Si vous connaissez Nicolas, vous devez un peu déjà comprendre comment la machine fonctionne. Il voit un copain dans la galère et en scrèd', dans le plus grand des calmes, il peut organiser des trucs de ouf pour l'aider. Souci, il a beaucoup de copains qui veulent se débrouiller pour réaliser leurs rêves ou se sortir de la merde. Ils lui disent "Assis, pas bougé" et Nicolas obtempère bien sûr, mais la frustration le fait trembler comme un chien qui attend le moindre contrordre pour attaquer son bol de croquettes. Est-ce que c'est un défaut booon... ça dépend des potes, probablement. Jérémy dirait que c'est Nicolas, il est né pour casser les couilles. Aria dirait que c'est mignon, un peu chiant mais comme ça part d'un bon sentiment et de gros traumas... Moi j'dis c'est les deux. Parce que pour changer, on ne fait jamais dans la demi-mesure et on est un peu de tout à la fois ; le super-pote gentil et trauma de la vie qui casse les couilles.

Du coup c'était évident qu'en voyant Luna avoir besoin d'aide pour coiffer Lottie à cause de sa main de métal, c'est resté dans un coin de son crâne, attendant le bon moment pour faire germer une idée à la con. Ça lui est venu à l'université, quand pour un projet en génétique, il s'est allié avec un groupe de la Fac de Médecine, dont l'hôpital est sur le campus. Autant vous dire que dès que ça a commencé à parler de trouver un matériau encore plus intéressant pour un gant prothétique qui pourrait être encore plus performant que le dernier présenté par l'Université de Purdue aux États-Unis en 2019, il a pas réfléchi plus longtemps.  ...et pour ses camarades de Médecine c'était du pain béni, s'ils pouvaient un peu calmer les ricains, c'était leur moment de briller quoi.

MAIS chaque chose en son temps. Nicolas avait des bails, ça veut pas dire que ça allait intéresser Luna. Peut-être qu'elle s'en fout, qu'elle s'en sort très bien avec les mains qu'elle a. Elle s'est pas plainte devant Lottie que ça la faisait galérer, elle a trouvé sa propre solution au problème... Alors Nicolas s'est dit que ça le faisait moyen de débarquer avec un prototype sans en parler avant à la principale concernée. Un point pour le casse-couille. ...Et puis en plus ça lui donnait l'occasion de retourner dans le fameux bar -qui avait bien changé depuis la dernière fois qu'il s'est fait un very bad trip. Alors oui, la présence des narguilés, ça fait quelque chose, mais les plantes, c'est v'là super en fait. On passe du vieux boui-boui à un coin de Terrae qui en jette un peu plus. Si ça peut lui éviter la culpabilité de boire seul pour la première fois depuis longtemps, pourquoi pas.

Oui, on s'est préparé mentalement avant de venir aussi hein. On a PAS du TOUT envie de refaire une rechute, merci.

C'est donc tout joyeux qu'il entre, se glisse jusqu'au bar où il s'accoude nonchalamment, juste derrière Luna qui a le dos tourné, et il attend qu'elle lui fasse face pour lancer simplement. :

-Heyyy~ !

A l'aise quoi.

__–Mais il fout quoi lui là.
__–« Oh, euh, salut. »
__–Non sans déconner ça m’a surpris. C’est que, si vous voulez, je tiens ce bar depuis un peu plus d’un an maintenant, tous les Terraens qui le fréquentent, même très occasionnellement, je les ai vu passer. Nicolas, jamais. Pas que je lui en veuille ou quoi hein c’est pas la question, ça m’étonne, c’est tout. S’il est là, c’est pas pour boire un coup. M’étonnerait que ce soit pour la fumette, mais on sait jamais :
__–« Je te sers un truc ? Ou tu veux tester le narguilé peut-être ? On a des versions sans tabac. »
__–Et il a l’air content. C’est bien. J’aime bien quand mes potes sont contents. Il doit être venu ici pour me parler d’un truc. Hum… dans la série de conneries que je pourrais dire pour lancer la discussion, il y aurait « quoique les autres masters aient pu dire, c’est pas moi », « tu veux m’emmener faire un tour en moto c’est ça ? », « ça te manque que je joue avec tes beaux cheveux ? », « c’est Jérémy qui t’envoie ? », « t’as encore grillé le forfait de ta carte de biblio ? » ou même « c’est 1 300 yens le gramme ». Mais laquelle choisir, difficile… Mais naaan. Je suis au boulot, j’essaie un petit peu de me contenir tout de même. (Surtout que, Kaiko peut revenir de la terrasse d’un instant à l’autre, si elle me voit en train de crever de honte devant un Nicolas hilare, ça va foutre encore plus en l’air ma crédibilité en tant que patronne.)
__–« T’en as discuté avec Mathéo, il en pense quoi du coup ? »
__–Ah, elle était pas dans ma liste, celle-là.
__–Ouais bon ben tant pis, t’façons on est plus co-gestionnaires avec Katsuyo que moi patronne et elles employées.
__–« Hum, nan, pardon, je veux dire, j’déconnais. Déso. »
__–Oh vous savez, j’ai déjà dit tellement de conneries devant lui qu’il doit avoir l’habitude et s’il me supporte encore en dépit de tout, c’est que ça ne doit pas tant l’insupporter que ça. J’espère.
__–Là c’est chaud quand-même, je bats un record. Il a même pas eu le temps d’en placer une que je me suis déjà foutue dans la merde. C’est pas un exploit dont on devrait se vanter que de speedrunner la gêne, ’faut que j’arrête. (Mais à ma décharge, c’est très, très dur de se contrôler en sa présence. C’est que, le Nico, il est beau, mais beau. J’ai chaud juste en le regardant. Surtout qu’on est en été, il est habillé légèrement, dévoile pas mal de peau… Aaahh… Au secours sérieusement., quelqu’un a pas une brique bien lourde à me balancer à la tête ?)

La surprise fonctionne et Nicolas est tout content de sa connerie ; il lui en faut peu. Il attend sagement qu'elle s'en remette avant de tapoter le comptoir de ses mains, s'asseoir au tabouret le plus proche, se posant pour mieux répondre à la Terre. :

-Ta meilleure ambrée en pression s'il-te-plaît. Pour les narguilés hm... Je reviendrais accompagné.

Il est déjà bien content d'apprendre qu'elle a des versions sans tabac. Ça s'trouve, des pierres à vap' ou tout autre substitut aromatisé -y'a un paquet de trucs qu'il connaît pas quand même hein- mais il préfère pas faire ça tout seul, histoire de pas retomber dans la roue infernale de la dépendance rien que par le mauvais geste de la vieille habitude. Enfin bref, ne parlons pas de ça ! Luna s'occupe de sa commande, il est au bar... Eh c'est presque le début d'une conversation norm-

Ah bah non.

Nicolas éclate de rire, la tête en arrière. Certes il a pas vu longtemps Luna mais il a compris qu'elle était pas méchante. Si elle parle, elle a pas de barrières. Mais eh. Y'a du changement, elle s'excuse direct ! :

-Merci, t'inquiètes ! J'te connais maintenant. Je sais que tu penses pas à mal. Mais oui, j'ai parlé de notre rencontre avec lui, ça l'a fait sourire... puis il se penche en avant comme s'il faisait une confidence. Alors j'ai pas réussi à bien voir mais dans le doute méfie-toi des Airs Guérisseurs... On dirait pas mais ils sont teigneux quand ils veulent.

Nicolas sait de quoi il parle... ...mais il se rassoit l'air de rien. :

-Mais tu risques rien. Normalement.

...Je commence à comprendre qu'on a tellement été "sérieux" dans notre vie qu'on a du mal à le rester. Et c'est Luna qui doit en faire les frais maintenant. La pauvre, à quelques années près et leur relation aurait été TOTALEMENT différente. Dingue. :

-Sinon quoi de neuf sur la planète Luna ? La vie ? Les affaires ?... Tout ça...

On fait dans l'évasif mais on sait pourquoi on est là hein.

__–Servir des bières, ça je peux faire. Fermer ma gueule, pas trop. Je lui remplis donc un verre d’une belge que j’importe à grands frais.
__–Venir accompagné, mm ? Ouais, je vois ce que tu veux dire. Et du coup, je ne vais pas me proposer de t’accompagner moi, c’est mieux quand on a quelqu’un de clair avec soi pour nous servir de chaperon. Ou du moins, qui en a pas une chez soi et qui tire dessus à longueur de journée.
__–Bon et du coup, quelque chose de pratique avec Nicolas apparemment, c’est que j’ai pas spécialement besoin de rencontrer d’autres gens pour niquer ma réputation, il se charge déjà de le faire. Ah c’est pratique, ça m’évite d’avoir à démarcher tout Terrae moi-même, je dis pas. Après la dernière fois que j’ai rencontré une Air guérisseuse, elle a effectivement essayé de m’emplafonner. Pour une très bonne raison, je dis pas. Est-ce que draguer comme une énorme lourdingue son mec serait une justification suffisante pour que ce Mathéo ne me fasse pareil ? Est-ce que vous vous posez sérieusement la question ?
__–« Tu seras là pour faire barrage de ton corps musclé ? Comme c’est gentil. »
__–Oh mais au secours mais Luna ma meuf mais ferme ta gueule c’est pas possible là. C’est pas sur mes pouvoirs ou mes finances qu’il faut que je travaille, c’est sur apprendre à me taire.
__–Enfin, il rigole. Nico qui rigole, à moitié dans… Heh.
__–« Je crois que je ne pense pas tout court. »
__–Ou alors beaucoup trop.
__–« Quoi de neuf sinon… Ben écoute, j’ai un chien maintenant, j’me suis remise à bosser sur la terre plus spécifiquement – fais gaffe quand t’iras te promener dans la forêt d’ailleurs, je fais pas toujours super gaffe –, j’essaie de toujours trouver un peu de temps pour taffer la bio, mais les progrès sont lents et souvent trop théoriques pour que je puisse les appliquer directement, donc c’est pas facile tous les jours. Nan ’fin voilà, je commence à avoir une routine de mieux en mieux installée quoi. Et toi alors ? Qu’est-ce qui me vaut le plaisir de te voir ? Enfin, ici je veux dire, parce que te voir c’est toujours un plaisir mais je pense pas que tu sois venu pour les bières. »
__–Déjà parce qu’il est foutu de sortir mieux que ce que j’ai à proposer de son prorpe frigal sans se forcer, ensuite parce qu’il est venu seul, donc ou c’est pour me voir spécifiquement moi. Mais alors c’est pour discuter d’un truc vite fait, parce que s’il veut vraiment me voir, ben il a qu’à taper à ma porte. Ou au pire il m’envoie un message et on se retrouve quelque part.
__–Enfin, ça c’est le genre de raisonnement que je tiendrais. Ce qui implique un raisonnement. S’agirait de pas oublier que Nico est Tonnerre. À tous les coups, il est passé devant le bar et s’est dit tiens, il faut beau aujourd’hui, je vais briser x années d’habitude de ne jamais aller dans ce genre d’établissement juste pour parler entre la poire et le fromage de quelque chose de super important à Luna.
__–Heh. Au moins il a choisi un jour où c’est plutôt calme et où je peux effectivement me permettre de l’écouter autant de temps qu’il veut.

Luna lui sert sa bière et il ne la boit pas tout de suite... Et il fait bien parce qu'elle le fait rire encore une fois, en parlant de son corp musclé. :

-Oh tu sais dès que j'ai une occasion de faire barrage contre Mathéo...

Nicolas a un sourire rêveur... et tente de calmer son masochisme en contenant ses songes d'un frisson. Parfois il se demande ce que les gens pensent de leur couple ; un grand punk à chien tatoué, percé avec la douceur incarnée qui semble sage qu'est Mathéo. Ça ne dure jamais longtemps, parce qu'il s'en fout, mais ce serait marrant de voir la réaction de Luna tiens, ou du moins comment elle s'imagine le partenaire de Nico.

Enfin bref, Luna lui explique donc où elle en est de sa vie et il a fallu beaucoup de concentration pour que Nicolas ne l'arrête pas dès le mot "chien". Elle avance avec ses pouvoirs, la bio et semble avoir atteint un plafond avec cette dernière. :

-Peut-être que t'as atteint cette zone où, t'as pas vraiment besoin d'en apprendre plus ? En tout cas l'apprendre et l'appliquer. Te concentrer pour perfectionner ce que tu connais déjà c'est important aussi eh. Practise makes it perfect.

Il lâche ça avant de siroter sa bière, comme s'il était Master-... Oh putain c'est vrai il EST Master wtf ?! Il secoue la tête, ignorant cette énième rappel à la réalité, pour répondre de manière tout à fait/pas du tout, rayez la mention inutile, innocente à ce pourquoi il est venu au bar. :

-Ehmpft ! Et. Et pourquoi je pourrais pas venir spé-ciale-ment ici justement pour profiter à la fois de ton visage d'ange, ta personnalité chatoyante et de tes bières délicieuses ? Faire vivre les commerces de Terrae un peu ?... Hmm ?

Il prend une pause en sirotant bruyamment une nouvelle gorgée de bière en la fixant. N'importe qui dans le bar peut voir qu'il bullshit avec ses yeux gris qui pétillent. P'tit con va. Il dépose délicatement sa pinte. :

-Parle-moi de ton toutou plutôt. Iel a un prénom ? Iel a quel âge ? Si t'as besoin d'un coup de main pour quoi que ce soit, je m'y connais un peu. Je suis paaaas un maître chien mais j'en ai un aussi.

Et il a d'autres expériences maiiiis vaut mieux en passer certaines sous silence.

__–Ok, c’est suspect.
__–Après, c’est lui qui fait tout pour changer de sujet, c’est son problème. C’est lui qui est venu pour me parler d’un truc, tant qu’il le fait avant la fermeture, il peut bien rester autant de temps qu’il veut. Enfin, il peut m’en parler après, c’est juste qu’il faudra que je range et qu’on bouge se caler quelque part, quoi. Je hausse donc les épaules.
__–« Boarf, je pense que c’est surtout parce que j’ai à peine le niveau d’une première année à la fac, que j’ai pas foutu les pieds en cours depuis que j’ai dix-sept ans, que par correspondance et que quand en plus on a un taf à temps plein, une vie de famille et des pouvoirs magiques à entraîner aussi, forcément ça fait pas des conditions super optimales pour progresser. »
__–Par contre pour ce qui est de l’appliquer, oui, ça, déjà que j’utilise mes pouvoirs tous les jours, cristaux compris, je m’en sors pas trop mal. Si on y ajoute les séances avec Alice, ça fait pas mal. Et voilà qu’il me complimente.
__–« Ben écoute flattée. » Mais comme je sais que tu veux pas me niquer, je m’en fous un peu.
__–Attendez, est-ce que je viens de réfléchir avant de parler et ainsi évité de dire sans filtre une énormité qui avait pourtant un potentiel incroyable ? Ouah, c’est donc ça, ne pas être complètement conne. Par contre oui ça se voit qu’il ment, j’ai pas besoin d’être télépathe pour ça. J’veux dire, il aime sûrement beaucoup les chiens, mais quand t’en es réduit à discuter de ça, c’est ou qu’on se croise dans le parc et que nos toutous sont là à se renifler le troufignou et qu’on les regarde et parle d’eux, ou qu’on a vraiment, vraiment plus rien à se dire. Ou qu’on a beaucoup à se dire mais qu’on veut ménager son effet pour une raison qui m’échappe.
__–« Bob. Il s’appelle Bob. C’est encore un tout petit chiot, il a à peine un an. Pour l’instant ça va, le fait qu’on soit deux à la maison aide beaucoup à ce qu’il ne s’emmerde pas. Il comprend vite. Puis tu m’connais, il a vite capté que le rythme avec moi allait être très posé et il préfère déjà pioncer à mes côtés, réclamer des câlins et faire des longues promenades que jouer et courir partout. »
__–Bon après je dis pas, prendre des nouvelles de lui, c’est toujours avec plaisir.
__–« Et toi alors ? T’as quoi comme chien, je l’ai pas vu quand j’suis passé chez toi je tilte… Et tes études ? C’est pas genre, la rentrée là fin août ou un truc du genre ? »

Roh flûte. Sa fourberie est visible. Quel retournement de situation. ...Personne n'y croit ? Bien. Nous non plus. Enfin bref. Bob. Et tout de suite Nicolas demande. :

-Comme Bob Marley ?

Demander ça à la meuf qui aime le reggae, les joints et a des dreads. Bob Marley, tu crois qui d'autre ? ROBERT PAULSON ? Non mais direct Bob Mar-... Attends. T'as la réf ? BIEN SÛR J'AI LA REF TROUDUC ! Nicolas se marre, à cause de Robert mais aussi parce que Luna se souvient pas d'avoir vu son chien chez les Williams... Il y a une bonne raison à ça. :

-Mon chien s'appelle Balthazar. C'est un berger blanc suisse croisééé... croisé on sait pas trop, mais c'est sensé être un chien de garde si on s'arrête à "la race"... Mais mon Thazou est un grand timide... Quand il y a des inconnus dans la maison, il se planque souvent dans ma chambre.

Il marque une pause. :

-Et quand il y a de l'orage. Et des feux d'artifice. Et il sursaute quand Blobby fait des bulles... Ok mon bébé est un trouillard mais je l'aime.

Il boit encore un peu de bière avant d'enchainer les questions sur ses études... et il en a besoin, vous allez vite voir à quel point. :

-Nan mais les Japonais... ont un concept VACHEMENT flou des vacances. En plus, je suis débile, j'ai pris double-cursus et donc double-peine ; on prépare notre stage sur le terrain dans le département de l'environnement... et j'ai un autre projet en génétique avec le département de médecine en coop'. ...D'ailleurs... en parlant de ça.

Nicolas décale un peu la bière pour s'étaler. Plat des mains sur le comptoir, il y pose une joue dessus pour faire la moue, les yeux doux et sourire ravageur. :

-Y'a moyen que je pique un truc sympa pour pimper ton bras au laboratoire... et peut-être... j'me disais... si tu veux... tester ?

Filsdeputerie bonsoir.

__–« Ça allait pas être comme la planète dans Titan A.E. »
__–Personne ne comprendra cette référence. C’est pas grave. Je l’assume. Balthazar pour lui, donc. C’est plus… Enfin, je n’imaginais pas exactement Nico avoir un chien avec un prénom de plus de deux syllabes, mais après tout. Et s’il a un comportement de bébé chat, ça explique pourquoi je ne l’ai jamais vu, en effet.
__–Et voilà qu’il fait le mec avec ses méga études là. Comment il faut pour être à la fois sculpté dans du marbre, master et en double cursus de je sais pas quoi, donc super intelligent, même s’il en donne pas toujours l’impression. Genre, où sont tes défauts, mec ? Enfin bref. T’as raison, fais ta tête de pousse-au-crime, sois encore plus mignon que tu ne l’es déjà, sur mon bar en plus, à l’endroit précis où j’ai baisé Katsuyo, j’vais rien dire.
__–…
__–Et ça vaut mieux.
__–Nico aborde donc le vrai sujet. Pimper mon bras.
__–Hm.
__–Si on m’avait donné un réal à chaque fois qu’un master Tonnerre m’a fait une proposition de ce genre, j’aurais eu deux réaux. Ce qui est pas beaucoup, mais c’est étrange que ce soit arrivé deux fois.
__–« Écoute en vrai, j’ai déjà essayé de lui donner la méga classe, genre avec un néon alimenté par des batteries patate, mais c’était pas super pratique… Alors écoute, je suis curieuse hein, mais attends-toi à être déçu si c’est du cosmétique. J’dis pas que ça va pas m’plaire, mon précédent bras me sert de lampe d’intérieur et ajoute un côté classe, c’est sûr… Mais de là à le porter sur moi, c’pas pareil, tu vois ? Puis si t’as une idée d’amélioration technique, fais gaffe là aussi, tu parles à quelqu’un dont la mécanique était un peu le métier, j’vais être super exigeante. Si t’es prêt à assumer ça, je te suis. »
__–Enfin.
__–Y’a un peu de monde ce soir… Ça m’embête de partir comme ça. Ce ne serait pas super dérangeant et je suis loin, mais loin d’être stricte sur les horaires, mais j’essaie de mener par l’exemple et de pas me tirer en pleine journée de travail juste parce que je le peux et que j’ai de comptes à rendre à personne.
__–« Mais comme je sens que ce sera pas rapide… tu viens me voir demain, tu veux que je passe chez toi, tu viens me chercher pour qu’on aille ailleurs… ? Comme tu veux. »

Nicolas éclate de rire, la tête en arrière, avant de reprendre son sérieux et lâcher dans un grand sourire. :

-You can't call a planet Bob !

Les vrais savent.

Luna réfléchit sérieusement à sa proposition et il est content. D'autant plus content quand elle précise ce qu'elle pourrait éventuellement accepter ; rien de cosmétique, et si c'est technique, elle sera difficile. C'est presque un challenge en fait ! Il se redresse, tout joyeux. :

-T'sais à la fin c'est ton bras, normal que tu sois exigeante. J'ai rien à assumer, je suis déjà content que tu acceptes d'essayer...

Et non, sans spoiler, après tout elle découvrira ça... demain. :

-Ok tu passes en milieu d'aprem ? Y'aura probablement que Jérém' et moi à ce moment, on sera tranquille.

Et rien de sale hein.

Après ça, Nicolas a surtout laissé Luna bosser. Il a eu une brève conversation avec la sœur de Senri et un inconnu... Il n'est pas sûr mais après coup, ça devait être une ancienne conquête qui voulait retenter une aventure. Malheureusement pour cette personne, Nicolas était comme d'habitude à côté de la plaque et il est rentré à la maison seul après avoir sagement fini sa bière, faisant de grands signes à Luna pour lui dire au revoir.


-P'TAIN NICO KESTU FOUS ?!

Nicolas ? Bah à la base, il jouait avec Balthazar dans le jardin en attendant l'arrivée de Luna, pendant que Jérémy s'occupait du potager... Mais il a allumé le tuyau d'arrosage. ...Écoutez, j'ai chaud. Et même si j'aime pas trop nager, j'aime bien être frais surtout après avoir couru partout. Balthazar aussi. Alors forcément comme un seul animal, on a couru vers Jérémy pour tenter de choper le jet d'eau... Tout le monde est trempé, au plus grand désarroi du grand frère qui s'était donc mis à gueuler.

Et puis Thazou a aboyé avant de se tasser d'un coup, allongé dans l'herbe. Nicolas s'est retourné d'un coup, abandonnant totalement la baston fraternelle avec Jérémy pour récupérer son chien dans ses bras et venir vers Luna qui venait d'arriver. :

-Salut ! Du coup je peux te présenter Balthazar. Thazou, soit tranquille, Luna est gentille ok ?

Et à peine posé par terre que le chien secoue la queue, tournoyant autour de la Terre pour lui faire la fête -sans lui sauter dessus, parce qu'il a été bien éduqué hein. Jérémy, crinière de flamme pour se sécher lentement, gueula de nouveau. :

-J'TE PREVIENS SI TU SALOPES LA MAISON C'EST TOI QUI NETTOIE ! ET BONJOUR LUNA ! Y'A DES BISCUITS DANS LE PLACARD SI T'AS FAIM !

-Ouaiiis ouaiiis ouaiiis PFFFT... Viens suis-moi ! Y'a déjà tout de prêt dans le salon ! J'te sers quelque chose ?

Il tapota le crâne de Thazou avant de secouer un peu sa propre crinière et de passer par la baie vitrée pour entrer.

__–Ah bah.
__–Non mais à quoi je m’attendais, aussi.
__–Forcément, la veille, Nicolas qui me dit qu’il sera seul avec Jérémy. On met les deux mecs les plus baisables de tout Terrae dans la même pièce pendant toute une journée, à quel moment après on s’étonne de ce genre de scène. Si je ne savais pas qu’il était un peu con le Nico, je me dirais qu’il fait exprès juste quand je suis là, pour me punir de notre première rencontre où j’ai essayé de le baiser. C’est que, il m’a tout à fait l’air d’avoir beaucoup joué à « tu m’attraperas pas ! » dans sa jeunesse. Puis il fait visiblement la même chose avec son frère, aussi.
__–Enfin bref.
__–Il y a beaucoup d’informations à traiter, à peu près autant que je peux voir d’abdos apparents sous les t-shirts ma foi fort fins et forts clairs de Nico et Jérèm, je ne sais pas par où commencer…
__–Ah, si.
__–« Ben alors, une bagarre dans la boue et vous m’invitez même pas. The courtesy of your hall is somewhat lessened of late. »
__–Quand j’ai chaud je cite Gandalf, c’est comme ça.
__–Et voilà donc le fameux Balthazar, qui a l’air très content de me voir. Et moi aussi – qu’il est mignon, viens là mon chien-chien, oh oui, tu veux des papouilles hein, oh oui oui oui tiens, t’aimes quand je te gratte là hein oh là là qu’il est beau. Je ne m’interromps que le temps de répondre un « Salut Jérèm, ça marche, merci beaucoup ! » et de lui faire un petit coucou de la seule main qui me reste.
__–Bref, j’emboîte le pas de Nicolas et maintenant qu’on ne peut plus être entendus (enfin, comme si ça allait me déranger que Jérèm entende ( si, ça me dérangerait (j’en mourrais de honte (mais j’ai l’habitude)))), il est temps de lâcher un « Vous jouez souvent à pince-mi et pince-moi comme ça ou vous êtes plus du genre pyjama party ? Une bière si t’en prends une, sinon de l’eau c’est très bien, après t’as l’air d’avoir eu ce qu’il te fallait niveau liquides. J’ai presque envie de dire que pour rester dans le thème, tu peux la verser sur ma poitrine, mais ça impliquerait d’éponger après. »
__–Non mais aussi, tu m’ouvres un boulevard, à quel moment je ne me lâche pas.
__–Et je dis au revoir à Balthazar qui reste dehors, forcément un chien mouillé en intérieur, j’ai déjà appris avec Bob que non c’est mort.

-Oh... Sorry Gandoulf, si tu veux on ira embêter Jérém' après si tu veux ?

...Beh quoi il aime bien les bastons dans la boue lui. Il en fait des fois avec Elwynn quand ils s'entraînent dehors sous la pluie.

Nicolas surveille la réaction de Balthazar aux papouilles de Luna avant de hocher la tête, satisfait. Il est content de le voir réagir aussi bien à quelqu'un qui a déjà un chien... Vu comme il est timide, il aurait pu être intimidé rien que par l'odeur de Luna mais il avait surtout l'air ravi de recevoir des caresses, cette grosse meringue qu'il était.

Ils rentrent ensuite dans le salon et Nicolas est perplexe devant les questions de Luna. C'est quoi pince-mi et pince-moi ? Il bat des paupières longtemps, fixant son amie. C'est sexuel c'est ça ? Il est presque sûr, mais... Nooooon quand même pas en le voyant se batter avec Mymy voyons ! ...Si ? Bon, dans le doute... :

-Oh on s'tape souvent parce qu'on... 'fin... on savait faire que ça quand on était petit je suppose que c'est resté un peu dans notre façon de communiquer... MAIS on essaie plus de s'entretuer, donc ouais, pyjama party des fois aussi. Sauf que lui, il a un peignoir lel. Et petite bière c'est parti !

Parce qu'effectivement, il n'avait aucune envie d'éponger un peu plus d'eau et il avait de petite belge brune dans le frigal, il fallait pas s'en priver. Il en sortit deux, mais avant de retourner dans le salon, il retira son débardeur, l'essora un bon coup dans l'évier avant de le remettre.

Dans le salon, il désigna la table sur laquelle trônait son matériel à Luna. C'était comme un gant, un plastique mou blanc, légèrement translucide d'où dépassait de courts câbles. :

-Je te présente un des premiers prototype de gant prothétique, le projet de plusieurs départements de ma fac cette année. Notre modèle a déjà évolué d'une manière bien différentes pour correspondre aux besoins de... de gens sans pouvoirs. Mais nous, on n'a pas besoin de t'opérer.

Nicolas déposa un cristal doré sur la table, un cristal Sensitif de Master. Le sien. :

-Est-ce que ça t'intéresse de récupérer le sens du toucher avec cette main ?

Ok je comprends pourquoi certaines personnes peuvent penser qu'il fait exprès de titiller Luna mais.... MAIS JE VOUS PROMETS NON.

__–On ira— mais il fait exprès c’est pas possible.
__–Je le regarde un long moment. Non. Je connais ce regard. Ce regard de Tonnerre. Il fait pas exprès du tout. Que faire. Surtout ne pas dire oui. SURTOUT NE PAS—
__–« Allez grave. »
__–Évidemment.
__–Bref, on reprend la discussion…
__–« Ah, oui, Jérémy avec rien qu’un peignoir sur le dos, je l’ai déjà vu, il est pas mal en effet. Tu m’étonnes que t’es gay si tu vis sous le même toit que lui. »
__–… J’aurais préféré éviter.
__–Bière. Bière c’est bien. Je fais sauter la capsule avec mon doigt métallique et ouah.
__–Non mais comment est-ce que vous voulez vous concentrer dans ces conditions.
__–« T’as pas chaud comme ça ? T’étais pas obligé de le remettre hein, t’es chez toi après tout. »
__–Enfin, c’est pas comme s’il couvrait quoi que ce soit son p’tit débardeur, entre les fentes pour les bras qui tombent jusqu’au centre de la Terre et ses tétons et pectoraux apparents sous le blanc mouillé… Non mais sans déconner, j’essaie très, très, mais alors, très très fort de me retenir de ne pas trop me frotter l’entrejambe contre à peu près tout et n’importe quoi, mais ça devient de plus en plus difficile.
__–C’est plus qu’une bière qu’il me faut, là. Enfin si je bois je vais être encore plus sans filtre, est-ce qu’on veut vraiment voir ça, je ne sais pas.
__–Heureusement pour la santé mentale de toutes les personnes présentes ici, Nico redirige son attention vers ce qu’il y a effectivement sur la table.
__–Mon gars il va me falloir un moment pour passer de tes muscles saillants à ton projet de sciences, là.
__–…
__–Une gorgée…
__–…
__–Ça va mieux.
__–Bon alors c’est quoi l’histoire. Je regarde l’objet avec attention, je prends, le soupèse délicatement, l’inspecte sous tous les angles. C’est bien un gant. La texture est intéressante, je ne connais pas ce matériau. Le travail des câbles est un peu… disons que je pourrais améliorer ça, mais pas sans entailler le gant lui-même. Quoique, si je le fais dans le sens de la longueur, très finement, comme ça… Je pourrais faire que la batterie soit localisée à l’intérieur du bras – pratique quand il est creux – plutôt que vers le coude. Il faudrait aussi faire des trous ici, ici et ici, pour le recharger sans l’enlever, que je puisse accéder à mes propres cristaux dans la paume et pour la photosynthèse des plantes… À moins que, si je travaille sur quelques variétés comme thismia neptunis qui vit sous terre… Ou alors, moins compliqué, vu comme il est fin, je peux prendre des plantes habituées au sous-bois et au manque de lumière. Rien que de du lierre de Boston, ça fera l’affaire, quoique je préférerais de l’européen… Je me demande si Justine en a des graines, ça me ferait chier d’en importer. Dans tous les cas il faudra quand-même que je fasse des sélections, laisse passer une petite dizaine de générations ou deux en croissance accélérée pour avoir des propriétés qui me plaisent.
__–Hm.
__–J’viens de me rendre compte du laps de temps passé à être concentrée sur son gadget et pas sur lui. Hm.
__–« C’est un super objet. »
__–Même si j’y retrouve des tas de trucs à redire.
__–Et voilà qu’il me pose un cristal sur la table. Je le regarde avec attention. Jolie forme, j’aime bien. Est-ce que ça dit quelque chose de lui, ce côté lisse et propre d’un côté et complètement niqué de l’autre ? On ne va pas chercher à savoir.
__–Par contre, j’ai un petit doute sur la suite.
__–« Euh… Ouais, carrément, enfin… »
__–Il m’annonce ça comme ça le mec, genre hé, ça te dit, on tourne un porno et ensuite on parle d’une magie qui te permettra de retrouver ce que t’as perdu y’a plus de deux ans et est lié à la raison pour laquelle t’es à Terrae ? Ben écoute mon gars allez hein.
__–« Mais, euh… il faut pas genre, un entraînement pour maîtriser un cristal d’un autre élément ? »

Nicolas ralentit brièvement, battant des paupières et penchant sa tête sur le côté. :

-Mais j'étais gay avant ?

Nope, il a pas compris. Et pour une fois moi non plus. Mais en même temps, on est pas du tout branché comme Luna. Enfin pas branché pareil certes mais pas trop con non plus. Quand elle lui dit aimablement qu'il peut se débarrasser de son haut, il est pas fou. Il a un sourire malicieux en décapsulant sa bière. :

-Quoi tu l'aimes pas mon débardeur ?

Et bien sûr qu'il va le garder... Il a chaud mais pas à ce point-là. Et ils doivent se concentrer sur la suite -non, il ne sait pas qu'un débardeur mouillé peut-être pire qu'à poil.

Luna passe de longues minutes à observer le modèle. Il n'a aucune idée des détails de ce qu'elle pense, mais il est évident qu'elle réfléchit déjà à comment l'adapter à elle, à ses besoins. Elle avait prévenu qu'elle était difficile, Nicolas n'est pas stressé pour autant. Il est bien conscient des défauts de ce modèle, parce que ses camarades et lui en sont déjà à quoi ?... Six modèles différents ? Soucis il pouvait pas vraiment sortir chaque modèle du labo sans attirer l'attention donc il s'est contenté du premier dont personne ne voulait, même sur le compte-rendu final. Rien d'étonnant à ce que la réaction de Luna soit une phrase toute faite et polie.

Et puis elle ajoute une question tout à fait pertinente qui le fait sourire jusqu'aux oreilles, canines apparentes. :

-Ouais ! Mais je suis là ! Et c'est mon cristal, fait spécialement avec cette idée en tête que tu l'utiliseras. Je peux t'apprendre tout de suite comment l'utiliser au lieu de galérer mille ans, et c'est déjà pas mal, mais en plus il est pour toi, ce qui va largement faciliter les choses crois-moi.

C'est plus facile pour lui depuis qu'il est Master, certes, mais il a largement eu le temps de voir la différence entre les cristaux généraux que produisent les Masters pour les autres et celui Guérisseur qu'il a toujours en collier. Les premiers ne sont pas aussi évident à utiliser que le second et il est persuadé que l'intention lors de la création des cristaux aide un peu.  Et puis il est là. C'est son pouvoir. :

-On peut le tester maintenant, si tu veux. Mais si tu veux vraiment aller faire rouler Jérém' dans la boue je comprends...

Oui il lui offre cette excuse comme échappatoire, c'est pas un monstre. ...enfin. Pas trop.

__–« Si je l’aime ? Je sais pas… Tu me l’enfiles ? Je pourrais te dire. »
__–BREF.

__–Il a pensé à tout, dites-donc. Et surtout à moi. Pour faire son cristal, calmez-vous. C’est… très touchant, en fait. Vous savez, je suis parfaitement au courant que mon bras attire une sorte de fascination, je ne l’ai pas conçu autrement il faut dire. Il attire les regards, les pensées, il interroge, tout ça. Par contre, c’est très rare que des gens osent le voir comme je le vois moi : moins comme une infirmité un peu taboue, sur laquelle il ne faut pas trop tourner son regard, qu’il ne faut pas trop toucher, auquel il ne faut pas trop penser, que comme un problème technique stimulant à résoudre.
__–Et les discussions techniques, ça, ça me botte. Presque plus que le cul.
__–« Je vois… Il fonctionne à l’électricité ton gant, il me faudra une batterie du coup, non ? Ou un cristal élémentaire, mais ça veut dire une installation à trois entrées d’alimentation, si on inclut le mien, dont j’ai besoin pour bouger les doigts correctement. Aussi, y’a plus de charges, d’accord, mais je devrais te voir régulièrement, ou alors tu me fais des réserves. Ça ce stocke comment ? Ils sont quand-même plus massifs que les miens, entre une boule de pétanque et une pile AA, c’est pas comparable. Je peux vider mon bras, pousser les plantes, mais je ne pourrais pas en mettre plus de deux dedans. »
__–Je m’interromps dans ma série de questions.
__–…
__–J’ai dit, plus intéressant que le cul.
__–Non c’est pas vrai j’ai dit presque, mais merde quoi, le pauvre Jérèm.
__–« Oh non, on testera après sur lui, si je sens effectivement tout. »
__–Vous savez quoi, on va dire que c’est un compromis acceptable. Enfin, je ne sais pas ce qu’il y a d’acceptable là-dedans, mais passons.
__–« Par où on commence ? T’as le droit de te coller à moi avec ton beau et grand corps mouillé pour m’aider à l’enfiler proprement. »
__–… Passons.

Nicolas attrape son débardeur en faisant la moue, l'air de dire "Non, mine."... Ce qui peut paraître bizarre venant de sa part parce qu'il a au moins trois autres mêmes modèles dans sa garde-robe mais... C'est Nico, j'ai jamais dit qu'il était logique.

Par contre la suite est déjà plus intéressante pour son cerveau hyperactif de Tonnerre qui le fait se redresser un peu et secouer les mains devant lui. :

-Alors oui, l'électricité et les signaux nerveux, MAIS j'ai bidouillé les câbles. Ceux avec des capteurs au bout seront sur ta peau, ceux-là branché sur le cristal. L'idée, c'est qu'il fasse le lien entre ton cerveau et ce que tu vas sentir, sans perturber les plantes de ton bras avec de l'électricité...

Parce que ça pouvait arriver. :

-Et je suis désolé pour la taille du cristal... Comme je me suis concentré sur ce à quoi il allait servir, j'ai pas eu l'occasion de faire une forme... idéale disons. Mais si ça t'intéresse, je travaillerai de mon côté pour l'intégrer à ton bras.

Ça va finir en projet de science avec Mitsu cette affaire... Nicolas prend le gant dans ses mains, commence à étirer la matière ultra souple et regarde Luna qui fait une blague graveleuse. :

-C'est une matière étudiée pour qu'on puisse la mettre soi-même d'une main. T'as pas besoin de mon grand corps mouillé pour ça ! Par contre, je vais te montrer où placer certains capteurs...

Une fois le gant de peau synthétique placé, tout en veillant à ne pas abîmer les plantes, Nicolas se place près de Luna et se penche sur son bras, son doigt suivant les nerfs y étant présents. :

-Ok on va se concentrer sur le nerf radial et l'ulnaire, le radian est surtout pour l'avant-bras, pas forcément pour les doigts mais on va en placer un au cas où niveau sensation ça facilite la tâche. Ces câbles-là sont pour le cristal...

Il marque une pause... :

-Est-ce que tu veux le tenir avant qu'on le branche ? Le tester tranquilou ?