel que nous avions emprunté précédemment, en continuant mon chemin vers notre destination, hurlant à plein poumons :

"お前はもう死んでいる !!! Omae wa mou shindeiru !!!"

Traduction:

Le bruit des explosions résonne dans la grande pièce close, dans notre dos. J'en fait des tonnes ? Non. J'essaie de me concentrer sur la mission, c'est tout.

[Nouveau choix majoritaire : 3]
HRP : Désolée d'avance, Érik a ajouté un paragraphe dans son post précédent, ça donne quelques faux raccords avec mon premier paragraphe, mais j'ai la flemme de le modifier 🥲
J'ai aussi modifié la fin du RP comme il a précisé que les grenades étaient des flash.


La tension dans l’air me fait grincer des dents. L’objectif est d’attirer des soldats ennemis dans une pièce opposée aux autres équipes, mais ils sont nombreux ; nous allons au contact. Visiblement, la petite intervention de Jérémy les a fait arriver à bon port. Mon bouclier d’air parvient à empêcher la première salve de balles de nous atteindre. Je balaie une partie de la pièce avec des bourrasques pour les faire tomber, puis les étouffe ou utilise mon don de guérisseuse pour appuyer sur les bons nerfs (ou plutôt pour eux, les mauvais) et les faire tomber dans les pommes. C’est un peu douloureux, sans doute, mais pas pour nous, au moins ; et cela permet de les mettre hors d’état de nuire pour l’instant. Une enfant glisse un œil à travers la porte opposée à celle par laquelle nous sommes entrés, prend peur et disparaît. Impossible de discuter avec eux, malgré nos tentatives. Ça tire de notre côté aussi, et un corps s’effondre ; je serre plus fort la mâchoire. C'est Erik ; la femme était très proche de lui et il a dû se sentir débordé dans la panique, mais maintenant, aucune chance que ces enfants nous voient comme des alliés alors qu’on est en train d'abattre les leurs. C’est sans doute ce qui motive Nikkou à nous rassembler de force et nous téléporter à nouveau. Je dégage une autre personne qui nous met en joue avant la téléportation et la fait valser contre un mur avant d’avoir pu nous tirer dessus ; on arrive sains et saufs dans l’entrée du bunker. Nous ne sommes pas restés longtemps dans cette salle, fort heureusement. Ça commençait à chauffer sévèrement.

J'acquiesce aux dires d'Elwynn.

Erik reprend deux grenades flash — deux étaient-elles nécessaires ? — pour les jeter dans les couloirs, en proférant des menaces ; sans doute une manière de faire diversion, mais je n'adhère pas à ses propos. J'ai un goût amer dans la bouche ; qu'il arrive à dire cela après avoir abattu une femme, cela me dépasse. Même si je suis résolue pour me battre, peut-être même résolue à tuer, je ne peux pas m'empêcher de le regarder différemment. On a encore nos pouvoirs, on aurait pu éviter ça.

—Erik… ERIK, je l’interpelle, plus fort, arrivant à sa hauteur ; je prends une inspiration et reprends, plus calme mais fermement. Ça va ? Reste près de moi. J'aimerais que tu nous couvres avec ton Eau. Ton arme, c'est en ultime recours. (Je veux repartir et m'interromps, pince les lèvres en repensant à ses propos.) Ce que tu as dit... On ne joue pas à la guerre. Communique avec l'équipe, et garde le reste pour toi s'il te plaît. On n'est pas là pour exterminer qui que ce soit.

On a débriefé avec l'équipe : en cas de besoin, de repli, de danger, d'action, on se prévient. Nikkou et moi sommes là ; moi j'ai ma Greffe, qui peut arrêter le temps, et j'ai mon Air pour éjecter le danger au loin. On peut y arriver en faisant le moins de victimes possible, du moins j'y crois. Je fais un mouvement de la tête pour indiquer qu'on y retourne après une courte parenthèse.

Nous commençons à nous diriger vers le couloir suivant, je remets en place nos défenses et scanne les lieux avec mon air pour que nous puissions avancer en sécurité.

—Avançons prudemment, des personnes risquent d'être embusquées aux angles et derrière les portes... Je vous couvre avec mon bouclier, mais allons-y lentement.

Le morphisme d’Elwynn et l’invisibilité de Jéremy nous seront utiles pour la suite.

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Résumé :
- Comme ce n'est que le début de la mission et que j'imagine que ça risque de partir crescendo, je pars du principe qu'ils étaient nombreux dans la salle mais : 1) qu'ils se sont fait déborder ce qui explique le tir d'Erik ; 2) que notre équipe n'y est pas restée longtemps et que Nikkou les a vite téléportés après le tir ; 3) c'est le PNJ qui décide quand y a des enfants avec des pouvoirs qui nous attaquent
- Aoi est en mode bouclier d'air pour arrêter les balles et met les ennemis à terre pour ensuite les faire tomber dans les pommes
- Elle demande à Erik de rester près d'elle et conseille à l'équipe de faire attention et d'avancer lentement dans le couloir.

C'est le gros bordel dans la salle. Enfin j'veux dire, comme d'hab, rien de bien fou, mais on va au contact, on s'fait attaquer, comme prévu. Je fais mon taff, j'utiliser à peine mon Morphisme, je vais au contact, taillade, empêche, blesse. Je ne tue pas. Les années d'entrainement à Terrae m'aide à ne pas tuer, les années d'expérience à tuer rapidement m'aident à aller plus vite. Aoi nous protège des balles, et je m'attaque à ceux qu'elle n'étouffe pas, vive et efficace. Dans mon dos, Jérémy et Erik gèrent, d'ailleurs ce dernier me permet d'accéder à son Eau, qui jaillit derrière les ennemis pour tailler encore, entamer les chairs, paralyser les membres. Pour l'instant, je suis la moins engagée du groupe et c'est surprenant à dire. Je fais bien attention à laisser mes adversaires inertes, inconscients et surtout incapables.

Et puis y a des tirs, et quand je tourne la tête je comprends que c'était pas les ennemis, mais Erik. Il a tiré sur une femme, il l'a tuée. Je serre les dents. J'aurai dû réagir, j'aurai dû voir. J'aurai dû capter. Nikkou nous réuni rapidement, je suis le mouvement et on se retrouve dans le hall. Tout le monde acquiesce à ce que je dis, mais l'important est pas là, et Aoi le fait rudement comprendre. Et je ne peux qu'approuver tout ce qu'elle dit. Je me pose à ses côtés et pose une mains sur le bras d'Erik brièvement.

Hey, t'as sûrement agit comme tu pensais juste, j'remets pas ça en cause. Mais pense aussi à toi, ce que t'as fait, ça fait pas forcément du bien. Signale-le nous, juste cri et j'réagis si besoin. Ok ?

J'attends qui aquiesce, avant d'attendre les ordres. Tout en écoutant, je me tourne vers Jérémy tout naturellement, pose mon index à l'intérieur de son bras et le soulève légèrement, vérifie qu'il n'a rien. Je pose mes yeux dans les siens un instant, sourit. Il va bien. Ca dure à peine, juste le temps d'écouter les directives d'Aoi. Je retourne dans mon rôle immédiatement. Ca aussi, l'habitude de checker les autres, parce qu'au final c'était la maison, le chaos la fumée les balles les morts le sang les cris les larmes et puis la famille avec toi jusqu'au bout. J'suis contente que Jérémy soit là, malgré les risques. En me tournant vers les autres, je propose.

Jérémy et moi on peut partir devant pour vous prévenir de ce qu'on trouve, et faire une potentielle diversion.

Ouais, une diversion à la diversion. Sur ce, je me transforme en moucheron tout petit et silencieux. C'est difficile de réduire autant avec tout le matériel que je porte, mais j'y arrive. Je vais faire en sorte de pas forcément à avoir à tenir trop longtemps si c'est pas nécessaire. Je veux garder mes ressources pour quand y en aura besoin. Je m'avance dans le couloir en hauteur, prête à découvrir ce qui nous attend.

Jérémy n'est pas surpris par le coup de feu d'Erik, bien qu'il se tourne pour vérifier qu'il venait bien de lui. Il comprend pourquoi il s'est montré léthal ; il y avait du monde, il a dû se sentir débordé. Jérémy avait fait attention de son côté à maîtriser sa force, à assommer plutôt qu'annihiler -contrairement à l'extérieur où il n'a eu aucune pitié pour les soldats, cette fois il avait peur de blesser quelqu'un qu'ils devaient sauver-, mais c'est parce qu'il avait l'avantage de l'expérience et qu'il pouvait se montrer chirurgical dans sa façon de frapper. Il a saisit le signal de Nikkou et se sont fait téléporter à nouveau, lui donnant un frisson le temps qu'il s'adapte au changement d'environnement et retrouver ses repères. Erik jette deux grenades flash et se fait remonter les bretelles, un peu. Par Aoi puis Elwynn... Ce n'est pas drôle ce qui se passe, il comprend leur réaction, mais chacun vit la guerre à sa manière. Chacun vit la mort à sa manière. La première fois, Jérémy avait éclaté de rire... alors qu'il était détruit à l'intérieur. Alors il ne dit rien de plus, les filles ont fait le boulot, il hoche juste la tête quand Elwynn précise qu'il peut crier, qu'ils seront là pour l'aider. Ils ont l'avantage immense d'être une équipe.

En écoutant les ordres, Jérémy fixe les Masters. Visage fermé, concentré. Le petit geste d'Elwynn le ramène sur terre, instinctivement il la laisse faire et lui sourit. Bien sûr qu'il n'a rien. C'est leur échange le temps d'un regard avant que l'opération ne reprenne. Elwynn devient une mouche en un clin d'oeil, Jérémy la suit en étant invisible. Son désavantage est qu'il peut être détecté par des personnes qui tendent l'oreille dans les couloirs alors il avance bien plus lentement qu'elle, certes, mais il assure ses arrières. De toute façon, il veut faciliter la tâche d'Aoi qui le couvre d'un bouclier.

Alors qu'Elwynn et Jérémy partent devant, Nikkou fronce les sourcils en regardant Erik. Tout le monde lui a déjà parlé, alors il ne dira rien de plus. Ca l'énerve, c'est tout. Les ordres de la mission sont clairs, et avec sa présence, ils peuvent s'en sortir sans avoir besoin de tirer, il suffit de se téléporter après avoir mené leurs ennemis en bateau. C'est quand même pas bien compliqué.

Sans attendre vraiment, il emboîte le pas derrière Jérémy qui a disparu devant eux, se focalisant sur son énergie. Non, ils ne se sépareraient pas, il en est hors de question. Alors qu'il marche, il active son pouvoir de Tonnerre pour détecter les éventuelles go-pro qui ont été emmenées par ses partenaires de mission, ne sachant plus vraiment qui avait accepté de s'en équiper. Bordel, mais si ces images sont retransmises, ça va absolument pas aller dans le sens de Terrae. Et en plus, si il les supprime avant qu'elles ne soient retransmises au QG, c'est même pas mieux, au contraire, ça les pointera encore plus du doigt en soulignant qu'ils ont bien des choses à cacher.

Il rumine mentalement sous en suivant les énergies de l'Eau et du Feu. Aucun d'eux n'est Télépathe, partir devant seul c'est se livrer en pâture aux éventuels embuscades ; rien ne nous dit qu'il n'y a pas d'autres technologies anti-pouvoirs dont ils n'ont pas connaissance ici, et si Jérémy et Elwynn se retrouvent sans leurs pouvoirs entourés de nombreux soldats, ils seront bien contents d'avoir leurs partenaires avec eux pour les aider dans le combat. Surtout qu'après une première diversion où ils les ont malmenés, il ne faut pas espérer que tout soit encore tout rose par la suite ; maintenant le Centre a pris connaissance de leur présence dans la base.

Il finit pas réaliser assez tard que tout est trop silencieux autour d'eux. Cette demi-seconde de réaction tardive l'énerve. Peut-être que c'est dû à la grenade lancée par Erik, mais peut-être que c'est aussi parce qu'ils vont se faire prendre en revers...

Lorsque Elwynn et Jérémy pénètrent dans la salle, la porte se referme automatiquement derrière eux, probablement activée par la présence et non le visuel, et ils sont séparés. Nikkou se retourne immédiatement pour croiser le regard d'Aoi et s'assurer qu'Erik est toujours bien avec eux. Au bout du couloir, les gardes débarquent. Une dizaine de soldats foncent dans leur direction, équipés de boucliers, d'armes à feu. Une flashbang est lancée et le combat s'engage...

Dans la salle, l'explosion retentit, probablement une flashbang également. Les tirs commencent à fuser, probablement à l'aveugle pour le moment, à moins que Jérémy et Elwynn n'ait pas pu garder leurs pouvoirs activés...

[Info à prendre en compte :
- Dans la salle, les pouvoirs ne peuvent plus être utilisés car les gardes ont activé les murs équipés de système anti-pouvoirs.
- A l'extérieur, il n'y a pas de pénalité -pour le moment- les soldats du Centre n'avaient pas envisagé une séparation de l'équipe.]

—Ne partez pas trop loin, je réponds à Elwynn, lorsqu’elle m’indique vouloir partir devant avec Jérémy.

Ca m’inquiète que leur première réaction à ma demande d’y aller lentement soit de vouloir se séparer, mais je leur fais confiance. Pour autant, pour l’instant, personne ne semble nous attendre au coin d’un mur ; je balaie les environs avec mon air, essayant de noter la présence de potentiels ennemis ou armes… et pose ma main sur le bras de Nikkou, que je sens tendu à côté de moi. “Eh, ça va aller,” j’essaie de lui faire passer par le regard. J’envoie le même à Erik à côté de moi.

Mais rien ne se passe comme prévu : la porte se referme soudain dans un claquement, nous séparant d’Elwynn et Jérémy. Je pousse une exclamation en fonçant vers le mur, essayant de glisser mes pouvoirs par l’interstice entre les portes ; ma magie s’effrite à son contact.

—Elwynn, Jérémy !

Des bruits de bottes nous alertent et je remets mon bouclier magique en place, livide.

—Grenade ! je hurle en lançant une bourrasque, qui renvoie la flashbang à l’envoyeur, tout en me protégeant les yeux.

On entend une explosion de l’autre côté de la porte. Oh non. Oh non !!

—Elwynn, Jérémy, quelle est la situation de votre côté ? Vous allez bien ? je gronde, sentant mes yeux virer à l’argent sans autre forme de procès. La porte est bloquée par un dispositif anti-pouvoirs, je ne peux pas l’ouvrir. Est-ce qu’il y a des bouches d’aération qui mènent à votre salle ?

Nikkou parvient à se téléporter dans le dos de certains des adversaires du fond, pour les empoigner et les téléporter en dehors du couloir ; rapide, efficace. Il dévie les balles en métal sans trop de difficulté, m’aidant dans ma tâche. De mon côté, j’abas une quantité folle de pression contre les soldats pour les projeter contre les murs de part et d’autre du couloir, violemment et plusieurs fois de suite, afin de les assommer, ou au moins les sonner un peu. Le bouclier nous évite de prendre des balles, mais il faut pas que je me déconcentre ; c’est pas juste un mur d’air passif, il doit constamment être agité. Certains soldats ennemis parviennent à se protéger derrière les murs au bout du couloir, pas pratique pour les atteindre ; mais au moins certains sont déjà à terre ou ont laissé tomber armes et boucliers. Erik derrière moi essaie de voir comment ouvrir la porte.

—Erik, faut vraiment qu’on trouve un moyen d’ouvrir cette porte ou de passer de l’autre côté. Récupère un bouclier si tu peux, je te couvre. L’idéal serait de les empêcher de ramasser leurs armes.

Pourquoi un bouclier ? Au cas où je n’arrive plus à gérer les tirs, oui. Je culpabiliserai moins une fois qu’il sera à l’abri derrière, et je pourrai surtout m’occuper de défoncer cette porte qui me sépare de mes amis, avec mon sabre s'il le faut.


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Résumé :
-Aoi renvoie la flashbang vers les soldats par réflexe avec son air
-Elle constate que la porte ne lui permet pas d'utiliser ses pouvoirs dessus et demande des news à Jérémy et Elwynn
-Nikkou se téléporte dans le dos des ennemis pour les téléporter ensuite ailleurs (il doit sûrement les électrifier une fois parti), plusieurs fois [je laisse le PNJ décider combien d'A/R il fait et ce qu'il fait]
-Aoi utilise la pression de l'air pour bazarder les ennemis restants contre les murs : plusieurs fois, et vénèrement. Certains boucliers et armes tombent [je laisse le PNJ décider combien sont HS et/ou désarmés]
-Maintient toujours son bouclier d'air devant Erik et elle ; elle lui demande de ramasser un bouclier

Elle a pas l'time, elle fait le ménage

C'est le visage fermé que j'hoche la tête aux propos d'Aoi. Comme si je ne le savais pas. Comme si une petite voix dans ma tête me disait pas déjà qu'en plus d'avoir tué, je compromettais la mission. Je préfère ne pas ouvrir la bouche. C'est pas le moment. Et je suis pas certain de ce qui pourrait, ou non, en sortir. Je sursaute au contact de la main de mon équipière Morphe, et me contente d'esquisser un sourire en hochant la tête à nouveau, puis une troisième fois en direction de Jérémy et de Nikkou. "Ça va", c'est plus ou moins le message que je veux leur faire passer. Ça ira tant que j'aurais pas à fermer l'œil, tant que l'adrénaline court dans mes veines.

Je devine plus que je ne suis du regard Elwynn et Jérémy prendre les devants, coincé entre Nikkou et Aoi. Les deux Masters sont tendus. Plus que moi, en tout cas. Pas que je ne prenne pas la mission au sérieux, bien au contraire. Je me tourne vers ma coéquipière :

"Aoi, j-"

J'entends la porte se fermer avant de la voir, et projette instinctivement mes sens vers l'avant, pour me rendre compte que je ne sens plus la présence de notre avant-garde. Puis je croise le regard du Téléporteur, qui semble se perdre par dessus mon épaule, s'agitant dans tous les sens. Il compte, mais quoi ? Je m'en doute, mais tourne la tête pour vérifier. Au moment exact ou la grenade flash explose, m'obligeant à détourner le regard malgré les lunettes. Je soupire. Ils s'en prennent aux mauvaises personnes. Et j'suis même pas certain qu'ils s'en sortent mieux contre les deux amoureux. Ah, par contre si ce que dit Aoi est vrai, ptete qu'ils ont plus de chance de l'autre côté. Les vilains, pas mes copains. Et ça j'aime absolument pas. Et comme Nikkou et Aoi s'occupent de derrière, j'vais m'occuper de devant. Et ça commence pas bien, parce qu'il y a pas de poignée. Genre y aurait eu une serrure, j'aurais pu la faire péter en y glissant de l'eau, je l'aurait faite geler et ça aurait éclaté le truc de l'intérieur. Mais de toute façon, j'peux pas utiliser mes pouvoirs. C'est donc ça que ça fait les brouilleurs ? Bordel.

Il reste une solution que j'ai pas encore essayé, contre cette fichue porte. Et les mots de la Master me convainquent qu'il est peut-être temps de passer à la vitesse supérieure.

BAMBAMBAM

Oui bah oui je toque très fort à la porte on sait jamais. Mais elle bouge pas d'un poil. Du coup je recule. Je prends de l'élan un peu.

BLAM

Ok bon les coups de pied ça marche pas non plus. Trèèèèèèèèèèèèèèèès bien. En plus c'est moi qui transporte cette merde. J'sors les charges de découpe de mon sac, et j'me mets au travail. Il va m'en falloir quelques unes, c'est pas le genre de porte qu'on peut dégonder. On va juste faire un trou dedans hein. Un trou assez grand pour qu'on puisse passer. Et avec un peu de chance la porte va voler. Oh. Merci Aoi pour le bouclier. Une rafale de vent vient "déposer" un soldat à deux mètres de moi, un bouclier encore dans son poing serrée. J'me lève et même s'il a l'air inerte, je lui assène un violent coup de la crosse de mon arme sous le menton, dégageant le bouclier du pied, le pouce levé vers la Guérisseuse, et reporte mon attention sur la porte après avoir désarmé l'homme au sol.

"Restez pas derrière la porte les potes, on arrive bientôt."

J'continue les préparatifs, préférant prendre quelques secondes supplémentaires pour m'assurer de tout bien faire comme à l'entrainement plutôt que de faire une erreur, mais ça va finalement être prêt. Je fais signe aux Masters de s'approcher, le bouclier dressé face à la porte.

"Aoi, Nikkou. Si les pouvoirs marchent pas à l'intérieur. J'vous demande l'autorisation d'ouvrir le feu. À votre signal, on entre."


Résumé :

- Erik se veut rassurant quand à son état mental après avoir tiré dans le post précédent.

- Il se concentre sur l'ouverture de la porte, préparant de quoi faire sauter la porte après avoir ramassé un bouclier

- Il prévient Elwynn et Jérémy de ne pas rester près de la porte

- Il demande l'autorisation d'ouvrir le feu aux Masters si les pouvoirs sont inefficaces de l'autre côté

- Il prévient que tout est prêt pour OUVRIR GENTIMENT LA PORTE

J'vais tout péter.

Ca m'énerve, ça m'énerve qu'on nous dise de pas partir trop loin alors que deux secondes avant on nous dit que c'est ok. Ca m'énerve qu'on compte sur nos pouvoirs à Jérémy et moi et qu'on nous suive de si près, ça m'énerve de ne pas avoir vu venir le piège, d'avoir avancé un poil de cul trop loin et d'avoir repris forme humaine. Je me suis jetée sur la porte mais elle s'est refermée trop vite. Et j'crois qu'en vrai y a que ça qui m'énerve : c'te putain de porte fermée, avec son effet de mort sur mes pouvoirs.

Mes yeux se posent sur Jérémy que je peux voir. On est seuls, ils sont déjà sur nous, on le sait. En une fraction de seconde, mes yeux dans les siens, on sait qu'on va devoir compter sur nos capacités. Sur nos entrainements. Je lui fais confiance comme à très peu d'autres dans cette situation. Ca va aller. Cette certitude résonne dans tout mon corps. Ca va aller. Résonne plus fort que la peur de le perdre. Ca va aller. Plus fort que la terreur de repartir d'ici sans lui. On est meilleurs, on est ensemble.

Et puis j'dois me marier avec lui le premier qui le touche j'le bute j'en ai rien à foutre. Vraiment. J'en ai rien à foutre.

Ils lancent une grenade, j'm'y attendais. J'attrape le bras de Jérémy, cache mes oreilles et ferme les yeux, dos à la grenade, au sol. Ca claque, mais ça va, Aoi nous demande si on va bien, et les tirs commencent à partir. Evidemment qu'ils tirent.

Vivants.

Je chuchote à Aoi. Pour l'instant.

J'attrape la première arme à feu que je trouve sur moi et le pointe vers les tirs, et tire. J'essaie de me concentrer, de compter combien ils sont. Ils bougent, faut qu'on bouge aussi. Je rouvre les yeux quand c'est à peu près bon. Je serre doucement le bras de Jérémy avant de le lâcher. Ils sont plus nombreux que nous, ils vont bientôt nous voir, nous aussi on va bientôt les voir. Sauf qu'il faut qu'on soit déjà sur eux, sinon on a aucune chance. J'ai pas de bouclier, Jérémy non plus. Notre meilleure défense à tout les deux c'est défoncer les autres avant qu'ils ne le fassent. Alors la plus proche du sol possible, je me faufile tant que l'effet de la grenade persiste un peu, rapide, jusqu'à atteindre un groupe de trois, l'un un peu plus devant que les autres. J'ai pas le temps d'hésiter.

Erik nous dit qu'il faut pas trainer devant la porte. Faut qu'ils ouvrent c'te putain de porte. En attendant, faut qu'on survive. Je fonds sur lui, il a le temps de tirer, mais rien ne me touche par change. Je taille l'arrière de son genou, avant de me redresser en frappant sous son menton de toutes mes forces, attrape son arme pour pas qu'il puisse tirer sur moi de nouveau, bloque un coup, en prend un autre dans les cotes, méchant celui-là, et frappe sa tempe, une fois deux fois, je m'acharne, je veux qu'il tombe sans avoir à le tuer. Les autres tirent pas encore sur moi, je compte sur Jérémy pour m'aider.

Faut ouvrir cette porte. J'vais pas tenir sans les tuer longtemps bordel.



Résumé :
- Elwynn est pas contente
- Elle fait se protéger Jérémy
- Elle répond qu'ils sont vivants
- Elle fonce sur un des 6 ennemis et travaille à le mettre KO gentiment
- Elle est touchée très légèrement
- Elle va pas tarder à pas être gentille

Bon. Jérémy sait qu'il galère avec l'esprit d'équipe parce qu'il a pas l'habitude donc il part du principe qu'il a sans doute mal compris ce que demandait Aoi. Pas contre, dans quel monde il est entré dans une pièce sans vérifier qu'il n'y avait pas un mécanisme pour les séparer du groupe ? C'est parce qu'il n'est pas du tout dans le même environnement que ce dont il a l'habitude -une porte automatique au bled, à part au supermarché, c'est de la trop haute technologie !- mais il s'en veut dès qu'il constate bel et bien qu'Elwynn a retrouvé forme humaine et qu'il est visible. Hmmm. Abruti de con de moi. C'est pas le moment par contre, on se concentre. Parce que grenade.

Son sang ne faisant qu'un tour, à peine sent-il la main d'Elwynn sur son bras que tout son corps pivote et la couvre toute entière, ses mains couvrant ses propres oreilles. Si la grenade était explosive, il prendrait le gros du dégât. Si elle était lacrymogène, Elwynn aura moins de gaz accroché à ses vêtements, à ses cheveux. Dans les deux cas, grenades chiantes, mais heureusement pour eux, c'est une flash. Il a servi un meilleur écran à sa future femme, ça compte. Jérémy ne pense pas à tous les risques qu'ils prennent pour le moment, le fait qu'il puisse la perdre avant même qu'ils se marient. ...Par contre plus tard ça va le travailler croyez-moi ahah.

Il y a des tirs, ils ne sont pas seuls. Elwynn chuchote alors pour rassurer Aoi, sans donner leur position à l'ennemi en faisant trop de bruits. Jérémy de son côté jette un coup d'œil rapide à la porte. Pas moyen de l'ouvrir de leur côté mais quelqu'un semble déterminer à le faire de l'autre côté. ...Faire confiance à son équipe. Alors Jérémy reste aux côtés d'Elwynn ; ils doivent gérer l'attaque qui arrive et doivent de toute façon s'éloigner de la porte. Elle part devant... Elle, c'est une assassine, elle se faufile, discrète. Jérémy attend qu'elle soit à la bonne distance, le premier tir la manquant pour foncer. Lui, c'est une brute, il déboule, massif.

Jérémy fonce dans le premier ennemi qui avait un bouclier. Il le percute de toute sa force de monstre, le plaque contre le mur le plus proche, l'assommant avec son propre matériel. Il le lui arrache, le soldat sonné avec ce coup s'effondrant au sol, pour faire face à l'autre qui évite son coup de genou en reculant et lui entaillant un peu la cuisse d'un coup de couteau. Il n'a pas le temps d'essayer de le contre-attaquer qu'un autre soldat plus loin tente de leur tirer dessus. Il se décale, pour couvrir Elwynn et la balle percute le bouclier emprunté. La chance est de leur côté pour le moment, mais ils sont encore quatre en face et sont prêts à les tuer. Ils n'ont pas de pouvoirs. Jérémy n'était pas assez confiant pour tenir une arme à feu dans un lieu clos. Bon... A l'ancienne alors. D'une main vive, il alla cueillir un de ses couteaux, au cas où. Vraiment au cas où, parce qu'à partir du moment où cette porte va être ouverte, et il compte sur Erik pour qu'il y arrive vite, ce sera une autre histoire.


Résumé :
-Jérémy est pas content non plus
-Il se protège de la flash et aide Elwynn aussi parce que love
-Jérémy décide de faire confiance et laisser le reste de l'équipe s'occuper de la porte
-Il attaque à la suite d'Elwynn
-Jérémy assomme complètement un ennemi (16 au dé) et lui pique son bouclier
-Jérémy essaie de frapper avec l'autre mais échoue(3 au dé)
-Il a une entaille à la cuisse gauche mais pas profonde (les dés ont dit qu'il était pas blessé mais j'ai pris en compte l'échec du tirage précédant pour que ça reste logique)
-Il bloque un tir avec le bouclier (alors c'est cool mais du coup il est fragilisé)
-Si au prochain tour la porte ne s'ouvre pas, il va probablement attaquer plus franchement, il a sorti un couteau