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Quand les hirondelles noires reviendront accrocher leur nid sur ton balcon • Aéna ♥
##   Mer 14 Juin 2023 - 11:40
Lola Ortega
Lola Ortega
Terre au pouvoir lunaire
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(Titre tiré de ce poème ! : https://lyricstranslate.com/fr/volveran-las-oscuras-golondrinas-rime-liii-les-hirondelles.html )


Ses petits pieds la guident jusqu’au dernier étage de l’institut. Le casque éteint sur ses oreilles, elle évite habilement les élèves qui vont et viennent dans les escaliers, le précieux ouvrage serré contre elle. La fin des cours a sonné, et après une journée épuisante à devoir suivre, écouter les babillages d’Aylan et de ses camarades, mais aussi essayer de comprendre ce que les professeurs lui disaient, Lola a vraiment besoin d’une pause. Elle rejoindra son ami plus tard, après un moment de calme — et pour s’assurer de ce moment de calme, elle avait décidé de se planquer en salle d’astronomie, plus particulièrement dans le petit observatoire qui le surplombe. Sa respiration s’est finalement calmée à mesure que la pénombre de la pièce, dont les volets sont encore à demi baissés, étouffe les éclats lumineux. C’est bon, elle a trouvé sa bulle, et la voilà qui peut se glisser près d’une fenêtre, son sac de cours à côté d’elle.

Elle n’aime pas trop l’uniforme de collégienne qu’elle est obligée de porter pour aller en cours. Ca lui semble si étrange sur elle, qui ne mettait habituellement que des vêtements utiles. Utiles pour courir, pour s’entraîner, pour porter des choses. Pas trop chauds, pas trop froids, des couches superposées pour pouvoir s’en débarrasser et s’adapter au climat. Miguel lui avait rapidement appris ses techniques, à l’époque, et donné ses conseils ; parfois ce n’était pas suffisant. Et là, dans ce petit chemisier portant sa broche de deux étoiles couleur Terre, dans sa petite jupe un peu longue, elle se sent à la fois nue — exposée —, si libre et en même temps si contrainte.

Quelle sensation étrange. Elle doit faire attention lorsqu’elle s’assoit, mais une fois que sa génitrice lui a donné l’idée de porter un short en dessous de sa jupe, toute gêne s’est envolée. Donc maintenant, ça va un peu mieux, et elle se sent apte à crapahuter comme elle aime le faire — avec plus de retenue qu’Aylan, et à un rythme moindre.

La voilà qui regarde le petit ouvrage, et bientôt entame sa lecture. Elle se nourrit des mots dans sa langue maternelle, bien que ça n’en soit qu’une traduction ; mais elle ressentait le besoin intime de les découvrir ainsi. Les Contes de l’Alhambra d’Irving lui dépeignent les paysages de son enfance enfouie, et c’est un voyage qui l’apaise au milieu de cette école qui fait aujourd’hui certes partie de son quotidien, mais lui parait encore très lointaine.

Lorsqu’elle perçoit le bruit de la porte qui s’ouvre, atténué par son casque, elle ne cherche pas plus à se cacher, elle lève simplement les yeux. C’est une petite fille, minuscule et maigre à ses yeux, dont le visage et les longs cheveux lui rappellent celui de Lisbet, et ça la secoue toute entière. Elle reste figée un instant, extirpée de son voyage en Andalousie pour atterrir à nouveau au Centre, avant de se rappeler où elle est réellement ; à Terrae.

La déception lui laisse un goût amer sur la langue, et la redescente est violente. A la place, elle fronce les sourcils et baisse les yeux vers son livre, comme pour retrouver la paix qu’elle avait tenté de se reconstruire.


Te fixe en #127c2c.
##   Mer 14 Juin 2023 - 17:13
Aéna Andrei
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Que fais-tu ici petite Aéna ? Tu t’es perdue dans ce grand bâtiment ? Tu voulais sortir pour te mettre dans un endroit où tu serais toute seule, loin des gens étranges, pour dessiner. Comme ça, c’est comme si t’étais à la maison, ta vraie maison et pas ce lieu que t’aimes pas, avec ta sœur à côté de toi. Tu t’étais dis que c’était parfait que de faire ça. Il y a toujours des gens dans les dortoirs et tu veux pas les voir, ce sont des monstres, t’en es sûre. Tu t’étais dis que monter ferait qu’il n’y aurait personne parce que les gens, bah, ils descendent en général. Alors monter le plus haut possible, c’est le mieux que tu pouvais faire, non ? En tout cas,c ‘est ce que tu as cru très très fort.

Aujourd’hui, tu portes ta très belle robe blanche avec des coquelicots dessus, celle qui te rassure malgré la distance qu’il y a avec ta famille. Là, tu es si bien, surtout quand tu fermes les yeux. Tu pourrais presque croire que tu es chez toi et c’est si bien. Tu imagines ta sœur sur le canapé à… Le canapé, oui… Tu as des larmes qui coulent alors que tu montes les marches. Tu allais penser à quand elle faisait ses devoirs sur son ordinateur, pas à cette image de ta sœur qui ne bouge plus. Immobile. Tu te fais silencieuse en baissant la tête autant que possible pour que personne ne te remarque, frôlant les murs à en faire partie. Dommage, ça ne t’est pas possible…

Oh, la porte est ouverte. Tu pensais pas que tout serait ouvert. Les gens ici sont bêtes. En tout cas, t’es sûre que c’est ce que ton papa dirait. Il disait toujours que les enfants ne devaient pas aller partout. Là, toi, tu vas partout. Vive la discrétion visiblement. En toute innocence, tu rentres dans la pièce en regardant autour de toi, carnet et crayon à la main. Et pieds nus. Tu as refusé tes chaussures ce matin… Tu as beau être d’une grande timidité, t’aimes pas ici ni les gens, ils font peur. Alors tu as juste mis ta robe et ta petite culotte pour partir.

D’ailleurs, tes yeux, ils croisent ceux d’une autre personne. Oh non, une personne bizarre ici aussi ! C’est envahis de gens étranges. Tu te figes, ayant peur qu’elle te chasse, qu’elle t’attaque. Pourquoi elle pourrait pas te tuer comme dans les séries que ton papa et ta maman regardaient le soir ? Toi, tu regardais en cachette, mais les gens tuaient d’autres gens. Tes larmes coulant toujours sur tes joues, tu as très peur et n’ose plus bouger d’un pouce, sanglotant en silence. Tu n’arrives pas à faire avancer ou reculer tes jambes. Tu essaies fort, mais ça veut pas. Tu veux ton papa et ta sœur. Tu as vraiment trop peur là.
##   Lun 3 Juil 2023 - 22:37
Lola Ortega
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La gamine reste plantée là où elle est, figée dans sa robe de princesse. Elle ressemble tellement à Liz que Lola est frappée de stupeur lorsqu’elle relève à nouveau les yeux vers elle, après avoir remarqué qu’elle… ne bougeait simplement pas. Et elle pleure, l’enfant. C’est peut-être ça qui la fait réagir, en fait ; parce qu’elle ressemble à Liz, lorsqu’elle pleure.

Ca lui tord l’estomac et ça lui rappelle quand elles se serraient l’une contre l’autre sous les tentes chauffées par le soleil ou battues par la pluie. Ca lui rappelle quand Liz était triste et voulait partir, ça lui rappelle que Liz n’est pas là. Lola serre le petit ouvrage plus fort entre ses mains, et sans le vouloir, le froisse un peu.

C’est comme s’il lui avait fallu un temps pour comprendre, et un temps pour réagir. Enfin, réagir, c’est un mot fort — son visage bouge à peine, il est très neutre, mais pour beaucoup, c’est une expression hautaine qu’elle semble arborer. Elle ne sourit simplement pas.

Lola regarde à droite, puis à gauche. Pas d’adulte. Est-ce qu’il ne faudrait pas appeler un adulte ? Ou Aylan ? Aylan saurait comment la consoler. Miguel aussi. Ils sont doués pour ça, tous les deux, bien davantage qu’elle — même si elle n’a jamais eu trop de mal avec Liz, mais Liz, c’est Liz. Comment elles ont interagi, la première fois, avec Liz ? Est-ce que l’une d’entre elles pleurait aussi, à ce moment-là ?

—Pourquoi tu chiales ?

Le ton est posé, assez bas. C’est une vraie question, mais peut-être pas formulé de la bonne manière. C’est sorti comme ça, elle n’a pas réfléchi, pour une fois.

—Il y a des mouchoirs là-bas.

Sur le bureau du professeur, qu’elle désigne d’un mouvement de tête.


Te fixe en #127c2c.
##   Mer 5 Juil 2023 - 13:43
Aéna Andrei
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Tu la vois froisser son ouvrage et tu te dis qu’elle doit être très très énervée pour faire ça. Qu’est-ce que ça te fait peur de la voir faire ça, enfin encore plus qu’avant ! Tu te dis qu’elle va être vilaine avec toi. Et si elle te frappait ? Tu crois qu’elle pourrait le faire parce que tu es venue là ? Oh non, tu ne veux pas alors tu essayes de bouger fort, mais ton corps refuse toujours, paralysé par l’émotion.

Voilà qu’elle te parle… C’est presque pire quand elle parle sans aucune émotion dans la voix. Est-ce qu’elle va se fâcher si tu lui dis que tu pleures parce qu’elle te fait super peur ? Oui, tu es sûre qu’elle va te taper ! Elle a l’air trop méchante, c’est sûr. C’est un méchant monstre. Qu’est-ce que tu peux faire maintenant ?

Et puis, arriver à rejoindre les mouchoirs, c’est totalement impossible pour toi… Tu pleures un peu plus, en silence. Oh non, tu as un accident ! Tu t’es tellement montée la tête toute seule, comme une grande, et elle t’impressionne tellement que tu viens de faire dans ta culotte… Là, tu te mets à pleurer vraiment fort, toute honteuse et apeurée. Tu es une vilaine fille !

- P-p-p-pard-d-don.

Tu restes immobile, murmurant entre deux sanglots alors que tu essayes vraiment de te calmer, mais ce n’est pas si simple pour toi qui veut partir de cet endroit dès que possible. Tu veux que ton papa vienne te chercher. Tu es sûre qu’il va venir quand tu vas l’appeler en disant que ça ne va pas du tout. Si tu savais d’avance...
##   Mer 5 Juil 2023 - 22:57
Lola Ortega
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La gamine face à elle semble complètement tétanisée ; elle ne répond pas, ne bouge pas, se contente de pleurer toujours plus fort. Lola ne comprend pas bien pourquoi, mais ses sourcils se froncent alors qu’elle élabore quelques hypothèses en observant son petit corps. Elle ne semble pas avoir de blessures, donc elle n’est peut-être pas tombée par terre, ou pas au point de s’égratigner ou s’ouvrir ; donc peut-être que quelqu’un l’a frappée, ou l’a insultée. Parfois, les gens pleurent lorsqu’on les insulte, parce qu’ils se sentent blessés. Ou alors c’est juste une gamine chiante à qui on a refusé un goûter supplémentaire.

Elle ne comprend pas vraiment les enfants, mais même si elle a du mal à compatir à leur souffrance, elle n’aime pas les voir pleurer. Aussi fait-elle la moue… et d’autant plus fort quand elle voit qu’elle s’est uriné dessus.

—Tu t’es fait dessus ?

Là encore, pas d’émotion si ce n'est un peu de surprise, mais du coup pas vraiment de jugement. Lola soupire intérieurement et se lève pour se rapprocher du bureau du prof et attraper la boîte de mouchoirs. Un peu inquiète, même si ça ne se voit pas sur son visage dont les sourcils restent froncés. Elle lui tend la boîte, à distance :

—Prends-en quelques uns pour t’essuyer. Et écarte-toi, je vais nettoyer par terre.

Elle n’est pas facilement dégoûtée, et honnêtement elle s’en fout un peu. Elle tire quelques mouchoirs, elle aussi, et les met par terre en les empilant jusqu’à ce que la petite flaque soit épongée. Elle en rajoute pour dessus pour pouvoir ensuite essuyer le sol, attraper la pile de mouchoirs et les jeter dans la poubelle la plus proche, qu’elle pose près de la gosse pour qu'elle jette ses mouchoirs aussi. Et sans la regarder, elle file vers le petit lavabo dans un coin de la pièce et se lave les mains.

—On t’a tapée ?

Puis elle la regarde, et lui fait signe de s'approcher si elle veut se rincer entre les jambes. Lola suppose qu'il va falloir la ramener à sa chambre... génial, son paradis lecture s'envole.


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##   Dim 9 Juil 2023 - 17:35
Aéna Andrei
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La madame te fait peur parce que tu es sûre qu’elle va se moquer de toi et peut-être même qu’elle va le répéter à tout le monde ! Tu es sûre que ça va être ça et que c’est un méchant monstre. Oh oui, elle va forcément le faire. En tout cas, penser comme ça, ça ne va pas calmer tes larmes qui coulent avec beaucoup de vigueur sur tes joues toutes mouillées. Elle se lève. Qu’est-ce qu’elle va faire ? Est-ce qu’elle va te taper ? Te pousser pour te faire partir ou te laisser seule ici ? Tu es persuadée qu’elle va être vraiment très très méchante !

Ah bah non, elle va prendre la boite de mouchoirs. Tu la regardes sans comprendre, tes larmes diminuant un peu de leur débit. Est-ce qu’elle est gentille finalement ? Tu crois que ça peut être son cas ? Tu hésites un peu, le temps d’essayer de te ressaisir un peu, et tu prends des mouchoirs avant d’obéir en t’écartant de quelques pas. Tu te fais aussi petite que possible en posant ton carnet et ton crayon un peu plus loin pour pas les salir. Déjà que tu n’es pas grande, là, tu fais vraiment dans la discrétion pure alors que le premier mouchoir te sert surtout pour ton visage, pour essuyer tes larmes et ton nez.

Le reste te serre pour tes jambes alors que tu essayes très très fort de ne pas pleurer, reniflant pour retenir autant que possible les larmes qui veulent toujours couler. C’est très très dur de ne pas pleurer quand on a très fort envie de pleurer, mais tu fais de ton mieux en essuyant l’accident que tu viens d’avoir. Au moins, tu arrives à ne plus pleurer ce qui est déjà un grand exploit pour toi.

Tu la regardes quand elle te parle, cachée par ta frange avant de baisser les yeux et t’approcher tout lentement quand elle te fait signe de venir. Évidemment, entre temps, tu as jeté les mouchoirs dans la poubelle, tu n’es pas un porc.

- N-n-n-n-non.

Oulà, tu bégayes super fort, mais il faut que tu fasses un effort et surtout, il faut absolument que tu te fasses plus forte alors tu fermes fort les yeux pour essayer de parler encore, mais c’est dur. Ta voix n’est pas bien forte en plus, c’est ridicule...

- T-t-t-t-tu f-f-f-fais p-p-p-peur...
##   Mar 11 Juil 2023 - 1:24
Lola Ortega
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La petite pleure d’abord plus fort, puis se calme alors que Lola lui parle. C’est marrant, mais Lola l’appelle “la petite”, dans sa tête, comme si elles n’avaient pas juste deux ou trois ans d’écart. Mais voilà, elle pleure beaucoup, alors elle lui fait penser à une enfant, et pas une adolescente. Elle doit encore être une enfant, d’ailleurs, parce qu’elle ne l’a pas vue en classe. Elle ne porte pas non plus d’uniforme. Mais Aylan non plus ne porte jamais d’uniforme, et ça ne veut rien dire. Elle ne peut pas non plus analyser sa manière de parler, elle ne fait que bégayer et pleurer depuis tout à l’heure. Pas beaucoup d’information… Est-ce qu’elle est initiée déjà ?

Enfin, toujours est-il qu’elle accepte ses mouchoirs et Lola acquiesce lentement, satisfaite, et lui lance ce qui s’apparente à un sourire, un faible élèvement des lèvres… et elle se détourne, pour lui laisser son intimité et tout essuyer. Tout est bien qui finit bien — enfin, il faudra bien que quelqu’un vide la poubelle, mais ce n’est pas son problème. Si elle est sympa, elle fermera le sachet, mais bon, autre chose à faire quoi.

Quand la petite se rapproche, Lola s’essuie les mains et la laisse se mettre devant le lavabo, prête à lui tourner le dos les bras croisés — tel un garde du corps — mais… la petite parle, alors Lola l’écoute, attentive. Et cligne des yeux.

Oh.

Son visage prend une moue ennuyée… et un peu gênée, pour être honnête.

—Ah…

Mais pourquoi, au fait ? Elle était juste assise là, à lire, elle n’a même rien dit…

—Je voulais pas te faire peur, désolée. Je souris pas beaucoup, mais ça veut pas dire que j’ai quelque chose contre toi, c’est juste mon visage.

Elle fait la moue plus fort, presque désemparée. Liz lui disait tout le temps qu’elle devait sourire plus… mais elle ne sourit qu’à ceux qu’elle aime bien, ou qui la font sourire ; sinon ce ne sont pas de vrais sourires, non ?

—Je lisais, explique-t-elle maladroitement, sur le même ton.

Elle se détourne à nouveau, cette fois, pour lui laisser un peu d’intimité à nouveau, mais la tête vers la porte et les oreilles dressées, au cas où quelqu’un entrerait. Elle ne sait pas trop ce qu’elle ferait, mais, euh. Elle trouvera.


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##   Jeu 13 Juil 2023 - 23:35
Aéna Andrei
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Oh, elle ne sourit pas beaucoup ? C’est parce qu’elle n’a pas l’habitude de sourire qu’elle fait peur depuis toujours ? Est-ce qu’elle est continuellement triste ? Tu renifles un peu avant d’oser demander tout doucement, comme un murmure à peine audible parce que tu veux pas qu’elle se fâche contre toi. N’empêche, elle a une tête effrayante cette fille.

- T-t-t-tu e-e-es t-t-tris-s-ste ?

Tu te fais toute petite alors que tu te laves, espérant qu’elle ne soit pas méchante envers toi. Est-ce un vrai monstre ? Tu ne sais pas et tu espères que c’est comme à dis Aylan, une gentille. Il a dis qu’ici, il n’y avait pas de monstres, mais tu n’es pas très convaincu alors tu t’attends à tout venant de cette fille que tu ne connais pas.

Une fois toute propre, toute nettoyée même si tu sais que tu vas rentrer prendre une bonne douche en rentrant, tu te retournes vers elle avec encore beaucoup de peur envers elle. Tu la regardes à travers ta frange, l’observant un peu en attendant sa réponse. Tu ne sais pas trop si un sourire lui irait d’ailleurs. Tu crois qu’elle ferait encore plus peur avec ?

Tu essayes de lui faire un petit sourire peu convainquant, mais ça à quand même l’air de faire quelque chose, un minimum. Ce n’est pas un vrai sourire comme avec une amie, mais c’est un truc qui fait l’affaire et c’est déjà ça.

Tu baisses les yeux sur le livre et le regardes avec curiosité sans oser demander ce que c’est. Toi, tu n’es pas très lecture même si t’aime bien un peu les BD. Il n’y a pas trop de textes et des images, c’est plus amusant.
##   Mar 1 Aoû 2023 - 14:46
Lola Ortega
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Liz lui a toujours dit qu’elle aimait beaucoup son sourire, et Lola n’avait pas trop de mal à sourire avec elle. C’était naturel, léger, et puis Liz savait un peu décrypter ses expressions. C’était avant qu’elle ne se renferme totalement, qu’elle ne se fasse frapper souvent, qu’elle ne devienne définitivement Titan — et, avec ça, que ça ne scelle un peu plus son visage. Et que ce mini sosie de Liz lui dise ça, comme ça, ait très peur d’elle, ça va toucher quelques émotions qu’elle ne pensait plus avoir, parce qu’elle s’interdit de les ressentir. Elle se rend compte qu’elle a à nouveau envie de pleurer, mais elle balaie l’émotion, comme souvent, et elle a surtout l’air agacée, même si elle est surtout peinée.

—Non, répond Lola un peu brusquement.

Elle regrette instantanément, elle se souvient qu’elle n’est plus au Centre. Le coeur qui bat la chamade dans sa poitrine lui fait mal, c’est discordant, et ça la fait toujours réagir sur la défensive, parce qu’elle sait que là-bas, c’était la seule chose qui fonctionnait pour qu’on lui foute la paix. Mais cette petite, elle n’a rien fait, elle ne vient pas de là-bas, alors il faut qu’elle fasse cet effort. C’est comme si elle avait le sourire de Liz en tête qui lui disait “Allez Lola, sois gentille avec elle !! Vous pourrez devenir copine ! Moi j’aimerais trop devenir sa copine !” et, soudain, son absence est insupportable.

Elle est contente de regarder ailleurs, pour que la petite ne puisse pas voir qu’elle a les larmes aux yeux. Elle respire un peu fort, puis souffle finalement.

—Si, un peu.

Les yeux verts trouvent les yeux bleus. La petite sourit. Lola grimace. Puis elle essaie, elle sourit aussi. C’est un peu tordu, parce que c’est un de ces sourires qu’elle essaie de maîtriser. Et comme la petite semble glisser un regard vers le livre, Lola l’attrape et le lui tend :

—Tu peux regarder. C’est un récit de voyage qui parle de chez moi. Tu lis l’espagnol ?

C’est un récit compliqué, mais ça ne la dérange pas ; les descriptions lui rappellent ce pays qui était le sien, il y a longtemps.


Te fixe en #127c2c.


Dernière édition par Lola Ortega le Lun 14 Aoû 2023 - 22:31, édité 1 fois
##   Mer 9 Aoû 2023 - 19:04
Aéna Andrei
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Oh non, elle est en colère ! Tu baisses les yeux sous sa réponse, te faisant aussi petite que possible pour disparaître. Tu as dû dire une bêtise, c’est sûr. Cette fille a forcément pas aimé quelque chose pour répondre ainsi. Tes larmes reviennent dans tes yeux, mais tu mets toutes tes petites forces pour les retenir, ne voulant pas qu’elle s’énerve encore plus. Tu ne veux pas du tout parce qu’elle fait peur. Tu crois qu’elle va te taper ?

Maintenant elle dit que si, qu’elle est triste. Peut-être qu’elle ne voulait pas le dire et c’est pour ça qu’elle a répondu méchant ? Si elle est toute triste, il faut la rassurer même si tu ne sais pas faire et qu’elle te fait toujours hyper peur, surtout quand elle fait une grimace. C’est moche et toi, tu ne sais pas comment le prendre. Est-ce que cette fille va finir par te taper ? Te manger ? Parce qu’on aurait dis la grimace que tu fais quand ta mère te fait des pâtes. Tu n’aimes pas les pâtes du tout, surtout pas celle de ta mère.

Mais le sourire arrive et même s’il est moche, il est là. Est-ce que c’est un sourire gentil ? Aylan a dis que les gens ici n’étaient pas des méchants alors tu vas le croire et te dire que ce n’est pas une méchante. Tu crois ? Tu n’es pas sûre, mais tu ne veux pas qu’elle te tape…

Ton sourire revient subitement, totalement sincère. Il remplit d’étoiles tes yeux cachés par tes cheveux. Est-ce une bonne chose ? Tu ne sais pas, mais tu es trop contente parce qu’elle est espagnol ! C’est sûr qu’elle est espagnol vu que ça parle de chez elle et que c’est en espagnol. Voilà, tu en es persuadée, c’est une personne qui vient de ton pays.

- Voui ! J-je s-s-suis es-s-spag-gnole. J-j-je s-suis n-n-née à V-v-valenc-ce.

Tu es vraiment trop trop contente qu’elle soit espagnole que tu te détends un peu, plus à l’aise. Elle est de chez toi alors elle ne peut pas te taper ! C’est sûr, elle ne peut pas être méchante avec toi. Ton explication n’est pas très logique, mais pour toi, elle est largement suffisante...

- Et t-t-toi ?
##   Mar 15 Aoû 2023 - 0:13
Lola Ortega
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Bon, Lola a bien remarqué qu’elle a encore effrayé la petite fille, alors elle essaie de faire encore un petit effort et de sourire, au moins un peu, maladroitement. Et lorsqu’elle sourit… la petite en face fait de même, mais c’est très lumineux et brillant. Oh, c’est parce qu’elle lui a dit qu’elle était espagnole. La pauvre Terre cligne des yeux, quelque peu confuse, mais son sourire se fait plus petit, plus naturel aussi, et elle le garde plus longtemps. Encore une fois, l’enfant lui rappelle Liz… Mais elle se planque derrière ses cheveux, c’est dommage. Alors qu’elle a un sourire tout joli et communicatif, très très doux.

Valence… C’est fou, comme ça lui rappelle des souvenirs. Si ce n’est pas de la ville en elle-même, car elle n’y a jamais mis les pieds, Lola se rappelle au moins de ses cours du primaire, quand elle était encore une enfant normale. Enfin, à peu près. Elle n’avait encore jamais tenu d’arme à ce moment-là.

—Je viens de Granada, dans le sud. Je ne suis jamais allée à Valencia, c’était un peu loin…

Rajoute quelque chose, Lola ; c’est comme ça qu’on parle avec les gens.

—Hm, mais je suis allée. À Cordoba, et Almería. Et Sevilla, énumère-t-elle des villes du sud qu’elle connaissait… même si elle ne s’en rappelle plus très bien, de tout ça. Comment c’était, Valencia ?

Elle se rend compte qu’elle ne regardait plus la petite dans les yeux, alors elle relève les siens… et l’interroge en effleurant sa frange d’un index :

—Pourquoi tu te caches derrière tes cheveux ?


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##   Mer 30 Aoû 2023 - 13:40
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Oh, le sourire de l’autre fille semble être plus vrai même s’il est tout petit. Tu crois qu’il y a des sourires petits qui sont meilleurs que les sourires tout grands ? Tu te dis que le mieux, c’est qu’il soit naturel et qu’il fasse du bien à l’autre même si tu ne sais pas vraiment comment ça fonctionne réellement. Est-ce que c’est si simple que ça ? Pour toi, ça fonctionne plutôt bien en vrai. En tout cas, elle aussi semble heureuse que tu sois espagnole alors tu l’es encore plus ! Il t’en faut si peu…

- C’était trop bien ! C’est grand et trop beau !

Tu n’as pas bégayé parce que tu as été trop prise par ce que tu as dis, que tu es trop contente de parler de ta ville de naissance. C’est une ville qui restera toujours comme la meilleure à tes yeux, t’en es sûre !

- P-p-papa m-m’a fait m-m-mont-ter s-s-sur les gr-gr-grandes t-tours. C-c-c’était tr-trop b-beau ! I-i-il f-faut que t-t-tu y aill-lles.

Le bégaiement est revenu sans que tu ne le contrôles, mais tu parles toujours avec autant de joie et d’envie d’y retourner. Ça se voit que tu as vécu une superbe période là-bas, que tu y étais plus qu’heureuse. Tu étais une petite fille timide, effacée, mais très bien dans son foyer. Et puis soudain, tu fonds en larmes, sans prévenir. Tu sanglotes sans arriver à te retenir, pleurant à chaudes larmes. La fille n’y est pour rien, juste qu’elle a parlé de tes cheveux et que tu as aussitôt pensé à Heinas qui fait un dodo éternel. C’est probablement idiot, mais c’était elle qui te coiffait alors ton esprit a fait le rapprochement. Tu essuies tes joues, mais ça revient aussitôt, coulant à gros flot.
##   Sam 4 Nov 2023 - 20:35
Lola Ortega
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L’éclat de voix de l’enfant lui fait ouvrir grand les yeux, mais finalement aussi sourire un peu. Ah, elle ne bégaie plus, cette fois. C’est un peu touchant, et quelque part, ça rassure instantanément Lola, qui ne savait plus comment faire pour que la petite arrête de paniquer. Les grandes tours… Lola les imagine, dans un coin de son esprit, mais son imagination n’est pas la plus débordante. Elle imagine des tours de château fort, et un peu au sommet de l’Alhambra, car c’est la seule représentation qu’elle peut imaginer d’une tour provenant de son pays. Si ça se trouve, ce n’est même pas ça du tout.

—C’est un peu loin d’ici, répond simplement Lola, face à l’enthousiasme de l’enfant. Mais un jour, peut-être. Quand je rentrerai.

Qui se remet soudain à pleurer après sa remarque sur sa frange. Un peu d’agacement monte depuis le fond de sa poitrine, qui se compresse à l’entente de ces pleurs — un mélange de culpabilité et d’incompréhension, qui ne font que l’irriter. Durant un temps, Lola observe donc la petite brune en train de sangloter, désemparée. Elle ne sait pas quoi dire, elle n’est pas Aylan, elle n’est pas Liz. Mais elle ne se pensait pas si méchante, alors pourquoi ne fait-elle que pleurer ? Qu’a-t-elle encore dit ?

Elle souffle donc du nez, et s’écarte, mal à l’aise. Liz est du genre à frotter le bras de la personne ou lui faire un câlin, mais hors de question que Lola le fasse — elle ne la connait pas, ne se sent pas à l’aise pour se rapprocher à ce point. Et quoi qu’elle dise, ça ne suffit de toute manière pas. Elle aussi est triste, bon sang, et elle ne passe pas son temps à pleurer ! Elle se morfond, elle songe, elle s’enferme dans sa tête. Mais au moins, elle ne casse les pieds de personne-

Cette fois, elle inspire fort, elle sent ses yeux qui la piquent, elle aussi. Elle serre intérieurement son poing, mais essaie de se représenter Liz en train de pleurer — et ça achève de lui briser le coeur. Elle pose une main maladroite sur son bras. Et tapote.

—Désolée.

Elle ne sait même pas ce qu’elle a encore dit, ou encore fait. Ca ne l’étonne même plus, mais il y a comme un goût amer qui se glisse dans sa bouche.

—Viens, on va trouver un adulte.

Lola est complètement dépitée.


Te fixe en #127c2c.
##   Ven 9 Fév 2024 - 16:46
Aéna Andrei
Aéna Andrei
Eau au pouvoir lunaire
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Et toi qui sanglote comme un bébé. Tu aimerais vraiment ne pas pleurer pour un rien, mais ce n’est pas si simple que ça pour toi qui vient tout juste d’arriver ici. Tu essayes vraiment d’agir comme une grande et d’être aussi forte que possible, mais c’est vraiment compliqué pour toi qui ne veut que ton papa. Tu ne connais pas encore ce lieu donc tu n’as pas encore de repères et pour une enfant de juste 10 ans, ce n’est pas une tâche aisée.

Et voilà qu’elle te tapote le bras. Toi, tu viens aussitôt la serrer dans les tiens, pleurant toujours. C’est un réflexe parce qu’un câlin, ça ne peut pas faire de mal et que tu en as fortement besoin. Tu ne sais pas pourquoi, mais c’est toujours bien les câlins alors tu espères que ça sera aussi le cas pour cette fois même si cette fille semble un peu bizarre et qu’elle fait peur.

- V-v-v-v-veux p-p-p-pas.

Oh non, si elle t’emmène vers un adulte, ça va être dis à ton papa et tu ne veux pas qu’il soit triste alors tu la serres aussi fort que possible, c’est à dire pas beaucoup puisque tu n’es pas une grande musclée. Il ne faut pas qu’elle aille chercher quelqu’un, absolument pas ! Tu serais si terrifiée de voir ton papa encore plus triste qu’avant. Et puis, tu as promis que tu serais sage ici alors il ne faut pas qu’on dise que tu es une peste. Non, tu veux pas qu’on dise ça !

- P-p-p-pard-d-d-d-don.

Tu la relâches pour te frotter fort les joues et les yeux, calmant un peu tes larmes en pensant au fait que tu dois être une grande fille maintenant !
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Quand les hirondelles noires reviendront accrocher leur nid sur ton balcon • Aéna ♥

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