Ma technique spéciale s'était beaucoup améliorée ces derniers mois. En effet, je ne m'y prenais pas de façon optimale auparavant. Je générais des éclairs avec mes pieds et je me propulsai à toute vitesse, trop vite, et j'étais incapable de maintenir la cadence. Désormais, je faisais circuler de l'électricité dans l'ensemble de mes jambes et j'étais capable de tenir trois à quatre minutes sans me reposer.

Une fois de plus, je me rendis à la salle d'entraînement pour pratiquer ma technique après une longue et fructueuse séance de méditation. Ce dernier mois, c'était entraînement quasiment toute la journée. Je ne travaillais plus, j'avais pris des vacances. Mes exercices étaient des plus variés : course, éclairs, pouvoir de Sensitivité, champ de tir et autres apprentissages que nous recevions des forces spéciales. J'étais fatiguée, mais je ne me négligeais pas. Mon alimentation et mon sommeil étaient « top notch ». Je prenais tout cela très au sérieux. Lorsque j'avais commencé à envisager participer à l'une de ces missions, j'avais rédigé une énorme quantité de notes afin d'identifier tous les éléments important à considérer et tout sur quoi je devrais travailler.

Je finis mes étirements et pris une grande gorgée d'eau. Allez, c'était parti ! Je partis le chronomètre et me mit à courir. Le point de départ de l'électricté fut d'abord mes pieds, puis je la fis monter avant de la faire redescendre et recommencer le processus sans arrêt. Ma concentration était à son maximum. Je ne pensais à rien d'autre qu'à mes jambes et ma respiration.

Lorsque je revins à mon point de départ, je m'effondrai par terre. D'abord, je paniquai, car soudainement, j'avais l'impression de ne plus pouvoir respirer. Je réussis à me calmer, arrêtai le chronomètre, me redressai en position assise et empoignai ma bouteille d'eau pour la vider. Je me laissai ensuite tomber par terre et attendit que ma respiration revienne à peu près à la normale. Doucement, je pris la petite machine dans une main pour regarder mon temps. J'enlevai environ 10 secondes pour la mini-crise de panique et ça donnait... Quoi.

— Oh. my. fucking. god.

J'avais couru presqu'aussi vite qu'Usain Bolt lorsqu'il avait obtenu son record du 100 mètres. Je restai là, la bouche pendante, à fixer les chiffres. Et je me mis à rire. Bientôt, j'allais sûrement être plus rapide que lui. Non mais... c'était quoi ça ? Qu'était devenue ma vie ? Putain, je devais le dire à... Ah.  Bah non en fait. J'avais oublié que nous étions en froid. Je n'avais pas envie de parler à Bito. Si ça se trouvait, ça allait juste être une continuation de notre dispute. Je devais rester concentrée à tout prix.

Bon, j'avais quand même grave envie de partager ça avec quelqu'un. J'appelai Mitsuki. Je l'aurais appelé de toute manière !