• Prénom : Oscar, Severinus
• Nom : Sparrow
• Âge : (entre 10 et 35 ans) 14 ans (19 mars 2009, Poisson)
• Affinité et pouvoir : (élément + lunaire ou solaire) Terre Solaire (Télépathe)

Oscar est un garçon chétif. Il est petit, autour du mètre quarante-cinq, et maigre. Les médecins l’indiquent systématiquement en dessous de la courbe de croissance. Ce corps chétif est le résultat d’un régime alimentaire très pauvre des années durant. Son corps supporte également assez mal les efforts physiques, ce qui ne l’aide pas à prendre du poids. Il a cependant un visage très expressif, ce qui le rend sympathique à beaucoup de gens. Sa santé fragile ne lui permettant pas de faire tout ce que les autres ados de son âge peuvent faire, il reste très souvent cloîtré dans sa chambre à lire tout ce qui lui tombe sous la main : romans historiques, récits fantastiques, albums jeunesse, mangas et BD… Rien ne lui échappe !

Son apparence, en dehors de son physique malingre, sort de l’ordinaire. En effet, Oscar est atteint d’albinisme. Il arbore une épaisse chevelure blanche, tout à fait naturelle, qu’il grade courte mais pas trop afin de camoufler son appareil auditif. Le jeune garçon est malentendant, conséquence de son anomalie génétique. Ses yeux sont eux aussi d’une couleur inhabituelle. Si le garçon était né sans défaut de mélanine, il aurait eu les yeux bleus. Mais avec l’albinisme, le pigment de son iris est inexistant, et il a donc les yeux de couleur rouge. Ce regard particulier semble lui manger la moitié du visage et inquiète parfois les personnes qu’il rencontre.
Oscar a un frère jumeau, Naël, qui lui est né sans défaut de mélanine. Cela permet de s’imaginer à quoi il aurait ressemblé si il n’avait pas eu cette maladie. Naël est un peu plus grand que son frère, avec des yeux bleus pétillants de vie et une chevelure blonde tout aussi épaisse que son jumeau.

Enfin, Oscar est toujours habillé de manière décontractée. Jeans, pantalons en toile, bas de jogging… Tant que c’est confortable ! Et des hoodies. Beaucoup de hoodies, de toutes les couleurs. Bleu, rouge, bordeaux… Et parfois même jaune ! Il les prends toujours une ou deux tailles trop grands, pour qu’il recouvrent son corps comme une couverture. Il porte également parfois des casquettes, soit avec des logos de jeux vidéos, soit des casquettes de baseball même si il ne s’y connaît pas du tout.

Oscar est un garçon d’une grande intelligence. Sa curiosité insatiable l’a poussé à dévorer des livres sur tous les sujets possibles. Il a une culture générale plus semblable à celle d’un adulte qu’à celle d’un garçon de 14 ans. Il s’y connaît dans plein de domaines. Montrez-lui un oiseau et il saura vous donner son espèce, son nom scientifique et plein de détails sur l’animal. Cela marche pour à peu près tous les animaux. Sauf les araignées. Il en a horreur.

En parallèle de son envie d’apprendre vient l’envie de partager son savoir. Il aime par dessus tout expliquer les choses qu’il sait aux autres. Il a donc créé un blog fourre-tout où il écrit des articles sur les choses qu’il a récemment lues et ses impressions dessus. Avec l’isolement dans lequel il a été pendant aussi longtemps, Oscar est en manque de contact humain qu’il soit physique ou non. C’est un garçon très tactile, puisqu’il n’entend pas grand-chose : il utilise le toucher pour attirer l’attention des gens ou les prévenir qu’il est près d’eux comme il n’a aucune idée du bruit qu’il fait.

On le qualifie souvent de passe-partout, non pas pour son apparence, mais parce qu’il semble au premier abord très effacé, voire timide. Mais ce n’est pas le cas. Oscar est simplement très facile à vivre. Il est posé et mature, ne rechigne pas aux taches ménagères ni aux corvées. Il est toujours partant quand on lui propose quelque chose. C’est un garçon placide, d’une grande douceur qui n’ira pas chercher le conflit. Il n’est pas très sociable mais il n’est pas misanthrope. Il ne sait simplement pas comment aborder les gens et le fais souvent assez maladroitement, sous la forme d’un lâcher d’informations au hasard du type « Tu savais qu’il existe une espèce de phasme qui peut atteindre les 15cm ? ». Il aime cependant interagir avec tout le monde, que ce soit des jeunes de son âge, plus jeunes ou encore des adultes. Il aime cependant avoir ses moments de tranquillité, le plus souvent le soir. Difficile alors de le traîner hors de sa piaule pour une soirée…

Cela ne veut cependant pas dire qu’il est dénué de défauts. Oscar est un grand têtu. Il sait aussi très bien donner son avis et se faire comprendre malgré son handicap. D’ailleurs, même en étant malentendant, il est tout à fait capable de parler, même si son élocution est parfois un peu étrange, comme déformée. Il porte presque constamment son appareil auditif, mais si il se retrouve pris dans une dispute, il se peut qu’il retire celui-ci afin tout simplement de ne plus entendre la personne avec qui il se dispute.

Curieux à l’extrême, Oscar aime faire de nouvelles expériences. Il dira toujours que l’une des plus belles choses qu’il a pu découvrir est le bruit. En général, Oscar porte un appareil auditif pour lui permettre de communiquer avec les autres. Et la première fois qu’on le lui a posé, le garçon avait dans les 3 ans. Malgré son jeune âge à l’époque, Oscar se souvient parfaitement de ce moment. Il explique ce bouleversement dans sa vie comme passer d’un film en noir et blanc à sa version colorisée. Tout prend du relief et de la couleur. Oscar chérit ce petit objet qui lui permet d’entendre tous les jours. Bien sûr il lui arrive de le retirer quand la stimulation est trop forte, mais il le fait généralement dans la soirée ou lorsqu’il est seul.

La seconde chose qu’Oscar aime le plus, c’est Naël, son jumeau. Bien que généralement, ce soit Naël qui protège Oscar, ce dernier n’est pas en reste pour lui montrer son affection : il partage ses plats préférés avec lui, l’aide dans ses devoirs (pour ne pas dire les fait à sa place). Cet amour fraternel réciproque est ce qui a permis à Oscar de tenir si longtemps dans les conditions dans lesquelles ils ont vécu.

En dehors de ça, Oscar a un amour inconditionnel pour les sweat-shirts. D’abord pour leur confort : la doublure en moumoute toute douce est réconfortante et un sweat un peu large donne l’impression d’une couverture protectrice. Du coup, Oscar en porte beaucoup. Il en a des très simples : gris, bleu marine, vert sapin… Il en a d’autres à l’effigie de ses mangas et jeux vidéo favoris, plus colorés. Certains ont même des oreilles sur la capuche par exemple !  

On pourrait croire qu’étant un jeune ado, il serait attiré par la nourriture, mais pas du tout. Oscar ne mange que quand il a faim, ce qui n’arrive pas très souvent. Il considère la nourriture comme un carburant, indépendamment des goûts. Il mangera ce qu’on lui donne immédiatement et jusqu’à la dernière miette, au cas où ce soit le dernier repas avant un moment. Par contre, pour l’attirer, rien de mieux que de lui promettre la suite d’un livre qu’il a aimé ou un nouveau manga intéressant. Là, il se laisse convaincre beaucoup plus facilement ! Il aime lire tout et n’importe quoi, mais en grandissant il s’est passionné pour les encyclopédies de la faune et la flore ainsi que pour les romans de l’imaginaire qu’ils soient S.F., fantasy ou fantastique.

Il arrive également qu’Oscar ait des soucis de surstimulation, notamment de l’odorat et du toucher. Il a des odeurs qu’il ne supporte pas, notamment celle du riz cuit qui le prend à la gorge, idem pour la fumée de cigarette sauf les cigares à la vanilles dont il adore l’odeur tout comme les vapoteuses. Il ne supporte pas les tissus microfibres et a également du mal avec ses ongles grattant une surface calcaire. Il adore les peluches douces et toutes les matières extrêmement douces au toucher. C’est pourquoi en plus de son hoodie lesté trouvé sur Amazon, il possède également une pléthore de plaids en pilou. Par précaution cependant, il garde ses ongles courts et extrêmement bien limés pour éviter tout accroc dans les tissus. Il lui arrive également que son implant devienne plus un handicap qu’une aide. Dans ces moments où les sons l’agressent, Oscar retire son implant pour ce qu’il a décidé de nommer ses « pause sonores ».

Oscar naît en France dans une famille aisée. Il est précédé de quelques heures de son jumeau, Naël. Ce dernier naît normalement, avec de beaux yeux bleus et quelques cheveux blonds. Oscar, cependant, sème l’horreur dès son premier cri. Son père, un homme richissime qui avait hérité de la fortune de sa famille sans avoir travaillé un seul jour de sa vie, dut même quitter la salle de travail. Il laissa sa femme en pleurs avec la petite créature qui venait de sortir de son corps. Oscar est né blanc. Pas beige, blanc. Quelques rougeurs sur ses joues étaient, avec les cris qu’il poussait, les seuls signes de vie dans son petit corps. Le duvet sur sa tête était d’un blanc de neige, et quand il ouvrit les yeux sa mère laissa échapper un cri de stupeur. Il avait les yeux rouge. Ou étaient-ils violets ? Impossible à déterminer exactement. Mais ils n’étaient pas d’une couleur normale.

Le bébé passa plusieurs semaines en couveuse, à l’hôpital. « Pour surveiller son évolution » selon le pédiatre. Mais la mère d’Oscar, une riche actrice, exigea que des tests soient menés par l’équipe médicale. C’est grâce à ça que l’albinisme du garçon fut enfin marqué noir sur blanc dans son carnet de santé. Comment passèrent-ils à côté de sa surdité… Même aujourd’hui ça reste encore un mystère. Toujours est-il qu’à presque un mois, il fut enfin autorisé à rentrer chez lui. La maison de ses parents ressemblait à ces grandes villas ultra-modernes américaines, que l’on peut voir à la télévision. Pourtant, Oscar n’en profiterait pas pendant les prochains douze ans. Une fois le bébé sevré du lait, il fut confiné dans une chambre et une nounou fut engagée pour s’occuper de l’enfant. Là où son jumeau Naël babillait et réagissait à son nom, Oscar restait silencieux. C’est la nounou qui la première mit le doigt sur le souci du petit : se pouvait-il qu’il soit sourd ? Ou malentendant peut-être. En effet, Oscar réagissait à certains sons forts comme la tondeuse ou les claquements de portes. Il tournait alors la tête dans la direction du bruit et regardait avec curiosité. Quand la femme mentionna ce problème potentiel aux parents, ceux-ci prirent un air dégoûté. L’avorton de la famille, le petit monstre avait besoin de soins médicaux ? Une disgrâce de plus...

Après avoir rechigné longtemps, les parents d’Oscar consentirent à l’emmener faire évaluer ses problèmes d’audition… On leur conseilla un appareil cochléaire. Ils refusèrent en voyant le prix. À la place, Oscar eut droit à deux petits appareil auditifs externes. Quand on les lui ajusta la première fois, les yeux du petit garçon de trois ans à l’époque s’illuminèrent. Son monde venait de passer de la 2D à la 3D, du noir et blanc à la couleur. Tout faisait du bruit ! Ses pieds sur le sol, les roulettes du meuble de la salle médicale, ses vêtements !! Son père, sa mère, le médecin avaient une voix ! Ce fut peut-être le meilleur jour de sa vie, car celle-ci se dégrada à partir de là. Il fut jeté dans une toute petite pièce, avec un matelas, quelques jouets et l’ordre d’être silencieux. Ce fut Naël qui empêcha son frère de sombrer dans la dépression et la solitude durant toutes ces années. Les parents, eux, présentaient toujours Naël comme leur seul fils. Oscar était nourri avec les restes de la famille quand il y en avait, avec des biscuits secs et de l’eau quand ce n’était pas le cas. Il n’alla pas à l’école, ne côtoya personne d’autre que son jumeau.

Les années passèrent. Naël utilisait chaque moment libre pour voir son frère, lui apprit même à lire et à parler malgré son handicap. Sa prononciation avait parfois des défauts, mais Oscar pouvait communiquer. Il apprit en même temps que Naël qui lui expliquait tout ce qu’il faisait à l’école. Et le petit albinos était intelligent ! Naël se mit à emprunter des livres à la bibliothèque pour lui, de plus en plus complexes. Oscar était assoiffé de connaissance, gobait tout ce qui lui tombait sous la main. Mais en grandissant, il comprenait que ce n’était pas normal qu’il soit là, dans un cagibi, alors que son frère s’épanouissait. Naël aussi savait que ce n’était pas normal. Mais il était sévèrement réprimandé à chaque fois qu’il posait la question… Et il avait interdiction de parler d’Oscar à l’école…

Quand il atteignit les treize ans, Oscar décida de confronter ses parents : il avait appris les codes de loi, savait ses droits. Mais face aux deux adultes, il se figea. Sur leur visage se lisait un dégoût et une haine qu’il ne comprenait pas. Ce n’était pas écrit dans les livres, ce genre de chose. Alors, tout ce qui sortit de sa bouche fut un faible :

« … Pourquoi ?

- Qu’est-ce que tu fais hors de ta chambre. Retournes-y, on attend des invités. Personne ne doit te voir !  Répliqua l’homme qui était son père.

- Je veux savoir !! Pourquoi Naël fait ce qu’il veut et pas moi ?! Je sais…

- Une aberration comme toi ne sait rien !! Hurla alors sa mère, faisant tressaillir le garçon.

- Regarde dans quel état tu mets ta mère. Dégage. » Renchérit son père.

Le rejet était tellement fort qu’un gouffre sembla s’ouvrir sous les pieds d’Oscar. Oh, il savait bien qu’il n’était pas aimé. Mais ne pas être aimé et être rejeté sont deux choses bien différentes. Il recula, alors que la femme face à lui lui jetait un nouveau regard d’horreur.

« Tu n’aurais jamais dû voir le jour... »

Oscar tourna les talons et retrouva à toute vitesse la seule sécurité qu’il connaissait : le cagibi. La nourriture, déjà rare, disparut complètement. En quelques jours, Oscar était trop faible pour bouger. Il avait raconté à Naël sa conversation avec leurs parents. Naël comprit que son frère était en danger, et finalement décidé de parler à la conseillère d’orientation. Celle-ci en entendant l’histoire de Naël, prévint les services sociaux. La bataille entre les parents et les assistantes sociale se solda par l’intervention de la police. Ce sont deux hommes en uniforme qui portèrent Oscar hors de la villa pour la première fois depuis dix ans. Mais le garçon n’en profita pas. Il était si faible qu’il fut transporté en premier à l’hôpital pour reprendre des forces. Après une semaine, il fut autorisé à sortir. Il pensait qu’à présent il pourrait retourner chez lui, vivre auprès des siens comme un être humain. Mais on l’emmena en foyer. Des gens inconnus l’accueillirent. Ils étaient gentils, savaient signer, le nourrissaient et l’inscrirent même à l’école. Mais ils étaient des inconnus. Oscar avait vu en quelques jours toute sa vie bouleversée. Et l’absence de son jumeau à ses côtés fut la goutte d’eau.

Il se renferma, retira ses implants pour ne plus interagir, refusa d’aller à l’école. Le vide qui s’était ouvert sous ses pieds le soir de sa conversation avec ses parents s’était élargi à tel point qu’il se sentait comme un funambule en équilibre sur un fil. Et ce fil cassa le jour de son anniversaire. Seul au milieu du couple qui l’avait recueilli, il souffla ses bougies. C’était son premier gâteau d’anniversaire. Il avait quatorze ans. Et Naël n’était pas là. Le cœur lourd il se força à manger sa part. Le gâteau était bon, mais sans son frère ce n’était pas pareil.

Oscar, mon garçon. Signa le mari du couple, qui s’appelait Henri. Nous avons de la visite ce soir. Un homme qui veut te voir.

Il veut te faire une proposition, tu devrais l’écouter… Ajouta la femme, qui répondait au nom de Judith.

Oscar soupira. C’était un garçon sage, qui se pliait aux demandes. Alors, même si il n’en avait pas envie, il enfila ses appareils auditifs et se rendit dans le salon. Un homme grand l’attendait là. Il lui sourit et lui fit signe de s’asseoir. Oscar s’exécuta, et l’homme lui parla de cet endroit nommé Terrae, où il pourrait grandir en toute tranquillité. Y aurait-il Naël à ses côtés ? Non, mais si son frère veut le rejoindre, le transfert pourra se faire. Oscar pourrait enfin vivre, respirer et se libérer des événements traumatisants de son passé. Le garçon réfléchit. L’homme lui proposait un échappatoire. Plus de famille le couvrant d’amour comme un objet fragile, ni de famille hostile qui le rejetterait. Là-bas, tout le monde est un peu spécial. Le fait qu’il soit albinos ne serait sûrement que peu remarqué. Il y avait même une résidente avec des taches claires sur la peau, qui s’épanouissait. Ce dernier argument pesa lourd dans la balance. Oscar finit par accepter d’un signe de tête. Si l’homme lui avait tout raconté, ça voulait sûrement dire que le couple chez qui il vivait était au courant et d’accord. Ses parents biologiques n’avaient plus rien à dire dans sa décision : il avait été retiré de leur garde définitivement. Il était temps pour un nouveau départ.

Oscar présente les signes d’une dépression qui s’ajoute aux traumatismes vécus dans l’enfance. On peut également remarquer une peur de l’attachement et une connaissance limitée des codes sociaux inhérents aux jeunes de son âge, la cause est à vérifier avec le temps. Forts soupçons de TSA (Troubles du Spectre Autistique). Légère claustrophobie à surveiller. Pas besoin de suivi intensif, mais des sessions régulières sont conseillées.