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Hasta Siempre, Comandante ~ Miguel Villa
##   Dim 18 Déc 2022 - 23:06
Miguel Villa

Personnage ~
► Âge : 16 ans
► Doubles-comptes ? : Nicolas L.L. Williams - Jérémy B. Williams - Chrys Suede - Kaiko Yamada - Justine da Silva
► Rencontres ♫♪ :
Miguel Villa
Feu au pouvoir lunaire
Messages : 39
Date d'inscription : 18/12/2022
Age : 31

Carte d'identité.
Hasta Siempre, Comandante ~ Miguel Villa 8o2nef

Prénom : Miguel
Nom : Villa
Âge : 16 ans (18 juin 2006)
Affinité et pouvoir : Feu Lunaire - Marionnettiste






Apparence.



Miguel est un grand gamin, un mètre soixante-treize pour un bon soixante kilos. Pas tout sec et clairement bien musclé pour son âge, s’il n’avait pas encore sa bouille de gosse il pourrait faire plus âgé. Ses yeux noirs et ses sourcils épais exprimant rarement autre chose qu’une émotion rageuse n’aident pas en cela. D'origine mexicaine, il a le teint bien hâlé, avec les joues et le dessus de ses épaules parsemées de taches brunes. C’est peut-être héréditaire, mais il n’en sait rien et s’en fout beaucoup. Malgré tout ça, le premier truc qu’on remarque vraiment chez lui, et de loin, c’est sa crinière noire. Soit c’est votre jour de chance et vous tombez sur un jour où il vient de sortir de la douche et ses boucles sont bien dressées, soit c’est l’apocalypse capillaire et ne cherchez pas à les brosser. Vous y perdrez peigne, brosse, main, veau, vache, cochon, la ferme entière y passerait que sa chevelure resterait immuable… Miguel a abandonné l’idée d’en faire quoi que ce soit depuis des années.

Il a déjà des tatouages. Oui, à son âge, mais bon vu l’endroit où il a grandi, ce n’est pas de la qualité. Ils auraient été faits en taule qu’on ne verrait pas la différence. Sur son torse et débordant un peu sur son épaule droite, il y a son préféré ; le blason du Mexique. Au creux de son biceps gauche, il y a des balles de 7.62, munitions d’AK-47. Sur la gauche de son cou, le marteau et la faucille. Sur son cœur, une étoile et au niveau de son estomac, débordant sur ses côtes, « Michoacán », la région du Mexique où il est né. Il s’habille de rebuts militaires, pantalon cargo avec un maximum de poches pour transporter ce dont il a besoin sans avoir besoin de sac, chaussures fonctionnelles et solides qui tiennent la route, souvent en marcel. Il a parfois d’épaisses bagues, de grosses chaînes, mais il ne les porte jamais s’il sait qu’il part en mission ou en entraînement pour ne rien accrocher. Il a souvent des lunettes de soleil pour cacher ses yeux qui analysent tout ce qu’ils voient. Vous le verrez rarement torse nu, il cache quelques cicatrices dans son dos. Disons-le clairement, il ressemble à un mini-gangster.


Caractère.

Au premier abord, vous vous doutez bien qu’avec la dégaine qu’il se tape, Miguel n’est pas un enfant très ouvert ou très poli. Il a des répliques assassines en stock si vous le regardez de travers en plus… Miguel est dur, Miguel est strict. Il peut s’amuser de vos petits malheurs s’ils lui paraissent bien ridicules. Sans qu’on lui impose des limites, il peut tout oser, de ses mots à ses gestes. Si on lui demande, il n’a peur de rien ; on l’a forgé pour ça. La douleur, la torture, rien ne peut le plier. Tant qu’il est maître de ses propres pensées, rien ne l’atteint. S’il vous écoute, c’est pour mieux savoir briser mentalement. S’il vous regarde, c’est pour repérer vos points faibles. S’il vous parle, armez-vous de patience ou méfiez-vous de ses compliments… Parce qu’il sait aussi être charmeur pour obtenir ce qu’il veut, avoir assez d’informations pour toujours avoir un pion d’avance dans son jeu. Et quelque part, il a une avance considérable de base. Miguel parle couramment beaucoup de langues : espagnol bien sûr, le portugais, l’anglais, le russe, l’arabe, le français, le japonais, le mandarin et l’hindi. Différentes langues des signes selon la personne à laquelle il s'adresse. Il sait aussi jouer de la guitare, différentes percussions, quelques cuivres, de l'accordéon et peu se débrouiller si vous lui mettez un violon dans les mains. Il sait déjà conduire plusieurs véhicules différents, du simple deux roues à des hélicoptères, en passant par le camion blindé. Il a un panel de connaissances dans des domaines variés : sciences, mécaniques certes, mais même la littérature, la psychologie, tout pour réussir. C’est très simple en vrai : Miguel peut vous opérer au milieu de la jungle et participer à une conférence en aéronautique dans le même souffle.

Mais si vous apprenez à le connaître mieux, alors là… c’est autre chose. Miguel est toujours un enfant après tout. Toute cette autorité, cette manipulation, cette méfiance ont été implantées en lui. Parce que même la menace d’une trahison des siens n’a pas pu éteindre ce qu’il y avait de foncièrement beau en lui. Miguel n’est jamais aussi sûr de lui que quand il doit défendre ses idéaux ou ce qu’il considère comme sa famille. Il a grandi dans des idées révolutionnaires, avec un grand respect pour Che Guevara, il peut faire face à toutes les autorités despotiques du monde pour ceux plus faibles que lui. Et il l’a fait, pendant des années. Quitte à prendre le mauvais rôle dans l’histoire. Miguel préfère être haï pour ce qu’il a fait plutôt que pour ce qu’il n’a pas su faire. Dans tous les cas, rester les bras croisés, que ce soit en bien ou en mal, ce n’est vraiment pas son truc. S’il reste attentif à vos faiblesses, il sait donc parfaitement quand se montrer attentionné. Il vous laissera vous battre jusqu’au bout avant de prendre le relais. Pour ça, il peut s’armer d’une patience de rapace. S’il passe pour un délinquant aux yeux des adultes, pour les plus jeunes que lui, il a cette aura de grand frère qui ne le quitte pas. Un bobo ? Il a des pansements dans ses poches. Un vêtement troué ? Il le recoud. Tu as faim ? Il donnera son repas. Pas forcément leader par conviction, mais bien parce qu'il en faut un, il ne se met jamais sur un piédestal ; c'est un soldat parmi les autres, le frère de ceux qui se traînent dans la boue et n'abandonnent jamais. Miguel dépasse constamment ses limites et ne remet jamais rien au lendemain.


Gouts.

Partie compliquée l’air de rien. Trouver ce qui n’a pas été implanté dans son esprit prendrait beaucoup de temps alors restons dans le simple. Miguel adore la nourriture épicée. Il vient du Mexique, il y a du piment partout, même là où on ne penserait pas en trouver. Tous les plats occidentaux lui paraissent fades à côté de ce qu’il a connu tout petit. Il aime bien chanter ; des chants révolutionnaires aux berceuses qu’il réservait à ceux qui faisaient des cauchemars dans le dortoir, Miguel aime animer ou calmer les cœurs selon la situation, avec une guitare c'est encore mieux. Dès qu'il peut, et souvent quand il utilise une salle d'entrainement seul, il écoute du ska. Il aime les travaux qui demandent une certaine minutie et donc, de la concentration ; démonter et nettoyer les armes, jouer avec son couteau-papillon, recoudre une plaie,… Il n'est pas obligé de s'occuper les mains mais ça lui permet de rester concentré sur sa tâche et ses réflexions s'éparpillent moins. Si pour lui faire du « shopping » n'est qu'un moyen de plus qu'ont trouvé les capitalistes pour faire céder les hommes et les femmes au consumérisme, il aime trouver des vêtements qui lui vont et se trouver bien dedans. Il apprécie aussi le maquillage vif et coloré.

Miguel n'aime pas beaucoup de choses, c'est un Feu hein, mais il s'adapte énormément, autant qu'il peut. Il a souffert du froid, en Sibérie notamment, il va détester l’hiver japonais. Il vous faudra une TRÈS bonne raison pour le forcer à faire du patin à glace. Tant que vous ne lui montrez pas un martinet ou une cravache, ça devrait bien se passer. Il se forcera à manger sucré pour les beaux yeux de Liz -et vraiment si Aylan insiste-, mais c'est pas du tout agréable pour lui. Ne lui parlez pas de Starbuck. Vraiment c'est pas une blague, ne lui parlez pas de Starbuck. Et c'est une évidence, mais si vous faites pleurer un de ses petits frères ou petites sœurs, préparez vous à mille ans de souffrances.


Histoire.



Miguel savait pas écrire qu’il savait ce qui faisait tourner son pays ; la corruption et la drogue. Il ne sait pas où il est né exactement au Mexique, il ne sait rien de ses parents. Il a grandi dans un orphelinat de Zamora de Hidalgo, une ville du Michoacán, pas loin de la frontière avec Jalico… donc en plein milieu de deux territoires où se battent deux grands cartels du pays. S’il survivait la maltraitance, la faim et les maladies -et les balles perdues-, il n’avait pas beaucoup de choix pour son avenir. Soit fermier, soit milicien, soit passeur dans un cartel ou insurgé zapatiste. C’était pas dit qu’il vive longtemps… Mais Mamà Rosa, la gérante de l’orphelinat, l’aimait bien. Enfin… Il ne la faisait pas chier ; s’il avait faim, au lieu de l’emmerder, il capturait les rats qui se baladaient dans les dortoirs insalubres et les cuisait lui-même. Elle aimait sa radio et sa télévision, une cathodique qui fonctionnait encore par miracle et elle regardait les mêmes reportages en boucle, qui parlaient de Castro et du Che, de ce qu'ils ont inspiré à l'Amérique latine, leur héritage qui coule dans les veines des révolutionnaires passionnés. Miguel ne disait rien, absorbant les récits de ces vrais héros dans un silence absolu qui ravissait Mamà. C’est peut-être pour ça qu’elle l’a laissé partir quand il a eu huit ans, un privilège qu’elle n’offrait pas à tout le monde.

Bon, elle l’a laissé « partir », elle l’a probablement vendu. Parce qu’ils sont malins les Colombiens ; ils participent à la guerre de la drogue en passant leur cocaïne par le Mexique, direction les gringos friqués des États-Unis, et ils prennent leurs enfants pour renflouer un peu leurs guérillas. C’est là, avec les FARC -Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-, qu’il apprend à lire et à écrire, la camaraderie, les combats, les entrainements sous le soleil dans les champs ou dans la boue de la jungle, les punitions, les tortures, le Commandant qui mange du gâteau pour son anniversaire même s’il fait un régime, reçoit en cadeau SON couteau-papillon rien qu’à lui, un luxe quand les armes ne t'appartiennent pas, qu'elles appartiennent au mouvement, les liens qu'ils forgeaient avec les civils qu'ils protégeaient, pour qui ils se battaient, les champs entiers de coca et de café, et bien sûr, le Centre. Miguel se méfiait des représentants du Centre qui passaient parfois dans leurs campements ; ils étaient des alliés précieux, les échanges étaient importants dans les deux sens pour que chacun atteigne son objectif... Le fait est que pour Miguel, son objectif et celui de ses camarades était clair. Celui du Centre ne lui inspirait pas confiance. Et à cet âge, il n'avait pas les mots pour expliquer pourquoi.

Toujours est-il qu'il avait attiré l'oeil de certains de ces membres du fameux Centre. Un enfant-soldat, c'est toujours utile, pour pleins de raisons différentes. C'est comme un accessoire qu'on sort selon l'occasion ; Miguel était latino, plutôt endurant et d'une constitution de fer. Utile pour infiltrer leurs opposants, n'importe quel ennemi sans attirer les soupçons, tout en étant sûr de le récupérer en un seul morceau. « Mords et fuis » disait le Che. Pourtant le Centre, dans sa grande mansuétude, avait jugé bon de ne pas envoyer un gamin au casse-pipe sans lui donner un minimum de moyens. Alors, il suivit des cours, extirpé de sa jungle pour être enfermé dans une des bases au hasard du Centre, avec des « instruc-tueurs » lui faisant ingérer autant de connaissances que possible. De la pratique en étant au front dans les échanges de tirs face aux brigades contre le narcotrafic à la froideur des salles de classe improvisées dans des bureaux trop grands, des FARC aux différents spots du Centre, sans oublier ses missions, Miguel voyageait beaucoup l’air de rien. C’était un soldat efficace. La transition s’est faite presque trop facilement… Bientôt il a eu d’autres cours, plus complexes, des entraînements plus intenses et des missions bien particulières dans d’autres pays bien loin des Amériques parfois. Bien sûr qu’il a vite réalisé qu’on l’utilisait pour autre chose que la libération ; le souci quand on éduque des gosses, c’est qu’ils apprennent m’voyez ?...

Elle s’appelait Vega, elle avait seize ans, déjà deux petits garçons… Elle les a laissés à sa mère pour rejoindre les FARC, pour libérer son pays, offrir un meilleur monde à ses bébés. Elle raconte que, le monde pense que le mouvement s’éteint, qu’ils sont des terroristes. Elle aimait Shakira et le bruit d’une lame qu’on aiguise. Elle ne savait pas du tout cuisiner et tenait la tequila mieux que le Commandant qui s’occupait d’eux. Elle était la meilleure pour planquer et poser les mines. C’était elle qui devait s’occuper de couper les cheveux de leur troupe. Elle a eu la patience d’un saint avec ceux de Miguel, elle ne lui faisait jamais mal. A la fin, il avait droit a un shot de Mezcal, comme les adultes. Il aimait ce goût un peu terreux, mais il n’en redemandait jamais, parce qu’il réalisait bien qu’elle lui faisait une faveur comme il était l’un des plus jeunes. Lors de leur temps libre, elle venait jouer au ballon avec lui… Elle est morte quand un commando héliporté a porté un assaut surprise sur un des laboratoires de cocaïne. Miguel, dix ans, a dû sauter par-dessus son corps inerte pour plonger dans un trou, évitant les balles. S’il avait été devant elle, elle aurait survécu, elle aurait revu ses deux petits garçons. Lui, il serait mort mais il n’y avait personne qui l’attendait.

C’est pour ça que le timing de sa rencontre avec Aylan est franchement suspect.

Il n’était pas aussi endeuillé que ses camarades semblaient le croire. La mort c’était leur quotidien, il a vu tomber d’autres Vega. Dans tous les cas, il s’est bien vite retrouvé dans un avion pour l’Algérie. L’excuse du Centre pour déplacer des soldats d’un peu partout dans le monde soutenir les forces de l’AQMI, et particulièrement dans le cas de Miguel, c’est qu’il connaît la langue. Tout ça pour repousser l’avancée française depuis le Mali, ou du moins, les faire galérer au maximum. Miguel passe un moment à observer le décor, son M16 en main, sa tenue clairement militaire et sud-américaine, il peut moyennement se fondre dans le décor de toute façon, autant l'afficher en tant que « touriste ». Pourtant au milieu du désert, en plein soleil, lunettes sombres et béret noir à l’étoile rouge sur le crâne, il ne se sent pas dépaysé, la langue et le terrain ne sont juste pas les mêmes mais il reconnaît l'organisation particulière, ce petit chaos ordonné qu'il retrouve chez lui. Il attend les ordres depuis qu’il a reçu le résumé de leur mission ; l’interception d’un convoi de ravitaillement. Et c’est là qu’il l’a vu.

Son supérieur pour la mission lui a tapoté l'épaule et pointé du doigt une direction. Un gosse, plus jeune que lui encore. Ce n’était pas si rare. Il s'est tourné à nouveau vers l'adulte avec un sourcil levé, n'osant pas lui demander pourquoi il lui montrait l'enfant-soldat et il eut l'autoristation d'aller « le voir et faire connaissance »... Miguel obéit, non sans lever les yeux au ciel dès qu'il eut le dos tourné. On lui demandait certainement de s'attacher au petit pour remplacer le lien qu'il avait eu avec Vega. Un moyen pour qu'il ait plus d'accointances avec le Centre qu'avec les FARC s'il venait un jour à choisir un organisme... Si on lui laissait le loisir de choisir. La manipulation était assez évidente, mais il se plia aux ordres tout de même, allant saluer le gamin en arabe. Un salam un peu scolaire peut-être, mais travaillé à force de répétitions constantes pour qu’on ne puisse pas détecter son accent mexicain. Il lui a posé des questions sur l'arme qu’il portait, il a répondu à ses questions sur le tatouage dans sa nuque… Tous les deux ont discuté avec une certaine distance professionnelle, au début… Naturelle dans leur milieu.

Et puis un jour, Miguel a dû servir de co-pilote dans un hélicoptère pour une mission, un autre ordre dans un autre pays et il a laissé Aylan monter sur ses genoux. C'est là qu'il a su que, pour lui, Aylan était bien plus précieux que toutes les Vegas du monde. ...Et ça claque de dire que les jours qui ont suivi leur rencontre, ils se sont tapé une bonne bouffe chez un haut gradé d'Al Qaïda.

Après ça, Miguel a eu d'autres missions, certaines avec Aylan. Ce pequeño avait toujours été un soldat, bien plus que Miguel et pourtant, il avait cette sensation qu'il a toujours été un enfant quand lui, ne l'avait jamais vraiment été. Il pouvait le soudoyer avec des bonbons très sucrés et très chimiques qu'il ramenait des Antilles. Mais il était loin d'être stupide, ou incompétent. Là où Miguel ne faisait pas trop dans la subtilité, préférant défoncer une porte plutôt que de perdre du temps à la dévérouiller -forgé à faire les attaques les plus rapides et dévastatrices à la fois-, Aylan devenait un atout précieux puisqu'il savait crocheter. Ils se complétaient bien sur le terrain, et en dehors, il ne s'ennuyait plus. Il ne le forçait pas à rester tranquille, c'était impossible, mais Miguel tenait de temps en temps à ce qu'ils fassent une activité plus calme, comme réviser le langage gestuel des militaires, bouquinner,... La majorité du temps consistait malgré tout à écouter Aylan proposer une idée saugrenue et Miguel lui dire qu'il pouvait le faire, à ses risques et périls, et voir les conséquences de ses actions lui tomber dessus, jusqu'à ce qu'il intervienne avant que ça ne devienne catastrophique. Il se surprenait à ce que le petit lui manque, alors qu'il était en train de monter la garde dans les champs ou de couper les lignes de communications de l'armée colombienne. Au final la stratégie du Centre avait plutôt bien fonctionné...

Il a reçu des pouvoirs trois ans après cette rencontre.


C'était le début de la saison humide dans l'Amazonie, un brouillard épais nappait la jungle, l'eau s'accrochait au corps de Miguel, perlant sur sa peau, collant sa chemise sale contre lui. Son gilet tactique lui faisait presque mal, le frottement désagréable mais il ne fallait pas l'enlever. Jamais. Les avantages -et inconvénients- d'avoir une forêt si dense recouvrant autant de frontières ne changeront rien au fait qu'il fallait constamment se montrer prudent. Regarder loin devant soi, puis ses pieds, un pas. Ainsi de suite. Tous les sens en alerte, Miguel mit un long moment avant d'assimiler ce qui lui arrivait, puisqu'il n'était pas du tout concentré sur ce qu'il ressentait. Ce n'était pas une attaque ennemie, ce n'était pas un piège de la nature, pour la première fois de sa vie il avait la sensation que son propre corps le trahissait et il s'immobilisa, faisant s'inquiéter sa petite troupe de camarades qui le suivait à bonne distance. Et malgré l'humidité ambiante, la loudeur de l'atmosphère, tout devient aride autour de Miguel. La boue collée à ses épaisses bottes militaires craquelle, soudain privée d'eau. Il se penche d'un coup, comme privé d'oxygène, veut se forcer à inspirer, expirer, n'importe quoi qui débloquerait son souffle... Quelqu'un approche sa main et Miguel pivote son corps entier d'un coup, faisant crier la terre qu'il assèche à ses pieds, machette en avant d'une main, mitraillette tout de même baissée dans l'autre parce qu'il sait bien qu'il s'agit de ses alliés dans sa terreur... Il fallait juste les garder éloignés de lui pour les protéger de ce mal s'il était contagieux. Mais ça ira mieux quand il réussira à respirer, se convainc-t-il. Quand enfin il put faire obéir son corps, il cracha une fine colonne de flammes qui dissipa pour quelques instants la brume autour d'eux avant de reprendre ses droits et les envelopper un peu plus, comme pour se venger de l'affront. A peine rentrés au campement, le rapport fut donné au Commandant qui passa un appel privé dans sa tente personnelle... et ses camarades savaient qu'ils risquaient de voir Miguel de moins en moins.

Le Centre lui a fait un topo plutôt clair et conscis de ce qui lui arrivait précisément, du conflit avec Terrae et du rôle qu'ils prévoyaient pour lui. Il n'avait aucune idée du Vide qu'il avait pu vivre et ne ressentait aucunement le besoin de chercher à le connaître ; on lui avait donné une nouvelle arme, une nouvelle mission. Cette histoire d'Éclipse ne l'arrangeait pas c'est clair, passer des mois enfermé dans un bunker, le temps que les pouvoirs arrêtent de changer à tout va, allait vite le taper sur le système, mais il s'y pliait. Plutôt ça que de rester dans un campement et exploser la réserve de munitions ou emporter les cabanons en faisant déborder le fleuve d'à côté. Et puis ce n'est pas si pire, les premiers temps, il était avec Aylan. Du moins dans le dortoir le soir, puisque la journée, le pequeño a vite été assigné pour accompagner une jeune fille arrivée un peu après eux, elle aussi ayant reçu des pouvoirs. Il ne chercha pas à leur imposer sa présence, laissant le temps à la petite de s’accommoder à cette nouvelle vie.

Lola n'avait rien de commun avec Aylan. Elle faisait de son mieux pour être attentive et obéir, elle ne faisait pas semblant de l'écouter quand il leur lisait des passages de livres. Elle était maladroite parfois, et il était évident au début qu'elle n'avait jamais touché une arme de sa vie. Miguel avait été un peu pris au dépourvu en le constatant... Il s'attendait à d'autres enfants-soldats, pas embarquer des civils dans la cause. Il se força à taire les doutes qu'il avait sur le Centre, et maintenant ses supérieurs, pour guider au mieux ceux qu'il appelait ses « pequeños ». Il laissait Lola apprendre à son rythme et, dès qu'elle peinait, il ne disait rien. Il répétait son geste, lentement, pour la laisser observer et l'imiter. Leurs instructeurs les plus intransigeants étaient encore plus durs avec elle et la moindre erreur -qu'ils provoquaient la plupart du temps en essayant de la presser ou la stressant d'une manière ou d'une autre- ne passait jamais. Miguel ne disait rien, il l'écoutait quand elle s'énervait, lâchant ses diatribes amères lorsqu'ils étaient seuls, la laissant exprimer le tumulte qu'elle avait en elle, l'aidant à trouver ses mots, l'encourageant à dépasser les attentes de ceux qui pensaient qu'elle allait faillir avec ses propres méthodes. Sur le terrain, une peur lointaine faisait parfois surface quand il avait peur de la perdre. Parce qu'elle est forte Lola, à cause de ses pouvoirs certes, mais aussi dans son cœur. Mais quand elle serrait sa main, aussi délicatement que possible parce qu'elle était terrifiée à l'idée de lui briser des phalanges -ce qui est arrivé, mais ce n'était pas grave-, il ressentait le besoin, à défaut de pouvoir la protéger, de rester présent. Soutenir.

Mais avant ça, avant qu'ils n'apprennent définitivement et sûrement quels étaient leurs pouvoirs, avant les phalanges brisées et le début des entraînements « magiques », il y eut d'autres arrivées. Miguel ne put s'empêcher de remarquer qu'il y avait beaucoup d'enfants... D'enfants civils qui n'ont jamais connu la guerre, et si on lui assurait qu'ils étaient orphelins, Miguel se doutait qu'il s'agissait d'un mensonge en voyant les regards humides dans les couloirs, les plus petits désoeuvrés face aux taches qu'on leur demandait d'accomplir, même les plus basiques chez un soldat comme faire son lit au carré chaque matin ou tenir, rien que tenir une arme correctement. Miguel avait été petit lui aussi, on lui avait mis une mitraillette dans les mains très tôt, pour autant il ne trouvait pas que sa situation était silmilaire à la leur ; il était orphelin, ne connaissait que cet environnement dur, la mort ne lui faisait pas peur mais il fallait survivre pour que la révolte, la liberté, ses idéaux, continuent d'exister. Il n'avait pas abandonné les armes lui, quand les FARC ont signé un traité de « paix » avec l'ONU, d'abord car en Colombie, ceux qui signent la paix sont traditionnellement assassinés* et ensuite, parce ce qu'ils avaient été jusque là le rempart des abus des milices sur la population, de la déforestation intense, et s'il partait, il n'y avait plus personne pour protéger le peuple et les arbres. Jusqu'à ce que les FARC reprennent les armes après avoir été déçu par leur leader politique, il avait été comme un révolutionnaire de la révolution, et tenait les camps avec les Commandants qui étaient restés du mieux qu'il pouvait,... puis il y a eu l'arrivée de ses pouvoirs... C'était ça la vie de Miguel. Il s'en contentait très bien mais ne demandait à personne de vivre ça avec lui. Encore moins à des enfants qui ont connu la chaleur des bras de leurs parents, du chocolat chaud et des brioches au goûter et pour qui la guerre est un jeu où l'on fait semblant de se tirer dessus avec des pistolets invisibles, sans imaginer quel camp revendique quoi, juste croire le temps d'une récréation qu'on est sur un champ de bataille, faire des bruits avec sa bouche, tomber en arrière pour mourir en héros avant de se relever pour retourner en cours.

*vraie phrase dite par un journaliste puisque même après la signature, des dizaines de familles d'anciens guérilleros ont été tués par des groupes paramilitaires.

Mais à treize ans, qu'est-ce qu'il pouvait dire à ses supérieurs ? Rien, parce que le Centre était bien différent de ce qu'il avait connu, il n'osait pas partager ses opinions... Ça ne voulait pas dire qu'il n'en avait pas pour autant, et qu'il implantait le souffle de la liberté à ses pequeños. Il chantait déjà parfois le soir, soufflant des paroles révolutionnaires et communistes dans plusieurs langues aux pequeños, quand Lizbet est arrivée. Elle aussi n'avait rien à faire ici, n'ayant aucnue affinité avec la violence, elle était juste une machine à câlins. Jamais Miguel ne se souvient d'en avoir reçu autant d'une même personne et c'était étrange, nouveau mais pas désagréable. Quand elle n'était pas avec Aylan et Lola, il la laissait s'accrocher à son débardeur et, puisqu'elle aimait ce qui était un peu plus acide, il lui donnait des tranches de citron quand il était de corvée en cuisine. Elle n'avait pas besoin de le manipuler pour lui soutirer quelque chose ; elle demandait et quand il répondait non, elle savait que souvent, ce n'était pas parce qu'il ne voulait pas, mais parce qu'il ne pouvait pas. Heureusement, elle ne les suivait pas sur le terrain. Son pouvoir était trop précieux pour le Centre. Mais elle était quand même là, ils communiquaient via des oreillettes, et elle leur donnait des informations importantes dès qu'une vision lui venait ou offrant un point-de-vue de là où elle se tenait. Alors dès qu'il la voyait être ne serait-ce qu'un peu inquiète, qu'un peu triste, qu'un peu effrayée par tout ce qu'ils faisaient, il chantonnait.
Il est un produit merveilleux
Expérimenté par la science
Et qui pour nous les miséreux
Fera naître l’indépendance
Et puis il s'arrêtait en constatant que ces chansons étaient souvent bercées par ces mêmes violences qu'il tentait d'édulcorer, alors il modifiait les paroles ou ignorait des couplets entiers pour ne chanter que les parties qu'il trouvait plus drôles.
Placez une marmite
Bourrée de dynamite
Quelle que soit la raison
En faisant explosion
La nouvelle ira vite !
Et si Aylan l'interrompait pour lui dire que la chanson était incomplète, il lui soufflait un discret « ferme-la » en arabe entre ses dents serrées.

Dans la foulée, il y a eu Brad aussi. Miguel a été un peu soulagé dans un premier temps d'avoir quelqu'un plus proche de sa tranche d'âge pour l'aider à s'occuper des trois  pequeños, et puis il a vite constaté que lui aussi ne connaissait rien de la guerre... même s'il aimait prétendre que c'était le cas. Dans ces moments, il était insupportable et Miguel le laissait s'enfoncer dans ses délires mégalos. Il semblait croire que Miguel était un adversaire à battre et ça le déroutait ; il ne s'est jamais considéré supérieur à ses camarades et s'il y avait certes une hiérarchie à respecter parmi les guérilleros, il n'avait jamais pensé comme le gringo, à vouloir « battre le chef pour être le chef ». Mais parfois, quand ils étaient seul à seul et donc, personne devant qui performer sinon lui, il le laissait lui donner un coup de main. Malgré ce comportement, il restait son second et il lui faisait confiance ; en mission, ils formaient un duo improbable que leurs supérieurs appelaient « l'attaque éclair ». Brad se téléportait, Miguel faisait autant de dégâts et de victimes possibles et ils repartaient comme ils étaient venus, ne laissant que le chaos derrière eux, à la manière que le latino avait appris à faire la guerre. C'est lors d'un entraînement où ils étaient tous les deux lâchés dans la jungle et où ils devaient rejoindre le point de ralliement qu'il lui a donné le surnom de Blondie. Brad pensait sûrement que c'était rabaissant, heureusement pour Miguel qu'il n'en connaissait pas l'origine. Alors qu'il se mouvait dans l'endroit où il avait grandi avec aise, Brad subissait la douleur des attaques des sangsues depuis qu'ils ont dû traverser un court d'eau, des moustiques qui volettaient principalement autour de lui et de sa cheville qu'il avait un peu tordue en glissant dans une montée boueuse. Miguel l'a porté sur son dos sur les derniers quelques kilomètres, insistant sur le fait que personne n'allait le voir de toute façon. Brad fit les derniers pas aussi fiérement que son état déplorable le permettait et Miguel dut faire de son mieux pour ne pas sourire devant cette détermination étrange.

La vie pourrait paraître simple, dure mais supportable, mais ce n'était pas le cas. Parmi les instructeurs du Centre, il n'y en avait qu'un qui avait l'air de vraiment se soucier du bien-être des pequeños, mais lui aussi devait obéir à des ordres. Les punitions n'étaient pas rares, et s'il était interdit de réellement les blesser au point de les empêcher d'accomplir leurs missions, la torture n'était pas exclue tant qu'elle ne laissait rien de visible sur les corps. Miguel avait vu tellement de terreur dans les yeux d'Aylan une fois, alors qu'ils devaient traverser un lac sibérien dans un hors-bord, qu'il avait décidé de subir autant de punitions possibles à la place des pequeños. La torture, il avait été formé, autant pour l'infliger que la subir et il était plus âgé. ...Mais le sadisme humain ne connaît parfois pas de limite. La plupart de ce qu'il subissait, on le lui faisait dans son dos, ils le connaissaient que trop bien. Il ne voyait jamais arriver la douleur, ils faisaient bien en sorte que ça reste le cas. Il se montrait fort pour les pequeños et ne pas tenter Brad à jouer les héros -même s'il y croyait moyennement mais on ne sait jamais avec lui- mais ça avait quand même un impact sur lui. Lui qui avait déjà un sommeil léger et sans rêves se réveillait parfois en pleine nuit, tous les sens à l'affût, persuadé qu'une punition allait lui tomber sur le coin de la figure. Il passait des heures à scruter la pénombre, observant ses camarades autour de lui dormir paisiblement, les voir bouger et respirer le rassurant un peu, jusqu'à ce que les projecteurs de la pièce s'allument brutalement pour leur annoncer le début d'une nouvelle journée d'entraînement. Il était le premier debout.

L'arrivée de Leona fit naître d'autres inquiétudes pour Miguel. Elle venait de Terrae et elle avait donc des informations capitales pour le Centre. Elle était plus âgée, mais elle a tout de même fini dans son escouade, alors sans la connaître, il avait déjà cet instinct de la préserver autant que possible. S'il devait lui-même poser des questions à Leona pour en savoir plus sur leur ennemi avant d'aller les rapporter à ses supérieurs, il le ferait, si ça pouvait éviter à la bella des coups en plus. Et c'est peut-être pour ça que leurs supérieurs ont décidé de changer de tactique en voyant l'équipe Villa aussi soudée, à avoir des liens aussi forts aussi rapidement, ce n'était pas quelque chose qu'ils pouvaient se permettre... Ils ont sans doute pris en compte le fait que Miguel avait donc ce sang révolutionnaire en lui, celui qui le faisait se relever devant les oppresseurs, cette passion qu'il a cultivé toute son enfance... de la cathodique de Mamà Rosa avec les images en noir et blanc du Che jusque dans la tranchée colombienne à côté du corps sans vie de Vega. Miguel le sentit, le comprit avant même d'avoir été convoqué dans les bureaux. Il se souvient de cet instinct qui lui hurlait que tout allait vite changer, qu'il devait précieusement profiter de ces derniers instants où il pouvait être encore un grand frère pour ses pequeños... Après un entrainement plus long que de coutume, il prit brièvement Leona à part, veillant à avoir la voix la plus basse possible, ses lèvres frôlant son oreille et cachées pour qu'elles ne puissent pas être lues, lui murmurer dans un souffle quasiment inaudible qu'il eut peur qu'elle manque ces paroles qu'il ne pourrait sans doute plus jamais répéter aux autres ; mords et fuis, n'hésite jamais à fuir.

Quitte à les laisser derrière. Quitte à ce qu'ils soient séparés. Fuir l'enfer. Revenir s'ils peuvent. Mais fuir. Survivre pour ne pas laisser mourir la lutte... non, les pequeños.


C'est une rangée de haut-gradés qui lui ont proposé -désigné volontaire- de devenir plus que le capitaine de l'escouade, mais le maton. Une technique évidente afin de les diviser... Miguel ne répondit pas tout de suite, les laissant lister les avantages qu'il recevrait à faire du mal à ses soldats,... ses pequeños,... sa fratrie. Des cigarillos comme il avait l'habitude d'avoir en Colombie, une chambre à part s'il obtenait des résultats, plus de nourritures, plus de temps libre,... Rien qui ne l'intéressait personnellement, à part ce qu'il pouvait user pour en faire profiter ses pequeños. Miguel resta longtemps de marbre, veillant à ne rien montrer de la douleur qu'accepter la proposition faisait naître en lui. Une profonde haine pour ces adultes face à lui, un dégoût de lui qu'il n'avait jamais expérimenté avant et un infime mais présent soulagement... Si c'était à lui de punir, de torturer son équipe, il allait maîtriser leur douleur. Il allait savoir où, comment et avec quelle force porter ses coups pour à la fois obéir aux ordres et ne pas leur faire subir de trop. C'était le seul réconfort dans le cœur de Miguel ; qu'il perde la confiance des pequeños, il pouvait l'encaisser plus que de les voir souffrir ou devenir fous. La nourriture qu'il gagnait, il la conservait pour la partager plus tard quand il pouvait ; des chips pour Lola, des bonbons pour Aylan et des tranches de citron pour Liz. Le temps libre supplémentaire qu'il avait, il réunissait des livres que Lola n'avait pas encore lu et qui pouvait l'intéresser. Il laissait des origamis d'avions pour qu'Aylan les trouve. Continuait de fredonner des chansons quand il croisait Liz dans les couloirs. Passait derrière Brad quand les dortoirs étaient vides pour qu'il ne soit pas puni pour avoir oublié quelque chose dans son inventaire ou pour avoir mal fait le carré de son lit. Encourageait d'un regard Leona à se relever après un entrainement trop difficile pour elle. On avait ordonné à Miguel de devenir le bâton, mais on ne lui a pas dit qu'il était encore interdit de soutenir ses pequeños. Tant que ce n'était pas le cas, il le faisait discrètement, à s'en épuiser, tout pour qu'on ne leur retire pas ça aussi.

Puis une nuit, Aylan l'a réveillé. Paniqué, chuchotant pour ne pas réveiller les autres... Il a fait une bêtise et Lola l'a couvert. Elle allait être punie à sa place. Aylan ne pleurait pas vraiment, les larmes s'accrochant au bord de ses paupières devaient l'aveugler. Il promettait à Miguel de ne plus jamais rien lui demander, et il savait que c'était faux... Miguel se leva tout de même. Il suivit Aylan à la trace... Il comptait régler ça en parlementant, s'il s'agissait d'un soldat commun du Centre, il n'avait pas d'autorité sur eux ; il n'y avait que Miguel et ses supérieurs qui se chargeaient de punir l'escouade. Sauf que ce type a dû se sentir pousser des ailes, croire que la nuit couvrirait ses méfaits, que des gosses n'allaient rien trouver à redire s'il les punissait. Miguel, habituellement assez réfléchi, eut la sensation que son sang était en train de bouillir à la vue de la main rude qui tirait les cheveux de la pequeña et de l'autre tenant fermement une cravache. Il eut une dernière barrière de maîtrise de lui en ordonnant de la lui laisser, qu'il se chargerait de la sanctionner demain à la première heure mais le gringo a laissé échapper un bref rire sadique, insistant que c'est toujours sur le fait qu'un acte doit être corrigé, que des gamins ne pouvaient de toute façon pas comprendre ça, qu'ils devaient fermer leur gueule et subir. Miguel a donc décidé de « corriger sur le fait ». Il détruisit le bracelet qui contenait ses pouvoirs, autant pour les contrôler que les cacher, déclencher une alarme spécifique qui résonna dans toute la base et fit sa marionnette du gringo le forçant à lâcher sa pequeña. Il s'approcha de Lola à grands pas, veilla à la frapper aussi fort que possible de manière bien visible, de façon à ce qu'on ne la punisse pas deux fois et ordonna à Aylan de la ramener au dortoir d'un ton sec. ...C'est Miguel qui s'est donc fait cravaché jusqu'au petit matin. Ça valait les coups.

Malheureusement après cet éclat, les adultes ne lui faisaient plus autant confiance. Il fallait donc qu'il ne fasse aucune vague. S'il ne s'est pas enfui avec les autres, c'est qu'il y avait encore Liz derrière eux et qu'il ne pouvait pas la laisser seule. Mais ces jours-là, il avait été rassuré. La majorité de son équipe en sécurité, il allait pouvoir tout donner pour s'échapper de lui-même avec la dernière pequeña. Alors quand il a appris le retour de Brad avec Lola, avec la raison du pourquoi, il a, de nouveau, laisser sa colère prendre le dessus... Il attendit longtemps, d'être seul à seul avec lui, et puisqu'Aylan n'était plus là, le vestiaire était le moment idéal. Ça a dû le surprendre de soudain se faire plaquer contre un casier, tout autant que Miguel fut surpris de ne plus réussir à taire ses pulsions convenablement. ...Il n'eut rien besoin de dire. Miguel écrasa son poings dans le casier, évitant de justesse le visage de Blondie, puis il partit s'entrainer. Tout avait changé. Miguel doutait de tous, doutait de lui, regrettait presque le temps où il mangeait des rats grillés dans l'orphelinat, la dure vie dans la jungle à voir des camarades mourir sous les assauts d'un gouvernement qui « ne négocie pas avec les terrorristes », de se battre pour une liberté qu'il n'avait jamais eu et qu'il ne pouvait même pas offrir à ceux qui comptaient le plus pour lui... Il ne pouvait que s'accrocher à la rambarde de la mezzanine, ses mains marquant le métal qu'il chauffait malgré lui avec ses pouvoirs, pendant qu'il voyait Lola se faire battre en contre-bas, la peau de son dos profondément marquée.

Après tout ça, la colère de Lola miroir à la sienne, qu'il tentait tant bien que mal de contenir pour qu'elle évite de tuer quelqu'un, la tristesse inconsolable de Lizbet dont les câlins n'avaient plus le même pouvoir qu'autrefois, l'orgueil de Brad campé sur ses positions, faisant passer sa couardise pour un acte héroïque dès qu'il le pouvait, l'équipe Villa n'était plus la même... Et Miguel ne savait plus quoi faire sinon continuer d'espèrer, et savoir que, quelque part, il y avait au moins Leona et Aylan à l'abris de cet enfer.


Entretien chez le psy.

Miguel n'a dit aucun mot, il était fermé, bras croisés, regard fixe. Besoin d'un suivi évident, s'il vient aux rdv...


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À propos de vous...

Vous êtes...? ^o^ : Ne vous inquiétez pas, j'en ai autant marre de moi que vous en avez marre de me voir poster des fiches.
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Dernière édition par Miguel Villa le Lun 19 Déc 2022 - 11:35, édité 2 fois
##   Lun 19 Déc 2022 - 0:29
Karen Chandler

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Karen Chandler
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AYOOOO MON PETIT BB EST LÀ

Pour avoir assisté à la fin de l’écriture de cette fiche en direct, ça valait le coup. Très très hâte de le voir en jeu.


Couleur : #576d17
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Merci à Minoru / Eelis de l'Esquisse pour l'avatar aux jumeaux et celui aux éclairs !
##   Lun 19 Déc 2022 - 11:11
Miguel Villa

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Merci, merci x)

Juste un petit post pour signaler que j'ai corrigé des petits détails et donc que c'est réellement pour de vrai officiel fini et que je touche plus jamais cette fiche de ma vie.

Desk slap


#662b16

Hasta Siempre, Comandante ~ Miguel Villa Cpyauh
##   Lun 19 Déc 2022 - 12:38
Mitsuki Hojitake

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Heureusement que c'est les vacances, parce qu'entre ta pres' et celle de Lola j'suis servie---

Je rigooooooooole j'ai BEAUCOUP aimé Miguel hihiii En plus ça m'a rappelé à quel point j'avais envie d'aller au Mexique et au Brésil cet été- (Bon, désolée pour la Colombie, ça m'a donné moins envie, trop de violence omfg)

EN TOUT CAS c'est une validation instantanée que tu empoches pour ce petit Feu héhé (wait, on est à combien de persos là ? chhh)

AMUSE-TOI BIEN AVEC CE PETIT MEXICAIN LA

Un peu détruit et manipulé

Du fun en perspective héhééé



Hasta Siempre, Comandante ~ Miguel Villa 1718808626-mitsu-signature
##   Lun 19 Déc 2022 - 13:11
Miguel Villa

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Six. Six persos ahahah. Je suis désolé XD !

ET MERCI POUR LA VALIDATION !


#662b16

Hasta Siempre, Comandante ~ Miguel Villa Cpyauh
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