Il fait froid. Genre. J'suis content d'avoir des chaussettes. J'suis un peu moins content d'être en caleçon (heureusement qu'il est noir uni omg) au milieu du hall de l'institut.

Comment
Qu'est-ce. Qui suis-je, où suis-je, que fais l'univers.
J'sais pas. Mais j'sais que je suis DANS LE HALL DE TERRAE ALORS QUE JE VIENS DE FINIR MA DOUCHE.

Nan mais c'est pas possible. J'dois être tombé, m'être ouvert le crâne, et je suis actuellement entre la vie et la mort. Dans tous les cas, des gens me regardent bizarre. J'ai une tête un peu blasée. Au fond, j'suis un peu inquiet, quand même-

Pensif, je m'appuie dos contre le mur. Froid. Bras croisés. Regard dans le vide.
Ouais. Ouais. J'viens de me téléporter. Nan mais c'est une grosse, grosse blague. Sûrement une blague de ce connard de Ys, même si je sais pas comment il a pu faire un truc pareil. Ou MITSU !!! Ou les deux. Ahhhh p'tain j'savais qu'il aurait une mauvaise influence sur elle…

Grommelant, je me décolle du mur et lève les yeux. Bon. Partir en quête d'un pantalon. P'tetre que le mec aux veuch blancs, là-bas, peut m'aider ?

WOHHHHHHHHHHHH PUTAIN SAMER. J'viens d'atterrir pile devant lui, mais le cul par terre. Il était pas aussi loin, taleur. Oh merde. OH MERDE. J'ai un cristal de téléporteur planqué sur moi ?!

... Il a les cheveux blancs et les yeux violets. OH PTN C'EST LE P'TIT FRERE CACHE DE MITSU ? OU ALORS ELLE UTILISE UN CRISTAL MORPHE POUR ME TROMPER ?? Nan, elle aurait pas pris une apparence aussi obvious, hein ?!

—Désolé ! je m'exclame, yeux écarquillés (j'ai mal au cul, sérieux. C'est p'tetre pas un cauchemar, finalement ?). J'sais pas comment j'ai atterri là-...

NON JE SUIS PAS UN EXHIBITIONNISTE S'TE PLAIT ME REGARDE PAS COMME CA.

J'aime bien quand il fait froid dehors, parce que ça veut dire que je peux mettre mes manteaux préférés et je crois bien que ce sont mes vêtements favoris... Je peux remettre plus souvent l'écharpe de mon frère aussi, et c'est un peu ma vie ce bout de tissu. Il me cache la moitié du visage et maintenant que j'ai les cheveux longs j'peux les planquer dedans. J'ai presque hâte qu'il se mette à neiger, Roda est si mignonne avec son pelage blanc à courir après les flocons. Seul truc un peu gênant avec l'hiver, que j'admets, c'est qu'on peut tomber malade facilement... J'veux dire, je fais attention moi-même, parce que je suis frileux, mais là tout de suite, par exemple, j'me sens tout barbouillé. Je sais pas si j'ai mangé un truc pas frais ou si j'ai pris un coup de froid à l'estomac par contre ; on dirait un mélange des deux.

Du coup j'écourte un peu la balade, désolé ma Roda, mais je crois qu'il va falloir que je m'allonge un peu ce soir... et que j'aille me faire un p'tit bouillon de poulet bonus. Et, bon, ça fait un moment que je suis à Terrae, je devrais être étonné de rien, mais quand on prépare en avance sa soirée, disons qu'on ne s'imagine pas inclure un homme en slip dans le délire. Cet homme apparaît d'un coup devant moi. Je sursaute sur place, lâche un petit cri aigu qui me fait rougir et Roda se place bien à mes côtés pour me protéger. Mais l'homme s'excuse... et ne semble pas comprendre lui-même ce qu'il fout là. Oh. Oh c'est peut-être un nouveau qui vient de recevoir ses pouvoirs. Je fais un geste vers ma chienne pour lui faire comprendre que tu vas bien et elle s'assoit, obéissante. :

-C'est... C'est de la téléportation monsieur. Vous devez être Tonnerre Lunaire.

Oui j'ai lu quelques trucs et j'ai posé quelques questions à Alice... Histoire de m'occuper. :

-Il faut vous couvrir monsieur, vous allez être malade.

J'enlève mon manteau pour le lui poser sur les épaules. Je garde mon écharpe par contre, faut pas déconner. Je veux bien m'habituer à la folie de cet Institut mais j'ai mes limites oh. :

-Vous avez besoin d'aide ? Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?

Mon monde est en train de s'écrouler. "C'est de la téléportation, monsieur." Ouais. Non. Alors. Est-ce que j'ai l'âge de me faire expliquer ce qu'il se passe à Terrae ? Bon, d'accord, j'avoue que j'ai l'air jeune, tout ça tout ça, merci la Masterisation, mais QUAND MEME. Je. Attendez. Nan mais je suis pas TELEPORTEUR.

J'ose pas lui répondre. J'ose pas lui dire que j'suis Master, et que j'suis censé être sensitif. J'ose pas ouvrir ma bouche, j'suis trop choqué par les événements et le fait que je suis assis par terre en slip mdr. En fait, c'est pas tellement le fait d'être par terre en slip le problème. C'est l'endroit. Le hall. C'est. Non. Je. Reboot système. En plus y a un chien qui m'aboie dessus, là !! Ah, non, ça va. Tvb.

Le gentil garçon me donne son manteau et je le serre autour de mes épaules en baragouinant un "merci" maladroit. J'regarde autour de moi.

—On est en quelle année ? j'demande, une larme virile coulant mentalement de mon oeil droit.

Nan mais sans déconner. Jpp. P'tetre j'ai atterri dans le futur, tout simplement, et en fait c'est le fils de Mitsu et Ys que j'ai d'vant moi.

—Ochikawa, ça te dit un truc ???

Ok, j'ai l'air d'un illuminé, JE RESPIRE. TOUT VA BIEN. NAN MAIS LE VOYAGE DANS LE FUTUR C'EST VACHEMENT PLUS PROBABLE QUE LA TELEPORTATION.

—Je. Suis pas téléporteur, en fait. C'est une erreur.

Pourquoi il s'enfonce encore plus dès qu'il parle ? RESPIRE AARON TOUT VA BIEN. NON.

—C'est. Gentil en tout cas, de proposer. Merci. Euh. J'crois que j'ai besoin d'un café.

En fait, faudrait que je me lève pour ça, mais je suis trop en pls pour. J'arrive pas à réfléchir, JE SUIS EN ETAT DE CHOC OK.

L'homme a l'air tout perdu... Il s'est peut-être cogné en se téléportant ? Après tout, je sais pas à quel point ça peut être dangereux ce genre de pouvoir. Peut-être que les Téléporteurs perdent un peu de cellules en allant ailleurs ? Ça doit être terrible pour leurs neurones non ?... Je sais pas mais l'état de celui qui me fait face m'inquiète sérieusement, surtout quand il me demande en quelle année on est. Je suis un peu trop sous le choc qu'il enchaîne, me demandant un truc à propos de Ochi-... Otchiwaka ? Waka-waka ? La chanson de Shakira ? Keuwah ? Non ça doit pas être ça. Je trouve enfin assez de courage pour lui répondre. :

-Euh... On est en 2019. Et je suis désolé, je ne sais pas ce que c'est le Otichiwaka.

...Presque ça. On va pas chipoter hm ? De toute façon je crois que le monsieur a vraiment pété une résistance là-dedans. Il dit qu'il est pas téléporteur... Sauf que, bon je suis novice certes, mais je l'ai bien vu apparaître d'un coup devant moi hein. Oh... Oh peut-être qu'il voulait pas être téléporteur ?... Le pauvre. Ça doit être terrible. J'peux pas le laisser tout seul avec ses nouveaux pouvoirs, il doit être tout triste en fait.

Je me penche pour lui proposer ma main, l'aider à se relever. :

-Ce n'est pas grave monsieur, personne ne peut choisir son pouvoir... Venez, je vous accompagne à la cafétéria. Euh... hésitais-je avant de reprendre. Non je vais d'abord vous prêter des vêtements hein ?... Je dois avoir un jogging trop grand que je mets jamais...

Je garde sa main dans la mienne, j'ai pas envie qu'il s'enfuie ou qu'il disparaisse d'un coup sans moi. S'il est pas bien, faut qu'il ait un peu de soutien. Et comment dire, vu qu'il est en slip... j'ai peur que personne d'autre veuille bien l'écouter. Je lui souris en le guidant vers les dortoirs. :

-Vous savez, il doit y avoir pleins de choses biens à faire avec la Téléportation. Vous apprendrez juste à les faire petit à petit.

Ok. Otichikawa. C'est pas leur gamin caché, ouf, l'univers est sauvé, merci Dieu, tout ça tout ça. Par contre : excusez-moi ?? On est encore en 2019 ? Je peux pas le croire, c'est une hallucination. Je vous jure, je suis en pleine hallucination. Ipiu a dû foutre un truc dans mon verre. Non, on s'est pas vus aujourd'hui ; mais elle est capable de tout, je rappelle qu'elle m'a quand même foutu du décolorant dans mon soin pour les cheveux, y a quelques années !!!

Inspiration. Ok. Je suis calme, JE SUIS ZEN, tout va bien, mdr, non rien ne va je ne comprends rien. Le gentil gamin m'aide à me relever, et honnêtement il fait bien, parce que j'suis tellement sous le choc que j'ai l'impression d'avoir arrêté de respirer depuis tout à l'heure.

Il commence à me dire que ce n'est pas grave, et j'acquiesce lentement, en boucle, mon cerveau passé en mode disque rayé. Oui, oui. Personne ne peut choisir son pouvoir. Je suis téléporteur. Oui, oui. Oui bien sûr. Gros mdr. Trop des barres. Je suis téléporteur. Bien sûr. Et mon (magnifique) fessier, c'est du poulet. Je. Oui. Bien sûr. Tout va bien.

—C'est gentil, je grommelle encore une fois, rougissant, cette fois, serrant le manteau autour de moi de mon autre main.

Il ne lâche pas ma main et m'entraîne doucement derrière lui. Quel enfant bien intentionné. C'est presque comme si JE NE VENAIS PAS DE ME PUTAIN DE TELEPORTER DANS LE HALL DE TERRAE. Un bon gros rire nerveux me secoue.

—Alors. Tu sais. Ca va te sembler rigolo, hein. Mais. Vraiment. Je suis pas Téléporteur. Je veux dire. C'est un chouette pouvoir, promis, jamais je cracherai dessus. Mais si j'étais Téléporteur, ça voudrait dire que je pourrais nous téléporter en haut de la tour Eiffel-.....

................

—....................… ce qui n'est… pas.. le cas....… j'essaie d'articuler tout en étouffant dans moi-même, tremblant comme une feuille dans le vent glacé DE PUTAIN DE PARIS EN HAUT DE LA TOUR EIFFEL MAIS WTF QUELLE EST CETTE SORCELLERIE DE SALOPERIE DE MERDE ????????

La bouche ouverte dans un sourire tordu, un tic au coin de l'oeil, je me prends la tête entre les mains en m'accroupissant sur la plateforme. On est. Sur. La Tour Eiffel. Je. QUoi. QuoI. Complètement halluciné, je jette un regard avec de grands yeux écarquillés à l'adolescent.

—C'est toi, hein ?? C'est toi qui nous a téléportés là ???

Le monsieur a l'air tout paniqué et tout perdu... J'ai pas la prétention de maîtriser la situation mais je suis clairement moins nerveux que lui. Mais ça va aller, je lui tiens la main et je l'écoute attentivement. Il dit qu'il n'est pas Téléporteur. Mon premier réflexe, encore une fois, est de me dire qu'il rejette son pouvoir mais apparemment, non, il assure que non. Avant de sortir un exemple, au hasard, la Tour Eiffel...

...et nous voilà au sommet de Paris. Le monsieur s'accroupit d'un coup alors qu'il vient de réaliser ce qu'il vient de se passer... Moi. Alors, comment dire calmement... J'AI RIEN COMPRIS ? ALED ? D'OU ON PEUT SE TELEPORTER AUSSI LOIN QUAND ON N'EST PAS MASTER ? J'inspire lentement et fait en sorte de pas lâcher la personne qui m'accompagne, parce que j'ai AUCUNE envie de rester bloquer à Paris, merci. :

-J'ai pas de pouvoir. Je suis novice. lâchais-je simplement.

En vrai, dans cette situation, est-ce que j'ai le droit de paniquer ? Non parce qu'on est de l'autre côté du continent avec une personne qui sait pas où ou quand il va se téléporter... ET OMG il va mourir de froid en étant à poil !!! Ok non restons calmes. Je lâche enfin des yeux le paysage qui me fait face pour baisser ma tête vers le monsieur, souriant. On va prendre notre temps hein pour pas qu'il nous téléporte au milieu d'un champ de bataille, mais pas trop pour lui éviter l'hypothermie. Je m'accroupis à mon tour, prends ses deux mains pour les entourer des miennes. J'ai conscience que je suis pas plus chaud que lui mais j'ai un pull, ça doit aider non ? :

-C'est pas important pour le moment. C'est quoi votre nom monsieur ?

Oui j'utilise une technique de psycho à la con ; rattacher au présent puis lui poser une autre question sur un lieu, qui avec un peu de chance, nous ramènera dans le hall... Parce que j'ai beau être français, je suis CLAIREMENT pas la bonne personne à emmener à Paris là... Surtout que je suis mineur et lui, à moitié à poil. :

-Moi, c'est Chrys Suede. Je suis lycéen à Terrae. Et vous, vous faites quoi là-bas ?

Je le lâche d'une seule main, l'autre le tenant fermement mais pas trop -j'ai des bras en yaourt hein- pour rabattre le col sur son visage et le protéger du froid.

J'panique pas, tout comme je ne suis pas téléporteur. On est dans un putain de rêve et j'ai oublié de fermer la fenêtre avant d'me coucher, c'est sûr et certain. Je regarde le… novice avec un air de pure incompréhension et horreur sur le visage. Je reste accroché à sa main avec la même force qu'il reste accroché à la mienne. J'ai vraiment du mal à process les infos et ça hurle dans ma tête un "AHHHHHHHH WHHHAAAT" constant depuis quelques bonnes secondes.

Le gentil garçon (MERCI je pleure dedans moi sob) s'accroupit face à moi pour essayer de me rassurer. J'suis à deux doigts de faire une crise d'angoisse, mais TOUT VA BIEN. Putain il doit crever de froid aussi. Faut que je me concentre mais mon cerveau est BLANC c'est hyper flippant. J'pense immédiatement à l'Eclipse d'hier et mon visage devient aussi blanc que mon pauvre cerveau.

Il dit qu'il s'appelle Chrys. Alors j'acquiesce, j'ai du mal à parler mais j'me force :

—Aaron. J'suis Master. J'suis. Sensitif, j'articule.

J'suis sensitif. Mais nan, là j'suis juste téléporteur. J'panique putain. J'essaie de penser très fort à nous téléporter à Terrae, comme quand j'ai un cristal en main, mais j'avoue je stresse.

—J'suis prof de maths. En classe A.

J'pense à tout plein de lieux susceptibles d'être moins froids qu'ici. Genre, je sais pas, qu'est-ce qui peut être plus chaud qu'en haut de la Tour Eiffel à cette période de l'année à part le PUTAIN DE DESERT YOUPI ?!!!

Le vent m'envoie du sable dans la gueule. Non. Non. Non mais plz pitié. PITIE C'EST UNE GROSSE BLAGUE. J'me roule en boule en pls, sans lâcher la main de mon jeune et malheureux ami. ET POURQUOI PAS LE POLE NORD TANT QUE T'Y ES CONNARD DE CERV-

MES PIEDS. MES PIEDS BRULENT A CAUSE DE LA GLACE, AIE, AIE, AIE PUTAIN, AIE, VITE, PENSE A UN AUTRE ENDROIT, UN AUTRE ENDROIT, PENSE A UN ENDROIT QUE T'AIME BIEN GENRE CHEZ TOI A BOSTON- NON CA MARCHE PAS ?? MAIS PUTAIN VAZY STP GENRE JE SAIS PAS UN TRUC QUI RISQUE PAS DE ME TUER GENRE TERRAE PEUT-ÊTRE ???? NON TOUJOURS PAS ???? SA REINE LA PUT-

… On se téléporte pile devant, oui, vous l'avez deviné, la Reine d'Angleterre, dans son bureau, qui ouvre des yeux énormes. Je souris. Lève la main pour faire un salut militaire.

—Ah. Euh. Bonjour-.

Et cette fois on se rétéléporte au beau milieu d'un magasin. Mais quand je dis au beau milieu, c'est vraiment, on se fait larguer comme des merdes au dessus des rayonnages de fringues. Je rampe, un t-shirt rose avec marqué "Keep Cool" en blanc à moitié enroulé autour de ma tête, histoire de retrouver le p'tit Chrys. T'es où t'es où t'es où t'es où putain faut que je reste ici ici ici ici ici jhsfbdsjgjkg

—Chrysouuuu….???

Aaron est Master. Hm hm... Master Sensitif....... HEIN ? Je le regarde, mes sourcils bien haut sur mon front, alors qu'il précise qu'il est prof de maths pour la classe A et là je fais le lien. :

-Monsieur Williams ?

BEN OUI j'le connais ! Je connais le cousin du mec qui vit chez lui ! Wait, c'est chelou non ?

Mais j'ai pas le temps d'y penser plus longtemps. On est soudain dans le désert. AH. Non autant pour moi, on est sur un glacier ?... PUTAIN MAIS IL VA OU ?! Je sais pas mais j'ai pas le temps, J'AI PAS LE TEMPS on est devant la Reine Elizabeth II. Pile au moment où j'ai la gerbe. Je me penche en avant ; ça doit ressembler à une révérence mais je me prépare le vomito infernal en vrai. Putain c'est ça être Téléporteur ? Quel pouvoir de merd-

On est ailleurs. Je sais plus où. J'ai juste envie de foutre ma tête dans les chiottes les plus proches... Sauf que j'ai pas le time pour ça, là, c'est urgent. Je me penche en avant, je disparais entre ce que je pense être des rangées de vêtements... J'y pense pas plus que je rends mon goûter. Je suis pas bien aled. Vraiment. J'ai l'estomac à l'envers, ma tête qui enfle comme une pastèque avec une bonne migraine et les larmes aux yeux à cause des reflux gastriques qui me piquent au nez. Je vomis une seconde fois... surtout de la bile... avant de réaliser un truc.

J'ai lâché Monsieur Williams. Je l'ai lâché alors que je suis... JE SUIS JE SAIS PAS OU EN FAIT ! Je regarde autour de moi, évitant de trop me secouer pour éviter un troisième accident... Je suis tassé, entre deux rayons de pantalons... Ma voix est si faible, je l'entends à peine. :

-Monsieur Williams ?

J'ose pas passer ma tête hors du rayon... en même temps je viens de dégobiller, c'est la honte... J'ai pas envie qu'on me découvre là, agenouillé devant la flaque que je viens de créer et d'un autre côté je suis terrifié... Et si j'étais condamné à contempler le contenu de mes entrailles étalé sur le lino ? Alors bien sûr, comme je suis pathétique et que je le sais, je commence à pleurer, des étoiles dans mon champs de vision, les yeux brûlants... :

-M'SIEUR WILLIAMS !

Je suis quasi sûr que j'ai voulu murmurer... à la place ma voix s'est transformé en PUTAIN DE MÉGAPHONE ! A en soulever les vêtements qui m'entouraient... WTF ?!

Mes yeux larmoyants se lèvent vers lui lorsque j'entends mon nom.

—Oui ?…

Il a l'air en pls le pauvre. Mais c'est ce moment que je choisis pour nous téléporter un certain nombre de fois. On est dans un magasin de vêtements, YES. Ah, j'entends quelqu'un vomir, ça doit être le p'tiot choupinou lol. Je continue donc à ramper, essayant de me dépatouiller avec mon t-shirt.

—Rah putain de sa mère la pute en boulangère-

J'entends qu'on m'appelle et mon oreille se dresse… AH IL EST PAS LOIN, GOOD !! J'en profite pour discrètement mettre le t-shirt (un poil trop petit : il est trop serré et on voit mon nombril, ienb) et un pantalon en treillis que je trouve pas loin. Je suis donc à moitié en train de sautiller sur place en enfilant ledit pantalon, tout en cherchant d'où vient sa voix, quand je capte qu'il EST EN TRAIN DE HURLER PUTAIN. Bon, au moins, j'l'ai repéré : PAR ICI. Et j'suis pas le seul, d'ailleurs, parce qu'y a des têtes qui commencent à nous regarder chelou. Je fonce vers lui, avec mon sourire à deux balles trente, et le soulève par le bras, son manteau sur mon épaule.

—Jeeee crois qu'on va s'en aller hein !!

Allez, téléportation DE MERDE PUTAIN MAIS MARCHE. GNIIIIH. J'inspire. Ca marche pas. Y a la sécurité qui vient. Y a. La sécurité. QUI VIENT. MAIS PUTAIN.

—Bon, ma téléportation marche pas, est-ce que tu peux crier très fort "Endormez-vous !!!!!" ou "Sortez tous du magasin !!" ou un truc comme ça s'te plaît ?! je lui demande en riant nerveusement, lui frottant le dos pour le rassurer et le calmer. Genre, maintenant ?! S'te plaît ???

Et je le traîne ensuite derrière moi jusqu'aux cabines d'essayage en courant, le portant presque sous mon bras tellement la connerie de l'univers me donne des ailes.

—On est dans la merde, on est dans la merde, on est dans la merde-… je chuchote.

La tête de monsieur Williams apparaît soudain et, j'pourrais être rassuré et tout... mais je lâche un rot dégueulasse. Ouais vous le connaissez celui-là, saveur vomi ? J'espère qu'il le prend pas personnellement mais- NON EN FAIT J'AI RIEN DIT j'espère BIEN qu'il croit que c'est sa tête qui m'donne envie de dégobiller vu comment il m'a soulevé facile ! Haaaaaan siouplaîîîît m'faites pas couriiiiir blerg. En plus, il me demande un truc totalement aberrant en frottant mon dos. Mais est-ce que c'est plus aberrant que de rencontrer la Reine d'Angleterre ?... Mbwerf vous savez je suis plus à ça près et j'ai plus vraiment assez de neurones pour aligner deux pensées.

Bref, résumé de la situation ; un Master avec des pouvoirs qui sont pas les siens et ont pas l'air de vouloir fonctionner, moi qu'est pas au meilleur de ma forme et qui peut apparemment crier des ordres aux gens, on est planqué dans les cabines d'essayage mais la sécu vient droit vers nous. To be continued ?

Uesh non, j'dois retourner à Terrae ; j'ai Roda qui doit faire sa promenade et j'ai des devoirs. J'veux reprendre ma vie palpitante de banalités, merde ! Je me redresse et ouvre le rideau de la cabine. GO PRENDRE MON DESTIN EN MAIN ! :

-Excusez-moi vous pourriez dormir s'il-vous-plaît ?

Non mais forcément j'donne jamais des ordres moi vous croyez que j'allais y arriver du premier coup ? Deux gars se regardent, semi-amusés semi-au bout du rouleau, avant de s'approcher de nous à nouveau. J'tends les bras en avant tout en reculant un peu. :

-Non mais sans déconner messieurs, ce serait super si-... Stop, n'avancez plus. Aller, un beau geste ?... Juste dormez. DORMEZ !

Ma voix repart encore en mode mégaphone et y'a comme une onde qui traverse le magasin. D'abord les membres de la sécu qui s'effondrent dans un "flop", d'autres bruits de chutes diverses plus loin... et j'crois qu'une caissière vient de se cogner le front contre l'écran de sa caisse au son du crash que ça a fait. ...Ch'uis pas bien. Alors de base j'allais pas bien physiquement mais là, ça déborde sur le mental... J'pointe les gens au sol du doigt, grosse sueur froide au front. :

-Je-J'les ai tué ?...

...c'est ce moment que Gérard, 35 ans, vigile chez Kiabi et livreur de pizzas à mi-temps, lâche le plus gros ronflement de sa life alors qu'il récupère les heures de sommeil qui lui manquent tant. PUTAIN GÉRARD TU POUVAIS PAS FAIRE ÇA PLUS TÔT ?! Je lâche un "ouf" encore tout tremblant...

Ma vie c'est d'la merde mais ma vie c'est TELLEMENT DE LA MERDE SERIEUX MAIS EXPLIQUEZ MOI POURQUOI J'EN SUIS LÀ !! Sincèrement !! MAIS ALLEZ MAIS CRIE AU LIEU DE ROTER, LÀ, FAIS UN TRUC J'SAIS PAS. Sans déconner ceux qui me diront après ça qu'être téléporteur c'est marrant je leur pisse dessus direct.

Je ferme le rideau de la cabine avec force, désespéré de ouf parce qu'on a du tomber sur le seul magasin de la planète avec des rideaux et pas des portes bordel. (Nan ok peut-être pas de la planète, mais avouons qu'après cette série de téléportation, mon cerveau aurait pu choisir mieux, quand même.) J'ai envie de me fracasser la tête contre le miroir, quand le p'tit monsieur rouvre les rideaux MAIS EH T'ES MALADE ON VA NOUS FILMER !!

—Wow. C'était. Efficace. Bien ouej.

J'essaie de pas paraître trop ironique non plus mais faut dire que là, on aurait bien eu besoin que ses p'tits pouvoirs marchent héhé. Nan mais "s'il vous plaît" MAIS ALED.

—Et avec, euh, un peu plus de conviction, genre, admettons, t'es sur le point de te faire tabasser ou emprisonner et-, je commence à débiter à toute vitesse alors que deux mecs s'avancent vers nous. P'tetre on va mourir hein on sait pas, ou p'tetre qu'on reverra plus jamais la lumière du jour et puis Terrae se rendra pas compte qu'on a disparu et ton chien va être perdu tout seul sans t-

AH C'EST BON ! CA marc-

**BOOM**



Hm. Il fait noir. Woah mais ce rêve est beaucoup trop bien, y a même des blobbylicorne qui galopent cheveux au vent, woah. J'adore. C'est magnifique. Hm. Pourquoi j'ai mal à l'arrière du crâne ? Ouille ouille ouille…
Non mais laissez-moi dormir un peu……. Pourquoi on me secoue… Mais fichez moi tranquille rofl…



HRP : .........… j'étais obligée d'le faire désolée

Bon. Qu'on soit tous d'accord. J'ai mes limites.

Ma vie est peut-être simple, sans surprise, solitaire... mais je m'en accommode ok ? J'ai pas besoin de grande aventure pour me sentir bien. Et cette petite escapade en compagnie d'un Master Téléporteur-mais-pas-vraiment me fait pas me sentir bien. Ça me fout la gerbe. Ensuite, j'dois utiliser des pouvoirs alors qu'il y a pas une heure j'étais encore novice, je rentrais des cours. Là en plus je dois les utiliser pour éviter qu'on soit un peu plus dans la panade. Sur des gens qui veulent juste faire leur boulot. Je trouve, en toute modestie, que je gère plutôt bien malgré tout ça.

Alors quand j'me retourne vers le Master, je m'attends à, je sais pas, qu'on puisse rentrer éventuellement. Peut-être que dans le calme que je viens de créer il allait se concentrer et nous ramener à Terrae. Mais non. Parce qu'il roupille lui aussi.

-M'sieur Williams ?!

Je cours vers lui. Y'a pas moyen d'être tranquille même pour deux secondes ! Je vérifie d'abord qu'il ne s'est pas blessé en tombant. Il aura peut-être des bleus mais rien de cassé, pas de sang. Je soupire et je regarde son visage apaisé. Une petite vague de colère naît en moi. ÇA VA JE VOUS DÉRANGE PAS J'ESPERE ?! Je le secoue un peu.

-Aller monsieur venez, on rentre ?... S'il-vous-plaît ?

Mais il reste endormi, bienheureux. Je ferme les poings, pince mes lèvres,... je sens que je vais pleurer encore. J'en ai marre... De ma vie j'ai passé à m'excuser tout le temps. Parce que je suis orphelin je ne veux pas être une charge pour mes professeurs ou mon frère... et quand je perds Lag, je ne veux pas déranger les autres avec mon passé plus triste qu'un poème de Baudelaire. Je veux pas être violent ou répondre à la violence. Je sais combien le silence peut être plus douloureuse encore...

Je la vis à nouveau à cet instant. Elle a beau être brisée par des ronflements calmes, elle est omniprésente. ...je veux rentrer à la maison.

-Monsieur Williams ? je souffle.

Y'a une de mes larmes qui s'écrase sur sa joue, mais il ne réagit pas. Je lève une main. Je murmure un pardon et je l'écrase sur son visage. ...C'est la première fois que je donne une claque à quelqu'un...

ÇA FAIT HYPER MAL A LA MAIN !


HRP : On est quitte :p !

Juré, j'faisais le rêve le plus cool de ma vie (après le cauchemar de l'enfer de la téléportation sur la tour Eiffel en slip lol) quand quelqu'un m'a FOUTU UNE CLAQUE MAIS SERIEUX. Pourquoi tout le monde me tape ?? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?? Mon premier réflexe est de sursauter et me redresser, me cogner la tête contre le banc à côté de moi, forcément, et cligner des yeux en me tenant la joue, à deux doigts de repiquer du nez. Puis j'analyse la situation, y a un gosse en train de pleurer, et on est très visiblement dans un magasin. Mais qu'est-ce que… Ohh… ohhhhhhhhhhhhhh................… Oh non.

C'était pas un cauchemar c'est ça ? J'vais pleurer. Les gars, j'vais pleurer aussi. C'est pas à cause de la claque, promis (bon ok si un peu).

—Alors. Aïe. Ensuite.

J'regarde autour. Mate les vigiles par terre.

—HEY T'AS REUSSI T'ES TROP FORT BIEN OUEJ.

C'est mon côté papa qui ressort, déso.

J'me fous en tailleurs et me frotte les yeux pour en enlever les poussières de sommeil. Hmng. Certains vigiles commencent déjà à bouger un peu, mais sans se réveiller pour l'instant ; ça veut dire que le sort du p'tit bonhomme va pas durer très longtemps. J'lui attrape le poignet pour être sûr que je me téléporte pas débilement sans lui.

—Ok. Bon. Faut que j'me calme et que j'me souvienne comment on fait. En général j'le fais avec un cristal, et c'est pas aussi aléatoire comme pouvoir…

Putain j'ai mal au crâne. En fermant les yeux quelques secondes, j'essaie de me concentrer sur le flux de mon énergie. Il est complètement fucké, les roues tournent pas dans le bon sens, certains canaux sont bouchés et cette énergie habituellement purement émotionnelle est carrément pas la même. Ca me rappelle un peu celle de l'énergie de Ys et Mitsuki… Je grince des dents. Bon. J'ai pas encore pris le temps de me demander ce qu'il se passait, mais j'crois que c'est vraiment le bordel, là. Prenant une longue inspiration, j'essaie de me concentrer pour retourner à Terrae,… Et forcément, on atterrit au bord d'une plage ensoleillée, et un gamin manque de nous foncer dessus. Il s'écarte en hurlant et je lance un regard mais DE PI TE à Chrys.

—Je… Tu veux pas qu'on aille prendre un truc à boire ? J'crois que j'ai besoin de sucre.

J'vais faire un malaise, les gars.

Monsieur Williams se réveille d'un coup en sursaut, se cognant au banc avant de me dire "Aïe" dans le plus grand des calmes... J'aurais peut-être ri si j'avais vu cette situation dans une comédie musicale, mais sur le coup je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer... Entre mon angoisse et ma douleur à la main en même temps ça fait beaucoup pour moi. Je crois que le fait qu'il comprenne que j'ai réussi à endormir les gardes et qu'il me félicite pour ça m'achève. Je le laisse se réveiller petit à petit mais je m'accroche à son t-shirt trop petit pour lui, comme si j'avais peur qu'il disparaisse, incapable pour le moment d'articuler quoi que ce soit sans passer pour un bambin.

Il attrape mon poignet et je le laisse faire... Je ne sais pas vraiment s'il s'en rend compte mais le fait qu'il m'explique ce qu'il compte faire et comment il veut le faire me rassure. Juste un peu. Avant qu'on ne reparte je ne sais où... Une plage. C'est tout ce que j'arrive à noter avant de roter à la tronche d'un gamin terrifié -j'ai plus rien à vomir apparemment. J'ai de nouveau le tournis, mais le Master aussi. Il dit qu'il a besoin de sucre... Je veux bien le croire avec tout ce qu'on a traversé ! Je hoche la tête, essuyant mes larmes d'une main, l'autre toujours accrochée à lui.

J'aime bien la mer... Ça me rappelle toujours des bons souvenirs ; l'odeur de l'iode, le son des vagues, les couleurs vives... On trouve rapidement un stand avec des boissons fraîches, des glaces et des granitas que je fixe sans le vouloir. Ça m'a toujours hypnotisé... Tout ça m'aide à retrouver un certain calme. Nous sommes apparemment sur une île japonaise du sud, vu à quel point il fait beau à cette période de l'année. Je reconnais l'écriture sur les panneaux... Mais on pourrait autant être en mer de Chine qu'au milieu du Pacifique que j'en saurais rien. Néanmoins je reconnais l'effort de Monsieur Williams ; au moins, on se rapproche de Terrae quelque part.

Je décide de prendre un thé glacé et je paye pour nos commandes... Le Master était en slip quand je l'ai trouvé hein, alors à moins qu'il mette son portefeuille dans la poche d'un slip kangourou forcément c'était à moi de sortir les yens -heureusement que j'avais de la monnaie quand j'y pense. Je ne le lâche toujours pas... On s'éloigne du stand et on s'assoit face à la mer. :

-Je suis désolé de vous avoir frappé... je murmure soudain. J'ai essayé de vous réveiller mais je ne savais plus quoi faire alors... j'ai paniqué.

HRP : Miiiiiiiiiiiiiiiiiille ans plus taaaaard (sorry, promis on arrive au bout :’( je voulais pas le terminer comme une schlag)


C’est bon. On s’est plus téléportés depuis un moment. J’panique encore un peu, je crois, mais c’est fou comme l’odeur iodée, le sable et tout (qui n’est pas le sable du désert, bien sûr NON PENSE A CETTE PLAGE AARON) ça détend. Ok, peut-être pas détendu à ce point mais déjà on a plus de vigiles qui nous courent après. Je lance un regard en biais au p’tiot qui m’accompagne… et dont je ne lâche plus la main. Heureusement, je suis (déjà) trop épuisé pour continuer à me téléporter. Les émotions fortes dès le réveil, c’est trop pour moi mdr. Au moins, je suis habillé maintenant. Avec des fringues trop serrées que j’ai volées dans un magasin….

Le pauvre Chrys arrive pas à s’arrêter de pleurer, alors j’essaie maladroitement de frotter son dos pour le rassurer. En plus il a vomi tout à l’heure, j’espère qu’il a pas encore la gerbe.

—Désolé pour tout ça, je balbutie, vraiment pas à l’aise moi-même. Je comprends pas ce qu’il se passe-… Mais tu t’es bien débrouillé avec tes pouvoirs.

On se dirige lentement vers un vendeur de boissons… Il parle en japonais, bien. Je lui commande donc nos boissons dans mon japonais à l’accent tout pété et m’apprête à sortir mon portefeuille avec un air de victoire quand je me rappelle que j’ai plus rien sur moi. Je jure entre mes dents et lâche un regard dépité(bis) à Chrys.

—Merci… Je te paierai un verre quand on rentrera à Terrae. Pour te remercier et surtout pour m’excuser correctement, je grimace. Et t’inquiète, t'as bien fait, ton pouvoir m’a bien assommé ! C’est pas souvent que ça arrive… Enfin. C'est très mérité, donc t'en fais pas !

Et c’est ce qui m’inquiète aussi, mais je ne lui dis pas. Maintenant qu’on est installés face à la mer qui ondoie, avec une boisson fraîche, et surtout plus personne à nos trousses, j’ai le temps de réfléchir plus longuement à ce qu’il se passe.

Déjà, mes pouvoirs ont changé ce matin. Je me téléporte et ne ressens plus aucune émotion à part les miennes — qui sont du coup beaucoup trop envahissantes. Plus de bouton on/off, ça c’est ballot.

Ensuite, je perçois très mal l’énergie du gamin. Ma propre énergie est brouillée. Et surtout, un initié sonore a réussi à m’assommer tellement vénèrement qu’il lui a fallu me gifler pour me réveiller… Comment c’est possible ? J’inspire.

—Je vais prendre quelques minutes pour me poser avant d’essayer de nous retéléporter correctement, ok ? J’ai déjà fait des téléportations, et c’est pas censé autant dysfonctionner… C’est comme si mon énergie se dispersait... Tu te sens pas bizarre, toi ? Enfin, à part les 10 téléportations à la suite, là, niveau magie, je veux dire.

Puis je m’interromps et ajoute, avec un sourire :

—Et si t’as envie, tu peux me tutoyer. Tu m’as vu en slip, franchement ça sert plus à rien que tu me vouvoies. Sauf si tu es plus à l’aise avec ça. (Pause.) Tu te sens un peu mieux ?


On prend notre temps... et puis quand j'suis prêt, on est bons pour rentrer.
Pfiouh. Quand on atterrit à Terrae, j'ai envie de gerber, ouais. Je tapote le dos du petit gars et grimace, soufflant fort.

—Promis... j'reviendrai te rendre ton manteau, laisse-moi juste rentrer chez moi me changer s'te plaît. J'voudrais-

Eeeeet putain j'me suis encore téléporté. (fin)