## Mar 9 Mai 2023 - 19:27 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | 24 décembre 2022. Silver line - Esperar Ariana espère, depuis leur retour de mission, que les images atroces imprimées sur sa rétine et dans ses pensées finiront par disparaître un jour. La nuit, la douleur la tient éveillée — et pas seulement celle qu’elle ressent physiquement, mais surtout celle qu’elle cherche à contenir. Elle pense à ses amis plus blessés qu’elle, à ceux qui sont à l’hôpital depuis longtemps. Elle pense à la terreur qui couve encore, aux cauchemars, aux nausées qui la prennent lorsqu’elle se souvient de ce qu’elle a fait. Maintenant que les explosions et les coups de feu se sont tus, il y a un silence assourdissant dans son coeur, là où elle pensait trouver un jour la paix. Bien sûr, elle ne regrettait pas d’y être allée, simplement d’avoir été si pathétique et faible, de n’avoir pas su prendre les bonnes décisions aux bons moments, d’avoir traîné. Elle regrette de n’avoir pas été une ancre suffisante pour Lola, cette petite Terre qui l’a terrifiée tant sa colère explosive faisait écho à la sienne, qu’elle réprimait depuis toujours. Et à présent, que dire de ce retour, où chaque instant passé dans les couloirs agités lui donne l’impression de ne pas vivre ? Comme si la mort qu’elle avait frôlée, celle qu’elle a provoquée, venait lui rendre une visite quotidienne et sournoise. Alors elle erre comme un fantôme dont la lumière s’est éteinte, les pensées remplies de flammes et de cris. Rempli du visage d’une enfant rousse qu’elle n’est toujours pas allée voir. Lorsqu’elles sont rentrées, Ariana est allée la voir durant ses soins, et Lola a dardé sur elle son regard le plus noir. Quelques bribes de leur conversation lui reviennent, mais surtout, elle se souvient de sa haine. —T’es qui, toi, putain ? Lola l’avait entendue hurler son prénom lorsqu’elle avait été touchée, l’avait vue lui tendre la main, avait reconnu l’accent de chez elles. Que lui dire qu’elle n’avait pas déjà deviné ? Elle n’avait pas su quoi lui répondre. Pourtant, elle a répété ce moment mille fois dans sa tête au cours des derniers mois — peut-être n’avait-elle pas imaginé survivre, finalement ; cela l’aurait exemptée de ce moment. Elle sentait le regard d’Aylan sur elle, son attente ; mais Ariana avait tué des gens pour récupérer Lola, ce jour-là, et elle avait aussi cru mourir. Et Lola était là, devant elle, et il n’y avait plus de bombes autour pour la distraire. Dès qu’elle la regardait, elle ne pouvait plus s’empêcher de pleurer. —Je suis… je suis juste contente qu’on ait réussi à te ramener. Lola lui a lancé un regard terne puis hargneux, alors qu’on désinfectait son bras blessé. Ariana a reculé. Les deux se sont fixées. La Terre n’a pas répondu. L’Eau a continué à se liquéfier face à ce silence. —Je… viendrai te parler bientôt. L’enfant a esquissé un geste, infime. S’est retenue. Contenue. Ariana a finalement tourné les talons en tanguant. Elle ne voulait pas avoir cette conversation, c’était trop tôt, trop terrible. Quel malheur qu’elle ait survécu. |
## Mar 9 Mai 2023 - 19:28 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | Front line - Sobrevivir Lola a survécu, contre toute attente. Peut-être n’y croyait-elle pas autant qu’elle voulait le faire croire à ses amis. Le temps du Centre est fini, mais elle ne décolère pourtant pas. Même si elle a retrouvé Aylan et ses bras réconfortants, même si Miguel est tout près d’elle, Liz est si loin. Même Brad lui manque, et c’est peu dire à quel point cette constatation l’ennuie. La fébrilité de l’opération passée, les premières blessures pansées, le sceau posé — réduite dans ses pouvoirs, réduite infiniment, mais aussi enfin assise, stable, comme un volcan qui s’est quelque peu apaisé — Lola aurait pu se détendre. Mais Liz n’est pas là et tout Terrae lui apparaît comme un ennemi. Des gamins cons et des adultes pas plus malins, qui se tiennent la main sûrement pour mieux se poignarder dans le dos, parce que c’est aussi comme ça que les choses fonctionnent, et qui font semblant d’être tout beau et tout gentil, mais en attendant ils ont défoncé une base du Centre ultra protégée avec des soldats surentraînés et des dotés. Ca se pose là niveau hypocrisie. Heureusement qu’il y en a qui ont failli caner sur le champ de bataille, ça aurait été décevant de se dire qu’ils étaient invincibles. Elle n’aurait surtout pas pu fomenter son plan pour s’enfuir. Mais s’enfuir sans Liz, ni Brad… … Même Brad, putain. Et il y avait cette putain de bonne femme qui chialait dès qu’elle la croisait pour le petit dej. C’est bon, elle a déjà compris la ressemblance et à quoi cette conclusion devait nécessairement la mener. Elle se souvient aussi que le prénom de sa mère biologique, c’était une Ariana quelque chose, et la coïncidence est un peu trop grande. Elle était trop petite, mais Lola a toujours eu une excellente mémoire. C’était pire encore de se rendre compte que cette connasse n’était pas foutue de lui adresser plus de cinq mots d’affilées sans bégayer, c’est encore pire de se dire que putain elle partage peut-être les mêmes gênes que cette chialeuse. Mais cette chialeuse leur avait un peu sauvé la vie, et avait buté un couloir entier de soldats, et était la Commandante de l’équipe, même si elle pouvait pas s’empêcher d’avoir l’air d’une demeurée en même temps. Comme la chose n’était de toute manière pas possible, elle a rangé ce questionnement insupportable dans un coin de son cerveau et l’a mis sous clé. Tant que cette chieuse ne venait pas toquer à sa porte pour lui refaire le même sketch qu’à l’hôpital, c’était bon. Sûrement. P’tetre. Certaines personnes ont essayé de lui parler, entre temps, mais elle leur faisait des doigts et les envoyait chier d’un regard froid. Même la présence d’Aylan, qu’elle a pourtant désirée plus que tout, se révélait difficile. L’angoisse refaisait surface, et elle refusait que quiconque la voie ainsi. Même si elle se retrouvait collée à Aylan la majorité de la journée, durant la nuit et la matinée, elle avait besoin de sa paix. Même si Miguel voulait la sortir de sa chambre en la tirant par la peau du cul quand elle restait enfermée trop longtemps. Même si Aylan voulait lui raconter ses dernières péripéties, et tout ce qu’ils avaient manqué dans la vie de l’autre — Lola n’aurait pas eu grand-chose à lui raconter, à part cet épisode malheureux où Brad et elle se sont retrouvés à errer dans la nature avant de se refaire choper par le Centre… Ce qu’elle ne comptait évidemment pas faire, elle n’avait pas envie de se faire plaindre, et encore moins d’inquiéter son ami Sonore. Donc voilà où elles en sont, aujourd’hui. Elles savent que l’autre savent, et visiblement aucune n’a envie de faire le premier pas. Enfin, du coup, jusqu’au moment où l’autre est venue toquer à sa porte. Lola pensait que ça allait encore être Aylan ou Miguel, mais pas du tout. Elle n’est pas ravie de la revoir, parce que ça veut dire que peut-être ce qu’elle pense est réellement vrai. Du coup, Lola lui claque la porte au nez. Elle lui foutra la paix, comme ça ; du moins espérons. Te fixe en #127c2c. |
## Mar 9 Mai 2023 - 19:45 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Il faut dire qu’elle ne s’attendait pas à autre chose, quand elle est venue lui rendre visite, alors Aria n’est pas vraiment vexée. Elle triture la anse du sac en tissu qu’elle a entre les mains, le souffle bloqué dans sa gorge. C’est Noël, ce soir, alors elle voulait marquer le coup. Il neige, dehors, en plus de ça… Oh, puis qu’est-ce qu’elle espérait ? Que Lola allait lui ouvrir grand la porte et lui sourire ? Elle a constaté à mainte et mainte reprise que l’unique sourire qu’elle a eu en sa présence était adressé à Aylan, et à personne d’autre. Sinon, rien. Pas d’expression, à part ces sourcils froncés et ce regard qui la toise, le menton relevé. Comment une si petite fille peut avoir l’air aussi hautaine ? Enfin, petite. Lola fait presque sa taille, et cette réflexion est presque aussi douloureuse que le vent intersidéral qu’elle vient de se prendre dans la gueule. Littéralement, parce que la porte a claqué tellement fort qu’elle a fait un courant d’air. Bon, du coup, elle a aussi arraché les gonds et est aussi tombée par terre. C’est cocasse. Aria doit faire preuve de tout le self-control qui est en elle pour ne pas caqueter nerveusement de rire face à l’air absolument défait et outré de la Terre. Terre qui lui lance un regard de défi. Celle-ci fait un pas dans sa direction, menaçante. Aria recule, les deux mains en l’air, anse coincée contre son pouce. —Tu… Euh… Tu as besoin d’ai- —J’AI PAS BESOIN DE TON AIDE. —Ok ok- Elle. Elle a une voix qui porte, pour quelqu'un qui veut pas parler, dites donc. Aha. Lola attrape la porte en faisant saillir ses petits muscles et la remet dans l’encadrement. La porte retombe. Ok. Ne pas rire. S’te plaît Aria. Ne pas rire. Aria pouffe de rire. Aha. Le visage de la Terre s’empourpre de- de quoi en fait d’embarras ou de rag-- Dernière édition par Ariana Vicente le Mar 9 Mai 2023 - 22:35, édité 1 fois |
## Mar 9 Mai 2023 - 20:09 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | Quand la porte est tombée une première fois, alors qu’elle avait déjà fait volte-face dans le même mouvement pour retourner vers son lit, Lola s’est demandé si c’était l’autre qui avait donné un coup de pied dedans. Après l’avoir vue en mission, il n’aurait pas été complètement délirant d’imaginer qu’elle était comme les personnes du Centre, dénuée de tout sens logique, prompte à réagir avec ses émotions, et surtout prête à tout pour lui casser la gueule pour son insubordination. Mais bon, elle l’a aussi vue chialer pendant la moitié d’une opération de grande envergure et malgré son statut de commandant pour cette mission, le premier avis de Lola était biaisé et bien fixé. Elle se rend bien compte qu’ici, ce n’est pas le Centre, et c’est bien pour cette raison qu’elle se permet de claquer les portes. Sauf que la porte, justement, est tombée par terre parce qu’elle l’a littéralement arrachée en la refermant. Ca se voit, la porte n’est pas tombée à plat, elle a juste continué son trajet dans sa chambre. Elle ne peut même pas dire que c’est l’autre conne qui a essayé de l’enfoncer — alors même que la porte n’était pas refermée à clé, oui, bon, ça aurait été étonnant en effet. Woah putain elle va y foutre le feu, c’est bon, ça l’a saoulée. Ses yeux se lèvent vers l’Eau et elle s’entend crier, excédée. De s’entendre crier, ça l’excède encore plus, et elle se rembrunit, gronde à l’intérieur d’elle, et s’avance pour elle chercher cette PUTAIN DE PORTE en essayant de ne pas crever de RAGE ET DE HONTE. Elle remet la porte en place, malgré la douleur que ça lui provoque dans son bras gauche, encore un peu souffrant malgré les soins des Guérisseurs. Puis se rend compte que les gonds ne tiennent plus. Quand elle se recule, après avoir lâché la porte, cette dernière retombe, à plat, cette fois-ci juste devant ses pieds, en rebondissant dans un bruit d’éboulement. N’importe qui aurait eu peur de se prendre la porte sur le pied, mais là, c’est la porte qui devrait avoir peur du pied de Lola. Ou plutôt cette bonne femme en face d’elle, qui se permet de lui rire à la gueule. Elle voit ses yeux s’écarquiller — ouais, t’as peur hein ? Putain tu vas voir, je vais te faire peur moi. Le visage fumant de colère, Lola avance résolument vers l’adulte, qui recule en ouvrant encore plus grands les yeux et commencer à fouiller dans son sac avec frénésie. —Tu te fous de ma gueule, c’est ça ?? —ATTENDS ATTENDS. ATTENDS !!! Il n’y a qu’une chose qui l’empêche de lui donner un coup de poing dans le bide ; la rousse a sorti un paquet de chips et le tend à bout de bras devant elle, comme un bouclier. —C’est Aylan qui m’a dit que tu aimais ça !! prononce-t-elle à toute vitesse. Lola s’interrompt, alors qu’elle commençait à prendre de l’élan pour frapper. Elle fixe le paquet de chips. La femme. Puis elle lui arrache le paquet de chips des mains et, encore plus énervée DE S’ÊTRE ENCORE PLUS ENERVEE MAIS PUTAIN elle rentre à nouveau dans sa chambre, marchant sans ménagement sur la porte qu’elle laisse au sol. Elle jette le paquet de chips sur le lit, s’installe au bord et tend les bras vers la porte, l'air concentrée. Y a rien qui se passe. Te fixe en #127c2c. |
## Mar 9 Mai 2023 - 20:29 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Noté, c’était de la rage. Non mais attendez, les Terres ne sont pas censés être calmes, en fait ? Qu’est-ce qui cloche, chez cette môme ? C’est le décalage horaire ? Ah, non, c’est vrai qu’elle leur avait aussi pété une durite comme ça quand ils lui ont fait comprendre qu’ils ne pouvaient pas retourner chercher le reste de leurs amis immédiatement car ils avaient perdu leur trace hihi. Ahah. Ahhh. Heureusement, les chips ont été un formidable conseil de la part d’Aylan. Elle aurait juste adoré pouvoir lui donner dans une interaction entre deux personnes normales, du style : “eh, bonjour, tu te souviens de moi, c’est Ariana Vicente, je faisais partie de l’équipe de récupération, tu te souviens aha ? Tiens je t’ai ramené des chips, je sais que tu aimes bien ça ! Dis-voir, on peut parler, parce que j’ai un truc à t’annoncer aha : en fait je sais pas si tu sais, mais tu as été adoptée, et je suis ta mère biologique, mais bon, aucunnnn souci, on n’est pas obligées de se voir trop souvent, juste j’aimerais faire ta connaissance ahahah et euh si tu as besoin de moi, viens me voir ?! Ok ?!” C’est tout du moins le speech qu’elle a répété maintes et maintes fois devant son miroir pour essayer de gagner en crédibilité, et surtout essayer de s’habituer suffisamment pour ne pas PLEURER avant la fin de sa première phrase. Autant dire que la porte arrachée, c’est un sacré moyen de briser la glace, sans mauvais jeu de mots. Enfin, tout ça pour dire que la première fois qu’Ariana a essayé d’avoir une conversation avec Lola, cette dernière a bien failli lui trouer le bide. Et maintenant qu’elle est retournée s’asseoir sur le lit, Aria la regarde essayer de faire… quelque chose… avec les bras à demi tendus… elle toujours au milieu du couloir, bien évidemment, parce qu’elle n’ose plus bouger. Enfin, jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus : —Euh, dis, tu essaies de faire quoi ? Regard noir WOAAAAAAAAH MAIS C’EST JUSTE UNE QUESTION OK. OK ELLE ARRETE DE PARLER. …. Non elle peut pas arrêter de parler, c’est trop gênant. —Tu essaies de refaire pousser une porte ? Outrée, Lola fronce les sourcils, mais décide de ne pas répondre. —Tu- —Pourquoi t’es encore là ? siffle Lola, menaçante à nouveau, comme un animal acculé. Tu comptes causer en continu en comme ça ? En fait, peut-être que le seul moyen de parler à Lola, c’est de la pousser à bout ??? Aria pose un pied sur la porte pour entrer… avant de relever les mains en l’air en voyant Lola froncer encore plus fort les sourcils. Etait-ce seulement possible ? Oui. Visiblement, oui. —Eh, je t’ai offert un paquet de chips ! On peut bien faire semblant de parler quelques minutes ! Dernière édition par Ariana Vicente le Mar 9 Mai 2023 - 22:36, édité 1 fois |
## Mar 9 Mai 2023 - 20:44 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | Faire semblant de parler ? Lola ne comprend déjà pas le concept d’avoir une conversation avec quelqu’un qu’elle connait à peine, et encore moins pour faire semblant de dire des choses. Lola n’aime pas se forcer, et se forcer à avoir une conversation avec une personne telle qu’elle ne serait pas constructif. Ni aisé. Ni plaisant. Et voilà qu’elle prend la confiance à rentrer dans sa chambre, alors qu’elle lui a claqué la porte au nez, tout de même. Ne connait-elle pas le principe de vie privée et d’intimité, ainsi que le principe de propriété privée ? Ce n’est que lorsque la rouquine exaspérante lui tape trop sur le système qu’elle lui répond. Elle lui tape très vite sur le système. Alors parler quelques minutes ? Echanger ? Alors qu’elle a fui, à l’hôpital, lorsque Lola lui a demandé qui elle était, et lui a laissé une chance — une seule, infime, minuscule — de dire ce qu’elle avait à lui dire, avant qu’elle ne lui rappelle qu’elle ne lui adressait la parole que parce qu’elle l’a sortie d’un bunker de merde dans lequel elle a regretté de ne pas avoir posé plus d’explosifs ? Ca se pose là. Rassemblant toute son énergie, Lola fait donc pousser de son mieux quelques plantes tombantes et touffues, qu’elle fait croître depuis l’encadrement de la porte. Sa colère l’aide à mieux contrôler et diffuser cette magie, qui était auparavant si malléable et puissante, et qui est à présent bloquée au fond d’elle à cause du sceau qu’on lui a apposé dès leur arrivée. Pas que cela la gêne de ne plus casser tout ce qu’elle tient entre ses mains, mais la preuve en est qu’elle a juste réduit en puissance, et pas encore gagné en contrôle. C’est rageant, comme absolument tout le reste ici. Les plantes tombent partiellement sur la tête de l’adulte… mais Lola est forcée de s’arrêter là, déjà épuisée et le souffle court. —Ah, donc c’était bien une porte ! Une... demi... porte ? Mais pitié, ferme ta gueule. La rouquine écarte les plantes d’une main et semble hésiter à rentrer davantage. —Je… je peux rentrer ? … —… … —Si tu me fous la paix après, grogne Lola, désignant la chaise dans un coin. Le visage de l’adulte se fige, alors qu’elle tire le tabouret pour s’installer dessus. Puis avancer un peu… Lola lui envoie un avertissement silencieux. Pas plus près. Bon, et du coup, maintenant, aucune des deux ne parle, c’est malin. Lola croise les bras et la toise, sourcils froncés. Te fixe en #127c2c. |
## Mar 9 Mai 2023 - 21:05 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | En fait, c’est plus un rideau qu’une porte, mais Ariana est tellement en train de paniquer que les mots s’embrouillent dans sa tête. Elle se rend bien compte qu’elle est complètement en train d’excéder l’enfant… adolescente… bref, Lola. Et maintenant, elle n’est plus très sûre d’avoir envie de l’avoir, cette discussion. Enfin, elle n’a jamais trop eu envie de l’avoir, mais Aylan ne lui laisse pas trop le choix, et il est préférable que Lola apprenne la nouvelle d’Ariana plutôt que de son amoureux, lol. … Ou alors elle pourrait laisser Aylan lui dire, et ne pas avoir à gérer cette partie terrifiante de sa vie. Elle en est encore à essayer de faire face aux cauchemars liés à l’opération, qui s’est déroulée il y a moins d’une semaine. La majorité de ses amis sont encore alités et Luna ne peut même pas recevoir de visite dans sa chambre stérile… Tous ses amis ont pris une balle, sauf elle, et bon, voilà. Que dire, à part qu’elle aimerait effectivement être tranquille. Sauf qu’elle sentait bien que c’était maintenant ou jamais, que si elle laissait passer cette chance, il n’y en aurait plus jamais. Plus on attend, et plus les blessures s’infectent. Le ressentiment s’installe, les non-dits, et après on doit se démerder avec des mensonges ou la colère de celui à qui l’on a omis la vérité. Dans tous les cas, qu’elle lui dise la vérité ou pas, Lola sera en colère contre elle ; ça c’est une réalité. Une partie d’elle a envie d’abandonner justement à cause de ça, parce que tant qu’à provoquer cette colère, elle aimerait bien s’en tenir loin. Et en même temps…….. Pouah, c’est chaud. —Hum, et ton bras, il va comment ? La voilà donc perchée sur le tabouret, battant des jambes, ultra mal à l’aise, sans réponse de la part de l’ado. Il suffirait pourtant de lui donner ce qu’elle a dans le fond de son sac. Est-ce qu’elle a vraiment besoin de parler ? Au bout de quelques minutes, c’est insupportable pour elle. Alors elle lui tend le sac. Ouais. Comme ça, c’est bien. … Ok, Lola ne bouge toujours pas, du coup Aria est forcée d’avancer le tabouret. L’adolescente récupère finalement le sac — une lueur confuse dans ses yeux plissés — mais elle ne l’ouvre pas. —C’est, euh… Ton cadeau de Noël. —On ouvre les cadeaux le 6 janvier, pas le 24 décembre. Quelque chose se serre dans la poitrine d’Aria. Ah, oui. C’est les lambeaux de son cœur en miettes aha. Elle déglutit, et sent ses yeux briller de larmes. Ca fait longtemps, les traditions espagnoles, hein. —Ah. Tu chiales de nouveau. C’est plat. Sans émotion. Il n’y a même plus de jugement, faut croire. C’est presque pire. Aria baisse le nez pour fixer le sol, se mordant l’intérieur des joues. —Tu pourras me poser les questions que tu veux, mais j’aimerais que tu ouvres le paquet avant… s’il te plaît. Dernière édition par Ariana Vicente le Mar 9 Mai 2023 - 22:40, édité 1 fois |
## Mar 9 Mai 2023 - 21:32 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | Son bras guérit, et ça ne l’empêchera pas de mettre des coups au besoin. C’est ce que Lola aimerait répondre, mais elle commence seulement à se calmer et à reprendre la maîtrise d’elle-même. La baisse d’énergie aidant, probablement ; il suffit qu’elle ne regarde pas cette porte, sinon elle va finir par la jeter par la fenêtre et quelqu’un va se la prendre sur le coin de la gueule dans la cour. Ce serait dommage de se faire punir dès sa première semaine de vie à Terrae… quoiqu’elle n’en a pas grand-chose à faire, elle a bien compris qu’elle ne se ferait ni rouer de coups, ni torturer d’une autre manière. La voilà qui se perd elle-même dans son esprit, à force de silence. Elle essaie d’analyser ce que l’autre lui tend, on dirait qu’il y a une boîte dedans. Alors elle prend le sac, le pose sur ses cuisses, mais ne l’ouvre pas. Ca la perturbe, l’autre a l’air complètement défaite. Elle a l’impression de revivre leur rencontre dans ce bunker moisi. Et plus elle la regarde pleurer, moins ça attire sa compassion. Faut dire qu’elle se doute un peu de ce qu’il y a dans cette boîte, mais elle a pas envie de savoir pour de vrai. Parce que si elle sait pour de vrai, ça va devenir réel, et elle sera obligée de faire semblant de lui parler, justement. Elle sait pas faire ça, Lola. Elle sait faire, ou ne sait pas faire, et c’est tout, c’est comme ça. Y a pas de peut-être, d’essayer, y a juste être là et faire, ou ne pas être là et ne pas faire. En même temps, elle lui en aurait sûrement voulu de faire comme si de rien n’était non plus, alors partant de là, la décision n’est pas simple. Elle sait au moment d’ouvrir la boîte qu’elle lui en voudra dans tous les cas — en plus elle dit que c’est un cadeau de Noël, mais déjà c’est pas le bon jour, et ensuite c’est pas emballé. Enfin, est-ce qu’elle aurait vraiment envie d’avoir ce contenu-là emballé, finalement elle est pas sûre. Finalement, quand elle a ouvert la boîte, c’est presque pire que ce à quoi elle s’attendait. Déjà, y a une peluche, et Lola sent son souffle se figer. Nan, nan, attendez, partez pas encore — c’est pas n’importe quelle peluche, c’est la même peluche que celle qu’elle avait quand elle était môme, un genre de lion violet-rose hyper laid avec une crinière d’un autre tissu plus clair. Elle dit “la même que celle qu’elle avait” et pas “celle qu’elle avait” parce que qu’elle voit bien que le tissu est neuf, et de toute manière la sienne était complètement en morceaux au moment où… Au moment… où… Y a un truc qui se déconnecte. Ses gestes se font plus mécaniques, alors qu’elle attrape lentement, délicatement, la peluche. Pas d’étiquette. C’est fait main. Les finitions sont pas les mêmes, les points non plus — elle connaissait les points de couture par coeur à force de les avoir mâchouillés jusqu’à les péter. Puis là, dans le fond. Y a quelques photos. Un album. Et un certificat. Lola sort chaque objet les uns après les autres, inexpressive, mais avec un trou grandissant dans la poitrine. La plupart des photos, elle était assez petite dessus, elle se rend compte. Les autres visages dessus, il lui semblait qu’elle les avait tous oubliés. Pourtant, il n’y en avait que deux — et le chat, parce qu’elle adorait aussi ce chat. Quel était son nom, déjà ? C’est vertigineux. Les photos sont dans des cadres, déjà. Comme si elles avaient été sélectionnées. C’est vertigineux. L’album est en faux cuir, il est lourd dans ses mains, comme si ses pouvoirs refusaient de porter le poids de sa vie passée. C’est à cause d’eux, pourtant, qu’elle est là ; mais ils ne prennent jamais leurs responsabilités, eux non plus, sauf quand il s’agit de la faire survivre. Les pages, dedans, sont des pages toutes simples avec de petites pochettes plastique collées dessus. C’est aussi fait à la main, elle ne voit de marque nulle part, et il y a des défauts de collage. Ah. Y a d’autres pochettes dans le fond de la boîte. Mais c’est pas ce qu’elle prend, elle s’en fout des pochettes. Elle prend le certificat de naissance et d’adoption, juste derrière. Grenade, Espagne, 23 août 2010. Ariana Vicente. Bon, elle avait compris, du coup. C’est bien qu’elle soit trop déconnectée pour être en colère, sinon elle se serait levée pour lui en coller une. —Pourquoi t’as pas voulu de moi ? Du coup c’est ses mots qui lui feront mal, à la place. Te fixe en #127c2c. |
## Mer 17 Mai 2023 - 23:34 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | My heart of glass, my mind of stone Tout son corps a cessé d’exister durant le temps où Lola a ouvert la boîte qui contient son plus douloureux secret. Ariana a observé chaque geste mécanique, et elle se rend compte que depuis le début, elle ose à peine regarder sa propre fille. C’est étrange de la voir d’aussi près, sans explosion ni menace alentour, simplement elles deux assises sagement à un mètre de distance, comme si elle n’avait pas rêvé et craint à la fois ce moment durant les douze dernières années. Elle a passé plusieurs mois à la construire, cette boîte. Rassembler les photos qu’elle avait déjà, arpenter internet grâce à ses amis pour retrouver d’anciens comptes, d’anciens contenus. Les parents de Lola l’aimaient tendrement et éprouvaient une grande fierté ; leurs comptes Facebook et Instagram étaient surtout composés de ces photographies datant d’une époque plus douce. Les comptes n’ont jamais été complètement fermés, laissés à l’abandon ; mais les photographies, elles, n’avaient jamais disparu. Alors Aria les avait compilées, pris le temps de les trier par date, autant que possible. C’était un travail colossal, malgré la faible quantité de photographies. Il n’y en a jamais assez, quand ceux qu’on aime nous manquent. Et c’était si douloureux pour elle d’observer le visage souriant de cette enfant qui ne sourirait sûrement plus jamais de la même manière. Il n’y a pas d’émotion sur le visage de Lola. Ariana a pourtant l’impression de percevoir des larmes au coin de ses yeux, comme une illusion d’optique. Tantôt elle arbore cet air neutre et sévère, tantôt un éclat la submerge, pour enfin disparaître dans les profondeurs de son regard. Le silence est terrifiant, battant comme son coeur à ses oreilles, le sang qui tourne mille fois dans ses veines, comme pour lui rappeler qu’elles ont beau être du même, elles ne seront sûrement jamais parentes pour autant. Ses doigts se tortillent, elle joue avec ses bagues, ses bracelets, préférerait finalement presque revenir dans ce bunker, où tout ce à quoi elle avait à penser n’était que de sortir vivante et ramener ses amis. En fait, elle ne pensait même pas, à ce moment-là. Même l’horreur la plus terrible qu’elle ait vue n’égale pas son envie de fuir l’instant qui s’étire à présent. S’étire. S’étire. S’étire. La question de Lola la sonne. Elle imagine qu’elle a mis plusieurs minutes à répondre, mais en réalité ses pensées ont fait dix fois le tour de son esprit en quelques secondes. Et d’un coup, elle se rend compte qu’elles se regardent. —J’avais dix-sept ans… Le visage figé se durcit. C’est marrant comme Lola est semblable à son élément — tellement droite, tellement stable, tellement dure. Et ses cheveux, eux, comme une éruption. Et ses yeux, comme une forêt. Ils sont verts, eux aussi, mais ils n’ont pas tout à fait la même profondeur. Ceux de Lola sont tellement sombres et terreux. Les siens comme l’eau d’un étang. Peut-être qu’il n’y avait qu’à Terrae qu’elles pouvaient se retrouver, finalement. —Je ne pouvais pas. Les mots lui manquent. Pourtant, elle avait tant répété. Tant tourné dans sa tête ce qu’elle comptait lui transmettre aujourd’hui. Elle n’espérait qu’une chose, pas vraiment un lien ; mais au moins que Lola ne la détesterait pas. Pourtant, c’est ce qu’il se passe actuellement — Lola la déteste, elle le lit très bien dans son regard. Elle comprend pourquoi. Cela ressemble à une bien piètre excuse que de dire “je ne pouvais pas”. Je ne pouvais pas te désirer ? Pourtant, c’était la vérité ; elle ne l’a pas désirée, puis l’a désirée si fort que cela lui a brisé le cœur. Elle aurait pu passer à autre chose, durant toutes ces années — ne pas s’y intéresser, ne même pas savoir qui elle était. Elle ne l’aurait alors jamais reconnue, ne se serait peut-être jamais demandé qui était cette petite Titanide rousse qui arpentait les couloirs de Terrae en silence, enfermée dans sa bulle. Elles ne se seraient jamais parlées, Ariana en est à présent certaine. Elles sont aussi différentes que l’eau et l’huile, incapable de se mélanger, se repoussant sans cesse. Pourtant, elles n’ont échangé que quelques mots. Ariana se rend bien compte du miracle de la situation, que Lola ait accepté qu’elle soit assise. Qu’elle ait accepté de dire le moindre mot. On l’avait prévenue. Où était donc passée cette assurance, lorsqu’elle lui a tendu la main ? Lorsque Lola s’en est saisie ? Pouvait-elle encore lui tendre la main, et laisser Lola la saisir ? Lorsqu’elle relève les yeux — qu’elle avait évidemment baissé — Ariana comprend finalement. Ce n’est pas elle qui tend une main à Lola, c’est Lola qui lui en tend une. A-t-elle échoué à ce test ? —Je voulais t’appeler Lucia. Luz. Ma Luz. —Je n’ai pas… su m’imposer, je n’ai pas eu le choix. C’était mieux de toute manière, je pouvais pas t’offrir… j’étais pas… Je n’étais pas adulte. —Je pensais qu’une famille serait heureuse de t’avoir. Pourrait te donner ce que je ne pourrais pas... Cette fois, de grosses gouttes tombent à nouveau de ses yeux. —Ils avaient l’air gentil, alors ça m’a rassurée… Mais je voulais pas… c’est pas que je voulais pas de toi… Tu étais ma Luz. Cette petite chose dans un ventre très rond et lourd, au milieu du chaos. Si c’était à refaire, si Aria en avait été capable, elle aurait souhaité partir, s’enfuir, la garder, là, tout près d’elle, collée contre son coeur… La garder en sécurité, même si pour cela il avait fallu fuir, souffrir, vivre dans la rue. Peut-être que Terrae les aurait trouvées, toutes les deux. Mais Terrae n’était qu’un songe à cette époque-là, un mystère. A peine connue, à peine ouverte, même. Auraient-elles été seules, si elles avaient été ensemble ? —Tu méritais tellement mieux que tout ça. Et ça me brise le cœur. |
## Mer 24 Mai 2023 - 20:56 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | Pffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff aled je contrôle rien mdr All that I know Lies within emotions Words remain unspoken Lead me through the dark Elle ne finit jamais ses phrases, c’est agaçant. Ce qu’il y a de plus agaçant encore, pour Lola, c’est de constater qu’elle aurait aimé en savoir plus. Elle s’attendait à être en colère, mais elle ne s’attendait pas à être curieuse. Oh, bien sûr, elle est en colère. Elle s’était figuré tant de choses par rapport à sa vraie mère qu’il lui est à présent impossible de la nommer mère dans son esprit, même en observant les mots tapés noir sur blanc sur le papier. Elle remarque bien sûr qu’il n’y a pas de père, et cela l’agace d’autant plus de se rendre qu’elle aurait voulu savoir. Qu’elle aurait été prête à poser des questions, en effet, pour grapiller la moindre once d’information. Et en même temps, tout en elle rêvait de lui crier dessus, de lui montrer que c’était elle qui avait le pouvoir, que leur piètre lien de sang ne la définissait pas, ne la définirait jamais, qu’elle serait toujours mieux qu’une putain de chialeuse de merde dans un bunker pourri, que sa vraie mère c’est celle qui est morte à cause d’elle, de ses pouvoirs. Elle est même tentée, l’espace d’un instant, d’en vouloir à cette femme pour ces pouvoirs — si elle en a, c’est forcément génétique, c’est forcément de sa faute, c’est à cause d’elle si sa vie est foutue en l’air, si elle a perdu sa famille, sa VRAIE FAMILLE, si elle a dû tuer des gens, si elle a été torturée, c’est de sa faute. Mais Lola est trop rationnelle, et elle doit ravaler l’acidité de ces pensées qui lui brûle la gorge et les yeux. La mauvaise foi l’insupporte, même quand il s’agit de la sienne, même quand elle n’est pas prête à l’abandonner. Evidemment qu’elle n’y pouvait rien, cette femme minuscule et pathétique. Fade. Mais elle l’avait abandonnée. Elle n’avait pas voulu d’elle… Lucia, qu’est-ce que c’était que cette merde. Qu’est-ce qu’elle en a à foutre de ce prénom qu’elle a voulu lui donner, mais qu’elle ne lui a pas donné, de sa jeunesse, de son incompétence, de sa faiblesse. Est-ce qu’elle ne devrait pas être reconnaissante, pourtant, de savoir qu’au moins, elle n’aurait pas eu à grandir avec elle ? Qu’au moins, elle a eu de vrais bons parents ? Des parents qui sont morts… Ils sont morts. Le papier est tout froissé entre ses mains, et l’une d’entre elle s’est naturellement posée sur la peluche. Ses yeux se relèvent vers ceux tout clairs de l’adulte, et elle ne lui répond toujours pas, mais elle la défie du regard, comme pour lui dire de ne pas commenter son geste enfantin. Pourtant, elle ne lâche pas l’animal affreux, elle ne lâche pas le papier. Ses yeux se reposent sur le nom d’Ariana Vicente, et tant de choses la traverse que même ses pensées se taisent un instant. Elle ne fait pas vraiment trente ans, mais ça lui paraît un peu vieux quand même du haut de ses douze ans. C’est comme si Miguel avait un bébé, là, l’année prochaine, c’est bizarre… Même en ayant vécu au Centre. Alors elle préfère le nier. Puis ils glissent sur le papier d’adoption. Douloureusement. Elle y lit le nom de papa et maman, et une partie d’elle a envie de sourire parce qu’ils ont existé — l’autre de pleurer parce qu’ils n’existent plus. Ils étaient gentils, avec elle du moins. C’est vrai qu’elle méritait mieux que tout ce bordel. Et durant un temps, elle en avait eu, de la chance. Elle le savait, son Vide, là, c’était de la merde, et c’est pas ce qu’elle a vécu de pire. Le pire c’était après. Finalement, elle aurait pu survivre au divorce de ses couillons de parents morts — son souffle se bloque — si elle avait fait un peu d’efforts, et elle n’aurait pas eu besoin de se battre pour survivre constamment. Elle méritait mieux, et c’est pour cette raison qu’elle doit lui hurler dessus. Evidemment, elle n’y arrive pas, elle n’essaie même pas. C’est la fatigue des pouvoirs, ça. Ca l’envahit, c’est tout. Ca envahit son corps, son cœur, sa tête, ses yeux. Ca remplit ses poumons de larmes qu’elle refuse de laisser sortir. Ils sont morts… —Pourquoi tu me parles d’eux ? crache-t-elle. La femme se recule lentement, heurtée. Vite, la colère. Où est-elle, cette rage ? —C’est juste-… —NAN ! Tu veux remuer le couteau dans la plaie ? Je sais pourquoi ils sont morts et comment ils étaient, c’est bon, me vends pas tes salades. Je sais qu’ils méritaient mieux que d’avoir une maison qui leur tombe sur le coin de la gueule ou une fille qui les as buté. Et c’est pas parce qu’ils sont plus là que j’ai besoin de toi. J’en ai rien à foutre de tes raisons, de qui t’es, de pourquoi. Les mots la dépassent, mais elle se sent acculée. Elle n’arrive même plus à mordre, seulement à gronder. Au fond, elle est terrifiée par cette discussion qu’elles sont en train d’avoir, et ça fait trop, trop mal. —Je… je veux pas les remplacer, articule l’autre. Je ne pourrai jamais... Je voulais juste te ramener, que tu sois en sécurité, que- (Elle s’interrompt, sûrement pour respirer.) Ecoute, c’est pas… C’est pas ta faute Lola. C’est pas toi qui les as tués… Le Centre est venu pour toi, et il les a- Ils les ont… C’était une évidence, et pourtant l’information la glace. Puis la rassure. Puis l’enrage. Puis finit de fissurer le petit noyau dur qu’elle a tenté de préserver en elle. Sa gorge est serrée. Fermée. Ca ne sortira plus, maintenant. Elle ouvre simplement grands les yeux, et soudain c’est un sanglot profond et violent qui la secoue toute entière. Et elle ne sait même plus pourquoi elle pleure. Elle ne sait plus pourquoi. Elle ne sait plus. Elle se souvient, maintenant, tiens. Aylan a demandé à Ariana de venir la chercher, et elle est venue pour elle, dans ce bunker. Comme elle a pris sa main, Lola s’accroche juste au corps qui la prend dans ses bras. Te fixe en #127c2c. |
## Jeu 25 Mai 2023 - 22:10 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Aria s’attend à être mise à la porte — métaphoriquement, puisqu’elle est à présent étalée au sol — à tout instant, mais Lola ne la bannit pourtant pas de sa chambre. Elle se contente de lui crier dessus toute sa colère, toute sa douleur… Cette douleur d’enfant qui ne partira sûrement jamais. Ca ne la blesse même pas, au fond. Non, ce qui la blesse, c’est de constater que ces quelques mots qu’Aria a fini par prononcer l’ont fait pleurer. C’est presque un râle, impossible à retenir, que l’enfant lâche en se pliant en deux, comme un arbre qui se brise soudain. Il se brise, et Aria ne sait pas quoi faire, tant elle panique. Comment réagirait-elle, face à quelqu’un d’autre ? Mais ce n’est pas quelqu’un d’autre, c’est Lola… Lola qui s’effondre, tout à coup. Aylan la lui avait décrite comme tellement forte, tellement solide, que jamais Ariana n’aurait pu imaginer que leur première rencontre l’exposerait ainsi. Si vulnérable. Sans doute n’est-elle pas la seule des deux confuses, ici. Enfin, qu’importe. Aria fait ce qu’elle aurait fait avec n’importe qui, avec un brin de retenue, de distance, d’angoisse ; elle s’est relevée, accroupie, et a entouré Lola de son bras. L’autre simplement posé sur son bras. Dans l’attente d’une réaction… Elle se fait empoigner et ça la choque. Lola l’attrape, la serre et la repousse dans le même temps ; mais celle-ci s’accroche si fort qu’Ariana craint de voir ses vêtements s’arracher sous sa poigne de Titanide. Impossible de fuir, mais impossible de se rapprocher pour autant. Sans doute le symbole de sa vie, à présent. Aria reste ainsi immobile, à frotter gentiment le dos de l’enfant le temps qu’elle se calme… ou plutôt, jusqu’à ce qu’elle reprenne suffisamment ses esprits pour la repousser durement, mais pas suffisamment violemment pour la faire choir au sol. Elle s’observent, et Aria ne sait plus quoi lui dire. Lola la contemple avec défiance, agressivité, lassitude. Tant d’émotions qui s’affrontent dans un seul regard. —Lâche-moi ! Ariana ne la tenait pourtant plus, dès le moment où Lola l’avait repoussée. Ses mains à nouveau contre elles, à se tenir elles-mêmes, comme pour se calmer… se contenir… Et là, Lola ne dit plus rien. Plus un mot. Elle fixe l’espace vacant où devrait se trouver la porte. Et reste ainsi, le visage détourné. C’est le moment de partir, maintenant. Mais Ariana n’a pas dit tout ce qu’elle voulait dire. Alors elle se redresse simplement, se recule en se tortillant les mains, puis finalement s’avance vers la porte… S’arrête… Se retourne et regarde Lola qui refuse obstinément de la regarder, les sourcils froncés, au bord de l’éruption. —Je remplacerai jamais ta maman. Alors si tu as besoin de moi, je suis au dortoir des Eaux, à l’étage du dessous. J’aimerais… je viendrai te voir. J’aimerais te connaître… si tu es d’accord. Pas de réponse. Il y a comme un trou béant dans son coeur, là où Lola refuse de regarder. —Si tu as envie de quelque chose… tu peux me demander. Peut-être qu’il faudrait qu’elle lui achète un téléphone. Peut-être que ce serait plus simple. … Peut-être qu’elle devrait la laisser tranquille. —Je travaille au café BD au village, aussi… Je pourrai te faire visiter une fois, si… Tu as envie… Elle déglutit. Elle se répète. C’est beaucoup de conditionnel. Beaucoup de responsabilité pour une petite fille qui revient de la guerre. —Mais prends le temps dont tu as besoin. Pour te reposer… Pour… Faire ton deuil. Digérer. —Si tu veux pas me voir, il suffira juste de me le dire, d’accord ? Lola relève les yeux vers elle, finalement. Et articule chaque syllabe, la voix rauque, comme s’il lui en coûtait : —Dégage. Dégageant les lianes du passage, Ariana sort alors, la gorge bloquée, vacillante alors qu’elle se dirige comme un fantôme vers sa propre chambre… non, vers l’étage des Masters, pour les prévenir de la porte arrachée de Lola — sans émotion, avec distance, mais le visage encore tout collant de larmes. Voilà, c’était dit. Elle avait prononcé les mots, ou pas vraiment, finalement. Elle n’est pas très courageuse, Aria, après tout ; pas comme ça, pas comme on l’imagine. Mais c’était dit, et ça n’aurait plus à être dit à nouveau, sûrement. Tous ses regrets, Lola a bien raison en disant qu’elle n’a pas besoin de les connaître. Sans doute n’est-elle pas prête aujourd’hui, et au fond Aria non plus. Elle n’envisageait même pas un après. Mais l’après a eu lieu, et elle est toujours là. Elle y a survécu. |
## Jeu 25 Mai 2023 - 22:24 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | Evidemment que cela lui coûte. Chaque mot, chaque syllabe de plus lui brûle un peu plus la gorge. Elle en aurait pleuré d’épuisement et de rage, encore et encore. Mais maintenant, Lola veut la voir partir. Qu’elle dégage. Qu’elle parte. Qu’elle se casse de sa vie, ne revienne jamais. Elle ne veut pas savoir, ne veut pas la connaître. Pourquoi faire ? Connaître une femme qui l’a abandonnée ? Son toucher la brûle encore, elle veut se laver au désinfectant, dégager cette impression lourde et dégueulasse qui lui colle à la peau. Quand finalement elle sort, après lui avoir sorti tout ce qu’elle avait à dire, que Lola a à peine écouté — elle en a enregistré chaque mot — la voilà qui peut enfin souffler. Plus besoin de s’inquiéter. De se contenir. Elle s’effondre un peu, serre l’animal en peluche contre elle… veut le jeter contre un mur… le serrer… le jeter… C’est comme avec l’autre tout à l’heure. Elle sait ce dont elle a besoin, mais se le refuse. La porte par terre la nargue encore, et elle comprend qu’elle ne pourra pas se cacher, ni cacher ses larmes si Miguel ou Aylan lui rend visite, sauf si elle s’enferme dans la salle de bain. … Elle s’enferme dans la salle de bain, du coup. C’est pas grave. C’est confortable, recroquevillée dans un coin, le temps de se calmer. Elle peut même prendre une douche, une vraie douche chaude comme elle a rarement eu droit d’avoir, là-bas. Au Centre. Ca tourne encore, et elle a des nausées. Elle a trop crié. Trop parlé. Tous ses voisins ont dû entendre. Tant pis. Elle se jure de ne plus jamais prononcer un mot à cette femme. De ne plus jamais lui parler, de lui faire payer jusqu’à la fin de sa vie son abandon, et tout ce qu’elle ne lui a pourtant pas fait. Il faut un coupable ; ce sera elle. Quand Lola sort de la douche, elle serre quand même bien fort la peluche contre elle. Ah... Elle ne sent pas la maison. Lola espère qu’elle le sentira bientôt. Te fixe en #127c2c. |
## Jeu 25 Mai 2023 - 22:43 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | 6 janvier 2023. Est-ce qu’Aria s’était remise de cette discussion ? Non, pas du tout. Enfermée dans sa chambre quelques jours, le temps que certains de ses amis sortent de l’hôpital — elle n’en pouvait plus de cette attente et de baigner dans ses larmes, il faut bien dire — et qu’elle se remette elle-même émotionnellement, elle tente de reprendre le cours de sa vie. De faire face aux flash-back. Aux idées sombres. A l’absence de ses proches. A la crainte de les perdre. Aux images de Lola qui la fixe et lui dit de dégager… Aurait-elle dû rester ? La garder fort dans ses bras ? Au contraire, ne pas la toucher ? C’est si compliqué, une adolescente. A qui peut-elle demander conseil ? De l’aide ? Elle tourne en rond, et même si ses amis la soutiennent, ils font face à leurs propres démons. Est-ce qu’elle doit sourire ? Est-ce qu’elle ne s’est pas éteinte un peu à nouveau ? Que doit-elle faire, laisser passer, continuer à exister ? C’est si dur, actuellement, d’exister, surtout quand on a fait ce qu’elle a fait. Elle a tué pour aller chercher Lola. A qui peut-elle dire ça ? Avec qui peut-elle en parler ? Tout plutôt que de faire revivre ça à ses amis. Elle était prête à rejoindre les Enfers si c’était pour les sauver — mais l’enfer, c’est aujourd’hui. C’est maintenant. L’enfer, c’est dans son cerveau. Heureusement, elle a ses proches. Ils sont attentifs, présents. Dans leur douleur à eux aussi. Il faut avancer. Il faut sortir. Depuis, Ariana a tenté quelques approches vers Lola. Pas beaucoup, juste un bonjour, et lui apporter des gâteaux et des chips, qu’elle ne refusait jamais, même si Lola lui claquait systématiquement la porte au nez. Plus doucement. Oui, elle a été réparée assez vite. Ce jour-là, elle a apporté quelque chose de différent. Quelques paquets colorés, des vrais, cette fois. Elle toque. Sourit. Au fond elle a envie de partir en courant, mais elle sourit quand même comme elle le peut, comme elle le doit. —Joyeux Noël ! AHhhh attends ferme pas la- porte- j’ai des cadeaux pour toi, regarde ! Regard noir. Pas un mot. Plus un seul depuis la fin décembre. Sourire tremblotant chez la Morphe. —C’est Aylan qui m’a donné des idées ! Regarde ded- non, mais- Elle a fermé sans prendre les paquets. Aria les regarde d’un air dépitée, puis les porte à son front, défaite. —Tu es pas obligée de me parler, ouvre juste les paquets… Quand tu as envie. C’est pas encore des chips, c’est autre chose ! Pourquoi elle essaie ? Pourquoi elle est si désespérée ? Est-ce qu’elle ne doit pas juste lui foutre la paix ? Comme elle ne rouvre pas la porte, la petite Eau pose les paquets devant sa porte… Elle a fait un effort, elle a pris du joli paquet vert avec des arbres, et fait un joli noeud… —Je te les laisse là, ok ? Les oublie juste pas, ce serait dommage ! Aha… Aha. Pas de réponse. Aria souffle, éteinte. —A bientôt ! Espérons. |
## Ven 26 Mai 2023 - 0:25 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | Quelle chieuse. Elle continue à venir. Lola, bien sûr, n’est pas étonnée, mais cela l’agace de plus en plus. Elle ne comprend pas le message, quand elle lui claque la porte au nez, non. Evidemment. Les conséquences catastrophiques (moins que prévu par Ariana, cela étant, mais Lola n’aurait pu le prédire) de leur première rencontre ont été effacées de sa chambre sitôt la porte réparée, et Lola a pu se reconstituer sa petite carapace habituelle. Fini les larmes, bonjour les livres et rester enfermée toute la journée dans sa chambre. Elle sortait seulement pour manger, ou quand Aylan et Miguel insistaient. Pour aller chercher des livres, aussi, quoiqu’il lui est arrivé de s’aventurer jusqu’à la salle commune en pleine nuit plutôt que chercher à rejoindre la bibliothèque dont elle avait appris l’existence en lorgnant scrupuleusement la carte du nouvel arrivant pour noter tous les endroits susceptibles de comporter une faille, ou une cache. Résultat des courses, même si cette meuf intrusive avait déposé quelques habits à Lola — qu’elle était bien forcée de porter, sans savoir que sa mère les lui avait cousu main, encore un truc qui lui fera péter un câble d’ici quelques mois — son placard restait désespérément vide, ses étagères poussiéreuses et ses occupations… inexistantes. Mis à part la lecture, et écouter Aylan lui parler de ses jeux, ou le regarder faire, basiquement. Et lire les bouquins sur le communisme que Miguel lui fourre dans les mains. Quotidien, quoi. Elle retrouve un semblant de stabilité dans la présence de son hermano et d’Aylan. Heureusement qu’elle a retrouvé Aylan, bien qu’il lance régulièrement ces regards qu’elle refuse d’interpréter lorsqu’Ariana est dans les parages ou atterrit dans la discussion. Passé ces moments qu’elle aimerait oublier à tout jamais, au vu de la honte qu’elle ressent en y songeant ne serait-ce qu’un demi instant, Lola a pu ranger et verrouiller toutes les émotions parasites dans un coin de son cerveau. Inutiles ici, seulement une distraction. Et pourtant, dès que la préfète Morphe adorée du couloir des Eaux (demandez pas comment elle connaît l’info) venait toquer à sa porte, c’était l’apocalypse dans sa tête, et elle avait juste envie de lui défoncer la tronche. Aucune rationalité là-dedans, et c’est sûrement ça le plus difficile à admettre. Elle agit comme l’enfant de douze ans qu’elle est, finalement, et parfois, elle se dit qu’elle pourrait faire un effort. Sauf que la Morphe TOQUE ENCORE A SA PUTAIN DE PORTE. Elle reconnaît sa manière de toquer, maintenant. Et puis, Aylan ne toque pas, ou alors toque à sa fenêtre. Ses pas sont légers, aussi, mi sautillants, mi traînants. Et elle poireaute toujours mille ans en sautillant devant la porte comme si Lola ne voyait pas son ombre sous la porte, comme si elle ne l’entendait pas… Non mais elle croit quoi, elle, aussi. Enfin. Bien sûr, Lola pourrait ne pas ouvrir la porte, mais elle a envie de voir Ariana. Pas par compassion ou curiosité, mais parce qu’elle a envie de constater… enfin de voir… bref… si elle fait des efforts, en face, quoi. (Elle ne sait pas trop quels efforts elle attend de cette femme, cela étant. Mais non, sa tronche l’énerve trop.) Enfin, elle est repartie au moins. Quand elle entend les pas s’éloigner, Lola ouvre lentement la porte… jette un oeil dans l’entrebâillement… ok, elle est partie. Puis ouvre la porte pour de vrai. Les cadeaux lui font de l’oeil, au sol. Ca fait longtemps qu’elle n’en a pas eus d’emballés, comme ça… Ca lui rappelle les Noël avec sa famille. … C’est loin, tout ça. Lentement, elle s’accroupit et les observe, dans sa position étrange. Elle secoue lentement les boîtes, comme pour soupeser leur poids, entendre à l’intérieur ; puis elle ramène tout à l’intérieur. Il y a deux boîtes, une grande et une petite. Avec une lettre au-dessus, mais la première enveloppe en contient une autre… étrange. L’écriture est toute fine, jolie, avec quelques fautes… et un peu tremblante, aussi. Bonjour Lola, Froncements de sourcils. Lola s’installe sur le rebord de son lit et garde les paquets sur ses genoux… elle les ouvre, laissant l’autre enveloppe de côté. Dans les paquets, elle trouve deux choses : la première, un téléphone portable, tactile, assez petit, visiblement reconditionné. Elle l’observe avec confusion, sous tous les angles ; il y a un post-it avec le code pin et comment le changer. Hm. Dedans, juste un message, par un numéro non enregistré. “Si tu as besoin de quelque chose -Ariana” Hm… elle ne l’enregistrera pas, c’est certain. Dans le second paquet, elle se demande encore plus ce sur quoi elle va tomber. C’est un casque anti-bruit. Elle cligne des yeux, le déballe finalement — il a déjà été déballé, et visiblement chargé. Elle le met sur ses oreilles, et l’allume… … C’est calme. C’est enfin calme. Lola ferme les yeux, et enfin, elle respire. Ses muscles se détendent. Quel soulagement. Qui lui en a parlé… … c’est Aylan, c’est sûr. Il faudra qu’elle lui dise merci. A Aylan. Elle souffle. Ce n’est que plus tard ce soir-là que Lola répond au numéro non enregistré, en peinant sur l'écran étrange de l'appareil dont Aylan lui a rapidement appris les secrets. “Merci. Joyeux Noël.” C’est sûrement un joyeux Noël, en effet. Te fixe en #127c2c. |
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