Plus rien ne le retenait ici bas, la joie de vivre disparaissait petit à petit de son coeur, de son âme. Les ténèbres commençaient à l'entourer, à prendre possession de son âme. Elles étaient là, il les sentait rodé. La tristesse, le chagrin étaient dans son coeur, le hantaient du matin au soir. Ils étaient devenus son lot quotidien. Une douleur nouvelle de la perte tragique d’un être cher, la mort de sa mère, avait naquit dans son esprit .Elle était décédée durant une nuit à l'hôpital, peu de temps après leur retour en ville, à cause d’une grave maladie respiratoire.  Elle  lui avait été arraché, c’était injuste, il n’avait rien demandé. C’était atroce à vivre, le prince de la nature ne savait quoi faire pour apaiser sa lourde peine..Ce fut une réalité bien trop compliqué à accepter, il n’y arrivait pas, c’était trop dur de la regarder en face. Sorin passa son temps à l’éviter, à la fuir au mieux. Il allait se réfugier dans la forêt durant son temps libre, hors des cours, prit même une certaine distance avec son père. Lui aussi avait attrapé  cette maudite maladie, était dans les soins à l'hôpital et bien sur Sorin avait peur de le perdre à son tour. C’était l’une de ses plus grandes peurs, il craignait de se retrouver seul dans cette ville, dans cette nouvelle vie et de s’y perdre.

C’était un peu le cas, il fallait l’avouer, il peinait à s’adapter ici. Ca allait trop vite pour lui, trop de choses à assimiler, à prendre en compte. En revanche, le  retour à la nature lui fit un bien fou: Il fut beaucoup plus appaisé, soulagé, libéré de certaines chaines et il était bien sur ravis d’y trouver un grand repos. La fatigue accumulée en semaine,avec les cours et à dormir enfermé dans sa chambre, prenait fin presque tous les week end. Le seul moment ou il pouvait en profiter  un max. Il allait dormir à la belle étoile, en haut d’un arbre, abusé  de ses heures de sommeil.. Des fois, il était capable de faire un douze heures d’affilées voir plus. L’enfant de la nature s’était réveillé dans l’après midi, se sentait bien mieux. Son corps avait retrouvé une certaine énergie, motivation débordante au point ou une drôle de petite idée surgit dans son esprit : Une soudaine envie de faire un peu de sport, d’aller courir dans les bois. Le jeune homme aux longs cheveux de jais se fit craquer les os de ses doigts, de son dos et de son cou et  se lança dans cette longue traversé dans les bois.


En mi chemin, il fut attiré par le bruit de l’eau, sa fine ouïe avait réussi à détecter ce son. Un lac ici, une bonne nouvelle, il ne dirait pas non pour s’y tremper les pieds et sauter sur cette occasion pour remplir sa gourde d’eau. Il s’arrêta de courir, se mit à marcher assez vite en fouillant dans son petit sac de “ voyage”’ et y attrapa sa petite gourde marron

“ Oh.. je suis désolé !” 

L’endroit en question était déjà pris par un autre humain, une jeune femme. Elle avait aussi eut l’idée d’aller se baigner, était en mode étoile de mer sur l’eau. Sorin détourna le regard d’elle, reprit une petite inspiration et décida d’aller prendre son eau sur la rive de droite, l’endroit où il avait jugé être le plus opposé de l’humaine.. 

“ tu fais .. Euh tu viens.. Non.. je m’appelle Sorin” 

L’art d’aborder les gens, d’entammer une conversation, chose impossible pour lui, il était bien maladroit dans ses propos..

La Gourde tenue dans sa main droite, cet objet lui permit d'appaiser ce sentiment de gêne. Il ne s'était attendu à croiser une autre être, encore moins un humain inconnue de sexe opposé avec très peu de vêtements. Cet endroit lui avait semblé si calme, si isolé du reste du monde. Il y venait souvent et n'y voyait en général pas un chat. Face a cette fille, La honte s'était fait sentir, il avait eut l'impression de l’avoir déranger, violer son intimité. C’était une situation peu confortable, l’excuse du remplissage de gourde d’eau avait été une lamentable bouée de sauvetage.

Sorin l’avait gardé dans sa main droite, remplie en la plongeant dans le lac. Il retira sa main avec un petit sourire de satisfaction, se redressa et se hata d’en boire deux grosses gorgées. Il avait soif et cette eau lui avait fait de l’oeil. Elle était magnifique, claire et fraiche. Le prince de la nature n’eut aucun regret, elle était délicieuse, ca lui fit du bien et lui donna une petite idée pour la suite: Elle lui donna envie d’y aller faire trempette, de se baigner. La présence de l’humaine ne lui fit plus rien, il avait finit par s’y habituer. Il n’avait plus aucun problème à poser les yeux sur elle, son corps, à s’en rapprocher. 

Le jeune homme aux longs cheveux châtain avait retirer et poser son t shirt au pied d’un arbre avec sa gourde et ses affaires personnelles, pris son courage à deux mains pour rentrer dans cette eau. Il en lui fallu une certaine dose, elle avait été très froide au touché et les premières secondes lui furent un supplice. Son corps eut un peu de mal à s’adapter à la température de l eau, il lui avait demandé quelques secondes. Une fois fait, il pouvait y plonger entièrement sans choc thermique, commencer a nager dans cette étendue d’eau. Le prince de la nature en fit vite le tour, ce n’était pas si grand mais ça lui suffisait pour se remettre dans le bain. Il nageait pas souvent, c’était pas spécialement son passe temps préféré, juste sympathique une fois de temps en temps. Il en fut vite lassé, reparti dans une zone où il avait pied pour se tenir debout sans sortir.

“ Lou.. J’aime bien.”

Un prénom en une syllabe, facile à retenir, ca faisait plaisir ! Sorin n’aurait pas a galérer si jamais il serait amené à la recroiser. Il s’amusait à faire des grands ronds autour de lui avec ses bras comme s’il faisait la brasse. Il finit par s’arrêter, par joindre ses deux mains face à lui, essaie de retenir l’eau dans ses paumes. 

“aahhaha” 

Cette vilaine blague vielle comme le monde était prévisible.. l’enfant de la nature avait réussi à gardé son âme d’enfant, s’était un peu amusé à l’arroser avec l’eau histoire de détendre l’atmosphère, tenter une approche de sympathiser avec elle. Sorin était parfois assez brusque dans ses gestes, incapable de mesurer sa force et pouvait faire mal sans le vouloir. Il faisait attention de ne pas viser les yeux ou le visage de la jeune fille, la laissait respirer entre deux éclaboussures
 
“ ca va ?”

Avait il demandé à voix haute histoire de bien se faire entendre, de s’assurer de sa sécurité et son bien être. Son coté protecteur avait un peu repris le dessus.

Sorin était prudent, attentif dans ses faits et gestes. Il ne voulait pas brusquer la petite créature dans ses mains, il avait voulu la mettre assez en confiance avant de la donner à la fille devant elle. Il s'était aidé de son aura, elle dégageait une certaine chaleur, et d'une voix tendre. Il lui avait murmuré  quelques bruitages assez doux, réconfortant. A l'instant ou il avait senti la grenouille dans un état impeccable, il pu faire la transférer de mains en mains. Elle se retrouva dans celle de son interlocutrice, elle en avait la charge, le coeur sauvage espérait une bonne entente entre les deux. Le courant passa, elle parvint à la toucher, à lui dire des mots doux. Les yeux de sorin ne les avaient quitté, il regarda la scène avec tant d’amour, de tendresse. Elle avait gagné un ami voir deux. Le jeune homme aux longs cheveux brun aimait en général tous les humains proches de la nature et des animaux comme lui, ils étaient souvent très gentils et ouvert d’esprit. 

“Vague” 

A y repenser, elle avait du sautée de peur et se réfugier sur sa tête à cause d’une des vagues provoquées par Sorin. Ca lui semblait une explication logique, pas bancale pour une fois et il avait tenté de le lui expliquer. En un seul mot, le bon, elle comprendrait sans doute. En attendant, le petit animal avait migré sur l’épaule de la fille mais fini vite par replonger dans le lac; Soit elle en avait eut marre ou soit le manque d’eau s’était fait sentir.
La bonne  vision de l’ancien prince de la jungle permit un peu de la suivre dans l’eau. Elle nageait à droite, à gauche avant de s’enfoncer dans les profondeurs, surement dans le but d’aller se réfugier dans une petite grotte. C’était leur habitude, surtout avec des humains dans le bassin. Sorin sortit ses deux mains du lac, se frotta le torse avec histoire de s’adapter une nouvelle fois à la température. Il se baissa dans l eau où seule sa tête en dépassait. Il était à moitié accroupi, bu la tasse deux ou trois fois mais il était bien. Il sentit ses muscles se détendre, son esprit se vider de tout tourment. Il apprenait à vivre dans le présent, laissa son lourd passé derrière lui, il en était temps. 

“.. Oui.. tu veux..” 

Elle le tira de ses rêvasseries, lui proposa d’aller chercher d’autres animaux. Le jeune homme aux longs cheveux brun accepta de suite, en fut joyeux d’avance. La forêt regorgeait de créatures sauvages, il le savait, il pouvait sentir leur présence, les entendre au loin.

“ Doucement.. Non..” 

Elle avait trouvé un petit moineau sur une branche, voulu l’apprivoiser avec un sifflement or elle lui fit peur et s’envola aussitôt. C’était un oiseau et ils avaient un comportement bien spécifique. Il fallait être discret et silencieux pour s’en approcher. Elle ne le savait pas, le fils des forêts ne pouvait lui en vouloir mais il allait se faire un plaisir de le lui apprendre si jamais l’occasion se représenterait. 

“ Oh viens “

Sorin était sorti du lac, en avait fait le tour et à la place d’un oiseau, il avait fait une meilleure trouvaille. Dans un petit buissson, il avait trouvé tout pleins de petite coccinelles qui étaient sur les branches.
“ peux toucher.. très gentilles, amis”

Si différents et si proche à la fois, une étrange sensation qui pourtant parvenait à réchauffer son âme. C'était de nouveaux animaux ici, l'enfant de la nature les voyait sans doute pour la première fois or il y avait toujours ce lien si fort, il le ressentait au plus profond de son coeur, de son âme. Sous ses yeux émerveillés, l’une des coccinelles se mit a voler et vint se poser sur sa grande main. Elle avait rangé ses ails, commençait à se balader sur sa main, à faire sa petite vie. Sorin la laissa faire, fut surpris de la voir aller manger une feuille au bout de son doigt. Une autre vint se poser juste à coté d’elle, fit la même chose. Leurs petites pattes sur sa peau, qui bougeaient, étaient agréable, l’amusaient à des moments. Ca le chatouillait, il émit deux ou trois rires. Il se retint, il évitait de bouger de crainte de voir cette belle scène se finir, les deux repartir. Il pu cependant river les yeux sur la jeune femme non loin de lui, curieux de savoir ou elle en était avec leurs nouveaux compagnons. Elle semblait s’en sortir elle aussi, il la laissa sans dire un mot.

“ Allé, repartir” 

Il le fallait bien à un moment donné, il n’allait pas rester toute la journée et l’idée d’en ramener avec lui ne lui avait même pas effleuré l’esprit ne serait ce une seule seconde. Il n’y penserait même pas, n’oserait. Il sa-vait O combien elles seraient malheureuses de quitter leur habitat naturel, leur liberté. Le jeune homme aux longs cheveux brun s’écarta du petit buisson, s’étira les bras en l’air puis commença à regarder autour de lui. Simple curiosité pour une fois, non pas par ennuie, il voulait juste savoir ce qui pouvait y avoir d’attractif. Il eut raison, le savait, comme il vit un magnifique tapis de couleurs dans un petit recoins. Il tapota machinalement l’épaule de lou sans la regarder, se pressa d’y jeter coup d’oeil. Il se dirigea vers l’endroit en question, y découvrit une surprise vraiment belle et agréable. Il était tomber sur une sorte de petite clairière entourée d’arbres ou  il y avait un petit champs de fleurs. Il ne les connaissait pas vraiment celles la, ce qui ne le priva de s’en approcher. Il se baissa, en ramassa une ou deux qu’il porta à son nez. Il huma les différents parfums, ca sentait super bon. De bonnes odeurs, de belles formes, de magnifiques couleurs bien pétantes, la prochaine idée, envie du coeur sauvage était toute trouvée: Il allait se faire un petit bouquet pour ramener chez lui, il le mettrait dans l’un de ses vases sur la table basse de son salon. il en fit aussi un pour la jeune femme, dont il en avait un peu oublié la présence, le lui donna une fois revenu à sa hauteur. 

“ Pour toi”

Les malentendus pouvaient surgir dans l’esprit de son interlocutrice, elle pouvait mal interprê; elle pourrait pensé à une technique de drague, des avances de sa part or ce ne fut loin d’être le cas. Il avait juste fait cela pour lui faire plaisir, un geste purement amical.

Spoiler: