Voilà maintenant une semaine que Tomoyo était sortie de l’hôpital et son état ne s’améliorait pas. Elle était toujours autant amnésique et aucune bride de souvenirs ne refaisait surface.

Cela inquiétait les médecins après tout, selon eux ce n’était qu’une perte de mémoire partielle. Pourtant Tomoyo ne s’en souciait guère, après tout, elle n’avait aucun souvenir donc ce n’était pas si dur que ça. Et selon elle, des souvenirs on s’en recrée. On lui a expliqué que si elle était ici, c’était car elle avait ressenti un vide dans sa vie, alors ne pas se souvenir était sans doute mieux pour son bien être personnel.

Pourtant durant son flash-back du combat, elle avait vu qu’elle maîtrisait le feu et ayant trop peur, elle ne l’avait pas utilisé. C’était réellement impressionnant, des boules de feu, des fouets en feu sortaient de ses mains, ce n’est pas quelque chose qu’on voit tous les jours. Pourtant, Tomoyo voulait y croire. Elle voyait bien que les gens n’étaient pas normaux, non, n’était pas rationnel et qu’il maîtrisait un élément. Alors, elle était bien obligée de voir la réalité en face, les gens qui fréquentaient cette Académie étaient réellement extraordinaires et elle en faisait partie.

Plus tôt le matin, elle avait croisé un groupe de garçons qui lui avaient indiqué ou se trouvait la salle d’entraînement, non sans avoir essayé de lui donner leurs numéros de portable. Sauf que Tomoyo ne s’intéressait pas a cela. Peut-être que l’ancienne Tomoyo le faisait mais la nouvelle n’en voyait pas l’utilité. Enfin pour le moment, il est vrai que si elle avait réellement besoin de quelque chose elle n’hésitera pas à se servir de ses atouts. Après tout si le créateur nous avait donné des formes pourquoi se privé de ce don…

Alors sans plus attendre, la jeune fille se dirigea vers la dites salle d’entraînement sauf que le sens de l’orientation de celle-ci n’était visiblement pas terrible. Tournant plusieurs fois en rond, elle abandonna ses recherches pour dix minutes et s’asseyais sur un petit endroit recouvert d’herbe pour s’allumer une cigarette. Elle avait trouvé le paquet dans ses vêtements lorsqu’elle est sortie de l’hôpital et c’est ce qui la rapprochait le plus de son ancienne elle. Tirant légèrement sur sa cigarette, la jeune étudiante s’amusait à regarder les gens l’entourant car quand on ne se souvient plus de rien, on se sent un peu gauche, on ne sait pas ce qu’on doit faire alors observer est notre meilleure occupation.

Après avoir fini sa cigarette, elle reprit son périple et au bout de dix minutes – finalement – elle tomba enfin sur la salle d’entraînement. Un sourire digne des stars des pubs Colgate s’installa sur son visage. Oui Tomoyo était véritablement fière d’elle, c’était la première fois depuis 1 semaine qu’elle faisait quelque chose seule et qu’elle le réussissait grâce à sa volonté, bon trouver son chemin ce n’est pas grand chose mais pour elle c’était une victoire !

Rentrant dans la salle, qu’elle ne fût pas sa satisfaction de voir qu’elle était seule. Pas qu’elle n’aimait pas les gens loin de là. Disons plutôt que vu qu’elle ne savait plus comment se servir de son pouvoir et qu’elle n’avait pas envie d’être ridicule et de blesser quelqu’un.

Se plaçant au milieu de la salle, elle essayait de visualiser l’énergie qui s’écoulait en elle pour la faire aller dans ses mains. C’est ce qui semblait le plus logique à faire selon elle, malheureusement elle n’y arriva pas du premier coup. Elle sentait bien l’énergie s’écouler plus vite mais elle ne faisait pas ce qu’elle voulait. Il fallait qu’elle se vide l’esprit, ce qui n’allait pas être vraiment compliqué vu qu’il n’y avait rien dans celui-ci, et qu’elle se concentre afin de réussir son coup.

Patientant cinq petites minutes, elle réessaya son coup et fût étonné par les petites flammes se tenant incertaines dans le creux de ses mains. Rapprochant ces flammes près de ses yeux, elle fût émerveillée par le fait que ça ne brûlait pas. Voulant voir jusqu’où elle pouvait aller, elle essayait de mettre plus de puissance dans ses mains. Il fallait qu’elle laisse son instinct parler. Réunissant ses deux mains, les unes contre les autres, elle créa une boule de feu stable et l’envoyait sur le mannequin non loin de là.

Cible touchée et enflammée, seulement à voir ce feu prendre de l’ampleur, elle ne savait pas ce qu’elle devait faire maintenant, était-elle capable de faire disparaître sa création ? S’approchant lentement du mannequin, elle essaya d’absorber tout le feu qu’elle avait créé et voir du feu rentrer dans votre corps c’est réellement bizarre.

- Et bien, je ne suis pas si rouillé que ça !

-Tu devrais aller t'entrainer, Akari.

Akari ouvrit le yeux pour affronter le regard de son grand-frère. Elle était fatiguée de toutes ces histoires, et cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas entrainée. Tout cela, comme elle l'avait expliqué à Dan, l'exaspérait. Au final, à quoi servaient ces pouvoirs ? Pouvaient-ils sauver l'humanité avec ? Elle se leva, fit sa toilette, et mangea son bol de céréales, le regard perdu dans le vide. Comment allait-elle accéder au rang de Master ? Quelle sera sa greffe ? Une fois son petit-déjeuner terminé, Akari alla enfiler un short de sport, et un débardeur. Elle n'oublia pas de prendre ET sa faux, ET son épée. Elle ne les quittait jamais. Ces armes étaient très importants pour elle. Elle sortit de sa chambre, en lançant un petit « au revoir » à son grand-frère qui la regardait s'en aller avec un sourire fier. Il avait de quoi être fier : elle était mannequin, belle, forte, elle pouvait etre sadique, mais pouvait de montrer gentille. Bref.
Akari salua les quelques connaissances qu'elle croisait avec un grand sourire. Depuis qu'elle était arrivée dans cet institut, elle avait eu l'occasion de connaître des personnes formidables, des personnes chiantes (comme elle), tous différents les uns des autres. Elle passa devant le parc : on pouvait encore voir la marque de sa déforestation. Elle ria légèrement. Cette déforestation était la conséquence de sa maladresse de maniement de faux juste avant le jeu du courage, figurez-vous. Il y avait meme eu des blessés, dans cette affaire, comme quoi cette Etoile de Feu pouvait etre dangereuse même quand ce n'était pas dans ses intentions...
Akari arriva enfin à destination, c'est-à-dire la magnifique salle d’entraînement. Elle y pénétra pour aperçevoir pas mal d'élèves qui s'entrainaient, aucun Master. Lorsqu'elle rentra, tout les regards se tournèrent vers elle. C'était le regard « Merde-si-elle-fait-un-gaffe-on-se-fait-tuer ! » Akari soupira lorsque quelqu'un attira son attention :

-Tomoyo !!

Akari alla à sa rencontre, ignorant les regards craintifs des autres. Elle semblait aller mieux. D'ailleurs, c'était Akari qui les avait sauvés d'une mort certaine...

-Tu vas mieux ? Tu devrais me remercier, d'ailleurs ! Parce-que si je ne t'avais pas sauvé, toi et Marina, tu ne serais pas vivante, à cette heure.

Cela faisait une bonne heure que Tomoyo s’entraînait sans relâche, en testant ses limites encore et encore, en assimilant les différentes techniques de sa maîtrise. Elle ne voulait plus que cela lui arrive si dans les jours prochains, elle devrait combattre à nouveau.

Elle était fatiguée, autant physiquement que mentalement. Visiblement, son niveau ne lui permettait pas de faire beaucoup plus et ça l’inquiétait. Il fallait soit, qu’elle se souvienne de qui elle était, soit qu’elle devienne meilleure ! Entendant tout d’un coup que le bruit dans la salle s’éteignit et que les gens autour d’elle avait l’air terrifié qu’elle ne fût pas sa surprise en entendant son prénom.

-Tomoyo !!

Se retournant lentement, la jeune fille plaqua un sourire sur son visage. Elle ne savait pas comment expliquer ce qui lui arrivait aux autres, c’était sa hantise croiser des gens avec qui elle avait partagé des moments et ne pas s’en rappeler.

-Tu vas mieux ? Tu devrais me remercier, d'ailleurs ! Parce-que si je ne t'avais pas sauvé, toi et Marina, tu ne serais pas vivante, à cette heure.

Cette fille était donc sa sauveuse ? Pourtant, personne ne lui avait dit que quelqu’un l’avait sauvé, en même temps c’était bizarre d’être toujours vivante après un combat aussi violent.

- Alors je dois t’en remercieur. Malheureusement, je n’en suis pas sortie indemne. J’ai, ce que les médecins, appelle une amnésie temporaire. Désolé
.
Se penchant respectueusement devant cette fille, Tomoyo se demandait ce qu’elle devait faire ensuite. Après tout, peut-être qu’elle n’était pas en si bon terme avec cette fille et qu’elle l’avait sauvé car elle voulait la tuer elle-même.

- Pourrais-tu me redire ton nom, s’il te plaît.

Tomoyo Marguerite Asama se tourna lentement vers Akari, qui était désormais en face d’elle. Akari lui offrait un énorme sourire, ni méchant, ni moqueur, ni arrogant, juste… content, quoi !

- Alors je dois t’en remercier. Malheureusement, je n’en suis pas sortie indemne. J’ai, ce que les médecins, appelle une amnésie temporaire. Désolé

Akari faillit s’étrangler. Elle écarquilla les yeux, et si elle avait été dans un manga, sa mâchoire aurait touchée le sol… Elle regarda Tomoyo de haut en bas, les yeux toujours écarquillés. Non, elle rêvait, ce n’était pas possible que Tomoyo, la petite sœur de la Master Air Tomoe, perde sa mémoire ! Quoique, en y réfléchissant plus calmement, Akari trouva cela logique : Shizuru avait utilisé un excès de puissance sur les deux… De plus, Tomoyo n’était qu’une Initiée… Limite Marina, ce n’était pas grave puisqu’elle venait de passer au stade supérieur. Et cela expliquait également pourquoi elle avait sentit une aura beaucoup moins sadique se dégageant de son interlocutrice. En effet, Akari et Tomoyo avaient étés des partenaires de… torture. Oui, elles avaient toutes les deux torturé un pauvre Novice du nom de Magellan et qu’Akari traitait actuellement d’Objet… Elle fut surprise lorsque Tomoyo se pencha respectueusement… Nan… elle ne pouvait pas y croire, Tomoyo se pencher respectueusement devant quelqu’un. Un léger sourire sadique éclaira son visage : ce n’était pas si mal que ça, en fait…

- Pourrais-tu me redire ton nom, s’il te plaît.

Akari se présenta donc, à la demande de Tomoyo.

- Akari Ushiromiya, Etoile de Feu. –fit-elle avec un ton plutôt… content.

Elle enchaina ensuite :

- C’est vraiment… très triste tout ça ! Tu arrive à utiliser ta magie ou… t’y arrive plus du tout ?

La jeune fille n’était pas rassurée par le sourire que la fille devant elle lui offrit. Au fond d’elle même, elle avait l’impression qu’elle devait se défendre devant cette fille et rester sur ses gardes.

- Akari Ushiromiya, Etoile de Feu.

Une étoile ? Elle était donc plus forte que Tomoyo. Pourtant, une vague de courage et d’audace pris possession d’elle. Après tout, si elle n’était pas morte jusqu’à présent ce n’était pas si mal et cela voulait dire qu’elle savait comment parler aux gens. Il fallait seulement qu’elle se forge une personnalité dure et froide.

- C’est vraiment… très triste tout ça ! Tu arrive à utiliser ta magie ou… t’y arrive plus du tout ?

La détaillant un peu plus, Tomoyo fût attiré par ce qu’elle avait dans le dos, c’était sans hésiter des armes mais pourquoi prendre ça sur son dos continuellement.

- Je sais encore les utiliser Akari. C’est ce que je suis venue faire ici.

Tomoyo n’avait pas envie qu’on lui retire la dernière chose qui la reliait directement à son passé. Regardant autour d’elle, elle constatait que toutes les personnes présentes dans la salle regardaient toujours leurs échanges et bizarrement cela l’agaça ! Elle se sentait déjà assez bête de foire comme cela, alors des regards en plus ça n’allait pas. Les regardant avec un regard qui se voulait provoquant, la jeune fille créa un fouet de feu et le fit claquer à leurs pieds.

- Si vous n’avez rien d’autre à faire que nous regardez, sortez !

Sa voix avait claquer d’une manière dure et froide dénué d’émotion et pourtant la jeune fille ne savait pas ce qui c’était produit. Etait-ce son instinct qui lui dictait le comportement à avoir ? Elle ne le savait pas, mais au final cela pourrait lui être utile. Pour sa propre survie, la jeune fille pris la décision de laisser parler son instinct la plupart du temps. Peut-être que comme ça, elle se retrouverai en chemin !

- Comment nous sommes nous connue ?

- Je sais encore les utiliser Akari. C’est ce que je suis venue faire ici.

Akari était plutôt rassurée. Cela aurait été bien triste que sa chère partenaire de torture ne sache plus contrôler ses pouvoirs! Oui, elle aurait du s'en douter qu'elle venait s’entraîner... c'était une salle d'entrainement, après tout. Akari ne fut absolument pas surprise lorsque l'impulsive Tomoyo fit un claquer un fouet de feu à leurs pieds. Elle se décala d'un pas, histoire de ne pas se faire cramer les cheveux, toujours avec un sourire amusé. Elle leur lança un regard provoquant:

- Si vous n’avez rien d’autre à faire que nous regardez, sortez !

Akari lança aux spectateurs un regard assez effrayant qui suffit à se retourner et à continuer ce qu'ils faisaient avant qu'elle n'arrive. Il faisaient pitié aux yeux de la sadique. Tomoyo avait toujours ses instincts "d'avant", c'est-à-dire qu'elle avait gardé un peu du comportement d'avant...

- Comment nous sommes nous connue ?

Akari se retourna vers Tomoyo, toujours avec ce sourire aux lèvres, ce sourire qui se plaçait entre le moqueur et l'amusé. Elle se demandait si cette jeune fille allait une fois de plus affronter Shizuru Fujino... Avec ce niveau là, il était clair qu'elle ne gagnerait pas. Akari se souvint de son premier combat ici, qui l'avait justement opposé à Shizuru... Ca s'était terminé en match nul, et cela avait été une vraie charcuterie! Surtout Akari d'ailleurs... C'était la plus effrayante, à couper la jambe de Shizuru en forme de coeur... Bref.

- Au bal d'Halloween. Tu avais pris le dernier éclair au chocolat, on s'est disputé, puis un Novice, Magellan s'est presenté et a pris le tout dernier éclair. On s'est une fois de plus enervées, et on l'a torturé... C'était tellement a-mu-sant!! -expliqua Akari, puis elle éclata d'un rire sadique. - Et, n'oublions pas qu'il a ma marque sur le torse, le "A" qui certifie que... c'est mon objet...

- Au bal d'Halloween. Tu avais pris le dernier éclair au chocolat, on s'est disputé, puis un Novice, Magellan s'est presenté et a pris le tout dernier éclair. On s'est une fois de plus enervées, et on l'a torturé... C'était tellement a-mu-sant!! Et, n'oublions pas qu'il a ma marque sur le torse, le "A" qui certifie que... c'est mon objet...

Son objet ? Alors, j’étais quelqu’un de bizarre. Je m’amusais à martyriser les gens sans aucune raison sérieuse. Sauf si je vouais un culte bizarre aux éclairs en chocolat. Le fait de marquer sa marque sur le torse de quelqu’un était selon moi, réellement méchant et violent maintenant avec la réaction que je venais d’avoir avec ces voyeurs plus rien ne m’étonnais.

J’avais sans doute plusieurs personnalités, vous savez comme tout le monde, on a plusieurs caractère, on peut être gentil et être très violent une fois énervé.
Bref, même si cette fille venait de m’expliquer notre rencontre, je n’arrivais pas à me souvenir d’un quelconque détail, ce qui était énervant car que pouvais-je lui dire ? “Ha non, désolé, je ne me souviens vraiment pas de toi ou de nos problèmes mentaux”.

- Hum, j’espère pouvoir me souvenir de cette activité au plus vite. Nous nous sommes visiblement amusé.

Ensuite, un sourire carnassier pris place sur mon visage. Non mais c’était quoi ça ? Tomoyo numéro un essayait de prendre place à nouveau. C’était réellement bizarre cette sensation qu’il y avait quelqu’un en toi qui poussait pour prendre le dessus.

- Et ce Magellan ressemble à quoi, histoire que la prochaine fois que je le vois, je ne le ménage pas.

- Il fait une tete de plus que moi, il a des cheveux noirs plutot longs, attachés, et a une carrure d'athléte... Tu t'en souviens, ou pas?

Même avec toute la volonté du monde, je n’arrivais pas à me souvenir de ce Magellan, quel drôle de nom par-dessus tout. Pourtant, je sentais bien que des envies de rire me parcourait. Est-ce que c’était une bonne idée de laisser revenir cette Tomoyo là, c’est réellement bizarre comme sensation. Je ne suis pas seule dans mon corps, il y a l’ancienne Tomoyo et la nouvelle, comment faire revenir ou devenir la Tomoyo que tout le monde aime…

- Non réellement pas, mais peut-être que quand je le croiserai ça me fera comme un flash. Même, si à mon avis, il ne vaudrait mieux pas pour lui.

Oui, car si cette Akari disait vraie, ce jeune homme avait beaucoup à craindre d’elle et moi. Note j’aimerais bien essayé de faire mal à quelqu’un, juste pour voir l’impression que ça me ferait. Stop ! Ce que je pensais n’était pas sain et n’était selon moi pas logique. Comment des gens pouvaient être aussi cruel. Je m’étais regardé dans le miroir et j’avais une tête d’ange, je ne pouvais pas imaginer être méchante.

- Par contre, cet inconscient s’était-il défendu ?

Hrp : Désolé c'est court & désolé pour l'attente --'

- Non réellement pas, mais peut-être que quand je le croiserai ça me fera comme un flash. Même, si à mon avis, il ne vaudrait mieux pas pour lui.

Akari était un peu déçue. Tomoyo ne se souvenait vraiment de rien. Bon d'un coté, elle a été prise comme bouclier contre Marina... Pauvre d'elle... Mais Akari était sure que son interlocutrice ne croiserait jamais la route de Magellan, puisque ce-dernier s'enfuirait loin en la voyant. Rien qu'à cette pensée si réelle, Akari rit intérieurement. Elle avait hâte de pouvoir le rencontrer de nouveau, histoire de voir s'il avait été initié, et surtout de voir sa réaction devant elle. Bref.

- Par contre, cet inconscient s’était-il défendu ?

Akari éclata de rire. Un rire sadique qui résonna dans toute la salle d'entrainement. Tout le monde se retourna vers la mannequin sanguinaire, avec une expression de crainte. Akari regarda la petite soeur de Tomoe, et avec un sourire d'ange (qui pourtant inquiétait souvent les autres), elle dit:

- Bien sur.......

Et elle lui lança ensuite un regard amusé:

- ... que non...

Attendant la réponse d’Akari, elle éclata d’un rire particulier qui fit arrêté l’activité des gens présent dans le gymnase et je pus voir de la crainte dans leurs yeux et certains me regardait avec un regard que je ne parvenais pas à identifier. Bref, des lâches, ils savaient se défendre, ils avaient des pouvoirs alors, oui, ils pouvaient avoir peur mais je détestais les lâches.

J’avais eu l’occasion de voir un lâche il y a quelques jours, et ça m’a réellement dégouté. Une irrésistible envie de lui envoyer une partie de mon pouvoir avait pris possession de moi, mais au final je m’étais calmée. Sauf qu’à ce moment-là, je ne savais pas ce qu’il m’arrivait, pourquoi avais-je tant d’émotion contraire en moi et pourquoi à certains moment avais-je des pulsions extrêmement bizarre. Sauf que je venais de comprendre en entendant les dire d’Akari. Ce n’étais pas l’ancienne Tomoyo qui essayait de revenir, c’était simplement mon caractère de base, j’étais comme ça et faire souffrir les gens c’était quelque chose d’ancré en moi. J’avais besoin de ça pour être heureuse, alors au final à quoi bon le repousser ? Je savais bien que si je repoussais cette partie noire de ma personnalité j’allais faire quelque chose de pire que martyriser quelques personnes.

Regardant son sourire d’ange apparaître, je me disais que ce sourire sonnait faux sur son visage à cet instant précis, car je me doutais bien qu’elle devait sourire sincèrement à certains moments.

- Bien sûr.......

Il avait réussi à se défendre ? Pourtant, elle n’était visiblement pas en colère contre lui, car si je la cernais bien, elle n’était du genre à se laisser faire.

- ... que non...

Y’a quand même des gens cons, ils se prennent des raclés et eux ils tendent l’autre joue pour en prendre une deuxième, alors selon moi soit, ce jeune homme était con ou alors il n’était pas bien dans sa tête.

- Etait-il fou, ou suicidaire ?

Secouant légèrement la tête, je me demandais vraiment comment l’instinct de survie ne prenait pas le dessus quand on est en situation de crise ou sur le point de se faire tuer.

Me dirigeant vers un coin de la pièce, je m’asseyais d’un coup et décidais d’allumer une cigarette, peu m’importe si c’était autorisé ou non, j’en avais juste envie. Et puis, c’est excitant enfreindre les règles.

- Il faudra, sans aucun doute, qu’on se refasse ça. J’ai comme un sentiment de manque qui prend possession de moi.

Haussant légèrement la voix pour les différents voyeurs qu’il y avait dans la salle. Bizarrement, il y avait de plus en plus de gens, et ils n’étaient visiblement pas là pour s’entraîner.

- Et en plus de ça, j’ai l’impression d’être une bête de foire et ça commence sérieusement à me gonfler ! Akari-Chan, n’aurais-tu pas une idée pour nous débarrasser d’eux ?

Je me surprenais moi-même avec ce ton si arrogant, et pourtant, j’adorais ça !


HRP: Je sais que mon raisonnement n’a réellement aucune logique vis à vis perte de mémoire, mais bon xD